Régulation de proximité : la HAAC forme ses directeurs régionaux

À Abomey, la HAAC passe à l’action. Pendant trois jours, ses directeurs régionaux se forment pour mieux réguler les médias au plus près du terrain.

 

Abomey, 19 novembre 2025— Du 19 au 21 novembre 2025, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) du Bénin réunit ses directeurs régionaux à Abomey pour un atelier de formation consacré à leurs missions et à la régulation de proximité. Objectif : renforcer leur efficacité sur le terrain et mieux accompagner les médias dans un contexte national en pleine évolution.

Bénin : La HAAC organise un séminaire de formation à Abomey pour ses directeurs régionaux. L’objectif est d’assurer une régulation de proximité efficace avant les élections de 2026.

Une initiative motivée par l’évolution du contexte

 

Cette formation est essentielle pour que les représentants régionaux de la HAAC soient mieux outillés pour faire leur travail. C’est pourquoi l’institution les a conviés au Bis Hôtel à Abomey pour trois jours. Cette initiative s’inscrit dans une dynamique d’amélioration continue du dispositif national de régulation des médias.

L’idée est simple : leur donner les bons outils pour suivre les médias de manière plus rigoureuse, répondre rapidement aux problèmes et anticiper également les dérives, surtout à l’approche des élections générales de 2026.

Les enjeux de la formation des directeurs régionaux soulignés par la Vice-Présidence

 

Lors de l’ouverture de l’atelier, Me Mohamed BARE, vice-président de l’institution, a expliqué que cette formation allait bien au-delà d’une simple mise à niveau technique. Il s’agit, selon lui, d’un processus visant à renforcer la compréhension des missions de la HAAC, à améliorer la qualité du suivi des médias et à préparer les équipes aux enjeux futurs. Il a aussi exhorté les participants à faire preuve d’assiduité et d’engagement tout au long des trois jours de travaux afin d’en garantir l’impact opérationnel.

 

Un programme axé sur la régulation de proximité

 

Pour atteindre ces objectifs définis par la direction, le programme de ces trois jours est dense. Les directeurs régionaux vont :

  • Revoir en détail le cadre institutionnel et les missions de la HAAC.
  • Échanger sur les bonnes pratiques de contrôle des contenus.
  • Discuter des défis liés à la régulation pendant les périodes électorales.
  • Approfondir la procédure de régulation de proximité.

D’ailleurs, la régulation de proximité est très essentielle pour garantir une présence active de la HAAC dans toutes les régions, renforcer la collaboration avec les acteurs locaux des médias et assurer le respect des normes professionnelles.

Bénin : La HAAC organise un séminaire de formation à Abomey pour ses directeurs régionaux. L’objectif est d’assurer une régulation de proximité efficace avant les élections de 2026.

Formation des directeurs régionaux : une coordination renforcée sur tout le territoire

 

Au-delà des acquis pédagogiques, cette rencontre est aussi l’occasion pour la HAAC de renforcer la coordination entre son siège et ses antennes régionales. Ce travail permet d’harmoniser les méthodes de travail, de fluidifier la circulation de l’information et d’assurer également  une régulation plus efficace sur l’ensemble du territoire béninois.

 

Un impact direct sur l’accompagnement des médias

 

En définitive, en formant ses directeurs régionaux, la HAAC veut offrir aux organes de presse un accompagnement plus structuré, plus réactif et mieux adapté aux réalités locales. C’est une manière de garantir une régulation moderne, crédible et proche des citoyens, dans l’intérêt du public et du développement du secteur médiatique.

Bénin: la HAAC forme les animateurs à l’éthique électorale

À l’approche des élections générales de 2026, la HAAC renforce la vigilance médiatique en formant les animateurs de talk-shows aux enjeux de l’éthique électorale. À Bohicon, les micros se préparent à jouer leur rôle dans la préservation du débat démocratique.

 

Bohicon, 5 novembre 2025— À quelques encablures des scrutins généraux de 2026, annoncés comme un test majeur pour la vitalité démocratique du Bénin, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) passe à l’offensive. En effet, ce mercredi, dans la commune vibrante de Bohicon, l’institution régulatrice a lancé un atelier de formation inédit à l’intention des maîtres de cérémonie des talk-shows radiophoniques et télévisés.

Des dizaines d’animateurs, venus des quatre coins du pays, se sont réunis pour affûter leurs réflexes face aux pièges de l’antenne : dérapages en direct, discours haineux, désinformation virale. En effet, ces forums interactifs, véritables baromètres de l’opinion publique, sont des arènes bouillonnantes où le peuple s’exprime sans filtre. Cependant, leur intensité peut vite virer au chaos si les modérateurs ne tiennent pas fermement la barre.

Une formation stratégique pour des médias responsables

 

C’est pour prévenir ces dérives, que  la HAAC a conçu ce programme sur mesure, ouvert sous les auspices du président de l’institution, par le conseiller Armand Hounsou.

« Vous êtes les sentinelles de notre démocratie naissante. Vos mots, vos décisions en plateau, votre posture face au micro : tout cela modèle le regard des auditeurs et scelle la fiabilité des urnes à venir. Par conséquent, nous misons sur votre expertise, votre intégrité et votre fibre patriotique pour que ces ondes restent des places publiques d’échange, et non des foyers de clivages ou de tromperies », a-t-il lancé, électrisant l’assemblée.

À Bohicon, la HAAC initie une formation pour les animateurs de talk-shows afin de prévenir les dérapages médiatiques et garantir un traitement responsable de l’information en période électorale.

Deux jours pour muscler les compétences des animateurs

 

Sur l’agenda, un menu dense et ciblé. Les participants plongeront dans le labyrinthe juridique qui encadre les médias en période électorale, mais aussi apprendront à canaliser les prises de parole du public, à désamorcer les tensions verbales, à contrer les virus de la désinformation, et à pratiquer un journalisme électoral équilibré, neutre et responsable.

« C’est une piqûre de rappel salutaire : on ne joue pas avec le feu des passions en période sensible », glisse un animateur chevronné de Porto-Novo, entre deux pauses café.

À Bohicon, la HAAC initie une formation pour les animateurs de talk-shows afin de prévenir les dérapages médiatiques et garantir un traitement responsable de l’information en période électorale.

Des masterclass ancrées dans le réel

 

En plus, pilotées par des plumes aguerries du journalisme et des experts en communication, les masterclasses ne s’arrêtent pas à la théorie. Des cas pratiques – débats ayant viré au pugilat, plateaux sous tension – seront disséqués en détail. Les stagiaires roderont leurs réflexes à travers des simulations en direct, explorant notamment les balises éthiques du métier, les leviers pour dynamiser les échanges sans les envenimer, et les parades face aux tempêtes imprévues.

