Bénin :  » le gouvernement Talon choisit le collège de prêtres Fâ pour Tofâ 2024. »

Le 10 janvier 2024, les Béninois découvriront les enjeux de la nouvelle année grâce au « Tofâ ». Traditionnellement confiée aux prêtres Fâ, cette consultation oracle devient une initiative gouvernementale, soulignant une volonté de réaffirmer et de promouvoir cette composante culturelle distinctive.

Sous l’impulsion du gouvernement de Patrice Talon, le processus de prédiction annuelle, traditionnellement entrepris par des devins lors des « Vodun days », sera désormais orchestré par un collège de 11 prêtres Fâ. Jean-Michel Abimbola, ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts, a déclaré que cette cérémonie solennelle se déroulera lors de la fête nationale du Vodun à Ouidah du 9 au 10 janvier 2024.

Cette pratique divinatoire vise à décrypter les événements à venir au Bénin et à conjurer les éventuels mauvais sorts. L’objectif est d’assurer le bien-être socio-économique du pays, marquant ainsi une étape significative dans la préservation de cette tradition.

Le « Tofâ », autrefois initié par des groupes de prêtres Fâ, s’inscrit désormais dans une ambitieuse démarche de réappropriation et de valorisation du patrimoine culturel et cultuel béninois par l’État. Jean-Michel Abimbola justifie cette démarche en soulignant l’engagement du gouvernement à coordonner la consultation du Fâ à l’échelle nationale, soulignant ainsi la nécessité de cette appropriation culturelle dans le contexte républicain.

Bénin : les 08 directeurs nommés le 22 décembre

Le Conseil des ministres du 22 décembre 2021 au Bénin se termine avec la nomination de 11 personnalités à diverses fonctions dont 08 directeurs à deux ministères.

Sous la présidence du chef de l’Etat béninois Patrice Talon, le conseil des ministres s’est réuni mercredi 22 décembre  2021. Au titre des mesures individuelles prises par le gouvernement, figure la nomination de 11 personnalités à diverses fonctions.  Il s’agit d’un secrétaire général, 07 directeurs au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. 01 directeur et 02 conseillers techniques au ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts. Ci-dessous, l’intégralité des nominations.

Au ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique

Secrétaire général du ministère : M. Ansèque Gomez Coami

Directeur général de l’Enseignement supérieur : M. Issaka Abdou Karim Youssao

Directeur général de la Recherche scientifique et de l’Innovation : M. Clément Agbangla

Directeur de l’Orientation et du Suivi de l’Enseignement supérieur : M. Kossivi Attikleme

Directeur de l’Office du Baccalauréat : M. Alphonse da Sylva

Directeur du Centre béninois de la Recherche scientifique et de l’Innovation : M. Marc Tchokponhoue T. Kpodekon

Directeur du Partenariat et de la Promotion de la Recherche scientifique et de l’Innovation : Mme Hortentia Vicentia Acacha Acakpo

Directeur des Bourses et Aides universitaires : M. Offin Lié Akiyo

Au ministère du Tourisme, de la Cultures et des Arts

Directeur du Développement du Tourisme : Mme Faïzath Kora

Conseiller technique juridique : M. Prudence Léonce C. Dahodekou

Conseiller technique au Tourisme et à l’Hôtellerie : M. Christian Pascal Couthon

Bénin : l’artiste Jospinto transféré aux urgences du CNHU de Cotonou ce vendredi

Dans un état critique, le célèbre chanteur Jospinto a été transféré au Centre national hospitalier universitaire Hubert Koutougou Maga de Cotonou ce vendredi 17 novembre 2021.

L’Etat de santé de la légende de la Salsa au Bénin José Florent Alapini dit Jospinto est critique. La star de la chanson a été transmise ce vendredi matin au CNHU de Cotonou. Sur instruction du ministre de la Culture Jean Michel Abimbola, le membre du groupe Africando se trouve en soins intensifs aux urgences de ladite formation sanitaire, rapporte Beninwebtv.

L’auteur compositeur béninois a été conduit aux urgences de l’hôpital de zone d’Abomey-Calavi jeudi 12 décembre 2021. José Florent Alapini alias Jospinto a été victime d’un malaise pendant qu’il prenait part au culte. Depuis son arrivée à l’hôpital, le célèbre artiste ne retrouve pas son état de santé normal.

Bénin : Janvier Dénagan joue l’ultime note

L’artiste percussionniste  Janvier Dénagan quitte définitivement la scène musicale au Bénin. La maladie a eu raison sur la star mardi 22 novembre en Allemagne, pays dont il a obtenu la naturalisation. Comme son nom l’indique, « l’homme survivra ».

La nouvelle a fait le tour des médias et du  monde musical. Difficile de croire, mais pourtant vrai. Janvier Dénagan n’est plus. L’artiste a quitté la scène musicale pour l’éternité. Le décès du percussionniste de renom survient à 54 ans en Allemagne des suites de maladie. La vedette tourne le dos à jamais à ses multiples fans. Le décès arrache au Bénin un symbole de la culture. Les Béninois ont vu se lever son étoile quelques années après sa naissance à Porto Novo la capitale. Ses compatriotes, ses fans en Afrique et dans le monde se souviendront de lui.

Les Béninois se souviendront de l’artiste. Les Africains auront à jamais en mémoire les œuvres de Dénagan. Son inspiration et son imagination ont su incarner les traditions du Bénin. Dénagan Honfo a imposé au de-là du continent africain, les sons et rythmes de la culture traditionnelle de souche Goun. Eloigné de sa terre natale ou étant plus proche de ses ancêtres, le compositeur n’a pas coupé le cordon qui le liait à ses origines. Au contraire, il a amélioré la richesse de sa culture originelle en y mêlant des emprunts extérieurs.

Le symbole de la culture du Bénin Janvier Dénagan est  mort en Allemagne à l’âge de 54 ans
Janvier Dénagan Honfo, symbole de la culture au Bénin-DR

 

Le monde se souviendra de Dénagan. Son existence au Bénin et son installation en Allemagne font de lui un élément composé de la culture à la fois africaine et européenne. Outre  cette diversité, la maîtrise de la percussion, traditionnelle et moderne signe la particularité de la star. La capacité à changer de statut consolide son caractère multidimensionnel. Honfo était à la fois compositeur, comédien, musicothérapeute et poète de la culture « Ayinonvi ».

Les productions du « choisi de Dieu » lui survivront. A travers ses œuvres, Janvier  Dénagan Honfo savait se balader de la joie à la tristesse, de la tradition à la modernité, de l’Europe en Afrique. Dans ce voyage, il pouvait communiquer la sensualité à ses fans et rattacher ses paires à leurs racines. L’artiste s’en va, mais ses ouvres restent. L’on pourra encore le suivre dans Zantantan, Guigo ou Aliho, des morceaux mis sur le marché.

Miss Sénégal 2020 : un scandale de viol embrase le Comité d’organisation

Suite aux révélations de Fatima Dione, Miss Sénégal 2020 de son viol par des inconnus entraînant une grossesse, la présidente du Comité d’organisation Amina Badiane semble lui attribuer le tort. La dénonciation de la Miss a entraîné l’implication de la justice dans l’affaire. La réaction de la PCO a conduit au retrait des véhicules par le partenaire Cfao Motors.

Miss Sénégal 2020 a dénoncé ses mésaventures. La présidente du Comité d’organisation a répliqué. Les réactions se multiplient. Ce 19 novembre 2021, un partenaire du Comité d’organisation Miss Sénégal, Cfao Motors a décidé de ne plus soutenir la structure. Dans un communiqué signé de la direction générale, Cfao Motors Sénégal frappe le point sur la table. Le partenaire s’indigne et sanctionne. « Cfao Motors Sénégal condamne fermement les propos tenus par la présidente du Comité Miss Sénégal. Ces propos vont  à l’encontre de nos valeurs. Par conséquent, nous avons décidé de mettre un terme au partenariat avec Miss Sénégal et retirons tous  nos véhicules », a révélé l’entreprise.

Mais de quels propos parle la structure ?

En effet, la présidente du Comité d’organisation (PCO) répond aux accusations de Miss Sénégal 2020. Pour se dédouaner et laver l’image de son comité, Amina Badiane a tenu des  propos suscitant des répliques. « Kougnou violer Yow la nekh», a-t-elle avancé. Traduction de senenews : « si vous êtes violée c’est parce que vous êtes consentante ».

