Présidentielle 2026 : Les Démocrates lancent la course au duo

Avec 35 candidatures enregistrées, le parti Les Démocrates entre dans une phase décisive pour désigner son tandem présidentiel. Entre figures d’expérience et profils émergents, l’opposition béninoise structure sa stratégie pour incarner une alternative crédible face à la mouvance au pouvoir.

 

Cotonou, 6 octobre 2025 – Le parti d’opposition Les Démocrates (LD) a clos, samedi dernier, l’appel à candidatures initié le 28 septembre dernier en vue de la désignation de son duo Présidentiel et Vice-présidentiel pour le scrutin d’avril 2026. Au total, 35 candidats ont enregistré leurs dossiers, marquant ainsi l’amorce d’une étape cruciale du processus interne du parti, comme l’a confirmé Guy Mitokpè, secrétaire national à la communication. Seuls les dossiers soumis dans les délais réglementaires seront retenus pour examen, soulignant l’engagement du LD à respecter un cadre rigoureux et transparent.

 

Un panel diversifié de candidats

 

Parmi les personnalités ayant déposé leur candidature, figurent plusieurs figures politiques et sociétales de premier plan, témoignant de la vitalité et de la diversité des ambitions au sein de la formation. On note notamment la présence de Daniel Edah, ancien commissaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), perçu comme un profil consensuel au sein de l’opposition, en raison de son expérience internationale et de son rôle dans les négociations régionales. Éric Houndété, cadre influent du parti, et Nourou Dine Saka Saley (NDSS), qui avait déjà manifesté son intention de participer au processus dès juin 2025, complètent ce tableau, aux côtés d’autres noms tels que Nathanaël Madégnon. Ces candidatures reflètent un spectre large d’expertises, allant de la gouvernance économique à la diplomatie et à l’engagement local, ce qui est en ligne avec les critères établis par le parti pour garantir une représentation équilibrée.

 

Les Démocrates : un processus structuré et transparent

 

Dès ce lundi 6 octobre, un comité de sélection dédié mènera des entretiens approfondis avec les candidats présélectionnés. Ces auditions, conçues pour évaluer les profils en termes de vision, de compétences et d’adhésion aux valeurs du parti, aboutiront à des conclusions soumises au Conseil national des Démocrates. Cette instance ultime procèdera à la validation finale du duo, avec une annonce officielle prévue pour le 11 octobre 2025.

Ce calendrier interne s’aligne d’ailleurs précisément sur les dispositions de la Commission électorale nationale autonome (CENA), dont le dépôt des candidatures s’ouvrira le 10 octobre et se clôturera le 14 octobre. Instauré sous l’égide de l’ancien président Boni Yayi, qui a récemment présidé à l’installation des comités chargés de ce processus, ce mécanisme vise à consolider l’unité du parti tout en identifiant un tandem capable de porter un projet alternatif face à la mouvance au pouvoir. Les Démocrates, formation clé de l’opposition béninoise, entendent ainsi positionner un duo fort, axé sur la démocratie, le développement inclusif et la réconciliation nationale, dans un contexte électoral marqué par une concurrence accrue.

 

Les Démocrates  : enjeux nationaux et perspectives électorales

 

Cette phase décisive intervient dans un paysage politique béninois en pleine effervescence, où la désignation des candidatures définit les contours de la compétition pour 2026. Pour Les Démocrates, la sélection d’un duo équilibré – alliant expérience et renouveau – représente non seulement un enjeu interne de cohésion, mais également une opportunité stratégique de mobiliser un électorat aspirant à un changement ordonné et inclusif. Les observateurs soulignent que ce processus, exemplaire par sa transparence, contribue à renforcer la maturité démocratique du Bénin, garantissant une transition fluide vers la phase de campagne.

À mesure que les entretiens s’amorcent, l’attention se porte sur les profils émergents et les dynamiques partisanes qui façonneront l’opposition. Le 11 octobre révélera ainsi les contours d’une candidature appelée à incarner les aspirations d’une nation en quête de progrès partagé.

Présidentielle 2026 : Wadagni-Talata investis à Parakou

Sous les acclamations d’un stade en liesse, Romuald Wadagni et Mariam Chabi Talata Zimé ont été investis comme duo présidentiel de la mouvance au Bénin. Portée par quatre partis majeurs, cette cérémonie à Parakou scelle une promesse de continuité, d’unité nationale et d’inclusion générationnelle. Le pays entre dans une nouvelle phase politique, entre héritage réformateur et vision tournée vers l’avenir.

 

Parakou, 6 octobre 2025 – La ville de Parakou, dans le nord du Bénin, a été le théâtre, ce samedi 4 octobre, d’une cérémonie d’investiture marquée par une mobilisation populaire d’ampleur. Romuald Wadagni, Ministre de l’Économie et des Finances, et Mariam Chabi Talata Zimé, Vice-Présidente de la République, ont été officiellement désignés comme le duo candidat de la mouvance présidentielle pour l’élection présidentielle d’avril 2026. Soutenue par quatre formations politiques majeures, cette investiture s’inscrit, par conséquent, dans la continuité des réformes engagées par le Président Patrice Talon depuis 2016 et vise à consolider l’unité nationale en vue de la succession au sommet de l’État.

Romuald Wadagni et Mariam Talata Zimé investis à Parakou pour la présidentielle 2026. Une cérémonie populaire qui marque la succession

Une cérémonie emblématique de cohésion politique

 

Le stade municipal de Parakou a vibré au rythme des chants rituels, des danses et d’une affluence exceptionnelle, attestant de l’engagement des militants et des sympathisants. L’événement, placé sous l’égide de l’unité et de l’espérance, a rassemblé les plus hautes instances de Renaissance Nationale, de Moele Bénin, du Bloc Républicain et de l’Union Progressiste le Renouveau. Ainsi, parmi les figures éminentes présentes figuraient Claudine Prudencio, présidente de Renaissance Nationale ; Jacques Ayadji, président de Moele Bénin ; Abdoulaye Bio Tchané, président du Bloc Républicain ; et Joseph Djogbénou, président de l’Union Progressiste le Renouveau.

