Sossoukpè extradé : la démocratie en péril

Répression transfrontalière : l’arrestation de Comlan Hugues Sossoukpè, un signal inquiétant pour les droits humains en Afrique de l’Ouest

 

Cotonou, 11 juillet 2025 La sous-région ouest-africaine est secouée par une nouvelle affaire de répression transfrontalière. Comlan Hugues Sossoukpè, un activiste béninois virulent et critique du régime de Patrice Talon, a été arrêté à Abidjan, en Côte d’Ivoire, avant d’être extradé en urgence vers Cotonou, la capitale économique du Bénin. Cette opération, menée dans une discrétion troublante, soulève de graves questions sur la protection des droits humains, la liberté d’expression et l’utilisation des accords de coopération régionale pour museler les voix dissidentes. Voici l’histoire d’un homme qui, après sept ans d’exil, est devenu la cible d’une traque sans égard pour les principes fondamentaux du droit international.

 

Comlan Hugues Sossoukpè : La voix qui dérange, rattrapée par Cotonou

 

Comlan Hugues Sossoukpè n’est pas un inconnu au Bénin. Ce web-activiste et patron du média en ligne Olofofo s’est imposé comme une figure incontournable de l’opposition numérique. Il dénonce sans relâche les dérives autoritaires du gouvernement béninois, abordant des sujets sensibles : corruption, injustices sociales et violations des droits humains. Plus récemment, il a relayé des informations sur de présumées attaques terroristes dans le nord du pays, n’hésitant pas à contredire les chiffres officiels, ce qui lui a valu d’être jugé « propagandiste » par le pouvoir.

Ses positions tranchées l’ont rapidement exposé à des représailles. Accusé de « complot contre la sûreté de l’État » et de « diffusion de fausses informations » par le passé, il avait quitté le Bénin il y a sept ans pour échapper à la répression.

Réfugié à Lomé 2019  , invité officiellement par le ministère ivoirien de la Transition Numérique pour couvrir la première édition de l’Ivoire Tech Forum à Abidjan, il pensait avoir trouvé un havre de paix pour poursuivre son engagement mais hélas.

Le 10 juillet 2025,  son exil a brusquement pris fin : les autorités ivoirienne l’ont arrêté dans des circonstances encore obscures, puis l’ont transféré dès le lendemain vers Cotonou, sans aucune annonce officielle. Cette extradition silencieuse soulève de nombreuses interrogations sur la coopération sécuritaire entre Abidjan et Cotonou, et sur le sort réservé aux opposants en exil.

 

Extradition express : Quand la justice s’efface devant l’opacité

 

L’opération qui a mené à l’arrestation de Sossoukpè révèle une collaboration sécuritaire flagrante entre le Bénin et la Côte d’Ivoire. Pourtant, elle viole ouvertement les normes internationales. Selon les informations disponibles, les autorités ont procédé à l’interpellation sans aucune transparence, bafouant les procédures judiciaires élémentaires et les droits d’asile. En fait , Abidjan n’a fourni aucune information officielle, et a transféré Sossoukpè vers le Bénin avec une discrétion qui contraste fortement avec la gravité de l’événement. En plus, Sans tarder, ce 11 juillet, les autorités ont conduit Sossoukpè devant le procureur spécial de la CRIET à Cotonou. Il attend désormais de connaître les charges exactes retenues contre lui, dans un contexte où les critiques pointent souvent du doigt la CRIET pour son instrumentalisation contre les opposants politiques.

Cette affaire n’est pas un cas isolé. En effet, en août 2024, au Togo les autorités avaient déjà arrêté et extradé un autre activiste béninois, Steve Amoussou, alias « Frère Hounvi », dans des conditions similaires. Les organisations de la société civile togolaise, comme l’Association des Victimes de la Torture au Togo (ASVITTO), avaient alors dénoncé une violation des conventions internationales sur la protection des réfugiés politiques. L’arrestation de Sossoukpè semble confirmer l’émergence d’un schéma inquiétant : les pays voisin , autrefois perçue comme un refuge pour les dissidents de la sous-région, devient un terrain d’opérations pour les gouvernements qui cherchent à faire taire leurs opposants.

 

Sossoukpè, symbole d’une résistance qui ne plie pas

 

Comlan Hugues Sossoukpè incarne une résistance farouche face à ce qu’il décrit comme un recul démocratique au Bénin. Dans une déclaration de janvier 2025, il revendiquait son « indéfectible engagement pour la vérité et la démocratie », rejetant les accusations de complot et de trahison. « Je plaide coupable d’avoir critiqué le régime et informé le public des réalités du pays », écrivait-il, dénonçant les « dérives autoritaires » et les « violations des droits des opposants ». Aujourd’hui, ces mots résonnent comme un défi lancé à un pouvoir qui semble déterminé à étouffer toute critique, même au-delà de ses frontières.

Sossoukpè n’est pas un simple activiste isolé. Il appartient à une longue lignée de voix dissidentes au Bénin, où les autorités intensifient la répression des opposants, journalistes et cyber-activistes ces dernières années. Amnesty International a documenté des vagues d’arrestations arbitraires et des restrictions à la liberté d’expression. Le cas de Sossoukpè illustre également l’utilisation croissante de la CRIET pour cibler les dissidents, avec des accusations vagues comme le « harcèlement par communication électronique » ou la « publication de fausses nouvelles », souvent utilisées pour criminaliser la parole critique.

 

Un dangereux Précédent : L’exil n’est plus un sanctuaire en Afrique de l’Ouest

 

L’arrestation et l’extradition de Comlan Hugues Sossoukpè dépassent les frontières du Bénin et de la  Côte d’Ivoire. Elles projettent un message glaçant à tous les militants et défenseurs des droits humains en Afrique de l’Ouest : l’exil ne garantit plus la sécurité. En fait, les États ont détourné les accords de coopération sécuritaire, censés renforcer la lutte contre le crime transfrontalier, pour traquer les opposants politiques. Ce précédent, combiné à celui de Steve Amoussou, révèle une érosion alarmante des protections que les autorités accordaient autrefois aux réfugiés et aux dissidents.

Les organisations de défense des droits humains, tant en Côte d’Ivoire qu’au Bénin, ont exprimé leur indignation. L’absence de transparence dans l’arrestation de Sossoukpè et l’omission de toute procédure légale formelle violent les conventions internationales, notamment la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés, qui garantit le droit à la protection pour les personnes fuyant des persécutions politiques. Cette affaire interroge également le rôle de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dont la Cour de justice a déjà condamné le Bénin pour des violations des droits humains dans d’autres cas.

