Élections 2026 : la HAAC tire au sort l’ordre de passage des partis dans les médias

Cotonou, 10 décembre 2025 – À deux semaines du lancement officiel de la campagne médiatique (26 décembre), la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) a clos ce mercredi la séquence de préparation en organisant, sous l’œil attentif de son président Édouard Loko et de l’ensemble des conseillers, le tirage au sort tant attendu par les cinq partis autorisés à concourir.

HAAC : un exercice de transparence salué

 

Devant les représentants des formations politiques, les boules ont été tirées en direct et en public, garantissant une impartialité totale dans l’attribution des temps de parole. Voici l’ordre de passage déterminé pour le scrutin couplé :

Pour les législatives du 11 janvier 2026 :

  • Forces Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE).
  • Union Progressiste le Renouveau (UP-R).
  • MOELE-Bénin
  • Les Démocrates (LD)
  • Bloc Républicain (BR)

Pour les communales (même jour) :

  • Bloc Républicain (BR)
  • Forces Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE).
  • Union Progressiste le Renouveau (UP-R).
  • MOELE-Bénin
  • Les Démocrates (LD)

Fait notable : la composition des listes autorisées est identique pour les deux scrutins, seule la séquence de passage sur les ondes et les plateformes publiques change.

Tirage au sort à la HAAC : FCBE ouvre pour les législatives, BR pour les communales. Ordre de passage officiel fixé pour la campagne du 26 décembre au 9 janvier.

L’ordre est gravé, la stratégie s’affine

 

À l’issue du tirage, les délégués des partis, même ceux moins bien lotis, ont unanimement salué la transparence du processus. « C’est un gage de fair-play qui rassure tout le monde », a confié un cadre de l’opposition.

Désormais, avec cet ordre gravé dans le marbre, les états-majors peuvent finaliser leurs stratégies médiatiques et réserver leurs créneaux de grande écoute sur les radios, télévisions et plateformes publiques.  Bien que la campagne officielle s’annonce intense, la décision de la HAAC, qui constitue l’autre pilier du processus, viendra strictement l’encadrer. Cette régulation est cruciale pour que l’ardeur des débats ne dépasse pas le cadre républicain. Ainsi, dans quinze jours, les médias béninois diffuseront des programmes 100 % électoraux.

 

HAAC :  un test pour la démocratie médiatique

 

Le tirage au sort a levé la dernière incertitude procédurale. L’enjeu de ce scrutin couplé — législatif et communal — est triple : consolider la démocratie locale, renouveler le parlement, et surtout, réussir l’examen de la sérénité médiatique imposé par la HAAC. L’autorité a fourni le cadre ; désormais, c’est aux cinq partis de démontrer, du 26 décembre au 9 janvier, que le Bénin est prêt pour une nouvelle ère électorale, apaisée et transparente.

 

Élections 2026 : la HAAC fixe les règles strictes de campagne

Cotonou, 10 décembre 2025 – À un mois du scrutin couplé législatif-communal du 11 janvier 2026, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) passe à l’action. Ce mercredi, son siège a accueilli les cinq partis autorisés à concourir (UP-R, BR, MOELE-Bénin, LD et FCBE) ainsi que les directeurs des médias publics pour une séance à haut enjeu : cadrer strictement la campagne médiatique à venir.

 

Trois moments forts pour la transparence

 

Sous la présidence d’Édouard Loko, la rencontre a été marquée par trois actes symboliques qui posent les bases de la transparence du processus :

  • la présentation officielle des règles électorales (Décision n°25-083/HAAC du 9 décembre), un texte de 40 articles qui fixe le cadre pour l’ensemble des médias ;
  • le tirage au sort de l’ordre de passage des partis sur les antennes publiques, un mécanisme essentiel pour garantir la neutralité des temps de parole ;
  • Enfin, la signature solennelle d’une charte de bonne conduite par les représentants des formations politiques.

À un mois du scrutin couplé du 11 janvier 2026, la HAAC impose égalité et équité médiatique, tire au sort l’ordre de passage et fait signer une charte aux 5 partis.

Égalité sur le service public, équité sur le privé

 

Devant les responsables politiques et les patrons de presse, le président Loko a affirmé clairement : « Toutes les dispositions garantissent l’égalité de traitement sur les médias publics et l’équité sur les privés. »

La campagne officielle débutera le vendredi 26 décembre à 00 h 01 et s’achèvera le vendredi 9 janvier à minuit. Pendant ces deux semaines, la HAAC ne tolérera aucun débordement : elle sanctionnera les discours de haine, l’incitation à la violence, la désinformation ou l’atteinte à l’honneur.

La décision, lue par la 1ʳᵉ rapporteure Roukiatou Bio Faï, détaille les temps d’antenne, les formats autorisés, les sanctions en cas de manquement et les modalités de contrôle. « Nous voulons une campagne qui respecte les valeurs républicaines et consolide la paix sociale », a martelé Édouard Loko.