À Bohicon, la HAAC initie une formation pour les animateurs de talk-shows afin de prévenir les dérapages médiatiques et garantir un traitement responsable de l’information en période électorale.

Une présence symbolique et un message fort pour les animateurs

 

Pour marquer l’enjeu, le président de la HAAC, Édouard C. Loko, a fait le déplacement, soulignant ainsi l’importance de cette offensive pour un métier plus affûté.

Au-delà des slides et des ateliers, cet exercice collectif dessine les contours d’un écosystème médiatique mature, où chaque micro pèse son rôle dans le tissage de la concorde et la sauvegarde des acquis démocratiques.

À l’heure où les ondes bruissent déjà des murmures de 2026, Bohicon rappelle ainsi que la liberté d’antenne rime avec responsabilité. Les animateurs en ressortiront-ils blindés ? L’avenir des ondes – et des bulletins de vote – en dépend.

 

Cotonou : la HAAC célèbre ses artisans de la liberté d’expression

Huit agents de la  HAAC ont été décorés par la Grande Chancellerie des Ordres Nationaux, saluant leur engagement pour une presse éthique et responsable. Une cérémonie solennelle qui consacre l’excellence au service de la liberté d’expression au Bénin. Ceci marque une étape importante pour l’institution.

 

 

Cotonou, 31 octobre 2025 – L’excellence au service de la liberté d’expression a été mise à l’honneur jeudi dernier au siège de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC). En effet, dans une atmosphère empreinte de solennité, la Grande Chancellerie des Ordres Nationaux a décoré huit professionnels chevronnés de l’institution, en reconnaissance de leur rôle essentiel dans la consolidation d’un paysage médiatique éthique et dynamique au Bénin.

Placée sous le haut patronage d’Édouard C. Loko, président de la HAAC et lui-même Grand-Croix de l’Ordre National du Bénin, la cérémonie a rassemblé un parterre de personnalités influentes. Parmi elles figuraient Nicolas Assogba, vice-président de la Cour Constitutionnelle, et Hermione Noumawudo Zounon Mama, secrétaire administrative de la Vice-présidence de la République. De fait, responsables administratifs, collègues et partenaires ont salué, à travers leur présence, des parcours exemplaires et un engagement collectif pour une presse responsable.

La HAAC honore huit agents pour leur engagement en faveur d’une presse éthique et libre au Bénin. Une cérémonie solennelle qui célèbre l’excellence et renforce la régulation démocratique.

Des distinctions pour des parcours jugés exemplaires

 

Décernées pour des années de service marquées par la rigueur et la loyauté, ces distinctions visent à valoriser les acteurs qui veillent à l’équilibre entre liberté et déontologie dans les médias béninois. Ainsi, les lauréats, issus des rangs de la HAAC, ont accédé à des grades variés au sein des ordres nationaux, reflétant la richesse de leurs contributions à la mission institutionnelle.

Plus précisément, on retrouve parmi les récipiendaires :

  • Pierre Julien Akpaki, promu Officier de l’Ordre National du Bénin, en raison de son leadership en gouvernance audiovisuelle.
  • Inès Bernadette Gnimagnon Houénoudé, nommée Chevalier de l’Ordre National du Bénin, grâce à son expertise en communication inclusive.
  • Jeanne Edwige Assogba, Odette Djigbenou, Gbélidji Élie Agassoussi, Médard Kpanou et Parfait Kplankoun, tous élevés au grade de Chevalier de l’Ordre du Mérite du Bénin.
  • Assibi Alphonsine Sossou, distinguée Officier de l’Ordre du Mérite Social, notamment pour ses initiatives en faveur de l’équité sociale via les médias.

Il faut ajouter qu’un hommage posthume a également été rendu à Feu Richard Dafia Konmy, saluant son empreinte durable dans la régulation du secteur. Ces promotions, fruit d’une évaluation rigoureuse par les autorités compétentes, mettent en lumière des trajectoires où compétence rime avec intégrité.

La HAAC honore huit agents pour leur engagement en faveur d’une presse éthique et libre au Bénin. Une cérémonie solennelle qui célèbre l’excellence et renforce la régulation démocratique.

Une exhortation à poursuivre l’excellence

 

Par la suite, dans un discours empreint d’émotion et de hauteur, Édouard Loko a salué les récipiendaires avec un mot en fon : « Akouèmanhô ! », signifiant que ces marques d’estime sont inestimables. En d’autres termes, il a exprimé sa fierté face à ces élévations, les qualifiant de témoignage de la reconnaissance nationale envers des serviteurs discrets du bien public.

« Que ces honneurs vous élèvent sans vous enivrer, et vous rappellent que défendre l’État est un privilège teinté de devoirs quotidiens », a-t-il déclaré, avant d’inviter l’ensemble du personnel à viser toujours plus haut.

Prenant la parole au nom des décorés, Inès Bernadette Gnimagnon Houénoudé a exprimé sa gratitude envers le chef de l’État, Patrice Talon, mais aussi envers le président de la HAAC pour son soutien constant.

« Nous réaffirmons notre engagement à cultiver une éthique irréprochable dans le monde des médias, au bénéfice de tous les Béninois », a-t-elle affirmé.

La HAAC honore huit agents pour leur engagement en faveur d’une presse éthique et libre au Bénin. Une cérémonie solennelle qui célèbre l’excellence et renforce la régulation démocratique.

La HAAC : une dynamique institutionnelle renforcée

 

Enfin, au-delà des distinctions individuelles, cette cérémonie a insufflé un nouvel élan au sein de la HAAC, institution clé de la démocratie béninoise. Dans la mesure où l’institution évolue dans un environnement marqué par des défis numériques et informationnels croissants, ces reconnaissances agissent comme catalyseurs d’une régulation plus agile et d’une promotion renouvelée de la presse libre.

Elles rappellent qu’au Bénin, innovation et intégrité demeurent les piliers d’un débat public sain et enrichissant. Globalement, cet événement, clôturé sur une note d’optimisme, pourrait inspirer d’autres institutions à valoriser leurs talents internes. Pour la HAAC, il s’agit d’une nouvelle ère où le mérite devient une norme à consolider.

