Djeddah : le Bénin et l’Arabie Saoudite signent un pacte culturel historique

Djeddah, 13 février 2025 — Alors que les minarets de Djeddah se découpent sous un ciel ocre, une alliance inédite se tisse en marge de la 13ᵉ Conférence des Ministres de la Culture du Monde Islamique. En effet, le Bénin, nation ouest-africaine au patrimoine plurimillénaire, et l’Arabie Saoudite, gardienne des lieux saints de l’islam, ont scellé mercredi un mémorandum d’entente qui transcende les simples échanges protocolaires. Ce pacte, loin d’être une simple encre sur papier, incarne une vision ambitieuse d’ériger la culture en colonne vertébrale du progrès socioéconomique.

À Djeddah, le Bénin et l'Arabie Saoudite signent un mémorandum d'entente lors de la 13e Conférence des Ministres de la Culture du Monde Islamique.Une diplomatie culturelle en mouvement 

Par ailleurs, sous l’impulsion du Président Patrice Talon, le Bénin mute en laboratoire de synergies transnationales. Déjà membre actif de l’ICESCO et bénéficiaire de programmes UNESCO tels que la Route des personnes mises en esclavage ou l’intégration du patrimoine immatériel dans l’éducation (PCI-ED), le pays renforce désormais ses liens avec le monde arabe. Le ministre Jean-Michel Abimbola, architecte de cette stratégie, souligne : « La mosaïque culturelle arabe, riche de ses dialectes, de ses arts et de ses récits historiques, offre un prisme inexploré pour féconder des dialogues inter-civilisationnels. »

Au-delà des frontières : des projets structurants à  Djeddah

L’accord avec Riyad ne se limite pas à des velléités symboliques. Il irrigue des projets concrets :

  1.  La Grande mosquée de Porto-Novo, joyau architectural en quête de renaissance, pourrait devenir un pôle d’études sur les influences islamiques en Afrique subsaharienne.
  2. Le centre culturel arabe de Cotonou, imaginé comme un carrefour d’expositions, de résidences artistiques et de colloques, vise à désenclaver les imaginaires, selon les termes du ministre.
  3. Des coopérations cinématographiques et culinaires ainsi qu’un fonds pour les arts visuels complètent ce dispositif, promettant un brassage inédit de créativité.

La culture, levain de l’économie 

L’ambition béninoise dépasse le folklore. En injectant des ressources substantielles dans la valorisation patrimoniale et les industries créatives du cinéma à la mode, le pays aspire à transformer sa culture en ressource économique pérenne. « Un film produit à Ouidah, une collection de textiles inspirée des tisserands de Nikki, peuvent devenir des leviers d’emplois et d’attractivité touristique », explique un conseiller du ministère.

À Djeddah, le Bénin et l'Arabie Saoudite signent un mémorandum d'entente lors de la 13e Conférence des Ministres de la Culture du Monde Islamique.Vers un hub culturel panafricain  

En s’affichant à Djeddah, le Bénin consolide son statut de plaque tournante culturelle. Son objectif est de devenir l’épicentre d’une Afrique interconnectée, capable de dialoguer d’égal à égal avec les géants arabes, asiatiques ou occidentaux. « Nous ne sommes pas à la recherche de protectorats culturels, mais de confluences », insiste Abimbola.

Perspectives : un modèle à suivre ? 

En somme, si les promesses de cet accord se concrétisent, le Bénin pourrait inspirer d’autres États africains à repenser leur soft power. À l’heure où les identités se redéfinissent entre globalisation et préservation, cette audace diplomatique rappelle que la culture, lorsqu’elle est pensée comme un écosystème vivant, peut transcender les frontières et les calculs économiques.

En quittant Djeddah, une question persiste : et si, demain, Porto-Novo ou Cotonou devenaient les nouvelles Alexandrie d’un dialogue des cultures réinventé ? Le Bénin, en tout cas, en a fait le pari.

Le port de Cotonou : un catalyseur stratégique pour le tourisme béninois

Le Port Autonome de Cotonou (PAC) franchit une nouvelle étape dans sa quête de diversification en s’imposant comme un levier clé du développement touristique béninois. En effet, le mercredi dernier, une convention de partenariat a été conclue entre le PAC et l’Agence Explore Bénin, avec l’objectif ambitieux de propulser le Bénin sur la scène touristique internationale.

Le Port Autonome de Cotonou (PAC) signe un partenariat avec Explore Bénin pour dynamiser le tourisme maritime et repositionner le BéninUn port, plus qu’une infrastructure logistique

Historiquement perçu comme une plateforme commerciale et logistique essentielle pour l’économie béninoise, le port de Cotonou amorce un virage stratégique en s’ouvrant au secteur touristique. Cette mutation s’inscrit dans une vision globale visant à renforcer l’attractivité du Bénin en tant que destination privilégiée pour les voyageurs internationaux.

