Abuja : Le Sénat valide l’envoi de troupes au Bénin

Abuja, 9 décembre 2025 – Le Sénat nigérian a franchi un cap symbolique et militaire en validant en quelques minutes l’envoi de troupes au Bénin. En séance plénière éclair ce mardi, les sénateurs nigérians ont approuvé à l’unanimité la requête du président Bola Ahmed Tinubu. Il sollicitait l’autorisation constitutionnelle de déployer des militaires nigérians sur le sol béninois dans le cadre d’une « mission de paix et de stabilisation ».

Le président du Sénat, Godswill Akpabio, a justifié cette décision express par la nécessité impérieuse d’« empêcher une crise sécuritaire et humanitaire majeure dans la sous-région ». Ainsi, selon lui, l’intervention nigériane vise avant tout à protéger la stabilité du golfe de Guinée et à éviter une contagion de l’instabilité après la tentative de coup d’État déjouée la semaine dernière à Cotonou.

 

Frappes aériennes et déploiement troupes terrestre

au Bénin

 

Ce vote intervient deux jours seulement après que l’aviation militaire nigériane a déjà procédé, à la demande expresse des autorités béninoises, à des frappes ciblées contre les positions des putschistes présumés. Ces raids aériens, menés dimanche, auraient permis de neutraliser plusieurs poches de résistance et de sécuriser les abords de Porto-Novo et de Cotonou.

L’opération terrestre qui se prépare désormais sous mandat parlementaire devrait mobiliser plusieurs centaines de soldats nigérians, probablement issus des unités d’élite de la 81ᵉ division basée à Lagos, très rompue aux interventions rapides dans l’espace CEDEAO.

Si aucune durée précise n’a été communiquée, des sources au sein de l’état-major nigérian évoquent une mission « de courte durée mais à forte intensité » visant à appuyer les forces loyalistes béninoises le temps que la situation politique se normalise.

 

Le retour de la puissance nigériane

 

Ce déploiement marque le retour en force du Nigeria comme puissance militaire stabilisatrice en Afrique de l’Ouest, quelques mois seulement après le retrait de ses contingents du Mali et du Burkina Faso dans le cadre de la crise avec les juntes de l’AES. Par conséquent, il illustre également la solidarité immédiate d’Abuja envers le président Patrice Talon, considéré comme l’un des derniers alliés fidèles de la CEDEAO dans une région où l’organisation perd du terrain.

CEDEAO : état d’urgence déclaré pour contrer les coups d’État

Abuja, 9 décembre 2025 – Face à l’accumulation sans précédent de coups d’État et de tentatives de déstabilisation en Afrique de l’Ouest, la CEDEAO a franchi un cap historique : l’organisation régionale a officiellement déclaré l’état d’urgence sur l’ensemble de son espace.

L’annonce a été faite ce mardi  par le président de la Commission, Omar Alieu Touray, à l’issue de la 55ᵉ session ministérielle du Conseil de médiation et de sécurité, réunie à Abuja. « La récurrence des ruptures anticonstitutionnelles constitue une menace existentielle pour la paix, la sécurité et le développement de notre région », a-t-il déclaré, justifiant ainsi cette mesure exceptionnelle.

 

Le contexte : une contagion organisée

 

Le timing n’est pas anodin. En effet, il intervient moins d’une semaine après le démantèlement, par les services béninois, d’un complot visant à renverser le président Patrice Talon – le dernier épisode en date d’une série noire qui, depuis 2020, a vu tomber les régimes civils au Mali, au Burkina Faso, en Guinée et au Niger, tandis que plusieurs autres pays ont frôlé le chaos.

De ce fait, pour la première fois depuis sa création en 1975, l’organisation ouest-africaine place l’ensemble de ses quinze États membres sous un régime d’urgence sécuritaire et politique permanent, signe que les dirigeants régionaux considèrent la vague putschiste non plus comme une succession d’incidents isolés, mais bien comme une contagion organisée qui menace l’existence même du bloc.

 

L’arsenal de la CEDEAO : force en attente et sanctions durcies

 

Avec cette déclaration d’urgence régionale, la CEDEAO se donne les moyens d’agir plus rapidement et plus fermement. Les chefs d’État convoqueront un sommet extraordinaire dans les prochaines semaines afin de convertir cette alerte en mesures concrètes : ils durciront les sanctions de façon ciblée, activeront éventuellement la Force en attente, accéléreront la révision du Protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance, et renforceront les mécanismes de prévention et de réaction rapide aux crises.

Reste à savoir si cette réponse tardive et musclée parviendra à inverser la tendance ou si, au contraire, elle accentuera le fossé entre une CEDEAO perçue comme distante et des opinions publiques parfois acquises aux discours souverainistes portés par les juntes. Les prochaines semaines seront décisives.

La HAAC salue le « patriotisme » de la SRTB

Cotonou, 8 décembre 2025 – Vingt-quatre heures après l’assaut armé qui a visé ses locaux dans la nuit du 6 au 7 décembre, la Société de Radio et Télévision du Bénin (SRTB) a reçu ce lundi matin la visite surprise et très symbolique du président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), Édouard Loko, accompagné d’une délégation.

