Législatives au Bénin : l’opposition rejette les résultats provisoires

Le parti Les démocrates (LD) dénonce des fraudes et compte saisir la Cour Constitutionnelle.

Le parti Les Démocrates (LD) rejette les résultats provisoires de la Commission électorale nationale autonome (Céna). L’organe électoral a attribué 28 sièges sur les 109 que compte l’Assemblée nationale au parti de l’ancien président de la République Boni Yayi. Une répartition contestée par les démocrates qui estiment qu’ils ont engrangé beaucoup plus.

Dans une déclaration publiée mercredi dans la soirée, le parti de l’opposition estime que la commission électorale a usé de « stratagèmes » pour détourner la volonté du peuple à l’issue du scrutin du 8 janvier 2022. Le président de la principale formation d’opposition cite entre autres, des bourrages d’urnes, des achats de conscience à travers la « distribution de billets de banque dans les environs immédiats des centres de vote ».

Dans son communiqué, Eric Houndété évoque aussi des incohérences entre les listes électorales affichées et les listes d’émargement dans les bureaux de vote. « Le parti Les Démocrates rejette ce verdict qui ne reflète pas la volonté du peuple de faire de notre parti la première force politique de notre pays » écrit le chef du principal parti d’opposition au régime de Patrice Talon.

M. Houndété annonce que les résultats provisoires de la Céna seront attaqués devant la Cour Constitutionnelle pour que « le parti soit rétabli dans ses droits ». En attendant la décision de la Cour qui doit proclamer, dans quelques jours, les résultats définitifs des législatives, Les Démocrates invitent leurs militants au « calme et à la sérénité ».

Selon les résultats provisoires de la Céna, la coalition de Patrice Talon aura la majorité absolue à l’Assemblée nationale pour la neuvième législature. L’Union Progressiste le Renouveau (UPR) et le Bloc Républicain (BR) qui constituent la coalition présidentielle, décrochent 81 sièges sur les 109 en compétition.

D’après la commission électorale, seuls trois partis sur les sept qui étaient en compétition dans ces joutes électorales, seront représentés à l’Assemblée. Les autres formations n’ont pu rassembler au moins 10% des suffrages exprimés au plan national, comme l’exige la loi électorale.

Législatives au Bénin : l’opposition l’emporte à Cotonou, le pouvoir garde sa majorité

La Commission Électorale Nationale Autonome (Céna) a proclamé ce mercredi 11 janvier 2023, les résultats provisoires des législatives de dimanche au Bénin.

Selon le décompte de la Cena, Les Démocrates de l’ancien président de la République Boni Yayi remportent six des neuf sièges en jeu à Cotonou, la capitale économique du Bénin.

Cotonou, plus gros réservoir électoral du pays, offre le plus de députés. Le parti LD (opposition radicale) est suivi à Cotonou par l’Union Progressiste le renouveau (UPR) et le Bloc Républicain (BR), tous des formations de la coalition au pouvoir. Ils obtiennent respectivement deux sièges et un siège.

Le parti d’opposition gagne à Cotonou mais perd largement au plan national. Les résultats provisoires de la Céna donnet 28 sièges à l’opposition contre 53 pour l’Union Progressiste le Renouveau et 28 pour le Bloc Républicain, les deux principales formations politiques de la coalition au pouvoir. Au total, la coalition présidentielle s’en sort avec 81 sièges contre 28 pour l’opposition.

C’est la première élection à laquelle participe le parti de Boni Yayi depuis sa création en 2019. La formation n’a pas pris part aux élections locales de 2020 et sa candidature a été rejetée pour la présidentielle de 2021 pour défaut de parrainage.

Selon les résultats provisoires proclamés par la commission électorale, sur les sept partis politiques en compétition, seuls trois ont pu passer la barre des 10%. La loi électorale béninoise dispose qu’il faut avoir au moins 10% des suffrages exprimés lors d’une élection, pour avoir des élus. L’UPR, le BR et LD se partagent les 109 députés qui vont composer la neuvième législature de l’Assemblée nationale du Bénin.

D’après la Céna, le taux de participation aux législatives du 08 janvier s’élève à 38,66%. Un peu plus de 2 500 000 électeurs ont voté sur une population électorale de 6.600. 572.

Un faible taux de participation qui est quand même supérieur aux législatives controversées de 2019 qui était de 27% selon la Cour Constitutionnelle.

