Signature de la Convention sur l’assistance administrative en matiĂšre fiscale par le M.E.F. Romuald WADAGNI

C’est en marge de la 12Ăšme rĂ©union plĂ©niĂšre marquant le 10Ăšme anniversaire du Forum mondial sur la transparence et l’échange de renseignements Ă  des fins fiscales de l’Organisation de CoopĂ©ration et de DĂ©veloppement Economique (OCDE) reprĂ©sentĂ© par son Secretaire gĂ©nĂ©ral Adjoint Monsieur Ludger Schuknecht, que le Ministre de l’Economie et des Finances du BĂ©nin, Monsieur Romuald WADAGNI a procĂ©dĂ©, en tant qu’autoritĂ© compĂ©tente en la matiĂšre, Ă  la signature de la Convention multilatĂ©rale sur l’assistance administrative mutuelle en matiĂšre fiscale (MAC), ce mercredi 27 novembre 2019 Ă  Paris.

La Convention multilatĂ©rale sur l’assistance administrative mutuelle en matiĂšre fiscale est un instrument de coopĂ©ration qui offre trois principales formes d’assistance fiscale Ă  savoir :

  • L’échange de renseignements, y compris les contrĂŽles fiscaux simultanĂ©s et la participation Ă  des contrĂŽles fiscaux menĂ©s Ă  l’étranger ;
  • L’assistance au recouvrement des crĂ©ances fiscales Ă  l’étranger ;
  • Et la notification de documents, en facilitant une meilleure mise en Ɠuvre des lĂ©gislations fiscales internes, tout en prĂ©servant les droits fondamentaux des contribuables.

La signature du MAC fait partie de la stratĂ©gie globale de lutte contre la fraude et l’évasion fiscales au plan international mise en place depuis 2016. C’est ainsi que le BĂ©nin a successivement adhĂ©rĂ© au Cadre Inclusif de lutte contre le BEPS (Ă©rosion de la base d’imposition et transfert de bĂ©nĂ©fice), l’Initiative Inspecteurs des ImpĂŽts Sans FrontiĂšres (IISF) et le Forum mondial sur la transparence et l’échange de renseignements Ă  des fins fiscales le 12 mai 2017. Cette derniĂšre vient confirmer l’engagement de notre pays Ă  mettre en Ɠuvre les normes relatives Ă  l’échange de renseignements et la transparence fiscale. Le BĂ©nin devient ainsi le 17Ăšme pays africain et le 135Ăšme au plan mondial Ă  signer ladite Convention.

La signature de la MAC permettra au BĂ©nin de faire progresser son programme de transparence fiscale et d’activer un rĂ©seau d’échange d’informations avec les 134 autres pays signataires, d’amĂ©liorer les contrĂŽles fiscaux des multinationales et de lutter contre la fraude fiscale transfrontaliĂšre.

Ainsi, avec le Forum mondial, le BĂ©nin rĂ©ussit progressivement Ă  mettre en place un cadre normatif et organisationnel adĂ©quat pour faire de l’échange de renseignements, un levier de lutte contre la fraude et l’évasion fiscales internationales.

Sécurité : Deux hors-la-loi abattus par la police républicaine à IkpinlÚ

Les Ă©lĂ©ments de la police rĂ©publicaine ont abattu mardi, deux redoutables braqueurs recherchĂ©s dont un apprenti vitrier et un troisiĂšme blessĂ© par balle au quartier SĂšgbĂšya Ă  IkpinlĂš dans la commune d’Adja-OuĂšrĂš, a appris l’Agence BĂ©nin Presse (ABP) de source concordante.

Selon la source, la rĂ©sidence d’un redoutable malfrat situĂ©e au quartier SĂšgbĂšya non loin du grand marchĂ© d’IkpinlĂš, a Ă©tĂ© la cible de cette opĂ©ration des Ă©lĂ©ments de la police rĂ©publicaine.

Une fois sur les lieux rapporte-t-on, les hommes en uniforme ont demandĂ© aux apprentis d’un vitrier dont l’atelier se situe prĂšs de l’endroit visĂ© de ranger leurs effets et de vider les lieux. Ils ont aussitĂŽt rĂ©pondu Ă  cette injonction.

Quelques minutes aprÚs, les éléments de la police républicaine ont assailli la maison qui abritait les individus recherchés.

A la vue des hommes en uniforme, prĂ©cise la source, le cerveau du groupe a voulu ouvrir le feu Ă  l’aide d’un fusil de fabrication artisanal. La rĂ©plique de la police ne s’est pas fait attendre. Le malfrat a Ă©tĂ© mortellement atteint. Le second, un apprenti vitrier a Ă©tĂ© Ă©galement abattu. Le troisiĂšme ayant reçu de balle toujours un apprenti vitrier, a pris la fuite avant de se volatiliser dans la nature.

La panique ayant gagnĂ© la localitĂ©, chacun essaye d’expliquer les faits Ă  sa maniĂšre surtout en ce qui concerne les deux apprentis vitrier touchĂ©s oĂč celui qui est mortellement atteint, serait aux dires de ses camarades en train de se reposer aprĂšs avoir parlĂ© d’un malaise dans la clĂŽture de la maison ciblĂ©e.

Les deux corps, faut-il le rappeler ont Ă©tĂ© emportĂ©s par les Ă©lĂ©ments de la police rĂ©publicaine Ă  la fin de l’opĂ©ration.

 

Affaire de drogue en destination du BĂ©nin et saisie en Uruguay

Il est depuis peu parlĂ© du  BĂ©nin Ă  l’international dans une affaire de 3 tonnes de drogue. Depuis le dĂ©but de la semaine, cette actualitĂ© relative Ă  l’arraisonnement d’un conteneur en Uruguay partance pour le BĂ©nin dĂ©fraie la chronique.

L’information est donnĂ©e par les autoritĂ©s de l’Uruguay. À Montevideo en Uruguay, le mercredi 20 novembre 2019, un conteneur des sacs de riz en destination du BĂ©nin a Ă©tĂ© saisi. Trois tonnes de cocaĂŻne y a Ă©tĂ© trouvĂ©. D’oĂč la polĂ©mique.

Selon certaines informations, le conteneur provenait du Paraguay et devait faire une Ă©tape Ă  TĂ©nĂ©rife, dans les Ăźles Canaries (Espagne), avant d’arriver Ă  Cotonou, au sud du BĂ©nin. Pour la douane de l’Uruguay, la drogue est dissimulĂ©e, en centaine de paquets, dans la cargaison de riz. La dĂ©couverte est importante et le coĂ»t est estimĂ© Ă  740 million de dollars. Il n’a pas fallu plus que l’annonce de cette information pour que la polĂ©mique s’enfle.

