Une arrestation qui ébranle Cotonou : Wilfried Apollinaire Avognon sous les verrous

Le crépuscule du 2 avril 2025 a vu s’abattre une ombre inattendue sur la scène politique béninoise. Wilfried Apollinaire Avognon, figure de proue du parti Nouvelle Force Nationale (NFN), s’est retrouvé enserré dans les rets d’une interpellation musclée.  En effet, À la sortie de son lieu de travail, une escouade de policiers l’a cueilli avec une promptitude saisissante, avant de le conduire à son domicile pour une fouille méticuleuse. Par ailleurs, lors de cette perquisition, les forces de l’ordre ont emporté un butin de documents, tant personnels que liés à sa formation politique, plongeant ses proches et ses partisans dans une stupeur mêlée d’indignation.

 Wilfried  : un chef d’accusation au parfum numérique

D’ailleurs, L’étau judiciaire se resserre autour de l’opposant pour une raison aussi précise qu’intrigante : le harcèlement par le truchement de systèmes de communication électroniques. Deux publications sur les réseaux sociaux, dont la teneur reste pour l’heure voilée, seraient le brandon ayant attisé cette flambée répressive. Si les détails de ces écrits demeurent dans l’ombre, ils suffisent à faire peser sur Avognon une accusation qui, dans un monde dans lequel le virtuel tisse les liens du réel, résonne avec une gravité particulière.

Une détention sous haute tension

Le lendemain, le 3 avril, la Brigade économique et financière (BEF) est devenue le théâtre d’une convergence émue. L’avocat du prévenu, Me Renaud Agbodjo, flanqué de cadres du NFN, s’est rendu au chevet de son client. Avec une fermeté contenue, le défenseur a dénoncé une arrestation qu’il juge « arbitraire », déplorant l’absence de toute convocation préalable. Dans un élan de solidarité, le parti a également brandi un communiqué cinglant, fustigeant une atteinte manifeste aux droits fondamentaux et aux libertés publiques. Leur exigence fuse, limpide et sans détours : la libération immédiate de leur leader.

Une polémique qui enfle

En outre, L’affaire Avognon, loin de se cantonner aux murs de la BEF, soulève déjà des vagues d’interrogations. Comment deux publications numériques peuvent-elles justifier une telle diligence policière ? Le spectre d’une répression ciblée plane, alimenté par les déclarations des proches du prévenu, qui y voient une tentative d’étouffer une voix dissidente. Dans les cercles de l’opposition, l’écho de cette interpellation résonne comme un avertissement, tandis que le silence des autorités alimente les spéculations.

Un destin suspendu aux vents de la justice

En somme, À l’heure où les regards convergent vers Cotonou, le sort de Wilfried Apollinaire Avognon demeure une énigme enveloppée d’incertitude. La machine judiciaire, désormais en marche, dictera-t-elle une issue rapide ou prolongera-t-elle cette saga aux accents politiques ? Entre les murs de la BEF et les espoirs de ses partisans, un fil ténu se tend, prêt à vibrer au moindre souffle. Reste à savoir si ce vent portera les accents de la liberté ou ceux d’une tempête plus vaste encore.

 

 

Cotonou, carrefour du rire africain : le festival « Mon Premier Montreux d’Afrique » en pleine effervescence

Depuis hier, jeudi, Cotonou, joyau béninois, s’érige en sanctuaire de l’hilarité avec l’accueil des demi-finales du festival « Mon Premier Montreux d’Afrique ». En effet, Ce concours, dédié à l’éclosion des virtuoses de l’humour à travers le continent, déploie ses fastes à l’Institut français, où quatre soirées, couronnées par un gala, promettent de faire vibrer les âmes. par ailleurs, Véritable creuset d’opportunités, cet événement ambitionne de propulser les étoiles naissantes du rire africain vers des cimes internationales, avec en ligne de mire le prestigieux Montreux Comedy Festival en Suisse.

Mon Premier Montreux d’Afrique  : une quête rigoureuse des talents de demain

L’édition actuelle, la cinquième du nom, s’est ouverte sur une moisson foisonnante : 360 candidatures ont afflué, témoignant d’un engouement sans cesse renouvelé. De ce vivier, vingt plumes affûtées ont émergé pour se disputer une place parmi les huit élus de la finale. « Nous traquons les artisans d’un humour novateur, ceux qui sauront porter la voix de l’Afrique », proclame Etienne Ventura, maître d’œuvre du projet. Sous l’œil avisé de Ludivine Bonjoux, directrice artistique, les sketchs se parent de couleurs inédites : « Les thématiques foisonnent, s’aventurent sur des terrains audacieux, et c’est là toute la richesse de cette sélection », observe-t-elle avec une satisfaction palpable.

Le Bénin, terre fertile de l’esprit comique

D’ailleurs, le Bénin, hôte de ces joutes verbales, se distingue par une tradition humoristique déjà auréolée de succès. Deux victoires éclatantes, portées par Venance Jappe et Kadidjath Issotina, dite « Kady », lors des troisième et quatrième éditions, font résonner un adage optimiste : « Jamais deux sans trois ». Kady, figure rayonnante de cette scène, livre une fresque vivante de l’humour béninois : « Nos spectacles allient finesse d’écriture et jeu maîtrisé, mariant dérision mordante, sarcasme subtil et touches d’autocritique savoureuses. » « De Komgui à Porto-Novo aux pionniers comme Venance, notre palette est vaste et fière. » Pourtant, elle tempère son enthousiasme d’un constat lucide : sans écoles dédiées ni scènes pérennes, l’élan risque aussi de s’essouffler.