 

Alerte rouge pour la démocratie : le cas Sossoukpè, un combat pour les libertés

L’arrestation de Comlan Hugues Sossoukpè est bien plus qu’un incident isolé. Elle symbolise une menace croissante pour la liberté d’expression et la sécurité des activistes en Afrique de l’Ouest. En transformant Abidjan  en un outil de répression transfrontalière, les autorités béninoises et ivoirienne établissent ainsi un précédent qui pourrait encourager d’autres gouvernements à adopter des pratiques similaires. Si l’exil ne protège plus, où les voix dissidentes peuvent-elles se faire entendre ?

Alors que Sossoukpè attend son sort devant la CRIET, son cas met en lumière l’urgence d’une mobilisation régionale et internationale pour protéger les droits humains. Les organisations comme Amnesty International et les défenseurs locaux appellent à une vigilance accrue et à des sanctions contre les États qui bafouent les libertés fondamentales. Pour Sossoukpè, comme pour tant d’autres, la lutte continue, non seulement pour sa liberté, mais pour le droit de tous à s’exprimer sans craindre la répression, qu’elle vienne de Cotonou, d’Abidjan  ou d’ailleurs.

 

Scandale à la SRTB : sept condamnations pour détournement

Fraude à la SRTB : la CRIET tranche dans un scandale à plusieurs millions

Porto-Novo, 10 juillet 2025 Dans un procès qui aura tenu en haleine le monde judiciaire béninois, la chambre criminelle de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a rendu son verdict tard dans la soirée du mercredi 9 juillet 2025. À l’issue de deux jours de débats houleux, sept des neuf prévenus ont été reconnus coupables dans une affaire de détournement de fonds publics à l’ex-ORTB, devenue Société de Radiodiffusion et de Télévision du Bénin (SRTB). Ce scandale, mis au jour grâce à un audit de l’Inspection générale des finances, illustre les failles dans la gestion d’une institution publique stratégique sur la période 2017–2019.

Scandale à la SRTB : des peines lourdes pour détournement de fonds publics !

Parmi les peines prononcées, la plus sévère revient à l’ancien directeur financier, Coffi Codjia Hyacinthe, condamné à dix ans de réclusion criminelle, assortie d’une amende de 100 millions FCFA et d’un remboursement de 147 millions FCFA à la SRTB pour préjudices subis. La justice a également ordonné la saisie de ses biens, dont des parcelles et véhicules.

Par ailleurs, la cour a condamné l’ex-directrice de l’antenne régionale de Parakou, Dango Zato Loukyatou, à quatre ans de prison pour complicité de détournement et blanchiment de capitaux. Elle a également prononcé des peines allant jusqu’à sept ans pour plusieurs agents comptables et prestataires, auxquelles s’ajoutent des amendes et des dommages-intérêts. En revanche, la cour a acquitté deux accusés, faute de preuves suffisantes.

La CRIET frappe fort : un verdict historique contre la criminalité économique

Cette décision, rendue après quatre années de détention préventive et de reports successifs, marque une étape significative dans la lutte contre la criminalité économique au Bénin. Elle intervient dans un contexte de renforcement des institutions judiciaires et de volonté politique d’assainir la gestion publique. Le rôle proactif de la CRIET dans cette affaire renforce la perception d’une justice déterminée à traquer les malversations.

Au-delà des condamnations : les leçons d’une affaire qui révèle les failles de la gouvernance publique

En somme, si la sentence apporte une forme de clôture judiciaire, elle soulève des questions plus larges sur la gouvernance interne des entités publiques et la capacité de prévention des irrégularités. Le Ministère de la Justice, représenté lors de l’audience, appelle à renforcer les mécanismes d’audit internes et à professionnaliser les chaînes de responsabilité comptable.

Comment ce verdict et ses implications pourraient-ils impacter la confiance du public dans les institutions publiques béninoises et dans le système judiciaire du pays ?

Le Bénin modernise le cadre légal des associations

Refondation associative : le Bénin enterre un siècle de législation et ouvre une ère de gouvernance rénovée

Porto-Novo, 10 juillet 2025 Sous les voûtes solennelles du Palais des Gouverneurs, les députés béninois ont écrit une nouvelle page de leur histoire institutionnelle le mercredi 9 juillet 2025. En adoptant une loi organique de 150 articles dédiée aux associations et fondations, l’Assemblée nationale a mis fin à un héritage législatif vieux de plus de cent ans, hérité de la loi française de 1901. Par ailleurs, ce vote marque le basculement vers un cadre juridique propre et adapté aux dynamiques contemporaines du tissu associatif béninois.

 

Révolution législative au Bénin : la loi de 1901 enterrée, un nouveau cadre pour les associations 

La nouvelle législation, structurée autour de quatre titres, redéfinit les règles applicables aux organisations à but non lucratif avec un souci de clarté inédit. Elle précise aussi les régimes distincts pour les associations et les fondations, tout en introduisant des garde-fous contre les dérives fiscales et les confusions administratives. Plusieurs députés ont salué ce texte comme une avancée majeure, à même de rationaliser un secteur jusque-là régi par des dispositions fragmentées et parfois opaques.

En outre, le député Barthélémy Kassa estime que cette réforme contribuera à freiner les usages dévoyés du statut associatif : « Ce texte assainit le terrain, en mettant fin aux manœuvres d’évitement fiscal et à l’opacité dans la gouvernance de nombreuses ONG. »

 

Associations béninoises : entre enthousiasme et impatience pour l’application de la loi

 

Si le vote a suscité un large consensus, les appels à l’opérationnalisation se multiplient. Honoré Guigui, de l’UP-R, exhorte le gouvernement à prendre rapidement les décrets d’application pour encadrer les associations spécifiques aux domaines du sport, de la microfinance ou encore de la coopération intercommunale. De même, pour Augustin Ahouanvoébla, il est urgent de dresser une cartographie sectorielle pour identifier les besoins en régulation ciblée.

Du côté du groupe parlementaire Les Démocrates, la prudence domine. Joël Godonou et Kolawolé Ogbon insistent sur le rôle moteur des associations dans le développement local. Pour eux, si la loi encadre, elle ne doit en aucun cas étouffer le dynamisme des initiatives citoyennes : « C’est un équilibre subtil entre régulation et liberté qu’il faut préserver. »

 

Transparence et bonne gouvernance : Le Bénin ouvre une nouvelle ère pour la société civile

 

Au-delà des dispositions techniques, le texte inscrit les principes de transparence, de neutralité politique et de bonne gouvernance au cœur du fonctionnement associatif. Une révolution silencieuse qui pourrait aussi  redéfinir les rapports entre l’État et la société civile, en favorisant des partenariats fondés sur la confiance, la responsabilité et la traçabilité.