La PCO ajoute dans une déclaration. « La seule chose que nous savons, c’est que Fatima est tombée enceinte suite à son sacre (…) Elle était chez un membre du comité d’organisation de Miss Sénégal », explique-t-elle à seneweb. Elle poursuit en éclairant. « Habituellement, lorsque les organisateurs avaient besoin d’elle, ils la faisaient loger à l’hôtel. Mais avant son voyage au Maroc, on l’a amenée dans une maison. Et nous ne connaissons pas la raison. C’est par la suite qu’on nous a fait savoir que le voyage n’aura plus lieu, qu’il a été annulé à cause de la Covid-19 ».

A quoi répond Amina Badiane ?

Une série d’actes a conduit Miss Sénégal 2020 à sortir de son silence. L’essentiel des accusations porte sur le viol dont Fatima Dionne a été victime. Un acte qui a abouti à une  grossesse d’un auteur inconnu. La reine de beauté y ajoute les promesses non tenues du Comité d’organisation. Puis, l’abandon durant la maladie. La cerise sur le gâteau est le retrait des avantages dont elle jouissait.

La batterie judiciaire en action

Outre la réaction de Cfao Motors Sénégal, l’opinion publique a réagi dans l’indignation. Les révélations ont incité la justice à s’impliquer dans l’affaire. Le ministère public a pris la décision de se saisir de l’affaire. Libération et sénénews ont signalé l’implication d’autres autorités telles la brigade des mœurs, la DSC et la sûreté urbaine.

 

 

Bénin : le peuple béninois accueille les œuvres au palais de La Marina

Les 26 œuvres des trésors royaux d’Abomey sont déjà au Bénin depuis quelque temps. Pour les accueillir, la cérémonie de circonstance s’ouvre au palais de la Marina sous la présidence de Patrice Talon, chef de l’Etat.

La décoration au Palais de La Marina est celle des grands jours. Le peuple béninois accueille ce mercredi 10 novembre 2021, les 26 œuvres en provenance de la France. La cérémonie qui démarre au Palais présidentielle  s’annonce riche en sons et couleurs. Le président Patrice Talon vient de faire son entrée au palais, tandis que les trois camions transportant les pièces s’immobilisent. sont présentes, les têtes couronnées de la République ainsi que l’ambassadeur de France.

Au menu de la cérémonie, chants, danses, allocutions. Entre autres axes, trois tableaux essentiels pour ponctuer la cérémonie.  Après le rituel traditionnel d’accueil, l’on entend les coups de canon résonner. Viendront par la suite les prestations artistiques et culturelles. L’intervention du président de la République viendra clore l’événement.

Les groupes de danse sont parés pour offrir au public des prestations artistiques et culturelles. Quatre groupes sont présents.  Le groupe des femmes formées par le Conservatoire des Danses Cérémonielles et Royales d’Abomey, la troupe des « adjogan si » qui vient du palais du roi de Toffa de porto Novo, la troupe de « ankoua anmon » de Prarakou qui va danser le têkê, un rythme traditionnel bariba  et le groupe « Chœur d’enfants du Bénin qui va exécuter l’hymne national en langue nationale fon.

Le Bénin accueille les 26 œuvres au Palais de la Marina à Cotonou
Chœur des enfants du Bénin-ortb

Le Bénin a accueilli cet après-midi à l’Aéroport international Barnardin Cardinal Gantin de Cotonou le Boeing 737. Un avion-cargo qui a ramené les 26 œuvres de la France. Puis transporté sur trois camions militaires, le cortège s’est  ébranlé vers le palais de  la Marina sous les ovations de la population massée de long de l’itinéraire.

Bénin-France : signature du transfert des 26 œuvres ce 09 novembre 2021 à Paris

Paris sert de cadre ce mardi 09 novembre 2021 à la cérémonie de signature du transfert des 26 œuvres des trésors royaux d’Abomey au Bénin. Les ministères en charge de la Culture des deux Etats procéderont à la  signature en présence d’Emmanuel Macron et de Patrice Talon.

La promesse de restituer 26 œuvres des trésors royaux pillés au Bénin prend effet ce 09 novembre à Paris. Une cérémonie se déroule à cet effet dans la capitale de la République française. Y prennent part, les chefs d’Etat du Bénin Patrice Talon et de France Emmanuel Macron. L’acte dont la signature déclenche le processus de transfert, recevra la griffe des ministres de la Culture des deux parties. Il s’agit pour le Bénin de Jean-Michel Abimbola et pour la France de Roselyne Bachelot.

Pour la première fois, à compter de ce 09 novembre, la France restitue 26 œuvres pillées par les colons en Afrique. La cérémonie qui se veut officielle vient boucler un processus enclenché depuis 2018. Au départ de la démarche, la remise du rapport sur commande de Macron par  Bénédicte Savoy et Felwine Sarr. Après cela, Elysée a annoncé le 23 novembre 2018 la restitution. S’en est suivie la visite au Bénin des ministres de la Culture puis des Affaires étrangère.

L’élément  le plus déterminant dans le processus arrive en décembre 2020. Il s’agit du vote de la loi par le Parlement français, laquelle prévoit dès son entrée en vigueur, le transfert des 26 œuvres. Le mois dernier, le gouvernement béninois a invité le public à célébrer la semaine culturelle béninoise à Paris. Cet événement a connu l’exposition des 26 œuvres au musée Quai Branly Jacques-Chirac, une façon de leur dire au revoir.

Après la signature de l’acte de transfert, « les 26 pièces conditionnées » (rfi) retourneront à Cotonou. Les œuvres arriveront  mercredi 10 novembre 2021 dans l’après-midi à Cotonou par un avion-cargo. Pour fêter leur retour, le chef de l’Etat Patrice Talon a prévu une cérémonie au palais présidentiel.

La publicité d’un lait de toilette décapant fait polémique au Cameroun

La campagne publicitaire du lait de toilette décapant « Carimo » fait polémique depuis quelques jours au sein de la population camerounaise. En effet, dans les grandes villes du pays, de grandes affiches à l’instar de la marque présentent des personnes à la peau ébène, se prosternant devant une reine à la peau noire s’étant décaper la peau.

Cette campagne est jugée inapropriée pour une partie de l’opinion, puisque le message véhiculé est porteur de plusieurs sous entendus dégradant l’image des personnes à la peau noire. A cela s’ajoute le fait que la réclame en question procède clairement une apologie des pratiques autour de la dépigmentation de la peau.

Le message « Mettez-les à vos pieds » qui accompagne l’image va effectivement dans le même ordre de pensée. Pour le fabricant du produit la dépigmentation serait un source de pouvoir qui permettrait « d’assujettir » les personnes à la peau plus foncée. Cette idée a suscité de vives réactions sur la toile et les internautes n’ont pas hésité à exprimer leur mécontentement. De leur coté, les Laboratoires Corine Mongoue, à l’origine de la fabrication et de la commercialisation du fameux lait décapant, n’ont fait aucune déclaration et les affiches n’ont pas été retirées jusqu’à ce jour.

Culture : Plaidoyer pour une réparation historique et symbolique

Le centre culturel “Artisttik Africa” a abrité, dans la soirée du mardi 4 février, une conférence-débat animé par Karfa Sira Diallo, franco-sénégalais. Il a été accompagné par Camille Amouro, béninois, et Jean Lherisson (Haïti). Cet événement a eu lieu dans le cadre de la célébration de l’événement “ Black History Month” et ce, en présence des élèves, étudiants et autorités à divers niveaux.

C’est avec un texte de René Depestre, écrivain haïtien, que Karfa Sira Diallo a commencé sa conférence. C’est une manière pour lui, de montrer à tout le monde que nous devons beaucoup à Haïti. Ce peuple a joué un grand rôle dans l’abolition de la traite des Noirs et de l’esclavage. « Si la France, le 4 février 1794, abolit la traite de l’esclavage, il est vrai que c’est grâce à l’action des français et de la révolution française qui a mis en faveur l’abolition de l’esclavage et de la traite des Noirs. Ce sont des Blancs révolutionnaires qui ont pensé que de la même façon le peuple français pourrait se soulever contre la monarchie, les Noirs avaient aussi le droit à la liberté », a confié Karfa Sira Diallo. Il s’est beaucoup plus accentué sur les cultures afro-descendantes. Il a profité de cette occasion pour faire un plaidoyer envers les autorités béninoises. Son plaidoyer consiste à ce que le Bénin vote une loi qui déclare l’esclavage et la traite négrière, comme des « crimes contre l’humanité ». Karfa Sira Diallo n’a pas passé sous silence le système colonial. « Ce système générait des ressources considérables. Il a été à la base de la richesse de plusieurs Nations occidentales et américaines », a-t-il souligné. Selon lui, Bordeaux fait partie de ces villes qui s’est enrichies grâce à l’esclavage et à la traite des Noires. Il y a aussi des villes comme Nantes, La Rochelle, Lorient, Marseille, etc. « Toute la prospérité du 18ème siècle est bâtie sur le sang, la sueur et les larmes des Africains, des Noirs ainsi que de leurs descendants », a déclaré Karfa Sira Diallo.

