Ce lundi 10 mars 2025, Abidjan, palpitante métropole ivoirienne, s’est éveillée sous le signe d’une effervescence intellectuelle rare. Dans une salle aux accents solennels, Nahoua Yéo, Directeur de Cabinet du Ministre de l’Économie, du Plan et du Développement, a donné le coup d’envoi d’un atelier national d’envergure : la vulgarisation de la Vision prospective 2040 de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) et de son plan stratégique IMPACT 2030. En effet, ce rendez-vous, orchestré par la Commission de l’UEMOA, a réuni une mosaïque d’acteurs (ministères, société civile, secteur privé et partenaires techniques) dans une communion d’esprits tournée vers un horizon commun : celui d’une Afrique de l’Ouest intégrée, prospère et résiliente.
Une feuille de route pour un meilleur lendemain au sein de l’UEMOA
Par ailleurs, sous la férule de Nahoua Yéo, figure respectée de la planification économique ivoirienne, les participants ont plongé dans les méandres de deux documents cardinaux. La Vision prospective 2040, adoptée après une élaboration participative entamée en 2023 à Ouagadougou, rêve l’UEMOA en un espace économique harmonieux, ancré dans la paix et ouvert sur le continent. IMPACT 2030, son bras opérationnel validé le 20 septembre 2024, se déploie en une stratégie audacieuse pour les cinq prochaines années, articulée autour de cinq axes : écosystèmes productifs, infrastructures, développement humain, intégration régionale et gouvernance modernisée. Nahoua Yéo, dans une allocution empreinte de gravité, a salué ces ambitions comme « une boussole pour transcender les défis et ensemencer un avenir durable ».
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Une tournée régionale en marche
En plus, cet atelier s’inscrit dans une vaste campagne sous-régionale, débutée le 24 février à Cotonou et devant s’achever le 21 mars à Bissau, visant à irriguer chaque État membre de l’UEMOA de ces perspectives stratégiques. À Lomé, le 27 février, le Dr Paul Koffi Koffi, Commissaire à l’Économie Numérique, avait déjà vanté IMPACT 2030 comme une « locomotive d’agilité et de transformation ». À Ouagadougou, le 17 février, Vieux Rachid Soulama avait exalté les progrès de l’union (gouvernance, sécurité alimentaire, essor du privé) tout en appelant à une appropriation collective. Abidjan a repris ce jour le flambeau avec une ferveur palpable, portée par la Côte d’Ivoire, locomotive économique de l’UEMOA avec près de 40 % de son PIB régional.
Un creuset d’espérances et de défis de l’UEMOA
Les débats, riches et foisonnants, ont mis en lumière les promesses de ces initiatives. IMPACT 2030 cible trois écosystèmes (agro-industrie pour la souveraineté alimentaire, industries légères pour l’emploi, services innovants pour la compétitivité)avec des programmes structurants destinés à métamorphoser les économies de l’Union. Pourtant, dans cette salle abidjanaise, des préoccupations ont également été soulevées, notamment les difficultés liées au financement, l’instabilité de la région et le besoin de la jeunesse de percevoir des signaux forts. Nahoua Yéo, avec une éloquence mesurée, a convié les présents à « faire de ces visions non pas des chimères, mais des réalités palpables », un défi que la Côte d’Ivoire, forte de son Plan National de Développement 2021-2025, entend relever aux côtés de ses pairs.
Une étoile dans la constellation ouest-africaine
En somme, cette journée a été une semence, un acte de foi en un futur où l’UEMOA, tel un phénix, pourrait renaître de ses propres ambitions. Sous les regards croisés des participants, une vérité s’est esquissée : l’intégration régionale n’est pas une utopie lointaine, mais une mosaïque à assembler, pièce par pièce, par des mains unies. Et tandis que le soleil s’inclinait sur la lagune Ébrié, une lueur persista, douce et tenace : celle d’un rêve qui, porté par des jours comme celui-ci, pourrait un jour s’élever, non comme une étoile solitaire, mais comme une constellation illuminant l’horizon ouest-africain tout entier.