Sarkozy entame sa peine à la Santé

Nicolas Sarkozy entre à la prison de la Santé, devenant le premier président de la Ve République à purger une peine de réclusion. Une image choc qui redéfinit les contours de l’immunité politique en France.

 

Paris, 21 octobre 2025 – Un chapitre sombre s’ouvre dans l’histoire politique française. En effet, ce mardi, Nicolas Sarkozy, 70 ans, a franchi les portes de la prison de la Santé, au cœur de la capitale, pour y commencer l’exécution d’une sentence qui le marque au fer rouge. Premier chef d’État de la Ve République à fouler le sol carcéral en tant que condamné, l’ancien locataire de l’Élysée incarne désormais un précédent qui ébranle les fondations de l’immunité présumée.

 

Nicolas Sarkozy : un départ en fanfare, une entrée fracassante dans l’histoire

 

Vers 10 heures, sous un ciel gris automnal, Sarkozy a quitté son appartement cossu du XVIᵉ arrondissement au bras de sa femme, escorté par une escouade discrète de gendarmes. Direction la Santé, cette forteresse austère nichée près du jardin du Luxembourg, où l’attendaient les formalités d’incarcération. Sur les quelques images diffusées, rares et fugaces, on aperçoit un homme au visage fermé, vêtu d’un costume sombre, saluant sobrement son épouse Carla Bruni venue l’accompagner jusqu’au bout de ce chemin.

Cette incarcération fait suite à un verdict implacable rendu par la justice : cinq ans de réclusion ferme pour « association de malfaiteurs », dans le dossier sulfureux du financement occulte de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007. Au cœur de l’accusation, des flux financiers en provenance de Libye, sous l’ère Mouammar Kadhafi, qui auraient irrigué les caisses de l’UMP naissante. Malgré les dénégations répétées de l’intéressé, des enregistrements, des témoignages et une enquête marathon ont conduit à cette issue.

Appel en vue : « Je suis innocent », clame l’ex-hôte du G8

 

Dès l’annonce de son transfert, l’entourage de Sarkozy a promis une riposte judiciaire immédiate. En conséquence, un appel sera déposé dans les plus brefs délais, martelant l’innocence absolue de l’ancien président. « C’est une injustice flagrante, un acharnement politique qui bafoue les principes d’un État de droit », a réagi Me Thierry Herzog, son avocat fidèle, dans une déclaration laconique aux médias massés à l’extérieur de la prison. De son côté, Sarkozy, via un communiqué diffusé par ses soutiens, a réaffirmé : « Je n’ai rien à me reprocher. La vérité éclatera, et la France saura que l’on ne brise pas un homme pour des chimères. »

Certes, ce recours pourrait suspendre l’exécution de la peine, mais pour l’heure, l’homme qui avait promis de « travailler plus pour gagner plus » entame une période d’isolement forcé. À la Santé, où ont sévi des figures comme Maurice Papon ou Alain Juppé (pour une peine moindre), Sarkozy bénéficiera d’un régime adapté à son statut : isolement relatif, accès à un avocat et soins médicaux renforcés, selon les sources judiciaires.

 

Réactions en cascade : de l’émoi à la polémique

 

Sans surprise, la nouvelle a provoqué un séisme au sein de la droite française. Des figures du parti Les Républicains, comme Éric Ciotti, ont dénoncé un « procès politique » ourdi par une magistrature « à la solde de l’exécutif ». À l’inverse, à gauche, on se félicite d’une « justice rendue sans complaisance », Jean-Luc Mélenchon tweetant : « Personne n’est au-dessus des lois, pas même les présidents. » Emmanuel Macron, quant à lui, a évoqué un « État qui doit protéger ses institutions sans faillir à l’équité ».

Au-delà des clivages partisans, cet épisode interroge la mémoire collective : après les affaires Chirac ou Hollande, la France bascule-t-elle dans une ère où les anciens monarques de la République paient cash leurs erreurs ? Pour certains analystes, il s’agit d’un tournant, d’un rappel brutal que le pouvoir, même suprême, n’efface pas les traces.

Tandis que les barreaux de la Santé claquent derrière lui, Nicolas Sarkozy entame ce qui pourrait être le crépuscule d’une carrière tumultueuse. Reste à savoir si l’appel portera ses fruits. En définitive, la postérité dira si ce séjour forcé est une parenthèse ou le point final d’un destin hors norme.

 

Bénin en deuil : l’ancien ministre Sabaï Kate est décédé à Cotonou

Le Bénin perd l’un de ses bâtisseurs les plus discrets. Sabaï Kate, artisan du développement rural et figure parlementaire respectée, laisse derrière lui un héritage enraciné dans les terres et les cœurs.

 

Cotonou, le 21 octobre 2025 – La classe politique béninoise est en émoi ce mardi, au lendemain de la disparition tragique de Sabaï Kate, une figure emblématique du paysage rural et parlementaire du pays. L’ancien ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche s’est éteint dans la nuit de dimanche à lundi, aux premières heures du jour, des suites d’une maladie qui le minait depuis plusieurs mois. Son décès, survenu au Centre National Hospitalier Universitaire (CNHU) de la capitale économique, marque ainsi la fin d’une carrière dédiée au développement des campagnes et à la modernisation de la filière agricole.

