Le Commissaire de Natitingou et son adjoint mutés à la Donga

Le Capitaine de police Germain Oréko, Commissaire de Natitingou et son adjoint le Lieutenant de police Méré Chabi, ont été mutés respectivement à la direction de la police judiciaire et à la direction de la police républicaine de la Donga, a appris vendredi l’ABP de source policière.

Sans préciser les raisons de leur mutation, la source, indique que le capitaine Germain Oréko est envoyé à la direction de la police judicaire en tant qu’adjoint au chef de la cellule aéroportuaire anti-trafic et son adjoint Méré Chabi à la direction départementale de la police républicaine de la Donga comme adjoint du directeur départemental de la police républicaine dudit département.

Le nouveau commissaire de la ville de Natitingou, apprend-t-on, est le Capitaine de police Aboudou Razizou Abalonorou et son adjoint est le Lieutenant de police Emmanuel Ahan.

Notons que depuis quelques semaines, la ville de Natitingou fait face à une recrudescence d’actes de banditisme, de cambriolage et de braquage à main armées.

Les populations de Bopa expriment leur reconnaissance pour le pont de Djidjozoun et le lycée technique de Akokponawa

Les populations de Bopa, à travers leur porte-parole en la personne de leur maire, Abel Djossou, ont saisi l’opportunité de la tournée nationale de reddition de comptes du chef de l’Etat, Patrice Talon, dans les communes du Bénin, pour témoigner jeudi leur reconnaissance au président de la République qui a rendu concret la réalisation du pont de Djidjozoun et le fonctionnement du lycée technique de Akokponawa.

Selon le maire Abel Djossou, la commune de Bopa,  au cours des quatre premières années du quinquennat du président Patrice Talon a bénéficié de nombreuses réalisations dans les secteurs de l’infrastructure routière, l’éducation et l’eau.

A en croire le porte-parole des populations de Bopa, deux réalisations les ont beaucoup marqué. La première, a dit le maire, est le démarrage effectif de la rentrée scolaire 2019-2020 au lycée technique et professionnel de Akokponawa créé et abandonné depuis 2003.

La seconde réalisation est la construction du pont de Djidjozoun qui, précise l’autorité communale, « a été pendant longtemps, l’objet de vaines promesses électorales ».  Selon Abel Djossou, sans tambours ni trompettes, le chef de l’Etat a fait parler son leadership, son pragmatisme et son sens d’écoute des cris de cœur de la population après le naufrage survenu au soir du lundi 05 août 2019 sur le lac Ahémé occasionnant quatorze (14) pertes en vies humaines.

A noter que la descente du chef de l’Etat à Bopa a été également l’occasion pour les populations de cette commune de plaider entre autres pour le désenclavement des localités des terres noires difficiles d’accès mais propices à l’agriculture et qui constituent plus de 2/3 de la superficie de la commune.

Des filières agricoles porteuses dans la Vallée de l’Ouémé accompagnées par la Banque Africaine de Développement (BAD)

Selon un rapport de Banque Africaine de Développement publié le 2 novembre dernier, le Projet d’Appui aux Infrastructures Agricoles dans la Vallée de l’Ouémé (PAIA–VO), a permis d’augmenter le volume de la production agricole vivrière et maraîchère sur les marchés. Lancé dans le Sud-Est du Bénin depuis 2014, ce projet vise à accroitre de façon durable la production agricole, en passant par la promotion des filières porteuses.

Après 5 ans de déploiement, 155 femmes maraîchères, 5302 agriculteurs et les bénéficiaires 407 tonnes de semence, ont ainsi pu profiter d’un appui. Le projet qui a également donné lieu à la formation de 139 comités, a permis d’augmenter le niveau de production des produits vivriers de 7310 tonnes entre 2013 et 2019. Quant aux produits maraîchers, un accroissement avoisinant 8742 tonnes a été constaté.

Le PAIA–VO à hauteur de 67,19 millions de dollars par la BAD,  réduire la pauvreté et à améliorer la sécurité alimentaire au Bénin. Il s’agit d’un pari réussi puisqu’il a généré 18 964 emplois auprès des hommes et 679 emplois auprès des femmes de la région. Les revenus des populations locales sont également à la hausse. En 2019, les producteurs rizicoles gagnaient moyenne 423 dollars par an ( contre 140 dollars en 2014). En ce qui concerne, les femmes travaillant dans les jardins maraîchers, elles sont désormais à 290 dollars par an, contre 112 dollars avant le début du projet.

