Bénin : Naissance d’un nouveau parti politique

Le samedi 05 octobre 2019, le parti Grâce pour la Prospérité Solidaire (GPS) est mis sous les fonts baptismaux au Bénin.  Un nouveau-né sur l’échiquier politique national pour apporter pour conquête et la gestion du pouvoir d’Etat.

Le GPS est créé par l’ancien candidat malheureux  aux élections présidentielles de 2016, Daniel Edah.  Absent du territoire national, c’est par vidéo conférence qui a mené et conduit avec les siens les travaux du congrès constitutif du parti naissant.

Pour lui son parti n’est pas un de plus car il en faut bien un qui soit solidaire du peuple d’où le nom du parti « Grâce pour la Prospérité Solidaire ».  Ce parti à en croire ses responsables se mettra en opposition à tout système politique non favorable à la Prospérité Solidaire du Bénin.

Quant à son positionnement, ce parti se réclame de l’opposition constructive. Il ne fera pas une opposition systématique contre un régime ou un président. Mais « une opposition à tout le système qui gouverne le Bénin depuis bientôt trois décennies et dont le régime actuel est une représentation ».

Les couleurs politiques affichées, le parti doit engager d’ores et déjà la bataille administrative pour sa conformité à la nouvelle Charte des partis politiques et sa reconnaissance légale.

Evaluation des performances pour une meilleure intégration-régionale du Bénin

Le Bénin a tenu un atelier national préparatoire des revues annuelles édition 2019 des reformes politiques, programmes et projets communautaires de l’Uemoa et de la Cedeao. C’était du 02 au 04 octobre 2019 à Cotonou. Instaurée depuis 2013 par l’Union Economique et Monétaire Ouest africaine (Uemoa), la revue annuelle des réformes politiques programmes et projets communautaires consiste  à donner un coup d’accélération au processus d’intégration régionale. Selon certains, le Bénin, s’est illustré en 2018 comme le pays de l’Uemoa qui a réalisé le plus grand bond entre 2017 et 2018, soit 16 points avec un taux de 80,2% dans la mise en œuvre des réformes communautaires. Pour rester sur cette même ligne, la revue de cette année 2019 a pris en compte l’évaluation de la mise en œuvre des réformes, politiques, programmes et projets communautaires de la Cedeao au Bénin.  L’ambition est de maintenir le Bénin au premier rang en matière de taux de réalisation des reformes, politiques, programmes et projets communautaires de l’Uemoa et de la Cedeao. Cette évaluation va permettre au Bénin de prendre les dispositions pour maintenir le cap parfaire son intégration régionale.

Un faussaire arrêté et plusieurs faux documents découverts

Un présumé escroc-faussaire est tombé dans les mailles de s police républicaine le jeudi 03 octobre 2019.

Informée des activités d’un réseau d’escroquerie,  de falsification et contrefaçon de documents, la police a pisté un individu soupçonné et lui a mis la main dessus. C’est  le Service de la Surveillance du Territoire (SST) qui a conduit les opérations.

Selon les informations, l’individu interpellé est de nationalité congolaise. Suite à une perquisition à son domicile, neuf (09) passeports dont sept (07) congolais et deux (02) togolais ont été découverts. Plusieurs d’autres documents de voyage tous estampillés de faux visa Schengen ont été retrouvés en plus d’une somme de trois (03) millions FCFA.

Les investigations se poursuivent par les éléments de la police pour démanteler tout le réseau de faussaires dont fait partie l’individu.

AskgouvBénin : le Ministre KARIMOU SALIMANE répond aux questions des internautes

Askgouv est une initiative du gouvernement du Bénin qui consiste à placer le citoyen lambda au cœur de l’action publique par des échanges directs avec les autorités. En effet, c’est une tribune d’échanges et de contribution offertes aux internautes.

Askgouv c’est des sessions ou des rendez-vous sur les canaux digitaux de la présidence du Bénin où des dirigeants viennent répondre aux questions et préoccupations des internautes.

Le ministre de enseignement maternel et primaire Karimou Salimane a été l’invité de la session du 03 octobre 2019. En direct live avec les internautes, plusieurs préoccupations du domaine des enseignement maternel et primaire sont passées en revue.

