La politique et l’émigration se maintiennent à la Une des quotidiens sénégalais

L’actualité politique, avec la sortie de Me Abdoulaye Wade, Secrétaire général du Parti démocratique sénégalais (Pds, opposition), sur le nouveau Gouvernement, et l’émigration clandestine continuent d’alimenter la presse sénégalaise reçue ce mercredi à APA.« Gouvernement de marchandages politiciens-Wade crache le feu sur Macky et ses néo-alliés », titre Les Echos, dans lequel journal, l’ancien président affirme : « Une coalition politicienne, fruit de négociations secrètes, guidées par des intérêts personnels. Le dialogue politique national était une vaste tromperie ».

Ce qui fait dire à nos confrères que « Wade veut créer un large front contre Macky ».

« Appel aux patriotes-Me Wade ouvre un nouveau front d’opposition », renchérit La Tribune, à côté de Vox Populi qui note que « le Pds propose un large front pour s’opposer à Macky ».

« Retrouvailles Idy-Macky : Wade maudit l’alliance et ouvre un front », lit-on à la Une de L’As.

Dans ce journal, Oumar Sarr, animateur du courant des frondeurs du Pds et nouveau ministre des Mines et de la Géologie, dit à qui veut l’entendre : « Nous continuerons à nous battre pour qu’il y ait un maximum de partis dans le Gouvernement ».

Walf Quotidien s’intéresse au « jeu politique » et révèle « ce détournement de suffrages qui brouille les cartes ».

A propos de la lutte contre l’émigration irrégulière, Sud Quotidien note des « politiques à coup de milliards, (pour des) résultats insignifiants ! »

Pour freiner le phénomène, Mignane Diouf, Coordonnateur du Forum social sénégalais estime qu’ « il faut des paroles, des actes d’investissements et faciliter les voyages. La solution du tout contrôle policier…n’est pas une solution durable ».

« Plus de 400 victimes de l’émigration clandestine en quelques jours-Les internautes décrètent une journée de deuil nation », informe Les Echos.

Pendant ce temps, La Tribune se focalise sur ce « mardi horrible » et renseigne : « Deux enfants tués par des poteaux électriques à Khar-Yalla. Un autre blessé grave. Un corps presque décomposé repêché à Soumbédioune. Trois personnes dont un vétérinaire portées disparues à Podor. Un corps repêché à Diourbel ».

« Accident dramatique-Un poteau de Senelec tue 2 enfants à Khar-Yallah. Un autre gamin grièvement blessé », titre Vox Populi.

Les quotidiens reviennent également sur la Journée des Forces armées, célébrée hier sous la présidence du Chef de l’Etat, Macky Sall. C’est le cas du Soleil qui note : « Acquisition de patrouilles, érection de bases, stations navales et fluviales, surveillance aérienne… Les nouvelles ambitions de Macky Sall pour les Armées ».

Selon nos confrères, le président de la république a magnifié « l’engagement sans faille des Armées » et promis de renforcer la Gendarmerie dans ses missions de sécurité aérienne, maritime, fluviale et ferroviaire.

« Trafic illicite de bois, rôle des Forces armées-Les commandements du Chef suprême des Armées », rapporte L’As. Dans ce journal, Macky Sall affirme : « Le militaire incapable d’obéir n’est pas digne de commander. Si, à ce jour, notre pays a réussi à gérer au mieux cette grave pandémie, nous le devons en partie à nos Forces de défense et de sécurité. Nous devons rester mobilisés pour mettre fin au trafic illicite de bois qui décime nos forêts du sud. Je vous y engage ».

Pour juguler les menaces émergentes, Vox Populi informe que « Macky va surarmer l’armée », pousser EnQuête à souligner « les promesses de Macky à l’Armée et la Gendarmerie ».

L’actualité sanitaire au menu des quotidiens marocains

La stratégie de vaccination contre la Covid-19, le protocole de traitement des malades au Covid-19 et les nouvelles dispositions prises par la RAM sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+L’Opinion+ écrit que les Marocains commençaient à perdre tout espoir quant à un retour imminent à la vie normale, jusqu’à ce que le Roi Mohammed VI ait donné ses hautes orientations pour lancer, dans les prochaines semaines, une opération massive de vaccination contre la Covid-19.

