Vol de denrées à l’UAC : un faux étudiant arrêté en pleine nuit

Abomey-Calavi, 5 décembre 2025 – Les nuits sur le campus de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) ne sont pas toujours studieuses. Dans la nuit du jeudi 4 au vendredi 5 décembre, vers 2 heures du matin, les agents de sécurité de l’UAC ont appréhendé un jeune homme d’environ 19 ans qui déambulait avec un lourd sac de voyage.

 

La marchandise volée et une identité falsifiée

 

À l’intérieur du sac : une impressionnante quantité de produits alimentaires – paquets de spaghettis, sacs de riz et de gari, boîtes de lait en poudre, paquets de sucre, biscuits et autres denrées de première nécessité. Interrogé sur place, le suspect s’est présenté comme étudiant en deuxième année d’espagnol à la Faculté des Lettres, Langues, Arts et Communication (FLLAC) et a même donné le nom de sa supposée promotrice.

Mais, rapidement, les premiers éléments recueillis ont contredit sa version. En fait, les vivres correspondaient exactement à ceux qui avaient disparu quelques heures plus tôt des rayons et de l’arrière-boutique d’une commerçante bien connue du centre commercial de l’EPAC (École Polytechnique d’Abomey-Calavi), situé en plein cœur du campus. En plus, la victime a reconnu formellement ses marchandises.

Présenté comme un habitué des lieux mais inconnu des fichiers étudiants de la FLLAC, le jeune homme n’a pas été en mesure de justifier sa présence ni de prouver son inscription à l’université.

 

Vol de denrées à l’UAC : inquiétudes ravivées sur la sécurité nocturne du campus

 

En conséquence, le suspect a été remis aux éléments de la police républicaine d’Abomey-Calavi qui ont ouvert une enquête pour vol avec effraction.

Ce nouvel incident ravive les inquiétudes sur la sécurité nocturne du campus, régulièrement pointé du doigt pour ses intrusions et ses petits délits. Les étudiants et commerçants espèrent désormais un renforcement des patrouilles et des contrôles d’identité aux abords des résidences universitaires. L’enquête se poursuit.

Bénin : Des rituels vaudous bloquent le bureau des finances d’un collège à Azovè

Le Collège d’enseignement général 2 d’Azovè (Couffo) a été le théâtre d’une scène surréaliste vendredi : des objets rituels vaudou ont été découverts, bloquant l’accès au bureau de la responsable des finances. Cet acte, qui paralyse l’école et sème la panique, met en lumière un conflit larvé autour de la gestion financière. Les autorités, confrontées à l’irrationnel, promettent une enquête pour identifier les responsables et restaurer la sérénité.

 

Azovè, 7 novembre 2025 – Une atmosphère lourde, presque irréelle, s’est abattue ce vendredi matin sur le Collège d’enseignement général 2 d’Azovè, dans le département du Couffo. À l’aube du week-end, élèves et personnel ont été confrontés à une scène pour le moins déroutante. En effet, l’accès au bureau de la responsable des finances a été mystérieusement obstrué par des objets rituels, soigneusement disposés devant la porte. Ce geste, aux connotations mystiques, a semé l’émoi dans cet établissement habituellement paisible, transformant les couloirs en théâtre d’interrogations et de murmures. Entre superstition et inquiétude, le climat scolaire s’est brusquement tendu.

 

Une intrusion mystique paralyse le Collège d’enseignement général 2 d’Azovè

 

Tout a commencé aux premières heures de la journée, lorsque des membres du staff ont tenté d’entrer dans la pièce dédiée à la gestion budgétaire. Au lieu d’une porte verrouillée ordinaire, ils ont découvert un barrage improvisé fait d’éléments traditionnels chargés de symbolisme ésotérique, couramment associés à des pratiques vaudou locales. Cette étrange trouvaille a rapidement fait le tour de l’école, gelant les activités pédagogiques et plongeant la communauté éducative dans un état de choc palpable.

Innocent Commandan, le proviseur de l’établissement, n’a pas caché son désarroi face à cette affaire qui défie la rationalité quotidienne. « C’est un événement perturbant qui touche profondément l’une de nos collègues, et par ricochet, toute l’équipe », a-t-il confié à nos sources, la voix encore tremblante. Conscient de la gravité de la situation, il a opté pour une réaction immédiate : une alerte numérique envoyée au responsable départemental de l’Éducation via une messagerie instantanée, suivie de la rédaction d’un document formel pour exiger une enquête approfondie.