 

TRANSCRIPTION DE ASKGOUVBENIN DU 03 OCT 2019 AVEC LE MEMP KARIMOU SALIMANE

 

Bienvenue au ministère de l’enseignement maternel et primaire, le département ministériel qui est chargé de la conception, de l’élaboration, de la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière d’éducation, notamment à travers la formation, à travers l’instruction, à travers l’éducation de la génération montante.

 

Quelles sont les dispositions prises par le gouvernement pour assurer une année scolaire apaisée ?

 

Déjà par rapport à la rentrée des classes 2019-2020, nous pouvons nous féliciter de cette réussite car elle a été apaisée. Elle s’inscrit dans une démarche d’approche participative qui a permis de mettre ensemble tous les acteurs. Tout cela qui nous a amenés à ce résultat. Par rapport à l’année scolaire, les dispositions sont prises et seront toujours maintenues. Première disposition, c’est le dialogue social permanent. A ce sujet, le gouvernement est à l’écoute de tous les acteurs de l’école, surtout les partenaires sociaux. Il faut signaler que c’est grâce à ces derniers que nous avons eu les meilleurs résultats depuis quelques années. Et tant que le dialogue est permanent avec la satisfaction des revendications selon les moyens de l’Etat, je crois qu’il n’y aura pas du tout de problème. De façon matérielle, le gouvernement a joué sa partition pour que les enseignants bénéficient de leurs droits c’est-à-dire le paiement à bonne date de leurs salaires et des autres accessoires. Il y a aussi les conditions de travail des enseignants et des apprenants qui, grâce aux efforts du gouvernement, s’améliorent de jour en jour. De toute façon, il n’y a rien qui augure d’une année scolaire agitée, et il n’y en aura pas !

 

Tous les enseignants ont-ils tous reçu leurs primes de rentrée avant la rentrée du 16 septembre 2019 ?

 

Nous n’avons pas la possibilité de faire le point exhaustif du paiement ou de la perception de primes de rentrée par tous les enseignants. Depuis quelques années, ces primes ont été bancarisées. Cette année, les primes ont été virées à temps puisque la rentrée de cette année étant fixée au 16 septembre. Il est possible qu’il existe des cas d’omission mais dès que cela est signalé, cela sera corrigé après vérification.

 

Pourquoi cette année scolaire, il y a eu fusion des classes. Alors que par endroit, on dénombre des effectifs pléthoriques et au même moment, on recherche la qualité de l’enseignement. Qu’est-ce qui motive cette décision ?

 

Ce qui se cache derrière la fusion des classes n’est rien d’autre que la gestion rationnelle des ressources de l’Etat. Contrairement à ce que certaines langues disent, en affirmant que l’Etat est dans la logique de réduction des subventions octroyées aux écoles et dans la logique de ne pas recruter du personnel enseignant, il n’y a rien de tout cela. Il faut pouvoir rentrer dans une logique de gérer au mieux les ressources que nous avons, étant donné que nous sommes dans un Etat à ressources très limitées.

 

Nous avions fait le constat en 2016 qu’il y a des écoles à 6 classes parfois, à 3 ou même à 4 classes qui fonctionnent avec très peu d’apprenants. Alors que dans les normes notamment dans notre pays le Bénin, l’Ecole de qualité fondamentale, voudrait qu’un enseignant peut disposer de 50 élèves au maximum avec un minimum de 40 ou 45. Mais il est constaté que certains enseignants disposent de 5 ou 10 apprenants. Cela va peut-être dans l’intérêt de l’enseignant qui aura peu de chose à faire. Au même moment dans d’autres cas, vous avez des classes en sureffectif où vous enregistrez jusqu’à 80 voire 120 apprenants. Mais quand on est dans une situation du genre, il faut arbitrer de façon intelligente surtout quand on est un gouvernement responsable. C’est ce qui nous a amenés à faire le choix des fusions dans certains groupes pédagogiques. Cette expérience en 2016, nous a permis de récupérer 3.088 enseignants que nous avons redistribués dans le système. Mais chemin faisant, il y a eu des départs à la retraite. Toujours dans la vision d’une gestion intelligente, nous sommes obligés cette année de procéder à d’autres fusions tout en maintenant les écoles telles quelles dans les localités. Il faut préciser qu’avec la fusion de cette année, le gouvernement n’a fermé aucune école. C’est plutôt certaines classes, par endroit, qui ont été fermées.