Une réponse réelle pour mettre fin à la phase aiguë de la pandémie et fidèle à l’approche royale proactive adoptée depuis l’intrusion du virus sur le territoire national, rappelle l’auteur, ajoutant que le Royaume a également pu occuper un rang avancé dans l’approvisionnement en vaccins, grâce à l’initiative et à l’implication personnelle du Souverain qui ont abouti à la participation réussie de notre pays, dans ce cadre, aux essais cliniques.

Le Royaume a opté pour le vaccin Sinopharm, qui a été testé sur environ 50.000 personnes en dehors de la Chine, et qui, pour le moment, montre une efficacité très correcte, fait-il remarquer, relevant que ce vaccin rallumera ainsi une lueur d’espoir pour une population noyée dans le désarroi à cause des mesures restrictives imposées par la pandémie.

Sous le titre « informer et vacciner », +Aujourd’hui le Maroc+ souligne que le vaccin anti-Covid-19 est le sujet qui va incontestablement dominer les discussions et les débats des Marocains dans les jours et semaines qui viennent.

Comme partout dans le monde, grâce à l’extraordinaire révolution technologique, le citoyen marocain est informé voire sur-informé sur tout ce qui se dit et se fait ailleurs au sujet du vaccin tant attendu, poursuit l’éditorialiste, notant qu’il y a eu jusque-là un volume d’information et de désinformation tellement important sur la question qu’il faudrait aujourd’hui une véritable démarche pédagogique pour expliquer le bien-fondé de la vaccination.

Pour assurer un bon déroulement de la campagne de vaccination, le ministère de la santé devra commencer d’abord par produire pour l’usage du grand public de l’information permanente, intensive, pertinente, accessible à tous, transparente et convaincante, préconise-t-il, faisant savoir que c’est la seule manière pour ne pas laisser du vide que viendront remplir les spécialistes de la désinformation.

+L’Opinion+ rapporte qu’après la mise à jour du protocole de traitement des malades au Covid-19 par le ministère de la Santé, il est devenu possible que les patients ne présentant pas de facteurs de risques soient pris en charge à domicile.

Ces derniers peuvent prendre leur traitement auprès des pharmacies sur ordonnance des médecins. Face à la flambée des cas ces dernières semaines, la hausse de la demande sur les médicaments anti Covid-19 a fait diminuer gravement des médicaments à base de vitamine C, ce qui peut sérieusement nuire à la convalescence des malades, indique la publication.

+Le Matin+ fait savoir que le test PCR négatif est désormais nécessaire pour les vols à destination du Maroc, doit être daté d’au moins 72 heures de la date du prélèvement, et non des résultats.

Royal Air Maroc vient de publier une nouvelle information concernant les vols à destination du Maroc. Ainsi, et conformément aux instructions des autorités marocaines, « Royal Air Maroc informe ses clients que les passagers empruntant les vols vers le Maroc devront, désormais, présenter au moment de l’enregistrement un résultat de test PCR négatif à l’infection à la Covid-19 de moins de 72h à compter de la date du prélèvement (et non plus à partir de la date des résultats) », indique un communiqué de la compagnie, cité par le quotidien.

Les enfants âgés de moins de 11 ans sont dispensés du test et le test sérologique n’est plus exigé, ajoute la même source.

Maroc : Le taux de reproduction de la Covid-19 est de 1,22 au niveau national

Le taux de reproduction de la Covid-19 a atteint 1,22 au niveau national, a indiqué mardi le coordonnateur du Centre national des opérations d’urgence de santé publique au ministère de la Santé, Mouad Mrabet.Dans sa présentation du bilan bimensuel relatif à la situation épidémiologique, M. Mrabet a souligné que le développement du taux de reproduction s’explique par l’augmentation significative du nombre des cas contaminés par la Covid-19 au niveau national, « puisque nous enregistrons chaque jour des chiffres records, notamment 259.951 cas positifs à la Covid-19 jusqu’au lundi 9 novembre, avec un taux d’incidence cumulé de 715.8/100.000 habitants », a-t-il dit.

Présentant la situation épidémiologique jusqu’au 9 novembre, le coordonnateur du Centre national des opérations d’urgence de santé publique au ministère de la Santé, a indiqué que le nombre de décès enregistré jusqu’à cette date a atteint 4.356, soit un taux de létalité de 1,7% et le nombre de personnes déclarées guéries a atteint 212.905, soit un taux de rémission de 81,9%.