 

Sabaï Kate : un parcours forgé dans le service public et l’engagement local

 

Né dans le Borgou, Sabaï Kate avait su gravir les échelons de la vie publique avec une détermination rare, ancrée dans les réalités du terrain. D’abord, élu député lors de la septième législature, il avait représenté fidèlement les intérêts de sa circonscription au sein de l’hémicycle national. Auparavant, en tant que maire de Banikoara, il avait impulsé des initiatives locales pour booster l’économie rurale, en misant sur l’irrigation et le soutien aux éleveurs. Par ailleurs, membre influent du Bloc Républicain (BR), ce parti de la mouvance présidentielle, il incarnait les valeurs d’un républicanisme pragmatique, axé sur la croissance inclusive et la protection des producteurs.

Ensuite, à la tête du ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, Sabaï Kate avait marqué son passage par des réformes audacieuses. Il avait promu des programmes de subventions pour les intrants agricoles, renforcé les coopératives paysannes et encouragé l’exportation de produits vivriers, contribuant ainsi à la résilience alimentaire du Bénin face aux aléas climatiques.

« Il était un bâtisseur discret, un homme qui préférait les champs aux discours enflammés », se souviennent ses proches collaborateurs, soulignant son rôle clé dans la diversification des filières comme l’aviculture et la pisciculture.

 

Une disparition après une lutte silencieuse contre la maladie

 

Admis au CNHU depuis plusieurs semaines, l’ancien ministre luttait en silence contre une affection qui avait progressivement altéré sa santé. À ce jour, les détails médicaux restent confidentiels, mais des sources hospitalières évoquent une détérioration rapide dans les dernières heures. Le décès a été officialisé vers 3 heures du matin, laissant ses familles, amis et camarades de parti dans un chagrin profond. Déjà, les hommages affluent  dans les médias locaux, où il est salué comme un « serviteur infatigable de la nation ».

Dans ce contexte, le gouvernement a exprimé sa solidarité envers la famille éplorée et le parti BR. Les autorités organiseront une veillée funèbre dans les prochains jours à Banikoara, sa terre natale, suivie d’obsèques nationales qui rassembleront l’élite politique béninoise. Le président Patrice Talon, avec qui Kate avait partagé des moments de gouvernance, rendra un hommage personnel lors de la cérémonie.

 

Un legs qui perdure au-delà des champs

 

Au Bénin, où l’agriculture emploie plus de 70 % de la population active, la perte de Sabaï Kate résonne comme un appel à la continuité. En ce sens, ses successeurs au ministère et au Parlement s’engagent à perpétuer ses visions, notamment en matière de mécanisation agricole et de formation des jeunes ruraux.

« Il nous laisse un héritage de terrain, pas de paillettes : des routes bitumées vers les marchés, des silos pour les récoltes, et une fierté pour nos terroirs », témoigne un ancien adjoint, capturant l’essence d’un homme dont l’action a touché des milliers de vies anonymes.

Tandis que le pays pleure ce serviteur discret, son départ invite à une réflexion sur la fragilité des leaders et la nécessité de former la relève. Sabaï Kate repose désormais en paix, mais ses idées, semées dans le sol béninois, continueront de germer pour les saisons à venir.

 Nos pensées accompagnent la famille Kate et le Bloc Républicain dans cette épreuve.

La saison 2025-2026 du coton graine s’ouvre à N’dali

À N’dali, le coton béninois a lancé la campagne du coton pour la saison 2025-2026 sous le signe de la résilience et de l’ambition. Soutenu par l’État et dopé par l’innovation, l’or blanc trace sa route vers une prospérité durable.

 

Bénin, 21 octobre 2025 —   Le bal de la nouvelle saison de commercialisation du coton-graine 2025-2026 s’est ouvert le 17 octobre dernier à N’dali, une petite bourgade nichée dans le nord-est du Bénin. En effet, sous les regards attentifs des cultivateurs venus des quatre coins des bassins cotonniers, et en présence d’une brochette de décideurs nationaux, l’or blanc africain s’est dévoilé dans toute sa symbolique.

Chargée d’optimisme, cette cérémonie inaugure une campagne placée sous le signe de la résilience, portée par des ambitions claires et un soutien étatique renforcé. Elle trace également les contours d’une filière stratégique, où tradition agricole et dynamisme économique se conjuguent pour relever les défis du secteur.

 

Une filière en pleine ascension, dopée par l’innovation et les aides publiques

 

Le Bénin, champion incontesté de la production cotonnière ouest-africaine, devance aujourd’hui ses rivaux traditionnels comme le Burkina Faso et le Mali. Depuis les réformes audacieuses lancées en 2016, le secteur a su se réinventer face aux caprices du climat et aux soubresauts des marchés mondiaux. Pour cette mouture, les projections tablent sur un volume record de 647 000 tonnes, soit une progression timide mais encourageante de 10 000 tonnes par rapport à l’exercice écoulé.

Gaston Dossouhoui, ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, n’a pas tari d’éloges sur les piliers de cette réussite.

« Je salue les opérateurs de terrain, incarnés par l’Association des Exportateurs de Coton (AEC), sans oublier le cadre bienveillant forgé par le gouvernement du président Patrice Talon », a-t-il déclaré lors de l’événement.

Il a aussi mis en exergue les subventions massives sur les fertilisants et les avancées scientifiques pilotées par l’Institut de Recherche du Coton (IRC), qui ont transformé des champs arides en terres de promesses.