 

L’UEMOA forme les médias pour bâtir l’intégration économique à Cotonou

À l’heure où l’intégration ouest-africaine se heurte à des défis majeurs, l’UEMOA mise sur les journalistes pour éclairer les enjeux économiques et rapprocher les citoyens des politiques communautaires. À Cotonou, une trentaine de professionnels des huit États membres se forment pour devenir les relais d’une information stratégique, inclusive et accessible.

 

Cotonou, 15 septembre 2025 – Dans un contexte où l’intégration économique ouest-africaine fait face à des défis croissants, la Commission de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) a lancé ce lundi une session de formation cruciale pour les journalistes. Ainsi, du 15 au 19 septembre, une trentaine de professionnels des médias, venus des huit États membres, approfondiront leurs connaissances sur les politiques communautaires, la gouvernance et les grands chantiers de l’espace UEMOA. Organisée à l’hôtel Azalaï, cette initiative vise à faire des médias un relais efficace pour une information accessible et fiable, au service des 150 millions d’habitants de la région.

Du 15 au 19 septembre 2025, l’UEMOA organise à Cotonou une formation pour journalistes venus des huit pays membres. Objectif : renforcer leur capacité à décrypter les politiques économiques et promouvoir une information fiable au service de l’intégration régionale.

Des journalistes formés pour décrypter les enjeux d’un continent en mutation

 

Dès ce matin, les participants — des reporters, des éditorialistes et des correspondants économiques — ont été accueillis par le représentant résident de la Commission au Bénin, Yawovi Batchassi. « Les journalistes sont les yeux et la voix de nos citoyens. Cette formation n’est pas un luxe, mais une nécessité pour décrypter les complexités de notre Union et en rendre compte avec clarté », a-t-il déclaré lors de l’ouverture. Cette initiative s’aligne d’ailleurs sur la vision prospective 2040 de l’UEMOA et son plan stratégique 2025-2030, baptisé « Impact 2030 ».

Le programme, structuré sur cinq jours, alterne présentations théoriques et ateliers interactifs. En conséquence, les thématiques phares couvrent un large éventail :

  • La gouvernance et les politiques : avec une analyse du Règlement 14/2009 sur la transparence budgétaire et des mécanismes anti-corruption.
  • Les indicateurs économiques : via le décryptage du PIB régional, des taux d’inflation et de l’impact du franc CFA sur la stabilité monétaire.
  • Les chantiers communautaires : notamment le Schéma de Développement de l’Espace Régional (SDER) et les initiatives pour la libre circulation des biens et des personnes.

Des experts comme le professeur Albert Honlonkou, éminent économiste béninois, animent les sessions. « Nous passons de la théorie à l’action : comment transformer des données arides en histoires captivantes pour le public ? », a interrogé une journaliste malienne lors d’un premier atelier.

Une démarche qui s’inscrit dans la continuité au sein de l’UEMOA

 

Cette session s’inscrit dans une dynamique relancée par le colloque d’Abidjan, qui avait réuni médias et institutions autour du thème de la contribution des médias au développement économique et social. À la suite de cet événement, Gustave Diasso, représentant le Président de la Commission Abdoulaye Diop, avait annoncé que cette formation à Cotonou serait un pilier pour vulgariser les actions communautaires. Elle fait suite à une édition similaire en 2023 à Saly (Sénégal) et à la session d’information de septembre 2024 à Ouagadougou.

Du 15 au 19 septembre 2025, l’UEMOA organise à Cotonou une formation pour journalistes venus des huit pays membres. Objectif : renforcer leur capacité à décrypter les politiques économiques et promouvoir une information fiable au service de l’intégration régionale.

Enjeux et perspectives : quand l’information devient un levier d’intégration dans l’UEMOA

 

Dans une zone où 60 % de la population a moins de 25 ans, les médias doivent contrer la désinformation et promouvoir l’unité. À cet égard, cette formation aborde également les défis, tels que le faible taux de pénétration d’Internet et la nécessité de produire des contenus en langues locales.

Pour Aïssatou Diallo, une reporter sénégalaise, cette formation représente une bouffée d’air frais : « À Dakar, on suit l’actualité macro, mais ici, on apprend à la relier au quotidien des pêcheurs ou des agriculteurs. » L’événement coïncide également avec la 38ᵉ session extraordinaire du Comité Interparlementaire de l’UEMOA, renforçant ainsi les synergies institutionnelles.

 

Vers une nouvelle ère pour l’information ouest-africaine

 

À mi-parcours, les premiers retours sont unanimes : cette formation consolide un réseau de « journalistes sentinelles » pour l’espace communautaire. À Cotonou, cette initiative rappelle que l’information est le ciment de l’intégration. Parce que pour l’UEMOA, former les plumes d’Afrique de l’Ouest, c’est investir dans une région plus transparente, résiliente et unie.

La question qui demeure est la suivante : au-delà de cette formation, la Commission UEMOA parviendra-t-elle à instaurer un partenariat durable et de confiance avec les médias, garantissant ainsi une couverture continue et impartiale des enjeux économiques et sociaux qui façonnent l’avenir de la région ?

À suivre…

30 ans de la HAAC : Cotonou réunit l’Afrique pour réguler le numérique

Cotonou célèbre les 30 ans de la HAAC et réunit les régulateurs africains des médias

Cotonou, 11 juillet 2025 La ville de Cotonou, au Bénin, a été le théâtre d’un événement majeur le 10 juillet 2025, marquant le 30ᵉ anniversaire de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC). À cette occasion, un séminaire international sur la régulation des médias à l’ère numérique a été inauguré par la Vice-Présidente de la République du Bénin, Mme Mariam Chabi Talata. Cet événement, organisé sous l’égide de la HAAC, a également accueilli la réunion du Réseau des Instances Africaines de Régulation de la Communication (RIARC), en présence de Mme Latifa Akharbach, présidente de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA) du Maroc, et des présidents de 14 instances africaines de régulation des médias.

 

Cotonou, épicentre de la régulation : 30 ans de la HAAC et un sommet numérique crucial

Le séminaire, intitulé « La régulation médiatique des élections à l’ère du numérique et de l’intelligence artificielle », a mis en lumière les enjeux cruciaux auxquels sont confrontés les régulateurs africains dans un contexte de transformation digitale rapide. Mme Latifa Akharbach, également présidente en exercice du RIARC, a souligné l’urgence de contrer la désinformation amplifiée par l’intelligence artificielle, qui menace l’intégrité des processus électoraux et la confiance démocratique. « Dans un environnement médiatique globalisé et algorithmisé, les élections deviennent des moments propices à la prolifération de fausses informations », a-t-elle déclaré, plaidant pour une action panafricaine concertée afin de promouvoir un numérique éthique et inclusif.