Sur la toile les commentaires vont bon train. Soutiens et dĂ©tracteurs du rĂ©gime s’envoient des balles de mots. Les un accusent et les autres essayant de se dĂ©battre.

En rĂ©ponse, le ministre porte-parole du gouvernement du BĂ©nin ne trouve pas la justesse d’impliquer le BĂ©nin dans cette affaire. Il s’agirait, Ă  l’en croire, d’une rumeur. Pour lui, il “ne voit pas qui dans ce pays (BĂ©nin) peut se permettre et a les moyens d’importer une telle quantitĂ©â€. Cette information n’est donc pas confirmĂ©e officiellement par les autoritĂ©s bĂ©ninoises.

LibĂ©ration d’une personne kidnappĂ©e au BĂ©nin

Un fait non ordinaire a eu lieu  dans la commune de PĂšrĂšrĂš, dĂ©partement du Borgou, Ă  plus de 450 km de Cotonou. Dans la nuit du dimanche 24 au lundi 25 novembre 2019, un Ă©vĂ©nement  inhabituel dont les populations n’ont, jusque-lĂ , entendu parler et voir que dans les films,  les a tenus en haleine. Il s’agit d’un kidnapping d’un vieillard.

Tard dans la nuit profonde du dimanche 24 novembre, les ravisseurs ont dĂ©foncĂ© la porte de l’habitation de l’homme et l’ont conduit loin des agglomĂ©rations, dans une forĂȘt situĂ©e Ă  des kilomĂštres de son village Won. Bien Ă©videmment, ceux-ci n’ont pas pu conduire l’opĂ©ration seuls. C’est en complicitĂ© avec un habitant du village  qui maĂźtrise apparemment les habitudes du vieillard.

Les assaillants du vieil homme  ont su que celui vit seul dans sa case et Ă  quelques kilomĂštres de sa famille. C’est d’ailleurs sans inquiĂ©tude qu’ils ont menĂ© et conduit leur besogne. Ils ont, en effet, amenĂ© leur victime dans la forĂȘt qui leur a servi refuge pour fait chanter les parents du kidnappĂ©. De leur lieu, ils ont appelĂ© un des frĂšres de la victime pour demander une rançon sans prĂ©cision du montant.

InformĂ©e, la police rĂ©publicaine a mis en branle ses services et a rĂ©ussi Ă  se mettre sur la trace des ravisseurs. Voyant venu les forces de l’ordre  et se sentant dĂ©nichĂ© dans leur lieu de refuge, les assaillants ont ouvert le feu parce qu’ils dĂ©tenaient des fusils artisanaux.

La riposte de la police ne s’est pas fait attendre. Les ravisseurs ont donc pris la fuite en laissant leur victime qu’ils avaient pris le soin d’attacher à un arbre.

Le vieil homme a Ă©tĂ© libĂ©rĂ© pour le bonheur des siens. Les enquĂȘtes qui se poursuivent ont dĂ©jĂ  permis d’apprĂ©hender le complice des ravisseurs.

 

Plusieurs blessĂ©s et d’importantes sommes emportĂ©es dans un braquage

Une bande de braqueurs a opĂ©rĂ© ce samedi aux environs de 9 h, de maniĂšre Ă©claire sur l’axe Zagnanado-PkĂ©dĂ©kpo, Ă  la hauteur de Pkoto, dĂ©pouillant des passagers Ă  bord d’automobiles, de leurs biens et numĂ©raires en faisant plusieurs blessĂ©s graves, a appris l’ABP.

 

Les recoupements font Ă©tat de ce que la bande armĂ©e a tirĂ© sur des vĂ©hicules en direction de Bohicon, et a dĂ©pouillĂ© les occupants tenus au respect au moyen d’armes. Les malfrats ont pris la tangente aprĂšs leur forfait, et avant l’arrivĂ©e des Ă©lĂ©ments de la police rĂ©publicaine sur les lieux, ont informĂ© les riverains.

Aucune perte en vie humaine, n’a Ă©tĂ© enregistrĂ©e, mais d’importantes sommes ont Ă©tĂ© emportĂ©es et plusieurs personnes griĂšvement blessĂ©es dans ce braquage, apprend-on. Aux derniĂšres nouvelles, le calme est revenu a Kpoto et dans les localitĂ©s environnantes, la police ayant pris le contrĂŽle des lieux, avec un dispositif sĂ©curitaire renforcĂ©.

Nouvelle rencontre à Abuja au sujet de la fermeture des frontiÚres du Nigéria

Depuis ce lundi 25 novembre 2019 a lieu Ă  Abuja une nouvelle rencontre tripartite entre les pays concernĂ©s par la fermeture des frontiĂšres du NigĂ©ria. Il s’agit du BĂ©nin,  du Niger et du NigĂ©ria qui ont engagĂ© officiellement des pourparlers pour la description de la situation.

La rencontre de ce lundi qui va se poursuivre jusqu’au mardi 26 novembre s’inscrit dans la droite ligne de la volontĂ© des Etats Ă  se concerter afin de dissiper les divergences et satisfaire aux exigences du gĂ©ant de l’Est, le NigĂ©ria.

Selon certaines informations, cette nouvelle rencontre est conduite par la CEDEAO Ă  son siĂšge Ă  Abuja. Elle doit tenter de permettre aux trois pays d’accorder leurs violons en trouvant les voies et moyens pour une porte de sortie dans le but de la rĂ©ouverture des frontiĂšres terrestres du NigĂ©ria fermĂ©es depuis le 20 aoĂ»t 2019.

Rappelons qu’à la premiĂšre rencontre du 14 novembre, il a Ă©tĂ© Ă©voquĂ© la possibilitĂ© de mise en place d’une patrouille mixte composĂ©e des forces de sĂ©curitĂ©s des diffĂ©rents pays. ConformĂ©ment Ă  cette vision, cette deuxiĂšme rĂ©union de crise pourrait dĂ©boucher sur la mise en place effective de cette force de patrouille mixte.

Mais le NigĂ©ria serait intransigeant et ferme. Certaines sources informent que l’ampleur des saisies de riz de contrebande effectuĂ©s par le NigĂ©ria au niveau de ses frontiĂšres, ces derniers jours, lui  fait dire que les autres pays ne font aucun effort pour freiner le flĂ©au.