D’abord, Romuald Wadagni, 49 ans, dauphin pressenti du Président Talon, a commencé son allocution par un hommage personnel à Parakou, ville de son enfance où il accompagnait son père dans ses missions administratives. Ensuite, il a rappelé les défis infrastructurels de l’époque – routes impraticables et logistiques complexes – pour mieux mettre en exergue les transformations profondes survenues au cours des dix dernières années sous l’impulsion du chef de l’État.

« Grâce à l’action visionnaire et courageuse du Président Patrice Talon, le Bénin dans son ensemble a amorcé une phase de transformation qualitative de grande envergure qui impacte toutes nos communes », a-t-il déclaré, saluant les avancées en matière de démocratie, l’assainissement des finances publiques et une croissance économique qui positionnent le pays parmi les plus performants du continent africain.

C’est pourquoi, au nom de Mme Talata Zimé et en son nom propre, M. Wadagni a exprimé sa profonde gratitude aux partis qui les soutiennent : « Nous acceptons avec humilité votre choix. Nous vous promettons d’être dignes de votre confiance et de nos responsabilités. » En outre, il a fermement insisté sur la portée nationale de cette investiture : « Cette investiture n’est pas seulement celle d’un homme, d’une femme ou d’un camp politique. Elle est un moment qui appartient à toute la Nation béninoise et qui engage son avenir. »

Engagement pour la continuité et l’inclusion à Parakou

 

Dans un discours empreint de solennité et d’émotion, M. Wadagni a rendu un hommage appuyé au Président Talon, qu’il a qualifié de « guide et phare » pour la nouvelle génération. De fait, il a salué les résultats « extraordinaires » obtenus par le président en un temps record. Ces résultats démontrent que « nos pays, même dépourvus de ressources naturelles abondantes, peuvent avancer, se moderniser, se développer et se faire respecter ». Par ailleurs, il s’est engagé à pérenniser cette vision, faisant de l’unité nationale la « plus grande force » du pays dans un contexte régional marqué par l’instabilité.

Dans son propos, M. Wadagni a également présenté Mme Mariam Chabi Talata Zimé, première femme à occuper la fonction de Vice-Présidente, comme un symbole d’égalité et de lien intergénérationnel. Intellectuelle et militante reconnue de l’éducation, elle incarne, selon M. Wadagni, « l’ouverture et la confiance que nous voulons conférer à toutes les Béninoises et à tous les Béninois ».

De plus, M. Wadagni a dédié un volet significatif de son allocution à la jeunesse, qui représente près de % de la population béninoise de moins de ans. « La jeunesse est notre plus grande richesse. Elle est notre force et notre avenir », a affirmé le candidat, promettant de transformer « cette énergie en opportunités, ces opportunités en réussite et ces réussites en dignité ». Enfin, il a lancé un appel vibrant aux jeunes à rêver, entreprendre et réussir, en misant résolument sur l’innovation dans l’agriculture, la culture et le numérique.

Romuald Wadagni et Mariam Talata Zimé investis à Parakou pour la présidentielle 2026. Une cérémonie populaire qui marque la succession Romuald Wadagni et Mariam Talata Zimé investis à Parakou pour la présidentielle 2026. Une cérémonie populaire qui marque la succession

Perspectives pour la succession de Patrice Talon

 

Cette investiture intervient à quelques mois de l’élection présidentielle d’avril 2026, dans un Bénin marqué par une croissance économique soutenue et des réformes institutionnelles profondes, quoique confronté à des défis persistants tels que le chômage des jeunes et les tensions régionales. Néanmoins, le duo Wadagni-Talata, porté par une coalition large, apparaît comme un gage de continuité réformatrice, tout en soulignant l’importance de l’inclusion et de la cohésion sociale.

En conclusion, les observateurs notent que cette désignation, du duo Wadagni-Talata par les partis de la majorité, renforce la stabilité politique du pays et prépare une transition ordonnée après deux mandats de M. Talon. La campagne à venir permettra de détailler un programme fixé sur les axes prioritaires identifiés, d’autant que l’unité nationale est érigée en pilier central. Parakou, berceau symbolique de cette étape, incarne ainsi l’espérance d’un Bénin uni et tourné vers l’avenir, comme l’a conclu M. Wadagni : « Nous écrirons ensemble une nouvelle page de notre histoire. »

Parakou a livré son verdict : la coalition de la mouvance présidentielle mise sur la continuité économique et sur le symbole fort de l’inclusion féminine et générationnelle. L’engagement solennel de Romuald Wadagni envers la jeunesse et l’unité nationale trace la voie d’une campagne où ces thèmes seront centraux. La question demeure, cependant, de savoir si cette cohésion politique affichée suffira à mobiliser l’ensemble de l’électorat pour pérenniser le cap fixé par Patrice Talon.

Sanae Takaichi, Première Femme à la tête du Japon

Le Japon s’apprête à franchir un cap historique : Sanae Takaichi, figure conservatrice du PLD, devient la première femme à diriger le gouvernement. Entre fermeté sécuritaire, relance économique et leadership féminin, son investiture marque un tournant politique majeur dans l’archipel.

 

Tokyo, 6 octobre 2025 – La politique japonaise vient de franchir un cap historique. Sanae Takaichi, figure de proue du conservatisme au sein du Parti libéral-démocrate (PLD), a été élue à la tête de la formation majoritaire le 4 octobre dernier. Cette victoire pave la voie à son investiture imminente en tant que Première ministre du Japon. Âgée de 64 ans, elle est en passe de devenir la première femme à accéder à cette fonction suprême dans l’histoire de l’archipel, marquant une étape institutionnelle majeure dans un pays traditionnellement dominé par des dirigeants masculins.

 

Un contexte de renouvellement au sein du PLD

 

L’élection de Mme Takaichi s’inscrit dans le cadre du scrutin interne de 2025, organisé le 4 octobre pour désigner le successeur de Fumio Kishida, dont le mandat s’achève dans un climat de défis tant domestiques qu’internationaux. Le PLD, parti qui a gouverné le Japon de manière quasi-ininterrompue depuis l’après-guerre, a manifestement privilégié cette dirigeante de ligne dure dans l’espoir de restaurer la confiance d’un électorat éprouvé par les scandales de financement et les tensions géopolitiques. D’ailleurs, le Parlement entérinera son accession au pouvoir exécutif dans les jours à venir, fort d’une majorité confortable à la Chambre des représentants, et aucune opposition significative ne s’y opposera.