Unité panafricaine : Le RIARC renforce sa coopération face aux défis médiatiques !

La réunion du RIARC, qui regroupe 37 instances de régulation issues de pays africains anglophones, francophones, arabophones et lusophones, a permis des échanges fructueux sur les priorités de la régulation médiatique. Par ailleurs,  les discussions ont porté sur l’adaptation des cadres réglementaires aux mutations numériques, la garantie du pluralisme politique en période électorale, et l’éducation aux médias pour renforcer la citoyenneté numérique. La présence des présidents de 14 instances africaines de régulation, dont ceux du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Niger, du Sénégal, de la Guinée et du Togo, témoigne aussi de l’engagement collectif à relever ces défis.

 

HAAC : trois décennies au service de la liberté de la presse et de la démocratie béninoise !

La HAAC, institution constitutionnelle béninoise, joue un rôle clé dans la régulation des médias au Bénin. Elle garantit la liberté de la presse, l’accès équitable aux médias publics, et veille à l’éthique et à la qualité de l’information. En outre , cet anniversaire a été l’occasion de célébrer trois décennies d’engagement pour un paysage médiatique pluraliste et responsable. La Vice-Présidente Mariam Chabi Talata a salué les efforts de la HAAC, soulignant son importance dans le renforcement de la démocratie béninoise.

 

L’avenir de la régulation : Le RIARC trace la voie d’un écosystème médiatique éthique

Cet événement a également permis de réaffirmer les ambitions du RIARC pour les années à venir, notamment sous la présidence de Mme Akharbach. Les régulateurs africains se sont engagés à promouvoir un écosystème médiatique respectueux des droits humains et des valeurs démocratiques, tout en s’adaptant aux défis posés par les plateformes numériques et les GAFAM. Des initiatives comme le partage de solutions technologiques, à l’image du système de monitoring HMS développé par la HACA et adopté par plusieurs pays africains, illustrent cette dynamique de coopération Sud-Sud.

En conclusion, le 30ᵉ anniversaire de la HAAC et la réunion du RIARC ont marqué une étape importante dans la consolidation de la régulation des médias en Afrique. À travers des échanges riches et des engagements communs, les régulateurs africains posent les bases d’un avenir médiatique plus éthique, pluraliste et résilient face aux défis du numérique.

Quels sont les mécanismes concrets que les instances de régulation africaines peuvent mettre en œuvre pour contrer la désinformation et garantir l’intégrité des processus électoraux à l’ère de l’intelligence artificielle ?

 

Cotonou vibre au rythme de la protection des données : les journalistes béninois à l’école de l’APDP

 Cotonou, le 17 avril 2025 –   L’Autorité de Protection des Données Personnelles a mis les professionnels des médias béninois au diapason des enjeux cruciaux de l’ère numérique. Un atelier formateur pour éclairer, sensibiliser et responsabiliser  : immersion au cœur de cette initiative essentielle. En effet, en ce jeudi mémorable, la ville de Cotonou a vibré au rythme d’un événement d’une portée singulière  : un atelier de formation dédié aux journalistes, orchestré par l’Autorité de Protection des Données Personnelles (APDP).

Cette initiative, qui a rassemblé une cinquantaine de journalistes autour des arcanes du régime de protection des données personnelles au Bénin, s’est déroulée sur une demi-journée. Son ambition ? Éclairer les acteurs de la presse sur les subtilités de cette législation, tout en les sensibilisant aux sanctions qui sanctionnent les écarts, dans un monde où le numérique redessine les contours de l’éthique journalistique.

L’APDP sonne l’alarme  : les médias face au défi de la confidentialité numérique

Sous l’égide de Me Luciano HOUNKPONOU, président de l’APDP, cet atelier s’est ouvert sur une note à la fois solennelle et inspirante. D’emblée, le président a rappelé l’enjeu fondamental de la protection des données à l’ère numérique, interpellant les journalistes sur leur rôle crucial. Dans son allocution inaugurale, il a posé les jalons d’une réflexion profonde  : «  La protection des données à caractère personnel ne se limite pas à une problématique technique.  » « Elle engage la dignité humaine et le respect de cette sphère intime qu’est la vie en ligne, la vie privée des individus.»

De plus, il a peint un tableau saisissant de notre époque, où la technologie, avec une célérité vertigineuse, transforme nos modes de vie, de communication et d’interaction. Certes, les réseaux sociaux, les applications numériques et les plateformes de partage ouvrent des horizons nouveaux, mais ils fragilisent également les remparts de la confidentialité.

Journalistes  : sentinelles de l’info, mais aussi gardiens des données personnelles

Me HOUNKPONOU a ensuite souligné l’importance capitale du rôle des journalistes dans cette nouvelle ère. Tout en les saluant comme des acteurs essentiels de la transparence, il les a exhortés à une vigilance accrue face aux menaces que le numérique fait peser sur la vie privée. « Vous êtes les sentinelles de l’information, les artisans de la transparence et les gardiens de la vérité », a-t-il déclaré.

Cependant, il a tempéré cet éloge par un appel à la vigilance, soulignant que la révolution numérique érige des obstacles redoutables. « Si ces données cessent d’être protégées, elles deviennent une brèche par laquelle s’engouffrent des menaces pour la vie privée et la sécurité des individus », a-t-il averti. Ainsi, il a enjoint les participants à s’approprier les dispositions du Livre 5 du Code du Numérique, texte phare qui encadre la collecte, le traitement et la diffusion des données, en veillant à ce que le consentement des personnes concernées soit toujours libre et éclairé.

À Cotonou, un atelier de l'APDP sensibilise les journalistes béninois à la protection des données personnelles et à l'éthique numérique, L’éthique journalistique, plus que jamais boussole dans le cyberespace

Au cœur de son intervention, le président de l’APDP a insisté sur le rôle primordial de l’éthique journalistique dans le contexte numérique. Pour lui, le respect de la dignité humaine doit guider chaque action des professionnels de l’information. « Informer la population est votre devoir, mais cette noble mission exige un respect indéfectible pour ceux dont vous narrez les destinées. » Les injustices, les douleurs, les fragments de vie méritent d’être portés à la lumière, mais jamais au détriment de la dignité humaine. « Cet équilibre, aussi tenu soit-il, demeure incontournable », a-t-il insisté. Ces mots ont résonné comme une invitation à manier les données avec une délicatesse d’orfèvre, afin de préserver l’intégrité des individus au fil des enquêtes et des récits.