Un tremplin, mais quel avenir ?

En somme, les planches de l’Institut français vibreront jusqu’au 6 avril, date où s’achèveront ces demi-finales. Les rires y jaillissent, les talents s’affirment, mais une question demeure en suspens. Le soutien des institutions suivra-t-il pour offrir à ces génies du verbe des estrades durables ? Le festival, avec sa promesse d’un billet pour Montreux, ouvre des portes éclatantes. Reste à savoir si le Bénin, et l’Afrique avec lui, saura cultiver ce terreau fertile pour que l’humour, ce miroir des sociétés, continue d’éblouir et de grandir. L’épilogue de cette aventure, encore incertain, appelle une mobilisation qui dépasse les éclats de rire.

 

Une lumière fiscale sur l’avenir économique béninois

Hier, jeudi, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin (CCI Bénin), en synergie avec la Direction Générale des Impôts (DGI), a convié les entrepreneurs à un rendez-vous d’éclaircissement autour des méandres de la nouvelle loi de finances pour l’année 2025. En effet, dans une salle où vibraient les attentes et les incertitudes, cette rencontre s’est érigée en un phare dissipant les brumes fiscales qui obscurcissent encore trop souvent l’horizon des chefs d’entreprises.

Les éclaircissements de la CCI Bénin et de la DGI sur la loi de finances 2025, entre obligations fiscales, exonérations innovantes

Facture normalisée : un sésame pour la conformité dans la sphère fiscale 

En réalité, « pourquoi m’encombrer d’une facture normalisée ? » Cette question, murmurée dans les rangs des opérateurs économiques, a trouvé une réponse limpide lors de cette assise. Roger Saka Sobabe, éminent représentant de la DGI, a dévoilé avec pédagogie que ce document, loin d’être une entrave bureaucratique, constitue une clé de voûte pour garantir la traçabilité des transactions et la transparence fiscale. Par ailleurs, effectives depuis le 5 janvier 2025, ces dispositions s’inscrivent dans une ambition plus vaste : celle de hisser le système fiscal béninois vers des cimes de modernité et de simplicité. Les entreprises, petites ou grandes, y sont conviées à jouer leur partition dans cette symphonie de rigueur.

TPS à 5 % : une équation dévoilée

« Pourquoi la Taxe sur les Prestations de Services (TPS) s’élève-t-elle à 5 % ? » Suite à cet interrogatoire, fréquent dans les cercles entrepreneuriaux, une explication claire a été apportée. En plus, ce taux, loin d’être un caprice législatif, reflète une volonté de concilier la mobilisation des ressources publiques avec la préservation du dynamisme économique. Joëlle Vidéhouénou, Directrice des opérations de la CCI Bénin, a martelé un message empreint de gravité : « La vigilance fiscale est une armure contre les sanctions. » « Soyez prêts à ouvrir vos livres à tout instant. » Une invitation à la discipline qui résonne comme un appel à l’éveil.

Des allègements fiscaux au service de l’innovation

La nouvelle législation déploie un éventail de mesures audacieuses. Parmi elles, une réduction des pénalités pour les entreprises promptes à régulariser leur situation avant une échéance fixée s’impose comme un geste de clémence calculé. Les exonérations de TVA et de droits de douane illuminent également le tableau : des kits de dialyse aux œuvres d’art, en passant par les motocyclettes électriques et les équipements pour les PME artisanales, ces privilèges fiscaux esquissent un avenir dans lequel l’innovation et la santé publique s’entrelacent avec l’économie. Les importateurs et exportateurs, quant à eux, bénéficient d’ajustements sur les droits de timbre, signe d’une politique attentive aux rouages du commerce international.

Une pédagogie saluée, une soif de savoir exprimer

L’audience, composée de figures comme Boris Yedomon, secrétaire général d’un groupement d’importateurs, n’a pas caché son enthousiasme. En outre, « ces échanges dissipent les ombres et tracent une voie claire », a-t-il confié, promettant de devenir un relais ardent de ces enseignements au sein de sa communauté. Par conséquent, les participants, qu’ils fussent présents dans la salle ou connectés à distance, ont unanimement plaidé pour une récurrence de telles initiatives. Leur vœu ? Que la CCI Bénin et la DGI fassent de ces dialogues un rituel, un fil d’Ariane pour naviguer dans le labyrinthe fiscal.

Vers un horizon incertain mais prometteur

En somme, sous le titre évocateur « Que retenir sur les nouvelles dispositions et avantages de la loi de finances 2025 ? », cette rencontre a planté les jalons d’une nouvelle ère. Entre obligations clarifiées et incitations dévoilées, les entrepreneurs au Bénin se situent à un point de décision crucial. Sauront-ils saisir ces opportunités pour ériger un édifice économique robuste, ou les défis de l’adaptation viendront-ils ternir cet élan ?