Pourtant le BĂ©nin a entrepris plusieurs actions pour le  respect des accords commerciaux entre les deux pays notamment l’accord de Badagri. La Direction gĂ©nĂ©rale des douanes a Ă©galement instruit toutes ses unitĂ©s Ă  en tenir compte rigoureusement. Le communiquĂ© final qui va sanctionner la rencontre tripartite situera sur ce qu’il adviendra de cette situation qui perdure.

 

 

CĂ©lĂ©bration de FĂȘte de la chicotte de la communautĂ© Lokpa Ă  Parakou

La fĂȘte de la chicotte est une cĂ©lĂ©bration culturelle extraordinaire. Elle s’est tenue le samedi 16 novembre 2019 Ă  Parakou. Elle constitue pour la communautĂ© Lokpa, de la rĂ©gion,  un grand moment de rĂ©jouissance et de rencontres.

Comme une scĂšne musicale qui voit prester des chanteurs et danseurs devant un public, la fĂȘte de la chicotte prĂ©sente ses artistes, son podium et ses spectateurs.

La fĂȘte de la chicotte est une tradition chez les Lokpa. Elle est appelĂ©e, dans la langue locale de la commune, «  le KAMOUHOUN ».

«  le KAMOUHOUN » est une des valeurs et identitĂ©s culturelles des Lokpa. Cette fĂȘte consiste Ă  une flagellation publique des jeunes gens et adultes, hommes en occurrence,  sous les yeux attentifs des sages et spectateurs ; le tout dans un mouvement de danse cadencĂ© par des chants, des sons de tamtams, de trompettes, de tambours de cris et de sifflements.

Dans l’aire culturelle des Lokpa, la cĂ©lĂ©bration de la fĂȘte de chicote marque le dĂ©but des moissons. C’est aussi d’exhibition de force et de courage de ce peuple. C’est d’ailleurs le moment pour les adolescents de dĂ©montrer Ă  la face des gens de leur communautĂ© qu’ils sont devenus adultes. Cela implique de se soumettre joyeusement Ă  l’épreuve de flagellation sans cris ni pelures pour afficher son courage et sa maturitĂ©.

M.N. qui s’est livrĂ© Ă  une sĂ©ance de flagellation dĂ©clare « Je ne souffre pas. MĂȘme si ces traces de laniĂšre me font mal, l’émotion qui m’anime actuellement ne me permet pas de ressentir la douleur. La tradition doit se perpĂ©tuer ».

Pour s’éviter Ă  juste titre d’éventuelle douleur et souffrance corporelles, les candidats Ă  la flagellation, tors nus, sont bardĂ©s d’amulettes avec un accoutrement qui les distinguent du spectateur ordinaire. Une compĂ©tition est mĂȘme organisĂ©e, Ă  l’occasion, et qui met en duel deux candidats. Le jeu consiste aux candidats de se donner des coups de fouets. Le premier Ă  ne pas rendre de coups et se laisse emporter pas la douleur est considĂ©rĂ© comme perdant. Perdre un concours de flagellation est un signe d’humiliation et d’immaturitĂ© chez les Lokpa.

L’opposition bĂ©ninoise en assise Ă  Paris

Le samedi 23 novembre 2019, les forces de l’opposition au pouvoir du prĂ©sident Patrice Talon, Ă  l’exception des partis Union Sociale LibĂ©rale, Restaurer l’Espoir et une frange de Forces cauris pour un BĂ©nin Emergeant  ont tenu une assise Ă  Paris.

Cette rencontre a mobilisĂ© les militants de l’opposition de la diaspora et certains  politiciens  en exil dans ce pays. Essentiellement, au cours de cette rencontre les participants ont passĂ© aux peignes fins la gouvernance du PrĂ©sident Patrice Talon. Ils ont reformulĂ© les critiques et exigences habituelles Ă  l’endroit de son rĂ©gime. Une dĂ©claration finale a sanctionnĂ© les travaux de leurs assises que voici :

 

ASSISES DE PARIS

 

PARIS SAINT-OUEN, LE 23 NOVEMBRE 2019

 

MANIFESTE SUR LA SITUATION NATONALE AU BENIN

 

Mesdames et Messieurs,

Distingués invités et personnalités,

Chers compatriotes de la diaspora venus d’Afrique, d’Europe, d’AmĂ©rique et d’Asie,

Chers amis panafricains,

Chers compatriotes venus du BĂ©nin,

Mesdames et Messieurs,

 

Depuis le 06 avril 2016, date de l’avĂšnement au pouvoir de Monsieur Patrice Talon, le BĂ©nin vit une crise sĂ©vĂšre et profonde. Cette crise est Ă  la fois politique, Ă©conomique, sociale, institutionnelle, morale et Ă©thique.

 

Au plan politique et des libertĂ©s, il est singulier de noter le recul dĂ©mocratique manifeste du BĂ©nin, avec une violation permanente des libertĂ©s et des droits, la mainmise absolue sur le fonctionnement des institutions de la RĂ©publique, toutes Ă  la solde du pouvoir, la dĂ©sintĂ©gration des partis politiques historiques Ă  coup de corruption, d’audits sĂ©lectifs et d’acharnements incessants.

 

En effet, trĂšs tĂŽt, les partis politiques traditionnels ont Ă©tĂ© dĂ©sintĂ©grĂ©s (FCBE, RB, PSD et MADEP). Tous les maires qui n’ont pas fait allĂ©geance au nouveau pouvoir ont Ă©tĂ© purement et simplement destituĂ©s ou rĂ©voquĂ©s et remplacĂ©s immĂ©diatement par des personnes qui flĂ©chissent facilement les genoux (Allada, Parakou, Ouidah, Cotonou, Gogounou, Bonou
).

 

Tous les partis d’opposition ont Ă©tĂ© Ă©cartĂ©s de la parodie d’élections lĂ©gislatives du 28 avril 2019, par des mesures d’exclusion financiĂšres (il faut dĂ©poser 249 millions de F CFA, soit 380.000 euros de caution !) et par des mesures d’exclusion administrative (fourniture de certificat de conformitĂ© dont l’existence lĂ©gale ne se trouve dans aucun texte de la RĂ©publique et dont l’obtention dĂ©pend uniquement du bon ou mauvais vouloir du ministre de l’IntĂ©rieur!). Au titre des mesures d’exclusion administrative, il y a aussi le quitus fiscal dĂ©livrĂ©, de façon ciblĂ©e et arbitraire, par le ministĂšre des Finances.