A l’échelle continentale et planétaire, le Maroc se classe 32-ème dans le monde et 2-ème en Afrique, du point de vue du nombre de contaminations, 36-ème mondialement et 3-ème en Afrique pour ce qui est du nombre des décès. Il est aussi 34-ème au niveau international et 2-ème au plan continental en termes de nombre de tests.

D’autre part, le bilan bimensuel du ministère a abordé les faits marquants relevés jusqu’au 9 novembre en lien avec la situation épidémiologique, en particulier la séance de travail consacrée à la stratégie de vaccination contre la Covid-19 et présidée par le Roi Mohammed VI, lundi à Rabat, lors de laquelle il a donné ses orientations en vue du lancement, dans les prochaines semaines, d’une opération massive de vaccination contre la Covid-19, qui devra couvrir les citoyens âgés de plus de 18 ans, selon un schéma vaccinal en deux injections.

Le Maroc appelle à une approche solidaire pour relever les défis communs des pays arabes et de l’UE

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a appelé lundi à l’élaboration d’une approche multidimensionnelle et solidaire pour relever les défis communs des pays arabes et de l’Union européenne (UE).Le cinquième sommet de la Ligue des États arabe-UE « traduit de manière tangible l’aspiration commune de hisser le dialogue et la coopération à des niveaux élevés, sur la base d’un véritable partenariat et de plans d’action réalistes qui invoquent les dimensions civilisationnelle et humaine, afin de relever les défis actuels et poser les jalons d’un développement durable, voué au service des intérêts communs de nos peuples et de leur bien-être », a indiqué le ministre dans une allocution prononcée par visioconférence à l’occasion de ce sommet, qui se tient à Athènes.

Le ministre a souligné, à cet égard, que la vision Royale repose sur un ensemble de fondements contenus dans le discours du Souverain prononcé lors du premier sommet de la Ligue arabe-UE, tenu en février 2019 à Charm Cheikh, en Egypte, dans lequel le Roi Mohammed VI avait affirmé que « l’état de la coopération euro-arabe, considéré à l’aune de son volume matériel et de son capital intellectuel, requiert une nécessaire évaluation objective et sereine de son bilan actuel, une reconsidération de ses axes, la définition de priorités stratégiques, présentes et futures, le perfectionnement de ses méthodes de travail ».

Cette sage vision royale, a-t-il poursuivi, puise son sens dans les mutations profondes qui animent les scènes arabe et européenne et qui doivent être prises en considération dans la mise à jour du calendrier des priorités et fondements du dialogue stratégique unissant les pays arabes et les pays membres de l’UE.

Dans ce sens, il a noté que les changements politiques que connaissent de nombreux pays, auxquels s’ajoute la conjoncture économique mondiale préoccupante qui s’est davantage accentuée avec la propagation de la Covid-19 et la recrudescence des tendances extrémistes, constituent autant de défis qui ne peuvent être exclus dans la quête d’un partenariat stratégique global et multidimensionnel qui rassemble aussi bien les parties arabes qu’européennes.

Par ailleurs, le ministre marocain des Affaires étrangères a relevé que cette rencontre intervient à un moment où la pandémie du Coronavirus guette les économies des pays du monde, affectant négativement la totalité des secteurs productifs et s’érigeant ainsi comme un nouveau défi face auquel il devient urgent de multiplier les efforts et de renforcer la coopération commune dans le but de surmonter cette crise, tout en en limitant les dégâts.

Les statistiques des institutions financières internationales et régionales montrent en filigrane l’impact de cette pandémie sur l’activité économique mondiale, a-t-il  indiqué, précisant que le Fonds Monétaire International (FMI) prévoit une régression de 3% de la croissance internationale en 2020, de 7,5% dans la zone euro et de 3,3% au Moyen-Orient, alors que le volume des échanges commerciaux internationaux connaîtrait un recul de 11%.

Ces prévisions inquiétantes, qui démontrent, dans leur globalité, la situation post-covid, nous obligent, « du point de vue du voisinage géographique et des défis communs de cet espace auquel nous appartenons, à assumer la responsabilité et élaborer une approche multidimensionnelle et solidaire » animée par « notre foi en notre destin commun », et ce pour préparer « un meilleur avenir pour les fils de notre région », a-t-il enchaîné.