 

Sanae Takaichi : portrait d’une leader à la fermeté inébranlable

 

Élue pour la première fois à la Chambre des représentants en 1993, initialement en tant qu’indépendante avant de rallier le PLD, Sanae Takaichi incarne une vision résolument conservatrice et nationaliste. Ancienne ministre de la Sécurité économique, elle est aussi reconnue pour ses positions intransigeantes concernant la défense nationale et ses critiques acerbes envers la Chine, ce qui lui vaut le surnom de « faucon de Pékin ».

Son élection, accueillie par une ovation lors du congrès du parti, reflète le désir d’une posture ferme face aux impératifs sécuritaires en Asie-Pacifique. Parallèlement, elle s’est engagée à mener une gouvernance axée sur la revitalisation économique et le renforcement de la cohésion sociale.

 

Défis et perspectives pour la nouvelle administration

 

Par ailleurs, la nouvelle Première ministre héritera d’une feuille de route particulièrement chargée : une population vieillissante qui exerce une pression croissante sur les systèmes de retraite et le marché du travail, une immigration en progression suscitant d’importants débats sociétaux, et des relations délicates avec les puissances régionales voisines.

Mme Takaichi a d’ores et déjà défini ses priorités, qui se concentrent sur la sécurité économique et la promotion accrue du rôle international du Japon, tout en insistant sur l’impératif d’unité nationale. Son mandat, qui s’étendra jusqu’aux élections législatives de 2027, fera l’objet d’un examen minutieux de la part des alliés, notamment les États-Unis, ainsi que de la communauté internationale.

Au-delà de son caractère pionnier, cette nomination met en lumière l’évolution progressive des institutions japonaises vers une plus grande inclusion. Le Japon, puissance économique mondiale, inaugure ainsi une ère de leadership féminin susceptible d’influencer durablement sa trajectoire politique. Tous les regards convergent désormais vers la première allocution de Mme Takaichi, attendue sous peu, afin d’esquisser les contours de sa vision pour l’archipel.

14 h 26 de règne fantôme : Lecornu, le PM Éclair qui s’effondre plus vite qu’un château de cartes

Ah, la belle France ! Celle où les gouvernements naissent dans l’euphorie d’un tweet présidentiel et meurent avant le premier café du matin. Sébastien Lecornu, ce fidèle soldat de l’Élysée passé de ministre des Armées à Premier ministre en un claquement de doigts, aura tenu… 14 heures et 26 minutes. Record du monde de longévité politique ?

 

Paris , 6 octobre 2025 –  La scène politique française s’est une fois de plus muée en un spectacle d’une intensité et d’une brièveté déconcertantes. Si la République a souvent été dépeinte comme le théâtre des grands hommes, elle ressemble aujourd’hui à une tragi-comédie dont les actes se consomment en quelques heures. Sébastien Lecornu, fidèle lieutenant de l’Élysée, a vu son mandat de Premier ministre s’achever après seulement quatorze heures et vingt-six minutes.

Ce laps de temps, plus proche du record éphémère que de la longévité politique, confère à l’événement une tonalité d’absurdité shakespearienne. Nommé la veille pour tenter d’apporter une solution à la crise de gouvernance, il a présenté sa démission ce lundi 6 octobre 2025, immédiatement acceptée par le Président Emmanuel Macron. Derrière l’aspect burlesque de cette séquence, c’est aussi la fragilité du système institutionnel français qui se trouve brutalement exposée.

 

L’Aube d’un Mirage : nomination éphémère et chaos stratégique

 

La nomination de M. Lecornu, 43 ans, figure emblématique de la mouvance macroniste, intervenait après un interrègne de vingt-sept jours suivant la démission de son prédécesseur. Son gouvernement, rapidement constitué, a été perçu comme un remaniement opportuniste des équipes sortantes, agrémenté de quelques figures de la droite dans une tentative d’« élargissement majoritaire ».

Cependant, cette stratégie s’est effondrée instantanément. Les signaux envoyés à l’allié potentiel, Les Républicains (LR), ont été mal interprétés ou jugés insuffisants. Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, a immédiatement fustigé un « manque de confiance » et une « rupture totale », allant jusqu’à convoquer une réunion d’urgence. L’ambition de « rassemblement » professée par l’Élysée s’est ainsi heurtée à une réalité amère : l’absence d’un consensus véritable. Le Conseil des ministres prévu a été annulé, scellant le destin d’une équipe qui n’a même pas eu le temps d’entrer en fonction.

Le Ministre des Armées propulsé à Matignon n’aura pu qu’assister à l’implosion de son équipe. La droite s’est sentie lésée, tandis que l’extrême droite, par la voix de Marine Le Pen, a promptement réclamé une dissolution de l’Assemblée nationale, arguant qu’« au bout du chemin, il n’y a pas de solution. La seule décision sage, c’est de revenir aux urnes ! » Simultanément, Jean-Luc Mélenchon (LFI) a surenchéri, suggérant que la « destitution de Macron est souhaitable, donc possible ». Ces prises de position, si elles peuvent prêter à sourire par leur rapidité, témoignent d’une polarisation extrême qui obère toute perspective de stabilité.

 

Réactions en chaîne : l’implosion sous le regard national et européen

 

La communication de l’Élysée est restée d’une sobriété glaciale : « Le Premier ministre a remis la démission, acceptée », a indiqué un bref communiqué, cherchant à minimiser l’ampleur de la déroute. Tandis que la Présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, tentait l’exercice de la prudence en évoquant la possibilité d’un « dialogue encore possible », d’autres voix, comme celle d’Agnès Pannier-Runacher, ont exprimé une vérité plus crue : « Nul ne pourra gouverner sans la gauche. »

L’émoi a d’ailleurs franchi les frontières. En Allemagne, voisin et partenaire majeur, le gouvernement a exprimé son inquiétude quant à la « stabilité de la France en Europe », soulignant l’importance de la situation pour l’ensemble de l’Union européenne.

