Les agents de la police républicaine en poste aux commissariats de Grand-Popo, d’Agoué, d’Hillacondji et ceux de l’unité spéciale de surveillance des frontières terrestres ont renforcé ce jeudi le long de la lagune de Grand-Popo jusqu’au fleuve Mono leurs patrouilles dans le but de « dissuader les citoyens béninois et togolais qui tenteront de rallier les deux pays par cette lagune longue de 20 kilomètres, a appris jeudi l’ABP.
De sources proches des unités de commissariat de la police républicaine de la commune de Grand-Popo, les forces de sécurité, suite à l’affluence du trafic fluvial qui s’observe sur la lagune de Grand-Popo jusqu’au fleuve Mono, ont renforcé leur stratégie de patrouille le long de cette lagune qui offre assez de voies d’entrée et de sortie aux voyageurs.
Selon les mêmes sources, les citoyens béninois comme togolais, depuis la fermeture samedi dernier des frontières terrestres du Togo dans le cadre des dispositions prises par ce pays voisin pour limiter sur son territoire la propagation du COVID-19, ont pris d’assaut ce moyen de transport malgré les risques auxquels ils sont exposés.
Selon le commissaire de Hillacondji, un Béninois traversant le fleuve Mono mardi dernier et ayant arraché le sac d’un des militaires togolais en faction, a été abattu dans l’eau par un militaire togolais pour avoir refusé de retourner le sac. Le même jour, apprend-on, deux togolaises se rendant à Lomé par la même voie ont trouvé la mort par noyade alors qu’elles tentaient de récupérer dans l’eau l’une de leur bassine qu’emportaient les flots.
Sur instruction du procureur du tribunal de Ouidah, le corps du Béninois a été remis à ses parents pour inhumation. S’agissant des togolaises, leurs corps ont été récupérés par les autorités de leur pays et le militaire fautif mis aux arrêts pour avoir tiré à balles réelles sur le Béninois qui serait un repris de justice.