Les deux parties arabe et européenne sont dotées de mécanismes et structures qui pourront donner un nouvel élan à leur coopération, dont le « Dialogue 5+5″ et l' »Union pour la Méditerranée » (UpM), a-t-il rappelé, espérant que l’UpM « connaîtra un nouveau départ dans le futur proche ».

M. Bourita a appelé l’UE, en tant partenaire principal des pays arabes, à aider son voisinage arabe et accompagner les plans de relance économique dans ces pays à travers des programmes de soutien financier et de développement dans le cadre de la politique de voisinage.

Sans nul doute, la pandémie de Covid-19 a eu un impact direct sur la question de la migration, sachant que la propagation du virus est étroitement liée aux déplacements des individus, a-t-il dit.

Côte d’Ivoire: le Conseil de Affi envisage de demander sa « mise en liberté provisoire »

Le Conseil de l’opposant ivoirien Pascal Affi Nguessan, mis sous mandat de dépôt dans l’affaire d’atteinte à l’autorité de l’Etat, envisage de demander sa « mise en liberté provisoire ou sous condition », a dit mardi à APA Me Godé Dagbo, l’un de ses avocats.Après sa première comparution, mardi, il est prévue une audition sur le fond de l’affaire, avant que le juge décide de l’envoyer devant un juge correctionnel ou pas, a fait savoir Me Godé Dagbo, un membre du collectif des avocats de M. Affi.

Quand viendra le « jugement au fond, nous en tant qu’avocats, nous allons demander une mise en liberté provisoire ou sous condition et le juge décidera sinon il l’enverra devant un juge correctionnel », a ajouté Me Godé Dagbo.

Dans la matinée de mardi, la juge qui l’avait mis sous mandat de dépôt avait rapporté qu’elle ne savait pas où il se trouvait, mais de se référer au procureur, avait indiqué à APA Me Godé Dagbo, peu après 13 heures (GMT, locale). 

Interrogé de savoir si M. Affi se trouvait à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), « elle (la juge) dit non, il sera mis dans un endroit autre que la Maca, mais dans un environnement beaucoup plus sûr », avait rapporté Me Godé Dagbo, citant la magistrate.  

Autour de 15 heures  (GMT, locale), Me Godé Dagbo, après avoir rencontré le procureur de la République, a confié avoir eu « une séance de travail très instructive », tout en assurant que « tout est rentré dans l’ordre » sans révéler où est détenu M. Affi.

Inculpé pour son rôle dans la création du Conseil national de transition, un organe mis en place par l’opposition politique et visant à se substituer aux institutions de la République, M. Affi a comparu lundi et mis sous mandat de dépôt.  

Évoquant les chefs d’accusations retenues contre lui, il a cité entre autres, l' »attentat et complot contre la sûreté de l’Etat, coup d’Etat, crimes, viols, troubles à l’ordre public » dans les violences liées à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

« Ce sont des accusations fantaisistes, car en Afrique quand on veut éliminer un opposant politique on lui donne tous les péchés d’Israël », a martelé Me Godé, qui soutient que M. Alassane Ouattara « ne doit pas faire un troisième mandat (…) ce qui est à la base de tous les problèmes aujourd’hui ».

Selon Me Godé Dagbo, le chef de l’Etat sortant Alassane Ouattara, réélu à l’issue du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, brigue un « troisième mandat » qui « n’est pas dans la Constitution ».

MM. Affi et Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), deux candidats de l’opposition ont refusé de participer à l’élection présidentielle, estimant que les conditions n’étaient pas réunies pour un scrutin crédible.

L’opposition qui a déclaré ne pas reconnaître ce scrutin, a créé le Conseil national de transition, présidé par M. Bédié qui devrait mettre en place un gouvernement de transition civile. Elle été interrompue dans son élan après des interpellations.

CAN 2021: la rencontre Côte d’Ivoire-Madagascar à huis clos en raison de la Covid-19

Le match Côte d’Ivoire-Madagascar, prévu le 12 novembre 2020 au stade Olympique Alassane Ouattara d’Ebimpé, dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2021 de football, se disputera à huis clos en raison des restrictions liées à la Covid-19, annonce la Fédération ivoirienne de football (FIF).La FIF, dans une note signée de son directeur exécutif Sam Etiassé, indique qu' »en application des protocoles Covid-19 de la FIFA et de la CAF, tous les matches de la 3e et 4e journées des éliminatoires de la CAN Cameroun 2021 doivent se disputer à huis clos ».

