Bénin : « Joël Aïvo ne veut pas de recours »

Me Barnabé Gbago, l’un des avocats de l’opposant Joël Aïvo condamné à 10 ans de prison ferme déclare que son client ne fera pas appel de la décision de la CRIET.

Joël Aïvo ne fait pas appel de la décision rendue à son encontre le 07 décembre dernier. Les avocats du condamné pointent du doigt la partialité de la Cour. « Joël Aïvo ne veut pas de recours et je crois qu’il est fatigué de ces choses effectivement. Je crois que ça ne sert à rien. Malheureusement, le recours ne servira à rien. Vous faites un appel, c’est toujours la CRIET, c’est toujours les mêmes », déclare à Le Nouvel Afrik Me Barnabé Gbago, l’un des avocats de Aïvo.

Mercredi 07 décembre 2021, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) condamne l’enseignant de droit. 10 ans de prison ferme et paiement d’une amende  de 45 millions de francs CFA. L’opposant de Patrice Talon est condamné pour « blanchiment de capitaux » et « complot contre la déstabilisation de l’Etat ».

Ce lundi 20 décembre est date buttoir pour interjeter appel. Mais, selon ses avocats, le constitutionnaliste ne le fera pas. Dans ce cas, deux dernières alternatives restent possibles. La grâce présidentielle ou le vote d’une loi L’homme d’amnistie au Parlement. La première relève de la volonté du président de la République et l’autre de la majorité parlementaire.

 

Bénin : l’artiste Jospinto transféré aux urgences du CNHU de Cotonou ce vendredi

Dans un état critique, le célèbre chanteur Jospinto a été transféré au Centre national hospitalier universitaire Hubert Koutougou Maga de Cotonou ce vendredi 17 novembre 2021.

L’Etat de santé de la légende de la Salsa au Bénin José Florent Alapini dit Jospinto est critique. La star de la chanson a été transmise ce vendredi matin au CNHU de Cotonou. Sur instruction du ministre de la Culture Jean Michel Abimbola, le membre du groupe Africando se trouve en soins intensifs aux urgences de ladite formation sanitaire, rapporte Beninwebtv.

L’auteur compositeur béninois a été conduit aux urgences de l’hôpital de zone d’Abomey-Calavi jeudi 12 décembre 2021. José Florent Alapini alias Jospinto a été victime d’un malaise pendant qu’il prenait part au culte. Depuis son arrivée à l’hôpital, le célèbre artiste ne retrouve pas son état de santé normal.

Bénin : Patrice Talon pourrait-il accorder la grâce à Joël Aïvo et Reckya Madougou ?

Le président de la République du Bénin Patrice Talon prononcera un discours sur l’état de la Nation le 29 décembre 2021 devant l’Assemblée nationale. Sous la pression des USA, l’accord de la grâce présidentielle aux opposants condamnés par la Criet attendue par l’opinion.

Aux termes de l’article 72 de la constitution de la République du Bénin « le président de la République adresse une fois par an un message à l’Assemblée nationale sur l’état de la Nation (…) Ces messages ne donnent lieu à aucun débat ; ils peuvent toutefois inspirer les travaux de l’Assemblée ». Ainsi, selon les pratiques, le chef de l’Etat Patrice Talon prononcera son discours devant les parlementaires le 29 décembre 2021. Cette adresse porte sur l’état de la Nation, les grands sujets qui concernent l’ensemble de la Nation au cours de l’année civile écoulée.

A l’occasion de cet événement le président de la République pourra faire le bilan des premiers mois de son nouveau mandat à la tête du Bénin. Ce sera l’occasion d’évaluer la mise en œuvre de sa politique quinquennale basée sur l’action sociale. Ainsi pourra-t-il rendre compte de l’action gouvernementale depuis son investiture. Le chef des armées pourra sans doute revenir sur les attaques djihadistes qui ont tué deux militaires béninois à Banikora le 30 novembre et à Porga le 02 décembre 2021 au nord du pays.

L’hypothèse de la grâce présidentielle

Le locataire du Palais de la Marina est attendu sur la condamnation des opposants Joël Aïvo et Reckya Madougou. La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) vient de condamner les deux personnalités politiques à la peine de réclusion criminelle. Aïvo à 10 ans de prison ferme avec amende et Madougou à 20 ans avec amende.