Sous une pluie torrentielle, le régulateur des médias s’est rendu en personne à la direction générale de la SRTB, théâtre du coup de force avorté par les Forces armées béninoises. Les assaillants, dont l’identité et les motivations font encore l’objet d’une enquête judiciaire, avaient tenté de prendre le contrôle des installations stratégiques de la télévision et de la radio publiques.

Devant un personnel encore sous le choc mais resté à son poste toute la nuit pour assurer la continuité des programmes, Édouard Loko a tenu à exprimer « toute la solidarité et le soutien indéfectible » de la HAAC. Il a chaleureusement félicité les agents pour leur sang-froid et leur sens du devoir, qui ont permis au service public de l’information de ne jamais être interrompu, même au plus fort de l’attaque.

Un tournant : l’exigence de « patriotisme »

 

Puis, dans une déclaration solennelle qui restera dans les annales, le président de la HAAC a franchi un cap : le ton est passé du réconfort à l’exigence.

« Ce qui s’est passé était bel et bien une tentative de coup d’État, heureusement mise en échec. Au-delà des règles classiques de déontologie journalistique, nous allons désormais exiger de tous les médias – publics comme privés – un sursaut de patriotisme. »

Une formule forte, prononcée devant les caméras, qui marque ainsi  un tournant dans le discours du régulateur à l’égard de la presse béninoise.

Après l'assaut contre la SRTB, le président de la HAAC, Édouard Loko, exige un "sursaut de patriotisme" des médias béninois. Une déclaration qui marque un tournant dans la régulation de la presse.

Un message de cohésion nationale à la SRTB

 

La directrice générale de la SRTB et les représentants syndicaux présents ont accueilli avec émotion cette visite de la 7e mandature de la HAAC, et l’ont perçue comme un geste de reconnaissance envers ceux qui, en première ligne, ont défendu la continuité de l’État par l’information.

Finalement, alors que le pays retient encore son souffle après cet épisode inédit depuis des décennies, ce message de fermeté et d’unité lancé depuis les studios de la SRTB résonne comme un appel à la cohésion nationale autour des institutions, à commencer par les médias.

Bénin : l’appel à l’aide étrangère, l’aveu d’échec de Talon

Cotonou, 8 décembre 2025 – Ah, le Bénin ! Ce joyau ouest-africain présenté jadis comme un modèle de démocratie stable, un phare au milieu des coups d’État voisins. Et voilà que ce dimanche 7 décembre, tout vacille en un instant : un « groupuscule » de rebelles ébranle les fondations d’un régime de plus en plus autoritaire. La tentative a échoué, certes, mais elle a laissé un trouble durable, révélant les fissures d’un État en déliquescence.

Cette crise n’est pas un accident : elle incarne le symptôme d’une gouvernance contestée sous Patrice Talon, président multimillionnaire qui préfère solliciter l’aide étrangère plutôt que de réformer son armée et son pays. Pourquoi un simple « groupuscule » a-t-il nécessité des frappes aériennes nigérianes et des avions de renseignement français ? Que cache Talon ? Et si, au fond, ce n’étaient pas des « aventuriers », mais une armée elle-même en ébullition contre une gestion qui fragilise le Bénin ?

 

Bénin : l’incohérence du « groupuscule » face à la riposte étrangère

Commençons par le cœur du scandale ? Ce « groupuscule » que le pouvoir nous a servi sur un plateau, comme une série pour Bollywood.   Rétranchés à la maison de la SRTB ? Ridicule. En quelques heures, les faits ont révélé une organisation bien plus structurée, aux ramifications étendues comme une toile d’araignée.

Et pour en venir à bout ? Pas de riposte nationale décisive, non ! Talon et ses sbires ont lancé un SOS pathétique à la France et au Nigéria : forces spéciales étrangères, avions de surveillance français rugissant dans nos cieux, frappes aériennes dignes d’une zone de guerre. Pourquoi mobiliser une telle puissance pour un prétendu ramassis de marginaux ?  Allons ! Si c’était vraiment un « groupuscule » inoffensif, pourquoi notre armée régulière s’est-elle retrouvée en infériorité flagrante dès les premières heures ?

La réponse est aussi amère que cruelle : depuis 2016, sous Talon, les forces armées ont été méthodiquement privées de moyens. Budgets rognés, équipements obsolètes, moral au plus bas. Résultat : parmi les « otages » libérés par les alliés extérieurs figuraient le chef d’état-major de l’Armée de Terre et celui de la Garde Républicaine. Des généraux de haut rang, otages dans leur propre pays. Une humiliation nationale qui devrait faire rougir de honte tout Béninois digne de ce nom.

Gestion clanique : le mécontentement de l’armée

 

Mais creusons plus profond : pourquoi un tel fiasco ? Patrice Talon, ce « sauveur » autoproclamé, cache-t-il l’ampleur du mécontentement interne ? Et si ce « groupuscule » n’était que la pointe de l’iceberg d’une armée – oui, l’armée tout entière – lassée de sa gestion clanique ? Enrichi par des décennies de négoce du coton et de combines, Talon a transformé le Bénin en fief personnel : élections verrouillées, opposition muselée, médias sous contrôle, économie capturée par ses proches.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : inflation galopante, chômage des jeunes explosif, dette publique étouffante. L’armée, pilier de la souveraineté, n’a pas été épargnée : promotions au mérite oubliées, loyauté imposée par la carotte et le bâton. N’est-il pas plausible que ces « rebelles » aient trouvé écho chez des officiers las de voir leur institution servir de garde prétorienne à un président qui préfère les jets privés aux besoins du peuple ?