De ce fait, le match Côte d’Ivoire-Madagascar, prévu le 12 novembre 2020 à 16 heures (GMT, heure locale) au stade Olympique Alassane Ouattara d’Ebimpé, se jouera « sans spectateurs et sans représentants d’organe de presse », souligne la FIF.

Cependant, l’équipe de production de la RTI, la télévision publique, en charge de la production et de la retransmission du match est autorisée au stade, conclut la note.

Le président de la Fédération ivoirienne de football, Sidi Diallo, a été atteint de la Covid-19, a annoncé l’organisation dans un communiqué, lundi.    

Trois morts et 26 blessés lors d’un affrontement entre les populations à M’Batto, dans le Centre-Est ivoirien

Trois personnes ont été tuées et 26 autres blessées, mardi, lors d’un affrontement entre les populations à M’Batto, une ville du Centre-Est ivoirien, située à 230 Km d’Abidjan, dans le cadre de la crise liée à la présidentielle du 31 octobre 2020, selon une source proche de la gendarmerie nationale.Ce bilan a été dressé à APA par cette source à 18h30, heure locale et Gmt, précisant qu’un ratissage des forces de sécurité est en cours dans la ville où le calme est revenu. D’autres sources non officielles dressent un bilan plus lourd.

Le Commandant supérieur de la gendarmerie, le général Alexandre Apalo Touré est arrivé en fin d’après-midi à M’Batto où il entamé des consultations en compagnie du préfet.

Ces heurts s’inscrivent dans l’élan de l’appel à la désobéissance civile lancée par les leaders de l’opposition, lors du scrutin présidentiel. Du coup, deux camps en faction se sont dressés, d’un côté des partisans du pouvoir et d’un autre, ceux de l’opposition.

La localité de M’Batto est un fief de l’opposition. Le président du Front populaire ivoirien (FPI), Affi Nguessan, est le président du Moronou, une région où des destructions du matériel électoral ont été enregistrées le jour du vote, le 31 octobre 2020.

Après l’annonce des résultats définitifs de l’élection présidentielle par le Conseil constitutionnel, lundi, les partisans de l’opposition ont érigé des barricades, obstruant la circulation, toute chose qui a dégénéré en affrontements entre les populations. L’opposition rejette d’ailleurs cette élection présidentielle.

A M’Batto, des manifestants se réclamant de l’opposition ont le jour du vote, bravé les forces de l’ordre et détruit le matériel électoral. Et ce, suite au mot d’ordre de l’opposition appelant au boycott actif du scrutin qui a été émaillé de violences. 

Le chef de l’Etat sortant Alassane Ouattara, réélu pour un autre mandat, a déclaré lundi soir dans un message à la nation, qu’il tendait la main à l’ancien président Henri Konan Bédié, le doyen d’âge de l’opposition, pour un dialogue franc, en vue d’un retour à la confiance entre les dirigeants politiques.

Guinée : la Cedeao félicite Alpha Condé pour sa réélection

La Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), dans un communiqué parvenu ce mardi à APA, adresse ses « chaleureuses félicitations » à Alpha Condé suite à sa réélection, pour un troisième mandat, à la tête de la Guinée.L’organisation sous régionale invite par ailleurs toutes les parties prenantes du processus électoral à œuvrer à la préservation de la paix, au renforcement de la cohésion sociale et à résoudre leur différend par le dialogue.

Elle a en outre réaffirmé sa disponibilité à accompagner la République de Guinée dans ses actions visant au renforcement de la démocratie et au développement économique et social.

Alpha Condé, 82 ans, a été réélu, dès le premier tour du scrutin présidentiel du 18 octobre dernier avec 59,5% des suffrages, selon la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Cette dernière a été confirmée par le verdict de la Cour constitutionnelle qui a rejeté tous les recours déposés par les opposants.

Côte d’Ivoire: la CEDEAO félicite Alassane Ouattara pour sa réélection

La Communauté économique des États de l’ouest ( CEDEAO) a adressé mardi ses « chaleureuses félicitations» au président ivoirien Alassane Ouattara pour sa réélection à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre dernier l’exhortant « à tout mettre en oeuvre en faveur du rassemblement des Ivoiriens pour relever tous les défis ». « (…) Elle l’encourage à poursuivre ses efforts pour la consolidation et l’application des acquis de la Côte d’Ivoire sur la voie de l’émergence et l’exhorte à tout mettre en oeuvre en faveur du rassemblement des Ivoiriens pour relever tous les défis », a  indiqué la CEDEAO dans un communiqué. 