HAAC et APDP Main dans la main pour une presse béninoise responsable

L’atelier a également bénéficié de la présence remarquée d’Edouard LOKO, président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), dont les propos ont renforcé le message de l’APDP. Soulignant l’importance cruciale de la protection des données pour les médias, il a salué l’initiative de l’APDP et annoncé une collaboration renforcée entre les deux institutions. « Nous évoluons dans une ère où comprendre les données personnelles et leur protection ne peut plus se réduire à une vague érudition.  » « Cela doit s’inscrire dans le socle de vos savoirs », a-t-il déclaré avec conviction.

Saluant l’engagement de l’APDP, il a exprimé sa gratitude  : «  Ma venue ici témoigne de notre reconnaissance envers cette autorité essentielle, avec laquelle la HAAC est prête à tisser des liens étroits.  » Je pressens, aux côtés de Me HOUNKPONOU, que des changements profonds se profilent.  » Cette alliance prometteuse entre les deux institutions laisse entrevoir un avenir dans lequel la presse béninoise s’élèverait à la hauteur des défis contemporains.

 

Décryptage de la loi et sanctions  : les journalistes outillés pour naviguer dans le numérique

L’atelier s’est déroulé à travers deux modules instructifs, animés par des experts de l’APDP. Ainsi, les participants ont pu approfondir leurs connaissances sur la législation en vigueur et les risques encourus en cas de non-respect. Premièrement, Mariannick OUENDO, responsable du service conformité, a présenté de manière claire et pédagogique les aspects essentiels de la législation béninoise lors de son intervention intitulée «  Protection des données personnelles au Bénin  : l’essentiel à retenir  ».

Elle a notamment insisté sur l’importance du consentement éclairé dans les pratiques journalistiques. Deuxièmement, Nazifatou ISSA, responsable du service contrôle et contentieux, a exploré «  les obligations du responsable de traitement et les sanctions en cas de non-respect  ». Elle a ainsi détaillé les responsabilités des professionnels des médias et exposé les conséquences potentielles d’une négligence, allant des amendes aux peines de prison, soulignant l’importance de respecter les droits des citoyens.

La presse béninoise face à son destin numérique  : quelle voie choisira-t-elle  ?

En définitive, cet atelier représente une étape cruciale dans la prise de conscience des enjeux numériques par la presse béninoise. Alors que le Bénin avance résolument dans l’ère numérique, les journalistes ont un rôle déterminant à jouer pour concilier information et respect de la vie privée. Cet événement, fruit d’une collaboration fructueuse entre l’APDP et la HAAC, pourrait bien marquer un tournant dans les pratiques médiatiques du pays.

Finalement, une question demeure  : jusqu’où les professionnels des médias sauront-ils intégrer cette exigence éthique dans leur travail quotidien, dans un monde dans lequel la frontière entre sphère publique et sphère privée s’estompe de plus en plus  ? L’avenir de l’information au Bénin se dessinera au fil de leurs choix responsables.

La HAAC brandit l’épée de la conformité sur les médias béninois

Ce mercredi 2 avril 2025, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) du Bénin a fait retentir un coup de semonce dans l’univers médiatique national. Par une série de décisions fermes, l’institution a mis en demeure plusieurs chaînes de télévision et stations de radiodiffusion sonore, les sommant de se plier aux engagements gravés dans leurs conventions respectives. Cette injonction, portée par la décision n°25-016/HAAC, s’accompagne d’une menace sans équivoque : le spectre du retrait pur et simple des fréquences pour les récalcitrants.

Une liste sous surveillance

Les organes visés par cette admonestation forment un éventail varié du paysage audiovisuel béninois. Parmi les télévisions, CANAL 2 STAR, IMANLÈ TV AFRICA et TUNDE AGRIC TV se voient rappelées à l’ordre, tandis que les radios ALLIANCE FM, ARZEKE FM et URBAN FM figurent également dans le viseur de la HAAC. Ces entités ont signé des engagements les contraignant à respecter un cahier des charges précis, mais elles semblent avoir bafoué ses exigences, malgré l’absence de détails dans la décision publique. Dans un geste parallèle, la Radio Matéri, station encore en gestation, a été singularisée par une mise en demeure spécifique : son promoteur est enjoint d’achever sans délai les travaux d’installation de ses équipements, sous peine de voir son projet réduit à néant.

La HAAC : une sanction en suspens

L’article 2 de la décision n°25-016/HAAC ne laisse place à aucune ambiguïté. En cas de persistance dans l’irrespect des obligations, les promoteurs s’exposent à une sanction radicale : le retrait de leurs fréquences, une mesure que la HAAC peut appliquer « sans autre forme de procès et à tout moment », conformément à l’article 49 de la Loi n° 2022-13 du 5 juillet 2022. Ce texte organique, pilier juridique de l’autorité de régulation, confère à celle-ci un pouvoir discrétionnaire redoutable, capable de faire taire les ondes d’un simple trait de plume. Cette épée de Damoclès, suspendue au-dessus des têtes des contrevenants, traduit une volonté inflexible de faire respecter les règles dans un secteur dans lequel la discipline est jugée essentielle à l’ordre public et à la qualité de l’information.

Un contexte de régulation musclée

Par ailleurs, cette offensive de la HAAC s’inscrit dans une dynamique plus large de mise au pas des médias béninois. Quelques heures plus tôt, le même jour, l’institution avait célébré la signature de conventions avec treize organes de presse, un acte présenté comme une consécration de leur légitimité. Ce contraste entre reconnaissance et réprimande illustre la double mission de la HAAC : encourager les acteurs conformes tout en serrant la vis à ceux qui dévient. Depuis des années, l’autorité navigue dans des eaux agitées, entre accusations de censure et défense de son rôle de gardienne de l’éthique médiatique. Des précédents, comme la suspension de Bénin Web TV en mars 2025 pour des reportages jugés critiques, ou encore la fermeture de médias proches de l’opposition en 2016, témoignent d’une régulation parfois perçue comme un bras armé du pouvoir.

La HAAC: une équation à plusieurs inconnues

Face à cette mise en demeure, les regards se tournent désormais vers les promoteurs concernés. Parviendront-ils à redresser la barre avant l’échéance fatidique, ou assistera-t-on à une purge des fréquences, remodelant le paysage audiovisuel béninois ? La Radio Matéri, en particulier, incarne un défi symbolique : son retard dans l’installation pourrait refléter des difficultés logistiques ou financières, autant de maux qui gangrènent nombre de projets médiatiques dans le pays. Quant à la HAAC, sa fermeté soulève une question lancinante : jusqu’où ira-t-elle pour imposer sa vision d’un secteur assaini, et à quel prix pour la pluralité des voix ? Dans ce bras de fer, l’épilogue reste une page blanche, où s’écriront peut-être les contours d’un média béninois à la croisée des chemins.