L’accord signé entre le PAC et Explore Bénin met en lumière l’importance de structurer l’offre touristique portuaire. Il ne s’agit plus uniquement d’accueillir des navires marchands, mais de positionner le port comme un point d’ancrage pour les croisières internationales. En facilitant l’escale des navires de plaisance, Cotonou pourrait se transformer en une porte d’entrée majeure pour les visiteurs en quête d’expériences culturelles et naturelles inédites.

Le Port Autonome de Cotonou (PAC) signe un partenariat avec Explore Bénin pour dynamiser le tourisme maritime et repositionner le BéninUn enjeu économique et culturel de premier plan

L’arrivée de navires de croisière au port de Cotonou ouvre une multitude d’opportunités. D’une part, elle stimule l’économie locale en générant des revenus directs pour les acteurs du tourisme : hôtellerie, restauration, guides touristiques et artisans locaux. D’autre part, elle contribue à la valorisation du patrimoine culturel et naturel du Bénin.

Par ailleurs, l’agence Explore Bénin, en collaboration avec l’Office du Tourisme, envisage de mettre en place des circuits touristiques adaptés aux escales de courte durée. Ces parcours permettront aux visiteurs d’explorer des sites emblématiques tels que la cité lacustre de Ganvié, les vestiges historiques de Ouidah, ou encore la richesse naturelle du parc de la Pendjari.

Le Port Autonome de Cotonou (PAC) signe un partenariat avec Explore Bénin pour dynamiser le tourisme maritime et repositionner le BéninUne vision à long terme pour un tourisme durable

Au-delà des retombées économiques immédiates, cette initiative s’inscrit dans une démarche de tourisme durable. L’intégration du port dans les circuits touristiques doit se faire dans le respect de l’environnement et des communautés locales. Il est essentiel que l’afflux de visiteurs soit encadré de manière responsable afin de préserver l’authenticité des sites et d’assurer un partage équitable des bénéfices.

L’ambition affichée par le Bénin est claire : faire du port de Cotonou un hub touristique incontournable en Afrique de l’Ouest. Ce projet illustre la capacité du pays à innover en diversifiant ses leviers de croissance tout en mettant en avant son riche patrimoine.

Le partenariat entre le PAC et Explore Bénin marque ainsi le début d’une nouvelle ère où le tourisme maritime s’érige en moteur de développement. Ce pari audacieux, bien orchestré, repositionnera le Bénin comme une destination de choix sur la carte du tourisme international.

 

Le Bénin et le Seabourn Sojourn : Une Symphonie entre Patrimoine et Nautisme

Cotonou, 10 février 2025 – Le dimanche 9 février restera gravé dans les annales du tourisme béninois. Le Seabourn Sojourn, navire-écrin de la compagnie Seabourn Cruises, a accosté à Cotonou, déversant sur les rives béninoises une cohorte de voyageurs internationaux avides de découvrir les trésors cachés de ce pays au riche passé historique. Ainsi, une rencontre entre l’ingénierie maritime contemporaine et les vestiges millénaires est orchestrée sous le signe de l’émerveillement.

Le Seabourn Sojourn : un colosse d’élégance

En effet, conçu en 2010 par les chantiers T. Mariotti à Gênes, ce géant des mers, long de 198 mètres et large de 25 mètres, incarne l’apogée du luxe flottant. Avec ses 32 346 tonnes de finesse technique, il héberge 450 passagers dans un cadre où chaque détail évoque l’exclusivité :

– Suites à balcon privé : des havres de 23 à 28 m², dotés de baies vitrées ouvrant sur l’infini marin, d’un minibar garni et de salles de bain en granit, où douche et baignoire se juxtaposent en harmonie.

– Penthouse Spa : des sanctuaires de 41 à 50 m², où les sens s’éveillent grâce à des produits de bien-être et des parfums d’ambiance, tandis qu’un second minibar propose des breuvages vitaminés.

– Espaces communs : le Seabourn Square, un salon-lobby réinventé en « living-room » aux fauteuils profonds, côtoie des restaurants étoilés comme The Grill by Thomas Keller, célébrant la gastronomie américaine des années 50.

De plus, avec un ratio équipage-passagers de 1,34, le service, personnalisé et discret, transcende les attentes, tandis que les ponts extérieurs abritent piscines, jacuzzis et un échiquier géant, invitant à la contemplation ou à la légèreté.

Le Bénin : écrin de mémoire et de splendeurs

L’escale cotonoise a permis aux visiteurs de plonger dans l’âme du Bénin, pays où chaque pierre raconte une épopée. Par ailleurs, sous l’impulsion du gouvernement Talon, désireux d’ériger le pays en phare touristique, les voyageurs ont parcouru :

Les Palais Royaux d’Abomey : classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, ces édifices du royaume Fon (XVIIe-XIXe siècle) révèlent des bas-reliefs narrant les conquêtes et les rites ancestraux.

La Route de l’Esclave à Ouidah : un chemin de mémoire, ponctué de statues symboliques, menant à la Porte du Non-Retour, témoin silencieux des déportations transatlantiques.