Sur les plateformes de réseaux sociaux, l’agitation a atteint son paroxysme : LFI a déposé une motion de destitution contre le Président, le RN a réitéré son appel à la dissolution. Quant à M. Retailleau, il s’est défendu de toute responsabilité dans cet échec, malgré les rumeurs persistantes d’une tentative avortée de rapprochement avec l’exécutif.

 

Les options à venir : Épilogue ou Nouveau Prélude ?

 

Le Président Macron se retrouve désormais face à un dilemme institutionnel de taille, avec quatre issues principales :

  1. Nommer un nouveau Chef de Gouvernement : une option qui pose la question de la personnalité capable de débloquer une majorité introuvable.
  2. Dissoudre l’Assemblée Nationale : une voie extrêmement risquée qui pourrait offrir une majorité absolue au Rassemblement National.
  3. Continuer en l’état : laisser le pays en pilotage automatique jusqu’à la fin du quinquennat en 2027.
  4. Une initiative institutionnelle majeure : tenter un référendum ou une démarche de réforme profonde des institutions.

Cette République, marquée par un exécutif fort mais incapable de composer avec un corps législatif fragmenté, donne le sentiment d’atteindre ses limites. Le « réformateur » autoproclamé récolte les fruits de son isolement politique : une Assemblée hostile, une droite revancharde et une opposition radicalisée. Le mandat de 14 heures et 26 minutes de M. Lecornu n’est pas une simple anecdote ; il est le symptôme manifeste d’un système qui se fissure.

Le Matignon est redevenu un bureau vacant, suscitant une question ironique et légitime : combien de temps s’écoulera avant l’annonce du prochain « sauveur » ? L’horloge constitutionnelle tourne, et cette crise éprouve désormais la patience de l’opinion publique.

Malanville : l’armée béninoise soigne et rassure aux frontières

À Malanville, l’armée béninoise a mené une opération médico-sociale d’envergure : consultations gratuites, médicaments distribués et mobilisation record. Une initiative qui renforce la confiance entre soldats et civils dans une zone stratégique.

 

Malanville, 3 octobre 2025 – « C’est une bouffée d’air pour nos communautés frontalières », a déclaré Mama Adamou Bouraima, Directeur départemental de la Santé, en parcourant les files d’attente au Centre de santé communal de Malanville. Le mardi 30 septembre, cette petite ville nichée à la frontière avec le Niger a vibré au rythme d’une opération médico-sociale exceptionnelle, orchestrée par la Direction de la Participation des Armées au Développement et aux Tâches d’Intérêt Public (DPADTIP) du Ministère de la Défense nationale. De fait, des consultations gratuites et des médicaments distribués sans frais : une initiative qui a attiré une affluence record, renforçant les liens entre soldats et civils dans une zone sensible.

 L’armée béninoise organise une opération médico-sociale exceptionnelle à Malanville. Consultations gratuites, lutte contre le paludisme et coproduction de la sécurité : un geste fort pour les communautés vulnérables.

Malanville : des consultations pour tous les maux, le paludisme en tête d’affiche

 

Les médecins militaires du centre médico-social de la garnison de Parakou ont tenu le haut du pavé, prenant en charge une foule de patients venus pour des affections variées : infections, inflammations, dermatoses, maladies endémiques, voire troubles cardiovasculaires. Toutefois, le paludisme, fléau local amplifié par les pluies et la proximité du fleuve Niger, a dominé les motifs de consultation. « Par conséquent, c’est le principal ennemi ici, et ces journées comme celle-ci sauvent des vies en amont », confie un soignant, entre deux prises de tension.

Cette action s’inscrit dans la tradition de l’armée béninoise de se rapprocher du peuple, surtout dans les communes comme Malanville, bastion de la lutte antiterroriste. Le Ministre de la Défense, Fortunet Nouatin, et le Président Patrice Talon, Chef suprême des armées, y voient un moyen essentiel de bâtir la confiance. Mama Adamou Bouraima, présent sur place, n’a pas caché sa satisfaction : « En effet, je salue ce geste qui humanise les forces de défense. J’espère que ces initiatives se multiplieront, et c’est pourquoi j’exhorte les habitants à plus d’hygiène pour prévenir les épidémies. »

L’armée, « Partenaire Fiable » pour la coproduction de la sécurité

 

Pour le Chef d’Escadron Agossoukpé Aquilas, responsable de la DPADTIP, l’enjeu dépasse largement le cadre sanitaire. « La relation de confiance entre l’armée et la population constitue un pilier essentiel de la sécurité nationale », a-t-il affirmé, en soulignant que les forces armées, émanation du peuple, doivent être perçues comme des alliées du quotidien.

Par ailleurs, cette opération incarne une stratégie de coproduction de la sécurité : les militaires sortent des casernes pour accompagner les citoyens sur le terrain. « L’engouement des populations nous réjouit, et nous remercions chaleureusement le Colonel Major Tétédé Idjouola, Directeur de la DPADTIP, pour l’organisation exemplaire de cette initiative », a-t-il conclu.

Du côté civil, le Maire Gado Guidami a applaudi l’affluence et appelé à l’unité : « En d’autres termes, collaborons étroitement avec les forces de défense pour préserver la paix et la stabilité dans nos localités. » Son message résonne dans une commune où la vigilance est de mise, et où ces gestes solidaires tissent un filet de résilience.

 L’armée béninoise organise une opération médico-sociale exceptionnelle à Malanville. Consultations gratuites, lutte contre le paludisme et coproduction de la sécurité : un geste fort pour les communautés vulnérables.

Malanville :  un pas concret vers plus de proximité

 

Finalement, cette journée à Malanville n’est pas qu’un pansement temporaire : elle incarne la volonté des forces armées de consolider leurs liens avec la Nation, un par un, consultation après consultation. Dans les jours qui suivent, les échos de cette opération pourraient bien inspirer d’autres initiatives, ce qui rappelle aussi  que la santé et la sécurité se conjuguent au pluriel – et au plus près des gens.