En somme, avec ce vote, le Bénin affirme sa volonté de moderniser ses outils démocratiques et de consolider son État de droit. La loi sur les associations et fondations devient ainsi une brique essentielle dans l’édifice institutionnel du pays.

Comment cette nouvelle loi pourrait-elle impacter le financement des associations et fondations au Bénin, notamment celles qui dépendent de fonds internationaux ?

Le Bénin réforme sa Cour constitutionnelle pour une justice plus proche des citoyens

Bénin : Une réforme historique de la Cour Constitutionnelle renforce l’accès à la justice

Porto-Novo, 10 juillet 2025 Dans une avancée majeure pour la démocratie béninoise, l’Assemblée nationale a adopté, le mercredi 9 juillet 2025, la loi organique nᵒ 2025-18, redéfinissant le rôle et le fonctionnement de la Cour constitutionnelle. Cette réforme, qui révise la loi de 2022, marque un tournant décisif en recentrant l’institution sur sa mission essentielle : garantir le respect de la Constitution tout en facilitant l’accès des citoyens à la justice constitutionnelle. Dans un pays où la stabilité institutionnelle est un pilier, cette nouvelle loi promet de renforcer la transparence et l’efficacité, tout en plaçant les droits fondamentaux au cœur des débats.

 

Révolution judiciaire au Bénin : La Cour constitutionnelle réinventée

 

La loi nᵒ 2025-18 redessine les contours de la Cour constitutionnelle avec une ambition claire : clarifier ses prérogatives pour la rendre plus efficace et accessible. Désormais, l’institution se consacre exclusivement au contentieux normatif, c’est-à-dire aux questions touchant directement à la conformité des lois et des actes administratifs avec la Constitution. Cette réforme recentre son action sur son rôle de gardienne de la Constitution, garantissant ainsi une justice plus spécialisée et pertinente.

Le texte introduit une distinction nette entre deux types de contentieux : le contentieux abstrait, qui examine la conformité des normes sans application concrète, et le contentieux concret, qui traite de situations réelles impliquant des citoyens ou des institutions. Cette clarification vise à rationaliser les procédures et à éviter les chevauchements avec d’autres juridictions, renforçant ainsi l’autorité de la Cour dans son domaine de prédilection.

 

Justice constitutionnelle : Un accès simplifié et transparent pour tous les citoyens

 

L’un des points forts de la réforme est la simplification des démarches pour les citoyens. Dans le cadre du contentieux abstrait, seuls les individus directement concernés ou expressément invités par la Cour peuvent désormais saisir l’institution, évitant ainsi les recours abusifs. De plus, pour le contentieux concret, des délais précis ont été établis pour le dépôt et l’examen des requêtes individuelles, offrant une meilleure prévisibilité et rapidité dans le traitement des dossiers. Cette mesure répond à une demande de longue date : rendre la justice constitutionnelle plus accessible et réactive pour les Béninois.

Si les audiences publiques ne sont plus systématiques pour tous les contentieux, elles restent obligatoires pour les affaires touchant aux droits fondamentaux, comme le droit de propriété ou les libertés garanties par la Constitution. Cette exigence garantit une transparence totale lorsque des lois ou décisions ont un impact direct sur la vie des citoyens, renforçant la confiance dans l’institution.

 

Un engagement démocratique fort : Le Bénin renforce ses institutions

 

Adoptée à l’unanimité par les députés, la loi n°2025-18 s’inscrit dans une dynamique de modernisation des institutions béninoises. En clarifiant les missions de la Cour, le texte vise à la doter d’une efficacité accrue, tout en la rapprochant des citoyens. « Cette réforme est un pas vers une justice constitutionnelle plus forte et plus proche du peuple », a déclaré un député proche du dossier, soulignant l’importance de cette évolution dans un contexte où la confiance dans les institutions est cruciale.

La limitation des audiences publiques pour certains contentieux, bien que controversée pour certains observateurs, vise à désengorger la Cour et à lui permettre de se concentrer sur les cas les plus stratégiques. Toutefois, en contrepartie, l’obligation de publicité pour les affaires touchant aux droits fondamentaux répond aux attentes d’une société attachée à la transparence et à l’État de droit.

 

Vers un avenir judiciaire éclairé : Le Bénin, pionnier de la justice constitutionnelle

 

En somme, l’adoption de la loi organique nᵒ 2025-18 résonne comme un engagement fort du Bénin à renforcer ses institutions démocratiques. En redéfinissant le rôle de la Cour constitutionnelle, le pays fait le choix d’une justice plus spécialisée, plus accessible et plus transparente. Pour les citoyens, cette réforme est une promesse : celle d’une institution capable de protéger leurs droits tout en garantissant le respect de la Constitution.

Alors que Porto-Novo célèbre cette avancée, les regards se tournent désormais vers la mise en œuvre de la loi. Dans les salles d’audience comme dans les foyers béninois, l’espoir est palpable : avec une Cour constitutionnelle revitalisée, le Bénin s’arme pour défendre sa démocratie et bâtir un avenir où la justice est au service de tous.

Comment cette réforme de la Cour constitutionnelle pourrait-elle influencer le climat politique et la gouvernance au Bénin, en particulier en période électorale ?

Sonelgaz au Bénin : cap sur un partenariat énergétique stratégique

Algérie-Bénin : Sonelgaz ouvre la voie à une coopération énergétique prometteuse en Afrique de l’Ouest

Cotonou, 10 juillet 2025 Dans un élan de coopération Sud-Sud, le géant algérien de l’énergie, Sonelgaz, pose les jalons d’un partenariat stratégique avec le Bénin. En effet, ce jeudi 10 juillet 2025, le PDG du groupe, Mourad Adjal, à la tête d’une délégation de haut niveau, a tenu des discussions décisives avec la vice-présidente de la République du Bénin, Mariam Chabi Talata, à Cotonou. Ces échanges, centrés sur l’électricité et le gaz, marquent une étape clé pour renforcer les liens énergétiques entre les deux nations et positionner Sonelgaz comme un acteur majeur sur les marchés ouest-africains. Dans un continent assoiffé d’énergie, cette visite incarne une ambition commune : faire de la coopération un levier de développement durable.

