La brouille qui secoue le parti Forces Cauris pour un Bénin Émergeant (Fcbe) n’est pas terminée. L’obtention du récépissé provisoire dans des conditions incomprises de tous les dirigeants du parti les divise. En effet, le récépissé est un document délivré par le ministère de l’intérieur et qui donne une existence légale aux partis politiques en république du Bénin.
Le cafouillage semé, deux camps s’affrontent. L’un justifie la nécessité de ce document pour le parti et l’autre rejette le papier et crie au complot de certains membres du parti avec le pouvoir en place. Pour ceux-ci les négociations de couloir qui ont abouti à la délivrance du sésame est un acte de sabotage parce que le parti se réclame toujours de l’opposition et ne souhaite ni de près ou de loin se lier au régime.
Malgré le méli-mélo, les partisans du récépissé ont conduit à terme le processus pour en avoir le document définitif. Le vendredi 27 septembre, le nouveau secrétaire exécutif du parti a tenu une conférence de presse pour une nouvelle fois justifier sa démarche et celle de son camp. Il a, par ailleurs, saisi l’occasion pour demander pardon au leader charismatique du parti, l’ancien président de la république, Boni Yayi, qui dit ne rien savoir des agissements de ce camps ‘’pro récépissé’’. Aussi, a-t-il souhaité rencontrer Boni Yayi qui demeure président d’honneur du parti pour lui rendre compte.
Pour Paul Hounkpè, nouveau secrétaire exécutif du parti : «Avoir obtenu notre récépissé ne nous soumet à rien ! Surtout pas au pouvoir de la rupture dont la ligne politique est contraire à la nôtre ; ni au président», «Avoir obtenu notre récépissé ne signifie pas que le parti ait été vendu au président Talon ».
Les doutes ne sont pourtant pas tombés. L’unanimité est difficile à faire autour de sa personnalité et du récépissé obtenu. Tous attendent le dernier mot qui revient à Boni Yayi.