Talon nous a trompés. Son appel à l’aide étrangère n’est pas un signe de sagesse, mais une confession d’échec. Talon a perdu le contrôle, et plutôt que d’affronter les démons qu’il a lui-même créés, il livre l’âme du Bénin aux ex-puissances coloniales et aux voisins opportunistes.

Bénin : le prix de la honte et la trahison des élites

 

Le prix de ce « sauvetage » ? Une honte ineffaçable. Pour un « bon moment » – comme le répètent les communiqués lénifiants –, des troupes étrangères patrouilleront nos rues, occuperont notre ciel et surveilleront nos côtes. Officiellement, sous couvert de protocoles diplomatiques. En réalité, le Bénin abdique sa souveraineté et montre au monde qu’il n’a plus ni les moyens ni la volonté d’assurer sa propre défense.

La « démocratie » de Talon ? Un mirage dissipé, remplacé par une tutelle humiliante. Des milliards engloutis dans des projets d’embellissement, tandis que nos armées manquent d’armes, nos hôpitaux manquent de pansements et nos écoles de craies. C’est une trahison pure et simple : le sens de l’État, la fierté nationale, la dignité du citoyen – tout s’évapore dans les traînées des Mirage talonnière.

Et pendant que les faits hurlent la vérité, nos élites – ces « faiseurs d’opinion » serviles – se drapent dans leur hypocrisie coutumière, langue de bois et opportunisme en bandoulière. Ils rivalisent d’ardeur dans la couardise, le gouvernement sachant qu’une prébende ici, une corruption là, suffisent à faire taire toute critique. Lamentable troupe de chantres de la médiocrité, qui préfèrent le baume des élites au sel de la vérité.

 

Bénin : le risque d’incendie final

 

Pourtant, au milieu de ce naufrage, un espoir timide : que ce sursaut forcé – cette crise qui a failli tout emporter – réveille enfin les consciences. Le gouvernement ne sort pas grandi de cette passe ; il en sort diminué, nu, exposé dans sa faiblesse, trop de propagande pour rien. Tant que l’intérêt général et la vie des populations ne primeront pas sur les intérêts claniques, tant que régnera l’esprit de profiteurs, aucune prise de conscience ne viendra. Le statu quo ante ? Une illusion mortelle. Écoutez ce cri, celui des « aventuriers » que le ministre de l’Intérieur dénonce avec mépris : il n’est pas celui de marginaux, mais d’un peuple las d’être piétiné.

Talon, à vous de changer de paradigme, ou l’histoire vous jugera non comme un réformateur, mais comme le fossoyeur d’une nation. Le Bénin mérite mieux que des bombes étrangères pour masquer ses plaies. Il mérite un leader qui restaure l’armée, libère la parole et redonne à ses citoyens leur fierté volée. Sinon, le prochain « groupuscule » ne sera plus un feu de paille : ce sera l’incendie final. Quel sort, en effet. Hélas.

 

Bénin : l’opération des putschistes tourne au « coup de 45 minutes »

Cotonou, 8 décembre 2025 À l’aube du 7 décembre 2025, un silence brutal a figé les rues de Cotonou, capitale économique du Bénin. En effet, le bourdonnement incessant des motos-taxis et le commerce effervescent du marché Dantokpa ont été brutalement remplacés par le grondement sourd des coups de feu. Un groupuscule de militaires dissidents tentait de renverser l’ordre établi, déclenchant une alerte nationale qui a rapidement tourné au fiasco.

Moins de quatre heures après leur irruption à la télévision publique, les putschistes ont été neutralisés, et le président Patrice Talon a réaffirmé son autorité depuis le palais présidentiel. Cependant, ce coup d’État raté, le plus bref de l’histoire récente de l’Afrique de l’Ouest, soulève des questions sur les fissures internes de l’armée béninoise et les tensions politiques persistantes dans ce bastion de la démocratie ouest-africaine. Retour exhaustif sur une journée qui a failli basculer dans le chaos.

Une aube de tension : les premières détonations et l’assaut raté

 

Tout a commencé vers 4 heures du matin, heure locale, au cœur de Cotonou. Des tirs sporadiques ont retenti dans le quartier stratégique de Camp Guézo, qui abrite une importante base militaire et se trouve à proximité immédiate du Palais de la Marina, siège de la présidence de la République. La ville portuaire, vibrant d’une énergie cosmopolite, a vu ses axes majeurs bloqués. Selon des témoins contactés sur place, une dizaine d’hommes en uniforme, armés de fusils d’assaut AK-47, ont tenté de forcer l’entrée de la résidence présidentielle. À 7 h 15, l’Ambassade de France à Cotonou a relayé sur les réseaux sociaux une alerte sécuritaire :

« Des coups de feu ont éclaté au Camp Guézo, près du domicile du président de la République. Nous invitons les Français à rester chez eux par mesure de sécurité. »

Pendant ce temps, l’autre front de l’assaut se jouait à quelques kilomètres de là. Un commando restreint – estimé à une vingtaine d’hommes – a forcé l’entrée des studios de l’Office de Radiodiffusion et de Télévision du Bénin (ORTB), la chaîne nationale, dans le quartier Akpakpa. À 6 h 30 précises, huit officiers et sous-officiers, menés par le lieutenant-colonel Pascal Tigri – un vétéran de 48 ans connu pour ses critiques sur la gestion sécuritaire au nord du pays –, ont investi les studios et interrompu la programmation. Ils se sont autoproclamés « Comité Militaire pour la Refondation » (CMR).