 

Sommet énergétique à Cotonou : Sonelgaz et le Bénin unis pour un avenir électrifié

Accueilli par la vice-présidente Talata, en présence du Ministre d’État béninois chargé de la coordination de l’action gouvernementale, José Didier Tonato, Mourad Adjal a dévoilé l’expertise et les ambitions de Sonelgaz. Les discussions ont porté sur des projets concrets, notamment le renforcement des capacités techniques et humaines dans le secteur énergétique béninois. Par ailleurs, la vice-présidente a exprimé un vif intérêt pour l’expérience algérienne, plaidant pour une mise en œuvre rapide des accords déjà signés, notamment dans la formation et le développement des ressources humaines. « Le Bénin a besoin de partenaires comme Sonelgaz pour répondre à ses défis énergétiques », a-t-elle déclaré, selon des sources proches de la rencontre.

En retour, M. Adjal a mis en avant les atouts de Sonelgaz, un leader régional dans la production et la distribution d’électricité et de gaz. Il a notamment évoqué des projets phares, comme le raccordement électrique Nord-Sud, qui illustre les capacités techniques du groupe à relever des défis d’envergure. Prêt à partager son savoir-faire, Sonelgaz s’engage aussi à fournir un soutien technique au Bénin, s’appuyant sur des accords conclus avec le Pool énergétique de l’Afrique de l’Ouest (WAPP) et l’Autorité de régulation régionale de la CEDEAO.

 

Sonelgaz vise l’Ouest africain : Une stratégie d’expansion pour le géant algérien

La visite ne s’est pas limitée aux discussions gouvernementales. M. Adjal a également rencontré Eustache Kotingan, président du Conseil national du patronat béninois (CNP), pour explorer des opportunités d’investissement et de coopération économique. Ces échanges ont mis en lumière les perspectives d’accès de Sonelgaz aux marchés ouest-africains, une région en pleine croissance où la demande énergétique explose. En s’appuyant sur son expertise, le groupe algérien ambitionne de jouer un rôle central dans le développement énergétique régional, tout en soutenant la stratégie algérienne de diversification des exportations hors hydrocarbures.

Le Ministre Tonato, fervent défenseur de ce partenariat, a souligné l’importance de Sonelgaz comme catalyseur pour le Bénin et ses voisins. « Votre expertise peut transformer notre région », a-t-il affirmé, voyant dans cette collaboration une opportunité de renforcer l’accès à l’énergie, un levier essentiel pour l’industrialisation et le développement socio-économique.

L’Algérie, partenaire énergétique de choix 

Cette visite à Cotonou s’inscrit dans une démarche plus large de Sonelgaz pour consolider sa présence sur le continent africain. Fort de ses succès dans des projets d’envergure, comme l’électrification à grande échelle et la formation de techniciens spécialisés, le groupe se positionne comme un acteur incontournable dans la transition énergétique africaine. En partageant son expertise avec le Bénin, Sonelgaz ne se contente pas de répondre à des besoins techniques : il incarne la vision de l’Algérie d’un partenariat Sud-Sud basé sur la solidarité et l’innovation.

La délégation a également mis en avant les capacités de Sonelgaz dans des domaines comme la maintenance des infrastructures énergétiques et la formation aux métiers de l’énergie, des atouts qui pourraient bénéficier à l’ensemble de la CEDEAO. Cette ambition régionale, portée par des accords avec des institutions comme le WAPP, positionne le groupe comme un pionnier dans la construction d’un avenir énergétique durable en Afrique de l’Ouest.

 

Vers un avenir éclairé : Le partenariat Bénin-Algérie, moteur de progrès en Afrique de l’Ouest

En somme, la visite de Mourad Adjal au Bénin marque un tournant décisif dans les relations algéro-béninoises. En posant les bases d’une coopération énergétique renforcée, les deux pays envoient un message clair : l’Afrique peut compter sur ses propres forces pour relever les défis du 21ᵉ siècle. Alors que les discussions se prolongent et que les projets prennent forme, Sonelgaz se rêve en architecte d’un Bénin – et d’une Afrique de l’Ouest – où l’énergie est accessible, fiable et au service du progrès.

Pour les citoyens béninois, cette collaboration promet un accès amélioré à l’électricité et au gaz, tandis que pour l’Algérie, elle ouvre la voie à une influence accrue sur les marchés régionaux. Dans les rues de Cotonou comme dans les salles de réunion, l’espoir d’un avenir énergétique commun brille plus fort que jamais.

Quel impact ce partenariat énergétique pourrait-il avoir sur la stabilité économique du Bénin et sur son attractivité pour d’autres investissements étrangers ?

NACC 2025 : Cotonou met en scène l’excellence artistique béninoise

Cotonou célèbre la 5ᵉ édition des NACC : un festival d’émotions et de créativité béninoise

Cotonou, 9 juillet 2025 Sous les projecteurs scintillants du majestueux Palais des Congrès, la scène artistique béninoise a vibré avec une intensité remarquable, du 27 juin au 5 juillet 2025, au rythme envoûtant des Nuits Artistiques et Culturelles de Cotonou (NACC). Cet événement, désormais incontournable, a captivé les passionnés d’art et les curieux en quête d’émotions authentiques. Portée avec brio par le Ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts et orchestrée de main de maître par l’Agence de Développement des Arts et de la Culture (ADAC), cette cinquième édition a magistralement confirmé la montée en puissance d’un événement qui conjugue avec succès excellence artistique et engagement citoyen profond.

 

Une programmation éclectique : Le reflet éclatant d’une scène artistique en pleine effervescence

 

Dès l’ouverture, la soirée inaugurale dédiée à la danse a donné le ton avec une énergie formidable : des chorégraphies audacieuses et innovantes, des rythmes envoûtants qui ont transporté le public, et une salle comble, totalement suspendue aux mouvements gracieux et puissants des corps. Par la suite, le théâtre a brillamment pris le relais avec la pièce captivante « Serenity Off », saluée unanimement pour sa finesse narrative délicate et sa mise en scène poignante, qui a ému l’audience. L’humour, porté par des talents confirmés qui ont prouvé leur maîtrise et des révélations éclatantes, a déclenché des cascades de rires et des ovations retentissantes, avant que le cirque, en clôture spectaculaire, ne transforme la salle rouge en un univers véritablement féerique, mêlant avec brio acrobaties époustouflantes et poésie visuelle onirique.

 

Les Nuits Artistiques et Culturelles de Cotonou 2025 célèbrent cinq années de créativité locale, offrant au public des spectacles variés et fédérateurs qui valorisent le patrimoine béninois et dynamisent la scène artistique nationale.