 

Le Bénin ouvre le bal du deuxième trimestre avec une levée de fonds maîtrisée sur le marché régional

Cotonou, 3 avril 2025 – En ce jour inaugural du mois d’avril, le Trésor public du Bénin a donné le coup d’envoi de ses ambitions financières pour le deuxième trimestre en orchestrant une levée de fonds sur le marché régional de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). En effet, cette première opération d’adjudication de l’année 2025, minutieusement préparée, a permis de recueillir 20,09 milliards de FCFA, dépassant de justesse l’objectif initial fixé à 20 milliards de FCFA. Une entrée en matière qui, loin de se contenter d’un simple succès arithmétique, révèle une stratégie empreinte de prudence et d’exigence face à une demande foisonnante des investisseurs.

 Levée de fonds régionale : une opération en deux actes savamment orchestrée

Conformément au calendrier prévisionnel dévoilé le 25 mars 2025 par le ministère des Finances, cette levée s’est articulée autour de deux instruments distincts : les Bons Assimilables du Trésor (BAT) d’une maturité de 364 jours et les Obligations Assimilables du Trésor (OAT) déclinées en trois échéances – trois, cinq et sept ans. L’objectif : mobiliser des ressources pour soutenir les besoins budgétaires de l’État tout en sondant l’appétit des acteurs financiers régionaux.

L’engouement des investisseurs a dépassé toutes les attentes. Les soumissions ont atteint un montant global de 80,29 milliards FCFA, soit un volume quadruplé par rapport à celui escompté. Pourtant, dans un élan de rigueur, le Trésor béninois n’a retenu que 20,09 milliards FCFA, renvoyant 60,19 milliards FCFA aux soumissionnaires écartés. Cette sélectivité illustre une volonté de privilégier la qualité des engagements sur la quantité, une posture qui pourrait bien façonner les prochaines opérations.

Les BAT à un an : une demande éclatante, une retenue mesurée

 

Les Bons Assimilables du Trésor à 364 jours ont capté une attention particulière. Sur une mise initiale de 15 milliards FCFA, les investisseurs ont proposé 53,98 milliards FCFA, témoignant d’un vif intérêt pour cet instrument à court terme. Cependant, le Trésor n’a consenti à retenir que 3 milliards FCFA, fixant un rendement moyen pondéré à 6,61 %. Ce choix, à première vue paradoxal face à une telle ferveur, traduit une gestion prudente, peut-être dictée par une anticipation des besoins de trésorerie à court terme ou une méfiance envers des taux jugés insuffisamment avantageux.

Les OAT : une palette de maturités aux fortunes contrastées

Du côté des Obligations Assimilables du Trésor, les résultats dessinent un tableau nuancé. L’échéance à trois ans a brillé par son attractivité, mobilisant 11,40 milliards FCFA sur un total de soumissions s’élevant à 20,61 milliards FCFA, avec un rendement moyen pondéré de 6,55 %. Une performance solide qui reflète la confiance des investisseurs dans la stabilité à moyen terme de l’économie béninoise.

À l’inverse, l’OAT à cinq ans a suscité une tiédeur inattendue. Seuls 442 millions FCFA ont été proposés, intégralement retenus à un taux de 7,05 %. Cette frilosité pourrait trahir une hésitation face aux incertitudes économiques sur cette durée intermédiaire. Enfin, l’échéance à sept ans a retrouvé un élan plus affirmé, avec 5,25 milliards FCFA de soumissions intégralement acceptées, assorties d’un rendement de 7,28 %, signe d’un regain d’optimisme pour les perspectives à plus long terme.

 fonds régionale : une confiance régionale affirmée

Cette opération a réuni un éventail d’investisseurs issus de l’espace UEMOA, avec des participations notables du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Niger, du Sénégal et du Togo. Cette diversité géographique souligne l’aura dont jouissent les titres béninois sur le marché régional, perçus comme un placement sûr dans un contexte où la stabilité financière reste un bien précieux. L’absence de certains membres de l’Union, comme la Guinée-Bissau ou le Mali, pourrait toutefois inviter à une réflexion sur les dynamiques d’intégration économique au sein de la zone.

Un prélude ambitieux pour le trimestre

Cette levée de fonds n’est que la première étape d’un programme trimestriel ambitieux visant à mobiliser 65 milliards FCFA d’ici à juin 2025. La prochaine adjudication, prévue pour le 22 mai, se concentrera exclusivement sur des OAT pour un montant de 20 milliards FCFA. Ce choix d’instruments à plus longue maturité pourrait ainsi signaler une intention de financer des projets structurants, à l’heure où le Bénin cherche à consolider sa croissance économique.

Une porte entrouverte sur l’avenir

EN SOMME, si cette opération marque un succès indéniable, elle laisse planer une interrogation subtile : jusqu’où le Trésor béninois pourra-t-il conjuguer prudence et ambition dans un marché régional aux appétits fluctuants ?

Interpellation de Wilfrid Apollinaire Avognon ébranle le paysage politique béninois

Cotonou, 3 avril 2025 – Sous le voile opaque de la nuit du mercredi 2 avril, un événement aux contours encore flous a secoué les fondations de la Nouvelle Force Nationale (NFN), un parti d’opposition au Bénin. Wilfrid Apollinaire Avognon, figure de proue de cette formation politique, a vu sa liberté brutalement entravée lors d’une interpellation survenue à son domicile. En effet, cette opération, menée dans l’ombre, soulève un tourbillon de questions et ravive les tensions dans un pays où la scène politique oscille entre aspirations démocratiques et crispations autoritaristes.