Une nouvelle ère pour la presse béninoise : la HAAC scelle des alliances avec treize organes de presse

Ce mercredi 2 avril, un vent de renouveau a soufflé sur le paysage médiatique béninois. Dans une cérémonie empreinte de solennité, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) a paraphé des conventions avec les animateurs de treize organes de presse, marquant ainsi une étape décisive dans la régulation et la consolidation du secteur. Cet acte s’inscrit comme un jalon dans l’édification d’un écosystème médiatique à la fois libre et responsable, au service d’une information éclairée et accessible.

Une mosaïque médiatique à l’honneur

Les signataires de cette journée mémorable forment un tableau éclectique, reflet de la diversité des voix qui résonnent à travers le Bénin. Parmi elles, des radios aux identités bien trempées : Radio Adja-Ouèrè FM Ouémé, FM Bio Guerra, Idadu FM, La Voix de la Lama, Radio Maranatha, Radio communautaire Solidarité FM, Radio Mono FM, la voix des Rossignols, FM Tonignon, Nanti FM et Radio Naane Ouassa FM. À leurs côtés, Bluediamond TV, chaîne télévisée au rayonnement croissant, ainsi que les publications écrites Le Parakois et Matin Libre, viennent compléter cette fresque médiatique. Chacun de ces organes, par son ancrage local ou son ambition nationale, incarne une facette unique de la mission d’informer, d’éduquer et de divertir les citoyens.

La HAAC béninoise signe des conventions avec treize organes de presse, marquant un renouveau médiatique sous l’exigence d’un renouvellement Un engagement sous le sceau de la rigueur dans la presse

Au cœur de cette cérémonie, le président de la HAAC, Edouard Loko, a tenu à saluer l’engagement des promoteurs, ces artisans de l’information qui, jour après jour, tissent le lien entre les réalités du terrain et les consciences collectives. Mais au-delà des félicitations, son discours a porté une injonction claire, presque impérieuse : la mise en conformité des médias audiovisuels dont les conventions ont atteint leur terme. « D’ici à la fin du mois de juin 2025 au plus tard, tous ceux dont les conventions sont expirées devront les renouveler », a-t-il asséné, rappelant ainsi que la liberté de la presse s’accompagne d’une discipline rigoureuse. Cette échéance, fixée comme une borne infranchissable, souligne la volonté de la HAAC de maintenir un cadre juridique et éthique irréprochable, garant d’une crédibilité sans faille.

Un contexte de défis et d’aspirations

Cette signature intervient dans un Bénin où le secteur médiatique, bien que foisonnant, navigue entre des eaux tumultueuses. La prolifération des organes de presse, portée par une soif d’expression démocratique, s’accompagne parfois d’un relâchement dans les normes professionnelles. La HAAC, en sa qualité de vigie, s’efforce de concilier la vitalité de cette pluralité avec les exigences d’une information de qualité. Les conventions signées ce jour ne sont pas de simples contrats ; elles sont des pactes de confiance, engageant les médias à respecter des standards élevés, tout en leur offrant une légitimité renforcée face aux défis économiques et technologiques qui redessinent leur horizon.

Vers un horizon incertain mais prometteur

Si cet événement marque un pas en avant, il ouvre aussi la porte à des interrogations profondes. La date butoir de juin 2025, énoncée avec fermeté, sera-t-elle un aiguillon efficace pour les retardataires ou un couperet pour ceux qui peinent à s’aligner ? Les treize organes désormais conventionnés sauront-ils transformer cette reconnaissance en un levier pour asseoir leur influence, ou se laisseront-ils distancer par les mutations rapides du numérique ? Dans ce ballet d’ambitions et de contraintes, la HAAC elle-même joue sa partition, entre autorité régulatrice et partenaire des médias. L’avenir nous dira si cette union, scellée lors d’une cérémonie prestigieuse, permettra l’essor d’une presse béninoise plus puissante, ou si elle ne sera qu’un élan d’espoir dans une symphonie inachevée.

 

Cotonou : Un atelier sur l’avenir de la radio numérique en Afrique

Le Conseil International des Radios-Télévisions d’Expression Française (CIRTEF) et l’Union Radiophonique et Télévisuelle Internationale (URTI) organisent cette semaine à Cotonou un atelier intitulé « La radio numérique en Afrique ». Cet événement vise à explorer les opportunités offertes par la transition numérique dans le secteur radiophonique africain.

Un atelier organisé à Cotonou par le CIRTEF et l’URTI explore les opportunités de la radio numérique en Afrique, Emmanuel Mbédé, président du CIRTEF, souligne l’importance de développer des contenus innovants et de s’adapter aux nouvelles exigences des productions numériques. Il est également co-auteur de l’ouvrage « Techniques de programmation d’antenne pour la radio et la télévision africaines à l’âge du numérique », qui propose des stratégies pour créer des grilles de programmes attractives et performantes dans un environnement médiatique en pleine mutation.

Le CIRTEF, fondé en 1978, regroupe une trentaine d’organismes publics de radios et de télévisions francophones. Il gère notamment trois centres régionaux de production et de formation en Afrique, situés à Cotonou, Yaoundé et Niamey. Ces centres sont équipés de matériel numérique de pointe et offrent des formations technologiques et artistiques aux professionnels de l’audiovisuel.

L’atelier de Cotonou s’inscrit dans une série d’initiatives visant à promouvoir la radiodiffusion sonore numérique en Afrique. Par exemple, en décembre 2022, l’Union Africaine des Télécommunications (UAT), en collaboration avec l’Union Africaine de Radiodiffusion (UAR), l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), ainsi que les consortiums DRM et WorldDAB, a organisé un atelier en ligne pour promouvoir la radiodiffusion sonore numérique sur le continent.

Ces efforts conjoints visent à renforcer les capacités des professionnels africains de la radio et de la télévision, en les aidant à s’adapter aux évolutions technologiques et à répondre aux attentes d’un public de plus en plus connecté.

 

Bénin : La HAAC muselle-t-elle la presse ?

Cotonou , le 24 septembre 2024- La journaliste Pesce Hounyo, figure de proue de la web-télévision « Reporter Médias Monde », est dans le viseur de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC). En effet, convoquée à une instruction le 26 septembre prochain, elle doit répondre de propos tenus par un invité lors de son émission, jugés « diffamatoires » et « sans fondements » envers le chef de l’État. Cette convocation relance le débat sur la liberté de la presse au Bénin.