 

Des prix boostés et un filet de sécurité financière pour les exploitants

 

Pour coller au pouls des réalités du terrain et récompenser la sueur des agriculteurs, les tarifs d’achat ont été rehaussés, offrant une bouffée d’oxygène bienvenue. Le coton conventionnel de première qualité s’échange désormais à 300 FCFA le kilo, contre 250 FCFA pour le second choix. Côté bio, les primes grimpent à 350 FCFA pour le premium et 310 FCFA pour le reste, un signal fort pour encourager les pratiques durables.

Shadiya Alimatou Assouman, ministre du Commerce, a salué cette grille tarifaire comme un gage de transparence et de rentabilité.

« Cette fixation reflète notre engagement à doter les producteurs d’une prévisibilité budgétaire et d’une rétribution équitable pour leur labeur acharné », a-t-elle affirmé, soulignant comment ces mesures ancrent la filière dans une dynamique de croissance inclusive.

En complément, un fonds d’assistance de plus de 3 milliards de FCFA a été débloqué pour soutenir les opérateurs, couvrant semences, intrants et logistique. Un bouclier contre les aléas, qui devrait également fluidifier la chaîne d’approvisionnement et maximiser les retombées pour les communautés rurales.

 

N’dali  : l’or blanc, moteur indéfectible de l’économie béninoise

 

Pilier économique par excellence, le coton injecte près de 40 % dans le Produit Intérieur Brut du pays et trône en tête des exportations. Au-delà des chiffres, il incarne un enjeu vital pour des milliers de familles, dont les destins s’entrelacent avec les fibres blanches des champs. Cette campagne, dans un contexte de tensions géopolitiques et de volatilité des cours mondiaux, réaffirme ainsi la vocation du Bénin à rayonner comme un modèle de gouvernance agricole en Afrique subsaharienne.

Les regards se tournent désormais vers les premiers ramassages, avec l’espoir que cette dynamique se traduise en prospérité tangible. Pour les experts, le vrai défi réside dans la diversification et la résilience climatique, mais N’dali a déjà posé les jalons d’un avenir radieux pour l’or blanc béninois.

 

Bénin : le gari « Sohoui » et l’huile « Azimi » obtiennent le label IGP

Le gari « Sohoui » et l’huile « Azimi » , deux produits emblématiques du terroir béninois viennent d’obtenir le label IGP, propulsant le savoir-faire local sur la scène internationale. Une victoire pour l’agriculture, la culture et l’économie du pays.

 

Cotonou, 21 octobre 2025 – Le samedi 18 octobre dernier, la capitale économique du Bénin a vibré au rythme d’une reconnaissance historique. Deux produits phares de l’agroalimentaire béninois, le gari « Sohoui » de Savalou et l’huile d’arachide « Azimi » d’Agonlin, ont officiellement obtenu le label Indication Géographique Protégée (IGP), décerné par l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI). Ainsi, cette avancée majeure met en lumière le savoir-faire ancestral et ouvre de nouvelles perspectives économiques pour le pays.

 

Une cérémonie empreinte de solennité et de fierté

 

La remise officielle s’est tenue dans les salons feutrés du Novotel Hôtel de Cotonou, sous l’égide de la ministre de l’Industrie et du Commerce, Alimatou Shadiya ASSOUMAN. Entourée de hauts responsables gouvernementaux, de délégués de l’OAPI, de scientifiques, d’agriculteurs et de passionnés, la ministre a salué une étape décisive où tradition et ambition se rejoignent.

L’IGP, moteur d’une transformation économique

 

Dans son discours d’ouverture, la ministre a souligné que ces labels ne sont pas de simples reconnaissances administratives, mais des leviers puissants de transformation économique.

« Ces labels IGP forgent les outils d’une mutation profonde de notre modèle économique et ravivent le moteur de la prospérité », a-t-elle déclaré avec conviction.

Par ailleurs, elle a mis en avant les bénéfices concrets : protection contre les contrefaçons, valorisation des savoir-faire locaux, exclusivité des dénominations, et renforcement de la compétitivité des produits béninois sur les marchés régionaux et internationaux.

« C’est une célébration de notre diversité culturelle, qui pave la voie à des opportunités commerciales florissantes », a-t-elle ajouté.

Le gari « Sohoui » de Savalou et l’huile « Azimi » d’Agonlin obtiennent le label IGP décerné par l’OAPI. Une reconnaissance continentale qui valorise le patrimoine béninois et ouvre la voie à de nouvelles opportunités commerciales.

Le gari « Sohoui » et l’huile « Azimi »  : une reconnaissance continentale

 

De son côté, le directeur général de l’OAPI, Denis BOHOUSSOU, a précisé que cette labellisation confère au gari « Sohoui » et à l’huile « Azimi » le statut de biens intellectuels protégés dans les 17 pays membres de l’organisation. Désormais, toute utilisation abusive de ces appellations pourra faire l’objet de sanctions.

« C’est une barrière infranchissable contre les abus, assortie de mesures pénales dissuasives », a-t-il affirmé.

Au-delà de l’aspect juridique, ces produits rejoignent le patrimoine vivant du Bénin, aux côtés d’autres symboles identitaires africains. Ils deviennent ainsi  des étendards culturels et économiques, porteurs de mémoire et d’avenir.

Un hommage aux artisans du terroir

 

La ministre a tenu à saluer les acteurs de terrain : cultivateurs, transformateurs, associations locales.