Au final, seuls y ont participĂ© les deux fan-clubs qui soutiennent Talon ! MalgrĂ© ce braquage Ă©lectoral, le pouvoir de Patrice Talon n’a obtenu que moins de 10% de participation au plan national, soit plus de 90% de boycott, une premiĂšre depuis le renouveau dĂ©mocratique.

 

Le pouvoir actuel transforme notre pays, de façon accĂ©lĂ©rĂ©e, en dictature : vassalisation du pouvoir judiciaire (trois magistrats ont Ă©tĂ© suspendus de leurs fonctions par le Conseil SupĂ©rieur de la Magistrature dirigĂ© par le prĂ©sident de la RĂ©publique pour n’avoir pas suivi les instructions irrĂ©guliĂšres du pouvoir contre des opposants), soumission des partis politiques empĂȘchĂ©s de faire des alliances et empĂȘchĂ©s de fonctionner, exil de la plupart des responsables politiques en Europe, aux Etats-Unis d’AmĂ©rique et dans des pays voisins du BĂ©nin en Afrique, censure de la presse par la Haute autoritĂ© de l’audiovisuel et de la communication (HAAC), restriction du droit de grĂšve Ă  dix jours par an non consĂ©cutifs, refonte du Code du travail avec suppression des CDI, suppression des primes aux travailleurs, suspension illĂ©gale des centaines d’enseignants, fusion en un seul corps de rĂ©pression de la police et la gendarmerie, et interdiction des manifestations publiques. Le BĂ©nin est le seul pays au monde oĂč constitue une infraction, un « attroupement non armĂ© de 3 personnes ». Quel drame et quel recul dĂ©mocratique pire qu’en CorĂ©e du Nord.

 

AprĂšs l’échec de la tentative abjecte de rĂ©vision de la Constitution du 11 dĂ©cembre 1990, Ă  deux reprises, la menace autocratique s’est transformĂ©e en traque des opposants et en chantage de toutes les voix critiques.

 

Plusieurs personnalitĂ©s (dĂ©putĂ©s, maires, chefs de partis, anciens dĂ©putĂ©s et anciens ministres) ont dĂ» s’exiler pour Ă©viter l’emprisonnement, l’empoisonnement ou l’enlĂšvement ; tant de personnalitĂ©s syndicales, politiques, de responsables Ă©tudiants, journalistes et web activistes sont jetĂ©s en prison dans des conditions inhumaines.

 

Au titre des otages politiques victimes de ce rĂ©gime totalitaire et mafieux, on peut citer : Laurent MĂštongnon, Bertin S. Koovi, ElĂ©onore Okoumassoun, Sabi Sira KorogonĂ©, Sanni Zakari, Gafari AdĂ©chokan, Chabi Khader, Philippe Aboumon, Habib Ahandessi, Ousmane Tadjoudine, Laourou Moudjibou, Affadjo Bernardin, Jacob Biaou, Thibaut Ogou, Dassi Hyppolite Djidjoho, Joseph AĂŻmassĂš, IsmaĂ«l GbodogbĂ©, Nestor AyĂ©dĂ©guĂ©, Alain Dakpanon, JosuĂ© HoungbĂ©dji, Rachidi Yessoufou, Sounon Kanni Orou, Yann-Meryl Djokoui, Bienvenu LĂšdjĂš, Aganni Balogoun, Albert Afouda, Afouda TimothĂ©e, Mama Kassim, Olou Albert, Alexandre Hounyo, Ibrahim Camara (IB) et d’autres,  injustement emprisonnĂ©s.

 

RĂ©cemment, sous pression nationale et internationale, le pouvoir en place s’est cachĂ© derriĂšre le prĂ©texte de la fameuse loi d’amnistie votĂ©e par son assemblĂ©e personnelle pour libĂ©rer 63 otages politiques. A ce jour, il en reste encore des dizaines dans les prisons.

 

LĂ©onard Biaou, Hugues SossoukpĂš, Kamar Ouassagari, Franck Kpassassi, Bill Souleymane et bien d’autres jeunes sont toujours dans la clandestinitĂ©, laissant derriĂšre eux femmes et enfants.

 

Au titre des exilĂ©s politiques, on peut citer par exemple : SĂ©bastien Ajavon, Komi KoutchĂ©, Valentin DjĂšnontin, LĂ©once Houngbadji, LĂ©hady Soglo, Francis Loko, Fatouma Amadou Djibril, JoĂ«l Ajavon, Simplice Codjo, Jean Panti, Renaud Bossou et bien d’autres encore.

 

Du 1er mai au 22 juin 2019, l’ancien prĂ©sident Boni Yayi a Ă©tĂ© sĂ©questrĂ© Ă  son domicile Ă  Cotonou, placĂ© en rĂ©sidence surveillĂ©e pour ses opinions politiques. Mais avant, lui et le prĂ©sident NicĂ©phore DieudonnĂ© Soglo et la prĂ©sidente Rosine V. Soglo avaient Ă©tĂ© gazĂ©s et violentĂ©s par la police au marchĂ© Dantokpa Ă  Cotonou.

 

Lionel Zinsou, ancien Premier Ministre du BĂ©nin, adversaire politique de Patrice Talon au second tour de la prĂ©sidentielle de 2016, est condamnĂ© Ă  six mois de prison avec sursis, cinq ans d’inĂ©ligibilitĂ© et 50 millions de F CFA d’amende pour des accusations farfelues, sans fondement, fabriquĂ©es de toutes piĂšces. Il vient s’ajouter Ă  la longue liste des persĂ©cutĂ©s.

 

Dans le mĂȘme registre, plusieurs mĂ©dias indĂ©pendants tels que « La Nouvelle Tribune » et la tĂ©lĂ©vision panafricaine « Sikka TV » ont Ă©tĂ© fermĂ©s ou interdits de diffusion au BĂ©nin. La radio d’expression libre Soleil Fm, quant Ă  elle, subit un piratage d’Etat de ses Ă©missions, ses frĂ©quences sont brouillĂ©es aux heures de grande Ă©coute dans plusieurs rĂ©gions du pays, depuis deux ans.

Dans le mĂȘme temps, les journalistes d’investigation sont traquĂ©s dans l’exercice de leur profession :

 

  • Parfait Folly, journaliste, directeur de publication du journal « Le Devoir », a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© le mercredi 13 mars 2019. AccusĂ© d’avoir critiquĂ© le ministre de l’Economie et des Finances dans un article de presse, il a Ă©tĂ© gardĂ© Ă  vue et prĂ©sentĂ© au Procureur de la RĂ©publique prĂšs le tribunal de premiĂšre instance de Cotonou, le lundi 18 mars 2019. Ce mĂȘme jour, il a Ă©tĂ© jetĂ© Ă  la prison civile de Cotonou. Le 26 mars 2019, il a comparu devant un juge qui l’a condamnĂ© Ă  06 mois d’emprisonnement avec sursis et Ă  une amende de 500.000 F CFA.

