Mission au Mozambique : la Sadc étend son domaine d’intervention

La Communauté de développement de l’Afrique australe (Sadc, sigle anglais), au-delà de l’aspect militaire, va désormais mener dans ce pays des opérations civiles, policières et correctionnelles.Depuis 2017, le Nord-Est du Mozambique est en proie aux attaques des jihadistes d’Al-Shabab, un groupe affilié à l’État islamique. Pour aider le pays à faire face aux extrémistes, la Communauté de développement de l’Afrique australe (Sadc) y a déployé une force d’intervention dénommée Samim en juillet 2021.

Il s’agissait jusque-là de fournir au Mozambique un soutien militaire dans la lutte contre le terrorisme. Au regard de l’évolution de la situation sur le terrain, le bloc régional a décidé d’élargir son champ d’action avec aussi des opérations civiles, policières et correctionnelles.

La transition, a expliqué jeudi Xolani Mankayi, le chef de mission par intérim de la Samim, permettrait à la police, aux services correctionnels, aux composantes civiles et aux militaires de travailler conjointement pour rétablir la paix et la sécurité à Cabo Delgado, une province riche en hydrocarbures, où les Shebab sont plus actifs.

A en croire M. Mankayi, cet objectif ne peut être atteint sans la synchronisation des activités des différents corps. L’insurrection jihadiste a entraîné au Mozambique une grave crise humanitaire. Fin juillet 2022, le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (Ocha, sigle anglais) a indiqué qu’« au moins 1,5 million de personnes dans le Nord du Mozambique ont besoin d’une aide humanitaire et d’une protection vitale et indispensable en raison de l’impact continu du conflit armé, de la violence et de l’insécurité dans la province de Cabo Delgado ».

Le Sénégal célèbre le Magal et attend son nouveau Premier ministre

Les quotidiens sénégalais, reçus vendredi à APA, reviennent sur les temps forts du Magal de Touba commémoré la veille et évoquent la nomination imminente d’un chef de gouvernement au moment où l’ex-Premier ministre Aminata Touré prend ses distances avec la mouvance présidentielle.« Pôle d’attraction » selon Le Soleil, la cité religieuse de Touba (Centre) a célébré hier jeudi la 128e édition du Magal, événement annuel commémorant le départ en exil au Gabon de Cheikh Ahmadou Bamba, guide de la communauté mouride, l’une des plus importantes confréries soufies du Sénégal.

EnQuête a relevé « ferveur et galères » dans la célébration de cette année. L’AS a été marqué de son côté par « la chaleur du Magal », L’Observateur par la « réjouissance à tout-va » et Vox Populi par « l’affluence record » et un « bilan macabre » de « 21 morts sur les routes » menant à la ville sainte.

Les journaux notent aussi que « l’événement (a été) perturbé par les inondations et le manque d’eau », faisant que « ce Magal a été un long chemin de croix ». Toutefois, « la pluie et les difficultés n’ont pas entamé le moral et la détermination des fidèles », signale L’Observateur. Poursuivant, ce journal estime que le khalife général Serigne Mountakha Mbacké « matérialise le dernier vœu de Cheikhoul Khadim (Cheikh Ahmadou Bamba) sur terre ».

Plusieurs délégations et personnalités étrangères ont pris part au Magal 2022 à l’image de l’imam malien Mahmoud Dicko. « J’aime Serigne Touba (Cheikh Ahmadou Bamba) du fond de mon cœur », a affirmé dans L’AS le religieux ayant mené la contestation de la rue dans son pays jusqu’au renversement du régime du président Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020.

En politique, Le Quotidien annonce que « Macky lève le suspense demain » avec la probable nomination d’un nouveau Premier ministre. Le gouvernement sera formé « dans la foulée » parce que le chef de l’Etat se rend « dimanche à New York », aux Etats-Unis, assure ce journal.