« C’est votre acharnement, votre sens du devoir qui propulse ces produits comme des porte-drapeaux de l’excellence made in Bénin », a-t-elle déclaré, émue.

À l’issue de son discours, la cérémonie s’est conclue par la remise des parchemins officiels, dans une atmosphère mêlant larmes de joie ainsi qu’applaudissements nourris.

Le gari « Sohoui » de Savalou et l’huile « Azimi » d’Agonlin obtiennent le label IGP décerné par l’OAPI. Une reconnaissance continentale qui valorise le patrimoine béninois et ouvre la voie à de nouvelles opportunités commerciales.

Le gari « Sohoui » et l’huile « Azimi » : une vision d’avenir

 

En somme, cette manifestation, empreinte de ferveur patriotique, marque l’engagement du Bénin à faire de la propriété intellectuelle un pilier du développement durable. En valorisant ses richesses rurales, le pays trace une voie où authenticité rime avec ambition. Avec ces labels IGP, le Bénin ne se contente plus de cultiver son terroir : il l’exporte, le protège et l’élève au rang de patrimoine stratégique. Une nouvelle ère s’ouvre, où chaque grain de gari et chaque goutte d’huile racontent également l’histoire d’un pays qui transforme ses racines en levier de puissance économique.

Économie du soin : Les députés du Bénin formés

À Cotonou, les députés béninois s’engagent pour rendre visible l’économie du soin. Lors d’un atelier inédit, ils ont été outillés pour intégrer le travail domestique non rémunéré dans les politiques publiques, une avancée vers plus d’équité sociale et générationnelle.

Cotonou, 20 octobre 2025 – À l’hôtel Azalaï de Cotonou, une vingtaine de députés et cadres parlementaires ont pris part, vendredi 17 octobre, à un atelier d’orientation inédit sur le travail domestique non rémunéré et l’économie du soin. Organisé par le Consortium Régional pour la Recherche en Économie Générationnelle (CREG), en partenariat avec plusieurs organisations internationales, l’événement visait à rendre visible une réalité économique souvent ignorée : les tâches quotidiennes – cuisine, lessive, garde d’enfants, soins aux aînés – qui soutiennent la société sans apparaître dans les comptes nationaux.

À Cotonou, un atelier parlementaire sur l’économie du soin sensibilise les députés au rôle crucial du travail domestique non rémunéré. Objectif : intégrer cette réalité invisible dans les politiques publiques pour une économie plus juste et inclusive.

Vers une reconnaissance de l’économie invisible

Dans un contexte marqué par de fortes inégalités de genre et des vulnérabilités intergénérationnelles, cet atelier s’inscrit donc dans une démarche d’équité sociale. En effet, « le travail de soins domestiques non rémunérés est indispensable au fonctionnement de la société, mais reste invisible dans les indicateurs économiques classiques », souligne le CREG dans un communiqué. Ainsi, l’objectif est clair : outiller les législateurs pour intégrer cette « économie invisible » dans les politiques publiques, notamment en matière de protection sociale et d’évaluation de la richesse nationale.

À Cotonou, un atelier parlementaire sur l’économie du soin sensibilise les députés au rôle crucial du travail domestique non rémunéré. Objectif : intégrer cette réalité invisible dans les politiques publiques pour une économie plus juste et inclusive.

Des voix parlementaires engagées

 

L’intervention de l’honorable Abdoulaye Gounou, président de la Commission des Relations Extérieures, de la Coopération au Développement, de la Défense et de la Sécurité (C5) a ouvert les travaux. Ce dernier a salué l’initiative et remercié le président de l’Assemblée nationale, Louis Gbèhounou Vlavonou, pour son soutien.

« Nous sommes ici pour partager les résultats de recherches sur le travail de soins familiaux non rémunéré, et je vous exhorte à l’intégrer concrètement dans nos politiques », a-t-il déclaré, appelant à une valorisation réelle de ces efforts, souvent portés par les femmes.

Par la suite, le professeur Latif Draman, président du CREG, a pris la parole pour souligner l’urgence du sujet. Selon lui, « ce secteur, précarisé, féminisé et sous-payé, est pourtant fondamental pour l’économie formelle. Sans lui, aucun salarié ne pourrait travailler sereinement, aucun enfant apprendre, aucune personne âgée rester à domicile », a-t-il martelé. Dès lors, il a présenté des données probantes pour inspirer des réformes législatives, appelant les députés à « prendre la mesure de cette injustice sociale ».

À Cotonou, un atelier parlementaire sur l’économie du soin sensibilise les députés au rôle crucial du travail domestique non rémunéré. Objectif : intégrer cette réalité invisible dans les politiques publiques pour une économie plus juste et inclusive.

Économie du soin : des pistes concrètes pour des réformes inclusives

 

Au nom du président Vlavonou, retenu par d’autres engagements, l’honorable Mahougnon Cakpo, premier secrétaire parlementaire, a clôturé les interventions d’ouverture. Il a exprimé la gratitude de l’Assemblée au CREG et au Population Reference Bureau (PRB) pour leur engagement en faveur de l’équité générationnelle. En ce sens, il a affirmé : « Il nous faut enrichir notre lecture économique pour rendre visible l’invisible : les transferts intergénérationnels, les charges familiales et l’alignement des budgets sur les besoins sociaux. » Il a également appelé à une économie béninoise fondée sur l’équité, où chaque contribution – marchande ou non – trouve sa juste valeur.