 

En ce qui concerne la qualité, des dispositions sont prises pour qu’il n’y ait aucune défaillance. Pour être plus précis, je prends l’exemple d’un complexe qui a deux groupes. Au CE1 A il y a 50 apprenants et au CE1 B il y a 40 apprenants. Cela fait un effectif de 90 élèves. Il faut alors nécessairement dédoubler. Les endroits où les classes multigrades (c’est-à-dire CI et CE1) n’atteignent pas les effectifs, la fusion est faite et les enseignants sont formés en conséquence pour que la qualité ne souffre d’aucune faille.

 

Parlons des classes jumelées c’est-à-dire les CE1 et CE2. Là aussi, des dispositions sont prises. Toutes ces réformes sont faites pour la bonne gestion des ressources humaines, matérielles et financières car n’oublions pas que notre pays est à ressources limitées. Au-delà, de tout, il y a un plan de recrutement que l’Etat est en train de mettre en place pour pourvoir au manque du personnel enseignant en 2020.

 

Comment sont gérés les complexes qui ont plusieurs directeurs d’écoles ?

 

Cette question m’embarrasse car je ne connais pas une école qui ait 2 directeurs. Mais ce qui est possible, c’est qu’on ait 1 directeur au lieu de 3 pour un complexe à 3 groupes. Cela fait partie des réformes c’est-à-dire faire en sorte que le directeur d’école ne soit plus titulaire d’une classe mais s’occupe de la gestion administrative, financière, matérielle et pédagogique de l’école. C’est l’idéal mais cela a un coût. Seulement à l’étape actuelle des choses cela n’est pas possible même si le gouvernement actuel est soucieux de cet idéal.

 

A quand les résultats du concours des aspirants au métier de l’enseignant ? Et pourtant des écoles sont en effectifs pléthoriques pour manque d’enseignants.  

 

Le manque d’enseignant est différent de l’effectif pléthorique dans les classes. Cette base de données est mise en place pour pouvoir répondre aux besoins de l’école en matière d’enseignants. Cette base contient aussi ceux qui ont fait les écoles normales car ils détiennent des diplômes délivrés par l’Etat après un examen organisé par la DEC.  Il faut faire remarquer que ce n’est pas l’Etat seul qui aura l’exclusivité d’utilisation de cette base de données. En cas de besoin d’enseignants, l’Etat passera par les voies légales pour procéder au recrutement c’est-à-dire par des textes ou concours. Lorsque des partenaires comme les ONGs, les fondations ou encore des organismes qui mettent en place des infrastructures scolaires ont besoin du personnel enseignant, ils pourront s’appuyer sur cette base de données pour être sûrs de la qualité de ceux qu’ils recrutent.

 

Comment se fera la mise en œuvre des programmes d’apprentissage et des APC

 

Le débat sur l’APC doit toujours continuer pour son amélioration permanente. Le vrai débat de fond sur l’APC ne se fait pas encore. Nous avons à trancher entre former les gens de la maternelle au supérieur en passant par le primaire et le secondaire, qui ne sont pas capables de faire quoi que ce soit dès qu’ils sortent des écoles surtout que l’Etat n’est plus en mesure de recruter tous ceux qui sortent de l’école, ou penser à une école qui permet d’avoir le diplôme mais d’avoir d’autres cordes à son arc en apprenant parallèlement d’autres métiers. C’est là où apparaît la notion de compétence et de la connaissance. Cela s’impose à nous quelle que soit notre position aujourd’hui pour rester en phase avec les exigences internationales qui veulent que quand vous sortez de l’école, vous n’attendiez personne avant de trouver à faire. C’est ce qu’on attend par l’approche par compétence. On peut l’appeler par autre nom que APC.

