Le Bénin et les Émirats renforcent leur partenariat économique

À Cotonou, le conseiller spécial du président béninois et l’ambassadeur des Émirats arabes unis ont discuté des opportunités d’investissement et de coopération stratégique, dans une logique de croissance partagée et de diplomatie économique renforcée.

 

Cotonou, 23 octobre 2025 – Dans le cadre d’un rapprochement stratégique, l’ambassadeur des Émirats arabes unis au Bénin, Mohamed Saeed Al Kaabi, a tenu une séance de travail avec le conseiller spécial du président béninois, Dr Zul-Kifl Salami, chargé de la coordination avec les fonds d’investissement arabes. Organisée dans les locaux officiels du conseiller à Cotonou, cette rencontre s’inscrit dans une dynamique de diplomatie économique visant à consolider les partenariats bilatéraux et à identifier de nouveaux leviers de croissance partagée.

 

Le Bénin et les Émirats arabes unis : une coopération orientée vers les investissements structurants

 

Les échanges ont porté sur les mécanismes susceptibles d’intensifier la collaboration entre Abu Dhabi et Cotonou, avec un accent particulier sur les secteurs à fort potentiel : infrastructures, agriculture, énergies renouvelables et innovation technologique. En fait, l’objectif affiché est clair : favoriser des projets à impact, alignés sur les priorités nationales béninoises et les ambitions régionales des Émirats.

Dr Salami, en sa qualité de coordinateur auprès des institutions financières arabes, a réaffirmé l’engagement du Bénin à diversifier ses partenariats internationaux et à mobiliser des financements innovants. De son côté, l’ambassadeur Al Kaabi a exprimé l’intérêt croissant des Émirats pour des coopérations sud-sud, où le savoir-faire financier et technologique peut catalyser le développement durable.

 

Une diplomatie économique en pleine expansion

 

Par ailleurs, cette rencontre s’inscrit dans une tendance régionale : l’Afrique de l’Ouest attire de plus en plus l’attention des puissances du Golfe, en quête de relais stratégiques et de marchés émergents. Le Bénin, en tant que porte d’entrée ouest-africaine, multiplie les initiatives pour accélérer sa transformation économique et renforcer son attractivité.

Les Émirats, forts de leur position de hub financier mondial, pourraient jouer un rôle clé dans le financement de projets structurants au Bénin, notamment dans les domaines de la logistique, de la sécurité alimentaire et de la transition énergétique.

 

Le Bénin et les Émirats arabes unis  : vers une souveraineté économique partagée

 

En somme, cette rencontre marque une étape concrète dans le renforcement des relations économiques entre le Bénin et les Émirats arabes unis. Les discussions engagées ouvrent la voie à des investissements ciblés, appelés à se traduire rapidement en projets structurants.

PAC – UAC : le Bénin forme ses capitaines du futur

Et si l’avenir du Bénin se jouait entre les quais du port et les amphithéâtres de l’UAC ? Grâce à un partenariat stratégique entre PAC – UAC, le pays mise sur ses talents pour réinventer la logistique maritime.

 

Cotonou, 24 septembre 2025 – Dans les entrailles bouillonnantes du Port Autonome de Cotonou (PAC), où chaque conteneur raconte une odyssée transcontinentale, un accord discret pourrait bien redessiner les contours de l’économie béninoise. En effet, le 16 septembre dernier, sous le sceau d’une cérémonie empreinte de vision prospective, le PAC – ce mastodonte qui draine plus de 90 % des échanges extérieurs du pays et injecte plus de 60 % dans son PIB – a scellé un partenariat stratégique avec l’Université d’Abomey-Calavi (UAC), fleuron de l’enseignement supérieur ouest-africain. Loin d’être une alliance fortuite, cet accord se veut un levier audacieux pour propulser les talents locaux vers les horizons d’un secteur maritime en pleine mutation, à l’heure où le Bénin ambitionne de devenir un hub logistique incontournable de la Côte atlantique.

PAC – UAC : former les futurs experts de la logistique verte

 

Signée dans un climat de confiance mutuelle, cette convention s’inscrit au cœur de la stratégie d’ouverture du PAC, qui vise à valoriser les compétences endogènes tout en favorisant une gouvernance durable. Les deux institutions, représentées par leurs dirigeants respectifs, ont ainsi posé les bases d’une collaboration multidimensionnelle. Pour commencer, il s’agit de la formation des futurs experts : des programmes conjoints verront le jour pour former une génération de professionnels aguerris, capables de naviguer dans les complexités du commerce portuaire, de la logistique verte à la cybersécurité maritime. Imaginez des étudiants de l’UAC, ces cerveaux vifs d’Abomey-Calavi, immergés dans les simulations de gestion de trafic conteneurisé – un tremplin direct vers l’emploi dans un secteur qui emploie des milliers et irrigue l’économie nationale.

PAC et UAC scellent une alliance inédite pour former les experts de demain. En effet, cette collaboration vise à renforcer la souveraineté

Le port de Cotonou mise sur l’innovation locale

 

Au-delà de la pédagogie, ce partenariat déploie ses voiles vers l’innovation pure. Des projets de recherche conjoints émergeront, focalisés sur des solutions sur mesure : optimisation des chaînes d’approvisionnement face aux aléas climatiques, technologies numériques pour une traçabilité accrue des cargaisons, ou encore protocoles environnementaux pour atténuer l’empreinte carbone du port, un enjeu majeur pour une autonomie financière préservée. En somme, ces initiatives ne sont pas des abstractions académiques ; elles sont les fondations d’un PAC résilient, adapté aux réalités d’un Golfe de Guinée en ébullition. Cet accord consolide ainsi l’engagement du port en faveur d’un développement durable – de la réduction des émissions à la promotion d’une économie circulaire.

PAC et UAC scellent une alliance inédite pour former les experts de demain. En effet, cette collaboration vise à renforcer la souveraineté

PAC – UAC : une alliance pour l’autonomie et la souveraineté économique

 

Ce rapprochement entre le PAC et l’UAC transcende les couloirs feutrés des négociations : il symbolise un Bénin qui refuse la dépendance aux expertises exogènes pour miser sur son vivier humain. À une époque où les ports africains rivalisent pour capter les flux mondiaux, du soja brésilien aux minerais australiens, cette alliance pourrait catalyser une vague d’emplois qualifiés, d’innovations locales et de croissance inclusive.

En somme, le succès de cette collaboration sera scruté de près par toute la sous-région. Si elle porte ses fruits, elle pourrait bien servir de modèle pour d’autres ports africains, prouvant que l’indépendance économique passe aussi par l’investissement dans ses propres forces vives. Le Bénin pourrait-il ainsi redéfinir les règles du jeu maritime et logistique sur le continent ? L’avenir du port, de l’université, et de la nation tout entière, se joue ici.