Le contexte de la convocation de la HAAC

Tout a commencé après la diffusion d’une émission où Philippe Houndégnon, ancien directeur général de la police républicaine, avait été invité. Au cours de ce programme, l’invité s’était livré à des commentaires sur divers sujets, dont certains auraient déplu au pouvoir en place. C’est sur la base de ces propos que la HAAC a décidé de convoquer la journaliste, la tenant ainsi responsable des déclarations de son invité.

Une pression sur la liberté d’expression

Cette convocation suscite une vive polémique au sein de l’opinion publique béninoise. De nombreux observateurs y voient une nouvelle atteinte à la liberté de la presse. « Doit-on désormais censurer les propos de ses invités ? », s’interroge un journaliste. « Cette convocation est une menace pour le pluralisme de l’information », ajoute un autre. Les réseaux sociaux sont également en ébullition, avec de nombreux internautes qui expriment leur soutien à la journaliste et leur inquiétude quant à l’avenir de la liberté d’expression au Bénin.

« Reporter Médias Monde » dans le viseur

Cette web-télévision, qui jouit d’une certaine popularité au Bénin, semble être régulièrement visée par les autorités. Cette nouvelle convocation vient s’ajouter à une série de pressions exercées sur les médias ces derniers mois. Pour de nombreux observateurs, cette situation est inquiétante et pourrait avoir un effet dissuasif sur les journalistes et les médias indépendants.

Les questions en suspens pour la HAAC

Cette affaire soulève plusieurs questions : Jusqu’où va-t-on dans la responsabilité des journalistes pour les propos de leurs invités ? Est-il normal de remettre en cause la liberté d’expression au nom de la protection de l’honneur du chef de l’État ? Comment concilier le droit à l’information avec le devoir de réserve ? Autant de questions auxquelles il faudra répondre dans les prochains jours.

En conclusion , la convocation de Pesce Hounyo est un nouveau coup dur pour la liberté de la presse au Bénin. Cette affaire souligne les obstacles auxquels font face les journalistes dans l’exercice de leur métier. Il est urgent de créer un cadre juridique et institutionnel qui garantisse la liberté d’expression et le pluralisme de l’information.

La presse s’engage pour la Pendjari et le W

Cotonou, le 11 septembre 2024– Les parcs nationaux de la Pendjari et du W, joyaux de la biodiversité béninoise, sont au cœur d’une stratégie de conservation ambitieuse menée par African Parks. Pour mieux informer le public et les acteurs locaux, l’organisation a organisé un atelier de formation à l’intention des journalistes.

Un partenariat pour la conservation de Pendjari et le W

Face à l’urgence de préserver la biodiversité, African Parks, gestionnaire des parcs nationaux de la Pendjari (26 361 km2) depuis août 2017 et du W (6 959 km2) en octobre 2020, dont la priorité est de réhabiliter et de gérer à long terme ces aires protégées, en partenariat avec les communautés locales, a invité une vingtaine de journalistes à une session de formation le mardi 10 septembre.

L’objectif est de les sensibiliser aux enjeux de la conservation et de les outiller pour mieux communiquer sur ces sujets. Ces deux parcs nationaux illustrent les efforts remarquables de conservation déployés en Afrique.

« Les parcs nationaux de la Pendjari et du W sont des trésors mondiaux qui nécessitent une attention particulière », a souligné Jacques Kougbadi, Coordonnateur marketing et communication d’African Parks. « Les médias ont un rôle crucial à jouer pour informer et sensibiliser le public sur l’importance de protéger ces espaces naturels. « 

Un modèle de gestion innovant

Le modèle de gestion d’African Parks repose sur un partenariat public-privé et une forte implication des communautés locales. « Nous plaçons l’homme au cœur de la gouvernance pour une gestion durable et conforme aux normes internationales », explique Franck Babatoundé, directeur des actions périphériques du Parc national de la Pendjari.

African Parks et les communautés locales ont réalisé des progrès significatifs grâce à leurs efforts conjugués : augmentation des effectifs de faune, de la cohabitation entre l’homme et la nature, développement d’activités génératrices de revenus… Cependant, des défis persistants, notamment en termes de sécurité et de lutte contre le braconnage.

Les parcs nationaux de la Pendjari et du W au cœur d'un projet de conservation ambitieux : African Parks forme les journalistes Les journalistes, acteurs clés de la conservation

En formant les journalistes, African Parks leur donne les outils nécessaires pour mieux comprendre les enjeux de la conservation et les actions menées sur le terrain. Les participants à l’atelier ont ainsi pu découvrir les enjeux de la conservation de la biodiversité au Bénin, les actions menées par African Parks et les défis à relever.

« Les médias ont un rôle essentiel à jouer dans la sensibilisation du public », souligne Franck Babatoundé, directeur des actions périphériques du Parc national de la Pendjari. « En relayant les informations sur la conservation de la biodiversité, ils contribuent à renforcer le sentiment d’appropriation des populations et à mobiliser les ressources nécessaires. «  Ils ont aussi pris conscience de l’importance de leur rôle actif dans la communication sur ces enjeux.

À l’issue de cet atelier, les journalistes ont été invités à jouer un rôle actif dans la promotion de la conservation de la biodiversité au Bénin. « En relayant les bonnes pratiques et en sensibilisant l’opinion publique, ils peuvent contribuer à faire de notre pays un modèle en matière de protection de la nature », conclut Franck Babatoundé.

En conclusion, cette collaboration fructueuse entre African Parks et les médias béninois illustre un engagement commun pour la sauvegarde de la biodiversité et le progrès durable. Les efforts conjoints dans les parcs nationaux de la Pendjari et du W-Bénin, joyaux du Complexe W-Arly-Pendjari, renforcent l’ambition du Bénin de réaliser l’objectif 30 x 30.

Les journalistes, acteurs clés de cette mission, continuent également de jouer un rôle essentiel dans la sensibilisation et la mobilisation pour la conservation de ces trésors naturels inscrits au patrimoine mondial.

Darius Dade prend la direction générale par intérim de Bénin TV Juniors

Cotonou , 11juillet 2024 – Dans un mouvement stratégique récent au sein du paysage médiatique béninois, Darius Franck Dade a pris la direction générale par intérim de Bénin TV Juniors, dans un récent mouvement stratégique qui a marqué le paysage médiatique béninois. Cette décision, annoncée par la ministre du Numérique et de la Digitalisation le 5 juillet 2024, marque un tournant significatif pour la chaîne de télévision axée sur la jeunesse.