 

  • EmpĂȘchĂ©e de couvrir les grĂšves des enseignants, la journaliste Emmanuelle Sodji, correspondante de France24/TV5Monde au BĂ©nin, a Ă©tĂ© sĂ©questrĂ©e avec son assistant Wilfrid Codo, dans le collĂšge OcĂ©an, Ă  Cotonou. Clairement identifiĂ©s en tant que journalistes Ă©trangers, ils ont nĂ©anmoins Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s, menacĂ©s et prĂ©sentĂ©s au Procureur de la RĂ©publique, le 23 janvier 2018. L’accrĂ©ditation de la journaliste Emmanuelle Sodji n’est toujours pas renouvelĂ©e par la HAAC qui l’empĂȘche ainsi d’exercer librement son mĂ©tier.

 

  • Casimir KpĂ©djo, journaliste, spĂ©cialiste des questions Ă©conomiques, directeur de publication du journal « La Nouvelle Economie », a Ă©tĂ© interpellĂ© dans la matinĂ©e du jeudi 18 avril Ă  la suite d’une interview tĂ©lĂ©visĂ©e. On lui reproche d’avoir diffusĂ© de fausses informations sur la situation Ă©conomique du BĂ©nin. EnlevĂ© Ă  son domicile entre 7 heures et 8 heures du matin, par des Ă©lĂ©ments de la police rĂ©publicaine, il a Ă©tĂ© gardĂ© Ă  vue Ă  l’Office central de rĂ©pression de la cybercriminalitĂ© (Ocrc). PrĂ©sentĂ© au Procureur spĂ©cial de la Cour de rĂ©pression des infractions Ă©conomiques et du terrorisme, Casimir KpĂ©djo a Ă©tĂ© libĂ©rĂ© et placĂ© sous contrĂŽle judiciaire.

 

  • Ignace Sossou, journaliste du site Internet d’actualitĂ©s http://xn--bninwebtv-b4a.com/, est actuellement sous contrĂŽle judiciaire pour ses Ă©crits.

 

La rĂ©pression postĂ©lectorale des 1er et 2 mai 2019 a fait une vingtaine de morts, des blessĂ©s graves et 64 manifestants arrĂȘtĂ©s pour avoir dĂ©fendu leurs droits de vote :

 

  • Prudence Vioutou Amoussou : mĂšre d’un bĂ©bĂ© de neuf mois et de six autres enfants dont le plus ĂągĂ© a 17 ans, froidement abattue par les forces armĂ©es de Patrice Talon le 1er mai 2019 Ă  Cotonou, par des tirs Ă  balles rĂ©elles dans le dos ;

 

  • Kandissounou Abdoul DjayanĂ© : 19 ans, dĂ©cĂ©dĂ© des suites de ses blessures. La veille, il avait reçu une balle de la police Ă  l’abdomen lors d’une manifestation pacifique Ă  Kandi, au nord du BĂ©nin, le 2 mai 2019 ;

 

  • Souley Mama Assouma : tuĂ© Ă  Cotonou le 2 mai 2019 par l’armĂ©e, des tirs Ă  balles rĂ©elles ;

 

  • Ambroise Biaou : cultivateur originaire de Kilibo, torturĂ© Ă  mort Ă  la prison civile d’Abomey, aprĂšs les manifestations populaires des 25 et 26 fĂ©vrier 2019 ;

 

  • Rahmane Sito : assassinĂ© au quartier KpĂ©rouguĂšra Ă  Parakou, au nord du BĂ©nin, le 28 avril 2019 par des partisans de Patrice Talon ;

 

  • DĂ©nis Djossou : 35 ans, dĂ©tenu arbitrairement Ă  la prison civile de Cotonou depuis le 8 mai 2019 pour « attroupement non armĂ© ». Il a Ă©tĂ© blessĂ© le 1er mai et sa main droite amputĂ©e, pour avoir tentĂ© de se dĂ©barrasser d’une grenade lacrymogĂšne lancĂ©e par les forces de l’ordre sur la population civile. Il se trouvait Ă  CadjĂšhoun Ă  Cotonou non loin du domicile de l’ancien chef de l’Etat Yayi Boni.

 

Les familles des victimes peinent Ă  rĂ©cupĂ©rer les corps du fait d’obstacles administratifs. Des manifestants blessĂ©s sont jetĂ©s en prison et empĂȘchĂ©s d’accĂ©der aux soins.

Lors des affrontements survenus en juin 2019 au centre et au nord du BĂ©nin, notamment Ă  SavĂš et Ă  Tchaourou, la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision France24 nous renseigne qu’au moins 10 personnes (des populations civiles) ont Ă©tĂ© tuĂ©es par l’armĂ©e dont 6 Ă  Tchaourou et 4 Ă  SavĂš.

La tendance du gouvernement du BĂ©nin Ă  la restriction de la libertĂ© d’expression, d’association, de manifestation et Ă  l’intimidation Ă  l’égard de ceux qui expriment des opinions critiques concernant ses actions est notoire. Il s’agit d’une politique de rĂ©pression lĂ©galement mise en place.

Telle est la « dĂ©mocratie » Ă  la mode Talon : censitaire et mafieuse. Le but de ce rĂ©gime autocratique et ploutocratique est bien de disposer d’une AssemblĂ©e privĂ©e Ă  sa botte afin de modifier le contenu de la Constitution Ă  son profit. Effectivement, avec un parlement illĂ©gal et illĂ©gitime, Patrice Talon et ses dĂ©putĂ©s nommĂ©s ont attaquĂ©, aprĂšs deux tentatives infructueuses, notre Constitution en procĂ©dure d’urgence, dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 2019. C’est la constitution halloween.

Ce coup de force contre notre loi fondamentale touche 30 % des articles de la Constitution du 11 dĂ©cembre 1990 avec de nouvelles dispositions de constitutionnalisation d’un vice-prĂ©sident et de renforcement des pouvoirs du PrĂ©sident de la RĂ©publique.

