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Vision 2040 : L’UEMOA élabore sa stratégie à l’ère de la prospective collective

Cotonou, 24 février 2025 – Dans l’écrin moderne de l’hôtel Azalai, à Cotonou, s’est ouvert ce lundi un chapitre clé…

Les ateliers nationaux de dissémination de la Vision Prospective 2040 et du Plan Stratégique Impact 2030 de l’UEMOA à Cotonou,

Cotonou, 24 février 2025 – Dans l’écrin moderne de l’hôtel Azalai, à Cotonou, s’est ouvert ce lundi un chapitre clé de la refondation ouest-africaine : les ateliers nationaux de dissémination de la Vision Prospective 2040 et du Plan Stratégique Impact 2030 de l’UEMOA. En effet, présidés par le Commissaire Paul Koffi Koffi, ces travaux de deux jours, accueillis par le Bénin après le Burkina Faso, aspirent à transformer des documents-cadres en leviers d’action concrets pour les huit États membres. Réunissant planificateurs nationaux, représentants du secteur privé et de la société civile, l’événement incarne une démarche rare : celle d’une intégration régionale pensée par et pour ses acteurs.

Une architecture institutionnelle : de la vision aux réalités territoriales

Par ailleurs, L’enjeu de ces ateliers dépasse la simple transmission descendante. Il s’agit d’un exercice de traduction opérationnelle, où chaque ligne directrice doit épouser les réalités socioéconomiques locales. La Vision 2040, fruit d’une élaboration itérative incluant des missions circulaires dans chaque État, dessine une Union transformée : un espace économique intégré, résilient aux chocs externes et porté par une industrialisation inclusive. Le plan Impact 2030, quant à lui, agit comme un catalyseur à moyen terme, structuré autour de 37 projets phares, des corridors énergétiques transfrontaliers à la numérisation des systèmes fiscaux.

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Pour Habib Tidjani, Conseiller technique du ministre béninois de l’Économie, présent en lieu et place du ministre, « ces travaux ne sont pas un séminaire de plus, mais un laboratoire de souveraineté collective.  La résilience de l’UEMOA dépendra de notre aptitude à mutualiser nos diagnostics pour fertiliser des solutions endogènes. » Un appel à l’appropriation active relayé par le Commissaire Koffi Koffi, insistant sur la nécessité d’un « alignement organique » entre plans nationaux et ambitions régionales.

Méthodologie : le participatif comme ADN

D’ailleurs, L’originalité de la démarche réside dans son écosystème consultatif. Les ateliers béninois, comme ceux à venir dans les autres États jusqu’en mars 2025, s’articulent autour de sessions thématiques ciblant les leviers sectoriels :

Synergies minières : harmonisation des codes miniers pour une valorisation régionale des ressources, contre la logique d’enclaves extractives.

Énergie en réseau : schéma directeur pour interconnecter les mix électriques (solaire burkinabè, gaz béninois, hydroélectricité ivoirienne).

– Numérique inclusif : plateforme unifiée de services e-gouvernementaux, adossée à une identité biométrique commune.

Autre innovation : l’intégration d’un simulateur de politiques publiques, permettant aux participants de mesurer en temps réel l’effet domino des réformes proposées. « En ajustant le taux d’intégration fiscale, on voit immédiatement l’impact sur les PIB nationaux », explique une experte de la Commission.

Les ateliers nationaux de dissémination de la Vision Prospective 2040 et du Plan Stratégique Impact 2030 de l’UEMOA à Cotonou,

Vision 2040 : le Bénin, laboratoire de l’ambition régionale

En plus, pour le pays hôte, ces ateliers résonnent comme une validation de son statut d’élève modèle de l’intégration. Son Plan National de Développement (PND) 2021-2026, axé sur les infrastructures et la transformation agro-industrielle, apparaît comme un proto-modèle des objectifs de l’UEMOA. « Notre défi est double : hisser nos spécificités locales au rang de normes régionales, tout en irriguant nos politiques des meilleures pratiques voisines », confie un directeur de la planification présent à Cotonou.

 L’intégration comme art de la fugue 

À l’heure où les modèles d’unions économiques vacillent sous les crises globales, l’UEMOA esquisse une partition singulière. Ces ateliers, bien au-delà de leur dimension technique, révèlent une vérité stratégique : l’intégration réussie ne se décrète pas, elle se co-construit dans le creuset des réalités nationales.

En somme, le pari de la Vision 2040 est audacieux : faire de l’Union non pas une simple zone monétaire, mais un écosystème économique interdépendant, où la mine burkinabè alimente l’industrie béninoise, où les données ivoiriennes dopent l’innovation sénégalaise. Reste à transcender les égoïsmes nationaux, écueil historique des ensembles régionaux.

Comme le souligne un participant : « L’UEMOA de 2040 sera ce que nous en ferons aujourd’hui. Ces ateliers sont les premières graines d’une forêt que nous ne verrons pas, mais dont l’ombre protégera les générations futures. » Gageons que Cotonou aura été l’un de ces sols fertiles où l’idée d’Afrique s’enracine, enfin, dans le concret.

 

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