 

Racines d’un conflit larvé : soupçons sur la gestion financière au Collège d’enseignement général 2 d’Azovè

 

Derrière ce geste énigmatique, des rumeurs persistantes pointent vers un terrain miné de désaccords internes. En effet, d’après des publications relayées sur les réseaux sociaux, un malaise couvait depuis plusieurs jours entre la direction, la comptable et un groupe de parents d’élèves. Au centre des tensions : des anomalies présumées dans le suivi des équipements scolaires et, plus sensiblement, des interrogations sur les fonds déposés sur le compte bancaire de l’institution. Ces allégations, bien que non encore vérifiées officiellement, pourraient avoir cristallisé une frustration assez forte pour basculer dans le domaine occulte, un recours ancestral dans certaines communautés béninoises pour régler des comptes ou exercer une pression invisible.

Pour l’heure, l’établissement a suspendu les cours. Les élèves, habitués à des débats plus terre-à-terre, peinent à digérer l’irruption du surnaturel dans leur quotidien. Alertées, les autorités locales promettent d’intervenir rapidement pour sécuriser les lieux et calmer les esprits.

 

Enjeux plus larges : quand la tradition heurte l’administration moderne

 

Finalement, cet épisode, aussi isolé qu’il paraisse, met en lumière les défis persistants de la gouvernance scolaire en milieu rural béninois, où les coutumes ancestrales cohabitent avec des procédures administratives rigides. Au-delà de l’aspect sécuritaire immédiat, il soulève des questions sur la transparence financière dans les écoles publiques et la nécessité de canaux de dialogue pour désamorcer les conflits avant qu’ils ne prennent une tournure irrationnelle. En attendant que les autorités consultent des experts en rituels traditionnels pour « nettoyer » les lieux, les enquêteurs administratifs multiplient les investigations afin d’identifier les responsables et de rétablir la sérénité

À Azovè, la population espère un dénouement rapide, afin que le CEG 2 retrouve pleinement son rôle de phare éducatif, libéré de l’ombre de ces mystères persistants. Par ailleurs, beaucoup souhaitent que cette affaire, déjà virale sur les plateformes locales, devienne un catalyseur de réformes visant à mieux protéger les acteurs de l’éducation contre de telles dérives.

Parakou : disparition mystérieuse d’un téléphone et d’une chaussure

À Parakou, une jeune femme affirme avoir été témoin d’une disparition inexpliquée en pleine rue. Entre frayeur, folklore et débat public, son récit relance les croyances locales et interroge les frontières entre réel et surnaturel.

 

Parakou, 30 octobre 2025 — Ce qui devait être une sortie banale pour des provisions s’est transformé en une scène digne d’un conte mystique. Mardi dernier, à Parakou, une jeune femme de 21 ans, mariée et mère d’un enfant, a vécu un épisode troublant. En chemin vers un commerce local, elle aperçoit un téléphone dernier cri abandonné au sol. Méfiante, elle évite de le toucher et pose sa chaussure dessus. À peine le geste accompli, les deux objets disparaissent. Littéralement.

 

 Parakou : une disparition fulgurante qui sème la stupeur

 

Dame Gansari – nom qu’elle a choisi de révéler – reste sous le choc. « J’ai voulu être prudente, comme on le dit pour ces objets trouvés qui pourraient porter malheur », confie-t-elle au micro de Deeman Radio, où elle s’est rendue le jour même, l’autre pied encore chaussé. La scène s’est déroulée en plein jour, sous un soleil écrasant, loin des illusions nocturnes. Aucun témoin, mais une peur viscérale. Alertés, ses proches inspectent les lieux : aucune trace du téléphone, ni de la chaussure.

Ce type d’anecdote, fréquent dans les récits populaires béninois, évoque les fameuses « trappes invisibles » ou les esprits farceurs, surtout dans les zones rurales comme Guèma. Des habitants évoquent des cas similaires : objets volatilisés en un clin d’œil, souvent interprétés comme des tests occultes.