Le "coup de 45 minutes" qui a secoué Cotonou. Retour sur l'échec du putsch au Bénin et l'analyse des fractures internes (armée, politique) dans ce bastion de la démocratie ouest-africaine.

Les griefs du CMR : sécurité, injustice et remise en cause des libertés

 

Dans une déclaration lue d’une voix ferme, Tigri a proclamé : « M. Patrice Talon est démis de ses fonctions de président de la République. » Les putschistes invoquaient une litanie de griefs : la « dégradation continue de la situation sécuritaire au nord du Bénin » face aux incursions jihadistes ; la « négligence envers les soldats tombés au front » ; des « promotions injustes » ; et une « remise en cause déguisée des libertés fondamentales ». Le communiqué annonçait également la suspension de la Constitution révisée en novembre 2025, la dissolution de toutes les institutions d’État et la fermeture des frontières, avant que l’écran ne passe au noir.

Le "coup de 45 minutes" qui a secoué Cotonou. Retour sur l'échec du putsch au Bénin et l'analyse des fractures internes (armée, politique) dans ce bastion de la démocratie ouest-africaine.

La riposte fulgurante : loyauté de l’armée et arrestations express

La réponse du pouvoir n’a pas tardé. Dès 8 h, des unités de la Garde républicaine – corps d’élite chargé de la protection du chef de l’État – ont lancé une contre-offensive coordonnée. Les loyalistes, mieux équipés et numériquement supérieurs, ont immédiatement concentré leurs efforts sur la capitale économique. Comme l’a souligné le ministre des Affaires étrangères, Olushegun Bakari, interrogé par des agences internationales : « Une grande partie de l’armée, la Garde nationale, est toujours loyale au président et contrôle la situation. »

 

Des unités de la Garde républicaine, commandées par le général de division Abou Issa, ont encerclé le bâtiment de l’ORTB dans le quartier Akpakpa. Bien que des échanges de tirs sporadiques aient été rapportés, l’opération a été rapide : en effet, à 8 h 45, la transmission des putschistes était coupée, après une occupation d’à peine plus de deux heures. Immédiatement, treize militaires ont été arrêtés sur place, dont plusieurs officiers subalternes. Par ailleurs, parmi eux, un sous-lieutenant déjà radié des effectifs pour indiscipline, selon une source proche du dossier. Toutefois, le lieutenant-colonel Tigri, figure centrale du complot, reste en fuite, traqué par les autorités qui ont lancé un mandat d’arrêt national et une récompense de 50 millions de FCFA.

Le Ministre de l’Intérieur officialise l’échec du putsch à 9 h 30.

 

À 9 h 30, le ministre de l’Intérieur, Alassane Seidou, prenait l’antenne pour officialiser l’échec du putsch. Il a déclaré, le ton martial mais rassurant, que le groupuscule n’avait pu prendre ni la résidence présidentielle ni les centres de commandement clés. Le président Talon, dont la sécurité avait été confirmée dès les premières heures, est rentré au palais sous escorte renforcée.

La réponse régionale et les frappes nigérianes

 

L’événement n’est pas resté confiné aux frontières béninoises, provoquant une riposte régionale musclée. Dès 11 h, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a réagi avec une célérité inhabituelle, ordonnant le « déploiement immédiat » de troupes en provenance du Nigeria, de Sierra Leone, de Côte d’Ivoire et du Ghana pour soutenir l’ordre constitutionnel. D’ailleurs, la présidence nigériane est allée plus loin : à 14 h, elle confirmait avoir lancé des frappes aériennes ciblées sur Cotonou, à la demande expresse de Talon.

Des jets nigérians ont décollé de la base de Lagos, larguant des munitions sur des caches présumées dans la banlieue ouest de la ville. Ces explosions, qualifiées de « sauvegarde de l’ordre constitutionnel », ont été entendues en fin d’après-midi, près des casernes de la Garde nationale, semant une brève panique parmi les riverains.

Remy Agblo, un commerçant de 62 ans, y voyait un écho du passé : « Aujourd’hui, c’est comme si je revivais ce que nos parents ont vécu en 1972, avec le dernier vrai coup d’État. Heureusement que ça a été déjoué vite. »

Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Mahamoud Ali Youssouf, a pour sa part condamné « fermement et sans équivoque » la tentative, soulignant l’inquiétude régionale face à la vague de coups d’État qui a secoué le Sahel.

Bénin : l’aide discrète et la coordination diplomatique

 

Sur le plan diplomatique, le rôle de coordinateur de Paris dans la sous-région n’a pas tardé à se manifester. Un appel téléphonique entre le président français Emmanuel Macron et  son homologues nigérian Bola Tinubu, survenu en matinée, a permis aux observateurs d’interpréter l’événement comme un feu vert implicite à l’intervention.