L’OMS appelle les pays africains à rester vigilants face à une potentielle hausse du coronavirus

A l’approche des fêtes de fin d’année, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a exhorté les pays africains à  rester extrêmement vigilants, face à une potentielle hausse du coronavirus. En effet, pour de nombreuses familles, cette période festive est habituellement une occasion de se réunir.

Après avoir enregistré une tendance à la baisse suivie d’un plateau, l’Afrique connaît depuis début une octobre une augmentation du nombre de cas détectés. L’appel lancé par l’OMS intervient alors que 20 pays du continent sont surveillés de près par l’organisation compte tenu de la progression de leur situation sanitaire respective. Contrairement à la première vague, la récente hausse a pour principale originale la région nord-africaine, où les températures commencent à baisser.

De façon plus détaillée, sur les 47 pays de la région africaine de l’OMS, 19 pays ont signalé une augmentation de plus 20 % des nouveaux cas au cours des derniers 28 jours, par rapport aux quatre semaines précédentes. Néanmoins, 17 pays enregistrent aussi une diminution de plus de 20 % du nombre de nouveaux cas au cours des derniers 28 jours, en comparaison des quatre semaines précédentes. Il y a aussi davantage de signalements d’infections et de décès de personnels de la santé, en particulier parmi les plus expérimentés.

Les grands rassemblements et la mobilité ont été identifiés comme des facteurs de risque d’augmentation de la propagation du Covid-19 et la saison des fêtes peut favoriser ces risques, aboutissant à des évènements de « super propagation ».

«Alors que nous nous approchons de la période de l’année lors de laquelle les gens se déplacent pour passer les fêtes ensemble, le risque de transmission de la Covid-19 est plus élevé. De nouveaux foyers de cas peuvent émerger dans des endroits qui n’ont pas été touchés jusqu’à présent, du fait des déplacements ou des rassemblements pour les festivités. Nous pouvons toutefois atténuer les risques en portant un masque, en limitant le nombre de personnes lors de réunions, en maintenant une distance physique avec les autres et en conservant une bonne hygiène des mains. Nous pouvons faire la fête, mais faisons-le en toute sécurité. », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

A cela, Dr Moeti a également ajouté « En ce moment critique, alors que l’Afrique commence à voir une hausse du nombre de cas, nous avons besoin de redynamiser et nous réengager à porter des masques. Je sais que beaucoup trouvent les mesures de santé publique fastidieuses, mais sans l’action de chacun d’entre nous, l’Afrique risque de faire face à une nouvelle hausse des cas de COVID-19 ».

En effet, l’OMS a identifié une tendance inquiétante de relâchement vis-à-vis des mesures de sécurité parmi les populations. Dans le cadre d’un effort pour redynamiser les mesures de santé publique, elle a procédé au lancement de  la campagne « A vos masques ! ». Ayant pour objectif  principal  de combatte le relâchement, la lassitude et l’incompréhension autour des mesures de prévention de la Covid-19; cette campagne cherche à atteindre à travers les réseaux sociaux, plus de 40 millions de jeunes en Afrique avec des messages positifs sur la bonne utilisation des masques.

L’organisation internationale a également appelé les États membres, à mener des évaluations de risques au niveau intranational et à identifier les zones à haut risque. En s’appuyant sur cette analyse, les gouvernements locaux peuvent adapter leurs mesures de santé publique et adopter un processus décisionnel flexible. L’OMS aide à la préparation à une potentielle augmentation des admissions à l’hôpital en formant davantage de personnes en charge des suivis et des cliniciens à mieux gérer les cas, en garantissant que les fournitures essentielles sont disponibles et en stimulant le contrôle aux points de passage des frontières.

Enfin l’OMS a exhorté  les gouvernements à impliquer les communautés et à gagner leur assentiment ainsi que leur soutien, afin de s’assurer que les mesures de santé publique (gestes barrières, port du masque chirurgical, distanciation sociale etc.) soient respecter au mieux.