Ganvié, la Venise de l’Afrique : village lacustre aux maisons sur pilotis, où la vie s’organise autour des eaux du lac Nokoué, mélange de traditions et de résilience.

Le temple de pithon à Ouidah : le sanctuaire se trouve au cœur de la ville, dans le quartier Dangbexu (sur la place Agoli) où subsiste un baobab centenaire en face de la basilique de l’Immaculée-Conception.

Accueillis par des animations culturelles, danse Zangbeto, récits de griots, les touristes ont savouré une immersion sensorielle, renforçant l’attractivité du Bénin sur la scène mondiale.

Une rencontre symbolique

Cette escale n’est pas qu’une halte maritime : effectivement, c’est un pont jeté entre deux mondes. Le Seabourn Sojourn, avec son architecture novatrice et son luxe raffiné, dialogue avec le Bénin, gardien de traditions et de paysages préservés. Le gouvernement, en orchestrant cet accueil, affirme sa volonté de positionner le pays comme destination touristique incontournable, alliant patrimoine et modernité.

En somme, alors que le navire reprend sa route vers Lomé, emportant dans son sillage les souvenirs d’une journée mémorable, le Bénin, lui, conserve l’écho de cette visite. Une preuve tangible que le tourisme, lorsqu’il se mêle à l’authenticité, devient vecteur de fierté et de dialogue interculturel.

L’hôtel Tata Somba renaît de ses cendres

Après des années de dégradation, l’hôtel Tata Somba, le premier établissement hôtelier de l’État dans le nord du Bénin, a retrouvé son éclat et son authenticité. Il a été inauguré le jeudi 29 février 2024, lors d’une cérémonie sobre mais conviviale, en présence de nombreuses personnalités politiques, administratives, d’une délégation du Ministère du tourisme, de la culture et des arts, et des acteurs des secteurs du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration de la région.

Un cadre enchanteur au cœur de la nature

L’hôtel Tata Somba, situé à Natitingou, dans le département de l’Atacora, offre désormais aux visiteurs du Bénin et d’ailleurs un cadre enchanteur, au cœur d’un paysage naturel fait de verdure et des collines de la Cité des Nantos. Créé il y a une quarantaine d’années, cet hôtel a bénéficié d’une réfection complète dans le cadre du Projet d’aménagement des sites touristiques et leurs voies d’accès (PASTVA), pour renforcer l’offre touristique de la région.

l’hôtel Tata Somba, le premier établissement hôtelier de l’État dans le nord du Bénin, a retrouvé son éclat et son authenticité

L’hôtel Tata Somba un édifice de prestige et d’originalité

L’hôtel Tata Somba dispose de 25 chambres climatisées, des suites et des chambres de luxe entièrement équipées, d’une salle de conférence moderne, d’un générateur de 100 KVA et des dispositions sécuritaires. Il se distingue par son architecture unique, inspirée des maisons traditionnelles des Somba, un peuple du nord du Bénin. A quelques kilomètres du Parc National de la Pendjari, l’un des plus beaux parcs animaliers d’Afrique, l’hôtel Tata Somba occupe une place de choix dans l’écosystème des établissements d’hébergement de la région.

Un symbole du dynamisme du secteur touristique béninois

Lors de la cérémonie d’inauguration, Monsieur Christian COUTHON, Conseiller technique au tourisme et à l’hôtellerie du Ministre en charge du tourisme, a rendu hommage au leadership de Jean-Michel ABIMBOLA, qui a su mettre en œuvre la vision du Chef de l’État de faire du tourisme un moteur du développement du Bénin et de faire du Bénin, l’une des meilleures destinations touristiques au monde dès l’an 2025.

Il a également rappelé à l’assistance, les différentes réformes engagées, et qui ont conduit à l’adoption, il y a quelques mois, des décrets portant réglementation du secteur de l’hôtellerie, du secteur des agences de voyage, du secteur des guides de tourisme, et des établissements de restauration touristique. La rénovation de l’hôtel Tata Somba s’inscrit donc dans cette dynamique de valorisation du potentiel touristique du Bénin, notamment dans la partie Nord-Ouest, où le Parc Pendjari bénéficie d’importants investissements du Gouvernement pour devenir un pôle stratégique de développement du tourisme.

Le Secrétaire général de la Préfecture de l’Atacora et le Maire de Natitingou ont salué cette initiative, qui témoigne de la volonté du Président de la République et de son Gouvernement de promouvoir les richesses touristiques et culturelles de la région du Septentrion.

Le Directeur général de l’hôtel, Monsieur Fidèl Ulrich TEPA, a présenté les différents services offerts par l’établissement et a affirmé sa détermination à faire de l’hôtel Tata Somba une référence en matière d’hôtellerie au Bénin.

Le Directeur départemental en charge du tourisme, a quant à lui exhorté le personnel et les guides de tourisme à faire preuve de professionnalisme dans l’accueil et la satisfaction de la clientèle, afin de garantir le retour sur l’investissement colossal consenti dans les travaux de réfection.