Après la publication des résultats provisoires par la Céna mercredi, la Cour Constitutionnelle dispose de quelques jours pour examiner les recours éventuels et proclamer les résultats définitifs.

Législatives au Bénin : Patrice Talon salue la participation de l’opposition

Le président béninois a voté ce dimanche matin dans son bureau de vote situé dans une école à Cotonou, la capitale économique.

Patrice Talon, a confié avoir accompli ce devoir civique avec « plaisir et responsabilité » tout en invitant les électeurs à se sortir massivement pour choisir leurs prochains représentants au parlement.

Le président Talon a aussi salué la participation de l’opposition à ces élections législatives.

« Je crois que nous sommes en train de tourner définitivement les mauvaises pages de notre récente histoire politique. Maintenant tout le monde va aux élections avec enthousiasme. Plus personne ne boycotte malgré les réformes qui sont toujours en cours, » a-t-il indiqué.

Les bureaux de vote ont ouvert depuis 07 heures (heure de Cotonou), mais à mi-journée la mobilisation était faible, a constaté APA dans certains centres de vote.

L’ancien président Boni Yayi, président d’honneur du parti d’opposition Les Démocrates a, quant à lui, voté à Parakou dans le nord. L’ancien dirigeant qui trouve que ces élections sont très importantes pour le Bénin, a exhorté le peuple à se mobiliser massivement pour « accomplir ce devoir républicain ».

« Avec la grâce de Dieu tout puissant, ce scrutin sera transparent, équitable et paisible. Rien que la paix pour notre pays, » a déclaré le président d’honneur du parti Le Démocrates après son vote.

Sur les startings blocks sont alignés 763 candidats issus de sept partis politiques pour s’adjuger les 109 sièges de députés à l’Assemblée nationale béninoise. Ils seront départagés par plus de six millions d’électeurs. Les 17 749 bureaux de vote ouverts dans 7986 centres sur toute l’étendue du territoire national ferment à 16 heures (heure de Cotonou).

Au lieu de cinq ans, la neuvième législature ne va durer que deux ans neuf mois. Ce mandat de transition est retenu pour permettre l’organisation d’élections générales en 2026. Après les législatives de ce 08 janvier 2023, Présidentielle, législatives et municipales se tiendront au même moment.

L’autre particularité de ces législatives, l’Assemblée nationale béninoise comptera désormais 109 députés au lieu de 83 jusqu’à présent. La nouvelle loi électorale garantit également au moins 24 sièges aux femmes au parlement.

Sénégal : un accident routier fait 39 morts

Un accident d’une rare violence sur la route de Kaffrine à environ 250 km au centre-ouest de la capitale Dakar, a fait un bilan provisoire de 39 morts.

Un bus qui avait quitté Dakar est entré en collision avec un autre qui venait de Kédougou. L’accident s’est déroulé dans la nuit de samedi à dimanche vers 2 heures du matin dans la région de Kaffrine, précisément dans la localité de Sikilo. 87 blessés sont aussi dénombrés dans ce drame selon la Brigade national des sapeurs-pompiers.

Le président Macky Sall a réagi en décrétant un deuil national de trois jours. « Suite au grave accident de ce jour à Gniby ayant causé 40 morts, j’ai décidé d’un deuil national de 3 jours à compter du 9 janvier. Un conseil interministériel se tiendra à la même date pour la prise de mesures fermes sur la sécurité routière et le transport public des voyageurs », a tweeté le Président Macky Sall.

Il s’agit de l’accident le plus meurtrier du Sénégal ces dernières années. Une délégation du gouvernement se trouve présentement dans les lieux du drame.

Bénin : 1er pays africain dans l’ouverture sur les visas en 2021

Pour la 4è fois consécutive depuis 2018, le Bénin est classé premier pays africains sur 52 en matière d’ouverture sur les visas.

Le rapport 2021 sur l’indice sur l’indice d’ouverture sur les visas en Afrique (IOVA) classe le Bénin dans le trio de tête des pays les plus attractifs et faciles d’accès en Afrique. Le pays de Patrice Talon est en tête avec Seychelles et Gambie. Les trois pays ont obtenu la note la plus élevée (1) sur le tableau de classement concernant 52 pays sur le continent africain. Ils sont suivis du Sénégal, du Ghana et du Rwanda.