L’Observateur fait le « diagnostic d’une relation d’histoires » entre le président Macky Sall et son ex-Premier ministre Aminata Touré. Tête de liste de la coalition présidentielle aux dernières élections législatives, celle-ci a boudé l’élection du nouveau président de l’Assemblée nationale choisi par son camp à son détriment, récoltant du coup des « tirs groupés » de ses camarades. Ainsi, Sud Quotidien se demande si celle qu’on surnomme Mimi ne risque pas « l’impeachement », une procédure qui vise à la destituer de son poste de député après avoir refusé de voter pour Amadou Mame Diop, le candidat du pouvoir élu au perchoir.

Pour WalfQuotidien, l’ancienne ministre de la Justice « accélère la cadence » en portant le « combat contre (un éventuel) troisième mandat » du président Macky Sall. Cependant, l’analyste politique Abdou Khadre Sanokho estime qu’elle « est allée trop vite en besogne ».

Face à cette situation, Vox Populi indique que « Macky engage ses troupes au combat contre l’opposition ». Le chef de l’Etat préside en effet ce vendredi une réunion des leaders de sa coalition pour voir la conduite à tenir « sur la violence à l’Assemblée nationale » suite à l’installation houleuse cette semaine de la quatorzième législature, précise Bés Bi.

Social, enseignement et cyberespace au menu des quotidiens marocains

Les enjeux du lancement d’un nouveau round du dialogue social, la réforme de l’université et la protection du cyberespace sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.+Aujourd’hui Le Maroc+, qui s’attarde sur les enjeux du lancement d’un nouveau round du dialogue social, estime que le gouvernement est déterminé à s’engager dans un vrai dialogue social qui soit constructif, responsable et durable.

La démarche du gouvernement tend à rompre avec la technique du donnant-donnant, qui s’inscrit dans le très court terme avec un contenu contextuel, pour ne pas dire éphémère, puisque donner signifie « concéder dans une logique étroite de petits arrangements ».

En revanche, le gouvernement semble opter pour la démarche gagnant-gagnant, qui a pour philosophie fondatrice l’amélioration et la construction collective dans la durée, relève le quotidien.

Quand un des partenaires, l’État par exemple, commence par faire le premier pas en donnant une suite positive à une ou plusieurs demandes, cela est plus un gage de bonne volonté qu’une concession temporelle ou de l’ordre du marchandage tactique, estime-t-il.

L’Economiste, qui aborde la réforme de l’université, constate que chaque année, plus de la moitié des bacheliers qui veulent suivre un enseignement universitaire choisissent les facultés des sciences juridiques, économiques et sociales, pour s’inscrire majoritairement en droit en arabe, précisant que lors de cette rentrée, ces facultés, parce que libres d’accès et ne pouvant refuser des places aux nouveaux arrivants, continuent “d’entasser” leurs effectifs, estimés entre 130.000 et 140.000 nouveaux étudiants.

“Des profs encadrant seuls jusqu’à plus de 344 étudiants (cas de Tétouan), des jeunes assis par terre pour pouvoir suivre les cours, une minorité qui obtiendra sa licence en trois ans (18%), une moitié qui jettera l’éponge pour quitter le système sans aucun diplôme… Et à la sortie, un quart de chômeurs parmi les diplômés”, déplore-t-il.

Il se demande jusqu’à quand ces facultés devront “subir ce scénario” dont des dizaines de milliers de jeunes paient les frais et si elles ne méritent pas, à elles seules, un plan d’urgence, d’autant plus que l’actuelle équipe en charge du secteur n’a toujours pas décliné son plan d’action, un an après sa prise de fonction, et qu’elle ne prévoit sa réforme pédagogique de la licence qu’à partir de septembre 2023.

+Le Matin+ écrit que les mesures adoptées par le Maroc pour protéger le cyberespace ont permis au Royaume de gagner 43 points et se classer 50ème à l’échelle mondiale selon l’Indice mondial de la cybersécurité, publié par l’Union internationale des Télécommunications. C’est ce qu’a affirmé Abdellatif Loudiyi, ministre délégué auprès du Chef du gouvernement, chargé de l’administration de la défense nationale.

