45 élèves reconnus auteurs de grossesses dans l’Atacora

45 élèves et 04 enseignants ont été reconnus auteurs de grossesses en milieu scolaire dans l’Atacora au titre de l’année scolaire 2018-2019, a révélé la direction départementale de l’enseignement secondaire du département.

 

Sur les 45 élèves auteurs de grossesses en milieu scolaire, les communes de Natitingou et de Tanguiéta batte le triste record avec 09 cas chacune. Elles sont suivies de Pehunco et Kouandé avec 07 cas chacune. 05 élèves seront bientôt papa à Boukoumbé, 04 à Matéri, 03 à Kérou et 01 à Cobly.  Seule la commune de Toucountouna a donné le bon exemple avec zéro cas.

A cette liste d’élèves s’ajoute 04 enseignants à Boukoumbé, Cobly,  Matéri et Natitingou.

Le mal semble encore plus profond dans le monde des artisans, des paysans et autres, où, à en croire les chiffres de la direction départementale de l’enseignement secondaire du département, 157 personnes ont enceinter des élèves filles. Pour cette catégorie, la commune de Pehunco s’est affichée négativement avec 32 cas. Elle est suivie de Tanguiéta 31 cas, Boukoumbé 25 cas, Matéri 24 cas, Natitingou 18 cas, Kouandé 15 cas et Kérou 07 cas. Les communes de Toucountouna et de Cobly ont enregistré respectivement 03 cas et 01 cas.

 

Bénin : Campagne pour l’éradication de grossesse en milieu scolaire

L’Organisation non gouvernementale Care Bénin a lancé une campagne dénommée « Midjomido ». C’était le 29 octobre 2019 à la Direction départementale de la santé du Mono-couffo. Cette campagne vise à lutter contre les grossesses en milieu scolaire et s’inscrit dans la célébration en différer de la Journée Internationale de la fille (Jifi) qui est célébrée le 11 octobre de chaque année.

Midjomido » est dans une langue locale du Bénin, le Fon, qui signifie littéralement « Laissez-moi ». Cela consiste à dire ou à demander de laisser les filles étudier.

Vue le nombre croissant de grossesse en milieu scolaire, cette campagne va devenir nationale. L’organisation des activités physiques populaires et les réseaux sociaux vont être mis en contribution pour sensibiliser.

Il faut souligner que le phénomène prend d’ampleur et il urge d’agir pour freiner son élan. Les résultats de l’enquête démographique et de santé (Eds 2018) révèlent qu’environ 13 % de jeunes filles de 15 à 19 ans ont commencé une vie procréative avec 3,3 % qui sont tombées enceintes de leur premier enfant. Selon les autorités les statistiques de grossesses enregistrées chaque année sont significatives.