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Cybercriminalité : un duo de tenanciers de bar face à la CRIET

À Cotonou, un propriétaire de bar et son employé comparaissent devant la CRIET pour escroquerie en ligne. Tandis que l’un…

Bénin : un duo jugé pour cyberfraude à la CRIET. Aveux, déni et preuves numériques s’entrechoquent. L’affaire est ajournée au 12 janvier CRIET

À Cotonou, un propriétaire de bar et son employé comparaissent devant la CRIET pour escroquerie en ligne. Tandis que l’un avoue, l’autre clame sa reconversion. Mais les preuves numériques retrouvées sur son téléphone sèment le doute. L’affaire, emblématique des défis judiciaires face à la cybercriminalité, est reportée à janvier.

 

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Cotonou, 12 novembre 2025 – À Cotonou, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a mis en lumière un cas édifiant de cybercriminalité persistante. Un tenancier de bar et son employé, accusés d’escroqueries en ligne, ont comparu pour des pratiques frauduleuses. Si le second a craqué aux aveux, le premier jure avoir tourné la page. Mais des traces numériques compromettantes retrouvées dans son téléphone jettent le doute. L’affaire est ajournée jusqu’en janvier.

 

Un duo sous le feu des accusations à la CRIET

 

L’audience récente à la CRIET a porté sur des activités illicites en ligne impliquant un exploitant de bar-restaurant et son responsable opérationnel. Les charges visent des arnaques sophistiquées mêlant tromperies virtuelles et manipulations superstitieuses. Ce dossier s’inscrit dans la lutte contre les réseaux cybercriminels qui fragilisent l’économie béninoise, avec des pertes estimées à plusieurs millions de FCFA chaque année.

 

Aveux complets d’un côté, déni catégorique de l’autre

 

Le gérant n’a pas fait mystère de son rôle : il a reconnu les faits sans ambages, détaillant les mécanismes des fraudes. À l’opposé, le propriétaire clame son innocence totale. Il affirme avoir rompu avec ce milieu dès 2021 et s’être consacré à la gestion légitime de son établissement.
« J’ai changé de cap pour de bon », a-t-il plaidé, minimisant tout lien résiduel. Le contraste entre les deux versions a retenu l’attention du tribunal.

 

Le smartphone, témoin accablant des soupçons à la CRIET

 

Le revirement vacille face aux preuves numériques. Des analyses de son téléphone ont révélé des conversations douteuses : échanges sur des rituels marabout et des schémas d’escroquerie active. Ces éléments, extraits d’applications et de messageries, contredisent sa version de reconversion. La cour, dubitative, a scruté ces données comme un fil rouge reliant passé et présent.

 

Ajournement jusqu’au 12 janvier : une enquête sous haute tension

 

Sceptique quant à la crédibilité de la défense, le juge a opté pour un report au 12 janvier 2026. Ce délai permettra d’approfondir les vérifications numériques et d’entendre d’éventuels témoins. En attendant, les prévenus restent sous contrôle judiciaire, illustrant les défis de la justice béninoise face aux traces indélébiles du digital.

Face à la montée des cybermenaces, la CRIET intensifie ses opérations. Cette affaire rappelle que les preuves numériques sont désormais au cœur de la justice contemporaine.

 

 

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