Le ministre délégué a indiqué que cette avancée se traduit par les efforts déployés par le Maroc en termes de renforcement de la cybersécurité au niveau national et l’engagement constant de l’administration de la Défense Nationale dans la création d’un environnement favorable pour faciliter l’accès aux services numériques et dématérialiser les services publics.

Le Maroc élu au Comité Exécutif de la Communauté des Démocraties pour la période 2022-2024.

Le Royaume du Maroc a été élu au Comité Exécutif de la Communauté des Démocraties pour la période 2022-2024.Cette élection consacre les choix démocratiques du Royaume et son engagement constant et irréversible en faveur de la promotion et de la protection des libertés, du renforcement des institutions démocratiques et de l’élargissement de la participation politique, en droite ligne avec son rôle actif et responsable et ses contributions substantielles et multiformes aux travaux de la Communauté des Démocraties, dans un esprit constructif et de coopération, et ce, depuis son adhésion en 2006, indique jeudi un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Elle constitue un témoignage de l’intégralité des 27 pays membres du Conseil d’Administration de la Communauté des Démocraties de l’engagement volontariste du Royaume en faveur du renforcement de la démocratie. Un engagement qui se traduit, sur le plan national, par un processus de réformes et d’initiatives audacieuses et novatrices visant la consolidation de la démocratie et la modernisation de la société dans le respect des valeurs universelles de l’égalité, du pluralisme et de la modération, précise le ministère.

Ainsi, le Maroc, après avoir été membre du Conseil d’administration, siégera désormais au Comité Exécutif de la Communauté des Démocraties aux côtés du Canada, de la Pologne, de la République de Corée, de la Roumanie et des États-Unis.

Le Maroc, l’un des plus anciens membres de la Communauté des Démocraties, et le seul pays de la région MENA à faire partie de la communauté, restera engagé à promouvoir la démocratie et à soutenir activement l’adhésion aux valeurs démocratiques communes, aux droits de l’Homme et à l’Etat de droit, telles qu’indiquées dans la Déclaration de Varsovie, conclut le communiqué.

Matchs amicaux : 24 Eléphants convoqués face au Togo et à la Guinée

Les Eléphants footballeurs livreront deux matchs amicaux les 24 et 27 septembre 2022 en France, respectivement contre les Eperviers du Togo à Rouen et le Sily de la Guinée à Amiens.Le sélectionneur des Eléphants, le Français Jean Louis Gasset, a dévoilé jeudi la liste des 24 joueurs convoqués pour ces deux matchs amicaux internationaux. Les pachydermes affrontent le Togo le 24 septembre 2022 à Rouen et le Sily de la Guinée le 27 septembre 2022 à Amiens.