Lors de cette conférence, Karfa Sira Diallo est accompagné de Camille Amouro (Bénin) et de Jean Lherisson (Haïti). De leur côté, ils ont évoqué, respectivement, les abolitions, les tendances abolitionnistes dans le Golfe du Bénin (ancienne Côte des Esclaves) et l’histoire de l’Indépendance d’Haïti. Présent à cette conférence, Orden Alladatin, président de la commission des lois et des droits de l’homme à l’Assemblée nationale, juge utile la problématique mise en évidence. « Le contenu du plaidoyer est clair. Il faut que l’on restaure l’identité noire et que l’on reconnaisse le tort qui a été causé », a-t-il notifié. Selon lui, ce plaidoyer est une réparation, mais elle est beaucoup plus psychologique. Le député a rassuré du fait que cette loi sera étudiée à la plénière lors des assises à l’Assemblé.

Par ailleurs, dans la journée du mercredi 5 février 2020, Karfa Sira Diallo, Jean Lherisson et Adrien Guillot ont été reçus par le président de l’Assemblée nationale et du président de la commission des lois et des droits de l’homme, Orden Alladatin, pour pouvoir poursuivre le plaidoyer et inscrire cette problématique dans le corpus législatif béninois. En effet, si une telle loi est prise, cela va permettre au pays d’établir une politique mémorielle durable.

 

 

 

Exposition d’œuvres d’art à la résidence de l’Union européenne : Le public découvre deux sculpteurs béninois

Dans le cadre de la promotion culturelle au Bénin, la délégation de l’Union européenne au Bénin a accueilli, dans l’enceinte de sa résidence, une exposition d’œuvre d’art, de l’esprit. Le vernissage a réuni les amoureux de l’art autour des œuvres de sculpture et de peinture de Mydi et Calixte, dans la soirée du jeudi 6 février.

 

« L’art, c’est l’expression du vivant. Le contact avec l’art laisse très souvent une trace indélébile dans nos têtes et dans nos cœurs. Cela nous apaise, nous interpelle, nous stimule à vivre. L’art est magique et nous invite au rêve, à la découverte, au partage », a confié Véronique Janssen, chargé d’affaires de la délégation de l’Union européenne au Bénin. Dans son allocution, elle souligne l’importance de l’art parce que c’est un trait d’union entre les peuples. Cette exposition est une manière pour l’Union européenne de mettre en lumière les artistes et de faire la promotion de l’art.

Dans le cadre de cette exposition, les deux artistes ont présenté des œuvres de sculpture. Calixte Dakpogan, originaire de Porto-Novo, produit des œuvres composées d’éléments métalliques récupérés, soudés, assemblés pour donner forme à des figures anthropomorphiques. Par de simples et justes assemblages, les éléments utilisés prennent la forme de tête et de corps. Grâce au mixage des cultures africaines et occidentales, les créations de l’artiste témoignent d’une créativité contemporaine et d’une inventivité stupéfiante. Les différentes œuvres de l’artiste qui ont été exposées sont des réalisations des années 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019. Lycéenne, Pasteur, Miss Togo, le Repas, Ayekotoh, etc. sont quelques-unes des œuvres que l’artiste a exposées. Il est important de souligner que Calixte Dakpogan parle beaucoup plus de sa culture, son environnement, ses croyances et sa vision du monde.

De son côté, Yves Midahuen alias Midy, artiste plasticien béninois, a présenté des œuvres de sculpture sur bois. Ses œuvres sont plus intimes, plus attentives aux frémissements de son monde intérieur qu’aux bruits du monde. Le Vieillard assis, Le 1er cri, Le Trône, La Reine, L’entrée, etc. sont entre autres, quelques créations de l’artiste. Avec de “Matériaux mixtes”, il arrive à faire communiquer avec le bois et le jeans (un matériau omniprésent dans ses réalisations).

Tout comme Calixte Dakpogan, les œuvres de Midy interpellent son visiteur à s’interroger sur l’homme. Venu nombreux à ce vernissage, le public a découvert ces deux artistes plasticiens béninois. L’exposition est ouverte au public tous les mercredis de 14 heures à 17 heures, jusqu’au 8 avril 2020. Il suffit de prévenir la délégation au moins une journée à l’avance.

 

Légende : Casimir Agbla sur scène à Artisttik Africa

Le centre culturel “Artisttik Africa” a accueilli, samedi 25 janvier 2020, sur scène, la représentation de la pièce de théâtre Les confessions de Soweto, écrite et mise en scène par Hermas Gbaguidi. Elle a été présentée par Casimir Agbla alias “Dom-Dom”, comédien béninois, devant plus de 200 spectateurs.

Les confessions de Soweto. Telle est la pièce de théâtre mise en scène, samedi dernier, dans la grande salle du Centre “Artisttik Africa”. Cette pièce est une manière pour Hermas Gbaguidi, auteur et metteur en scène, de rendre hommage à Aristide Sagbo alias “Soweto”. Fils d’un boxeur, Soweto a commencé très tôt sa carrière de boxeur. Il a connu sa première victoire sur le ring en 1991. En 7 ans, de 1991 à 1998, il a disputé 9 combats avec titre en jeu. Il en a remporté 8 dont le dernier remonte au 15 août 1998. Compte tenu de sa détermination, il a été consacré champion d’Afrique à vie. 19 ans après son décès, Hermas Gbaguidi est allé sur les traces de l’histoire du champion et a révélé au public sa vraie histoire. De cette pièce, l’on peut comprendre que la boxe a été imposée à lui par son père. Malgré ses tentatives d’abandonner cette discipline, son père ne le lui permet pas. Il lui fait comprendre que la boxe est sa vie et qu’il n’y a pas une meilleure vie pour lui ailleurs. Son but est de ramener l’image de l’œuvre d’Aristide Sagbo, alias “Sowéto’’ dans la mémoire collective.

Le fait de suivre ce spectacle a permis à plusieurs de mieux comprendre la vie de cet illustre disparu. « J’ai beaucoup apprécié ce spectacle. J’ai été curieux et surpris de découvrir l’histoire de Soweto », a confié Adrien Guillot, directeur général de “Cotonou Creative”. Pendant ce moment de scène, trois points différents ont retenu son attention. « Après avoir suivi ce spectacle, j’ai ressenti, d’abord, le plaisir de découvrir une partie de l’histoire du Bénin. Puisque ce sont les petites histoires qui en font les grandes. Ensuite, j’ai apprécié la qualité du travail de l’auteur. Ce dernier a la capacité de tirer de ces petites histoires ce qui fait l’humanité. Enfin, j’apprécie le talent de Casimir Agbla. C’est un étudiant que j’ai eu la chance de connaître à l’Ecole Internationale de Théâtre du Bénin (Eitb) », a détaillé Adrien Guillot. De son côté, Stéphane Adogony, artiste chanteur, ce spectacle, chargé d’émotion, lui a apporté un plus à tout ce qui se dit et révèle aussi la vraie vie du héros Africain.

Déroulement du projet “Le Rêve Africain” au Bénin : Valorisation du talent artistique africain

Après le Nigéria, c’est le tour du Bénin d’abriter les activités que comporte le projet Le « Tour d’Afrique en 55 semaines », initié par l’Association “Le Rêve Africain” à travers Laetitia Normand. Depuis mercredi dernier, l’événement a démarré à travers une conférence de presse qu’a donnée l’initiatrice et va prendre fin, samedi prochain avec une visite touristique dans la ville de Ouidah.

 

« “Le Rêve Africain” est un réseau de communication, de chercheurs de talent qui permet aux artistes, déjà installés sur internet, de se faire repérer par des professionnels de la culture et d’être révélés grâce à notre appel à projet qui s’appelle “L’Afro Pépites Show”. Cela nous permet de révéler des pépites via notre réseau de professionnel à l’international de même que notre réseau de base “Fans d’Afrique” », a confié Laetitia Normand, initiatrice du réseau “Le Rêve Africain”. L’idée dudit projet est de permettre aux artistes émergents d’accélérer leur carrière. En effet, ce projet a trois objectifs principaux. D’abord, il s’agit de favoriser les échanges culturels internationaux, (Journées d’informations techniques sur le Digital). Ensuite, ce réseau a pour objectif d’encourager le tourisme (Promotion du Patrimoine Historique et culturel). Enfin, ce projet va permettre de faire vivre l’éthique du « Rêve Africain » (Promouvoir une culture du respect).