Le projet machiavélique adopté par les députés nommés contient des incongruités inadmissibles pour une loi fondamentale. Notre Constitution est défigurée et taillée sur mesure pour faire de Patrice Talon, un superman politique, intouchable, au-dessus de la loi, omnipotent et omniscient. Le projet :

–  reformule plusieurs articles de la Constitution ;

– affecte certaines institutions de la RĂ©publique (leur mode d’organisation, leurs attributions, leurs rĂšgles de fonctionnement) ;

– soustrait dĂ©sormais le Chef de l’État Ă  la Justice, y compris Ă  la fin de ses fonctions, quel que soit le dĂ©lit ou le crime commis;

– confisque la signature du peuple en retirant au parlement un droit fondamental, celui de ratifier les accords internationaux ;

Ce hold-up sur la loi fondamentale et sur notre dĂ©mocratie chĂšrement acquise montre clairement que Patrice Talon et son clan de prĂ©dateurs sont dĂ©cidĂ©s Ă  s’éterniser au pouvoir, en empĂȘchant les partis d’opposition de participer aux compĂ©titions Ă©lectorales et le peuple souverain de choisir librement ses dirigeants Ă  divers niveaux.

C’est d’ailleurs ce qui justifie la prĂ©cipitation avec laquelle le code Ă©lectoral, la charte des partis politiques et la loi sur le financement public des partis politiques, dĂ©jĂ  contestĂ©s, ont Ă©tĂ© amendĂ©s par les membres du conseil d’administration de l’Etat Talon dans le sens du renforcement de l’exclusion de l’opposition Ă  toute Ă©lection au BĂ©nin.

Le code Ă©lectoral votĂ© Ă  8 heures du matin par l’AssemblĂ©e illĂ©gitime siĂ©geant Ă  Porto-Novo a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© conforme Ă  la Constitution le mĂȘme jour, avant mĂȘme 12 heures par la Cour constitutionnelle ; une nouvelle preuve de la vassalisation des institutions de la RĂ©publique, transformĂ©es en caisse de rĂ©sonnance ou en chambres d’enregistrement.

Ce code institue la crĂ©ation d’un conseil Ă©lectoral pour remplacer la Commission Ă©lectorale nationale autonome (Cena), une direction gĂ©nĂ©rale des Ă©lections, dĂ©finit le nombre de dĂ©putĂ©s ou de maires pour le parrainage des candidats Ă  la prĂ©sidentielle, crĂ©e un poste de vice-prĂ©sident de la RĂ©publique, etc. Une vraie bombe Ă  retardement.

 

Au plan Ă©conomique, tout se passe aujourd’hui comme si le rĂ©gime dit du « nouveau dĂ©part » n’avait rĂ©ellement pas un programme Ă©conomique. Tout laisse Ă  croire plutĂŽt que le programme de ce rĂ©gime s’articule autour des rĂȘves de son chef d’assouvir une vengeance personnelle tout en s’emparant des secteurs vitaux de l’économie nationale au profit de ses sociĂ©tĂ©s personnelles et de celles de son clan.

 

On assiste ainsi Ă  l’accaparement total de l’économie nationale au profit d’un groupe d’intĂ©rĂȘt dont le prĂ©sident de la RĂ©publique se trouve ĂȘtre le chef. Aucun secteur ne lui Ă©chappe : l’agriculture (coton, acajou
), le port, les transports, l’énergie, l’aĂ©roport, les hydrocarbures, le numĂ©rique, le bois, les tĂ©lĂ©communications


Les budgets successifs dont il a obtenu le vote de l’AssemblĂ©e nationale n’ont cessĂ© d’accroĂźtre les charges fiscales des contribuables alors que l’on observe un Ă©touffement de l’activitĂ© Ă©conomique dans le pays. De nombreuses entreprises ont fermĂ©, dĂ©versant dans les rues des centaines de milliers de travailleurs dĂ©sespĂ©rĂ©s. De nombreuses entreprises publiques ont Ă©tĂ© liquidĂ©es (SociĂ©tĂ© Nationale pour la Promotion Agricole, l’Office national d’appui Ă  la sĂ©curitĂ© alimentaire, l’Office National De Stabilisation et de Soutien des Prix des Revenus Agricoles, la Centrale d’achat des intrants agricoles
) sans aucune procĂ©dure judiciaire appropriĂ©e, mettant au chĂŽmage des milliers de travailleurs ne sachant Ă  quel saint se vouer.

La pression fiscale, la morositĂ© Ă©conomique et l’environnement peu propice aux affaires ont conduit plusieurs entreprises privĂ©es Ă  baisser les rideaux. Plusieurs salariĂ©s renvoyĂ©s au chĂŽmage.

Au niveau des banques, la situation est identique. Plusieurs agences ferment leurs portes et des centaines de travailleurs se retrouvent Ă  la maison, sans emploi.

 

Des pseudos rĂ©formes entreprises par le gouvernement ont modifiĂ© profondĂ©ment le cadre institutionnel de la gouvernance publique affectant nĂ©gativement la capacitĂ© de mobilisation de ressources du pays. Ceci justifie la baisse drastique des recettes intĂ©rieures et extĂ©rieures allant mĂȘme Ă  la perte de certains financements dĂ©jĂ  acquis (annulation le 8 janvier 2018 de deux prĂȘts accordĂ©s au BĂ©nin par la Banque islamique de dĂ©veloppement basĂ©e Ă  Djeddah) et la perte de confiance sur le marchĂ© financier sous rĂ©gional.

 

La confusion est totale entre intĂ©rĂȘts privĂ©s et intĂ©rĂȘt de l’Etat. Ceci n’est que l’exemple le plus flagrant d’une prĂ©dation gĂ©nĂ©ralisĂ©e de la part de celui qui est devenu le plus grand nĂ©potiste et prĂ©dateur du BĂ©nin, allant mĂȘme jusqu’à annexer un important domaine de l’Etat jouxtant son domicile privĂ©.

 

Le programme d’actions du gouvernement qui remplit des projets Ă  trĂšs fort taux capitalistiques peine Ă  se concrĂ©tiser. Les BĂ©ninois ne voient rien de concret en dehors des maquettes mensuelles publiĂ©es par le pouvoir.

 

La fermeture des frontiĂšres du NigĂ©ria avec notre pays a plombĂ© l’économie nationale dĂ©jĂ  en agonie. Les recettes de l’Etat sont en baisse. Le Gouvernement poursuit follement l’endettement massif du pays sans que la contrepartie ne soit visible sur le terrain en termes de rĂ©alisations physiques.