La liste des 24 joueurs retenus

1. SANGARE BADRA ALI (SEKHUKHUME UNITED, AFRIQUE DU SUD)

2. FOLLY AYAYI CHARLES (ASEC MIMOSAS, COTE D’IVOIRE)

3. FOFANA ISSA (ALHILAL, SOUDAN)

4. AURIER SERGE (NOTTIGHAM FOREST, ANGLETERRE)

5. SINGO WILFRIED (TORINO FC, ITALIE)

6. DIOMANDE SINALI (OLYMPIQUE LYONNAIS, FRANCE)

7. KOSSONOU ODILON (BAYER LEVERKUSEN, ALLEMAGNE)

8. DELI SIMON (ADANA DEMIRSPOR, TURQUIE)

9. SYLLA ABAKAR LOUBADE (CLUB BRUGGES, BELGIQUE)

10. KONAN GHISLAIN (AL-NASSR RIYAD, ARABIE SAOUDITE)

11. DOUMBIA SOULEYMANE (ANGERS SCO, FRANCE)

12. SANGARE IBRAHIM (PSV EINDHOVEN, PAYS BAS)

13. KESSIE FRANCK, FC BARCELONE, ESPAGNE)

14. FOFANA SEKO (RC LENS, FRANCE)

15. GBAMIN JEAN PHILIPPE (TRABZONSPOR, TURQUIE)

16. SERI JEAN MICHAEL (HULL CITY, ANGLETERRE)

17. PEPE NICOLAS (OGC NICE, FRANCE)

18. KOUASSI JEAN EVRARD (KARAGUMRUK, TURQUIE)

19. MAX GRADEL (SIVASSPOR, TURQUIE)

20. MAXWELL CORNET (WEST HAM UNITED, ANGLETERRE)

21. ZAHA WILFRIED (CRISTAL PALACE, ANGLETERRE)

22. KOUAME CHRISTIAN (ACF FIORENTINA, ITALIA)

23. KANGA WILFRIED (HERTA BERLIN, ALLEMAGNE)

24. KRASSO JEAN PHILIPPE (AS ST ETIENNE, FRANCE)

KKB invite la CEI à « maintenir le cap » dans la tenue d’élections

Le ministre ivoirien de la Réconciliation et de la cohésion nationale, Kouadio Konan Bertin (KKB) qui se félicite de la tenue d’élections apaisées par la nouvelle équipe de la Commission électorale indépendante (CEI), espère un scrutin crédible à la présidentielle de 2025.M. Kouadio Konan Bertin s’exprimait à l’issue d’une séance de travail jeudi avec le président de la Commission électorale indépendante (CEI), M Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, et son bureau, au siège de l’institution à Abidjan.   

« Nous sommes venus porter un message. Vous savez, avant d’être ministre de la Réconciliation, je suis moi-même un acteur politique. Et par le passé, j’ai moi-même conduit; porté des contestations jusqu’à organiser, ici même, en ces lieux, des sit-in et des marches contre la CEI », a dit KKB.

A l’époque, fera-t-il observer, la CEI « était au centre de toute sorte de polémiques et les Ivoiriens avaient tendance à penser qu’elle était à la base des morts. Mais, depuis que le président Kuibiert est arrivé à la tête de l’institution avec son équipe (…) on organise les élections les plus inclusives ».

« Force est de constater que nous sommes à la troisième élection, avec la même liste électorale et la même CEI », a ajouté KKB, faisant remarquer que depuis la mort d’Houphouët-Boigny, la CEI permet aujourd’hui à l’opposition de s’exprimer grâce à des joutes électorales inclusives.    

Il a salué les récentes élections législatives et sénatoriales partielles qui se sont tenues « sans contestation, dans la paix et sans violence », laissant entendre « on a regardé ça, une seconde fois, une troisième fois et nous disons que quelque chose est en train de se passer ».

« Nous mettrons donc cela à l’actif du président de la CEI et de son équipe. Nous sommes donc venus, au nom du gouvernement, les féliciter et les encourager. Bien sûr, quand on les félicite et qu’on les encourage, ça les oblige à maintenir le cap », a-t-il poursuivi.  

Aujourd’hui, « on se rend compte que la maturité s’invite dans notre débat politique et notre démocratie se bonifie de jour en jour ; elle devient même exemplaire », a-t-il souligné priant que « les élections prochaines, municipales et régionales, viennent confirmer cette tendance ».  

« Si on a pu organiser pendant cinq ans des élections transparentes, non contestées, avec la même liste électorale et les mêmes acteurs, comment pouvons-nous comprendre qu’en 2025, nous n’allons pas à ce jeu-là démontrer à la face du monde le génie politique des Ivoiriens », s’est-il interrogé.  

Pour lui, les joutes électorales en Côte d’Ivoire gagnent en « maturité » et la « démocratie qui se bonifie peut être un exemple en Afrique ». Il a noté qu’il s’agit d’une visite de courtoisie mais pour « féliciter le président de la CEI et son équipe, les encourager au nom du gouvernement et les inviter à maintenir le cap pour le bonheur du peuple de Côte d’ivoire ».