Wilfrid Apollinaire Avognon: une arrestation dans l’opacité

L’horloge avait à peine franchi le seuil de minuit lorsque des hommes en uniforme, dont l’identité précise demeure voilée, ont investi la résidence du président de la NFN. Selon les premiers témoignages émanant de son entourage, l’intervention s’est déroulée avec une célérité déconcertante, laissant peu de place à la clarté. Sanata Elisabeth Lahami, vice-présidente du parti, a été la première à briser le silence, usant des réseaux sociaux pour alerter les militants et l’opinion publique. « Nous venons d’apprendre, par le canal familial, que le président de notre parti, M. Apollinaire Wilfrid Avognon, a été enlevé cette nuit à son domicile », a-t-elle écrit, son message empreint d’une gravité qui trahit l’ampleur de l’émoi.

Si les circonstances exactes de cette descente nocturne restent nimbées de mystère, des sources dignes de foi convergent pour indiquer que le leader politique est actuellement retenu dans les locaux de la Brigade économique et financière (BEF) à Cotonou. Cette institution, chargée de traquer les infractions économiques et les malversations, devient ainsi le théâtre d’une affaire dont les ramifications pourraient dépasser le simple cadre judiciaire.

Wilfrid Apollinaire Avognon : un homme, une voix, un combat

Wilfrid Apollinaire Avognon n’est pas un inconnu dans l’arène politique béninoise. À la tête de la Nouvelle Force Nationale, il s’est érigé en porte-étendard d’une jeunesse désabusée, appelant à un renouveau des pratiques politiques dans un pays où les vieux réflexes du pouvoir semblent parfois figés dans le temps. Depuis la création du parti en 2019, il n’a eu de cesse de prôner une gouvernance plus transparente, une justice indépendante et une économie au service des citoyens. Ses prises de position, souvent incisives, ont fait de lui une voix dissonante dans un paysage dominé par le régime du président Patrice Talon, au pouvoir depuis 2016.

Récemment, Avognon s’était distingué par des critiques acerbes sur la gestion du système de santé, notamment via des publications sur TikTok où il dénonçait les carences des maternités publiques. Était-ce là le prélude à son interpellation ? Les motifs officiels de son arrestation demeurent, pour l’heure, celés dans un mutisme officiel, alimentant les spéculations sur une possible répression ciblée d’une opposition jugée trop remuante.

Un écho dans un climat tendu

Cette interpellation ne surgit pas dans un vide politique. Le Bénin, jadis salué comme un modèle de démocratie en Afrique de l’Ouest, traverse une période de turbulences où les arrestations d’opposants se sont multipliées. Depuis les élections législatives de 2019, marquées par des violences et un boycott massif, jusqu’à la présidentielle de 2021, où des figures comme Reckya Madougou et Joël Aïvo ont été écartées puis emprisonnées, le régime Talon est accusé par ses détracteurs de museler toute dissidence. La BEF, souvent sollicitée dans ces affaires, s’est vue reprocher d’agir comme un bras armé du pouvoir, une allégation que les autorités réfutent avec constance.

L’arrestation d’Avognon s’inscrit-elle dans cette trame ? Les indices, bien que ténus, pointent vers une possible escalade. Quelques heures avant l’opération, le Trésor public béninois concluait une levée de fonds de 20,09 milliards FCFA sur le marché régional, un succès financier qui contrastait avec les critiques récurrentes d’Avognon sur la gestion économique du pays. Hasard ou coïncidence, cette juxtaposition d’événements nourrit les soupçons d’une volonté de faire taire une voix devenue trop encombrante.

Une onde de choc au sein de la NFN

Au siège de la Nouvelle Force Nationale, l’atmosphère est lourde. Les militants, encore sous le choc, oscillent entre indignation et détermination. Sanata Elisabeth Lahami, désormais en première ligne, a promis de tenir les sympathisants informés dès que des éclaircissements émergeront. « Nous exigeons des explications et nous ne plierons pas face à l’intimidation », a-t-elle déclaré à un groupe de journalistes présents ce matin. Cette fermeté traduit l’espoir d’un parti qui, malgré sa taille modeste, ambitionne de redessiner les contours de la politique béninoise.

Dans les rues de Cotonou, l’écho de l’événement commence à se propager. Des passants, interrogés à la volée, expriment un mélange de résignation et de colère. « Encore un opposant qu’on veut faire taire », murmure un commerçant du marché Dantokpa, tandis qu’un étudiant, plus véhément, lance : « Si on ne peut plus parler, que nous reste-t-il ? »

Une porte béante sur l’inconnu

À l’heure où ces lignes s’écrivent, Wilfrid Apollinaire Avognon demeure entre les murs de la BEF, son sort suspendu à des décisions encore insondables. Sera-t-il présenté à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), comme d’autres avant lui ? Les charges, si elles existent, relèveront-elles d’un dossier économique ou d’une accusation plus politique ?

En définitive, nul ne peut encore trancher. Ce qui est certain, c’est que cette nuit du 2 avril a ouvert une brèche dans la quiétude apparente du Bénin, une brèche par laquelle s’engouffrent les espoirs, les craintes et les incertitudes d’un peuple en quête de réponses. Reste à savoir si cette épreuve éteindra une flamme ou, au contraire, attisera un feu que nul ne pourra plus contenir.

