Santé




À Cotonou, plaidoyer pour les Sages-Femmes : héroïnes face aux défis du Bénin

  COTONOU : Journée Internationale de la Sage-Femme - les gardiennes de la vie, indispensables en chaque crise Ce vendredi…

À Cotonou, les sages-femmes, gardiennes de vie, ont été célébrées pour leur rôle indispensable en crise et leur combat pour la santé

 

COTONOU : Journée Internationale de la Sage-Femme – les gardiennes de la vie, indispensables en chaque crise

Ce vendredi 9 mai, sous un ciel éclatant, Cotonou, la capitale économique du Bénin, s’est parée d’une aura particulière. À l’occasion de la Journée internationale de la sage-femme, le Chant d’Oiseau, lieu emblématique de la ville, a vibré d’une énergie rare. Plus d’une centaine de sages-femmes et d’étudiantes de l’Institut National Médico-Sanitaire (INMeS) se sont réunies, portées par une même conviction : celle d’être les gardiennes de la vie, même dans les tempêtes des crises. Organisé par le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA Bénin) et la Clinique Universitaire de Gynécologie et d’Obstétrique (CUGO), cet événement a transcendé la simple célébration pour devenir un plaidoyer vibrant en faveur d’une santé reproductive résiliente et inclusive.

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À Cotonou, les sages-femmes, gardiennes de vie, ont été célébrées pour leur rôle indispensable en crise et leur combat pour la santé Sages-femmes : indispensables dans chaque crise – Un plaidoyer pour leur rôle vital face aux tempêtes

Dans une salle où se mêlaient expérience et jeunesse, savoirs ancestraux et innovations modernes, le thème « Sages-femmes : indispensables dans chaque crise » a résonné comme un appel à l’action. Les discussions, menées avec ferveur, ont mis en lumière le rôle crucial de ces professionnelles face aux défis qui frappent les plus vulnérables : complications obstétricales, violences basées sur le genre, ou encore accès restreint aux services de santé sexuelle et reproductive. « Là où il y a une sage-femme, il y a de l’espoir », a rappelé une participante, citant une maxime de l’UNFPA, tandis que les regards s’illuminaient d’une détermination sans faille.

Au cœur de cette rencontre, les sages-femmes ont exploré leur mission dans des contextes de crises – qu’il s’agisse de catastrophes naturelles, de conflits ou de pandémies –. Formées pour anticiper, intervenir et accompagner, elles se révèlent être des piliers de la résilience communautaire. À Cotonou, plus spécifiquement, l’accent a été mis sur les services intégrés : au-delà des soins obstétricaux, il s’agit d’offrir des réponses globales, incluant la prévention des violences, l’accès à la planification familiale et le soutien psychologique. « Nous ne nous contentons pas d’aider une femme à accoucher ; nous lui donnons les moyens de vivre dignement, même dans l’adversité », a souligné une sage-femme expérimentée, dont les mots ont suscité un murmure d’approbation.

Face aux défis béninois : soutien de l’UNFPA, innovation et le rôle crucial des sages-femmes au-delà de l’accouchement

L’UNFPA Bénin, partenaire de longue date des sages-femmes, a réaffirmé son engagement à renforcer leurs capacités. À travers des formations pointues et des outils numériques innovants, comme des applications facilitant la coordination en temps réel des urgences, l’organisation œuvre pour doter ces héroïnes du terrain des moyens d’agir efficacement. Les étudiantes de l’INMeS, quant à elles, ont apporté une fraîcheur et une audace bienvenues, partageant leurs aspirations à transformer le système de santé. « Nous voulons être prêtes à répondre aux crises de demain, qu’elles soient climatiques, sociales ou sanitaires », a-t-elle ajouté, son regard porté vers l’avenir.

Le contexte béninois, marqué par des défis persistants comme un taux de mortalité maternelle élevé (1 femme sur 59 risque de mourir de causes liées à la grossesse, selon les données récentes), rend cette mobilisation d’autant plus cruciale. Avec seulement environ 940 sages-femmes pour plus d’un demi-million de naissances annuelles, chaque professionnelle est une force multipliée. Leur rôle ne se limite pas à la salle d’accouchement : elles éduquent, conseillent et luttent contre les inégalités de genre, notamment en promouvant la planification familiale pour espacer les naissances et réduire les risques.

À Cotonou, les sages-femmes, gardiennes de vie, ont été célébrées pour leur rôle indispensable en crise et leur combat pour la santé Entre obstacles et optimisme : l’engagement des sages-femmes pour bâtir un avenir plus juste et plus sûr au Bénin

Cette célébration, bien plus qu’un hommage, a été un moment de communion et de réflexion. Les échanges ont aussi abordé les obstacles : sous-effectifs, pressions culturelles, ou encore stigmatisation des soins reproductifs dans certaines communautés. Pourtant, l’optimisme dominait. « Nous sommes des bâtisseuses de ponts, entre tradition et modernité, entre crise et espoir », a résumé une participante, tandis que les applaudissements faisaient trembler la salle. Alors que la journée s’achevait, les sages-femmes ont quitté le Chant d’Oiseau avec une résolution renforcée : continuer à être ces héroïnes discrètes, mais indispensables, prêtes à affronter les crises avec courage et humanité. À Cotonou, ce 9 mai 2025, elles ont non seulement célébré leur métier, mais aussi réaffirmé leur serment de protéger la vie, envers et contre tout. Dans un Bénin en quête de progrès, elles sont, sans conteste, des éclaireuses d’un avenir plus juste et plus sûr.

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