Pour sa part, le président de la CEI s’est dit heureux de cette visite. Il félicité le ministre et, à travers lui, tout le gouvernement ivoirien. Car, les élections s’organisent dans un contexte et l’équipe gouvernementale travaille en amont pour la réussite des scrutins.

« Le contexte, il est paisible parce qu’il y a de actions qui ont été menées en amont, lesquelles actions permettent à la Côte d’Ivoire d’avoir la paix et permettent à la commission électorale d’organiser des élections dans un cadre plus paisible. Voilà pourquoi les résultats sont là », a-t-il insisté.  

M. Coulibaly-Kuibiert a estimé que « c’est une sorte de travail en synergie, tout le monde joue sa partition. Et quand c’est le cas, il n’y a pas de raison que des morts s’invitent à la joute électorale ». 

COP 15: plus de 1.600 milliards de Fcfa pour l’Initiative d’Abidjan

Les promesses de contribution au financement d’Abidjan legacy program, dans le cadre de la COP15, se situent aujourd’hui à plus de 2,5 milliards de dollars des Etats-Unis, soit plus de 1 642, 2 milliards Fcfa.En plus de cela, le Canada a annoncé la semaine dernière une contribution de 40 millions de dollars (26,2 milliards de Fcfa), a indiqué jeudi à Abidjan le ministre ivoirien de l’Environnement et du développement durable, M. Jean-Luc Assi.

M. Jean-Luc Assi s’exprimait lors d’une cérémonie au cours de laquelle le Comité d’organisation de la COP 15 a remis officiellement des matériels et équipements acquis dans le cadre de l’évènement afin d’être reversés au patrimoine de l’Etat de Côte d’Ivoire.    

Selon le président du Comité d’organisation de cet évènement, M. Abou Bamba, la COP 5 a nécessité l’acquisition de nombreux équipements et matériels estimés à plus de 55.000 pièces (matériel de bureau, matériel roulant, médical etc ) avec les ressources de l’Etat et des partenaires.

« La COP15 est terminée et ce matériel est encore disponible. C’est donc tout logiquement qu’il soit mis à la disposition du patrimoine de l’Etat » afin d’avoir une seconde vie dans les services de l’administration publique, a déclaré M. Abou Bamba.

Il a relevé que plus de 7.500 délégués ont participé à cet évènement parmi lesquels des chefs d’Etat, des scientifiques, des jeunes et des femmes en provenance de 196 pays. La COP15 a par ailleurs permis d’injecter dans l’économie ivoirienne 20 millions de dollars US (13 milliards Fcfa).

A cette occasion, le ministre du Budget et du portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo, a salué cette initiative « inédite » à savoir la réintégration dans le patrimoine de l’Etat des matériels et équipements acquis par le Comité d’organisation de la COP15.

« Derrière cette action transparaît une valeur fondamentale de bonne gouvernance, mais aussi une vertu essentielle de la saine administration à savoir la transparence à travers la mise en œuvre efficace de la comptabilité matière », a-t-il ajouté.

Le ministre de la promotion de la Bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption, Epiphane Zoro Bi Ballo a soutenu que les charges administratives impliquent « un devoir de transparence de la part des agents qui auront la responsabilité de la gestion des biens » de l’Etat mis à leur disposition.

La Côte d’Ivoire a abrité du 9 au 20 mai 2022 la 15e Conférence des parties (COP15) à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification et la sécheresse sous le thème « Terres, vie. Patrimoine : d’un monde précaire vers un avenir prospère ».

Abidjan legacy program, ce vaste projet de restauration et de réhabilitation des sols dégradés vise l’augmentation exponentielle de la production agricole sur les 10 prochaines années afin de réduire la pauvreté. La Côte d’Ivoire assure la présidence de la COP15 pour un mandat de deux ans.

