Le manque d’information sur la sexualité des jeunes et surtout, la fuite de responsabilité de certains parents d’élèves sont les principales causes des grossesses en milieu scolaire dans le département du Borgou, selon le Chef service des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle (C /SESTFP) du département, Inoussa Simé Chabi.
Dans ses explications, le C /SESTFP soutient que la plupart des apprenantes enceintées sont souvent des élèves des classes du premier cycle (de la 6ème à la 3ème), dont l’âge varie de 12 à 17 ans. Ces élèves mineures en âge de puberté, explique l’éducateur, ne savent pas entretenir correctement leur corps et se laissent parfois emporter par les avances de leurs prétendants. La majorité d’entre elles sont enceintées dès leurs premiers actes sexuels, a laissé entendre l’enseignant.
A ceci s’ajoute la fuite de responsabilité de certains parents. Cette démission parentale pousse certaines filles à subvenir par d’autres moyens à leurs besoins, et à continuer les études sans le soutien des parents, a fait remarquer M. Chabi, citant les mauvaises compagnies, conduisant à la débauche, qui font aussi partie des causes de ce phénomène.
Une enquête réalisée au premier trimestre de l’année scolaire 2019-2020 par la direction départementale des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle (DDESTFP) a révélé que 79 artisans, 21 élèves et 14 étudiants sont auteurs de grossesses en milieu scolaire dans ce département.
Un phénomène qui est en nette régression, comparativement au taux de grossesses en milieu scolaire des années antérieures, grâce aux diverses sensibilisations.