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Yamine Atchiba : Le Guépard rugit à Casablanca

Casablanca 2025 : un "Guépard" Béninois rugit sur le tapis africain ! Yamine Atchiba décroche un bronze historique en lutte…

Yamine Atchiba décroche un bronze historique pour le Bénin aux Championnats d'Afrique de Lutte 2025 à Casablanca,

Casablanca 2025 : un « Guépard » Béninois rugit sur le tapis africain ! Yamine Atchiba décroche un bronze historique en lutte !

Sous le ciel ardent de Casablanca, le Championnat d’Afrique de lutte 2025 a vu éclore une nouvelle étoile béninoise. Yamine Atchiba, 24 ans, Franco-Béninois au cœur vaillant, a gravi la troisième marche du podium en lutte gréco-romaine, catégorie des 72 kilos, offrant au Bénin une médaille de bronze aussi méritée que symbolique. Pour sa première participation sous les couleurs nationales, ce sociétaire du club Kafass Lutte Ivry, en France, a porté haut le drapeau des Guépards, mêlant audace et résilience face à l’élite continentale. Son parcours résonne comme une promesse d’avenir pour la lutte béninoise, dans un pays où ce sport, encore discret, aspire à briller.

L’Odyssée du bronze : le parcours combatif d’Atchiba face à l’élite africaine

Le complexe sportif Mohammed V de Casablanca, théâtre des joutes africaines du 28 avril au 2 mai 2025, a vibré sous les exploits de Yamine Atchiba. Né en France de parents béninois, ce lutteur de 24 ans, formé dans l’exigeante école française, a choisi de défendre les couleurs de son pays d’origine, répondant à l’appel de la Fédération béninoise de lutte. Dès son entrée en lice, Atchiba a imposé sa fougue, écartant un adversaire cap-verdien avec une maîtrise tactique impressionnante. Qualifié pour les demi-finales, il s’est heurté à l’Égyptien Mohamed S. Ibrahim, champion en titre et figure dominante de la catégorie. Malgré cette défaite, le jeune Guépard n’a pas fléchi. Dans le match pour la médaille de bronze, il a terrassé le Congolais Norvil Kalala Bukasa, arrachant ainsi  une victoire qui scelle son entrée dans l’histoire du sport béninois.

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Un bronze qui pèse de tout son poids : symbole d’espoir et de défi pour la lutte béninoise

Cette médaille de bronze, la première du Bénin dans ce championnat, est bien plus qu’un trophée. Dans un pays où le football et l’athlétisme dominent, la lutte, introduite dans les années 1980, peine à s’imposer. par ailleurs , avec seulement 200 licenciés en 2023, la discipline repose sur une poignée de passionnés et des infrastructures limitées. Le succès d’Atchiba, qui s’entraîne à Ivry-sur-Seine sous la houlette de coaches français, illustre le potentiel d’une diaspora mobilisée. « Représenter le Bénin, c’est une fierté et une responsabilité », a-t-il confié, soulignant son attachement à ses racines bassilaises.

Casablanca, arène des Titans : le Bénin crée la surprise face aux géants africains

Le Championnat d’Afrique 2025, organisé à Casablanca après l’édition 2024 à Alexandrie, a réuni plus de 300 lutteurs de 25 pays, dans les disciplines de lutte libre, gréco-romaine et féminine. L’Égypte, avec 15 médailles en 2023 à Hammamet, et la Tunisie, forte de 9 médailles cadets cette année, dominent le continent. Pourtant, le Bénin, modeste acteur, s’est frayé un chemin grâce à Atchiba. Son style, mêlant puissance physique et précision technique, a séduit les observateurs, qui notent sa capacité à rivaliser avec des nations mieux dotées. Face à Kalala Bukasa, il a déployé une stratégie agressive, verrouillant son adversaire au sol pour s’assurer la victoire, comme décrit par un commentateur de SNRT Maroc.

Le bronze, un tremplin vers l’avenir : rêves olympiques et défis structurels pour la lutte béninoise

À 24 ans, Yamine Atchiba n’en est qu’au début de son odyssée. Inspiré par des figures comme Ibrahim Ghanem, champion du monde de lutte gréco-romaine en 72 kilos en 2023, il rêve de mondiaux et, pourquoi pas, des Jeux olympiques de Los Angeles en 2028. Mais son parcours n’est pas sans défis. La catégorie des 72 kilos, non olympique, l’oblige à envisager une descente en 67 kilos, un défi physique de taille. Au Bénin, le manque de financement et de structures, malgré les efforts du ministère des Sports, freine le développement de la lutte. La médaille d’Atchiba pourrait toutefois changer la donne, attirant sponsors et vocations, à l’image du Sénégal, qui a raflé 10 médailles à Hammamet en 2023.

Une étincelle d’espoir qui embrase tout un pays : l’impact retentissant du bronze d’Atchiba

À Casablanca, où les tambours des supporters ont rythmé les combats, Yamine Atchiba n’a pas seulement remporté une médaille : il a planté une graine d’espoir. Pour les 60 % de Béninois de moins de 25 ans, son succès est une invitation à rêver grand. À Porto-Novo, où la fédération planifie un accueil triomphal, on murmure déjà son nom comme celui d’un pionnier. « Yamine montre que le Bénin peut briller partout », a déclaré un dirigeant sportif. En écho, un proverbe fon semble lui répondre : « Le feu commence par une étincelle. » Sur le tapis marocain, Atchiba a allumé cette flamme. À lui, désormais, de la faire grandir.

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