 

Quel bilan faites-vous de l’APC après le diagnostic bilan ?

 

De façon ramassée, nous pouvons dire qu’au Bénin, nous avons cherché à faire une jonction entre ce qui se faisait dans le passé et l’APC. Si bien que beaucoup de temps perdu au lieu de chercher à appréhender le contenu de l’APC et ressortir ce qu’il faut pour nous développer. Cette recherche permanente de cette jonction ne nous a pas permis de tirer une conclusion claire depuis 1994 où l’APC a été introduite. Cet état de chose doit être déploré pour qu’on sorte de notre logique de tête bien pleine.

 

Quelles sont les causes de la tombée en déroute du secteur de l’enseignement ? Quelle est la politique gouvernementale pour l’amélioration des qualités des enseignants ?

 

C’est excessif de dire que le secteur de l’enseignement est en déroute. C’est aussi ne pas reconnaître les efforts consentis depuis des années pour relever l’école béninoise. La décadence du système éducatif en termes de qualité ne peut être forcément liée au programme d’étude. Au début des années 90, c’est-à-dire juste après la Conférence nationale jusqu’à l’avènement des réformes de la Rupture, le système éducatif était perturbé. C’est l’application des lois par le gouvernement actuel qui a amené un peu d’accalmie dans le système éducatif. Sinon, sur plus de 10 ans, il a été difficile de compter deux années scolaires successives sans perturbations. Dans ces conditions, quel résultat positif pouvons-nous avoir si le temps consacré à l’apprenant est insuffisant. De plus, si les enseignants chargés de l’exécution du programme manquent de ressources ou de motivation, quels résultats pourrons-nous avoir ? C’est ce que les dernières évaluations ont révélé. Elles ont confirmé que nous avons des problèmes au niveau de la qualité des enseignants disponibles. Et pour les résoudre, des formations ont été organisées conformément aux missions de mon ministère afin d’offrir aux générations montantes des formations de qualité. Désormais l’accès au métier de l’enseignant au primaire vous impose la détention d’un diplôme professionnel délivré par des écoles normales publiques comme privées agréées. Quant à ceux qui sont déjà embauchés, l’Etat organise des formations de renforcement de capacités pendant des périodes précises de l’année scolaire. Il faut ajouter le suivi que certains qualifient de très durs car très rigoureux. Retenons que ce sont les réformes qui ont permis de passer du taux de réussite de 40% en 2016 à 84% cette année.

 

Vous n’êtes pas sans savoir que les inondations causent des retards dans la reprise des cours dans certaines écoles. Alors existe-t-il un programme spécial pour les apprenants de ces écoles ? Ne serait-il pas mieux de déplacer ces écoles ?

 

Au fait, il y a une politique dans le cadre de la création des écoles. La création d’une école n’est pas une décision du gouvernement seul mais ce sont les communautés qui s’organisent à la base pour créer les écoles, décider le lieu de construction des salles de classe. Il revient toujours à ces communautés de décider de sa délocalisation. Mais il y a d’autres localités où l’inondation est cyclique. Dans ce cas, on attend la fin de la crue.  Car on ne pourra pas changer de lieu à ces écoles sans l’avis de cette communauté. En tout cas, un programme spécial est mis sur pied dans ces localités pour rattraper le retard.

 

La Rupture n’est pas démagogique. De toute façon, l’Etat qui consacre plus de 30% des dépenses publiques à l’éducation, jouera toujours sa partition pour un rayonnement de l’école béninoise en comptant sur les partenaires ou les communautaires ou encore des bailleurs.

 

Ne voyez-vous pas qu’il serait mieux de déployer les aspirants pour pallier la pénurie des enseignants dans le primaire car certains auraient perdu leur emploi parce qu’ils sont dans les bases de données ?

 

C’est vrai que j’ai reçu certaines correspondances de perte d’emplois dans le privé à cause de la base de données. Je leur ai répondu que ce n’est pas le plan du secondaire qui sera mis en œuvre dans l’enseignement maternel et primaire. Pour ceux qui ont perdu leur emploi du fait de leur présence dans la base, je leur conseillerais de chercher ailleurs leur emploi, en attendant que l’Etat procède aux recrutements.