 

Au plan social, la destruction de l’économie nationale a induit des problĂšmes sociaux graves se traduisant par les pertes massives d’emploi tant dans le secteur formel que dans le secteur informel qui a subi une destruction sauvage et inhumaine sous le fallacieux prĂ©texte de « libĂ©ration des espaces publics », aggravant la paupĂ©risation des populations. Cette situation cumulĂ©e avec les consĂ©quences des orientations politiques et de la gouvernance Ă©conomique du prĂ©sident de la RĂ©publique expose le pays Ă  une crise sociale sans prĂ©cĂ©dent. La misĂšre, la pauvretĂ© et la famine sont dĂ©jĂ  prĂ©sentes dans les mĂ©nages.

 

Le dernier fait en date qui illustre la nature cynique et inhumaine du rĂ©gime, c’est bien la suspension abusive, le 25 septembre 2019, des 503 enseignants qui ont refusĂ© de se soumettre Ă  son Ă©valuation illĂ©gale. BientĂŽt deux mois que ces pĂšres et mĂšres de familles sont Ă  la maison, laissĂ©s Ă  eux-mĂȘmes, sans dĂ©fense.

 

Au plan institutionnel, les institutions qui devraient de par leur rĂŽle constitutionnel, contrĂŽler l’action du gouvernement, sont infĂ©odĂ©es au pouvoir exĂ©cutif. L’AssemblĂ©e privĂ©e installĂ©e Ă  Porto-Novo apporte son assistance au chef de l’Etat dans tous les montages scandaleux visant Ă  dĂ©molir entiĂšrement la dĂ©mocratie et l’Etat de droit.

 

Les institutions sont appelées à faire profil bas ou allégeance, sinon, elles sont ignorées, banalisées, fragmentées et descendues de leur piédestal.

 

La justice est vassalisĂ©e. La manipulation de certains magistrats contre les opposants est un secret de polichinelle. En trois ans de gouvernance catastrophique, avec l’aide de la justice politique aux ordres de Patrice Talon, nos prisons civiles sont remplies de plusieurs dĂ©tenus politiques. A l’extĂ©rieur, la traque contre les voix critiques se poursuit.

 

Le 29 juillet 2019, Patrice Talon interdit « la dĂ©livrance des actes de l’AutoritĂ© aux personnes recherchĂ©es par la justice en RĂ©publique du BĂ©nin ». Sont considĂ©rĂ©s comme « Actes de l’AutoritĂ© », « les extraits d’actes d’état civil ; le certificat de nationalitĂ© ; la carte nationale d’identitĂ© ; le passeport ; le laissez-passer ; le sauf-conduit ; la carte de sĂ©jour ; la carte consulaire ; le bulletin N°3 du casier judiciaire ; le certificat ou l’attestation de rĂ©sidence ; le certificat de vie et de charges ; l’attestation ou le certificat de possession d’État ; le permis de conduire ; la carte d’électeur ; le quitus fiscal
 »

 

Le journal Le TĂ©lĂ©gramme, dans sa parution du mercredi 31 juillet 2019, prĂ©cise qu’il s’agit de « 323 personnes recherchĂ©es par la justice ». C’est une violation du principe de la prĂ©somption d’innocence consacrĂ© par la Constitution bĂ©ninoise en son article 17.

 

Depuis le 06 avril 2016, l’horreur de la dictature et de l’arbitraire s’est abattue sur notre peuple. Le peuple bĂ©ninois fait face Ă  un rĂ©gime d’iniquitĂ©, de frustration, de privation et de paupĂ©risation accĂ©lĂ©rĂ©e qui fonde l’urgence pour les Forces Vives de la Nation d’agir consĂ©quemment.

 

La mauvaise situation actuelle de notre pays sur tous les plans crĂ©e de nouvelles responsabilitĂ©s qui interpellent les BĂ©ninois, les forces politiques de l’opposition, toutes les organisations citoyennes du monde, les panafricains, les dĂ©mocrates, les associations de dĂ©fense des droits de l’homme… Il nous revient d’aller au chevet du peuple bĂ©ninois affligĂ© et dĂ©sespĂ©rĂ©, et de l’aider Ă  sortir de la maltraitance du pouvoir autocratique ultralibĂ©ral, Ă  travers des actions citoyennes et politiques fortes, afin de restaurer la dĂ©mocratie et l’Etat de droit et proposer une alternance responsable et crĂ©dible pour une gouvernance de probitĂ© centrĂ©e sur le bien-ĂȘtre du peuple, respectueuse de la dĂ©mocratie, des libertĂ©s, des Droits de l’Homme tels qu’ils sont inscrits dans la Constitution du 11 dĂ©cembre 1990.

 

Nous avons un devoir incontournable de mutualiser nos forces, de rĂ©aliser notre unitĂ© d’actions, en vue d’atteindre nos objectifs.

 

Lorsque l’injustice devient la loi, la RĂ©sistance est un devoir ! Face au chaos qui rĂšgne actuellement au BĂ©nin, il y a une seule rĂ©ponse appropriĂ©e : la RĂ©sistance structurĂ©e menĂ©e par des patriotes, des hommes intĂšgres, dĂ©sintĂ©ressĂ©s, loyaux envers la RĂ©publique. Cette RĂ©sistance va de soi, et les Ă©normes mobilisations des mois passĂ©s au BĂ©nin et dans la diaspora pourraient le confirmer, mais il ne faut pas se faire d’illusions : c’est une bataille difficile qui est engagĂ©e, dont l’issue dĂ©pendra en grande partie de la capacitĂ© des forces vĂ©ritablement et sincĂšrement engagĂ©es au sein de l’opposition bĂ©ninoise et dans la diaspora Ă  offrir des perspectives crĂ©dibles Ă  la population partagĂ©e entre combativitĂ© de masse et risque de dĂ©couragement devant l’ampleur des obstacles.

 

La mise en Ɠuvre de cette volontĂ© agissante appelle l’expression forte d’une part, de l’adhĂ©sion consciente et dĂ©terminĂ©e de notre peuple Ă  rejeter dĂ©finitivement toute gestion mafieuse du pouvoir d’Etat et d’autre part, de la capacitĂ© des BĂ©ninois Ă  s’unir et Ă  lutter pour le triomphe des intĂ©rĂȘts supĂ©rieurs de la Nation, la patrie de BĂ©hanzin, Bio Guerra, Kaba
 pour que le BĂ©nin retrouve sa place de pionnier dans le concert des nations dĂ©mocratiques d’Afrique et du monde entier.