Il est important de souligner que “Le Rêve Africain” est une association installée à Paris. Elle coordonne les talents révélés, grâce au seul e-Arts Market (Marché des arts en ligne) que l’équipe a créé en 2009. Dans le cadre du déroulement ce projet, au Bénin, Marcel Kpoho est l’artiste émergent choisi par ladite association. Pour réaliser ses œuvres, l’artiste fait de la peinture sur toile. Son travail, de ce côté, repose sur les triangles. De même, il fait aussi de la récupération. « Pour mon travail, je récupère les pneus usés et, à partir de ces outils, je réalise des masques. Je récupère aussi les bouteilles et les cannettes. Mon but est de protéger l’environnement », a expliqué Marcel Kpoho. Il ajoute : « C’est un plaisir pour moi et une joie d’être sur ce projet. Dans mon quotidien, je travaillais dans ce sens et aujourd’hui, la chance est à ma porte ».

 

Rêve Africain

De son côté, Alli Wassi Sissy, promoteur culturel béninois, salut l’initiative. « C’est une initiative qui est noble et qu’on peut applaudir parce que l’Afrique en a besoin. Aujourd’hui, il n’y a rien sans l’internet et c’est la voie la plus facile pour faire la promotion d’un artiste », a précisé le promoteur. 10 ans après sa création, “Le Rêve Africain” a organisé une Masterclass à Cotonou. Cette Masterclass a eu lieu, jeudi 23 janvier 2020, dans les locaux du centre culturel Artisttik Africa. Cette séance a pour but de partager des expériences de développement de projets culturels grâce à internet et faire vivre l’éthique du « Rêve Africain », comme certains ont le « Rêve Américain ».

Le « Tour d’Afrique en 55 semaines » démarrera le 13 janvier 2020 par Lagos et se terminera le 14 février 2021 au Cameroun.

Réception d’œuvres à l’espace “Le Centre” : Le petit musée s’agrandit de 28 nouvelles collections

Depuis plusieurs années, Robert Vallois s’est donné la lourde tâche de collecter les récades utilisées par les anciens au royaume de Dahomey. Ainsi, 28 nouvelles œuvres sont également de retour au Musée du Centre, vendredi 17 janvier 2020, et se sont ajoutées aux 37 œuvres anciennes. La cérémonie s’est déroulée en présence d’une forte délégation gouvernementale et des invités.

 

La grande cour de l’espace culturel “Le Centre” grouille de monde. Le soleil est ardent. Des personnes cherchent à se mettre un peu à l’ombre, mais l’espace n’est pas assez. D’autres restent sous le soleil sans se plaindre. Les arbres n’ont pas d’ombre pour que tout le monde puisse éviter le soleil. Le mouvement des uns et des autres donne l’aspect d’un marché qui est en pleine animation. Beaucoup de personnes sont venues sur les lieux. Dans ce brouillard, deux véhicules entrent et s’immobilisent. Quelques secondes plus tard, l’on se rend compte de la présence de la délégation ministérielle. Après les salutations d’usage et quelques retrouvailles, les autorités dudit Centre conduisent la délégation dans le petit musée de la récade. Au dehors, la foule s’impatiente de plus en plus. Au bout de quinze minutes, environ, une voix féminine se fait entendre dans les haut-parleurs « Nous vous prions de bien vouloir sortir du Centre et aller au niveau du collège La Plénitude ». Il s’agit de la voix de Carolle Ahodekon, la chargée de communication du Centre. De façon répétée, elle invite la foule à bien vouloir sortir pour la caravane. Sous le chaud soleil, la délégation ministérielle et la population se dirigent vers l’endroit indiqué. Même si certains ont fait l’effort de passer sous le chaud soleil, d’autres ont choisi d’attendre, à l’ombre, le retour des autres.

Un peu vers la grande voie, le prince s’est habillé avec deux amazones, de part et d’autre. Avec des chants et des sons de gong, le cortège se dirige vers le Centre. Il est important de souligner que dans la tradition des royaumes, les récades sont accueillies par les princes. Il s’agit d’une personne qui est issue d’une famille royale et qui, plus tard, peut devenir roi. Dans une démarche militaire, le cortège présente un spectacle agréable aux yeux des personnes présentes. Dès leur arrivée au Centre, le cortège est retourné dans les coulisses. La foule attend à nouveau. Au bout de quelques minutes, le prince et les amazones reviennent. Cette fois-ci, le prince est apparu dans un nouvel accoutrement. Dans sa main gauche, se trouve sa crosse. Dans un petit pas accompagné d’une chanson, ces derniers se sont dirigés vers le petit musée. Un grand bruit monte et tout à coup, une voix d’homme attire l’attention de tout le monde. « L’espace culturel Le Centre fait grandir notre pays le Bénin, à maints égards depuis le 6 février 2015, jour de son inauguration », déclare Dominique Zinkpè, président d’honneur dudit Centre. C’est après les salutations et reconnaissance qu’il a commencé son discours. En effet, depuis sa création, Le Centre dispose, pour son fonctionnement, d’une bibliothèque, d’un espace scénique, d’une salle d’exposition, des studios pour les résidences d’artistes et « Le petit musée de la récade ». Ce musée a été inauguré dix mois après l’inauguration officielle du Centre. C’est-à-dire le 1er décembre 2015. Dès son inauguration, ce musée disposait de 37 récades anciennes et authentiques des rois du royaume de Danxomè, de 6 objets royaux et de culte fon. « Pour montrer leur créativité, les artistes, en résidences au Centre, plasticiens ont réalisé 18 récades contemporaines », souligne le président d’honneur. La nouvelle collection constitue 17 récades, 8 sabres et 3 objets de culte fon.  Ces objets proviennent de deux anciennes collections européennes. Ils sont acquis par le collectif des Antiquaires de Saint-Germain-des-Prés lors d’une vente aux enchères à Nantes. Après son discours et les mots du représentant de l’autorité communale et celui du ministre de la culture, les autorités du Centre ont ouvert la grande porte du musée pour la visite du grand public.

 

Visite du musée 

 

La porte du musée s’ouvre. La salle est humide et éclairée. De part et d’autre sur les murs de la salle, les récades sont visibles et exposées. A côté de chaque œuvre, il y a un cartel. Ces récades sont regroupées par catégorie afin de permettre au visiteur de mieux se retrouver. Ainsi, ces œuvres sont regroupées à partir de celles des rois aux récades des amazones en passant celles des ambassadeurs des rois, les divinités et bien d’autres. Face à ces récades authentiques, il y a celles réalisées par les artistes. Il s’agit des récades contemporaines. À l’intérieur, la foule parcourt les œuvres et s’ensuit le discours explicatif de Marius Dakpogan, conservateur dudit Musée. Pendant un court instant, il a fait voyager le public dans le temps. Dans le musée, les anciennes récades sont ajoutées et mélangées aux anciennes. Désormais, “Le petit Musée de la récade” compte 120 récades et objets royaux. Dans la tradition du royaume “Celui qui a vu la récade a vu le roi”. Cela traduit le caractère sacré de cet instrument qu’ont utilisé les rois.

Suite à cette visite, le public a assisté à une animation traditionnelle. Il s’agit, selon la traduction littérale, de la musique obtenue suite aux battements de la poitrine. C’est sur cet instant festif que cette cérémonie a pris fin. Le Musée est ouvert à tout le public qui souhaite le visiter et ce, du mardi au samedi.

Apéro Musicaravane à l’Institut français de Cotonou

Dans le cadre de la 4ème édition du festival MusiCaravane, les responsables de l’Institut français de Cotonou ont accueilli sur scène les groupes “Les hurlements d’Léo”, “Sages comme des Sauvages” et la fanfare “Monstros brass band”. L’événement a eu lieu, samedi 11 janvier 2020, sous la paillote dudit Institut en présence de plus de 200 spectateurs.

Soirée riche en couleurs, musique et danse. Tel est l’aspect que reflète la soirée de la 4ème édition du festival MusiCaravane. C’est dans une bonne ambiance que cette soirée s’est déroulée. Musique traditionnelle béninoise, du rock français et un mélange électro-organique. Le public a eu le privilège de danser aux sons des fanfares, percussions et autres instruments musicaux. Au début de cette soirée, le groupe “Les Hurlements d’Léo” a présenté une performance musicale. Ils ont fait une présentation avec le rythme rock français dans un style java-chanson-punk-caravaning. La performance de ce groupe une réussite et appréciée du public. « Ce soir, le premier groupe était a beaucoup plus attiré mon attention. Ce sont les textes qui m’ont surtout marqué », a confié Hector Sonon, spectateur. En effet, la musique ne se limite pas aux instruments, il y a aussi le texte qui compte beaucoup. Selon Hector Sonon, il faut de la sonorité, des textes pour créer une bonne harmonie. « C’est une première fois pour moi de participer à une telle soirée. J’ai entendu parler du groupe, mais c’est la première fois que je le vois sur scène. Aujourd’hui, nous voyons les musiciens béninois qui ont de moins en moins des textes intéressants », a-t-il souligné.