NACC , plus qu’un spectacle : Un tremplin pour les artistes, une vitrine pour le patrimoine

 

Au-delà de la splendeur du spectacle, les NACC incarnent une vision stratégique audacieuse pour le Bénin. Celle d’un pays qui non seulement valorise activement ses créateurs et talents, mais qui démocratise également l’accès à l’art pour tous ses citoyens, et tisse enfin des liens durables et significatifs entre les artistes et un public toujours plus large. En l’espace de seulement cinq années, cet événement phare a su fédérer avec succès toutes les disciplines artistiques — du théâtre à la musique, en passant par la danse, les arts visuels, le slam percutant et l’humour rassembleur — dans une dynamique résolument tournée vers la professionnalisation accrue et le rayonnement culturel international.

 

Les Nuits Artistiques et Culturelles de Cotonou 2025(NACC) célèbrent cinq années de créativité locale, offrant au public des spectacles Un succès retentissant : Un public conquis, une ambition renouvelée

L’affluence record observée et l’enthousiasme palpable des spectateurs témoignent indubitablement d’un succès populaire éclatant et incontestable. Les spectateurs, venus de tous horizons, ont aussi salué avec ferveur la qualité exceptionnelle des prestations artistiques offertes et l’organisation sans faille, digne des plus grands festivals. Pour les organisateurs dévoués, cette cinquième édition marque une étape décisive et historique vers une institutionnalisation durable et pérenne des NACC. Ces dernières sont désormais appelées à devenir un pilier fondamental et une locomotive essentielle du calendrier culturel national, ancrant le Bénin encore plus fermement sur la carte artistique africaine et mondiale.

Bénin : la SBEE enclenche sa révolution client-énergie

La SBEE du Bénin en pleine mutation : Une révolution au service des abonnés

Cotonou, 9 juillet 2025 Dans un paysage énergétique béninois en pleine mutation, la Société Béninoise d’Énergie Électrique (SBEE) amorce un virage stratégique qui pourrait redéfinir en profondeur la relation entre service public et citoyen. Ce mercredi 9 juillet, sur les ondes de la populaire Radio Tokpa, Saturnin Houénon, l’énergique Directeur Commercial et de la Clientèle Adjoint, a dévoilé une série de réformes audacieuses, minutieusement élaborées, visant à moderniser les services essentiels de l’entreprise et à restaurer, avec une détermination sans faille, la confiance souvent érodée de ses précieux abonnés.

Géolocalisation des compteurs : Vers une intervention chirurgicale pour les pannes

Au cœur de cette transformation ambitieuse, on trouve un projet pilote de géolocalisation des compteurs dans les départements stratégiques du Littoral, de l’Ouémé et du Plateau. L’objectif est d’une clarté limpide : permettre aux équipes techniques d’intervenir avec une précision chirurgicale et une efficacité inédite en cas de panne ou de dysfonctionnement. Cette innovation de pointe, intégrée au vaste Projet d’Augmentation de l’Accès à l’Électricité (P2AE), promet une réduction spectaculaire des délais d’intervention, améliorant ainsi la satisfaction client, et une traçabilité renforcée des données de consommation, gage de transparence et de performance.

 

Démarches simplifiées et agences responsabilisées : La fin du parcours du combattant

Autre avancée notable, saluée par les usagers : la décentralisation radicale du traitement des demandes de compteurs. Désormais, chaque chef d’agence locale dispose de l’autonomie nécessaire pour valider les dossiers directement sur place, mettant ainsi un terme définitif aux longues, fastidieuses et souvent coûteuses navettes administratives entre les différentes villes. Bien que les délais réglementaires restent fixés à un maximum de dix jours, la SBEE appelle néanmoins à la patience des abonnés face à un afflux conséquent de demandes, signe tangible de la confiance retrouvée et de la nouvelle attractivité de ses services.

Tolérance zéro contre la fraude : La SBEE durcit le ton pour une meilleure éthique

Face aux dérives internes persistantes et aux pratiques frauduleuses, la société durcit résolument le ton. La SBEE fixe désormais le coût officiel et transparent d’un compteur à 10 000 FCFA, et elle considère et traite catégoriquement comme une fraude avérée toute tentative de paiement parallèle, quelle qu’en soit la forme. Pour garantir une transparence inébranlable et une efficacité optimale des installations, la SBEE a déployé des équipes de branchement dédiées et spécifiquement formées dans certaines agences pilotes, marquant ainsi sa volonté ferme de lutter contre la corruption et d’assurer un service juste pour tous.

Retour au compteur d’entretien : Une procédure express pour plus de flexibilité

Pour les abonnés souhaitant revenir au compteur d’entretien à deux fils, une procédure simplifiée, rapide et accessible est désormais disponible. Ce changement est proposé à un tarif réduit et attractif de 3 000 FCFA. L’opération, dans sa nouvelle configuration, peut être réalisée en une seule journée, à condition, bien entendu, d’une coordination fluide et efficace entre les équipes techniques de la SBEE et les clients concernés, offrant ainsi une flexibilité appréciable.

 

Vers une SBEE plus proche, plus réactive, plus juste : L’énergie au service du citoyen

En somme, l’ensemble de ces réformes novatrices traduit une volonté claire et affirmée de la direction : faire de la SBEE une entreprise publique non seulement plus accessible et plus rapide, mais surtout plus transparente et plus juste dans ses pratiques quotidiennes. En misant résolument sur l’intégration de la technologie moderne, une proximité accrue avec la clientèle et une rigueur opérationnelle sans faille, la SBEE espère tourner définitivement la page des lenteurs administratives et des frustrations passées. L’objectif ambitieux est d’écrire une nouvelle ère, celle d’un service électrique exemplaire, digne des attentes légitimes des citoyens béninois, et de renforcer ainsi son rôle de pilier essentiel du développement national.

 

Cotonou : Marsa Maroc propulse le port vers un futur régional

Cotonou : Marsa Maroc pose ses jalons pour faire du port un géant ouest-africain

Cotonou, 9 juillet 2025 Sous le soleil brûlant de Cotonou, le Port Autonome a vibré d’une énergie nouvelle le 7 juillet 2025. Une imposante délégation de 35 directeurs de Marsa Maroc Group, menée par leur charismatique PDG Tarik El Aroussi, a foulé les quais, les regards tournés vers un horizon ambitieux : transformer ce poumon économique vital du Bénin en un hub régional incontournable. Accueillis chaleureusement par les équipes du port, les visiteurs ont exploré avec minutie les chantiers de modernisation, notamment le spectaculaire Terminal 5, véritable symbole d’un partenariat audacieux scellé avec Bénin Manutentions S.A. Dans un golfe de Guinée où la compétition portuaire fait rage, cette visite marque-t-elle le début d’une ère de prospérité fulgurante pour Cotonou, ou n’est-elle qu’un pas incertain dans un océan de défis logistiques, financiers et géopolitiques complexes ?