« C’est un avertissement du destin, ou un piège pour les imprudents », glisse un voisin, qui recommande de ne jamais ramasser un objet inconnu sans rituel protecteur.

À Parakou, une jeune femme témoigne d’une disparition étrange. Son récit enflamme les réseaux et ravive les croyances mystiques béninoises.

Entre traumatisme et quête de sens

 

L’incident a profondément marqué Dame Gansari. « J’ai eu si peur que mes jambes tremblaient. Si j’avais touché, j’aurais disparu avec mon bébé au dos », lâche-t-elle, entre sanglots et lucidité. Son témoignage, relayé par Deeman Radio – station réputée pour ses chroniques mystiques – a enflammé les réseaux sociaux. Les récits affluent, le débat s’installe : entre scepticisme urbain et fascination traditionnelle, l’affaire devient virale.

« C’est le Bénin mystique qui frappe encore », ironise un internaute. Une autre appelle à « un exorcisme collectif pour sécuriser nos rues ».

 Parakou : là où le rationnel flirte avec l’invisible

 

Au-delà de l’anecdote, l’épisode illustre la richesse culturelle du Bénin, terre de vaudou et de croyances ancestrales. À Parakou, ville carrefour du Borgou, ces phénomènes nourrissent un folklore vivant, souvent amplifié par les ondes locales. Des anthropologues y voient le reflet d’angoisses sociales : précarité, méfiance, et attachement aux rites protecteurs. Un smartphone abandonné devient symbole de tentation, voire de piège.

Pour Dame Gansari, l’heure est à la reconstruction : une chaussure de rechange, un rituel familial, et une vigilance renouvelée. « Je n’irai plus faire mes courses sans prier d’abord », conclut-elle.

Reste à savoir si le « fantôme de Guèma » refera surface ou s’il rejoindra les légendes locales. Une chose est sûre : dans ce coin du monde, le quotidien peut basculer en mythe à tout moment.

Bénin : Un nouveau-né trouvé dans une fosse

Un cri dans la fosse : drame et désespoir à Zè, où un nouveau-né défie la mort

Zè, 1ᵉʳ juillet 2025 – Dans la paisible commune de Zè, nichée au cœur du Bénin, un hurlement a déchiré le silence des latrines d’Adohounsa, dans l’arrondissement de Dodji-Bata. Le 24 juin 2025 dernier , un nouveau-né, une fillette à peine venue au monde, a été retrouvé vivant, gémissant à dix mètres de profondeur dans une fosse septique, abandonné par sa mère, une jeune apprentie couturière. Ce fait, digne d’une tragédie antique, a secoué le Bénin, révélant un entrelacs de désespoir, de violence et de secrets inavouables. Derrière ce miracle de survie se cache une histoire de rapports imposés, de honte et de justice en marche.

Un nouveau-né : un sauvetage aux allures de miracle

Ce mardi matin là, à Adohounsa, ce sont les pleurs d’un bébé, étouffés, mais tenaces, qui ont alerté des enfants venus utiliser les toilettes familiales. Stupéfaits, ils ont appelé leurs parents, qui ont à leur tour rameuté le voisinage. Dans une mobilisation aussi spontanée qu’héroïque, la communauté a brisé le béton de la fosse pour atteindre l’enfant, une fillette miraculeusement vivante malgré sa chute dans les ténèbres fétides. Les secours l’ont repêchée à dix mètres de profondeur, puis l’ont transportée d’urgence à l’hôpital de la Croix de Zinvié, où les médecins ont stabilisé son état, désormais jugé hors de danger malgré sa fragilité. « Un miracle », murmurent les habitants, encore sous le choc de cette découverte.

Mais ce sauvetage, digne d’un récit biblique, a vite cédé la place à l’horreur des révélations. La police républicaine, alertée dans l’heure, a ouvert une enquête pour identifier l’auteur de cet acte. Grâce à la collaboration des riverains, les investigations ont rapidement désigné une suspecte : une jeune apprentie couturière, employée dans un atelier local. Arrêtée et interrogée, elle a livré une confession glaçante, jetant une lumière crue sur les circonstances de ce drame.