Par ailleurs, au-delà des discours, l’atelier a donné lieu à des échanges interactifs, avec des présentations de recherches et des débats sur les pistes législatives concrètes. Ainsi, des propositions ont émergé pour une reconnaissance statistique du travail non rémunéré, la mise en place de mécanismes de protection sociale et une meilleure répartition des charges familiales, soulignant le rôle central du Parlement dans la lutte contre les inégalités.

 

Économie du soin : une prise de conscience politique au Bénin

Enfin, cet événement, financé par des partenaires internationaux, reflète une prise de conscience croissante au Bénin. Face au chômage des jeunes et à une précarité féminine persistante, valoriser l’économie du soin pourrait transformer les politiques publiques. Comme l’a résumé le Pr Draman : « C’est un appel à l’action pour un Bénin plus juste. » Désormais mieux outillée, l’Assemblée nationale est attendue au tournant pour traduire ces recommandations en lois inclusives.

Parrainage : Le sort des Démocrates sera tranché jeudi

Le parrainage de l’opposition suspendu, la Cour constitutionnelle sous pression Feuilleton politique : Les Démocrates obtiennent 72 heures de sursis pour sauver leur candidature de la disqualification.

 

Cotonou, 20 octobre 2025 — Le bras de fer judiciaire autour du parrainage du député Michel Sodjinou, figure de proue de l’opposition béninoise, a connu un nouveau rebondissement ce lundi. En effet, à la demande du parti Les Démocrates, la Cour constitutionnelle a décidé de reporter l’audience plénière spéciale prévue à 10 h. Cette audience devait examiner le recours introduit par Kamar Ouasagari contre l’invalidation du parrainage, jugé crucial pour la candidature de Renaud Agbodjo. Les juges ont fixé la nouvelle date au jeudi 23 octobre, accordant ainsi à la formation politique un délai pour compléter les pièces du dossier.

Au cœur des préparatifs pour la présidentielle du 12 avril 2026, cette affaire met en lumière les tensions croissantes autour des exigences de parrainage imposées par la Commission électorale nationale autonome (CENA). En fait, le parti Les Démocrates, principal mouvement d’opposition, tente toujours de réunir les 28 parrainages nécessaires pour valider la candidature de son leader. Or, l’invalidation de la fiche signée par Michel Sodjinou — député du parti — par le tribunal de première instance de Cotonou a précipité le dépôt d’un recours en urgence la semaine dernière.

 

Les Démocrates obtiennent un sursis stratégique

 

Dans un communiqué, la Cour constitutionnelle a confirmé avoir reporté l’audience à la demande du parti. Les Démocrates ont invoqué la nécessité de « compléter des pièces au dossier » pour renforcer la requête de Kamar Ouasagari, qui conteste l’ordonnance du juge de Cotonou. Ce dernier avait annulé le parrainage pour irrégularités formelles. Ainsi, plusieurs observateurs estiment que ce délai pourrait permettre au parti de consolider ses arguments juridiques, alors que la CENA et le pouvoir en place sont accusés de verrouiller l’accès à la compétition.

En annulant in extremis l’audience prévue ce lundi, la Cour a pris de court militants et analystes. Sur les réseaux sociaux, Les Démocrates ont rapidement réagi, réaffirmant ainsi leur volonté de défendre une « élection transparente et inclusive ». En plus, le parti a galvanisé ses partisans en évoquant un « cœur à 350 degrés » et en appelant à la vigilance pour préserver la paix électorale.

 

 Parrainage : une bataille décisive à six mois du scrutin

 

Cette saga judiciaire illustre les entraves que l’opposition affronte depuis les réformes électorales de 2019, qui ont durci les conditions de participation. Par ailleurs, en perdant un seul parrainage — celui de Michel Sodjinou, poids lourd du parti — Les Démocrates risquent de voir leur dossier invalidé, compromettant leur présence à la présidentielle de 2026. Rappelons que récemment le parti avait déposé ses 28 fiches sous escorte d’huissier, preuve de la tension ambiante.

Kamar Ouasagari incarne l’espoir de faire annuler la décision du tribunal. Si la Cour constitutionnelle — souvent accusée de proximité avec l’exécutif — donne raison au recours, Les Démocrates pourraient rapidement reconstituer leur dossier. En revanche, si elle confirme l’invalidation, l’opposition plongerait dans une crise politique majeure, relançant les accusations de « verrouillage démocratique » au Bénin.

 

Le compte à rebours est lancé

En attendant le verdict du 23 octobre, Les Démocrates intensifient leurs appels à la mobilisation. Le sort de leur candidat, et peut-être l’équilibre de la présidentielle à venir, repose désormais entre les mains des sept sages de la Cour constitutionnelle.

Présidentielle 2026 : Le Collège médical prête serment

Le processus électoral s’officialise au Bénin. La Cour constitutionnelle a tenu ce vendredi une audience plénière pour la prestation de serment du collège médical. Chargé d’évaluer l’aptitude physique et mentale des candidats, ce collège, crucial pour la crédibilité du scrutin du 12 avril, a juré d’exercer sa mission avec « rigueur absolue et impartialité totale ».

