Le Roi Akati II à Sainte-Rose : Une célébration de la liberté scelle un lien d’honneur avec le royaume de Comè
Sainte-Rose, 27 mai 2025 – Sous le ciel éclatant de la Guadeloupe, la commune de Sainte-Rose a vibré d’une ferveur singulière ! En effet, elle a eu l’honneur d’accueillir Sa Majesté le Roi Akati II, souverain du royaume de Comè, situé dans l’actuelle République du Bénin. Cette visite historique, orchestrée dans le cadre des festivités « Ô mai des libertés », a marqué un moment d’éclat et de communion, célébrant les liens profonds et indéfectibles entre les peuples d’Afrique et de la Caraïbe. Point d’orgue de cet événement mémorable : l’hommage vibrant rendu par le roi à Adrien Baron, maire de la commune, gratifié d’un collier orné d’une perle sacrée, symbole d’estime, d’unité et d’un héritage partagé.
Le Roi Akati II : une rencontre émouvante sous le signe de la mémoire partagée
Les manifestations « Ô mai des libertés » rendent un hommage poignant à l’abolition de l’esclavage en Guadeloupe, un chapitre douloureux de l’histoire que la commune de Sainte-Rose commémore avec ferveur chaque année. Cette année, cet événement a pris une dimension internationale avec la présence du Roi Akati II, descendant d’une lignée royale issue du royaume de Comè, un territoire historiquement lié au royaume du Dahomey. Ainsi, cette visite, loin d’être anodine, incarne une volonté forte de raviver les mémoires partagées et de tisser des ponts solides entre les héritages culturels de l’Afrique de l’Ouest et de la diaspora caribéenne.
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Le royaume de Comè, niché dans le sud-ouest du Bénin, est riche d’une histoire où se mêlent traditions ancestrales et résistance face aux bouleversements coloniaux. Le Roi Akati II, en tant que gardien de cet héritage, a choisi Sainte-Rose pour porter un message de fraternité et de résilience. Les festivités, mêlant danses traditionnelles, expositions d’artisanat béninois et conférences sur l’histoire transatlantique, ont offert un écrin vibrant à cet échange culturel.
Un geste royal lourd de symboles : la perle sacrée unifie les peuples
Au cœur de cette journée mémorable, le souverain a honoré Adrien Baron, maire de Sainte-Rose, en lui remettant un collier orné d’une perle sacrée, un objet chargé de significations spirituelles et historiques dans la tradition fon. Ce geste, rare et solennel, traduit une reconnaissance profonde des efforts de la commune pour préserver la mémoire des luttes pour la liberté et promouvoir une identité caribéenne ancrée dans ses racines africaines. « Ce collier n’est pas qu’un ornement, c’est un pacte d’honneur entre nos peuples », aurait déclaré le Roi Akati II, selon des témoins présents.
Adrien Baron, figure centrale de la vie communale, s’est illustré par son engagement dans des projets de valorisation culturelle, notamment à travers le soutien au Mémorial ACTe, centre caribéen d’expression et de mémoire de la traite et de l’esclavage. Par conséquent, cette distinction, remise sous les regards émus des habitants de Sainte-Rose, consacre son rôle dans la construction d’un dialogue transcontinental.
Le Bénin et les Caraïbes : des ponts culturels en Construction
La visite du Roi Akati II s’inscrit dans une dynamique plus large de rapprochement entre le Bénin et les territoires caribéens. Depuis le retour de 26 œuvres pillées par la France au royaume du Dahomey, restituées en 2021, le Bénin s’est engagé dans une diplomatie culturelle visant à renforcer les liens avec la diaspora africaine. Le royaume de Comè, bien que moins connu que celui d’Abomey, joue un rôle clé dans cette démarche, en mettant en avant ses traditions, notamment la vénération du dieu Gou, protecteur des forgerons, et ses récades, ces bâtons de commandement symboles d’autorité.
Les festivités « Ô mai des libertés » ont également permis de mettre en lumière l’héritage des forgerons d’Akati, dont le savoir-faire, transmis de génération en génération, a marqué l’histoire du royaume de Comè. Une exposition temporaire, présentant des objets forgés et des récades contemporaines, a captivé les visiteurs, illustrant la vitalité des traditions béninoises.
Une promesse d’avenir : l’unité née de la mémoire
En cette journée du 27 mai, Sainte-Rose n’a pas seulement célébré son passé, mais a aussi semé les graines d’un avenir dans lequel la mémoire collective devient un levier d’unité. La présence du Roi Akati II et l’hommage rendu à Adrien Baron rappellent que la liberté, conquise au prix de combats acharnés, se nourrit de dialogues et de gestes qui transcendent les frontières. En somme, alors que les tambours résonnaient sur les rives de Sainte-Rose, un message clair s’élevait : l’histoire partagée entre l’Afrique et la Caraïbe est une force vive, prête à écrire de nouveaux chapitres, promettant un avenir de connexion et de compréhension mutuelle.