De son côté, Lila Echard a apprécié la qualité de cette rencontre interculturelle.  « J’ai assisté à trois concerts de bonne qualité avec des musiciens expérimentés. J’ai beaucoup aimé la rencontre entre le Bénin et la France. Pour ma génération, ce sont des musiciens bien connus qui nous ont fait rêver lorsque nous étions à l’Université », a-t-elle martelé.

« Nous avons eu, avec les frères Ahouandjinou et “Les Ogres de Barback”, l’opportunité de rencontrer des musiciens exceptionnels dans les festivals et les concerts de différentes sortes. Ce festival a pour but de mettre en place une école de musique à Porto-Novo sur la place où la famille Ahouandjinou a appris à jouer de la musique », a souligné Christine Le Ligné, directrice de l’Institut français de Cotonou.

Sur le podium et même en dehors, les trois groupes ont présenté un bon spectacle au public. Ces groupes sont composés de jeunes musiciens dynamiques et biens expérimentés. A la fin de ce concert, Ava Carrère et Ismaël Colombani du groupe “Sages comme des Sauvages” ont fait voyager le public dans la jungle urbaine. Ils changent d’instruments comme de rythmes et chantent en créole ainsi qu’en français.

Art plastique : Un talent dans l’univers de l’art plastique béninois

L’univers de l’art plastique béninois devient de plus en plus enrichissant de même que les stratégies de réaliser d’œuvres dont les artistes font preuve de jour en jour. De son côté, Carmel Hueha, alias Hueha’s, se distingue par son travail orienté vers le développement humain. Hormis la peinture sur toile et la sculpture, il s’essaie aussi à l’écriture et écrit des textes pouvant accompagner l’idée d’une œuvre artistique.

 

Sègnimon Rostand Carmel Hueha alias Hueha’s est un artiste plasticien béninois résident à Abomey-Calavi. Il est originaire de Dassa, une localité du département des Collines. Dès l’âge de 8ans, l’artiste fut remarqué par son environnement à travers ses premières réalisations. A côté de ses études, il considère l’art comme sa distraction préférée. Cela ne l’empêche pas d’obtenir sa licence professionnelle en science économique à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (Faseg) de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac). Hueha’s s’est familiarisé avec l’art et a eu le privilège de faire plusieurs rencontres. Ainsi, il rencontra le plasticien Adogra Gratien Adotanou. Auprès de ce dernier, Hueha’s découvrit la peinture. Dès lors, il se sert de son pinceau et des couleurs acryliques pour s’exprimer. Sa source d’inspiration est souvent liée aux vécus quotidiens, aux promenades dans les milieux naturels et à la vie en société. Les réflexions de l’artiste s’intéressent à l’homme qu’il perçoit comme un animal politique perdu dans la nature. Ainsi, il exprime le besoin de le guérir de son ignorance humanitaire.

Pour lui, guerre, la haine et la jalousie ne sont qu’une ignorance humaine. Chacun peut rêver d’un monde de paix et d’égalité. Chacune de ses toiles présente des effets irreproductifs.

 

C’est une réalisation issue d’une trame de fond contrasté qui inspire, à son visiteur, une certaine profondeur donnant du sens à l’humanité. En raison de ses émotions, l’artiste combine, sur ses toiles, peinture et lambeaux de jeans ou autres objets voués à la mort (déchets plastiques, filets, cartons, etc.). Son but est de redonner vie à ces matières (l’art de la récupération) tout en les utilisant comme un moyen de communication. Cette technique consiste à recycler les objets qui, non seulement, sont morts, mais dégradent l’environnement. Grâce à son expertise, l’artiste fut remarqué par le public à travers des expositions auxquelles il participe depuis 2012. De même, son parcours artistique est considérable et bien enrichi par des formations qu’il a suivies. Il a participé à des expositions collectives dont les identités ne sont pas les moindres. Outre son talent de peintre, Hueha’s révèle aussi sa capacité d’expression à travers les vers. Il est compositeur, poète et y consacre son temps. « J’ai la plume jalouse quand je fais l’apologie de mes pinceaux », un exemple des formes expressives de son talent de poète.

 

Société : Dah Sogbè installe le bureau communal du syndicat des tradipraticiens de Bohicon

Le secrétaire général du Syndicat national de défense des intérêts des tradipraticiens et culte vodoun du Bénin, (Syndi-TPC / Bénin), Dah Sogbè, a officiellement installé samedi à Bohicon, le bureau communal du syndicat, au cours d’une cérémonie qui a réuni autorités locales, députés à l’Assemblée nationale, adeptes et dignitaires du culte endogène.

A l’issue de la cérémonie d’installation, l’instance dirigeante du Syndi-TPC dans la commune de Bohicon, conduite par le dignitaire de culte endogène Baba Hounchokan, a été présentée au public. A l’occasion, le S.G national du Syndi-TPC / Bénin, Dah Sogbè a distingué les tradipraticiens méritants de la commune, avant de rappeler la mission du syndicat. Celle, entre autres de veiller sur la religion endogène et ses pratiquants puis d’accompagner le gouvernement dans la lutte contre l’impunité et toutes intoxications à l’encontre de la religion traditionnelle.

Dah Sogbè, à la suite du député Nazaire Sado, a également dit ses gratitudes à l’endroit du gouvernement de Patrice Talon et les députés à l’Assemblée nationale, pour la valorisation  des valeurs culturelles et traditionnelles.

Plus intervenants ont salué les actions du gouvernement pour le retour au Bénin des biens culturels jadis sous responsabilité Française ainsi que la promotion du patrimoine culturel béninois auquel l’exécutif attache du prix, selon leurs propos.

3ème édition du festival “Les échos de Lobozounkpa”

Du 20 au 22 décembre 2019, l’espace culturel “Le Centre” a abrité le déroulement de la troisième édition du festival “Les échos de Lobozounkpa” dénommé “In Situ”. Au cœur de cette célébration, plusieurs activités de concerts, d’exposition, de performance et bien d’autres ont été programmés dans le but de mettre en lumière l’identité du Centre et de permettre à la population de cette localité de mieux se familiariser avec cet espace.

Les “Echos de Lobozounkpa” est un événement récréatif initié par Dominique Zinkpè, président d’honneur de l’espace “Le Centre”. Pour cette édition, “Le Centre” a abrité plusieurs activités de coopérations, de rencontres et d’échanges entre les responsables et les riverains. A cet effet, une exposition d’œuvre d’art a été faite. Dans la soirée du vendredi décembre 2019, plus de 200 personnes se sont réunis dans ce centre pour découvrir des différentes œuvres qu’ont proposés les artistes. Au total, il y a quatorze (14) artistes plasticiens et visuels qui ont exposé leurs œuvres. Il s’agit entre autres de Mahoussi Ahodoto, Jean-François Boclé, Meschac Gaba, Ahmed Hamidi, Doto Kuassi, Rigobert Mankou, Thais Di Marco, Yvon Ngassam, Prince Toffa, Mazoclet Toninfo, Sarah Trouche, Franck Zanfanhouede, Ponce Zannou et Sébastien Boko. Cette exposition collective propose des regards croisés autour de la notion “In Situ” (le milieu ou dans son milieu naturel).

De son côté, Ponce Zannou, artiste plasticien béninois, a proposé une œuvre sculpturale de 300x 152x 129 cm, réalisée dans l’année en cours. Cette œuvre est réalisée à partir de boitiers d’ordinateurs qu’il a récupérés dans son environnement. L’artiste offre au visiteur sa façon de faire l’architecture et d’envisager l’espace urbain qui nous entoure. Son œuvre est intitulée “Art’chitectic, Tour de vie”. « A partir de cette pièce, je pense donner sens à une autre forme d’architecture. J’ai donné cette forme par des objets informatiques dépiécés. J’ai remarqué qu’il y a du design autour de ces objets et avec ces derniers, j’ai constitué les parois de ma maison », a expliqué Ponce Zannou.

Dans le but de montrer l’importance des plantes, l’artiste Doto Kuassi a proposé une œuvre photographique intitulée “La connexion aux plantes”. A travers cette œuvre, l’artiste propose de « reconnecter » les riverains aux éléments naturels qui les entourent, c’est-à-dire les plantes ou arbres aux vertus thérapeutiques repérés sur différents sites de Lobozounkpa. Il a proposé aussi une vidéo, masque réalisé pour la performance. Cette exposition est ouverte, jusqu’au 25 janvier 2020, à tout le public béninois et d’ailleurs.