Le pont Lalo-Agbangnizoun, une réalisation du PAG appréciée à l’étape de Lalo

La commune de Lalo a reconnu avoir reçu sa part du PAG avec la réalisation du pont reliant Lalo à Agbangnizoun et attend la route Hlassamè-Adoukandji-Toffo pour rallier Cotonou via Allada.

Ce message des populations est porté par le maire de Lalo, William Fangbédji qui intervenait lors du passage ce lundi à Lalo du chef de l’Etat dans le cadre de sa tournée de reddition de comptes dans le département du Couffo.

Au nombre des doléances de la commune, le maire a mis l’accent sur le bitumage du tronçon Dogbo-Madjrè-Lalo dont la réalisation, souligne-t-il,  établira une transversale qui relie le Togo par Athiémé à Djidja en passant par Agbangnizoun et Abomey.

Selon le président Patrice Talon, les réalisations faites à Lalo ne sont qu’une infirme partie de ses ambitions. Il a exhorté les  populations à faire preuve de patience tout en regardant l’avenir avec assurance et optimisme.

Le chef de l’Etat a rappelé que le Bénin est en chantier  et ceci s’obverse partout et dans tous les domaines. Tout se fait dans une  bonne dynamique et nul ne peut tout obtenir à la fois. Ce qui nous manque, rassure-t-il, nous l’obtiendrons jour après jour.

Avant de mettre le cap sur Toviklin pour le même exercice, le président de la République s’est engagé à reconstruire l’unique marché de Lalo situé à Hlassamè et rasé dans le cadre de la réalisation de la voie Lalo-Agbangnizoun-Toffo.

Les communes de Klouékanmè, Aplahoué, Djakotomey et Dogbo recevront aussi la visite du chef de l’Etat pour la reddition de comptes dans le Couffo.

On rappelle que  vendredi prochain, les communes du Mono seront aussi à l’honneur.

Journée de salubrité au Palais Gomin de Nanyé Agontimè à Abomey

En prélude à la commémoration de la troisième édition du bicentenaire du sacre du roi Guézo, les descendants des rois Guézo et Glèlè ont organisé dimanche au palais Gomin de Nanyé Agontimè (mère du roi Guézo) une journée de salubrité pour honorer la mémoire de cette brave femme qui a valorisé la culture béninoise à l’étranger.

« Nanyé Agontimè fut une reine hors pair. Elle a souffert pour le Dahomey. Honorer son fils, le roi Guézo sans faire référence à cette dame, serait un péché », a déclaré le président du comité d’organisation, Dah Miminvo Yamongbè Guézo.

Le maire de la ville d’Abomey, Antoine Djédou, a salué l’initiative et  invité les rois et têtes couronnées à honorer la mémoire de Nanyé Agontimè. « C’est un évènement important parce que nous savons tous ce que Agontimè représente pour la culture du Danhomey « , a-t-il dit.

4 morts et des blessés graves dans un accident de la circulation à Allada

Quatre personnes sont mortes et quatre autres blessées dans un accident de la circulation, samedi à Donou dans la commune d’Allada, a appris l’Abp des sapeurs pompiers du centre de secours de la ville.

L’accident s’est produit lorsque deux véhicules sont entrés en collision et percuté un motocycliste.

Selon la même source, l’un des véhicules aurait engagé un dépassement défectueux. Son conducteur et ses passagers se rendaient à des funérailles à Déssa-Ahouannonzoun tandis que l’autre,  en partance pour Cotonou, aurait chargé de la tomate.

L’évacuation des blessés vers l’hôpital de zone d’Allada a été assurée par les sapeurs-pompiers et le SAMU.

Rappelons que  vendredi dernier dans la dépression d’Allada, un véhicule  avait  percuté un camion faisant des blessés graves avec plusieurs  dégâts matériels.

Mèdédjonou: Quand le travail des enfants compromet le développement de la localité

Située à environ une quinzaine de kilomètres de Porto-Novo, est une localité de la commune d’Adjarra. Connue comme une plateforme tournante du trafic fluvial des produits entre le Bénin et le Nigéria. Un trafic qui prospère grâce au travail des enfants, un phénomène à la peau dure qui maintient la localité dans la pauvreté.