Des sources évoquent par ailleurs une aide cruciale de la France via ses services de renseignement. Pendant toute l’après-midi, un avion de surveillance de l’armée française, un Beechcraft Air King 350 (capable de brouiller les lignes et de transmettre les positions stratégiques en temps réel), a décollé de l’aéroport de Cotonou. Il a ensuite effectué des cercles au-dessus de la capitale. Un autre avion militaire, très utilisé par l’armée française, a aussi décollé d’Abidjan pour le Bénin et a coupé son radar avant de se poser à Cotonou.

Enfin, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit « profondément préoccupé » tandis que les États-Unis, via leur ambassade à Abidjan, saluaient la « réponse rapide des institutions béninoises » et promettaient un soutien logistique via l’AFRICOM.

Le "coup de 45 minutes" qui a secoué Cotonou. Retour sur l'échec du putsch au Bénin et l'analyse des fractures internes (armée, politique) dans ce bastion de la démocratie ouest-africaine.

Le discours de Talon : une mise au point ferme et des promesses d’enquête

C’est en soirée, vers 20 h, que Patrice Talon a brisé son silence. Apparu en direct sur Benin TV depuis le Palais de la Marina à Cotonou, le chef de l’État a multiplié les gestes rassurants.

« La situation est totalement sous contrôle. La sécurité et l’ordre public seront maintenus partout sur le territoire national », a-t-il déclaré d’une voix posée, saluant les « forces armées restées fidèles à leur serment républicain ».

Il a qualifié l’épisode de « forfaiture d’une gravité extrême de certains aventuriers », promettant que « cette aventure ne restera pas impunie » et évoquant des « acteurs politiques » tapis dans l’ombre, sans les nommer.

Talon a ensuite évoqué l’étendue de l’enquête en cours : interrogatoires des 13 détenus, perquisitions dans les casernes, et collaboration avec la CEDEAO pour traquer les fuyards.

« Le Bénin reste une démocratie stable. Ceux qui rêvent de plonger notre pays dans le chaos rencontreront toujours la ferme résistance de nos institutions et de notre peuple », a-t-il martelé, avant de conclure par un vibrant « Vive la République, vive le Bénin ! »

 

Contexte : un Bénin sous tension depuis des mois

 

Pour comprendre ce putsch avorté, il faut remonter aux racines des frustrations. Le Bénin, longtemps considéré comme un modèle de stabilité démocratique post-coloniale en Afrique de l’Ouest, traverse une période de frictions internes profondes. Depuis son accession au pouvoir en 2016, Patrice Talon – l’ancien magnat du coton surnommé le « Résilient » – a certes imposé un train de réformes musclées (numérisation, lutte contre la corruption), mais à un coût démocratique élevé.

Sa réélection en 2021, lors d’un scrutin largement boycotté par l’opposition, a entraîné une série de mesures perçues comme autoritaires. Il a notamment validé, en novembre 2025, une révision constitutionnelle qui allonge le mandat présidentiel et suspend les activités des partis politiques pendant six mois. À cela s’ajoutent la disqualification du principal parti d’opposition des joutes électorales de 2026 et l’emprisonnement de plusieurs leaders politiques.

 

L’armée, pilier traditionnel du régime, n’est pas en reste. Les griefs sont clairs : promotions opaques, et retards de paiement des indemnités aux veuves de soldats tués au front. Pascal Tigri, le cerveau présumé, est un officier aguerri des opérations au Pendjari, où il a perdu des camarades face aux djihadistes. Son appel à la « refondation » résonne directement avec les coups d’État récents au Sahel (Mali, Burkina, Niger), même si le Bénin a toujours résisté à cette vague. Ces fissures, tant civiles que militaires, suggèrent aussi que sans un dialogue inclusif et une résolution des problèmes de gouvernance au sein de l’armée, le risque de récidive demeure plus que probable.

 

Conséquences : une ville qui reprend son souffle

 

À la tombée de la nuit, Cotonou exhalait un mélange de soulagement et d’appréhension. Mais, ce lundi matin, Cotonou respirait un calme relatif. Les autorités ont levé certains barrages, les hélicoptères ont regagné leurs bases et le port – poumon économique – a repris ses activités. Pourtant, la capitale s’est vidée plus tôt que d’habitude, les familles optant pour la prudence. Sur le plan judiciaire, les enquêtes s’annoncent musclées. Talon a promis que « cette aventure ne restera pas impunie », évoquant des peines exemplaires pour dissuader d’éventuels imitateurs. Internationalement, l’épisode renforce l’image d’un Bénin résilient, cependant expose les failles d’une CEDEAO en perte d’autorité face aux juntes.

 

Bénin : l’avertissement du « coup de 45 minutes »

 

Finalement, le 7 décembre 2025 restera comme un avertissement : dans un Bénin où la démocratie est un acquis fragile, forgé dans le sang des transitions pacifiques des années 1990, les armes peuvent encore parler. Patrice Talon, affaibli mais debout, a gagné une bataille, mais la guerre pour la cohésion nationale ne fait que commencer. Le pays, porte d’entrée de l’Afrique de l’Ouest, ne peut se permettre une autre secousse. Pour l’heure, les Béninois, pragmatiques, reprennent le fil de leur quotidien, espérant que ce « coup de 45 minutes » – comme l’ont surnommé les réseaux sociaux – soit le dernier. En Afrique de l’Ouest, la démocratie est un équilibre précaire, maintenu par la vigilance des institutions et la solidarité des voisins. Pour l’heure, le Bénin respire. Mais les ombres du lendemain planent déjà.