Serge Dagnon honoré par le Roi du Maroc pour une mission diplomatique exemplaire

Cotonou, 3 avril 2025 –  Hier, mercredi, la Résidence de l’Ambassadeur du Maroc à Cotonou s’est parée de ses plus beaux atours pour célébrer un moment d’exception : la remise du « Grand Cordon du Wissam Alaoui » à Son Excellence Monsieur Serge Dagnon, ambassadeur du Bénin en fin de mission au Royaume du Maroc. En effet, cette haute distinction royale, décernée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, couronne huit années d’un labeur acharné et d’un dévouement lumineux au service de l’amitié entre le Bénin et le Maroc. Sous un ciel radieux, l’événement a réuni un parterre de dignitaires, d’amis et de proches, tous venus saluer un homme dont le parcours inspire et enchante.

Serge Dagnon, ex-ambassadeur du Bénin au Maroc, reçoit le « Grand Cordon du Wissam Alaoui » de Sa Majesté Mohammed VISerge Dagnon : un hommage vibrant à un artisan des liens fraternels

C’est avec une solennité empreinte de cœur que Son Excellence Monsieur Rachid Rguibi, ambassadeur du Maroc près le Bénin, a remis cette décoration prestigieuse à son homologue béninois. « Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, m’a chargé de vous transmettre cette distinction en reconnaissance de vos mérites éclatants et de votre zèle infatigable pour tisser des liens indéfectibles entre nos deux nations », a proclamé l’ambassadeur marocain, la voix teintée d’une admiration sincère. Devant une assistance captivée, il a loué un diplomate dont l’action a transcendé les frontières, insufflant une vigueur nouvelle aux relations bilatérales.

Serge Dagnon, bien que n’ayant pas embrassé la diplomatie par la voie classique, a su conquérir les cœurs et les esprits par une approche aussi audacieuse qu’efficace. « Permettez-moi de confesser ma fierté devant l’œuvre colossale accomplie par cet homme, qui a porté haut les ambitions politiques, économiques, sociales, académiques et culturelles de nos deux pays », a ajouté Rguibi, soulignant combien le choix du président Patrice Talon s’était révélé judicieux. Le doyen du corps diplomatique, présent à la cérémonie, a renchéri avec un sourire complice : « On peut affirmer sans détour que cette nomination fut une inspiration heureuse. »

Serge Dagnon : une mission jalonnée de triomphes

Durant son mandat à Rabat, entamé en octobre 2016 et achevé le 31 août 2024, Serge Dagnon a déployé une énergie rayonnante pour rapprocher les deux nations. Parmi ses faits d’armes, la préparation de la visite historique du président Talon au Maroc en novembre 2016, à l’occasion de la COP 22, brille comme un joyau. Invité par Sa Majesté Mohammed VI, ce déplacement a marqué un tournant dans la coopération environnementale. À cela s’ajoutent l’organisation de la 6e Commission mixte à Marrakech en mars 2019 et la conférence internationale pour le soutien au Plan d’Autonomie du Sahara marocain la même année, autant d’initiatives qui ont consolidé les assises d’un partenariat florissant.

L’ambassadeur béninois a également accueilli avec une hospitalité exemplaire de nombreuses délégations ministérielles, ainsi que la vice-présidente Mariam Chabi Talata Zimé Yérima, distinguée par l’Institut Choiseul à Casablanca en 2013. « Un diplomate d’exception, un ami véritable du Maroc », a résumé Rguibi, célébrant une collaboration marquée par une « concertation perpétuelle » et une confiance mutuelle. Cette harmonie s’est étendue jusqu’aux familles, l’ambassadeur marocain n’omettant pas de rendre un hommage émouvant à Mireille Dagnon, épouse de Serge, pour son rôle au sein de l’Association des épouses des ambassadeurs.

Une gratitude débordante

Face à cette pluie d’éloges, Serge Dagnon, visiblement ému, a pris la parole avec une éloquence empreinte de cœur. « Ma gratitude s’élève vers le président Patrice Talon, qui m’a investi de cette noble charge, et vers Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui m’a ouvert les portes de son royaume et m’honore aujourd’hui de cette distinction sublime », a-t-il déclaré, les yeux brillants d’une joie contenue. « À ces deux figures tutélaires, je voue une reconnaissance éternelle, car cet honneur illumine une vie entière. »

Il a ensuite partagé cet éclat avec son homologue marocain : « Cette distinction, je la tiens en partage avec vous, Rachid, homme de cœur et de grandeur. » Saluant huit années d’une collaboration féconde, il a évoqué un Maroc qu’il chérit désormais comme une seconde patrie : « J’ai vécu dans un pays magnifique, où la tradition danse avec la modernité, porté par un peuple résilient, généreux et fidèle à son souverain. Quel bonheur d’avoir servi le Bénin dans cette terre d’accueil ! »

Serge Dagnon, ex-ambassadeur du Bénin au Maroc, reçoit le « Grand Cordon du Wissam Alaoui » de Sa Majesté Mohammed VIUn legs partagé

La cérémonie, rehaussée par la présence de ministres béninois tels que Didier José Tonato, Jean-Michel Abimbola et Gaston Dossouhoui, ainsi que d’éminentes figures comme Robert Dossou, ancien président de la Cour constitutionnelle, a vibré d’une chaleur collective. Serge Dagnon, né le 28 décembre 1953 à Porto-Novo, fort de ses études de droit en France et d’une carrière juridique à Paris, a su transformer son expérience en un levier diplomatique d’exception. « Cette distinction appartient aussi au Bénin, à mes collaborateurs, à ma famille.» « Je n’en suis que le dépositaire », a-t-il conclu avec une humilité radieuse.