Embarcadère de Mèdédjonou. En ce début de matinée.  Le lieu grouille de monde et se désemplit pas. L’affluence est à son comble comme à l’accoutumée. Hommes, femmes, jeunes et enfants, se ruent vers ce lieu soit pour le transfert de marchandises des barques motorisées vers le poste de douane de la localité ou pour l’embarquement  pour rejoindre l’autre bord de la rive du côté du grand voisin de l’Est, afin d’acheter des marchandises. Conducteur de taxi moto, commerçants, élus locaux, sages et conducteurs de barques bravent en cette période de crise sanitaire les mesures barrières à la COVID-19 au profit du gain journalier. Au cœur des activités de ces différents acteurs, des enfants âgés pour la plupart de sept (07) à quatorze (14) ans, exploités pour le transfert de marchandises.

Le travail des enfants, ici on n’en a pas cure.

Des petits garçons de 7 à 14 ans,  pour la plupart, s’occupent soit du déchargement  des marchandises sur la terre ferme vers le poste de douane à quelques encablures de là, soit du chargement dans les barques motorisées. Denrées alimentaires, objets en plastique, sachets, boissons en bouteille, en canette ou en plastique, bananes plantains, casse-croutes,  sont entre autres produits dont les enfants assurent le transfert. Des barques motorisées à la surface terrestre, les enfants prennent 50F ou 100F selon le poids de la marchandise. Il en est de même pour le transfert desdites marchandises du bord de la rivière au poste de douane de la localité.

« Moi je viens aider par moment, ma maman à faire rentrer les marchandises d’ici pour la maison. Mais aujourd’hui, je suis là pour chercher un peu d’argent. C’est pourquoi quand les barques viennent, j’accours pour aider les gens à sortir leurs marchandises de l’eau », explique Yves Yémangnissè, 9 ans et apprenti maçon à Mèdédjonou. Je ne suis pas allé au service aujourd’hui, précise-t-il, parce que celui que j’accompagne est au repos.

« Je suis venu prendre des bagages pour gagner quelques chose aujourd’hui. Et ce matin, j’ai déjà  fait au moins cinq tours au poste de douane et gagné 500F », confie le jeune artisan, satisfait du gain empoché vers 10 heures.

Comme lui, Jésugnon Hounton de la même tranche d’âge et écolier au cours moyen deuxième année (CM2) au complexe scolaire de Mèdédjonou centre, n’a trouvé autre solution que de se rendre à l’embarcadère de la localité aprèsson renvoi de l’école pour défaut d’acte de naissance. A l’en croire la pièce lui est réclamée à l’école pour la constitution des dossiers de l’examen du certificat d’étude primaire .

« On m’a renvoyé de l’école. On nous demande d’amener nos actes de naissance. Mais moi, je n’en ai pas. C’est pour ça je suis venu faire mon job », a indiqué le jeune garçon. Le géniteur s’en préoccupe peu « Tu n’as pas d’acte de naissance », aurait-il simplement lancé à son gamin.

Abraham Houéto âgé de 14 ans et Eymard Alossè tous en classe de 5ème au CEG Tchakou Sèmè dans la commune d’Adjarra, sont aussi dans le transfert de marchandises après les cours de la matinée. Une activité qui, avouent-ils, les empêche d’apprendre les leçons comme il le faut. « Moi je ne fais qu’apprendre mes leçons sur place à l’école. Une fois à la maison, je viens seulement pour le job afin de trouver de quoi payer quelques vêtements après », a laissé entendre Eymard Alossè.

Cette activité que mènent les enfants à Mèdédjonou, élus locaux et sages en sont conscients et se voient incapables de l’interdire malgré les conséquences. « Chez nous ici à l’embarcadère de Mèdédjonou, ce sont nos enfants qui s’occupent du transfert des marchandises »,  a fait savoir Nestor Djikinyédo, chef village de Mèdédjonou.

Gain facile, avenir compromis

L’exploitation des enfants dans le cadre du transfert de marchandises à Mèdédjonou reste et demeure un véritable casse-tête pour le développement de cette localité. La déscolarisation, la pauvreté et même le sous-développement sont entre autres maux qu’engendre ce phénomène dans cette localité de la commune d’Adjarra où à la recherche de la pitance journalière, des enfants sacrifient leur avenir à la barbe et au nez des parents et élus locaux.

