Cotonou, 27 novembre 2025 – Le Bénin accélère sur le créneau très lucratif du tourisme de croisière. Hier mercredi, le ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts, Jean-Michel Abimbola, a reçu une délégation de la société française See at Sea Consulting & Développement, venue proposer un partenariat stratégique pour faire du pays une escale incontournable sur les itinéraires ouest-africains.
Menée par son président-fondateur Olivier-Bernard Michel, la délégation a présenté un projet global : connecter le Bénin aux grandes compagnies internationales, optimiser également l’expérience des passagers à terre, et accompagner l’État dans la montée en gamme de l’offre portuaire et touristique.

Le Pari gagnant du Port de Cotonou
Depuis deux ans, les signaux sont au vert. Des paquebots de luxe font désormais escale régulière à Cotonou, attirés notamment par le circuit « Route de l’esclave » et le nouveau musée international du Vodou. En conséquence, en 2024-2025, le nombre de passagers débarqués a déjà dépassé les 25 000, contre moins de 5 000 avant la pandémie.
« Le Bénin a tout pour devenir la porte d’entrée culturelle de l’Afrique de l’Ouest pour les croisiéristes », explique Olivier-Bernard Michel. « Cependant, ce qu’il manque encore, c’est une coordination fine pour transformer chaque escale en expérience mémorable et rentable. »

Le feu vert pour un plan d’action concret
À l’issue de la rencontre, le ministre Abimbola a donné son feu vert pour avancer rapidement. Il a immédiatement mandaté l’Agence Bénin Tourisme et la société BéninTours pour travailler main dans la main avec See at Sea sur un plan d’action concret : création d’excursions premium, formation des guides, aménagement de zones d’accueil dédiées au port, et surtout démarchage actif auprès des armateurs pour intégrer Cotonou dans les catalogues 2026-2027.
« Le tourisme de croisière est un levier économique puissant : chaque passager dépense en moyenne 120 à 200 euros à terre. Par conséquent, si nous parvenons à doubler le nombre d’escales d’ici trois ans, c’est plusieurs dizaines de millions d’euros injectés directement dans l’économie locale », a rappelé le ministre.
Tourisme : 100 000 croisiéristes par an d’ici 2030
Avec l’extension en cours du terminal passagers du Port autonome de Cotonou et la labellisation progressive des sites historiques, le Bénin se donne les moyens de ses ambitions. D’ailleurs, le partenariat annoncé hier pourrait bien être le déclic qui propulsera le pays parmi les destinations phares du continent.
Pour See at Sea, le Bénin représente « le prochain hotspot ouest-africain ». Les premières propositions concrètes sont attendues dès janvier 2026. D’ici là, les paquebots continuent d’accoster, et Cotonou rêve déjà de rivaliser avec Dakar ou Tema.