 

Une armée au service du lien social

En conclusion, l’opération médico-sociale menée à Malanville ne se limite pas à une distribution de soins : elle incarne une vision élargie de la sécurité, fondée sur la proximité, la solidarité et la confiance. En conjuguant engagement militaire et action sanitaire, les forces armées béninoises rappellent leur rôle de partenaires du quotidien, capables d’intervenir là où les besoins sont les plus criants. Dans une commune frontalière exposée aux défis sanitaires et sécuritaires, cette initiative trace aussi une voie prometteuse : celle d’une coproduction de la paix, où chaque consultation devient un acte de résilience partagée.

Parakou : lancement de la Phase 3 du Microcrédit Alafia

À Parakou, la Phase 3 du Microcrédit Alafia a été lancée en fanfare. Portée par la ministre Véronique Tognifodé, cette initiative nationale propose des prêts simplifiés jusqu’à 200 000 FCFA pour les plus vulnérables, avec un objectif clair : autonomiser les foyers modestes et stimuler l’entrepreneuriat local.

 

Parakou, 3 octobre 2025 – Des femmes entrepreneures de Parakou aux marchés ruraux de l’Atlantique, le microcrédit Alafia touche désormais plus de 800 000 foyers vulnérables au Bénin. C’est pourquoi ce jeudi 2 octobre, la phase 3 de ce programme gouvernemental a été lancée simultanément dans tous les départements, marquant une étape clé dans la lutte contre la pauvreté. À Parakou, sous le haut patronage de Véronique Tognifodé, Ministre des Affaires sociales et de la Microfinance, la place Tabéra a accueilli une cérémonie où témoignages et engagements se sont entremêlés, illustrant un outil financier repensé pour plus d’équité et d’efficacité.

 Le Bénin lance la Phase 3 du Microcrédit Alafia : prêts jusqu’à 200 000 FCFA, procédures digitalisées, et soutien renforcé aux femmes et entrepreneurs vulnérables. Une avancée majeure pour l’inclusion économique.

Une phase 3 sous le signe de l’inclusion renforcée

 

La matinée a débuté par un mot de bienvenue du maire de Parakou, qui a salué l’affluence des participants – des élus locaux aux sages traditionnels, en passant par des députés et des ministres conseillers tels que Mariam Djaouga Sacca et Sacca Kina Bio Guerra. Ensuite, Joël Affoyon, directeur général du Fonds national de la microfinance (FNM), a rappelé les ambitions de cette nouvelle étape : simplifier l’accès au crédit pour stimuler les activités génératrices de revenus, particulièrement chez les femmes, qui représentent 82 % des bénéficiaires.

Des témoignages ont alors pris le relais, avec des femmes venues partager leurs histoires. Une commerçante a évoqué comment un prêt initial avait permis d’agrandir son étal de produits vivriers, tandis qu’une autre a décrit l’impact sur son foyer : « Avec ces 100 000 FCFA, j’ai acheté du matériel pour mes transformations alimentaires, et donc aujourd’hui, ma famille mange mieux. » Ces récits, simples et concrets, ont mis en lumière les transformations palpables dans les ménages et les petites entreprises.

Connectée en visio avec d’autres points focaux du FNM à travers le pays, la Ministre Tognifodé a pu mesurer l’enthousiasme national. Parmi les invités d’honneur figuraient également Conrad Gbaguidi, Président du Conseil économique et social, l’ancien ministre Samou Seïbou Adambi, le préfet du Borgou, et des responsables des institutions de microfinance partenaires, aux côtés d’opérateurs GSM facilitant la digitalisation.

 Le Bénin lance la Phase 3 du Microcrédit Alafia : prêts jusqu’à 200 000 FCFA, procédures digitalisées, et soutien renforcé aux femmes et entrepreneurs vulnérables. Une avancée majeure pour l’inclusion économique.

Des réformes pour corriger les failles du passé

 

Dans son allocution, Véronique Tognifodé n’a pas éludé les ombres du passé. Revenant au diagnostic de 2016 – un système « politisé, opaque, marqué par des rançonnements et des lenteurs » –, elle a détaillé les correctifs apportés : une digitalisation complète des procédures, un allègement des conditions d’accès, et une insistance sur le remboursement pour assurer la pérennité. « En effet, le microcrédit n’est viable que si chaque bénéficiaire en devient un relais pour les autres », a-t-elle insisté.

Les chiffres avancés par la ministre parlent d’eux-mêmes : près de 50 milliards de FCFA déjà décaissés depuis le lancement, au bénéfice de ces 800 000 personnes. La phase 3 porte l’enveloppe des prêts jusqu’à 200 000 FCFA, avec des frais de retrait et de remboursement gratuits, et des modalités simplifiées pour toucher les plus vulnérables. Un engagement salué par les bénéficiaires présentes, dont l’émotion était palpable face à ce soutien tangible.

Un suivi local pour une durabilité partagée

 

Les élus locaux n’ont pas été en reste. Le maire de Parakou a réaffirmé son rôle dans un « suivi rigoureux » pour préserver le dispositif, une promesse reprise par ses homologues d’autres communes. Les sages et notables, témoins de ces avancées, ont exprimé leur fierté, voyant dans Alafia un levier de cohésion sociale.

À travers cette initiative, le gouvernement de Patrice Talon réaffirme sa feuille de route : un social structuré, centré sur les populations les plus exposées à la précarité. Même si des défis persistent – comme veiller à un remboursement fluide –, la phase 3 d’Alafia pourrait bien consolider un cercle vertueux, où chaque crédit accordé devient un pas vers l’autonomie économique. Pour les Béninoises et Béninois impliqués, c’est une opportunité concrète ; par conséquent, pour le pays, c’est un investissement dans un avenir plus inclusif.

 Le Bénin lance la Phase 3 du Microcrédit Alafia : prêts jusqu’à 200 000 FCFA, procédures digitalisées, et soutien renforcé aux femmes et entrepreneurs vulnérables. Une avancée majeure pour l’inclusion économique.

Un investissement dans l’avenir inclusif du Bénin

 

En définitive, le lancement de la phase 3 du microcrédit Alafia marque un tournant décisif dans la stratégie sociale du Bénin. En s’appuyant sur les leçons du passé – notamment la nécessité de corriger l’opacité et les lenteurs – le gouvernement a su proposer un outil financier repensé et plus accessible.