 

Cotonou, 17 octobre 2025 – La phase finale des préparatifs électoraux s’accélère au Bénin. Dans ce cadre, la Cour constitutionnelle a tenu ce vendredi une audience plénière spéciale pour la prestation de serment du collège médical chargé d’évaluer l’aptitude physique et mentale des prétendants à la présidence de la République. Présidée par le Pr Cossi Dorothé Sossa, cette cérémonie solennelle s’inscrit dans le chronogramme des élections générales de 2026, avec un scrutin présidentiel prévu le 12 avril.

Cependant, seuls deux membres sur trois ont pu prêter serment en personne : le Pr François Tognon Tchégnonsi et le Pr Léopold Houétondji Codjo. La Pr Angèle Azon Kouanou, absente pour cause de mission, complétera la procédure ultérieurement. Devant un parterre de magistrats et d’observateurs, les experts ont juré de remplir leur mission avec loyauté et impartialité.

 

Sossa : « Rigueur absolue et impartialité totale » pour la crédibilité

 

« Le rôle de ce collège est crucial pour garantir la crédibilité et la transparence du processus électoral », a insisté le président de la Cour, Pr Cossi Dorothé Sossa. À ce titre, il a appelé les médecins à exercer leur expertise avec « rigueur absolue et impartialité totale », soulignant que toute défaillance pourrait entacher la légitimité du scrutin.

En effet, cette évaluation médicale, prévue par l’article 61 de la loi organique, vise à s’assurer que les candidats répondent aux exigences constitutionnelles d’aptitude. Ainsi, elle constitue un filtre essentiel dans un contexte où les enjeux de santé publique et de gouvernance sont au cœur des débats.

Cette initiative évoque des précédents marquants, notamment en 2021, lorsque les autorités avaient assermenté un collège médical similaire en prélude à la présidentielle d’avril. À l’époque, les trois médecins désignés ont prêté serment dans une atmosphère comparable, et leur engagement a contribué à instaurer un processus jugé équitable, en dépit des contestations.

Un filtre médical crucial dans un climat politique tendu

 

Cette prestation de serment survient à un moment clé du calendrier électoral béninois, alors que la CENA a entamé l’examen des candidatures à l’élection présidentielle, dont les résultats de validation sont attendus pour le 26 octobre.

Parallèlement, la Cour constitutionnelle, bastion de la jurisprudence électorale, est déjà saisie de recours sensibles : contestations liées à l’auto-parrainage, radiations et exclusions de candidats. Dans ce contexte, ces tensions soulignent l’importance d’un processus médical impartial, susceptible de disqualifier certaines figures majeures en cas de problèmes de santé avérés.

Pour cette raison, les observateurs saluent cette étape comme un gage de maturité démocratique. « Dans un pays où la santé des leaders impacte directement la confiance publique, ce serment renforce les garde-fous institutionnels », commente un analyste politique contacté par notre rédaction. Par ailleurs, la communauté internationale, notamment la CEDEAO, suit de près ces préparatifs.

À l’issue de la cérémonie, les membres du collège ont regagné leurs laboratoires, prêts à entamer les évaluations dès la validation des candidatures. Reste à savoir si ce filtre médical influencera la liste des prétendants, qu’ils soient issus de l’opposition ou de rangs moins attendus. En définitive, dans l’arène politique béninoise, chaque serment compte pour bâtir un avenir serein.

 

Hannibal Kadhafi libéré après 10 ans au Liban

Beyrouth : Du nouveau dans l’affaire de la disparition de l’imam Moussa Sadr. Un tribunal libanais a ordonné ce vendredi la libération d’Hannibal Kadhafi, fils de l’ancien dictateur libyen. Après près de dix ans de détention arbitraire, l’exilé de 50 ans devra s’acquitter d’une caution fixée à 11 millions de dollars. Cette décision, qui intervient sur fond de tensions politiques, relance les spéculations sur les contentieux historiques entre le Liban et la Libye.

 

Beyrouth, 17 octobre 2025 – C’est un rebondissement inattendu après près d’une décennie de détention : un tribunal libanais a ordonné ce vendredi la remise en liberté d’Hannibal Kadhafi, fils cadet de l’ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi. Âgé de 50 ans, il devra verser une caution colossale de 11 millions de dollars et reste sous interdiction de voyage, selon une source judiciaire. Cette décision marque la fin — ou une pause — d’une saga judiciaire qui liait le sort de cet exilé à l’un des mystères les plus persistants du Moyen-Orient : la disparition de l’imam chiite Moussa Sadr en 1978.

Interrogé par le juge, Hannibal Kadhafi a obtenu sa libération sous des conditions strictes, après avoir passé dix ans en détention sans jugement ferme depuis son enlèvement en Syrie en 2015. Les autorités l’avaient conduit à Beyrouth pour répondre des accusations qui lui sont reprochés, après son exil dans ce pays  à la chute de son père en 2011. En 2017, la justice l’a inculpé pour « dissimulation d’informations » liées à la disparition de Sadr, un leader spirituel libanais influent. À l’époque des faits, Hannibal n’avait pourtant que trois ans.

 

Hannibal Kadhafi : le fantôme de Moussa Sadr, énigme non résolue

 

La disparition de l’imam Moussa Sadr, survenue le 31 août 1978 à Tripoli (Libye), reste l’une des énigmes non résolues du monde chiite. Sadr, fondateur du mouvement Amal, s’était évaporé avec deux de ses compagnons lors d’une visite officielle en Libye.