Gazoduc Nigéria Maroc : Signature d’un mémorandum entre la CEDEAO, le Nigéria et le Maroc

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Nigéria et le Maroc ont signé ce jeudi 15 septembre à Rabat un mémorandum d’entente pour confirmer leur volonté de concrétiser le mégaprojet de Gazoduc Nigéria-Maroc.Un Mémorandum d’Entente a été signé ce jeudi 15 septembre entre la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest »CEDEAO », représentée par M. Sediko Douka, Commissaire Infrastructure, Energie et digitalisation, la République Fédérale du Nigéria, représentée par Mallam Mele Kolo Kyari, Président Directeur Général de la National Nigerian Petroleum Company Limited « NNPC » et le Royaume du Maroc, représenté par Mme Amina Benkhadra, Directeur Général de l’Office National des Hydrocarbures et des Mines « ONHYM ».

Selon un communiqué conjoint des trois parties, ce Mémorandum d’entente confirme l’engagement de la CEDEAO et l’ensemble des pays traversés par le gazoduc à contribuer à la faisabilité de cet important projet qui une fois achevé, fournira du gaz à l’ensemble des Pays de l’Afrique de l’Ouest et permettra également une nouvelle voie d’exportation vers l’Europe.

Ce projet stratégique participera à l’amélioration du niveau de vie des populations, l’intégration des économies de la sous-région et à l’atténuation de la désertification grâce à un approvisionnement en gaz durable et fiable, souligne le même communiqué. 

 Le gazoduc aura également des retombées économiques considérables sur la région, en exploitant une énergie propre qui respecte les nouveaux engagements du continent en matière de protection de l’environnement. Le projet permettra ainsi de donner à l’Afrique une nouvelle dimension économique, politique et stratégique.  

Ce gazoduc longera la côte ouest-africaine depuis le Nigeria, en passant par le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Liberia, la Sierra Leone, la Guinée, la Guinée Bissau, la Gambie, le Sénégal et la Mauritanie jusqu’au Maroc, et sera connecté au Gazoduc Maghreb Europe et au réseau gazier européen. Cette infrastructure permettra aussi d’alimenter les Etats enclavés du Niger, du Burkina Faso et du Mali.

Ce projet stratégique participera à l’amélioration du niveau de vie des populations, à l’intégration des économies de la sous-région et à l’atténuation de la désertification grâce à un approvisionnement en gaz durable et fiable.

Le gazoduc aura également des retombées économiques considérables sur la région, en exploitant une énergie propre qui respecte les nouveaux engagements du continent en matière de protection de l’environnement.

Le projet permettra de donner à l’Afrique une nouvelle dimension économique, politique et stratégique.

Economie, stress hydrique et santé au menu des quotidiens marocains

L’industrie automobile, le stress hydrique et les enjeux de la généralisation de l’Assurance maladie obligatoire sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.+Aujourd’hui le Maroc+, qui s’attarde sur l’industrie automobile, écrit que la trajectoire de l’industrie automobile marocaine est une leçon grandeur nature sur plusieurs décennies qui s’offre aux stratégistes, qui doivent dessiner aujourd’hui ce que devraient être l’économie et l’industrie de demain si le Maroc veut réussir le challenge de garder ou améliorer ses positions mondiales.

Naturellement, le Maroc a débuté, il y a très longtemps, comme site de sous-traitance avec de l’assemblage de voitures de différentes marques.

Mais, à la fin des années 90 et début 2000, s’est opéré un premier virage avec l’apparition pour la première fois dans l’histoire de l’industrie automobile nationale du concept de la voiture économique basée sur la notion d’intégration locale, constate le journal.

Aujourd’hui, et comme le montrent les projets de voitures électriques de Renault et Peugeot, le Maroc est devenu résolument une plate-forme industrielle où se conçoivent les innovations du futur, relève-t-il.