Ainsi, grâce à la digitalisation, à l’augmentation du montant des prêts (jusqu’à 200 000 FCFA) et à la suppression des frais, le programme confirme sa vocation à toucher réellement les 800 000 foyers les plus vulnérables, avec une attention particulière portée aux femmes entrepreneures.

Si la pérennité du dispositif repose désormais sur la responsabilité partagée entre l’État, les institutions de microfinance et surtout les bénéficiaires à travers un remboursement rigoureux, l’élan national observé à Parakou et dans tous les départements témoigne d’une forte adhésion. Le microcrédit Alafia n’est plus seulement une aide, mais bien un levier de cohésion sociale et un pas concret vers l’autonomie économique. C’est, pour le Bénin, un investissement stratégique dans un avenir plus équitable et inclusif.

Cotonou : MTN Home révolutionne l’internet fixe au Bénin

MTN Bénin et Faghal lancent MTN Home, une offre d’internet fixe 4G/5G sans frais d’installation, conçue pour les familles et les petites entreprises. Une solution fluide, stable et accessible, taillée pour le quotidien numérique béninois.

 

Cotonou, 3 octobre 2025 – Dans un pays où le haut débit reste un luxe pour beaucoup, MTN Bénin et son partenaire Faghal ont levé le voile jeudi sur MTN Home, une offre d’internet fixe qui promet une navigation fluide grâce à l’élimination des frustrations liées aux coupures intempestives. Destinée aux familles et aux petites entreprises, cette solution 4G et 5G inclut un routeur gratuit et une installation sans frais, pour un coût mensuel modéré. En effet, avec une capacité de connexion simultanée pour jusqu’à 64 appareils, elle s’attaque directement aux besoins quotidiens : télétravail, streaming ou cours en ligne, sans le stress d’un débit qui s’effondre.

 

Une formule simple contre les galères numériques

 

MTN Home se distingue par sa promesse de continuité : une fois le volume de données épuisé, la connexion ne ralentit pas, contrairement aux forfaits classiques. Le pack 4G, à 15 000 FCFA par mois pour un engagement de six mois, offre 50 Go initiaux, maintenus stables pendant 30 jours même après consommation. La version 5G monte à 19 000 FCFA pour 12 mois, avec 70 Go et la même garantie de fluidité.

« Avec la 4G, vous bénéficiez d’une connexion de 50 gigas. Mieux encore, après ces 50 gigas, vous continuez à profiter d’une connexion stable et fixe pendant 30 jours. Aucun frais d’installation n’est demandé », a expliqué Yannick-Thierry Agossou, Home Data & Devices Manager chez MTN, lors du lancement.

Par ailleurs, Edouard Douvi, Home Data Specialist de l’opérateur, a insisté sur l’évolution par rapport aux offres précédentes : « Pour 15 000 francs CFA, vous avez 50 gigas, contre seulement 20 gigas dans l’ancienne offre. Même lorsque vos gigas sont consommés, la connexion reste stable, fluide et efficace. Vous pouvez continuer vos appels vidéo, vos sessions de streaming ou de travail en ligne, tout comme si vous disposiez encore du volume initial. » Un atout précieux au Bénin, où les pannes d’électricité et les réseaux instables compliquent souvent le quotidien connecté.

 

Un partenariat de longue date au service de la digitalisation

 

Ce lancement n’est pas un coup isolé : en réalité, il s’inscrit dans une collaboration de près de 25 ans entre MTN et Faghal, deux acteurs clés des télécoms béninoises.

« Après de longs mois de travail, nous sommes heureux de dévoiler un projet essentiel pour MTN, destiné à apporter le haut débit dans toutes les familles de la manière la plus simple possible et, par conséquent, à accélérer la digitalisation », a déclaré Sayo Ghazal, directeur général adjoint de Faghal. De son côté, Uche Ofodile, directrice générale de MTN Bénin, a salué cette alliance : « C’est avec un immense enthousiasme que nous lançons MTN Home aux côtés de notre partenaire de longue date, Faghal. »

Pour les utilisateurs, l’intérêt est tangible : une famille peut basculer sans heurt du dîner en visioconférence à une soirée Netflix, tandis qu’une petite entreprise gère ses stocks en ligne sans interruption. « Si vous voulez vous divertir, c’est la solution. Si vous voulez apprendre, vous instruire ou travailler depuis chez vous, c’est aussi la solution », a résumé Agossou, évoquant un service taillé pour le Bénin d’aujourd’hui, où l’accès numérique devient un levier d’égalité.

 

 MTN Home : vers une connectivité plus inclusive ?

 

En somme, avec MTN Home, l’opérateur vise à démocratiser le haut débit fixe, un marché en pleine croissance au Bénin où les abonnements mobiles dominent encore. Disponible dès à présent via les agences MTN ou en ligne, cette offre pourrait bien changer la donne pour des milliers de foyers. Toutefois, reste à voir comment elle s’adaptera aux réalités locales, notamment dans les zones rurales encore sous-équipées. En attendant, pour ceux qui en ont marre des buffers interminables, c’est une option qui mérite un test – stable, abordable et sans surprise.

Africa Facts Summit 2025 à Dakar : une riposte collective contre la désinformation

 

L’Africa Facts Summit 2025 réunit plus de 200 acteurs de l’information à Dakar pour contrer la désinformation en Afrique francophone. Panels, ateliers et stratégies EMI rythment ce rendez-vous continental, où journalistes, chercheurs et fact-checkeurs posent les jalons d’une riposte collective face aux récits toxiques.

 

Dakar, 2 octobre 2025 – Ce matin, sous les baies vitrées d’un hôtel du centre-ville, des murmures animés emplissent la salle de conférence tandis que des carnets s’ouvrent et des laptops s’allument. L’Africa Facts Summit 2025, quatrième édition de ce rendez-vous continental, a ouvert ses portes hier à Dakar pour deux jours d’échanges intenses. Plus de 200 journalistes, fact-checkeurs, chercheurs et acteurs civils se pressent ici, dans la capitale sénégalaise, pour la première fois dans un pays francophone, dans le but de contrer la désinformation qui mine les sociétés africaines.