Une confession dans l’ombre de la peur

La jeune femme, une adolescente, a avoué avoir jeté son nouveau-né dans la fosse après un accouchement clandestin. Submergée par la honte et la panique, elle a agi seule, incapable d’assumer une grossesse qu’elle n’avait pas choisie. Selon ses déclarations, cette grossesse est le fruit de rapports sexuels imposés par le mari de sa patronne, un homme dont l’identité reste protégée pour les besoins de l’enquête. Ces abus auraient eu lieu à plusieurs reprises, toujours le samedi, jour où l’atelier, déserté par les autres apprenties, devenait un piège pour la jeune fille.

Face aux accusations, le mari, un commerçant local, admet avoir eu des relations sexuelles avec l’apprentie, mais affirme qu’elles étaient consenties et limitées à deux occasions. La jeune femme, en revanche, dénonce une coercition répétée. La police de Zè les a placés en garde à vue, où ils attendent leur présentation au procureur de la République. L’enquête, encore à ses débuts, cherche à clarifier la nature exacte de ces relations et à déterminer les responsabilités de chacun dans ce drame.

Un drame aux racines profondes

Ce évènement , loin de constituer un simple incident isolé, révèle les maux endémiques qui rongent les sociétés rurales béninoises. L’apprentie, comme tant d’autres jeunes filles, se trouvait dans une position de vulnérabilité : elle travaillait dans un atelier, loin de sa famille, sous l’autorité d’une patronne et de son mari. Les abus de pouvoir, souvent passés sous silence dans des communautés où la peur du scandale musèle la parole des victimes, représentent un fléau bien connu. Selon un rapport d’Amnesty International de 2024, les violences sexuelles au Bénin touchent particulièrement les jeunes filles en situation de précarité, comme les apprenties ou les domestiques, souvent sans recours face à leurs agresseurs.

L’acte désespéré de l’apprentie, qui a choisi d’abandonner son enfant dans une fosse, reflète une détresse abyssale. « Elle a agi sous le poids de la honte et de l’isolement », explique une travailleuse sociale de Zè.Dans un pays où la loi interdit l’avortement, sauf en cas de danger pour la mère ou de viol, et où l’accès à l’éducation sexuelle demeure restreint, les grossesses non désirées conduisent souvent à des actes désespérés.L’histoire de cette jeune fille, piégée par la violence et la solitude, résonne comme un cri d’alarme.

Une communauté face à ses démons

À Adohounsa, l’émotion est à son comble. Les habitants, fiers d’avoir sauvé une vie, font désormais face à la douleur des révélations. La patronne de l’atelier, dont le mari est impliqué, garde le silence pour l’instant. Toutefois, des rumeurs laissent entendre qu’elle envisage de porter plainte pour diffamation, ce qui complique davantage l’affaire. Sur les réseaux sociaux, les Béninois expriment un mélange de compassion pour l’enfant et de colère envers les adultes impliqués. « Comment un homme peut-il abuser d’une adolescente et prétendre au consentement ? » s’indigne un internaute, tandis qu’un autre appelle à « protéger les jeunes filles des prédateurs dans les ateliers ».

La justice, dorénavant saisie, devra trancher. Le mari risque des poursuites pour viol ou abus sexuel sur mineure, des chefs d’accusation passibles de lourdes peines selon le Code pénal béninois. Quant à l’apprentie, le tribunal pourrait la poursuivre pour tentative d’infanticide, bien que son statut de victime potentielle puisse influencer sa clémence. On attend une audience dans les prochaines semaines, probablement à la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET), connue pour sa sévérité.

Un appel à l’éveil

Ce drame, aussi sordide qu’il soit, est un miroir tendu au Bénin. Il interroge la protection des jeunes filles dans les espaces de travail informels, l’accès à la justice pour les victimes de violences sexuelles et la nécessité d’une éducation qui brise les tabous. La fillette, sauvée des entrailles de la terre, incarne une lueur d’espoir dans ce tableau sombre. Sa survie, un défi à la mort, appelle à une prise de conscience collective. À Zè, on murmure déjà son surnom : « l’enfant miracle ». Mais pour que ce miracle ne soit pas vain, le Bénin devra écouter les pleurs étouffés de celles qui, comme son adolescente de mère, n’ont d’autre refuge que le silence.