Il est donc passé, en l’espace de 4 décennies, du statut de «façonnier», où en sont encore beaucoup d’autres pays similaires pas loin, à celui d’acteur de l’avenir, c’est-à-dire un «Game changer» de l’industrie automobile mondiale, ajoute-t-il.

+L’Economiste+, qui aborde la problématique du stress hydrique, écrit que le Maroc est l’un des pays les plus pauvres en eau au monde et qu’il se rapproche rapidement du seuil de pénurie absolue fixé à 500 m3 par personne et par an, estimant que dans une perspective à plus long terme, la réduction de la disponibilité en eau et la baisse des rendements agricoles pourraient réduire le PIB à hauteur de 6,5%!

Pour le pays, une seule solution s’impose: revoir de fond en comble sa politique hydraulique qui ne répond plus aux besoins, recommande le quotidien.

L’irrégularité des pluies est devenue un fait récurrent et il faut faire avec et l’intégrer dans les futures stratégies, note-t-il, soulignant qu’un changement radical doit s’opérer dans la perception et l’attitude à l’égard de la ressource eau.

+L’Opinion+ déplore que l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO), mise en place en vue de couvrir les risques et frais de soins de santé des assurés et leurs familles, passe sous silence les maladies rares, encore boudées par les aides financières de l’Etat.

Ces maladies dites orphelines, qui touchent près de 1,5 million de personnes dans le monde entier, dont plusieurs milliers au Maroc, continuent de ravager non seulement la santé des patients, mais également leurs bourses.

Parmi elles, figurent la mucoviscidose, qui détruit les voies respiratoires et digestives du patient, et l’albinisme qui restent, selon de nombreux médecins interrogés, sous-diagnostiqués, car onéreux.

A l’instar de ces deux maladies, beaucoup d’autres ne bénéficient d’aides financières et médicamenteuses que de la part du corps caritatif qui leur est entièrement consacré, et des fonds voués à la recherche médicale, déplore-t-il, souhaitant que l’AMO puisse couvrir ne serait-ce qu’une infime partie de la prise en charge de ces personnes vulnérables, afin de pouvoir parler de l’édification d’un véritable État social, gage de la refonte du système de Santé, dictée par le Nouveau Modèle de Développement.

Maîtrise de l’inflation : la Bceao relève ses taux directeurs

Le principal taux directeur auquel la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) prête des ressources aux banques passe de 2,25 % à 2,50 %.Le Comité de Politique Monétaire (CPM) de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a décidé, mercredi 14 septembre 2022, de relever de 25 points de base les taux directeurs de la Banque Centrale, à compter du 16 septembre 2022.

Dans un communiqué parvenu à APA, l’institution monétaire explique que cette décision, qui fait suite à la première hausse des taux intervenue en juin, contribuera à ramener progressivement le taux d’inflation dans l’intervalle cible de la Banque Centrale (1 % à 3 %) sur le moyen terme.

Plus tôt dans la matinée, le nouveau gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, Jean-Claude Kassi Brou, avait assuré que son institution jouera sa partition dans la lutte contre la hausse des prix.

Le gouverneur Brou présidait la 3e session du CPM de la Bceao au titre de l’année 2022, ouverte ce jour au siège de l’institution à Dakar, la première en présentiel depuis le début de la crise sanitaire en 2020.

En juillet 2022, l’inflation a atteint 8,1% dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Cette augmentation des prix est consécutive à la baisse de la production vivrière durant la campagne agricole 2021/2022, les difficultés d’approvisionnement de plusieurs marchés du fait de l’insécurité dans certaines zones, l’augmentation des cours des produits énergétiques et des produits alimentaires importés.

« L’inflation demeurerait encore à un niveau élevé, mais devrait se détendre à partir du dernier trimestre, avec l’arrivée des premières récoltes de la campagne vivrière 2022/2023 qui s’annonce meilleure que la précédente », espère la Bceao.