Patrice Talon a annoncé le renforcement de son plan de riposte intérieur contre les groupes armés terroristes. Le gouvernement du Bénin a indiqué que le « point triple » du Parc W est une zone critique où il fallait entreprendre des actions conjuguées.
Les chefs d’États-majors se sont réunis à Accra en Janvier dernier. Cela dans le but d’une opération conjointe des armées des cinq pays pour « démanteler et mettre hors d’état de nuire les groupes armés terroristes et les groupes criminels organisés » qui opèrent dans les zones frontalières communes. L’opération sera baptisée « Koudanlgou renforcée », du nom d’un village du Burkina Faso.
Toujours dans la dynamique d’une riposte organisée avec les voisins, on apprend que le 6 décembre 2021, les armées du Bénin et du Togo ont renforcé leur coopération sur le terrain et planifient des actions à leurs frontières communes.
Un nouveau rapport de l’Institut français des relations internationales (Ifri) tente de répondre à cette question. Le chercheur Mathieu Pellerin y décrit la progression des jihadistes vers les États côtiers, Bénin, Côte d’Ivoire, Togo ou encore Ghana. Une extension favorisée d’abord par des facteurs socio-économiques.
Patrice Talon, qui s’est souvent fait représenter aux réunions sous-régionales, s’est rendu deux fois à Accra au sommet de la Cédéao. Le 9 janvier, il a vu en tête à tête ses pairs du Niger, du Ghana et du Burkina Faso. Le 16 janvier, en route pour Paris et Bruxelles, et s’est arrêté cette fois-ci à Abidjan pour rencontrer le président Alassane Ouattara. Les deux pays, comme le Burkina Faso, le Ghana et le Togo, appartiennent à l’initiative d’Accra.