Vol de denrées à l’UAC : un faux étudiant arrêté en pleine nuit

Abomey-Calavi, 5 décembre 2025 – Les nuits sur le campus de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) ne sont pas toujours studieuses. Dans la nuit du jeudi 4 au vendredi 5 décembre, vers 2 heures du matin, les agents de sécurité de l’UAC ont appréhendé un jeune homme d’environ 19 ans qui déambulait avec un lourd sac de voyage.

 

La marchandise volée et une identité falsifiée

 

À l’intérieur du sac : une impressionnante quantité de produits alimentaires – paquets de spaghettis, sacs de riz et de gari, boîtes de lait en poudre, paquets de sucre, biscuits et autres denrées de première nécessité. Interrogé sur place, le suspect s’est présenté comme étudiant en deuxième année d’espagnol à la Faculté des Lettres, Langues, Arts et Communication (FLLAC) et a même donné le nom de sa supposée promotrice.

Mais, rapidement, les premiers éléments recueillis ont contredit sa version. En fait, les vivres correspondaient exactement à ceux qui avaient disparu quelques heures plus tôt des rayons et de l’arrière-boutique d’une commerçante bien connue du centre commercial de l’EPAC (École Polytechnique d’Abomey-Calavi), situé en plein cœur du campus. En plus, la victime a reconnu formellement ses marchandises.

Présenté comme un habitué des lieux mais inconnu des fichiers étudiants de la FLLAC, le jeune homme n’a pas été en mesure de justifier sa présence ni de prouver son inscription à l’université.

 

Vol de denrées à l’UAC : inquiétudes ravivées sur la sécurité nocturne du campus

 

En conséquence, le suspect a été remis aux éléments de la police républicaine d’Abomey-Calavi qui ont ouvert une enquête pour vol avec effraction.

Ce nouvel incident ravive les inquiétudes sur la sécurité nocturne du campus, régulièrement pointé du doigt pour ses intrusions et ses petits délits. Les étudiants et commerçants espèrent désormais un renforcement des patrouilles et des contrôles d’identité aux abords des résidences universitaires. L’enquête se poursuit.

Bénin : un milliard FCFA d’aide militaire américaine contre le terrorisme

Dassa, 5 décembre 2025 – Ce n’est pas une simple remise de matériel. C’est un message fort. le jeudi matin, dans la cour de la caserne de Dassa-Zoumé, l’ambassadeur des États-Unis au Bénin, Brian Shukan, a tendu symboliquement les clés d’un impressionnant convoi à l’armée béninoise. Valeur du cadeau : plus d’un milliard de francs CFA (environ 1,85 million de dollars) de matériel flambant neuf destiné à l’opération Mirador, le fer de lance de Cotonou contre l’expansion djihadiste dans le Nord.

Un soutien tactique vital contre l’expansion djihadiste

 

Devant les rangs impeccables des militaires du 1ᵉʳ bataillon d’intervention rapide, le diplomate américain n’a pas tourné autour du pot : « Le Bénin est en première ligne. Par conséquent, ce que vous faites ici empêche le feu de se propager plus au sud. Et nous serons toujours à vos côtés tant que vous tiendrez cette ligne. »

Dans les caisses :

  • des pick-up 4×4 blindés légers ;
  • des trousses médicales de combat dernier cri ;
  • des sacs d’assaut tactiques ;
  • des centaines de paires de bottes de jungle ;
  • des gilets pare-balles nouvelle génération ;
  • des lunettes de vision nocturne et des kits de décontamination chimique.

De quoi équiper plusieurs compagnies entières déployées dans les parcs Pendjari et W, là où les incursions de groupes armés se font de plus en plus fréquentes.

Le Bénin reçoit un don militaire américain de plus d'un milliard FCFA pour l'Opération Mirador. Ce matériel stratégique renforce la lutte contre le terrorisme dans le Nord.

La promesse de reprendre l’initiative

 

Le Colonel Faizou Gomina, chef d’état-major adjoint, a répondu sans détour : « Ces outils vont sauver des vies. Les nôtres, et celles des populations que nous protégeons. Avec ça, on ne va plus seulement contenir. On va reprendre l’initiative. »

Car le contexte est brûlant. En trois ans, les attaques terroristes ont fait plus de 150 morts au Bénin, des villages entiers vidés, des milliers de déplacés. L’opération Mirador, lancée en 2022, commence à porter ses fruits (plusieurs camps neutralisés, des dizaines de combattants arrêtés), mais le prix est lourd : embuscades, mines artisanales, soldats tombés au combat.

Bénin : la diversification des partenariats stratégiques

 

Ce don américain tombe à pic. Il arrive quelques semaines après l’annonce d’un renforcement de la présence française dans la zone et alors que le Bénin finalise l’achat de drones armés turcs. Une diversification claire des partenariats militaires, loin des anciennes exclusivités.

À la fin de la cérémonie, un jeune lieutenant du BIR, tout juste rentré d’une patrouille de 12 jours dans le parc W, a murmuré à son voisin en regardant les nouveaux véhicules : « Avec ça, on va enfin pouvoir dormir une nuit sur deux. »

Un milliard de FCFA, ce n’est pas que du matériel. C’est la preuve que le Bénin n’est plus seul face au feu qui descend du Sahel. Et par conséquent, quand les soldats auront fini de charger les camions, c’est le terrorisme qui va commencer à avoir peur.