 

Qu’en n’est-il de la mise en œuvre de la cantine scolaire car reconnaissons que nos enfants mangent bien même si c’est une seule fois ? Quelles mesures pour éviter le vol des vivres ?

 

C’est déjà heureux qu’il reconnaisse que les enfants mangent bien à leur faim même si c’est une fois comme il le dit.  Nous sommes partis, des cantines scolaires, d’un budget de 1 milliard en 2017 à un budget de 15 milliards FCFA à ce jour. Même si tout de suite nous ne pouvons pas mesurer l’impact, des résultats sont visibles sur le terrain. J’en veux pour preuve les effectifs dans les écoles et l’amélioration du taux de scolarisation. Il faut signaler que des partenaires se manifestent pour accompagner le programme de la cantine qui selon eux est une bonne initiative réussie.

 

La sécurité des vivres est un problème de fond. Nous avons enregistré effectivement des cas de vol dans certaines écoles. D’abord pour la mauvaise gestion, des enseignants ont été déchargés. Cela constitue des mesures fortes pour les décourager à jamais. Cette manière a permis de passer de 80 mauvais gestionnaires à 4 en moins de deux ans.

 

Le grand problème est le vol de ses vivres par des adultes de cette même communauté oubliant que d’autres partenaires sont dans ce projet comme le PAM, CRS, …. Cet état de chose doit nous interpeller. Comment comprendre que ce qui est destiné aux enfants soit volé par des adultes. Des enquêtes ont confirmé ce fléau. Mais il n’est pas possible au gouvernement de mettre des gardiens dans chaque école à cantine car nous avons plus 3.000 écoles à cantine à travers tout le Bénin.  Il revient toujours à la communauté de s’organiser pour lutter contre cette anomalie qui n’honore personne. Ce qui est curieux même des écoles possédant de gardiens ont été cambriolées, d’où une organisation des communautés dont les enfants sont bénéficiaires.

 

Certains directeurs au lieu d’être heureux de ce programme dans leurs écoles ont choisi de quitter ces établissements à cause de son caractère chronophage.

 

En réalité, comment fonctionne la cantine dans les écoles ? Il y a toujours un comité de gestion dans chaque école à cantine. Le directeur n’est pas membre de ce comité mais plutôt un enseignant de l’école désigné par ses pairs qui en fait partie. Alors qu’est-ce qui pourrait amener à le sanctionner en cas de faute dans la gestion de la cantine ? En fait pour question de moralité. Certains directeurs interviennent pour des besoins personnels et c’est là où les problèmes commencent. Mais il y a des endroits où des adultes ont mis la pression sur le directeur pour bénéficier des vivres. C’est le moment de rappeler à tout le monde que les cantines sont exclusivement destinées aux enfants et non aux adultes. D’où la nécessité pour chacun de sensibiliser. Au demeurant, les directeurs en tant qu’agents de l’Etat n’ont rien à voir avec les vivres même pas pour contenter des supérieurs hiérarchiques. Ils doivent savoir que les vivres sont destinés aux plus démunis.

 

Qu’en est-il des enseignants détenteurs des diplômes et des instituteurs détenteurs d’une maîtrise en science de l’éducation ?

 

Tout est régi par la loi. La maîtrise reste un diplôme académique et non professionnel. La loi dit avant d’être inspecteur c’est-à-dire aller en A1, il faut passer par le corps des conseillers pédagogiques donc en A3. Cette même loi dit que nul ne peut passer de la catégorie B en A1 directement. Or la plupart des instituteurs concernés sont en catégorie B. Et pour résoudre cette difficulté, avec l’accord des partenaires sociaux, nous avons pensé à la création d’un corps appelé des Administrateurs scolaires. Mais malheureusement, cela n’a pas abouti et c’est le statu quo.  Mais les instituteurs titulaires de maîtrise sont allés en formation. C’est au cours de cette formation qu’on a découvert qu’après leur formation, ils ne pourront pas être reclassés. Revenus à la classe départ, nous avons déduit qu’il faut réorganiser les textes. Dans ce courant, un arrêté est pris et autorise une formation sur 2 ans à titre dérogatoire.