Le sujet suscite les débats au Bénin, hors du pays et l’indignation de l’opposition béninoise et du gouvernement américain. Le Parti les Démocrates s’en remet à la grâce présidentielle après la décision de la cour. Les Etats Unis dénoncent l’ingérence politique dans le système judiciaire pénal. Ils menacent de diminuer les financements accordés au Bénin à travers le programme Millenium Challenge Corporation (MCC). Une décision saluée par le parti Les Démocrates. A cette pression, le gouvernement béninois répond en dénonçant à son tour, l’ingérence des USA dans les  affaires du pays. Il soutient la séparation des pouvoirs et l’indépendance de la justice.

De ce fait, l’opinion attend du chef de l’Etat qu’il prononce le droit de grâce conformément à l’article 60 de la constitution. Un droit dont l’exercice ne dépend pas en totalité de lui. « Le Conseil supérieur de la Magistrature étudie les dossiers de grâce et les transmet avec son avis motivé au président de la République », précise l’article 130 de la loi fondamentale. Au final, Patrice Talon pourrait accorder la grâce présidentielle à ces deux opposants, mais lui seul est maître du temps et de l’opportunité.

 

Bénin : 03 partis politiques reçoivent les fonds publics du second semestre

L’Union progressiste, le Bloc républicain et Force cauris pour un Bénin émergeant éligibles au financement public ont reçu ce mercredi 15 décembre les fonds publics pour le second semestre de l’année en cours.

La Commission électorale nationale autonome (Cena) a procédé ce mercredi à la distribution des fonds destinés au financement public des partis politiques au Bénin. L’opération s’inscrit dans le cadre des prévisions établies par la loi N°2019-44 du 15 novembre 2019. Ladite loi porte financement public des partis politiques en République du bénin. Conformément aux dispositions légales et réglementaires, trois partis politiques sont ont reçu ces fonds. Ce sont en l’occurrence Union progressiste (UP), Bloc républicain (BR) et Force cauris pour un Bénin émergeant (FCBE).

La cérémonie de remise de  ces enveloppes a eu lieu au siège de la Cena. Lors de cet événement, le président de la Commission électorale Sacca Lafia a remercié le chef de l’Etat Patrice Talon et son gouvernement pour le respect des échéances.   Les représentants des partis politiques ont exprimé leur vœu de voir  s’améliorer le volume des fonds dans les prochaines années, rapporte Béninwebtv.

Aux termes des dispositions de la loi N°2019-44 du 15 novembre 2019, le budget de l’Etat fixe le montant global des fonds destinés à la subvention des partis politiques. la répartition se fit sur la base du nombre de députés et des élus communaux des partis. Cet argent complète les fonds privés des partis et couvre en partie leurs dépenses. Cela peut être leur fonctionnement, la promotion de leurs programmes politiques, ou leur participation au processus électoral. Pour en bénéficier, des conditions sont  à remplir.

Le parti « doit avoir un siège national et des bureaux départementaux,  tous installés dons des locaux exclusivement destinés aux activités du parti et distincts d’un domicile ou d’un bureau privé. Justifier de la tenue régulière des instances du parti. Justifier les ressources financières et leur utilisation ». Article 6 de la loi N°2019-44 du 15 novembre 2019.

Bénin : Baccalauréat 2022, les conditions pour l’inscription

Pour s’inscrire à l’examen baccalauréat session de juin 2022 au Bénin, le directeur de l’Office du baccalauréat Alphonse da Silva dévoile les conditions à remplir.

L’inscription à l’examen du baccalauréat au Bénin se fait sous la fourniture de deux types de pièces. Dans une note de service, le directeur de l’Office du baccalauréat du Bénin Alphonse da Sylva repartit ces éléments en pièces communes et en pièces spécifiques. Tandis que les pièces communes concernent tous les candidats, les pièces spécifiques sont exigées à certains types de candidats. Il s’agit entre autres des candidats étrangers, des candidats libres, des candidats inaptes.

Voici les pièces communes à fournir

  • Un formulaire d’inscription dûment rempli et signé
  • La quittance des frais d’inscription (5000 francs candidats béninois et 35 000 francs candidats étrangers pour les droits d’inscription et 1000 francs pour les relevés de notes. A cela s’ajoutent 2 000 francs pour  le scanning des photos et l’impression de formulaire pour les candidats libres)
  • Une photocopie légalisée et lisible de l’extrait de l’acte de naissance
  • Une photocopie de la carte nationale d’identité, du passeport ou de la carte consulaire
  • Une photocopie légalisée de l’’attestation ou du relevé de notes du BEPC, du CAP ou de tout diplôme équivalent
  • Une photocopie du relevé de notes obtenues au dernier examen du baccalauréat pour les candidats ayant déjà passé une fois le baccalauréat