Des partenariats stratégiques pour des solutions locales

 

Organisé par Africa Check en partenariat avec des acteurs comme l’Union européenne, la GIZ et Code for Africa, ce sommet vise à partager les meilleures pratiques de vérification des faits, à renforcer la coopération entre médias du continent et à élaborer des stratégies d’éducation aux médias et à l’information (EMI) adaptées aux contextes locaux.

Au menu : panels, ateliers et même les Fact-Checking Awards, pour récompenser les efforts en première ligne. Puisque les élections à venir – au Sénégal, au Burkina Faso ou ailleurs – se jouent aussi sur le terrain informationnel, ces discussions touchent au cœur des enjeux : sécurité, cohésion sociale et stabilité démocratique.

À ce titre, Fakt, initiative ouest-africaine de fact-checking, est fièrement représentée par Badal Fohmoh, venu porter la voix de son organisation et échanger sur des solutions concrètes pour sensibiliser les jeunes et défendre une presse libre.

Désinformation et santé mentale : un enjeu sous-estimé

 

Parmi les premières interventions, le Dr Hemes Nkwa de YOHEDA a mis en lumière un aspect souvent sous-estimé : l’impact de la désinformation sur la santé mentale.

« Les fake news et rumeurs alimentent la peur, la confusion, l’anxiété sociale et une perte de confiance entre communautés et institutions », a-t-elle averti.

De ce fait, à l’approche d’élections cruciales, ce « climat informationnel toxique » risque d’exacerber les tensions et de peser sur le bien-être collectif. Son appel est clair : il faut intégrer fact-checking, EMI et santé publique pour des sociétés plus résilientes.

Africa Facts Summit 2025 Dakar fact-checking Afrique francophone : journalistes, experts et institutions unissent leurs forces contre la désinformation et pour une presse libre.

Africa Facts Summit 2025 à Dakar : une réponse institutionnelle en construction

 

De son côté, Habibou Dia, directeur de la communication au ministère sénégalais de la Communication, a proposé une stratégie structurée. Il a insisté sur la fiabilité de l’information via un fact-checking renforcé, des partenariats internationaux et des cellules de vérification dans chaque rédaction. En plus,  Il a demandé d’ accorder la priorité aux jeunes et aux publics vulnérables hors circuit scolaire, tout en garantissant liberté d’expression et accès à l’information.

« Rapprochons le fact-checking et l’EMI des citoyens, sur toutes les plateformes où ils s’informent », a-t-il lancé, soulignant un défi collectif pour l’avenir.

Africa Facts Summit 2025 Dakar fact-checking Afrique francophone : journalistes, experts et institutions unissent leurs forces contre la désinformation et pour une presse libre.

Liberté de la presse : un fil rouge sous tension

 

Au fil des débats, un fil rouge émerge : la liberté de la presse sous pression en Afrique de l’Ouest. Des journalistes arrêtés ou intimidés au nom de la « sécurité nationale » ou de la « lutte contre les fake news » instillent un climat de peur, ce qui favorise l’autocensure et prive les citoyens d’un débat pluraliste.

« Défendre les journalistes, c’est protéger le droit de chacun à une information libre, laquelle est essentielle à la démocratie », résume un participant.

En somme, pour les Africains, le fact-checking n’est pas un luxe, mais une nécessité pour les jeunes, les médias et les démocraties.

Alors que le sommet entre dans sa seconde et dernière journée, ces échanges posent les bases d’actions concrètes. Un pas de plus vers un continent mieux armé contre les récits toxiques, une vérification à la fois.

 

Africa Facts Summit 2025 à Dakar : une riposte collective en marche

 

En conclusion, à Dakar, l’Africa Facts Summit 2025 trace une voie claire : celle d’un continent qui s’organise pour contrer la désinformation, protéger ses médias et renforcer la démocratie. Une vérification à la fois, les acteurs africains bâtissent un écosystème informationnel plus juste, plus fiable et plus résilient.

Gen Z 212 : la jeunesse marocaine secoue les rues

Ce qui n’était qu’un fil de discussion sur Discord est devenu un mouvement national. En effet, le collectif Gen Z 212, né en ligne le 18 septembre, mobilise des milliers de jeunes dans les rues du Maroc pour dénoncer les inégalités et les dysfonctionnements des services publics.

 

Rabat, 2 octobre 2025 – Mercredi midi, sur les places ombragées de Rabat, un groupe de jeunes, smartphones en main, scande des slogans rythmés par des tambours improvisés. Ce qui a commencé comme un fil de discussion sur Discord s’est mué en manifestations dans une dizaine de villes : Casablanca, Agadir, Marrakech.

Le collectif Gen Z 212 – un clin d’œil au code téléphonique du Maroc – rassemble des milliers de voix, dans le but de réclamer des réformes concrètes : éducation, santé, transparence. Ainsi, entre tambours improvisés et slogans viraux, une génération connectée impose sa voix dans l’espace public.

Manifestations Gen Z 212 Maroc : des milliers de jeunes réclament des réformes sur l’éducation, la santé et la gouvernance. Tensions, mobilisation et espoir.

De Discord aux rues : naissance d’un mouvement

 

Avec plus de 100 000 membres sur son serveur Discord, et des relais sur TikTok et Telegram, le mouvement a émergé d’une frustration palpable : un chômage des jeunes flirtant avec les 35-39 %, des hôpitaux sous-équipés et des écoles délaissées, tandis que des fonds massifs sont alloués aux stades de la Coupe du monde 2030.

De plus, la mort de huit femmes dans un hôpital mal approvisionné à Agadir a cristallisé la colère. Ce drame, perçu comme le symbole d’une négligence systémique, a transformé la frustration numérique en mobilisation physique. Par conséquent, les cortèges réclament des « hôpitaux, pas de stades », et une gouvernance transparente.