Le nouveau rapport visa opennes index 2021 publié par la Banque africaine de développement (Bad) confirme leadership du Bénin. En effet, pour la 4è fois consécutive, le pays situé dans sous-région Afrique de l’Ouest maintient le rang de premier. En 2016, il occupe la 31è place sur 55 en Afrique. Il améliore son classement en 2017, occupant la 27è position. Les réformes apportées par le président Patrice Talon dès son arrivée au pouvoir en 2016, propulsent son pays au premier rang en 2018.

Parmi ces réformes, figure la suppression en 2017 des visas pour les Africains qui souhaitent se rendre au Bénin. L’instauration du visa touristique à l’arrivée. L’adoption d’un prix fixe pour tous les non Africains dont la durée du séjour au Bénin est inférieure à une semaine. Le Bénin a créé une plateforme de délivrance de visa électronique. Cette plateforme est accessible via l’adresse https://evisa.gouv.bj. Autant d’initiatives dont le nouveau rapport visa opennes index prouve l’intérêt.

L’indice d’ouverture sur les visas en Afrique est une initiative de la Banque africaine de développement, McKinsey & Co et du Conseil pour l’Afrique du Forum économique mondial. Son but est d’évaluer l’ouverture des pays africains aux visiteurs des autres pays du continent.

Le Bénin classé premier des africains plus ouvert au visa
Le Bénin premier en Afrique pour la 4ème fois consécutive.

Bénin : le gouvernement renforce les capacités des Forces de défense et de sécurité

Le président de la République du Bénin a fait cette révélation au cours de son discours sur l’état de la nation à l’Assemblée nationale mercredi 29 décembre 2021.

Mercredi 29 décembre 2021, Patrice Talon s’est adressé aux députés. Dans ce premier discours de son second mandat relatif l’état de la Nation,  le chef de l’Etat a abordé en priorité la sécurité. En effet, bien que le gouvernement ait pris des mesures préventives pour contenir les attaques, les djihadistes ont réussi à s’infiltrer sur le territoire béninois. Trois militaires ont perdu la vie et près d’une dizaine ont été blessés. C’est que, « la situation (sécuritaire Ndlr) dans la sous-région est préoccupante », prévient le chef de l’Etat.

Face à ce défi qui interpelle l’Etat, le gouvernement de la République prend des mesures. « Les capacités opérationnelles de nos Forces de défense et de sécurité seront considérablement renforcées. Les moyens leur seront donnés à suffisance pour leur permettre d’assurer la protection optimale du pays tout entier, de sorte que, même dans leurs propres rangs, il n’y ait pas d’autres victimes », promet le président de la République.

Dans ce sens, au cours du Conseil des ministres du 22 décembre dernier, le gouvernement a décidé de recruter 2000 agents de police et 1500 éléments des Forces de défense. Les Eléments français au Sénégal accordent leur appui technique à l’armée béninoise. « Dans la même logique, la coopération avec les pays limitrophes sera accrue pour mutualiser les moyens de prévention et de lutte », ajoute le président Talon.

Filière riz : le Nigéria vole au secours du Bénin

Au Bénin, l’Agence territoriale de développement vallée agricole du Niger et l’Association des producteurs de riz du Nigéria (RIFAN) ont signé un mémorandum d’accord mercredi 24 novembre 2021.

L’accord vise à améliorer la production, la transformation et la commercialisation du riz au Bénin. A travers ce mémorandum, le Nigéria s’engage à fournir au Bénin son expertise dans le domaine rizicole. Le gouvernement béninois compte sur la RIFAN. Il veut atteindre au plus vite le cap de 1 million de tonnes de riz en 2024. L’association nigériane va accompagner l’Etat. Il est question de réorganiser la filière riz, de produire, de transformer et à commercialiser cette denrée.

en effet, la cérémonie de signature de l’accord a eu lieu mercredi 24 novembre 2021.  C’était au ministère de l’économie et des finances du bénin. Pour parapher le document, le président de la RIFAN Aminu M. Goronyo a représenté la partie nigériane. Du côté du Bénin, c’est le directeur de l’Agence territoriale suscitée, Jean Gbeto Dansou, qui a signé l’accord. 05 membres du gouvernement béninois ont assisté la cérémonie.

Ainsi, l’engagement pris par les deux structures n’a pas laissé les acteurs indifférents. Le ministre d’Etat, ministre de l’économie et des finances a exprimé sa satisfaction. Romouald Wadagni a promis de tout mettre en œuvre pour l’aboutissement  du projet. La promesse de la partie nigériane est de respecter les clauses de l’accord. Ce qui contribuera à asseoir l’autonomie alimentaire en Afrique de l’Ouest.