Ouidah, ville-mémoire de l’esclavage et de la traite transatlantique, est en deuil suite au déracinement d’un arbre centenaire sur la place aux enchères (Place Chacha). Cet arbre, témoin silencieux des horreurs de la traite négrière, a succombé à une pluie violente dans la nuit du 2 au 3 juin 2024. Sa disparition a suscité une vague d’émotion et un appel unanime à l’édification d’un mémorial pour perpétuer son souvenir et honorer la mémoire des victimes.
L’arbre, situé sur l’ancienne place du Marché aux esclaves, était bien plus qu’un simple végétal. Il représente un lien tangible avec l’histoire tragique de la traite négrière, une époque où des milliers d’hommes et de femmes étaient arrachés à leur terre et vendus comme des marchandises. Sa chute soudaine a symbolisé la fragilité de la mémoire et la nécessité de préserver ce patrimoine historique inestimable.
Face à cette perte, les citoyens de Ouidah réclament la construction d’un mémorial en l’honneur de l’arbre disparu. L’idée est de créer une œuvre d’art symbolique qui représente les racines profondes de l’arbre, symbolisant ainsi la résilience et la mémoire collective de la ville. Ce monument serait un lieu de mémoire et de transmission de l’histoire aux générations à venir, afin de préserver de l’oubli les atrocités de la traite négrière.
La disparition de cet arbre centenaire est une tragédie, mais elle offre également l’opportunité de créer un symbole puissant de la lutte contre l’esclavage et de la valorisation du patrimoine culturel de Ouidah. L’édification d’un mémorial permet non seulement de rendre hommage aux victimes de la traite négrière mais aussi de sensibiliser le public à l’importance de la préservation de l’histoire et de la culture.