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Le CQM 2025  : une porte ouverte vers la maîtrise artisanale au Bénin

Le Bénin certifie ses Métiers : lancement du CQM 2025, un pilier de la professionnalisation et du développement Cotonou, 28…

Cotonou lance le CQM 2025 : certification de plus de 35 000 artisans béninois, un examen pilier de la professionnalisation

Le Bénin certifie ses Métiers : lancement du CQM 2025, un pilier de la professionnalisation et du développement

Cotonou, 28 avril 2025 – Ce lundi, la Maison de l’Espérance à Cotonou s’est muée en un sanctuaire d’ambition et de savoir-faire, accueillant le lancement officiel de la session d’avril de l’examen du Certificat de Qualification aux Métiers (CQM).  En effet, sous l’égide du ministre des Petites et Moyennes Entreprises et de la Promotion de l’Emploi, Modeste Tihounté Kérékou, et avec l’appui technique de la Direction des Examens et Concours, cet événement a marqué un jalon décisif dans la valorisation de l’artisanat béninois. Avec 35 496 candidats répartis dans 140 métiers à travers 109 centres d’examen et 1 509 sites de composition, le CQM rénové s’affirme comme un pilier de la professionnalisation et du développement socio-économique du Bénin.

Au cœur de l’artisanat : le CQM, diplôme clé pour les 140 métiers du second pilier social du Bénin

Par ailleurs, ce lancement officiel à la Maison de l’Espérance s’inscrit dans le cadre de l’examen du Certificat de Qualification aux Métiers, instauré pour certifier les compétences des apprenants ayant achevé leur formation auprès de maîtres artisans. Ce diplôme est bien plus qu’un diplôme : c’est une reconnaissance étatique de l’excellence artisanale. Depuis sa réforme en 2023, sous l’impulsion du président Patrice Talon, le CQM a gagné en rigueur et en prestige, étant aligné sur les standards des autres examens nationaux.

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Organisé par la Chambre des Métiers de l’Artisanat du Bénin (CMA-Bénin) avec le concours de la Direction des Examens et Concours, il couvre un spectre impressionnant de 140 métiers, regroupés en huit branches d’activités et 40 corps de métiers, selon la nomenclature de l’UEMOA. De la menuiserie à la pâtisserie, de l’électricité à la couture, en passant par la ferronnerie et la coiffure, le CQM célèbre la diversité et la vitalité de l’artisanat, deuxième pilier social du Bénin après l’agriculture.

La Langue du Savoir-Faire : une flexibilité unique pour le CQM, un modèle d’accessibilité en Afrique francophone

Au-delà de sa définition, de sa réforme et de sa portée nationale, Modeste Tihounté Kérékou a souligné une particularité remarquable lors de la cérémonie de lancement : «  Le CQM est le seul examen dans notre pays qui ne se passe pas exclusivement en langue française.  » en outre , cette flexibilité linguistique, permettant aux candidats de composer dans des langues locales comme le fon, le yoruba ou le dendi, reflète une volonté d’inclusion, reconnaissant que le savoir-faire artisanal transcende les barrières linguistiques. Cette approche, rare en Afrique francophone, garantit l’accessibilité à des milliers d’apprenants, souvent issus de milieux ruraux ou peu scolarisés, renforçant ainsi l’équité dans l’accès à la certification.

35 496 rêves à certifier : L’organisation pointilleuse du CQM, des épreuves théoriques aux démonstrations pratiques

Cette volonté d’inclusion, symbolisée par la flexibilité linguistique, et cette large portée nationale nécessitent une organisation méticuleuse et de grande envergure. Ainsi, la session d’avril 2025, qui se déroule du 28 avril au 5 mai, mobilise une logistique impressionnante : 35 496 candidats, dont environ 30 % de femmes, sont répartis dans 109 centres d’examen à travers les 12 départements du Bénin. Par ailleurs, les 1 509 sites de composition, allant des lycées techniques aux centres de formation professionnelle comme ceux d’Akassato et de Porto-Novo, accueillent des épreuves théoriques et pratiques, conçues pour évaluer à la fois les connaissances techniques et les compétences manuelles. Chaque candidat, qu’il soit maçon, plombier ou tisserand, doit démontrer une maîtrise acquise au fil d’années d’apprentissage, souvent sous la tutelle de maîtres artisans.