 

Pourquoi n’existe-t-il pas de cahiers d’activités pour la maternelle ?

 

Il en existe bel et bien mais ce n’est pas comme au cours primaire. Les parents qui veulent peuvent en acquérir.

 

Que dites-vous des enseignants qui vendent des cahiers d’activités dans les écoles bien que n’étant pas commerçants ?

 

C’est interdit aux enseignants de vendre et ils le savent très bien car les textes l’interdisent.

 

En conclusion, Retenons pour finir que L’école est l’affaire de tout le monde et une Nation sans éducation est vouée à la disparition.

 

Propos recueillis et transcris par la Dircom-Pr

 

 

Dircom-Pr

Les Écureuils jouent contre la Zambie dans le cadre de la journée FIFA

Dans le cadre de la prochaine journée de la Fédération internationale de football association (FIFA), les Écureuils du Bénin vont jouer contre la Zambie. Initialement prévu pour être joué entre le Bénin et la Guinée-Bissau, le changement de l’équipe adverse du Bénin dans ce match est annoncé en fin de semaine.

Par un communiqué en date du vendredi 04 octobre 2019,  la Fédération béninoise de football (FBF)  a rendu publique l’information. En lieu et place des Djurtus, les Ecureuils vont croiser les crampons avec Chipolopolo de la Zambie.

Ce changement est intervenu, selon certaines informations, à cause de la difficulté des deux fédérations à s’accorder sur la tenue du matche entre les deux équipes. Pour éviter une annulation de dernières minutes, la Fédération béninoise de football a pris la responsabilité de changer d’adversaire pour ce match. Lequel se jouera dimanche 13 octobre prochain au stade Charles de Gaulle de Porto-Novo.

Mais du côté des Écureuils trois joueurs ont déjà signés forfait pour ce match. Il s’agit de Séibou Mama, Rudy Gestede et Sessi d’Alméida qui ne pourront pas répondre à l’appel du sélectionneur Michel Dussuyer. Ces trois joueurs béninois ont eu des blessures qui ne leurs permettent pas de jouer.

Un mode vestimentaire défini pour les enseignants du primaire

Un code vestimentaire est désormais imposé aux enseignants du maternel et du primaire au Bénin. Par une note circulaire du ministre de l’enseignement maternel et primaire, il est fait interdiction de certaines tenues aux instituteurs et institutrices.

Plus de tenues décolletées. Plus de pantalon collant ou cintré ni de jupes mi cuises  et pagne noué. Les chaussure hauts talons sont également interdites aux femmes. Il est recommandé des jupes et robe de longueur, des habillements décents et raisonnables.

Pour les hommes il est fait obligation de porter des chemises à manches courtes ou longues sur du pantalon avec des chaussures fermées.

Cette décision intervient suite à la tournée du constat de l’effectivité de la rentrée académique 2019-2020 au cours de laquelle des irrégularités sont observées dans le style vestimentaire des enseignants jugé débraillé.

Education : Salimane Karimou réitère la détermination du gouvernement à améliorer les conditions de vie et de travail des enseignants

En prélude à la célébration de la 26ème édition de la journée mondiale des enseignants, le ministre des enseignements maternel et primaire, Salimane Karimou, a, dans un message adressé à l’endroit de ceux du Bénin, jeudi soir, félicité ces derniers pour le bon déroulement de la rentrée scolaire 2019-2020 et réitéré la détermination du gouvernement à améliorer leur condition de vie et de travail.

Dans son message, le ministre Salimane Karimou a rassuré les uns et les autres des dispositions prises pour une belle célébration de la fête des enseignants édition 2019. Aussi, a-t-il remercié les hommes et femmes qui ont choisi la noble profession enseignante et les encourage à toujours donner le meilleur d’eux pour le bonheur de la nation béninoise.

Parlant les deux thèmes de la célébration de cette année que sont respectivement « Les jeunes enseignant(e)s : l’avenir de la profession », qui est celui retenu au plan international et « Investir dans la formation des enseignants pour un développement durable au Bénin » qui est celui retenu au plan national, le ministre des enseignements maternel et primaire a souligné que ces thèmes soulèvent des préoccupations de notre temps pour lesquelles les réponses conditionnent l’avenir de l’école et de ses principaux animateurs.