 

 La HAAC appelle à la responsabilité collective

 

Le président de la HAAC n’a pas seulement brandi le bâton : il a également tendu la main aux partis. « Vous avez votre part de responsabilité. Jouez le jeu pour que cette campagne soit une belle fête démocratique. »

À l’issue de la cérémonie, plusieurs responsables politiques se sont dits satisfaits du cadre posé, même si certains, sous couvert d’anonymat, regrettent déjà la brièveté de la période officielle (14 jours seulement).

Avec cette décision et ce tirage au sort public, la HAAC de la 7ᵉ mandature pose un jalon décisif : elle entend faire de la campagne 2026 un modèle de transparence et de sérénité médiatique, dans un pays où les tensions électorales passées ont parfois laissé des traces. Le compte à rebours est lancé.

En somme, cette feuille de route stricte est, pour la HAAC, un engagement clair. Après des scrutins passés parfois marqués par la crispation et la désinformation, l’autorité de régulation entend placer la barre haut. Les 14 jours de campagne médiatique ne testeront pas seulement les partis ; ils mesureront aussi l’efficacité d’un régulateur déterminé à faire respecter la paix sociale. L’enjeu est simple : faire du scrutin de 2026 le contrepoint réussi aux périodes de forte tension médiatique vécues par le pays.

La HAAC salue le « patriotisme » de la SRTB

Cotonou, 8 décembre 2025 – Vingt-quatre heures après l’assaut armé qui a visé ses locaux dans la nuit du 6 au 7 décembre, la Société de Radio et Télévision du Bénin (SRTB) a reçu ce lundi matin la visite surprise et très symbolique du président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), Édouard Loko, accompagné d’une délégation.

Sous une pluie torrentielle, le régulateur des médias s’est rendu en personne à la direction générale de la SRTB, théâtre du coup de force avorté par les Forces armées béninoises. Les assaillants, dont l’identité et les motivations font encore l’objet d’une enquête judiciaire, avaient tenté de prendre le contrôle des installations stratégiques de la télévision et de la radio publiques.

Devant un personnel encore sous le choc mais resté à son poste toute la nuit pour assurer la continuité des programmes, Édouard Loko a tenu à exprimer « toute la solidarité et le soutien indéfectible » de la HAAC. Il a chaleureusement félicité les agents pour leur sang-froid et leur sens du devoir, qui ont permis au service public de l’information de ne jamais être interrompu, même au plus fort de l’attaque.

Un tournant : l’exigence de « patriotisme »

 

Puis, dans une déclaration solennelle qui restera dans les annales, le président de la HAAC a franchi un cap : le ton est passé du réconfort à l’exigence.

« Ce qui s’est passé était bel et bien une tentative de coup d’État, heureusement mise en échec. Au-delà des règles classiques de déontologie journalistique, nous allons désormais exiger de tous les médias – publics comme privés – un sursaut de patriotisme. »

Une formule forte, prononcée devant les caméras, qui marque ainsi  un tournant dans le discours du régulateur à l’égard de la presse béninoise.

Après l'assaut contre la SRTB, le président de la HAAC, Édouard Loko, exige un "sursaut de patriotisme" des médias béninois. Une déclaration qui marque un tournant dans la régulation de la presse.

Un message de cohésion nationale à la SRTB

 

La directrice générale de la SRTB et les représentants syndicaux présents ont accueilli avec émotion cette visite de la 7e mandature de la HAAC, et l’ont perçue comme un geste de reconnaissance envers ceux qui, en première ligne, ont défendu la continuité de l’État par l’information.

Finalement, alors que le pays retient encore son souffle après cet épisode inédit depuis des décennies, ce message de fermeté et d’unité lancé depuis les studios de la SRTB résonne comme un appel à la cohésion nationale autour des institutions, à commencer par les médias.

Dakar : l’Afrique déclare la guerre des règles aux géants du Web

Dakar, 1ᵉʳ décembre 2025 – Les régulateurs francophones passent à l’offensive. Ce lundi s’ouvre à Dakar le tout premier Forum de dialogue entre le REFRAM (Réseau des Instances Francophones de Régulation des Communications), le RIARC (Réseau des Instances Africaines de Régulation de la Communication) et les géants du numérique (Meta, TikTok, Google, YouTube…), un rendez-vous stratégique qui entend transformer les belles promesses d’Abidjan 2024 en actes concrets.

Dakar : le Bénin est en première ligne

 

Une délégation de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), conduite par son vice-président Me Mohamed Baré et la coordonnatrice du secrétariat exécutif du RIARC, Rosette Mireille Bessou-Houngnibo, a pris place parmi les têtes pensantes de la régulation africaine francophone. Leur objectif : ne plus subir la loi des plateformes, mais co-écrire les règles du jeu.

Dakar : Les régulateurs africains francophones confrontent Meta, TikTok et Google. Le temps des promesses est fini : l'Afrique impose ses règles de modération et sa souveraineté numérique.

Abidjan 2024 → Dakar 2025 : le temps de l’exécution

 

Il y a dix-neuf mois, à Abidjan, les mêmes acteurs avaient signé un « protocole d’engagement volontaire » historique : modération accélérée des discours de haine, protection renforcée des mineurs, transparence des algorithmes, lutte contre la désinformation électorale. Cependant, malgré beaucoup de signatures, peu de résultats concrets ont suivi. Dakar est venu rappeler que la patience a des limites.