Les autorités libyennes de l’époque, sous Kadhafi père, avaient nié toute implication, mais les soupçons persistants pointent vers un enlèvement commandité par le régime.

Hannibal Kadhafi, accusé d’avoir détenu Sadr entre 1978 et 1982 dans une de ses propriétés, a toujours clamé son innocence. Son incarcération au Liban, qualifiée de « détention arbitraire » par Human Rights Watch en 2024, a duré près de dix ans sans procès formel. Ses avocats ont aussi invoqué son état de santé dégradé et l’absence de preuves tangibles. « Après des années d’injustice, cette libération est une victoire pour les droits humains », a réagi l’un de ses conseils, sans préciser la source des fonds pour la caution de 11 millions de dollars.

 

Répercussions : tensions au Liban et spéculations en Libye

 

Cette décision intervient dans un contexte tendu pour les deux pays. Au Liban, l’affaire Sadr ravive les plaies du passé chiite. La famille de l’imam, qui avait porté plainte contre Hannibal en 2016, n’a pas encore commenté, mais des sources proches indiquent une possible reprise des poursuites une fois la caution payée.

En Libye, l’actualité d’Hannibal – autrefois connu pour ses frasques – relance les spéculations sur le legs familial, notamment autour de son frère Saïf al-Islam. Des analystes libyens voient dans cette libération un signal diplomatique discret, alors que Beyrouth et Tripoli cherchent à normaliser leurs relations malgré les contentieux historiques.

Le juge a imposé une interdiction de quitter le territoire libanais, scellant pour l’instant le sort d’Hannibal Kadhafi dans l’ombre de Beyrouth. Reste à savoir si cette caution colossale sera rapidement versée, et si le procès pour de bon aura lieu. Une affaire qui, comme la disparition de Sadr, continue de hanter les couloirs du pouvoir.

Cohésion électorale : Vlavonou reçoit les religieux et les jeunes

Le Président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou, se positionne en médiateur clé en vue des prochaines élections. Il a reçu le jeudi les représentants des confessions religieuses et du Parlement des jeunes. Les deux délégations ont remis des initiatives concrètes – d’un appel à la prière nationale pour la paix à une campagne digitale – visant à consolider la cohésion nationale et à garantir des scrutins apaisés.

 

Cotonou, 17 octobre 2025 – À l’approche des élections générales de 2026, le Président de l’Assemblée nationale du Bénin, Louis Gbèhounou Vlavonou, a renforcé son rôle de médiateur. Ainsi, hier, au Palais des Gouverneurs, il a successivement reçu les représentants du Cadre de concertation des confessions religieuses et le Bureau du Parlement des jeunes du Bénin.

Ces audiences, toutes deux axées sur la consolidation de la cohésion nationale en période électorale, ont été saluées par les participants comme un pas décisif vers des scrutins apaisés. « La paix est le socle de notre démocratie », a rappelé implicitement le président Vlavonou par son écoute attentive, selon les conférenciers. Les délégations ont présenté leurs initiatives respectives, tout en insistant sur l’urgence d’une mobilisation collective pour des élections sans violence.

Les religieux appellent à la prière nationale et au dialogue post-électoral

 

En premier lieu, la délégation du Cadre de concertation des confessions religieuses, menée par Michel Alokpo, a remis à Louis Vlavonou les actes et le communiqué final d’un séminaire dédié à la paix (tenu du 2 au 4 septembre).

Ce document appelle clairement à une mobilisation spirituelle forte : trois jours de prière et de jeûne sont prévus en décembre 2025 et janvier 2026 sur l’ensemble du territoire, afin d’implorer des élections paisibles.

« Nous avons demandé que le Président de l’Assemblée nationale puisse assister le Cadre de concertation et le comité de suivi, puisque nous avons une tournée nationale à faire dans les douze départements de notre pays pour aller apporter le message de paix », a déclaré Michel Alokpo, soulignant ainsi l’importance de cette mission d’évangélisation pacifique.

Par ailleurs, le communiqué final va plus loin : il recommande une rencontre entre l’ancien chef de l’État Boni Yayi et le président Patrice Talon pour échanger des vœux de paix, ainsi qu’un dialogue national de paix et de réconciliation post-électoral. Face à ces propositions, le président Vlavonou s’est engagé à les relayer auprès des autorités compétentes.

À l’approche des élections de 2026, le président de l’Assemblée nationale du Bénin, Louis Vlavonou, reçoit les représentants religieux

Le Parlement des jeunes lance la campagne digitale « Jeunesse pour la paix »

Dans un second temps, la rencontre avec le Bureau du Parlement des jeunes du Bénin, représenté par Destiny Kounkouagou, a permis de dévoiler l’initiative phare de l’organisation : la campagne « Jeunesse pour la paix ».

Déployée en trois étapes sur cinq semaines, cette campagne débute par une phase digitale intensive : publication sur les réseaux sociaux d’affiches et de visuels sensibilisant à la paix avant, pendant et après les scrutins.

« Le but est d’amener les uns et les autres à prôner la paix en période électorale », a expliqué Kounkouagou, qui s’est dit « vraiment heureux de l’attention » accordée à leur projet. Ancré dans la jeunesse, force vive du Bénin, ce projet vise à contrer les risques de manipulations et de divisions via un message viral et inclusif.