Hadj 2026 : Le Bénin bloque le prix et simplifie les inscriptions

Cotonou, 5 décembre 2025 –  Le Bénin affiche ses ambitions : le pays entend prendre toute sa place dans le pèlerinage. Lancés le 31 octobre dernier par le ministre des Affaires étrangères Olushegun Adjadi Bakari, les préparatifs du Hadj 2026 viennent de franchir un cap avec cinq grandes annonces qui changent tout pour les 2 300 futurs hadjis béninois.

 

Simplification : L’ère du Hadj numérique

 

D’abord, fini les files interminables devant les bureaux. Dès cette année, l’inscription se fait en quelques clics sur la plateforme e-Hadj. Il suffit d’avoir son Numéro Personnel d’Identification (NPI), de payer via une société agréée (adieu les enveloppes sous la table), et c’est plié.

« On veut que nos parents puissent s’inscrire depuis leur village sans même prendre la moto », résume un responsable du Comité d’organisation.

 

Logistique : Le confort des inscriptions groupées

 

Ensuite, la grande nouveauté qui fait déjà parler dans les mosquées : les inscriptions groupées. Désormais, une famille ou un groupe d’amis peut cocher la case « rester ensemble » et se retrouver dans le même hôtel, le même bus, le même quartier de Mina.

« À 60 ans, ma mère ne voulait plus partir seule. Grâce à ce changement, elle pourra voyager avec ses sœurs et ses petites-filles. C’est une bénédiction », confie Ibrahim, 38 ans, qui a déjà inscrit tout son clan.

 

 Coût et Hébergement : Subvention et Zone 4 Catégorie B

 

Côté porte-monnaie, le gouvernement continue de taper fort : le prix reste bloqué à 3,6 millions FCFA grâce à une subvention directe. Mais surtout, cette fois, les pèlerins ne seront plus logés dans les zones les plus éloignées. Direction la zone 4, catégorie B : hôtels corrects, climatisation qui marche, navettes fréquentes et surtout… cuisine 100 % béninoise.

« Plus de riz saoudien fade. On aura du gnonmli , de l’atassi , de l’akassa avec de monyo. Même à La Mecque, on mangera comme à Parakou », plaisante El Hadj Mama Sambo, patron d’une agence agréée.

 

Durée et Sensibilisation

 

Le séjour passe aussi à 20 jours pile, histoire d’éviter les semaines interminables d’attente sous 45 °C. De plus, dès le 16 décembre, des équipes descendront dans tous les départements du Nord pour faire le point, vérifier les dossiers et surtout sensibiliser : vaccins à jour, forme physique minimum, respect des rites.

« Le Hadj, ce n’est pas des vacances. Mais ça ne doit pas être une punition non plus », martèle le ministre Bakari. « On veut que nos pèlerins reviennent en disant : “Le Bénin nous a traités avec dignité.” »

 

 Hadj 2026 : une dignité retrouvée pour les plus humbles

 

Dans les quartiers de Cotonou, Porto-Novo ou Natitingou, les langues se délient déjà : « Cette année, même les plus pauvres osent rêver du Hadj. » Car quand l’État met la main à la poche, simplifie les démarches et promet du confort, le cinquième pilier de l’islam n’est plus réservé à une élite.

En 2026, les pèlerins béninois ne partiront plus la peur au ventre. Ils partiront la tête haute. Et ça, ça change tout.

Ciné229 Awards 2025 : l’État béninois accélère la professionnalisation du cinéma national

Cotonou, 4 décembre 2025 – Le cinéma béninois n’est plus seulement une passion : il est en train de devenir un vrai métier. En effet, ce jeudi, la promotrice des Ciné229 Awards (la cérémonie de récompenses cinématographiques béninoises), Kismath Baguiri, a franchi les portes des ministères de la Culture et du Numérique. Elle était accompagnée d’une délégation de poids : des réalisateurs et producteurs venus du Bénin, de Côte d’Ivoire et du Sénégal. Objectif : présenter l’édition 2025 de la cérémonie et, surtout, obtenir le feu vert et le soutien concret du gouvernement. Et le message est passé cinq sur cinq.

Une structuration gouvernementale à double détente

 

Autour de la table : le ministre de la Culture, Jean-Michel Hervé Abimbola, et sa collègue du Numérique, Aurélie Adam Soulé Zoumarou. En effet, les deux poids lourds du gouvernement Talon n’ont pas fait dans la demi-mesure.

« Le Bénin doit devenir une seconde patrie professionnelle pour tous les talents du cinéma africain », a lancé le ministre Abimbola, tout en rappelant aussi deux chantiers déjà lancés : le futur Code du cinéma et de l’image animée, et la création de la Société de production audiovisuelle (SOPA), une structure publique destinée à financer et accompagner les projets locaux.

De son côté, la ministre du Numérique a insisté sur l’urgence d’adapter les films aux nouvelles consommations :

« Aujourd’hui, un film qui ne passe pas sur les téléphones et les plateformes ne touche plus grand monde. Nous investissons dans la fibre optique, dans les studios numériques et dans la formation pour que vos œuvres voyagent partout, tout de suite. »

Le Bénin accélère la professionnalisation du cinéma : le gouvernement soutient les Ciné229 Awards,  il s'engage à financer et professionnaliser le secteur en préparant le Code du cinéma et en créant la SOPA.