Dans ce même cadre, les “Frères Guèdèhounguè” ont donné une soirée de concert sur la grande cour dudit Centre. Cette soirée, pleine de couleur a permis aux uns et aux autres de se détendre avec la musique 100% béninois. En effet, les “Frères Guèdèhounguè  sont à la fois auteurs, compositeurs, chanteurs, danseurs et percussionnistes.

 

Révélation de talent artistique : Marcel Kpoho, une valeur de l’art plastique béninois

La création d’œuvre d’esprit est un domaine qui regorge de plusieurs talents au Bénin. Ce domaine connaît de jeunes plasticiens qui révèlent leurs talents. Ainsi, le jeune artiste Marcel Kpoho, ne reste pas inaperçu aux, yeux des siens grâce à ses créations et son engagement dans l’art.

Originaire de Porto-Novo, dans le département de l’Ouémé, Marcel Kpoho, est un jeune plasticien béninois. Résident à Akpakpa, dans la commune de Cotonou, il est titulaire d’une Licence professionnelle en Science Economique et de Gestion à la Faculté des Sciences Economique et de Gestion (Faseg) de l’Université d’Abomey-Calavi. Marcel Kpoho fait ses preuves dans le domaine de l’art.

Passionné du dessin, depuis son enfance, il a commencé ses premiers exploits à partir des années 2010. Dans le but de mieux perfectionner son art, Marcel a suivi, de 2011 à 2013, une formation en mannequinat et en Art plastique à l’Union Culturelle et Artistique des Etudiants (Ucae) de l’Université d’Abomey-Calavi. Outre cette formation et son amour pour l’art, il s’est donné l’opportunité de faire d’autres formations. En effet, il a suivi, en 2018, une formation sur la technique ‘’mosaïque en filigrane’’ au centre culturel Chinois de Cotonou. De même, entre 2018 et 2019, l’artiste a suivi une formation en dessin et en peinture dans le même centre.

Sa vitalité et son esprit curieux l’ont amené à faire des recherches sur l’être humain. Il fait référence à la loi universelle et spirituelle de la dualité. Il se base donc sur le principe des choses et leur contraire. Il s’agit entre autres du bien et du mal, le positif et le négatif, le visible et l’invisible, le mâle et la femelle, la richesse et la pauvreté. De ces préceptes, il les exprime à travers ses œuvres de manière spécifique. Ainsi, l’artiste fait une distinction entre les couleurs chaudes et froides.

Mais en gardant à l’esprit que tous ces principes ont une même source et la différence qui se situe au niveau vibratoire. En effet, il compte faire de son art un véritable instrument d’expression et de communication. En raison de ses différentes expériences, Marcel Kpoho s’est engagé dans le social et met son art au service du développement humain. Pris d’affection pour la peinture et les arts plastiques, il a adopté une technique de réalisation. Sa marque de fabrique est le dessin au stylo bleu tout en dessinant des triangles. Cela lui permet de créer des dessins ou des formes. Ces triangles représentent, pour lui, la trinité, c’est-à-dire le corps, l’âme et l’esprit.

Ainsi, tout ce que l’on fait sur cette terre repose sur les triangles car, pour l’accomplissement de quelques choses, l’on fait référence à l’inspiration (Dieu), l’action et le résultat. C’est ainsi qu’il nomma ce concept “La Trilogie”.

Dans ses peintures, Marx utilise le bleu et l’orange. Le bleu est, pour lui, l’expression de l’harmonie, du calme et du froid. L’orange représente le feu, la vitalité, l’impatience et la chaleur. Toutes ses peintures reflètent les sentiments ambivalents, l’amour inconditionnel et la bienveillance.

Il se met aussi à la sculpture et utilise des matériaux recyclables. A travers cette technique, Marcel Kpoho a développé plusieurs thèmes qui sont d’actualité. Il parle de l’Afrique qui traverse plusieurs crises et propose aussi des solutions afin d’accéder au développement.

Par ailleurs, l’artiste traite des thèmes comme l’esclavage, la colonisation, la dépendance monétaire, etc. Sa dévotion pour le travail lui a permis de participer à des expositions collectives. Il a fait sa première exposition en 2012 et ce, aux Univers’arts initié par l’Union Culturelle et Artistique des Étudiants à l’Université (Ucae) d’Abomey-Calavi. Cette première expérience lui a ouvert d’autres horizons. Ainsi, il participa à deux expositions successives, en 2018, à Cotonou et à Abomey-Calavi. La première a été faite dans le cadre de la formation en mosaïque et en filigrane. La seconde est liée à l’organisation du symposium « Volontariat-entrepreneuriat » à l’Université d’Abomey-Calavi.

L’artiste a eu l’occasion de participer à 4 expositions dans l’année en cours (2019). Au stade général Mathieu Kérékou, il participa à une exposition dans le cadre de la célébration du nouvel an chinois. Et suivra trois expositions collectives. Une première dans le cadre de l’exposition Afrikan’Arts. La deuxième est dans le cadre de la 6ème Journée Internationale des Arts Plastiques. La plus récente, qu’est la troisième a été faite à l’occasion l’Ajap (Association des Jeunes Artistes Plasticiens). La quatrième a été faite dans les locaux du Centre à Lobozounkpa. Celle-ci a été une initiative des artistes plasticiens de Cotonou et environs. Selon lui, l’Afrique regorge de plus de 37% des ressources de la terre, mais ces ressources ne sont pas exploitées dans le sens de son développement. De ce fait, nous devons changer notre façon de voir les choses et de penser autrement. Pour cela, il faut savoir pardonner afin de créer la solidarité et l’union entre les différents peuples de l’Afrique. Il est important d’avoir aussi une bonne politique au sommet des États pour notre développement.

Célébration de la 7ème éditions des Riao à Cotonou

Du 22 novembre au 6 décembre 2019, la 7ème édition de la biennale des Rencontres Internationales des Arts de l’Oralité s’est déroulée dans neuf communes du Bénin (Parakou, Savè, Glazoué, Dassa-Zoumè, Savalou, Bohicon, Cotonou, Porto-Novo et Abomey-Calavi).

Pendant cette période, les festivaliers et les populations de ces différentes localités ont eu l’occasion d’assister à des soirées de spectacle, des conférences-débats autour de la thématique de ladite édition qu’est le “Leadership féminin dans l’engagement citoyen par l’art”. L’idée de cet événement est le fruit de l’Association “Katoulati” à travers son président, Patrice Toton.

Son but est de créer un creuset d’échanges, de rencontres et de créer un dialogue interculturel entre plusieurs artistes venus de divers horizons. À l’issue de cette édition qui a connu plusieurs jours d’activités, de partages et de divertissements, les participants et partenaires de ce festival donnent leurs impressions et sans oublier de faire des suggestions aux organisateurs.

A l’issue des festivités quelques participants ont donnés leur impression.

« D’abord je suis impressionnée par l’ampleur de la manifestation, le nombre de lieux traversés, la quantité et la diversité des populations concernées du milieu carcéral aux écoles en passant par le public. Ensuite, je suis admirative devant l’évidente préparation et l’ancrage sur le terrain.

A chaque lieu, notre venue était préparée, attendue, ce qui démontre un travail considérable en amont. Les formations ont toutes fait le plein, et c’est une population jeune qui les a remplies, donc les projets étaient bien ciblés et le pari sur l’avenir est réussi. Enfin, cette fédération de plusieurs associations est une réussite. Et puis l’accueil chaleureux de toute l’équipe des Riao est un atout précieux : on se sent bien, donc on essaie de donner le meilleur de nous-mêmes. Ce qui serait bien, c’est que l’ensemble des logements où sont hébergés les artistes et les festivaliers soient plus près des locaux de Katoulati. Cela pourrait faciliter la logistique et permettrait de limiter les dépenses. J’ai bien compris que c’était un souhait aussi pour Katoulati, et si l’immeuble qui est à côté du local pouvait être utilisé, ce serait magnifique… » Françoise Diep, conteuse française et participante aux Riao.

« Je trouve l’organisation exemplaire. Pour les participants, tout est fluide. Les spectacles, les interventions et les formations sont bien organisés. Les transports sur les lieux, de même que les repas. Les lieux sont adaptés aux activités. Alors que nous sommes très nombreux et qu’il se déroule une multitude d’événements simultanés (conte à l’école, formations, spectacles, etc.). J’ai apprécié aussi la journée récréative et historique. J’ai adoré la rencontre avec l’équipe des Riao et les discussions fructueuses, les échanges enrichissants et le réel dialogue interculturel. J’ai aimé aussi les rencontres et discussions avec les partenaires et les bénéficiaires dans les villages où nous avons posé notre parole. Des contacts fructueux se sont noués pour l’avenir. L’ambiance entre artistes était formidable. J’espère pouvoir apporter mes compétences au développement géographique et structurel des Riao. Elles méritent de se répandre au niveau national et de s’étoffer en termes de programmation », Chloé Gabrielli, slameuse et conteuse française, participante aux Riao.