Un horizon radieux

Ainsi s’achève une mission qui, loin de se clore dans l’oubli, s’inscrit dans la lumière d’une amitié durable entre le Bénin et le Maroc. Le Grand Cordon du Wissam Alaoui ne marque pas une fin, mais un jalon dans un récit qui promet encore de belles pages. À Serge Dagnon, dont le nom résonne désormais comme un hymne à la fraternité, revient le privilège d’avoir semé des graines dont les fruits, un jour, émerveilleront les générations futures.

Les Guépards du Bénin glissent d’un échelon dans le classement FIFA

Cotonou, 3 avril 2025 – Ce jeudi printanier, la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) a levé le voile sur son premier palmarès des nations pour l’année 2025, une fresque mondiale esquissée quelques jours après la trêve internationale de mars. Si l’événement, attendu avec une curiosité fébrile par les amateurs du ballon rond, a suscité des élans de joie dans certains cénacles, il a semé une ombre de désappointement au sein de la constellation béninoise. Les Guépards, vaillants représentants du Bénin, ont vu leur étoile pâlir d’un cran, dégringolant de la 94ᵉ à la 95ᵉ marche du classement planétaire, un léger pas en arrière qui résonne comme une note discordante dans leur partition récente.

Classement FIFA : une trêve internationale aux saveurs aigre-douces

Ce recul, loin d’être un caprice du destin, trouve ses racines dans les joutes disputées lors des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026. Le 5ᵉ acte de cette campagne, un duel face au Zimbabwe, s’est soldé par une égalité haletante (2-2), un score qui, s’il témoigne d’une combativité certaine, n’a pas suffi à galvaniser les points au compteur FIFA. Quelques jours plus tard, une confrontation avec l’Afrique du Sud a scellé un sort plus sévère : une défaite sans appel (0-2) qui a pesé lourd dans la balance. Sous la férule de Gernot Rohr, stratège aguerri, les Guépards n’ont pu conjurer cette double épreuve, et leur position mondiale s’en ressent aujourd’hui, les reléguant juste derrière la Chine, un voisinage inattendu dans cette hiérarchie mouvante.

Pourtant, au firmament continental, le Bénin conserve une constance méritoire. Ancrée à la 21ᵉ place africaine, l’équipe nationale maintient son rang parmi les forces vives du continent, une stabilité qui offre une lueur d’espoir dans ce tableau assombri. Loin de s’effondrer, elle demeure une présence respectable, à l’ombre des géants qui dominent l’échiquier africain.

L’Afrique en mouvement : triomphes et déconvenues

Par ailleurs, À l’échelle du continent, le classement distille un bouquet de fortunes diverses. Le Maroc, tel un phare inébranlable, trône toujours en maître au 12ᵉ rang mondial, conservant son sceptre africain avec une autorité qui force l’admiration. Les Lions de l’Atlas, portés par leur constance, continuent d’illuminer le chemin du football continental. Le Sénégal, quant à lui, voit son éclat légèrement terni : un recul de deux marches le précipite à la 19ᵉ position mondiale, un léger fléchissement qui n’entame toutefois pas son prestige de vice-roi africain.

Ailleurs, des ascensions fulgurantes captent les regards. Le Gabon, avec une envolée de cinq places, s’installe au 79ᵉ rang mondial, un bond qui traduit une dynamique retrouvée. La Côte d’Ivoire, forte de son héritage footballistique, grimpe, elle aussi, de cinq échelons pour s’ériger au 41ᵉ rang, une progression qui fait écho à sa résilience. Le Zimbabwe et la Sierra Leone, moins en vue, s’offrent également des avancées notables, signe d’une vitalité émergente. À l’inverse, la Guinée-Bissau essuie une bourrasque cruelle : une chute vertigineuse de huit places la relègue dans les tréfonds du classement, une dégringolade qui invite à l’introspection.

Une fresque mondiale en perpétuelle métamorphose

Ce premier classement FIFA de 2025, publié ce 3 avril, s’apparente à une toile mouvante où chaque coup de pinceau (un match, une victoire, une défaite) redessine les contours d’une hiérarchie jamais figée. Pour les guépards du Bénin, ce léger repli n’est pas une sentence, mais une étape dans une odyssée plus vaste. Sous la houlette de Rohr, l’équipe a déjà prouvé sa capacité à rugir face à l’adversité, et les prochaines échéances des éliminatoires pourraient bien aussi leur offrir une tribune pour reconquérir leur lustre perdu.

Dans l’atmosphère incertaine de ce printemps, une question demeure : ce recul est-il temporaire ou annonce-t-il un changement plus profond ? Seul l’avenir, avec ses défis et ses opportunités, apportera une réponse.

 

La HAAC brandit l’épée de la conformité sur les médias béninois

Ce mercredi 2 avril 2025, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) du Bénin a fait retentir un coup de semonce dans l’univers médiatique national. Par une série de décisions fermes, l’institution a mis en demeure plusieurs chaînes de télévision et stations de radiodiffusion sonore, les sommant de se plier aux engagements gravés dans leurs conventions respectives. Cette injonction, portée par la décision n°25-016/HAAC, s’accompagne d’une menace sans équivoque : le spectre du retrait pur et simple des fréquences pour les récalcitrants.