Dade, qui a précédemment dirigé la Société de Radio et de Télévision du Bénin (SRTB) S.A. en tant que directeur par intérim, apporte à son nouveau rôle une vaste expérience dans le domaine de la communication et de la presse audiovisuelle.

Son parcours académique, couronné par un Bac + 5 en Jeunesse Animation avec une spécialisation en Développement communautaire, ainsi que son expérience en tant que Directeur général du Centre multimédia des adolescents et des jeunes du Bénin, soulignent son engagement envers l’éducation et l’empowerment des jeunes à travers les médias. En outre, sa carrière de journaliste, présentateur et commentateur sportif chez Canal 3 Bénin témoigne de sa polyvalence et de sa capacité à connecter avec un public varié.

La nomination de Dade intervient dans un contexte de transition, alors que Freddy Rock Koudahoua reprend le flambeau à la SRTB S.A., assurant la continuité du leadership. Ces changements de direction interviennent alors que la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication poursuit ses procédures de recrutement pour des postes permanents, soulignant l’importance d’une gouvernance stable et dynamique dans le secteur des médias.

La communauté médiatique et les téléspectateurs attendent avec intérêt de voir comment ces leaders influenceront l’avenir de la diffusion télévisuelle au Bénin, en particulier pour les programmes destinés aux jeunes générations.

Bénin : La HAAC signe des conventions avec 17 organes de presse

Cotonou, le 28 juin 2024 – Dans une démarche historique visant à renforcer les fondements du paysage médiatique béninois, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) de la sixième mandature a signé des conventions avec dix-sept organes de presse diversifiés. Cette cérémonie, qui s’est tenue au siège de la HAAC à Cotonou,  le jeudi 27 , marque un tournant décisif dans la régulation des médias au Bénin.

Un processus rigoureux de La HAAC pour une régulation responsable 

Par ailleurs, la signature de ces conventions est le fruit d’un processus rigoureux mené par la HAAC, visant à légaliser et à réglementer les opérations des médias dans le pays. Cette démarche s’inscrit dans l’objectif d’assurer une diffusion responsable et éthique de l’information, conformément aux principes de la liberté de la presse et du pluralisme des opinions.

Diversité médiatique et pluralité des voix

Parmi les dix-sept organes de presse signataires, on retrouve des médias traditionnels tels que des radios et des télévisions, mais également des acteurs plus récents du paysage médiatique, comme les web TV et les radios en ligne. La présence de la Télévision Catholique LCTV, représentée par Mgr Roger Houngbédji, Président de la Conférence Episcopale du Bénin, illustre la volonté de la HAAC de promouvoir une diversité médiatique et une pluralité de voix dans l’espace public béninois.

Vers plus de transparence et de professionnalisme

La signature de ces conventions permet aux organes de presse concernés de bénéficier d’une existence légale formelle, ce qui leur confère une reconnaissance officielle et leur ouvre la voie à une plus grande transparence et à un professionnalisme accru. La HAAC, en tant que régulateur, réaffirme ainsi son rôle de garant de l’éthique et de la déontologie dans le journalisme, tout en encourageant la croissance et l’innovation au sein de l’industrie des médias.

Un accueil positif et des perspectives prometteuses

Cette initiative de la HAAC est saluée avec enthousiasme par les professionnels et les consommateurs de médias. Ils y voient l’opportunité d’une amélioration de la qualité de l’information diffusée et d’une plus grande responsabilité dans la gestion des contenus médiatiques. Cette démarche souligne également l’importance d’une collaboration continue entre les autorités de régulation et les médias pour favoriser un environnement médiatique dynamique et respectueux des droits et des devoirs de chacun.

Un engagement pour un journalisme de qualité

En conclusion, la signature de ces conventions par la HAAC constitue une étape majeure dans le développement du secteur des médias au Bénin. Elle reflète un engagement commun envers un journalisme de qualité et responsable, essentiel pour le renforcement de la démocratie et le progrès social du pays. Cette démarche ouvre aussi  la voie à une époque nouvelle pour le paysage médiatique béninois, caractérisé par la diversité, la transparence et le professionnalisme.

La sécurité routière au Bénin : Une priorité nationale

Cotonou, 25 avril 2024 –L’Association des Journalistes Spécialistes des Questions de Défense et de Sécurité (AJ/QDS) donne son point de vue  sur  la répression des infractions au code de la route lancée en mars 2024. Réunis à la Maison des Médias Thomas Mègnassan, les membres de l’association ont exprimé leur position et formulé des recommandations pertinentes.

Une Opération saluée par les spécialistes

Initialement prévue pour le 1er mars, l’opération a pris son envol le 8 mars, marquant ainsi l’engagement de la Police républicaine dans la sensibilisation des citoyens à une conduite responsable. L’AJ/QDS, par la voix de son Secrétaire général Arnauld Behanzin, a loué cette initiative qui contribue à la sécurité de tous les usagers de la route.

L’association souligne la rigueur du dispositif légal et du contexte opérationnel mis en place pour prévenir et réprimer les infractions, affirmant que la nécessité de ces mesures est indiscutable pour la sauvegarde des vies.

Appel de L’AJ/QDS à un professionnalisme renforcé

Toutefois, l’AJ/QDS met en lumière certains comportements excessifs qui ternissent l’image de cette opération essentielle. Elle invite la Direction générale de la Police républicaine à prendre des mesures pour éradiquer ces dérives et promouvoir un vivre ensemble harmonieux.

L’association exprime sa gratitude envers le gouvernement pour avoir réduit de moitié les pénalités liées au non-port du casque, et plaide pour la mise en place de mesures incitatives favorisant l’accès à des casques de qualité pour les motocyclistes.

Un engagement médiatique pour la sécurité

L’AJ/QDS encourage les professionnels des médias à faire preuve de responsabilité dans le traitement de l’information et à renforcer la sensibilisation au respect du code de la route. L’objectif est de conscientiser davantage la population sur l’importance de la protection de la vie.

Enfin, l’association annonce son intention de mobiliser les médias autour des enjeux du terrorisme et de la sécurité, à travers des rencontres mensuelles orchestrées par Etienne Houessou, président de l’AJ/QDS au Bénin et en Afrique.

L’AJ/QDS se positionne ainsi comme un acteur clé dans la promotion d’une conduite responsable et la préservation de la sécurité routière au Bénin.