Pour le chef village de Mèdédjonou, Nestor Djikinyédo,  le job que font les enfants constitue un choc pour les parents et toute la population de l’arrondissement de Mèdédjonou. C’est un grand coup que nous recevons ainsi, nous les parents, a-t-il regretté. A cause de ce fleuve,  explique l’élu local,  » nos aînés n’ont pas pu étudier. Ils ont été attirés par ce trafic et nous n’avons pas de cadres comme il le faut aujourd’hui  ».

« Nos enfants également, font de même et abandonnent aujourd’hui les classes au profit de ce job. Or, eux qui sont exploités pour le transfert de marchandises ne font que s’occuper de ce rôle et les enfants de leurs clients poursuivent normalement leur cursus scolaire pour devenir de grands cadres », a poursuivi le chef de village. Malheureusement, rares sont les enfants qui en sont conscients et qui s’occupent de leurs études.

« Nous l’avons dit et nous avons sensibilisé vainement à propos, mais les enfants persistent et c’est vers ce job ils se ruent tous. Moi-même qui suis ici, je suis un artisan  de profession. Mais je n’ai jamais exercé mon métier et c’est dans les activités  autour de cette rivière que  j’ai passé toute ma vie », a laissé entendre Benoit Alovokpènou, la cinquantaine. Ce quinquagénaire, a expliqué par ailleurs que cette activité à laquelle s’adonnent  jeunes, hommes, femmes, sages et enfants de Mèdédjonou apparait comme un héritage de leurs ancêtres. « Nous sommes venus voir nos parents dans ses activités. Nous l’avons fait et nous continuons de le faire. Ce qui intéressent encore la génération montante », a-t-il exposé.

Le  travail des enfants  prend d’ampleur de jour en jour à Mèdédjonou. Diverses actions ont été menées par différents acteurs qui, malheureusement, n’ont eu aucun effet jusque-là. Des sensibilisations aux mesures répressives en passant par les plaidoyers des acteurs de l’éducation à la base, aucune action n’a abouti à l’interdiction de la fréquentation de l’embarcadère de Mèdédjonou aux enfants.

« Les sensibilisations n’ont pas manqué. Il y a eu diverses initiatives en la matière que la police a appuyées. Mais les enfants cessent de venir pour un temps et  reprennent de plus bel », a expliqué le lieutenant de police, Hervé Tossou, commissaire adjoint du commissariat de Mèdédjonou. Les responsables des embarcadères et les élus locaux ont été instruits pour entreprendre des initiatives du genre dans le village afin de réduire la fréquentation de ce lieu par les enfants, a-t-il rappelé. Pour la plupart, souligne le commissaire adjoint,  ils disent perpétuer le travail de leurs aïeux.

A en croire le commissaire du commissariat de Mèdédjonou, Ambroise Ezin, la fuite de responsabilité des parents est à la base de cette situation. Il appelle à une prise de conscience  afin de renverser la tendance dans l’arrondissement de Mèdédjonou où malheureusement, face aux réticences et à la quête du gain rapide, l’activité semble avoir encore de beaux  jours devant elle.

( Par Innocent Degnidé)

Une « semaine santé » consacrée à la santé sexuelle des jeunes de l’Atacora

La représentante  du directeur départemental de la santé de l’Atacora, Carine Koussihouèdé, dans le cadre du projet de lutte contre les grossesses précoces dans les communes de Kérou, Kouandé, Matéri et Cobly, a lancé mardi, en présence du représentant du directeur de l’unité nord de Plan International Bénin Benoît Djangni, les activités de la deuxième édition de la semaine de santé organisée par l’Ong Bupdos en partenariat avec Plan Bénin et le Ministère Allemand de la Coopération et du Développement, au profit des adolescents et jeunes de l’arrondissement de Gouandé, commune de Matéri.