Une liste sous surveillance

Les organes visés par cette admonestation forment un éventail varié du paysage audiovisuel béninois. Parmi les télévisions, CANAL 2 STAR, IMANLÈ TV AFRICA et TUNDE AGRIC TV se voient rappelées à l’ordre, tandis que les radios ALLIANCE FM, ARZEKE FM et URBAN FM figurent également dans le viseur de la HAAC. Ces entités ont signé des engagements les contraignant à respecter un cahier des charges précis, mais elles semblent avoir bafoué ses exigences, malgré l’absence de détails dans la décision publique. Dans un geste parallèle, la Radio Matéri, station encore en gestation, a été singularisée par une mise en demeure spécifique : son promoteur est enjoint d’achever sans délai les travaux d’installation de ses équipements, sous peine de voir son projet réduit à néant.

La HAAC : une sanction en suspens

L’article 2 de la décision n°25-016/HAAC ne laisse place à aucune ambiguïté. En cas de persistance dans l’irrespect des obligations, les promoteurs s’exposent à une sanction radicale : le retrait de leurs fréquences, une mesure que la HAAC peut appliquer « sans autre forme de procès et à tout moment », conformément à l’article 49 de la Loi n° 2022-13 du 5 juillet 2022. Ce texte organique, pilier juridique de l’autorité de régulation, confère à celle-ci un pouvoir discrétionnaire redoutable, capable de faire taire les ondes d’un simple trait de plume. Cette épée de Damoclès, suspendue au-dessus des têtes des contrevenants, traduit une volonté inflexible de faire respecter les règles dans un secteur dans lequel la discipline est jugée essentielle à l’ordre public et à la qualité de l’information.

Un contexte de régulation musclée

Par ailleurs, cette offensive de la HAAC s’inscrit dans une dynamique plus large de mise au pas des médias béninois. Quelques heures plus tôt, le même jour, l’institution avait célébré la signature de conventions avec treize organes de presse, un acte présenté comme une consécration de leur légitimité. Ce contraste entre reconnaissance et réprimande illustre la double mission de la HAAC : encourager les acteurs conformes tout en serrant la vis à ceux qui dévient. Depuis des années, l’autorité navigue dans des eaux agitées, entre accusations de censure et défense de son rôle de gardienne de l’éthique médiatique. Des précédents, comme la suspension de Bénin Web TV en mars 2025 pour des reportages jugés critiques, ou encore la fermeture de médias proches de l’opposition en 2016, témoignent d’une régulation parfois perçue comme un bras armé du pouvoir.

La HAAC: une équation à plusieurs inconnues

Face à cette mise en demeure, les regards se tournent désormais vers les promoteurs concernés. Parviendront-ils à redresser la barre avant l’échéance fatidique, ou assistera-t-on à une purge des fréquences, remodelant le paysage audiovisuel béninois ? La Radio Matéri, en particulier, incarne un défi symbolique : son retard dans l’installation pourrait refléter des difficultés logistiques ou financières, autant de maux qui gangrènent nombre de projets médiatiques dans le pays. Quant à la HAAC, sa fermeté soulève une question lancinante : jusqu’où ira-t-elle pour imposer sa vision d’un secteur assaini, et à quel prix pour la pluralité des voix ? Dans ce bras de fer, l’épilogue reste une page blanche, où s’écriront peut-être les contours d’un média béninois à la croisée des chemins.

Une nouvelle ère pour la presse béninoise : la HAAC scelle des alliances avec treize organes de presse

Ce mercredi 2 avril, un vent de renouveau a soufflé sur le paysage médiatique béninois. Dans une cérémonie empreinte de solennité, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) a paraphé des conventions avec les animateurs de treize organes de presse, marquant ainsi une étape décisive dans la régulation et la consolidation du secteur. Cet acte s’inscrit comme un jalon dans l’édification d’un écosystème médiatique à la fois libre et responsable, au service d’une information éclairée et accessible.

Une mosaïque médiatique à l’honneur

Les signataires de cette journée mémorable forment un tableau éclectique, reflet de la diversité des voix qui résonnent à travers le Bénin. Parmi elles, des radios aux identités bien trempées : Radio Adja-Ouèrè FM Ouémé, FM Bio Guerra, Idadu FM, La Voix de la Lama, Radio Maranatha, Radio communautaire Solidarité FM, Radio Mono FM, la voix des Rossignols, FM Tonignon, Nanti FM et Radio Naane Ouassa FM. À leurs côtés, Bluediamond TV, chaîne télévisée au rayonnement croissant, ainsi que les publications écrites Le Parakois et Matin Libre, viennent compléter cette fresque médiatique. Chacun de ces organes, par son ancrage local ou son ambition nationale, incarne une facette unique de la mission d’informer, d’éduquer et de divertir les citoyens.