Innovation et rigueur : la préparation du CQM 2025, entre formation des concepteurs et digitalisation des inscriptions

Cette organisation impressionnante et la gestion d’un tel volume de candidats sont le fruit d’une préparation rigoureuse et de l’intégration de méthodes modernes. La préparation de l’examen illustre l’engagement du gouvernement pour la rigueur. Notamment, dès septembre 2024, la CMA-Bénin a organisé des ateliers, comme celui de Bohicon, pour former 170 concepteurs d’épreuves issus de 152 métiers, garantissant des sujets conformes aux normes professionnelles. En plus, les candidats, âgés d’au moins 17 ans au 31 décembre 2025 et munis d’un contrat d’apprentissage ou d’une attestation de formation, ont été inscrits entre le 13 février et le 11 mars 2025, pour des frais de 12 500 FCFA, payables via MTN Mobile Money. Cette digitalisation des inscriptions, une innovation récente, a simplifié l’accès tout en réduisant les risques de fraude.

Professionnaliser pour rayonner : comment le CQM rénové ouvre les portes de l’emploi et de l’étranger aux artisans béninois ?

Ces efforts de rigueur dans la préparation et de modernisation dans l’organisation s’inscrivent dans le cadre d’une réforme majeure visant à repositionner l’artisanat béninois au premier plan. De fait, le CQM rénové, relancé en 2023 après deux ans de pause pour remédier aux dysfonctionnements des Organisations Professionnelles d’Artisans, incarne la vision de Patrice Talon pour un artisanat moderne et compétitif. « Nous mettons en place un diplôme digne d’une évaluation conduite par l’État, qui assure la mobilité et la reconnaissance des compétences », a déclaré le ministre Kérékou lors du lancement. Fort de cette certification, reconnue au sein de l’UEMOA, elle permet aux artisans béninois de travailler à l’étranger ou d’accéder à des marchés formels, renforçant leur employabilité et leur crédibilité.

La dignité du geste : le CQM, un examen qui célèbre la valeur du travail manuel et ouvre de nouvelles voies.

Au-delà de ses bénéfices directs pour les artisans, de leur professionnalisation et de leur rayonnement international, le CQM n’est pas seulement un examen ; il est une leçon sur la valeur du travail manuel dans une économie mondiale de plus en plus technologique. Au Bénin, où l’artisanat emploie des millions de personnes, il représente un moteur de croissance et d’inclusion. Les femmes, qui constituent une part croissante des candidats, redéfinissent des métiers traditionnellement masculins, comme la soudure ou la maçonnerie, brisant les stéréotypes de genre. Les jeunes, grâce à des initiatives comme ProDIJ, trouvent dans l’artisanat une alternative à l’exode rural ou au chômage urbain.

L’artisanat, épine dorsale du Bénin : le message fort du Ministre Kérékou lors du lancement du CQM 2025

Cette vision de l’artisanat comme moteur de développement, d’inclusion et de valorisation du travail manuel a été réaffirmée avec force lors du lancement officiel. Pour les spectateurs de cette cérémonie, marquée par la présence de figures comme le président de la CMA-Bénin, Soufiyanou Imorou, et le maire de Cotonou, Luc Sètondji Atrokpo, le message était clair : l’artisanat est l’épine dorsale du Bénin. « Le CQM rénové témoigne de la place de choix accordée à la professionnalisation ». Cette ambition s’étend au-delà des frontières, avec des partenariats régionaux visant à harmoniser les certifications artisanales dans l’UEMOA.

Le savoir-faire illumina le Bénin : le message final du CQM, une ode à la valeur du travail manuel et un guide pour les générations futures.

En guise de conclusion à cette cérémonie marquante, qui a souligné l’importance stratégique de l’artisanat et du CQM, Modeste Tihounté Kérékou a lancé un vœu vibrant : «  Bonne chance à tous les candidats, que votre savoir-faire illumine le Bénin !  » Ce souhait résonne comme une invitation à l’excellence, non seulement pour les 35 496 artisans en lice, mais pour une nation entière qui, à travers le CQM, réaffirme sa foi en la dignité du travail. Pour les étudiants, les décideurs et les citoyens, le CQM 2025 offre une leçon intemporelle : dans un monde en quête de sens, l’artisanat, avec ses gestes précis et son héritage vivant, reste une boussole pour bâtir un avenir durable.

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