PolitiqueSécurité




Abomey-Calavi : nuit de Razzia À Tokan, douze motos volées

Abomey-Calavi  : À Tokan, la nuit des voleurs sème l’effroi et ravive l’urgence sécuritaire Abomey-Calavi, 30 avril 2025 – Dans l’obscurité complice…

Douze motos ont été volées lors d'une audacieuse razzia nocturne dans le quartier Tokan à Abomey-Calavi dans la nuit du 29 au 30 avril 2025,

Abomey-Calavi  : À Tokan, la nuit des voleurs sème l’effroi et ravive l’urgence sécuritaire

Abomey-Calavi, 30 avril 2025 – Dans l’obscurité complice de la nuit d’hier à aujourd’hui, le quartier Tokan, à Abomey-Calavi, a été le théâtre d’un larcin audacieux. Deux maisons, havres de quiétude pour leurs occupants, ont été pillées par des bandits dont l’effronterie n’a d’égale que leur furtivité. Leur butin : douze motos, symboles de mobilité et de labeur pour les habitants de cette commune bouillonnante, deuxième poumon économique du Bénin. Cet acte, loin d’être anodin, révèle les fragilités sécuritaires d’une ville en pleine expansion et surtout ravive un débat brûlant sur la protection des citoyens face à une criminalité qui ose défier la nuit.

Coup de maître nocturne : un vol qui brise des vies au cœur du quotidien

C’est ainsi que la razzia s’est déroulée sous le voile de l’obscurité. À Tokan, quartier populaire où les ruelles vibrent au rythme des motos-taxis et des échoppes, la nuit du 29 avril a basculé dans l’angoisse. Selon des témoignages locaux, les bandits, opérant avec une précision quasi militaire, ont ciblé deux résidences dans les heures où le sommeil fige les maisons. Armés, discrets et rapides, ils ont forcé les portes, neutralisé toute résistance potentielle et emporté les précieuses motos, souvent garées dans des cours ou sous des abris de fortune. « J’ai entendu des bruits sourds vers 2 heures du matin, mais j’ai cru à un voisin rentrant tard », raconte Kossi, un habitant du quartier, encore sous le choc. « Au réveil, c’était la désolation. »

LA SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ



En effet, le vol de douze motos, bien plus qu’un simple larcin, frappe au cœur du quotidien des victimes. À Abomey-Calavi, où la moto est un outil de survie pour les zémidjans (conducteurs de motos-taxis), les commerçants ou les étudiants, chaque engin représente un investissement, parfois le fruit d’années d’économies. Le préjudice, estimé à plusieurs millions de francs CFA, dépasse le matériel : il brise des moyens de subsistance et érode la confiance des habitants envers leur sécurité.

Abomey-Calavi : une métropole sous tension face à la criminalité grandissante

Cet incident survient dans un contexte où la commune est sous tension. Abomey-Calavi, avec sa population de 1,375 million d’habitants en 2025, est une ville en pleine métamorphose. Carrefour économique et universitaire, elle attire une mosaïque de populations, mais cette croissance rapide s’accompagne d’une montée de la criminalité. Tokan, proche de zones comme Adjakè, n’est pas étranger aux faits divers.

Par exemple, en janvier 2025, trois présumés braqueurs y avaient été arrêtés par la police lors d’une patrouille, signe d’une vigilance accrue mais insuffisante face à la détermination des malfaiteurs. Plus tôt, en mars, une opération dans le quartier Adjakè avait conduit à l’arrestation de six individus impliqués dans un trafic de substances illicites, révélant la complexité des réseaux criminels opérant dans l’ombre.

Face à ce nouveau coup porté à la quiétude des habitants, les autorités locales sont sous pression. Le commissariat d’arrondissement d’Abomey-Calavi, déjà rodé à des interventions musclées, a lancé une enquête pour identifier les auteurs de ce raid nocturne. Les autorités promettent des patrouilles renforcées, mais les habitants, exaspérés par les annonces, exigent des mesures concrètes : installer des lampadaires, augmenter les effectifs policiers et sensibiliser la communauté.

Stratégie nationale à l’épreuve : adapter la réponse aux spécificités de la criminalité urbaine

Cette situation appelle d’ailleurs à une réponse à l’épreuve du feu. Le gouvernement béninois, engagé dans une modernisation des forces de l’ordre, a multiplié les recrutements depuis 2023, avec 3 500 nouveaux agents formés pour faire face aux défis sécuritaires. Pourtant, à Abomey-Calavi, la criminalité urbaine exige une approche différente, mêlant prévention et répression. Des initiatives comme le programme de vidéosurveillance, testé avec succès à Cotonou, pourraient s’étendre à Abomey-Calavi, mais leur coût élevé et leur mise en œuvre complexe posent un défi dans une commune aux ressources limitées.

Au-delà du Larcin : le défi de bâtir une sécurité inclusive pour tous à Abomey-Calavi

En conclusion, cet incident, s’il expose les fragilités d’Abomey-Calavi, est aussi un miroir tendu à une nation en quête de stabilité. La ville, riche de son histoire et de sa vitalité, ne peut se résigner à vivre sous la menace. Le vol de Tokan, loin d’être une simple anecdote, sonne comme un défi : celui de bâtir une sécurité inclusive, où chaque citoyen, de l’étudiant au commerçant, puisse dormir sans craindre la nuit.

Suivez l'information en direct sur notre chaîne WHATSAPP