La HAAC béninoise signe des conventions avec treize organes de presse, marquant un renouveau médiatique sous l’exigence d’un renouvellement Un engagement sous le sceau de la rigueur dans la presse

Au cœur de cette cérémonie, le président de la HAAC, Edouard Loko, a tenu à saluer l’engagement des promoteurs, ces artisans de l’information qui, jour après jour, tissent le lien entre les réalités du terrain et les consciences collectives. Mais au-delà des félicitations, son discours a porté une injonction claire, presque impérieuse : la mise en conformité des médias audiovisuels dont les conventions ont atteint leur terme. « D’ici à la fin du mois de juin 2025 au plus tard, tous ceux dont les conventions sont expirées devront les renouveler », a-t-il asséné, rappelant ainsi que la liberté de la presse s’accompagne d’une discipline rigoureuse. Cette échéance, fixée comme une borne infranchissable, souligne la volonté de la HAAC de maintenir un cadre juridique et éthique irréprochable, garant d’une crédibilité sans faille.

Un contexte de défis et d’aspirations

Cette signature intervient dans un Bénin où le secteur médiatique, bien que foisonnant, navigue entre des eaux tumultueuses. La prolifération des organes de presse, portée par une soif d’expression démocratique, s’accompagne parfois d’un relâchement dans les normes professionnelles. La HAAC, en sa qualité de vigie, s’efforce de concilier la vitalité de cette pluralité avec les exigences d’une information de qualité. Les conventions signées ce jour ne sont pas de simples contrats ; elles sont des pactes de confiance, engageant les médias à respecter des standards élevés, tout en leur offrant une légitimité renforcée face aux défis économiques et technologiques qui redessinent leur horizon.

Vers un horizon incertain mais prometteur

Si cet événement marque un pas en avant, il ouvre aussi la porte à des interrogations profondes. La date butoir de juin 2025, énoncée avec fermeté, sera-t-elle un aiguillon efficace pour les retardataires ou un couperet pour ceux qui peinent à s’aligner ? Les treize organes désormais conventionnés sauront-ils transformer cette reconnaissance en un levier pour asseoir leur influence, ou se laisseront-ils distancer par les mutations rapides du numérique ? Dans ce ballet d’ambitions et de contraintes, la HAAC elle-même joue sa partition, entre autorité régulatrice et partenaire des médias. L’avenir nous dira si cette union, scellée lors d’une cérémonie prestigieuse, permettra l’essor d’une presse béninoise plus puissante, ou si elle ne sera qu’un élan d’espoir dans une symphonie inachevée.

 

Washington, épicentre de l’innovation : le Global Digital Summit en action

Du 17 au 20 mars 2025, le siège de la Banque mondiale à Washington s’est mué en un carrefour planétaire des idées novatrices, accueillant le Global Digital Summit. En effet, cet aréopage d’envergure, orchestré par le prestigieux groupe financier, a convié des figures éminentes des sphères publique et privée à croiser leurs visions pour féconder les avancées technologiques et insuffler des métamorphoses profondes dans les sociétés contemporaines.

Parmi ces voix influentes, celle de Mme Aurélie Adam Soulé Zoumarou, Ministre du Numérique et de la Digitalisation du Bénin, s’est élevée avec une clarté singulière, portant haut les aspirations d’une nation en quête d’un avenir numérique harmonieux.

Lors du Global Digital Summit 2025 à Washington, la Ministre béninoise Aurélie Adam Soulé Zoumarou a brillamment défendu une vision équilibréMonnaie électronique : entre audace technologique et prudence régulatrice 

Au fil de ces quatre jours d’échanges intenses, la Ministre a marqué les esprits lors d’une intervention magistrale consacrée à la monnaie électronique, un sujet qui cristallise les espoirs et les défis de notre ère. Avec une éloquence rare, elle a disserté sur l’impératif de conjuguer audace innovante et prudence régulatrice.

Selon elle, ce levier technologique, loin d’être une simple commodité, s’érige en un vecteur stratégique capable de tisser des ponts vers une inclusion financière plus large et de fortifier la robustesse économique des États. Cependant, elle a pris soin de nuancer son propos, plaidant pour une approche sur mesure : chaque nation, a-t-elle argué, doit sculpter son propre sentier dans cette révolution monétaire, en épousant les contours de ses réalités et de ses ambitions propres.

Lors du Global Digital Summit 2025 à Washington, la Ministre béninoise Aurélie Adam Soulé Zoumarou a brillamment défendu une vision équilibréAu-delà de cette tribune remarquée, Mme Adam Soulé Zoumarou n’a pas ménagé sa présence, s’immergeant dans une mosaïque de sessions où se sont entrelacés débats techniques et perspectives visionnaires. Sa participation active a témoigné d’une volonté farouche de positionner le Bénin comme un acteur incontournable dans le concert des nations numériques. À travers ses prises de parole, elle a esquissé les linéaments d’une gouvernance éclairée, où la technologie ne se contente pas d’éblouir, mais se met au service d’un progrès tangible et équitable.

Un tremplin pour le futur : quelles retombées pour le Bénin après Washington ?

Ce sommet, par sa portée universelle, a offert à la Ministre une scène pour faire rayonner les avancées béninoises, tout en puisant dans le creuset des expériences internationales. Les échos de ses interventions ont sans doute semé des graines de réflexion parmi ses pairs, mais une question demeure en suspens, tel un horizon à déchiffrer : jusqu’où cette dynamique impulsée à Washington saura-t-elle essaimer, transformant les promesses en actes au cœur des terres béninoises et au-delà ? L’avenir, gardien jaloux de ses secrets, garde encore la réponse en son sein.