 

La visite de Marsa Maroc au Port Autonome de Cotonou marque une avancée stratégique pour en faire un hub maritime majeur en Afrique de l’Ouest, malgré des défis logistiques et financiers persistants.Au cœur de la modernisation : La vision ambitieuse du Port Autonome de Cotonou

 

Dans les bureaux modernes du Port Autonome de Cotonou, Grégoire André, directeur des infrastructures, a déroulé une vision stratégique et ambitieuse devant ses hôtes marocains, plan à l’appui. Il a présenté avec force détails les 12 grands projets du plan de modernisation 2021-2026, un programme colossal financé à hauteur de 80 millions d’euros par la Banque Africaine de Développement. Au centre des discussions et des attentes : le Terminal 5, spécifiquement dédié aux vracs secs, encore en pleine construction mais déjà perçu comme un levier fondamental pour doper la capacité du port, la faisant passer à 20 millions de tonnes par an d’ici 2030. La délégation marocaine, attentive et impressionnée, conduite par Tarik El Aroussi, PDG de Marsa Maroc, a ensuite parcouru les quais animés, inspectant les grues rutilantes et les fondations solides du Terminal 5, où les travaux avancent à grands pas, défiant le temps.

Cette visite n’était d’ailleurs pas un simple tour d’horizon protocolaire. En effet, depuis septembre 2024, Marsa Maroc, leader portuaire marocain incontesté, gère les terminaux 1 (conteneurs) et 5 en partenariat étroit avec Bénin Manutentions S.A., une société mixte judicieusement créée pour succéder à la SOBEMAP. Ce contrat stratégique, remporté après un appel d’offres international rigoureux en juillet 2024, marque l’entrée retentissante de Marsa Maroc en Afrique subsaharienne, s’inscrivant parfaitement dans le cadre de sa stratégie panafricaine ambitieuse « Marsa 2030 » visant à tisser un réseau portuaire étendu à travers le continent. « Cotonou est une porte stratégique et essentielle pour toute l’Afrique de l’Ouest », a déclaré un Tarik El Aroussi visiblement enthousiaste, saluant cette opportunité unique de renforcer les corridors logistiques vitaux vers le Niger, le Mali et le Burkina Faso.

 

La visite de Marsa Maroc au Port Autonome de Cotonou marque une avancée stratégique pour en faire un hub maritime majeur en Afrique de l’Ouest, malgré des défis logistiques et financiers persistants.Un port sous pression : Naviguer entre ambition et défis colossaux

Le Port Autonome de Cotonou, qui traite une impressionnante quantité de 8 millions de tonnes de fret par an et contribue de manière significative à 60 % du PIB béninois, se trouve indéniablement à un tournant crucial de son histoire. Sa position géostratégique privilégiée, au cœur vibrant du corridor Cotonou-Niamey, en fait le principal point d’accès maritime indispensable pour les pays de l’hinterland. Mais la crise récente avec le Niger, qui a malheureusement perturbé environ 30 % du trafic transit en 2023-2024, a cruellement révélé sa vulnérabilité intrinsèque. Le plan de modernisation, incluant l’acquisition d’équipements de pointe et une digitalisation poussée (à l’instar du Bordereau Électronique de Suivi des Cargaisons), vise précisément à repositionner Cotonou avec audace face à des concurrents redoutables tels que les ports de Lagos et Tema.

Pourtant, les défis qui se dressent sont colossaux et multiples. Le Terminal 5, bien qu’en cours de finalisation et prometteur, souffre toujours de retards notables, liés notamment à des contraintes budgétaires et logistiques persistantes. Les travailleurs portuaires, bien que régulièrement formés aux normes ISPS (International Ship and Port Facility Security Code), manquent parfois cruellement de ressources matérielles pour maintenir les standards internationaux d’excellence. « Nous avons l’ambition débordante, mais chaque grue, chaque quai demande des investissements massifs et continus », confie, sous couvert d’anonymat, un cadre du PAC, reflétant une tension palpable entre la vision stratégique et la dure réalité économique. La modernisation est certes nécessaire, mais à quel prix social pour les emplois locaux, et comment concilier cette ambition avec une croissance équitable ?

 

Coopération Sud-Sud : Marsa Maroc, fer de lance d’une synergie prometteuse

 

Cette visite éminente incarne de manière éclatante la stratégie de coopération Sud-Sud prônée avec ferveur par le Royaume du Maroc, dont Marsa Maroc est sans conteste un fer de lance dynamique. Avec 24 terminaux gérés avec une efficacité redoutable au Maroc et un chiffre d’affaires impressionnant de 5 milliards de dirhams en 2024, l’opérateur marocain apporte à Cotonou une expertise technique et opérationnelle reconnue mondialement, notamment dans la gestion optimisée des conteneurs et des vracs. Le partenariat stratégique avec Bénin Manutentions S.A., une entité solide soutenue conjointement par l’État béninois et des investisseurs privés avisés, vise à créer une valeur économique significative tout en respectant scrupuleusement les normes internationales ISO 9001 (qualité) et 14001 (environnement), dont le PAC est déjà fièrement certifié.

Cependant, le succès durable de cette collaboration repose inévitablement sur une exécution sans faille et une adaptation constante. Marsa Maroc devra naviguer habilement dans un contexte régional complexe, marqué par des tensions géopolitiques sporadiques et des défis environnementaux croissants, comme les inondations récurrentes qui perturbent gravement les opérations portuaires. La récente participation du PAC à la réunion des PFSO (Port Facility Security Officers) à Monrovia, du 1er au 3 juillet 2025, a déjà clairement démontré son engagement ferme pour la sûreté régionale. Cette synergie prometteuse avec Marsa Maroc pourrait-elle, dès lors, faire de Cotonou un véritable modèle d’efficacité et de sécurité portuaire sur le continent africain ?

 

Cotonou : Un port à la croisée des destins maritimes

Alors que la délégation marocaine, les esprits remplis de nouvelles perspectives, quittait les quais le lundi 7 juillet, le grondement incessant des travaux au Terminal 5 résonnait puissamment comme un écho vibrant d’espoir et de transformation. Le Port Autonome de Cotonou, sous l’impulsion audacieuse de ce partenariat stratégique, rêve désormais de s’imposer avec force comme le poumon logistique indispensable de l’Afrique de l’Ouest. Mais dans un golfe de Guinée où chaque port lutte âprement pour sa suprématie et sa survie économique, ce rêve grandiose exige bien plus que de nouvelles grues étincelantes et des promesses verbales : il demande une vision partagée, des ressources financières durables et une volonté de fer inébranlable.