À l’approche des élections de 2026, le président de l’Assemblée nationale du Bénin, Louis Vlavonou, reçoit les représentants religieux

Vlavonou, médiateur clé avant les scrutins de 2026

Ces audiences surviennent donc à un moment critique, à quelques mois des élections législatives et municipales du 11 janvier 2026 et de la présidentielle du 12 avril. Elles illustrent parfaitement l’engagement des institutions à prévenir les crises. Louis Vlavonou, deuxième personnalité de l’État, émerge ainsi comme un médiateur clé, relayant les voix religieuses et juvéniles dans un paysage politique marqué par les réformes.

De manière générale, les réactions sont unanimes : satisfaction d’une écoute bienveillante et espoir d’une adhésion large à ces initiatives. Dans les couloirs du Palais, on murmure déjà d’une possible implication parlementaire pour amplifier ces efforts. En définitive, à l’approche des scrutins, le Bénin mise sur la spiritualité et la jeunesse pour tisser un filet de paix.

 

Bénin : CELEF-Alumni choisit un Conseil 100 % féminin

 Le Réseau des Alumni du CELEF-Bénin (RA/CELEF-Bénin) vient d’élire son tout premier Conseil d’Administration. Cette équipe historique, composée à 100 % de femmes, prend les rênes pour le mandat 2025-2027 avec une mission claire : amplifier l’empowerment féminin, le mentorat et le réseautage, pour transformer durablement la société béninoise. Un pas de géant vers l’égalité réelle.

 

Cotonou, 17 octobre 2025 – Une page historique s’ouvre pour le Centre d’Excellence pour le Leadership des Femmes (CELEF-Bénin) : son Réseau des Alumni (RA/CELEF-Bénin) vient d’élire son tout premier Conseil d’Administration. Cette équipe 100 % féminine, élue pour le mandat 2025-2027 lors du Post-Camp 2025, incarne un leadership inspirant et déterminé à transformer la société béninoise en plaçant résolument les femmes au cœur du changement.

Lors d’une cérémonie empreinte d’émotion et de symboles forts, ces jeunes leaders ont prêté serment. « Ces femmes visionnaires seront le levier d’une communauté de transformation, d’apprentissage et d’impact durable », a déclaré une représentante de WoLSI, tout en soulignant que ce CA renforcera le CELEF-Bénin comme plateforme d’empowerment. En effet, l’objectif est clair : bâtir une société inclusive où les femmes s’affirment comme actrices du progrès social, économique et politique.

 

CELEF-Bénin : quatre piliers pour l’empowerment et le réseautage

 

Au-delà de la célébration, le RA/CELEF-Bénin ne se contente pas de mettre en lumière les réussites ; il les amplifie. Sa mission repose sur quatre piliers essentiels :

  • D’abord, la mise en réseau des femmes leaders pour favoriser les synergies.
  • Ensuite, le mentorat et la formation continue pour aiguiser les compétences.
  • Puis, le partage d’expériences pour inspirer les générations futures.
  • Enfin, le développement de savoir-faire adaptés à un monde plus équitable.

« Nous voulons que chaque femme béninoise se sente légitime dans son rôle de leader, quel que soit son domaine », explique une source proche du réseau, qui rappelle que l’objectif est de contrer les barrières structurelles persistantes face à l’égalité des genres au Bénin. Ce lancement intervient donc à un moment pivotal pour le pays, qui mise plus que jamais sur ses talents féminins pour accélérer son développement.

 

L’équipe dirigeante : un tableau de profils inspirants

 

Concrètement, c’est une équipe de six leaders qui prend les rênes du réseau :

  • Présidente : Boukari Bata Bona Karimath, avec une vision affirmée pour un Bénin inclusif.
  • Vice-présidente : Noumon-Kpessou B. M. B. Deo-gracias, connue pour son engagement dans les projets communautaires.
  • Secrétaire générale : Akpo Toto Remi Salomé, chargée de la coordination des actions.
  • Trésorière générale : Mariellita Bassaou, garante de la transparence financière.
  • Conseillères : Akonde Marie Imma et Djoï Dossi Isabelle, qui apporteront leur expertise en matière de plaidoyer et de développement durable.

« Ensemble, nous unissons nos forces pour un Bénin plus fort et plus inspirant », a déclaré la présidente Karimath lors de l’annonce, mettant en avant la cohésion et la vision partagée de l’équipe.

 

Un phare pour l’égalité réelle au Bénin

 

Sans surprise, la nouvelle a suscité un vif enthousiasme parmi les partenaires et sur les réseaux sociaux. « C’est un pas géant vers l’égalité réelle au Bénin », s’est réjouie une militante féministe contactée par notre rédaction, qui considère que ce CA constitue un modèle pour d’autres réseaux alumni. WoLSI, partenaire clé, prévoit déjà des collaborations pour des ateliers de formation dès novembre.

À moyen terme, ce mandat promet des initiatives concrètes : forums de réseautage, programmes de mentorat intergénérationnel et campagnes de sensibilisation nationale.

Dans un contexte où, les femmes représentent plus de la moitié de la population active mais restent sous-représentées dans les sphères décisionnelles, le RA/CELEF-Bénin s’annonce comme un catalyseur puissant. Tandis que les étoiles du leadership féminin brillent un peu plus fort à Cotonou, ce réseau affiche clairement sa volonté de devenir un phare pour les générations à venir.