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Un élan décisif pour la redevabilité au Bénin

Cotonou, 26 mars 2025 – Hier, mardi, la ville de Cotonou s’est érigée en théâtre d’un événement d’envergure : le…

Benin et la Suisse lancent la 3e phase du Programme de Redevabilité pour renforcer la gouvernance et l'engagement citoyen via une approche

Cotonou, 26 mars 2025 – Hier, mardi, la ville de Cotonou s’est érigée en théâtre d’un événement d’envergure : le lancement solennel de la phase 3 du Programme Redevabilité. Niché dans les salons élégants de l’Hôtel Golden Tulip, cet acte marque un jalon décisif dans une collaboration fructueuse entre la Suisse et le gouvernement béninois. Sous les lustres scintillants, une mosaïque d’acteurs influents s’est rassemblée : présidents d’institutions, émissaires de la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA), dignitaires des ministères, partenaires techniques et financiers, ainsi que des figures éminentes de la société civile. Orchestrée par M. Yvon Detcheou, Ministre de la Justice et de la Législation, cette cérémonie a cristallisé une ambition commune : faire de la transparence et de la participation citoyenne des piliers inamovibles de la gouvernance béninoise.

Programme de Redevabilité : une vision ambitieuse aux contours bien dessinés

Par ailleurs, le Programme Redevabilité, qui s’étend sur une toile de douze années découpée en trois phases quadriennales, ne se contente pas de promesses éthérées. Il s’ancre dans des objectifs aussi précis que vitaux pour le Bénin contemporain :

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  • Ériger des ponts de dialogue : cette phase entend tisser un réseau robuste entre ceux qui exigent la redevabilité – les citoyens – et ceux qui l’offrent – les institutions et prestataires de services. Loin d’un échange sporadique, il s’agit d’instaurer une conversation pérenne, où chaque voix trouve sa résonance.
  • Consolider le FoSIR : le Fonds de Soutien aux Initiatives de Redevabilité, véritable levier d’autonomie, doit s’enraciner durablement. En soutenant les dynamiques locales, il aspire à faire germer une citoyenneté active, capable de s’épanouir au-delà des cycles programmatiques.

En plus, ces ambitions ne sont pas de simples vœux pieux ; elles s’appuient sur une volonté de transformer les rouages de la gouvernance en un mécanisme fluide et inclusif.

Benin et la Suisse lancent la 3e phase du Programme de Redevabilité pour renforcer la gouvernance et l'engagement citoyen via une approcheUne enveloppe conséquente pour une portée universelle

La Suisse, par le truchement de sa Coopération Internationale, a déployé un trésor de 9,3 millions de francs suisses – l’équivalent d’environ 6,4 milliards de francs CFA – pour donner vie à cette troisième phase. Cet apport financier n’est pas une goutte dans l’océan, mais un torrent destiné à irriguer chaque département du Bénin. De Porto-Novo à Natitingou, aucun recoin ne sera laissé en friche : le programme vise à scruter avec une rigueur quasi chirurgicale la qualité des services publics, tout en déployant une stratégie nationale de redevabilité. Cette dernière, loin d’être un parchemin décoratif, se veut également un instrument pragmatique, taillé pour élever l’inclusion et la participation citoyenne au rang de priorités cardinales.

Programme de Redevabilité : une polyphonie d’acteurs pour un dessein partagé

La cérémonie a été ponctuée par des voix dont l’écho souligne la richesse d’une approche plurielle :

  • Élisabeth Pitteloud Alansar, Cheffe de la Coopération Internationale suisse au Bénin, a peint un tableau sur lequel chaque acteur – société civile, médias, instances de régulation – tient un pinceau essentiel. « La redevabilité n’est pas l’apanage d’un soliste, mais une symphonie sur laquelle chacun doit accorder son instrument », a-t-elle professé avec une clarté pénétrante.
  • Martin Ronce Ray, porte-parole du GFA Consulting Group, a esquissé un projet qui défie l’éphémère. Selon lui, chaque effort consenti aujourd’hui est une semence pour un avenir où la transparence deviendra une moisson abondante.
  • Camille Yabi, Chef d’Équipe Adjoint, a déroulé le fil des succès de la phase 2, dressant un pont entre les acquis d’hier et les défis de demain. Son exhortation à une mobilisation unanime a vibré comme un appel aux armes, pacifique, mais résolu.

Ces interventions, loin d’être des monologues juxtaposés, ont fusionné en une trame cohérente, révélant la force d’un projet porté par une diversité de regards.

Un Ministre en héraut de la cause citoyenne

M. Yvon Detcheou, Garde des Sceaux, a ouvert les débats avec une allocution qui résonne encore dans les esprits. « Le Programme Redevabilité est la clé de voûte permettant aux citoyens de s’approprier pleinement leurs droits socio-économiques et politiques », a-t-il proclamé, le ton empreint d’une gravité empreinte d’espoir. Plus qu’une déclaration, ses mots étaient une injonction : celle d’un engagement collectif, où chaque participant devient aussi un maillon d’une chaîne indissoluble. Sous son regard, la redevabilité n’est pas une abstraction, mais une promesse tangible, prête à se muer en réalité.

Benin et la Suisse lancent la 3e phase du Programme de Redevabilité pour renforcer la gouvernance et l'engagement citoyen via une approcheUn cap fixé par le comité d’orientation stratégique

Pour couronner cette journée mémorable, le Ministre a intronisé les membres du Comité d’Orientation Stratégique (COS), dont il assumera la présidence. Tel un timonier guidant un vaisseau dans la tempête, ce comité aura ainsi pour mission de tracer la route de la phase 3. Sous sa gouverne, le programme s’élance vers un horizon dans lequel la transparence et la justice ne seront plus des idéaux lointains, mais des fondations solides sur lesquelles le Bénin pourra bâtir son avenir. Ainsi, avec le COS comme boussole, cette initiative promet de faire des citoyens non pas des spectateurs, mais des artisans d’une gouvernance renouvelée.

 

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