Par ailleurs, la commission de la CEDEAO a lancé un appel à tous les Ivoiriens « afin qu’ils placent par-dessus tout la paix et la cohésion sociale et cherchent à résoudre tous les différends par le dialogue et les voies du droit».

 En outre l’institution sous-régionale a réaffirmé aux ivoiriens sa « ferme détermination » à continuer d’accompagner la Côte d’Ivoire dans toutes les initiatives dédiées à la promotion de son développement harmonieux et à la consolidation de sa démocratie. 

Le Conseil constitutionnel ivoirien a confirmé lundi dernier la réélection du président sortant Alassane Ouattara avec 94,27% de suffrages à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 qui a enregistré un taux de participation de 53,90%, lors d’une session de proclamation des résultats définitifs.

Qu’est-ce que l’Afrique peut attendre de la présidence de Biden ?

Avec l’élection de Joe Biden comme président des Etats-Unis d’Amérique, devrait-on s’attendre à ce que les relations entre Washington et l’Afrique prennent un nouvel élan de vitalité, après quatre années en berne sous Donald Trump?L’arrivée de Donald Trump à la présidence en 2016 a conduit à des liens parfois froids entre Washington et une grande partie de l’Afrique.

Avec son tristement célèbre slogan « L’Amérique d’abord », Trump n’avait pas fait mystère de sa position qui fait de l’Afrique la moindre de ses priorités.

Aucun président américain depuis Ronald Reagan dans les années 1980 n’avait terminé son mandat sans effectuer une visite en Afrique.

Trump est la dernière exception à cette règle, soulignant ce que les Africains pensent être son manque d’intérêt sérieux pour l’Afrique.

« Donald Trump a un mépris total pour l’Afrique, il n’a pas voyagé ici et s’il était réélu, je doute qu’il se rende sur le continent. Il pense que cela ne mérite pas son attention », estime le professeur John Stremlau, chargé de cours en relations internationales à l’université de Witwatersrand.

La Maison Blanche sous l’administration Trump avait réduit le financement des secteurs de la santé en Afrique, tandis que les activités commerciales avec le continent, dans le cadre de la loi sur la croissance et les opportunités en Afrique (AGOA) étaient en déclin.

L’AGOA a été introduite en 2000 pour que plusieurs produits des pays africains puissent bénéficier d’un accès en franchise de droits au marché américain.

Le fait que les dirigeants africains fassent la queue pour féliciter Joe Biden, alors que Trump conteste les résultats de l’élection présidentielle de la semaine dernière est un signe révélateur.

En réalité, beaucoup de responsables en Afrique pensent que Joe Biden va suivre les traces de son ancien patron Barack Obama dont le lien avec le continent allait au-delà de ses origines kenyanes.

En tant qu’ancien vice-président, il appliquera presque certainement le modèle de l’ère Obama sur les relations avec l’Afrique.

Au cours de sa campagne, Biden avait réservé quelques mots pour l’Afrique, promettant de revitaliser les relations avec le continent dont la population dépasse 1,2 milliard de personnes.

Sous son règne, Washington va accorder un peu plus d’attention au continent, comme le souhaitent certains dirigeants du continent tels que Cyril Ramaphosa d’Afrique du Sud, Paul Kagamé du Rwanda et Nana Akufo-Addo du Ghana.

Ces derniers, dans leurs messages de félicitations à Biden, ont clairement indiqué qu’ils s’attendaient à ce que la politique africaine de Washington reflète un revirement radical par rapport à l’indifférence de Trump à l’égard d’un continent avec certaines des économies en développement les plus rapides au monde.

Biden devrait annuler une interdiction de voyager très décriée, qui a été introduite par Trump interdisant aux citoyens de certains pays à majorité musulmane comme le Nigeria, le Soudan et la Somalie de venir aux Etat-Unis.

Peut-être qu’un sommet américano-africain pourrait être une bonne plate-forme pour revoir les relations entre les deux parties, et les Africains montrent déjà à Biden la bonne volonté qu’ils avaient accordée à Trump, à contrecœur.