Bénin : 05 présumés cybercriminels risquent jusqu’à 10 ans de prison ferme

Cinq présumés cybercriminels ont été placés sous mandat de dépôt à la prison civile d’Akpro-Missérété au Bénin en fin de semaine dernière. Ils sont accusés d’avoir escroqué des personnes vivant à l’étranger.

La police républicaine a interpellé 05 individus, des présumés cybercriminels au Bénin. Les forces de l’ordre les ont conduits et présentés au procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Le reproche de cette juridiction spéciale à leur encontre est d’avoir escroqué des personnes vivant à l’étranger par l’arnaque aux faux sentiments, dons fictifs et emprunts d’argent. En attendant que leur affaire soit jugée, les cinq coaccusés sont détenus à la prison.

Au Bénin, la cybercriminalité est réprimée par la loi N°2011-20 du 12 octobre 2011. Cette loi porte prévention et répression de la corruption et autres infractions connexes en République du Bénin. Son chapitre XV porte sur les infractions cybernétiques, informatiques et leur répression. A la lecture des articles 114 à 127, les auteurs des actes de cybercriminalité sont exposés aux peines d’emprisonnement allant de 01 an à 10 ans. Ils sont en courent également des amendes dont la fourchette varie entre 500 mille et 50 millions de francs Cfa.

 

Edition 2019 des journées nationales de la gouvernance : l’éducation citoyenne pour mieux lutter contre la corruption

La troisième édition des Journées nationales de la gouvernance a eu lieu du 10 au 11 décembre 2019 à Cotonou autour du thème : « L’éducation à la citoyenneté: défis, enjeux et perspectives pour le développement du secteur de l’éducation au Bénin ».  Depuis 2017, l’initiative de l’organisation de la journée nationale de la gouvernance est prise par  l’Autorité nationale de lutte contre la Corruption (Anlc) et du Front des organisations nationales contre la corruption (Fonac) pour sensibiliser sur les causes et conséquences de la corruption au Bénin. Aussi, la tenue de cet événement, vise-t-elle à trouver des mécanismes pour lutter contre la corruption.

La trouvaille et l’innovation de cette édition 2019 des  Journées nationales de la gouvernance est la focalisation sur l’éducation citoyenne pour mieux lutter contre la corruption. Ainsi, acteurs du monde éducatifs sont appelés à ‘’ ’analyser les défis et les enjeux en la matière et de proposer des stratégies et actions pour améliorer l’éducation à la citoyenneté dans l’enseignement au Bénin’’. Plusieurs représentants d’autres pays : le Sénégal, la Guinée, le Mali, le Togo, le Burkina Faso, le Niger, Île Maurice et Madagascar, ont participé à cette édition 2019 pour un échange d’expérience.

Au bout de 48h de travaux, l’introduction dans les curricula des écoles, établissements, centres de formation et d’éducation du Bénin des cours sur l’éducation à la citoyenneté et  le renforcement des compétences des acteurs du système de l’éducation à la citoyenneté sont acquis. A l’issue de cette 3ème édition, l’implication des acteurs du système éducatif ainsi que la mise en place d’un programme d’orientation professionnelle préventive des apprenants en vue de réduire le taux de déperdition, de déscolarisation et d’échec scolaire dans l’enseignement secondaire est recommandée.

Pour le  président de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (Anlc), « La bonne gouvernance est un élément capital dans la gestion du bien public ; la jeunesse constitue le fer de lance, la relève et le vivier dans lequel on va prélever les futurs responsables du Bénin. De ce point de vue, nous estimons que sa formation est primordiale à tous les niveaux de l’enseignement en vue du respect du bien public ». À l’en croire, l’éducation à la citoyenneté est un gage de développement. Pour cela il renchérit en déclarant : « En faisant ce travail, nous mettrons à la disposition des dirigeants des moyens nécessaires en vue des programmes de développement durable au profit de l’emploi des jeunes ».

L’édition 2019 des journées nationales de gouvernance se ferme avec la principale résolution de faire de l’éducation citoyenne un moyen de lutte contre la corruption.

Inspection générale des finances : Mauvaises gestions relevées dans plusieurs organismes de l’Etat

L’Inspection générale des finances est, au Bénin, l’ organe de contrôle à compétence nationale qui assiste le Ministre de l’Economie et des Finances dans l’exercice de sa mission de contrôle permanent des finances de l’Etat, des collectivités locales, des établissements publics et semi-publics, ainsi que des organismes de toute nature recevant une aide financière ou matérielle des collectivités publiques ou concessionnaires d’un service public.

A ce titre, il exerce un contrôle sur les ordonnateurs principaux et secondaires, les comptables publics et toute autre personne ayant qualité de comptable public et les gestionnaires des organismes bénéficiant des fonds publics.

Son rapport d’activité pour le compte de l’année précédente, 2018,  fait état de plusieurs irrégularités, d’actes de mauvaise gestion dans plusieurs organismes de l’Etat béninois.

Ainsi, il est noté des décaissements occultes de fonds, des dépenses non éligibles, le non-respect du principe d’unité de trésorerie, le non-respect du plafond d’encaisse maximale , le défaut de production régulière des états de rapprochement bancaire , le défaut d’enregistrement de certaines opérations , l’existence d’opérations non dénouées en suspens sur certains états de rapprochement bancaires , la non disponibilité du manuel de procédures administratives et financières à l’usage des Receveurs des Finances et des Receveurs Percepteurs etc