Les pièces spécifiques

Les candidats devront produire

  • Deux photos d’identité récentes identiques et en couleur (3,5 cm x 4,5 cm) portant au verso les nom, prénom et série. (réservé aux candidats libres)
  • Un certificat ou une attestation de résidence. (pour les candidats libres)
  • Un certificat médical de dispense aux épreuves d’éducation physiques et sportive. (réservé aux candidats inaptes)
  • Un certificat de nationalité (pour les candidats béninois nés à l’étranger)
  • Une attestation de formation à chaque épreuve facultative choisie (pour les candidats officiels)
  • Un certificat de non inscription produit par la direction en charge du baccalauréat du pays d’origine du candidat. Ou une déclaration sur l’honneur légalisée du candidat dans laquelle il indique qu’il n’est pas candidat au baccalauréat dans un autre pays. (pour les candidats étrangers)

A l’issue de la constitution des dossiers de candidatures, les candidats, toutes catégories confondues se retrouveront en juin. Ce sera pour aborder les épreuves écrites du baccalauréat  session unique 2022.

Bénin : 6 décisions importantes du conseil des ministres de ce 15 décembre

Le gouvernement du Bénin vient de se réunir en Conseil des ministres ce mercredi 15 décembre  2021. A l’issue de cette rencontre, le conseil a adopté 3 décrets et trois communications.

Au titre des mesures normatives

Le conseil des ministres sous l’égide du président Patrice Talon adopte des décrets portant :

  • Adoption des dispositifs institutionnels de mise en œuvre de la réforme structurelle du secteur de la décentralisation ;
  • approbation des statuts de l’Agence béninoise de sécurité sanitaire des aliments ;
  • prise de participation de l’Etat dans le capital social de la Société Bénin Airlines.

Au titre des communications

Le conseil des ministres décide de :

  • l’approbation du Programme d’Action du Gouvernement (PAG) 2021-2026 ;
  • la contractualisation pour la mise en œuvre du programme de réfection et d’entretien de pistes rurales et de routes en terre classées, au titre de la campagne 2021-2023 ;
  • la mise en place d’une subvention de l’Etat au profit de la Société des Aéroports du Bénin pour le financement partiel du programme de rénovation et de modernisation de l’aéroport international de Cotonou. 

Bénin : 5è dans les transactions Mobile Money de l’espace UEMOA

Dans le classement des pays en valeur de transaction mobile d’argent, le Bénin occupe la 5è position dans l’espace UEMOA.

34 914,8 milliards FCFA (63 milliards de dollars), c’est le montant des transactions via mobile effectuées par les 12 établissements de monnaie électronique (EME) agréés dans la zone UEMOA. Le montant concerne les transactions de l’année 2020. Les 12 EME sont repartis en 4 pays de la sous-région en l’occurrence le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali et le Sénégal.

Selon les statistiques rendues publiques par l’agenceecofin, ledit montant est en hausse de 37,1 % comparé à celui de 2019 qui se situe à 25 470,8 milliards FCFA, soit 45,9 milliards de dollars. Dans ce classement, le Bénin occupe le 5è rang. La Côte d’Ivoire qui totalise 7 des 12 EME de la zone occupe le premier rang. Elle est suivie du Burkina Faso, du Sénégal et du Mali.

Selon la même source reprise par  Beninwebtv, les usagers ont le plus sollicité quatre services liés à ces transactions. Il s’agit des dépôts d’argent, des retraits, des transferts de personne à personne et des transferts à l’intérieur de la zone.

Bénin : le concert de Tayc reporté à cause du Covid-19 et des tensions

Prévu pour le 18 décembre 2021 au Palais des Congrès de Cotonou au Bénin, le concert n’aura plus lieu. Un communiqué signé de Archipel, structure qui organise cet événement accuse le contexte sanitaire et des tensions.

Julien Bouadjié di Tayc ne tiendra plus son concert au Bénin le 18 décembre 20212 comme prévu. La première raison de ce report trouve son fondement dans le contexte sanitaire lié à au Covid-19. « Compte tenu du maintien des restrictions sanitaires au Bénin, nous sommes dans l’obligation de reporter notre concert prévu ce 18 décembre au Palais des Congrès », informe Archipel dans un communiqué en date du 13 décembre 2021.

