Presque toutes les administrations de la fonction publique et des institutions démocratiques du Bénin tournaient au ralenti depuis vendredi après les mesures préventives prises par les autorités pour endiguer la propagation du nouveau coronavirus, a-t-on constaté sur place à Cotonou.
La suspension jusqu’à nouvel ordre de plusieurs activités, notamment les ateliers, les séminaires de formation et autres, au ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche a ainsi entraîné la paralysie de plusieurs services de ce ministère.
Pour leur part, les avocats officiant dans les différentes juridictions du ministère de la Justice, de la Législation et des Droits de l’Homme ont aussi annoncé dans un communiqué qu’ils suspendaient jusqu’à nouvel ordre leur participation aux audiences. « Les conditions d’exercice professionnel actuelles dans les palais de justice ne garantissent pas la sécurité sanitaire des avocats face à l’évolution de la pandémie du COVID-19 », ont-ils indiqué.
En dehors de ces deux ministères, tous les autres, notamment la vingtaine qui coiffent l’administration publique béninoise, ont aussi pris les mêmes décisions de suspension de plusieurs activités dans leurs différentes structures en vue d’épargner leurs fonctionnaires et les administrés des affres de COVID-19.
Le premier cas d’infection au COVID-19 au Bénin a été confirmé le 16 mars dernier à Cotonou. Il s’agit d’un Burkinabè de 49 ans revenu au Bénin le 12 mars après avoir passé onze jours en Belgique et être ensuite resté huit jours au Burkina Faso. Le deuxième cas a été enregistré mercredi chez une Allemande de 21 ans arrivée depuis son pays le 11 mars. Elle avait gagné Cotonou via Munich et Paris.