Législatives 2023 : la classe politique réclamerait des élections inclusives

Après la crise politique de 2019, causée par l’absence de l’opposition aux législatives, le gouvernement veut visiblement se rattraper.

 

Les élections législatives doivent être inclusives. C’est le vœu de toute la classe politique au Bénin. Nourou Dine Saka Saley (NDSS) pense que les acteurs politiques de la mouvance ne sont sincères quand ils expriment le souhait d’avoir une élection inclusive.

Nourou Dine Saka Saley n’accorde pas du crédit à la parole des acteurs de la mouvance présidence qui disent vouloir des élections législatives inclusives. « Ce sont nos adversaires politiques, ils n’ont aucun intérêt à ce que les élections soient inclusives, donc pourquoi ce serait à eux de décider que les élections soient inclusives », a déclaré le membre fondateur du parti « Les Démocrates ».

Ce n’est pas eux qui vont nous rassurer, parce qu’on sait qu’ils n’ont pas intérêt à ce que nous existions.

Par ailleurs, le juriste consultant reconnaît que dans le jeu politique, il n’y a pas de cadeau à faire à son adversaire. « Le jeu politique est tel. Ils ne vont pas nous dresser des tapis rouges pour aller aux élections », a-t-il déclaré au micro de Crystal News. A quelques mois des élections, la crainte de l’exclusion se fait sentir dans le rang de l’opposition, mais le gouvernement se veut rassurant.

« Le gouvernement veut des élections inclusives »

Après la crise politique de 2019, causée par l’absence de l’opposition aux législatives, le gouvernement veut visiblement se rattraper. Pour les élections du 08 janvier prochain, l’exécutif est prêt à jouer sa partition pour la participation de toutes les sensibilités politiques. « Dans tous les cas, le gouvernement jouera sa partition en mettant en place dans les délais ce qu’il faut », avait déclaré le porte-parole du gouvernement lors du Ask Gouv du vendredi 18 mars 2022.

Selon Wilfried Léandre Houngbédji, quand le gouvernement aura fini de jouer sa participation, la décision finale de participer ou non à l’échéance électorale revient à chaque parti. « Il appartiendra à chaque parti de s’engager ou non dans la compétition en fonction des projections et appréciations qu’il fait de ses moyens ou de sa cote de popularité sur le terrain », avait-il précisé.