 

L’appel est ainsi lancĂ© Ă  tous les fils et filles du BĂ©nin, au Peuple du BĂ©nin, Ă  la jeunesse, aux femmes, aux travailleurs de toutes catĂ©gories, aux BĂ©ninois de la diaspora, aux amis du BĂ©nin, aux panafricains dans la diaspora, aux patriotes et aux dĂ©mocrates pour s’engager rĂ©solument dans la RĂ©sistance agissante et organisĂ©e conduite par des hommes et des femmes crĂ©dibles.

 

Enfants du BĂ©nin, debout !

 

Osons lutter, osons vaincre !

 

Vive le BĂ©nin !

 

Nous vous remercions

 

 

6 Ăšme Ă©dition d’Open Zainab Saleh : 15 mĂ©dailles pour le BĂ©nin

Du 21 au 24novembre 2019 a eu lieu la 6Ăšme Ă©dition de d’Open Zainab Saleh. Il s’agit d’un Championnat international de karatĂ© fĂ©minin. Il s’est dĂ©roulĂ© dans la salle Sir Molade Okoya Thomas du stade Teslim Balogun, Ă  Surulere, Ă  Lagos.

Depuis cinq annĂ©es, ce tournoi organisĂ© par Hajiya Zainab Saleh, vice-prĂ©sidente de l’association de karatĂ© de l’Etat de Lagos, est devenu le principal Ă©vĂšnement de KaratĂ© de l’Afrique de l’Ouest. Les participantes viennent du BĂ©nin, du Togo et du Ghana pour rejoindre celles du NigĂ©ria pays hĂŽte.

Plus de 180 pratiquantes de karatĂ© ont participĂ© Ă  l’édition de cette annĂ©e 2019. De quoi rĂ©jouir l’organisatrice qui note que le nombre de femmes inscrites a augmentĂ© de prĂšs de 25% par rapport Ă  2018.

Le BĂ©nin n’a pas fait piĂštre figure Ă  ce championnat. Ses athlĂštes ont remportĂ©15 mĂ©dailles dont 5 en or, 7 en argent et 3 en bronze.  Dans chaque catĂ©gorie, poussin, minime, benjamin, cadette, junior, espoir et sĂ©nior le BĂ©nin s’en est sorti avec des trophĂ©es.

Ainsi, le palmarĂšs du BĂ©nin Ă  l’issue de la compĂ©tition se rĂ©sume comme suit :

 

5 MĂ©dailles d’or

1- Ganye Gwladys Kata Senior vertes bleues et 4e Kyu
2- Kpadonou Joressine Kata – de 12 ans
3- Aditi Giovanna Kata – de 14 ans
4- Aditi Emmanuella Kata -de 15 ans
5 – Abe Codjo Houmaidath KumitĂ© junior – 59 kg

 

7 MĂ©dailles d’argent

1- Kpadonou Joressine KumitĂ© Junior – 48 kg
2- Aditi Giovanna Kumite – 14 ans – 40 kg
3- Kodo Cherstine KumitĂ© senior – 50 kg
4- Boukari Massiyathou Kata – 14 ans
Kata Ă©quipe senior BĂ©nin
5- Odoulami Marie- Stella
6- Kodo Cherstine
7- Abe Codjo Houmaidath

 

3 MĂ©dailles de bronze

– Aditi Emmanuella KumitĂ© individuel Cadet – 54 kg
– Boukari Massiyathou KumitĂ© – 40 kg
– Kodo Cherstine Kata individuel senior

Justice : le Parquet de Cotonou et la police judiciaire en concertation pour une synergie d’actions

Le vendredi 22 novembre 2019, le Procureur de la rĂ©publique prĂšs le Tribunal de premiĂšre instance de premiĂšre classe de Cotonou a tenu une rĂ©union avec les officiers de police judiciaire. C’était en prĂ©sence du Directeur de la police rĂ©publicaine et du Procureur gĂ©nĂ©ral prĂšs la Cour d’appel de Cotonou.

Cette rencontre du parquet et les officiers de police judiciaire vise Ă  faire le bilan de l’annĂ©e judiciaire en cours et Ă  prendre des dispositions pour mieux lutter contre les crimes, dĂ©lit et contraventions.

 

 

 

Si le parquet joue un rĂŽle en aval en veillant Ă  l’application de la loi en cas d’infraction, les policiers ont Ă©tĂ© exhortĂ©s Ă  bien jouer leur rĂŽle en amont qui est de constater les infractions, d’apprĂ©hender les auteurs et de les prĂ©senter au Procureur.  A l’approche de cette fin d’annĂ©e, ils sont appelĂ©s Ă  mieux renforcer la sĂ©curitĂ© et leur prĂ©sence sur le terrain afin de prĂ©venir ou d’étouffer dans l’Ɠuf les plans des criminels. Par ailleurs, il leur a Ă©tĂ© recommandĂ© de mieux conduire les procĂ©dures d’enquĂȘtes judiciaires pour permettre aux magistrats de prendre des dĂ©cisions appropriĂ©es. En effet, les enquĂȘtes prĂ©liminaires de police servent de base pour le parquet et peuvent servir de repaire au juge pour sa dĂ©cision. Selon la loi bĂ©ninoise,  La police judiciaire est chargĂ©e, sous la direction effective du procureur de la RĂ©publique et suivant les distinctions Ă©tablies au prĂ©sent titre, de constater les infractions Ă  la loi pĂ©nale, d’en rassembler les preuves et d’en rechercher les auteurs tant qu’une information n’est pas ouverte. Lorsqu’une information est ouverte, elle exĂ©cute les dĂ©lĂ©gations des juridictions d’instruction et dĂ©fĂšre Ă  leurs rĂ©quisitions. Il va de soi que le Procureur rappelle Ă  ses collaborateurs de la police la nĂ©cessitĂ© d’une bonne conduite des enquĂȘtes et des procĂ©dures judiciaires.

S’agissant du bilan de l’annĂ©e judiciaire en cours, « le parquet de Cotonou a Ă©tĂ© destinataire d’un total de 7 mille 707 procĂšs-verbaux d’enquĂȘte. C’est un chiffre Ă©norme. Et quand on Ă©clate selon les catĂ©gories d’infractions, vous retrouverez 4 mille 183 contraventions, 3 mille 370 dĂ©lits et 154 crimes » selon le chef du Parquet. Ces chiffres sont en augmentation par rapport aux annĂ©es prĂ©cĂ©dentes. A l’occasion,  l’accent a Ă©tĂ© mis sur la veuille par rapport aux infractions liĂ©es Ă  la pollution environnementale.