Il se réjouit à cet effet, de constater que ces préoccupations sont partagées par l’ensemble des acteurs du système éducatif béninois.

Rappelant l’une des pensées d’Henri Lacordaire, Salimane Karimou est revenu sur l’importance que revêt la qualité de l’enseignant et de l’enseignement pour le système éducatif. Dans un contexte pareil où est remise sur tapis l’épineuse question de la formation, soutient-il, il importe que les enseignants soient qualifiés, motivés, afin de s’employer à garantir que chaque enfant apprenne ce qu’ils enseignent. Il est aussi indispensable, précise le ministre, de leur redonner confiance pour relever les défis du développement durable.

Pour ce fait, le ministre Salimane Karimou a par ailleurs indiqué qu’à travers les réformes entreprises, le gouvernement travaille constamment à l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants et au renforcement de leur capacité et de leur effectif par la mise en œuvre d’un vaste programme d’amélioration, de la qualité de l’enseignement.

Le parti FCBE rejette l’invitation du Président de la république au dialogue national

Le parti FCBE rejette l’invitation du Président de la république au dialogue national

Le dialogue politique national annoncé par le Chef de l’Etat pour juguler la crise socio-politique qui secoue  le Bénin depuis les législatives d’avril 2019 est prévu pour démarrer le 10 octobre 2019. Dans ce cadre neuf partis politiques sont invités à prendre part à ce dialogue.  Mais le parti Forces Cauris pour un Bénin Émergeant (FCBE) de l’ancien président de la république, Boni  YAYI, rejette cette invitation. C’est par une lettre qu’il a fait savoir sa position sur ce que doit être un dialogue national et les préalables qu’il faut avant sa tenue. Ainsi le seul parti d’opposition ne participera pas au dialogue.

Par ailleurs, ce parti exhibe une liste d’exigences à satisfaire avant qu’il participe au dialogue. Il s’agit de :

  • de la libération des prisonniers politiques et l’arrêt des poursuites à caractères politiques ;
  • de l’abandon des poursuites à l’égard du président d’honneur de notre Parti, son Excellence le Président Boni YAYI ;
  • du retour des exilés politiques sous mandats d’arrêts ou non ;
  • du point des décès et dégâts matériels occasionnés par les violences post-électorales ;
  • de la restitution aux parents des victimes des corps qui seraient encore sous-sellé judiciaire ;
  • de la reprise des élections législatives.

 

Voici l’intégralité de la lettre

Cotonou, le 04 octobre 2019

A
SEM le Président de la République
Cotonou

Objet : A/S votre lettre N° 628-19/PR/DC/DAC/SP en date du 03 octobre 2019

Excellence monsieur le Président,
Par votre lettre citée en objet, vous avez invité le Parti FCBE à prendre part au dialogue politique qui se tiendra du jeudi 10 au samedi 12 octobre 2019 au Palais des Congrès de Cotonou.
Nous vous remercions et nous vous en savons gré pour cette marque de considération à l’égard de notre Formation politique.
Prenant acte de cette invitation, nous avons l’honneur de vous faire part de notre regret de ne pouvoir pas participer à ce dialogue politique tant qu’un certain nombre de préalable ne soient discutés et levés.
En effet, votre lettre d’invitation n’ayant pas précisé le contenu de ce dialogue, nous n’avons aucune idée sur les termes de références dudit dialogue afin de s’y préparer conséquemment et d’identifier les personnes ressources dont les profils seraient en adéquation avec les sujets à débattre.

Par ailleurs, Excellence Monsieur de la Président de la République, notre parti est un parti de l’opposition qui combat aux côtés d’autres formations politiques pour le rétablissement des règles démocratiques, des libertés et la restauration d’un Etat de droit. Ces partis n’ont pas pu obtenir à ce jour leur existence juridique et sont visiblement pas invité au dialogue.