Cotonou se tient, tremblant d’ambition, au bord d’une transformation historique et décisive. La question cruciale qui se pose est de savoir si le Bénin, avec l’aide de ses partenaires, saura saisir pleinement cette chance inouïe pour devenir un phare éclatant dans la tempête régionale, guidant ainsi la voie vers une prospérité maritime durable.

Cotonou renforce la sécurité maritime au sommet de Monrovia

De Cotonou à Monrovia : Le Port Autonome trace la voie d’une Afrique portuaire plus sûre, un enjeu crucial pour le Bénin

Monrovia, 9 juillet 2025 Dans la chaleur vibrante de Monrovia, du 1ᵉʳ au 3 juillet 2025, le Port Autonome de Cotonou (PAC) a porté haut les couleurs du Bénin, au cœur de la 10ᵉ réunion annuelle du Réseau des Commandants et Officiers de Sûreté Portuaire (PFSO) d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Sous l’égide de l’Association de Gestion des Ports d’Afrique de l’Ouest et du Centre (AGPAOC-PMAWCA), cet événement a réuni les gardiens de la sécurité maritime de 22 ports régionaux, tous unis par un même défi : protéger les poumons économiques que sont les ports face à des menaces toujours plus insidieuses. Alors que pirates, trafiquants et catastrophes environnementales guettent, cette rencontre marque-t-elle le début d’une ère de coopération renforcée, ou restera-t-elle un vœu pieux face aux tempêtes sécuritaires qui secouent le continent ?

 

Lors du sommet annuel des PFSO à Monrovia, le Port Autonome de Cotonou a intensifié ses engagements en matière de sécurité portuaire face aux menaces régionales, affirmant son rôle stratégique dans la coopération maritime ouest-africaine.La délégation béninoise au cœur des échanges pour une sûreté portuaire renforcée à Monrovia

 

Dans les salles de conférence du port de Monrovia, José Seriki, chef du Service Pilotage des Navires, et Nazid Salifou, chef du Service Formalités des Accès, ont représenté le PAC avec détermination. Aux côtés de leurs homologues de 20 pays, ils ont plongé dans des discussions intenses, partageant expériences et stratégies pour renforcer la sûreté des ports, un enjeu vital pour des économies où le commerce maritime représente jusqu’à 90 % des échanges, comme au Bénin. Organisée par l’AGPAOC-PMAWCA, cette réunion s’inscrit dans la mission du réseau, créé en 2014 à Tema, Ghana, pour harmoniser les pratiques conformément au Code ISPS, un cadre international visant à sécuriser les navires et les infrastructures portuaires.

Les débats ont porté sur des sujets brûlants : la lutte contre la piraterie dans le golfe de Guinée, où 40 % des attaques mondiales contre les navires ont eu lieu en 2024 selon l’International Maritime Bureau ; la coopération avec les agences nationales comme la marine et la douane ; et la protection de l’environnement marin face aux déversements accidentels. « Nos ports sont les portes de l’Afrique, mais aussi ses points vulnérables », a souligné un délégué libérien, capturant l’urgence d’une collaboration régionale. Pour Cotonou, hub stratégique pour le Niger, le Mali et le Burkina Faso, ces échanges constituent une opportunité inestimable de consolider son rôle de leader dans la sous-région.

 

Le Port Autonome de Cotonou : Une quête d’excellence sécuritaire malgré les défis

 

Le PAC, qui gère 8 millions de tonnes de fret annuel et contribue à 60 % du PIB béninois, est un acteur clé du commerce ouest-africain. Certifié ISO 14001:2015 pour son engagement environnemental et ISO 9001:2015 pour sa gestion de la qualité, le port s’efforce depuis des années de respecter les normes ISPS, des standards internationaux rigoureux. Des formations récentes, soutenues par des experts belges, ont renforcé les compétences de ses PFSO, chargés d’élaborer des plans de sûreté et de coordonner les réponses aux menaces. La participation de Seriki et Salifou à Monrovia s’inscrit dans cette dynamique d’amélioration continue, visant à intégrer les meilleures pratiques régionales pour contrer des défis persistants comme le trafic illicite ou les cyberattaques, qui ciblent de plus en plus les systèmes portuaires numériques.

Pourtant, les obstacles restent nombreux. Le PAC, malgré son plan de modernisation de 2021-2026 financé à hauteur de 80 millions d’euros par la Banque Africaine de Développement, souffre encore de congestions et d’infrastructures vieillissantes. Les discussions à Monrovia ont souligné la nécessité d’investir massivement dans des technologies de pointe, comme les capteurs IoT pour la maintenance prédictive et les systèmes de surveillance avancés, des solutions encore embryonnaires à Cotonou. « Nous apprenons des autres pour mieux protéger notre port, mais il faut des moyens conséquents », confie un responsable béninois, reflétant une ambition freinée par des contraintes budgétaires notables.

 

La coopération régionale : Une nécessité vitale à l’épreuve des réalités

La réunion de Monrovia, accueillie par la National Port Authority de Liberia, a mis en lumière l’importance cruciale de la coopération régionale. Depuis sa création en 2014, le Réseau des Commandants et PFSO de l’AGPAOC-PMAWCA a permis des avancées significatives, telles que les patrouilles conjointes entre le Bénin et le Nigeria en 2011, attestant d’une volonté d’action concrète. Cependant, les centres de coordination maritime régionaux, comme celui de Cotonou, manquent encore cruellement de moyens et de ressources humaines. Les délégués ont appelé à des accords renforcés entre ports et à une meilleure coordination avec des organismes internationaux comme l’Organisation Maritime Internationale (OMI), qui soutient des formations similaires à Mombasa et Dar es Salaam.

Sur X, la participation du PAC a été saluée comme un signe d’engagement régional, mais certains utilisateurs ont tempéré l’enthousiasme, soulignant que « sans investissements massifs, la sécurité maritime restera un vœu pieux ». Le Bénin aspire à redevenir un carrefour d’innovation sécuritaire et un modèle dans la région, mais le chemin est long et semé d’embûches. La piraterie, bien que globalement en baisse, demeure une menace latente, et les ports africains doivent également s’adapter aux défis climatiques croissants, comme les inondations récurrentes qui perturbent gravement les opérations.