« Je pense que l’organisation était ambitieuse et réussie. Que cela présage de belles choses à venir et qu’à mesure qu’il y aura des éditions des Riao, les choses seront encore de mieux en mieux. Comme suggestion, je propose que cet événement dispose d’un carnet d’adresse où l’on peut retrouver les contacts de chaque participant (e). Ainsi, celui qui le souhaite peut récupérer les coordonnées d’un ou d’une telle si le temps a manqué. Parce qu’on fait de si belles rencontres qu’on veut, à des moments donnés, les prolonger. Ce type de carnet peut être même disponible en ligne. », Mireille Nyangono Ebene, camerounaise et partenaire aux Riao.

« Le festival des Riao 2019 a été, de mon point de vue, bien organisé. Toute l’équipe était particulièrement investie dans le bon déroulement des choses. Nous étions bien entourées et encadrées tout en ayant la marge suffisante pour orchestrer l’atelier comme nous l’entendions. La taille ainsi que l’indépendance de ce festival permettent une certaine marge de manœuvre dans son organisation.

Ainsi, beaucoup de choses se sont faites de manière plus simple, dans la joie et la bonne humeur. J’espère que cette marge et cette liberté d’action seront préservées lorsque le festival connaîtra le rayonnement qu’il mérite », Madiana Vieyra, bénino-française et partenaire aux Riao.

« Je trouve que les Riao sont bien organisées et évoluent d’année en année. J’ai été impressionnée par l’organisation de cet événement. Ma suggestion est pour 2021, ce serait de trouver un endroit plus grand pour accueillir tous les participants et leur permettre d’être beaucoup plus réunis. L’idée d’un village artistique me plaît bien et j’ai envie d’y participer, de contribuer à ce projet. Plus il y aura de partenaires et rien ne manquera à l’organisation. Je souhaite y contribuer et travailler dans ce sens-là aussi », Marion Madelenat, artiste française et participante aux Riao.

« Je pense que l’organisation de ce festival a été bien faite. Il y avait un creuset d’amour, de rencontre, de partage et de respect parmi tous les festivaliers. La programmation des différentes activités était variée et riche avec des intervenants de taille. Cela a permis aussi une grande mobilisation des personnes importantes. Je suis impressionnée par le nombre de bénévoles, de personnes engagées dans la bonne organisation de cette édition. Ils ont eu pour charge la bonne organisation des activités, les déplacements des artistes de même que les invités, les besoins des uns et des autres. Ces personnes étaient encore présentes à tout moment pour aider les artistes, les participants, les invités pour que leur séjour se passe au mieux. Mon souhait est d’intervenir sur chaque édition de ce festival, en tant que partenaire, de continuer le travail, m’impliquer encore plus sur la prochaine édition. Être, non seulement, partenaire, mais aussi être actrice pour apporter plus de couleur à l’événement dans la bonne continuité des différentes activités des Riao », Marion Casejuane, française et partenaire des Riao 2019.

« Les Riao furent, pour moi, une très belle aventure humaine et artistique où la diversité culturelle était bien présente. De beaux moments à retenir, parmi tant d’autres. Il s’agit, entre autres, des contes à l’école, la procession à Porto Novo et le tapis rouge aux femmes, en guise d’apothéose », Geneviève Thuilliez, conteuse belge et participante aux Riao.

« Le fait de participer à la 7ème édition des Riao est, pour moi, une chance inouïe. J’ai eu l’occasion de rencontrer des femmes extraordinaires. Cela a été, de mon côté, un moment d’échanges, de partage d’énergies, d’émotions, d’expériences et de créativité. Par-dessus tout, participer à cet événement a été, pour moi, une opportunité de revenir sur la terre de mes ancêtres. En tant qu’haïtienne, cela représente beaucoup pour moi. J’ai été impressionnée par la richesse de la programmation et l’étendue de l’événement sur le territoire du Bénin », Darline

Gilles, artiste haïtienne et participante aux Riao.

Restitution des œuvres culturelles : Le pas de la concrétisation posé

On tend vers la concrétisation de la restitution au Bénin de ses biens culturels déportés en France.  La question abordée par le président béninois, Patrice Talon, et son homologue français Emmanuel Macron, en mars 2018 refait surface en cette année 2019 mais dans une dimension active.

Depuis 2016 le président béninois réclame formellement la restitution des œuvres culturelles du Bénin. En 2018, le président Eammanuel Macron a, enfin, cédé à cette requête. Ce dernier a alors commis  une de ses compatriotes, historienne d’art,  pour étudier la restitution à des pays africains des œuvres d’art actuellement en France.

Des mois après, un pas important a été posé dans le cadre de la restitution de ces biens. En effet, le ministre français en charge de la culture, Franck Riester, a foulé le sol béninois le dimanche 15 décembre dans le cadre d’une visite officielle consacrée au dossier de la restitution des biens culturels du Bénin. Il s’agit des biens pillés en 1892 dans des palais royaux.

A l’issue de cette visite, le Bénin et la France ont signé un programme de travail commun dans le cadre d’une coopération culturelle et de la restitution des œuvres

Un grand coup est ainsi marqué sur ce dossier. Lequel va consacrer sa concrétisation rapide. D’ailleurs, il est évoqué la possibilité d’une exposition ou d’un prêt de quelques œuvres concernées. Cette démarche vise une restitution temporaire en attendant que  la France modifie son Code du patrimoine qui lui permettra de sortir les œuvres concernées du domaine public. Le processus de la restitution des œuvres culturelles au Bénin est ainsi en marche.

3ème édition du festival “Les échos de Lobozounkpa”

Dans le but de mettre en lumière l’identité de l’espace culturel “Le Centre” et de permettre à la population de mieux se familiariser avec cet espace, Dominique Zinkpè, promoteur dudit espace, a initié l’événement récréatif dénommé “Les échos de Lobozounkpa”. La troisième édition de cet événement aura lieu du 20 au 22 décembre dans les locaux dudit centre situé à Lobozounkpa.

Le projet a été présenté, vendredi 13 décembre 2019, à travers une conférence de presse qu’ont donnée les responsables du Centre.

« Les échos de Lobozounkpa est une aventure qui a débuté en 2016 (la première édition). La première édition de cet événement n’était pas thématique et nous sommes restés sur une perspective beaucoup plus ouverte pour fédérer et rassembler un maximum d’artistes autour de nous », a confié Marion Hamard, directrice de l’espace culturel “Le Centre”.

Dans le souci de créer la cohésion, une volonté d’apporter un plus et d’aborder des thématiques afin d’ouvrir un espace de réflexion, cet événement est organisé, depuis sa deuxième édition (en 2017), autour des thématiques bien définies. Ce qui est beaucoup plus axé sur le travail des amazones.

“Les échos de Lobozounkpa est un festival pluridisciplinaire initié par “Le Centre”. Il propose, en collaboration avec le Collectif des Artistes de Centre (Cac) et l’Agence Dekart, un espace de découvertes, de rencontres et de réflexion autour des pratiques artistiques contemporaines. Pour cette occasion, des expositions, performances, projections, concerts, spectacles de théâtre, contes et ateliers seront organisés.

Autour de cet événement, plusieurs artistes da la localité et ceux d’ailleurs de même que le public sont attendus. Cette nouvelle édition est intitulée “Insitu” s’intéresse aux relations entre “Le Centre” et ses habitants.

Pour la présente édition, plusieurs activités sont prévues. Cette programmation entend mettre en lumière l’identité du Centre avec, pour point de départ, la dynamique essentielle d’agir avec le lieu dans lequel il évolue. Depuis sa création en 2015, cet espace a organisé des activités qui tournent autour de trois axes à savoir les arts, l’éducation et la société. « Depuis sa création et surtout en ces temps-ci, nous avons toujours œuvré pour associer la population qui est autour de nous et cela passe par plusieurs activités que nous organisons », a expliqué la directrice dudit centre. Ce centre dispose d’un musée, d’une bibliothèque, d’un espace scénique et bien d’autres.

Littérature : Le livre sera à l’honneur du 12 au 14 décembre prochain à Natitingou

Le responsable de la maison TV5 de Natitingou Lionel Agbodandé, dans une interview accordée à l’Agence Bénin Presse (ABP), a annoncé l’organisation de la première édition du projet « Les 72 heures du livre à Natitingou » du 12 au 14 décembre prochain.

Le projet, a confié le responsable de la maison TV5 de Natitingou, vise principalement la valorisation du patrimoine littéraire béninois.