D’autre part, la composition des invités au dialogue nous paraît incomplète et pourrait laisser croire à un complot de la classe politique contre le peuple béninois eu égard à l’absence des représentants de la société civile (Chefs coutumiers, ONG, etc.) qui peuvent jouer, en de pareilles circonstances, un rôle de catalyseur. Ensuite dans tout dialogue, il faut un facilitateur.

Enfin, Excellence Monsieur le président de la République, la plate-forme revendicative de l’opposition en générale et celle du Parti FCBE en particulier est remplie de nombreuses questions qui méritent d’être levées avant tout dialogue politique. Il s’agit notamment :

de la libération des prisonniers politiques et l’arrêt des poursuites à caractères politiques ;

de l’abandon des poursuites à l’égard du président d’honneur de notre Parti, son Excellence le Président Boni YAYI.

du retour des exilés politiques sous mandats d’arrêts ou non ;

du point des décès et dégâts matériels occasionnés par les violences post-électorales ;

de la restitution aux parents des victimes des corps qui seraient encore sous-sellé judiciaire ;
de la reprise des élections législatives ;

Eu égard à ce qui précède et en attendant les garanties de votre part sur les préoccupations sus évoquées, le Parti FCBE réitère sa quête d’un dialogue sincère et inclusif ainsi que sa disponibilité à œuvrer avec l’ensemble de la classe politique à la recherche de solutions pour la normalisation de la vie politique dans notre pays.

En espérant, que votre Honneur nous invite à une séance préalable, qui sera consacrée aux points ci-dessus évoqués, vous voudriez bien recevoir Excellence Monsieur le Président de la République l’expression de notre haute considération.

Le Secrétaire Exécutif National

Paul HOUNKPE

 

L’opposition béninoise aussi en conclave le 10 octobre ?

Le  10 octobre prochain est la date retenue pour que démarre le dialogue politique national annoncé par le Chef de l’Etat, Patrice Talon. A l’arrivée seulement neuf partis sont conviés à ce rendez-vous politique. Il s’agit des partis politiques qui ont pu se conformer à la Charte des partis politiques. L’opposition est quasi absente de ce dialogue à part le parti  Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) qui se retrouve divisé.

Ce même jour, le 10 octobre 2019, on apprend que sous la houlette de des anciens Président de la république Nicéphore SOGLO et Boni YAYI, l’opposition se préparerait à tenir elle aussi sa rencontre (dialogue) parallèle.

Nicéphore SOGLO serait le chef de file de l’opposition qui va conduire cette sorte d’assise qui selon certains pourrait s’étendre aux opposant au régime qui sont en exil. Ces derniers auraient à intervenir en direct et participer aux travaux en ligne.

Les conclusions de ces assises vont être transmises à qui et serviront à quoi ? Serait une réponse  réponse du berger à la bergère ?

Le ministre de la communication chez le président de la Haac

Le ministre béninois de la communication, Alain Orounla,  a été reçu en audience par le président de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac), Rémi Prosper Moretti le jeudi 03 octobre 2019. La rencontre entre les deux plus hautes personnalités des organismes publics qui régulent et gèrent la presse consiste à prendre langue et travailler ensemble pour faire rayonner le monde des médias au Bénin.

La professionnalisation  des hommes et femmes des médias était au menu des échanges. La question du  renforcement des capacités a été mise en exergue. Pour le Ministre de la communication, «la prestation des médias n’est pas encore à l’image de ce que le public souhaite, et il va falloir qu’on donne des moyens aux journalistes pour l’amélioration de la qualité de leurs productions ». L’ambition du ministre de la communication de redorer le blason de la presse en mettant un point d’honneur sur une production de qualité et la professionnalisation est en voie de concrétisation. « Nous avons saisi cette opportunité pour aborder ce que nous appelons les grandes orientations de notre département ministériel à savoir la professionnalisation plus accentuée des différents métiers de la communication et surtout les modalités de régulation de l’espace et du paysage audiovisuels afin que nous ayons une production de qualité», a-t-il confié le ministre de la communication.

Par ailleurs la problématique de la transition de l’analogie à la de la Télévision numérique terrestre (TNT) a été abordée.