 

Cotonou : Sentinelle d’un avenir maritime sécurisé et prospère à Monrovia

Alors que José Seriki et Nazid Salifou regagnaient Cotonou, emportant avec eux une moisson d’idées et d’engagements concrets, la réunion de Monrovia a rappelé une vérité essentielle : la sûreté des ports est le socle indispensable de la prospérité africaine. Désormais, le Port Autonome de Cotonou se tient à un tournant stratégique, fort de son ambition mais pleinement conscient des défis colossaux qui l’attendent. Dans un golfe de Guinée où chaque navire représente une cible potentielle, cette rencontre n’est pas qu’un simple échange d’idées ; c’est un appel vibrant à bâtir des forteresses maritimes impénétrables pour une Afrique plus forte et plus résiliente. La question demeure : le Bénin saura-t-il transformer ces promesses en remparts infranchissables contre l’incertitude et les menaces croissantes ?

Gujarat : Le cri d’un pont brisé plonge Vadodara dans le deuil

Drame au Gujarat en Inde : Le pont Gambhira s’effondre, 9 morts et des questions sur les infrastructures

 

Gujarat, 9 juillet 2025 À l’aube, sous un ciel lourd de mousson, le pont Gambhira, artère vitale reliant Vadodara à Anand dans le Gujarat, s’est effondré comme un géant fatigué, précipitant des véhicules dans les eaux tumultueuses de la rivière Mahisagar. Neuf vies ont été fauchées, un camion est resté suspendu dans le vide, oscillant entre vie et mort, tandis que les cris des survivants et le grondement des flots ont déchiré le silence de Mujpur. Ce drame, survenu à 7 h 30 ce mercredi, révèle la fragilité d’une infrastructure vieillissante et ravive les plaies d’une région déjà marquée par les tragédies. Dans ce chaos, les secours luttent, mais une question hante les esprits : combien de désastres faudra-t-il encore pour que l’Inde écoute les murmures d’alerte de ses ponts ?

 

Catastrophe éclair sur la Mahisagar : Un bilan lourd et des recherches intenses

 

Le pont Gambhira, construit en 1985 et long de 900 mètres, était plus qu’un simple ouvrage : c’était un lien crucial entre le centre du Gujarat et la région de Saurashtra, emprunté chaque jour par des camions de marchandises, des rickshaws bringuebalants et des familles en route vers leur quotidien. Ce 9 juillet, à 7 h 30, une dalle de béton de 10 à 15 mètres s’est effondrée sans prévenir, emportant dans la rivière cinq véhicules – deux camions, une camionnette, un SUV Bolero et un rickshaw. Neuf personnes ont péri, leurs corps retrouvés dans les eaux boueuses, tandis que six autres, arrachées aux débris par des équipes de secours, luttent pour leur vie dans les hôpitaux de Vadodara.

Les images de la scène, relayées sur les réseaux sociaux, glacent le sang : un camion-citerne, suspendu au bord de la brèche, semble défier la gravité, son arrière encore accroché au pont, son avant plongeant vers l’abîme. « J’ai cru que le monde s’écroulait », raconte un villageois de Mujpur, qui a rejoint les habitants pour plonger dans la rivière à la recherche de survivants. Les équipes de la National Disaster Response Force (NDRF), les pompiers locaux et la police, épaulés par le service d’ambulance 108, ont travaillé sans relâche, sauvant cinq personnes dans les premières heures. Cependant, chaque minute qui passe assombrit l’espoir de retrouver d’autres survivants.

 

Le pont Gambhira : Une tragédie annoncée et des alertes ignorées

 

Le pont Gambhira, vieux de 40 ans, portait les stigmates du temps. Les habitants de Padra taluka, où se trouve l’ouvrage, avaient signalé des nids-de-poule aggravés par la mousson et des fissures inquiétantes, ignorées malgré leurs plaintes répétées. « Nous avons alerté l’administration, mais personne n’a écouté », déplore un commerçant local, dont la voix tremble de colère et de chagrin. De plus, en 2017, le parti d’opposition Congress avait déjà tiré la sonnette d’alarme sur l’état du pont, et trois mois avant le drame, le ministre en chef Bhupendra Patel avait approuvé un budget de 212 crores de roupies pour un nouveau pont, dont la conception était en cours. Malheureusement, il était trop tard pour les victimes de ce mercredi.

Le ministre de la Santé du Gujarat, Rushikesh Patel, a reconnu que le pont, inauguré en 1985, faisait l’objet d’un entretien périodique, mais « l’incident est profondément regrettable ». Le ministre en chef Bhupendra Patel a ordonné une enquête immédiate, confiée à une équipe d’ingénieurs experts, pour déterminer les causes de l’effondrement. « Ce drame déchire le cœur », a-t-il écrit sur X, promettant une aide de 4 lakhs de roupies aux familles des défunts et 50 000 roupies aux blessés, ainsi que des soins médicaux gratuits. Par ailleurs, le Premier ministre Narendra Modi a également exprimé ses condoléances, annonçant une aide de 2 lakhs de roupies du Fonds national de secours pour chaque famille endeuillée.

Le Gujarat en deuil : L’onde de choc réveille les traumatismes passés

La nouvelle de l’effondrement a secoué le Gujarat, ravivant le souvenir douloureux de l’accident de Morbi en 2022, où 135 personnes avaient péri dans l’effondrement d’un pont suspendu. Sur X, les messages affluent, mêlant tristesse et indignation. « Combien de ponts devront encore s’effondrer avant que nous agissions ? » écrit un utilisateur, tandis qu’un autre salue le courage des villageois de Mujpur, qui ont risqué leur vie pour sauver des inconnus. En conséquence, le chef de l’opposition, Amit Chavda, a appelé à une accélération des secours et à une refonte des infrastructures routières.

À Vadodara, la circulation entre Anand, Bharuch et Ankleshwar est paralysée, les autorités ayant fermé la route et détourné le trafic. Les familles des victimes, réunies près des décombres, observent un silence lourd, priant pour des nouvelles des disparus. Les images d’un rickshaw disloqué et d’un camion englouti par les flots hantent les esprits, symboles d’un désastre qui n’aurait jamais dû se produire.

L’effondrement du pont Gambhira : Un signal d’alarme pour l’Inde

 

Ce drame, survenu en plein cœur de la mousson, met en lumière les failles d’une infrastructure indienne vieillissante, souvent soumise à des réparations de fortune. Le Gujarat, vitrine du développement économique, se trouve confronté à une réalité cruelle : la sécurité ne peut attendre. Alors que les équipes de secours fouillent encore la Mahisagar, le pays retient son souffle, espérant que ce sacrifice ne sera pas vain. Le pont Gambhira, jadis symbole de connexion, est devenu celui d’une tragédie évitable. Combien de temps encore l’Inde construira-t-elle sur des fondations fragiles ?