« Il y a un vide quant aux événements majeurs marquant la littérature béninoise dans les villes du nord. C’est pour apporter une certaine solution à ce problème que la maison TV5 a initié le projet », a justifié Lionnel Agbodandé.

Au programme, une mini-foire du livre, des conférences débats sur plusieurs thématiques dans les collèges et lycées de la ville de Natitingou, la finale du concours « Le prix maison TV5 du jeune lecteur » et un atelier de dessin au profit des écoliers.

« L’acteur principal de cette édition c’est l’écrivain Maman Raouf dont l’ouvrage « Pourquoi le bouc sent mauvais » est inscrit à l’enseignement du français en 6e », a-t-il précisé.

Lionel Agbodandé a exhorté les responsables d’établissements à accompagner l’événement à travers une forte mobilisation des élèves et écoliers de Natitingou.

Célébration de Fête de la chicotte de la communauté Lokpa à Parakou

La fête de la chicotte est une célébration culturelle extraordinaire. Elle s’est tenue le samedi 16 novembre 2019 à Parakou. Elle constitue pour la communauté Lokpa, de la région,  un grand moment de réjouissance et de rencontres.

Comme une scène musicale qui voit prester des chanteurs et danseurs devant un public, la fête de la chicotte présente ses artistes, son podium et ses spectateurs.

La fête de la chicotte est une tradition chez les Lokpa. Elle est appelée, dans la langue locale de la commune, «  le KAMOUHOUN ».

«  le KAMOUHOUN » est une des valeurs et identités culturelles des Lokpa. Cette fête consiste à une flagellation publique des jeunes gens et adultes, hommes en occurrence,  sous les yeux attentifs des sages et spectateurs ; le tout dans un mouvement de danse cadencé par des chants, des sons de tamtams, de trompettes, de tambours de cris et de sifflements.

Dans l’aire culturelle des Lokpa, la célébration de la fête de chicote marque le début des moissons. C’est aussi d’exhibition de force et de courage de ce peuple. C’est d’ailleurs le moment pour les adolescents de démontrer à la face des gens de leur communauté qu’ils sont devenus adultes. Cela implique de se soumettre joyeusement à l’épreuve de flagellation sans cris ni pelures pour afficher son courage et sa maturité.

M.N. qui s’est livré à une séance de flagellation déclare « Je ne souffre pas. Même si ces traces de lanière me font mal, l’émotion qui m’anime actuellement ne me permet pas de ressentir la douleur. La tradition doit se perpétuer ».

Pour s’éviter à juste titre d’éventuelle douleur et souffrance corporelles, les candidats à la flagellation, tors nus, sont bardés d’amulettes avec un accoutrement qui les distinguent du spectateur ordinaire. Une compétition est même organisée, à l’occasion, et qui met en duel deux candidats. Le jeu consiste aux candidats de se donner des coups de fouets. Le premier à ne pas rendre de coups et se laisse emporter pas la douleur est considéré comme perdant. Perdre un concours de flagellation est un signe d’humiliation et d’immaturité chez les Lokpa.

6ème édition du rituel de la flagellation

En marge de la célébration de la Gaani 2019, la communauté peulh de Djougou a célébré ce samedi à la place de la Gaani, la 6éme édition du rituel de la flagellation en présence de sa Majesté Kpéitoni Koda VI, roi de kilir,de El-Hadj Razaki Samari, l’imam de la mosquée centrale de Djougou, des dignitaires peulhs et de la population venue de diverses contrées .

En cette veille des manifestations officielles de la Gaani, les jeunes peuls de la commune de Djougou ont offert un beau spectacle au public en se laissant flageller selon les âges. Parés de leurs accoutrements traditionnels, visages et corps particulièrement embellis, ces jeunes peuls ont démontré à travers ce rituel de flagellation le courage et la bravoure du peuple Fulbé. Au-delà du caractère festif, cultuel et culturel, a fait savoir Chabane Fourdounga, dignitaire peulh de Djougou, le peulh vivant souvent en retrait est confronté à des situations difficiles et la flagellation le prépare à les affronter.

A cette célébration, les danses traditionnelles typiquement peules ont aussi retenu l’attention du public. Les manifestations se sont poursuivies dans les maisons jusqu’à ce dimanche, date officielle convenue pour la célébration de la Gaani édition 2019 à Djougou.

Gaani 2019 : Une délégation gouvernementale chez l’empereur Chabi Naïna III à Nikki

Conduite par le Ministre d’Etat chargé du Plan et du Développement, Monsieur Abdoulaye Bio TCHANÉ, la délégation gouvernementale présente à Nikki dans le cadre des festivités de la Gaani, s’est rendue dans la matinée de ce samedi 9 novembre 2019 au palais de sa majesté Chabi Naïna III, Empereur du peuple Bariba et Boo.

Porteuse des civilités du Président Patrice TALON à l’endroit de sa majesté, la délégation gouvernementale à réitéré son engagement à œuvrer pour la préservation et la pérennité des valeurs endogènes chères à nos chefferies traditionnelles et a fait mention aussi du projet de construction du palais impérial du Baaru Tem (la terre des Bariba).

Heureux de la démarche gouvernementale, l’empereur a  remercié les membres de la délégation pour les efforts consentis au sommet de l’Etat pour préserver la paix et la stabilité dans notre pays à travers le dialogue politique tenu il y à quelques semaines.

Il a salué et félicité le gouvernement et les députés pour avoir œuvré en faveur de  l’institutionnalisation des chefferies traditionnelles lors de la révision de la Constitution. Il a ensuite prodigué des conseils aux Ministres avant de leur accorder sa bénédiction pour la réussite de leur mission.

La délégation gouvernementale était composée, outre Monsieur Abdoulaye Bio TCHANE, de:
– Monsieur Séverin QUENUM, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et de la Législation
– Monsieur Sacca LAFIA, Ministre de l’Intérieur et de la  Sécurité publique
-Madame Véronique TOGNIFODÉ MEWANOU, Ministre des Affaires sociales et de la Microfinance,
-Monsieur Jean-Michel ABIMBOLA, Ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts,
– Madame Aurélie ADAM SOULE ZOUMAROU, Ministre du Numérique et de la Digitalisation,
– Monsieur Jean-Claude HOUSSOU, Ministre de l’Energie
.- Monsieur  Samou Seidou ADAMBI,
Ministre de l’Eau et des Mines.

 

Arts : La galerie sud-africaine « Dyman » expose des œuvres de Dominique Zinkpè

Les œuvres du plasticien béninois, Dominique Zinkpè sont désormais ouvertes au public à la galerie « Dyman » de Stellenbosch, à l’issue d’un mois de résidence de création en Afrique du Sud, a-t-on renseigné.

La galerie « Dyman » de Stellenbosch montre M. Zinkpè en trois dimensions. Il s’agit des œuvres constituées de peintures, dessins et sculptures. Cette exposition, dont le vernissage a eu lieu vendredi dernier, est ouverte au public jusqu’au 25 novembre prochain.

Intitulée « Comédie humaine », cette exposition met un point d’honneur sur la dénonciation des faits empiriques de la société, l’environnement et le contexte dans lequel se trouve M. Dominique Zinkpè.

Cet artiste protéiforme, à travers cette exposition, explore des pistes arquées, où les personnages, à mi-chemin entre l’être humain et l’animal, expriment des jeux de pouvoir, de déguisement, ou de sexe.

Pour Dominique zinkpè, la culture africaine influence, d’une part, ses créations à travers certains stéréotypes de l’animiste, et d’autre part, la culture occidentale avec l’inspiration des créations de Basquiat, Egon Schiele et Bacon.

«Il me semble que je suis destiné à faire de l’art. Parce que, j’ai quelques aptitudes pour faire de l’art. J’ai choisi très tôt de faire ce métier. La rencontre, c’est l’émerveillement du monde et la découverte. Pour résumer, j’ai envie de dire ce que je pense simplement. Le monde m’a aidé à penser de l’art» a-t-il partagé, pour exprimer son attachement à l’art.

 

70e anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine : La Troupe artistique de Yunnan au Bénin

70e anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine : La Troupe artistique de Yunnan au Bénin

 

La culture traditionnelle et moderne chinoise a été servie au peuple béninois ce vendredi 13 septembre 2019 au palais des Congrès de Cotonou. C’était à l’occasion de la Célébration du 70e anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine. Le public béninois a également eu droit aux prestations des troupes locales telles que « Towara » et « Guélédè ».

Dans un mélange culturel, les chorégraphes chinois et béninois ont offert une belle chorégraphie rythmée pas les sonorités béninoises.

Plusieurs ministres du gouvernement et des personnalités politico-administratives ont assisté à l’évènement.