Mais, la pandémie à coronavirus n’est pas la seule raison qui empêche l’auteur-compositeur-interprète français de venir prester à Cotonou. Le comité d’organisation de ce show prévu au Palais des Congrès évoque des tensions sans aucune précision. « Ce report arrive dans un contexte de tensions qui ne nous laisse pas indifférents. Loin de vouloir alimenter des situations conflictuelles, nous souhaitons contribuer à la promotion et à la réussite de tous nos compatriotes », ajoute le communiqué.

Tayc est un artiste marseillais d’origine camerounaise. Il se révèle au !public au public en 2020 avec la sortie du hit « N’y pense plus ». L’artiste s’inscrit dans la génération de ceux qui comptent apporter du sang neuf dans l’environnement musical français. Sa touche se remarque grâce au mélange d’afrotrap et des sons et rythmes d’origine caribéenne.

L’artiste né dans les Bouches-du-Rhône en  1996 et installé à Paris est l’auteur de trois tomes de mixtape intitulé « NYXIA ». Evoluant aux côté des artistes tels Dadju, le feu Manu Dibango, Tayc annonce en 2020 la sortie de son premier album « Fleur Froide ». Pour patienter sa sortie, il lance un single intitulé « N’y pense plus ». Le concert reporté, la structure organisatrice annonce le remboursement de ceux qui ont acheté les tickets.

Bénin : les USA s’inquiètent de l’ingérence politique dans le système judiciaire

Au Bénin, suite à la condamnation des opposants Joël Aïvo à 10 ans de réclusion criminelle et de Reckya Madougou à 20 ans par la Criet, le département d’Etat américain s’inquiète.

« Le récent procès et la condamnation des opposants politiques Reckya Madougou et Joël Aïvo soulèvent de graves inquiétudes quant à l’ingérence politique dans le système de justice pénale du Bénin ». Ainsi déclare le porte-parole du département d’État américain, Ned Price, lundi 13 décembre 2021.

En effet, les Etats Unis d’Amérique expriment leur angoisse face à la série de restrictions des libertés au Bénin. Ce qui pour Ned Patrice constitue un frein à la démocratie.  « Nous sommes alarmés par la poursuite de l’érosion de l’espace pour la dissidence, l’augmentation globale des restrictions à l’autonomie participative et à la liberté d’expression, et le ciblage systématique des personnalités politiques de l’opposition », a-t-il ajouté.   

Ainsi, le gouvernement de Patrice Talon a un nouveau chantier sous la recommandation des USA. « Démontrer aux citoyens du Bénin et aux partenaires internationaux que le système judiciaire ne sera pas utilisé à des fins politiques est essentiel pour restaurer l’ancienne réputation du Bénin en tant que leader régional de la gouvernance démocratique et de l’État de droit », conclut l’Américain.

Cette déclaration vient à la suite de l’indignation des opposants béninois et surtout du parti Les Démocrates. Le mouvement avance la thèse de l’instrumentalisation de la justice pour museler l’opposition. La condamnation de Joël Aïvo et Reckya Madougou amène l’opposition à remettre en cause l’indépendance de la justice.

Bénin : des dizaines de motos saisies par la police municipale à Cotonou

Les agents de la police municipale de Cotonou au Bénin ont saisi plusieurs dizaines de motos en début du week-end dernier pour défaut de paiement des droits taxis.

Plusieurs dizaines de motos saisies à Cotonou dans le département du Littoral sont entre les mains de la police municipale. La saisie marque l’avancée d’une opération entamée par les éléments en charge de l’ordre et de la sécurité dans la municipalité. Depuis quelques semaines, la police municipale mène une opération de recouvrement des droits-taxis. Cette opération cible les grands carrefours de la ville de Cotonou.

L’opération aboutit à l’interpellation de ces transporteurs appelés « zémidjans » en langue locale, au carrefour Bénin Marché à Mènontin. Les propriétaires sont astreints à payer lesdits droits avant de récupérer leurs motos. En rappel, l’activité de taxi-moto naît en 1970 au Bénin.  Des dizaines de motos arraisonnées à Cotonou. Et pour cause, non-paiement de droits taxis.

La reconnaissance du métier en 1989 amène la mairie de Cotonou à le réglementer entre 1992 et 1993. C’est ainsi que le droit de taxi et la taxe mensuelle d’activité équivalente à une vignette voient le jour. Par la même occasion, le port du casque, les papiers de la moto, le permis de conduire deviennent obligatoires. Les conducteurs de motos représentent un dixième de la population dans la capitale du Bénin. Au pays des Écureuils, les conducteurs de motos se comptent à plus de 25 000personnes et constituent une force politique.