Gen Z 212 :  des rassemblements sous tension

 

Depuis le 27 septembre, les manifestations ont gagné Casablanca, Marrakech, Agadir et d’autres villes. Toutefois, initialement pacifiques, elles ont dégénéré en affrontements avec les forces de l’ordre, ce qui a conduit à des véhicules incendiés et des bâtiments publics vandalisés. Le bilan est lourd : au moins deux morts – dont un à Lqliaa près d’Agadir, où la police a ouvert le feu en invoquant la légitime défense –, plus de 400 arrestations et 280 blessés, majoritairement des agents. Néanmoins, les manifestants, âgés de 18 à 22 ans pour la plupart, insistent sur leur engagement non violent, accusant des infiltrés de semer le chaos pour discréditer le mouvement.

Réactions gouvernementales et promesses de réformes

 

Sous pression, le gouvernement promet des discussions ainsi que des réformes. Cependant, le ministère de l’Intérieur, par la voix de son porte-parole Rachid El Jalfi, évoque des « transgressions aux mesures de sécurité » pour justifier les interventions. Sur X, les voix du collectif réaffirment leur engagement non violent : « Nous ne sommes pas des fauteurs de troubles, mais une génération d’éveil et de responsabilité. »

Manifestations Gen Z 212 Maroc : des milliers de jeunes réclament des réformes sur l’éducation, la santé et la gouvernance. Tensions, mobilisation et espoir.

Une jeunesse connectée face à l’immobilisme

 

Ce soulèvement s’inscrit également dans une dynamique mondiale portée par la Gen Z. Numérique, structurée et déterminée, cette jeunesse marocaine refuse l’attentisme. À Discord, les débats continuent ; dans les rues, l’appel à un Maroc plus juste résonne, un slogan à la fois.

 

Gen Z 212 : une génération connectée, une démocratie en mouvement

 

En définitive, le soulèvement du collectif Gen Z 212 ne se résume pas à une mobilisation ponctuelle : il incarne une rupture générationnelle, portée par des jeunes qui refusent le silence face aux inégalités. En d’autres termes, en investissant les rues comme les plateformes numériques, cette jeunesse marocaine redéfinit les codes de l’engagement citoyen.

À travers leurs slogans, leurs revendications et leur organisation décentralisée, les membres du mouvement posent une question essentielle : quelle place accorder à une génération qui veut construire, et non subir, l’avenir de son pays ?

Java-Est : Une course contre la montre pour les élèves piégés

Suite à un séisme de magnitude 6,5, les secouristes indonésiens fouillent les ruines d’une école islamique effondrée. Alors que des dizaines d’élèves sont encore piégés, la fenêtre critique de sauvetage se referme. Ce drame met en lumière la vulnérabilité des infrastructures urbaines face à une série de secousses qui ébranlent Java-Est.

 

Sidoarjo, 2 octobre 2025 – Mercredi matin, sous un ciel chargé de poussière, des équipes de secouristes creusent méthodiquement les décombres d’un bâtiment effondré, leurs pelles raclant le béton encore tiède. À Sidoarjo, dans la province de Java-Est, un séisme de magnitude 6,5 survenu mardi a aggravé une situation déjà tendue à cause d’une série de tremblements de terre dans les dernières 24 heures.

Au moins six personnes ont perdu la vie dans l’effondrement partiel d’une école islamique en construction, et ce, tandis que des dizaines d’élèves restent piégés sous les ruines, ce qui signifie que la fenêtre critique de 72 heures pour les sauvetages s’amenuise.

Une série sismique meurtrière frappe Java-Est

 

L’épicentre du principal choc, survenu en début d’après-midi, se situait au large de la côte est de Java, près de l’île touristique de Bali. De plus, une activité sismique accrue a précédé ce séisme : un tremblement de magnitude 6,0 a secoué la région plus tôt dans la journée, et les autorités avaient déjà signalé une secousse de 5,7 le 25 septembre. Au total, ces événements ont endommagé des habitations, des infrastructures et des bâtiments publics, blessant au moins trois personnes et semant la panique parmi les populations locales.

Séisme Sidoarjo Java-Est école islamique : au moins six morts, des élèves piégés, les secours s’activent face à l’urgence humanitaire.

Une école islamique effondrée à Sidoarjo

 

À Sidoarjo, l’Al-Khoziny Islamic Boarding School s’est partiellement écroulée au moment où des étudiants se rassemblaient pour les prières de l’après-midi, piégeant potentiellement des dizaines d’entre eux.

Les efforts de secours, menés par des équipes locales et soutenus par l’Agence nationale de gestion des catastrophes (BNPB), se heurtent à des obstacles : en effet, le séisme de 6,5 a compacté davantage les débris, rendant les fouilles plus ardues. Cinq survivants ont été extraits des ruines jusqu’à présent, mais les autorités estiment que le bilan pourrait s’alourdir.

Séisme Sidoarjo Java-Est école islamique : au moins six morts, des élèves piégés, les secours s’activent face à l’urgence humanitaire. Séisme Sidoarjo Java-Est école islamique : au moins six morts, des élèves piégés, les secours s’activent face à l’urgence humanitaire.

Des dégâts matériels étendus

 

La « Ceinture de feu du Pacifique » expose régulièrement l’Indonésie à une forte activité sismique, qui a déjà touché plus de 160 villes ces dernières années ; pourtant, cette série de secousses révèle encore la vulnérabilité persistante des structures urbaines.

En conséquence, au-delà des pertes humaines immédiates, les dégâts matériels s’étendent : des maisons fissurées à Java-Est, des routes endommagées et des interruptions d’électricité locales. Le gouvernement indonésien a mobilisé des ressources pour évaluer l’ampleur des impacts, tandis que des organismes comme GDACS ont émis des alertes vertes, indiquant un risque humanitaire modéré pour l’instant. Les secouristes, épuisés mais déterminés, poursuivent leurs opérations, un survivant à la fois, dans le but de battre la montre contre les heures critiques.

 

Un drame qui interroge la résilience urbaine

 

En conclusion, ce séisme à Sidoarjo rappelle la fragilité des infrastructures face aux catastrophes naturelles. Alors même que les secouristes poursuivent leur mission avec acharnement, la tragédie soulève des questions sur la sécurité des bâtiments en zone sismique et la préparation des collectivités face à l’urgence.