La professionnalisation au cœur des Ciné229 Awards

 

Au cœur de la discussion : l’édition 2025 des Ciné229 Awards, qui mettra en lumière une adaptation très attendue du roman de Mariama Bâ, « Une si longue lettre ». Mais au-delà du tapis rouge, c’est tout un programme de professionnalisation qui a été validé : masterclasses animées par des pointures ouest-africaines, ateliers d’écriture de scénario, modules sur le financement et la distribution digitale. De quoi transformer les talents bruts en vrais professionnels capables de vivre de leur art.

« On ne veut plus seulement applaudir nos films dans les festivals. Nous voulons qu’ils rapportent, qu’ils créent des emplois et qu’ils fassent rayonner le Bénin », résume Kismath Baguiri à la sortie de la rencontre, visiblement galvanisée.

Le Bénin accélère la professionnalisation du cinéma : le gouvernement soutient les Ciné229 Awards,  il s'engage à financer et professionnaliser le secteur en préparant le Code du cinéma et en créant la SOPA.

Clap de début pour l’industrie béninoise

 

Le message du gouvernement est clair : l’État ne se contentera plus de subventions symboliques. Désormais, il veut structurer toute une industrie. Et pour les centaines de jeunes qui rêvent devant leurs caméras ou leurs logiciels de montage, cette rencontre d’aujourd’hui sonne également comme le vrai clap de début d’une nouvelle ère.

Le cinéma béninois n’est plus un hobby. Il a dorénavant  un ministère derrière lui, un code en préparation, une société de production en gestation et une génération qui n’attend plus que le signal pour tourner, diffuser et conquérir. Le générique de fin de l’amateurisme est en train de défiler. Le grand écran prend ses droits.

Coupe d’Afrique des nations 2025 : 1xBet reste partenaire clé

La société internationale de paris sportifs 1xBet est partenaire officiel de la Confédération africaine de football (CAF) depuis 2019. Durant cette période, grâce au soutien du bookmaker, la CAF a organisé plus de 35 tournois majeurs en Afrique.

 

La collaboration entre 1xBet et la CAF a permis d’élargir l’audience de la compétition et d’élever le niveau général du football africain. Rien qu’au second semestre 2025, le soutien du bookmaker a couvert des tournois tels que la CAN, le CHAN, la Supercoupe de la CAF, la Ligue des champions et la Coupe des Confédérations.

1xBet continue de soutenir le football africain et ses supporters. La marque a préparé de nombreuses activités exclusives pour la Coupe d’Afrique des nations 2025, le tournoi phare de l’année, qui débutera le 21 décembre au Maroc.

Sur place, l’équipe de l’entreprise couvrira les matchs et fera vivre l’ambiance du tournoi. Des blogueurs influents rejoindront également le projet. Ils créeront du contenu exclusif et organiseront des tirages au sort de prix pour les clients de 1xBet.

Pour favoriser l’interaction avec les supporters, le bookmaker prévoit d’aménager des fan zones en Zambie, au Nigeria, au Ghana et au Kenya, et de proposer des promotions attractives dans ses points de vente en République du Congo et en République démocratique du Congo. Les fans pourront par ailleurs participer à de nombreuses activités en ligne, notamment des concours avec de superbes prix sur les réseaux sociaux de la société.

Sur la plateforme 1xBet, les joueurs bénéficieront d’une large sélection de paris avec les meilleures cotes pour les matchs de la CAN, ainsi que de la promotion « Trophy Hunt », qui permettra de gagner des gadgets haut de gamme et d’autres prix.

« Nous sommes fiers de notre partenariat de longue date avec la CAF. Notre objectif est de créer les conditions propices au développement du sport en Afrique et d’offrir aux supporters des émotions fortes. La CAN 2025 sera une véritable fête du football, et nous souhaitons rassembler les supporters de tout le continent », a déclaré un représentant de 1xBet.

Suivez l’actualité sur les pages officielles de 1xBet et de la CAF pour être informé en premier des dernières nouvelles !

À propos de 1xBet

1xBet est une entreprise de renommée mondiale forte de 18 ans d’expérience dans le secteur des paris et des jeux d’argent. Ses clients parient sur des milliers d’événements sportifs et jouent à des jeux populaires proposés par les meilleurs fournisseurs de casino en ligne. Le site web et l’application de l’entreprise sont disponibles en 73 langues. Parmi les partenaires officiels de 1xBet figurent le FC Barcelone, le Paris Saint-Germain, la Serie A italienne, la FIBA, Volleyball World et d’autres marques et organisations sportives de renommée internationale. En 2024, l’entreprise a été élue Meilleur bookmaker sportif d’Afrique aux SiGMA Africa Awards. Sa plateforme attire chaque mois plus de 3 millions de joueurs du monde entier.

À propos de la CAF

La Confédération africaine de football (CAF) est l’instance dirigeante suprême du football sur le continent. Elle est responsable du développement de cette discipline, de l’organisation des compétitions internationales et de la gestion des équipes nationales. Fondée en 1957, la CAF a son siège en Égypte. Elle regroupe aujourd’hui 54 fédérations nationales de football.