Prévue pour se dérouler du 17 au 21 novembre, cette semaine de santé, vise à conscientiser et surtout à mieux informer les adolescents et jeunes de Gouandé sur la santé sexuelle et de la reproduction. Ainsi, sous le dynamisme du superviseur de l’Ong Bupdos Alain Gnacadja, les personnes ressources associées à l’activité, vont entretenir ces jeunes et adolescents sur des thématiques liées à la santé sexuelle et de la reproduction. Ils auront droit également aux projections de films documentaires sur le VIH/Sida, suivi de causerie, aux dépistages gratuit du VIH/Sida et de l’hépatite, aux consultations psychologiques et juridiques et aux séances d’échanges.

Le chef d’arrondissement de Gouandé, Gnanmi Kambien, au nom de son maire, a salué cette initiative et surtout le choix porté sur son arrondissement pour sa mise en oeuvre. Il a exhorté les adolescents et jeunes de la localité à suivre avec grand intérêt tout ce qui se fera pendant les cinq jours et à les mettre en pratique pour éviter les grossesses précoces et les maladies liées à la sexualité.

En rappelant les activités mises en oeuvre par l’Ong Bupdos pour impacter les communautés à la base, le chef antenne de l’Ong, a indiqué la place de choix qu’occupe cette semaine santé dans les actions de promotion de la santé sexuelle et reproductive chez les adolescents et jeunes. Fabrice Gnonlé a invité la jeunesse de Gouandé à saisir cette opportunité qui leur est offerte par Bupdos et son partenaire Plan International Bénin, pour mieux s’informer et avoir une vie sexuelle responsable.

Le projet de lutte contre les grossesses précoces dans les communes de Kérou, Kouandé, Matéri et Cobly, a fait savoir son coordonateur, vise principalement à contribuer à l’amélioration de la santé maternelle et infantile dans l’Atacora. Spécifiquement, a souligné Benoît Djangni, le projet ambitionne de réduire le taux de grossesses des adolescents et jeunes de 10 à 18 ans. En termes de résultats, di-t-il, le projet entend apporter la vraie information et faciliter aux jeunes et adolescents l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive, aider à mieux insérer celles qui sont déjà victimes de grossesses précoces et qui sont des enfants mères en les rendant autonomes et à les mettre à l’abri du besoin à travers des activités génératrices de revenus. Il sera question également de tout mettre en oeuvre pour que les autorités politico-administratives, traditionnelles et religieuses, les parents et autres créent un environnement favorable à l’épanouissement des adolescents et jeunes.

Plan international Bénin, a martelé la chef division de la santé sexuelle et de la production des adolescents et jeunes de la de directeur départemental de la santé de l’Atacora, est désormais un partenaire privilégié dans la promotion de la santé sexuelle et reproductive. Avant de lancer officiellement les activités de cette semaine santé, au nom de son directeur départemental, Carine Koussihouèdé a témoigné sa gratitude à l’Ong Bupdos et sévoqué l’importance de cette initiative, dans un contexte où la couverture intégrale des communes en services conviviaux adaptés aux besoins des adolescents et jeunes n’est pas encore effective.

Le préfet Sètonnougbo s’enquiert des difficultés des communes

Le préfet du département du Plateau, Daniel Valère Sètonnougbo accompagné des membres de la Conférence administrative du département, a conformément aux dispositions de l’article 151 de la loi 97-029 du 15 janvier 1999, portant organisation des communes en République du Bénin, entamé lundi, sa tournée statutaire au titre de l’année 2020 par la commune de Kétou.

Daniel Valère Sètonnougbo, s’est enquis des réalités de chaque commune, échanger avec les populations sur les difficultés qu’elles rencontrent en tant qu’usagers des services communaux.

Ce, pour contribuer à l’amélioration des conditions de vie et de travail.

Le manque de personnel qualifié dans divers services de la mairie, les difficultés dans la mobilisation des ressources propres, les détournements et le vol des ressources propres opérés par des acteurs, l’incivisme, le manque de volonté des agents des collectivités locales à accompagner l’exécutif sont des défis à relever, selon le maire de Kétou , Lucie Sessinou.

A cela, s’ajoutent des problèmes d’ordre sanitaire, sécuritaire, d’approvisionnement en eau potable, d’infrastructures routières, l’abandon de deux chantiers gouvernementaux et autres.

Des questions de gouvernance et de développement à la base auxquelles le préfet et sa délégation préfectorale ont apporté des approches de solution conformément à la mise en œuvre de la tranche départementale du Programme d’actions du gouvernement.