« On ne veut plus de déclarations d’intention. Désormais, on veut des chiffres, des délais et sanctions en cas de manquement », a lancé en ouverture Mamadou Oumar Ndiaye, président du CNRA sénégalais et actuel patron du REFRAM.

 

Le Bénin pousse, l’Afrique francophone suit

 

La présence béninoise n’est pas symbolique. En effet, avec la Côte d’Ivoire, le Bénin est l’un des pays les plus avancés en matière de régulation des réseaux sociaux : suspension ciblée de plateformes en période électorale, accords de coopération directe avec Meta et TikTok, création d’un observatoire national des contenus en ligne. Autant d’expériences que Cotonou est venu partager… et défendre.

« Nous avons prouvé qu’on pouvait obliger les géants du numérique à s’asseoir à la table africaine sans attendre Bruxelles ou Washington », a glissé un membre de la délégation béninoise en marge des travaux.

Dakar :  au menu des deux jours

 

Le programme est chargé et orienté vers l’action concrète :

  • Évaluation sans concession des engagements pris à Abidjan
  • Présentation par Meta, TikTok et Google de leurs outils de modération en langues africaines (haoussa, wolof, swahili, lingala…)
  • Masterclass OIF sur la supervision des plateformes en temps de crise (élections, crises sanitaires).
  • Adoption d’un Plan d’action 2026-2027 avec calendrier précis et mécanismes de suivi

Pour la première fois, les régulateurs africains parlent d’une seule voix : il n’est plus question de laisser les plateformes décider seules du sort de l’information sur le continent. Et le Bénin, discret mais déterminé, est en train de devenir l’un des porte-étendards de cette nouvelle souveraineté numérique francophone.

À la sortie de la première journée, un haut responsable du RIARC résumait l’état d’esprit : « On n’est plus là pour négocier notre place. On est là pour l’imposer. »

Ainsi, le message est passé. Reste à voir si les géants du web l’ont bien entendu. Désormais, le temps des discussions polies est révolu : les régulateurs exigent des preuves, des dates et des sanctions. Les plateformes, acculées par cette nouvelle unité africaine, devront choisir entre la coopération active ou la confrontation réglementaire. Le bras de fer pour la souveraineté numérique ne fait que commencer.

Bénin : la HAAC initie les Jeunes Leaders aux enjeux de régulation médiatique

Dans un contexte électoral sensible, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) a accueilli la cinquième promotion des Jeunes Leaders du Bénin pour une immersion au cœur des mécanismes de régulation médiatique. 

 

Cotonou, 30 octobre 2025 –  Dans un climat électoral marqué par des enjeux de transparence et de responsabilité médiatique, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) a accueilli ce jeudi la cinquième promotion des Jeunes Leaders du Bénin. Soutenu par la Fondation Friedrich-Ebert-Stiftung, ce programme vise à sensibiliser la jeunesse béninoise aux rouages de la régulation médiatique et à l’importance d’une presse éthique en période de scrutin.

Guidés par Nouratou Zato, responsable nationale de la fondation, une vingtaine de participants a échangé avec Édouard Loko, président de la HAAC, et ses collaborateurs, dans les locaux de l’institution.

Les Jeunes Leaders : un dialogue sur les gardiens de l’information publique

 

Par ailleurs, la session a permis d’explorer les missions fondamentales de la HAAC, organe constitutionnel chargé de garantir l’équilibre du paysage audiovisuel national. Les intervenants ont détaillé les mécanismes mis en place pour inciter les rédactions à respecter les normes juridiques, les principes déontologiques et les standards professionnels, particulièrement en période électorale.

Parmi les thématiques abordées, on peut citer :

  • L’allocation équitable des espaces d’expression aux partis politiques et candidats.
  • Les outils de monitoring pour assurer une couverture impartiale
  • Les risques liés à l’intelligence artificielle dans les campagnes, notamment la diffusion de contenus manipulés
  • Le cadre légal du numérique au Bénin et ses implications pour la transparence en ligne

À Cotonou, la HAAC a reçu les Jeunes Leaders du Bénin pour une session sur la régulation médiatique en période électorale. À Cotonou, la HAAC a reçu les Jeunes Leaders du Bénin pour une session sur la régulation médiatique en période électorale.

Les Jeunes Leaders : une génération engagée face aux enjeux démocratiques

 

Enrichies par des retours d’expérience, les présentations ont permis de démystifier les processus de régulation et de renforcer la compréhension des jeunes sur le rôle des médias dans une démocratie. En effet, issus de divers horizons, les participants ont posé des questions précises et reçu des réponses éclairantes.

« Cette immersion nous a ouvert les yeux sur les enjeux cruciaux de la régulation électorale », a confié Emmanuel Tambere, porte-parole du groupe, qui s’est dit « profondément enrichi » par les échanges. Il a également annoncé un engagement collectif : « Nous porterons ces connaissances dans nos cercles pour sensibiliser nos pairs à l’importance d’une presse vigilante et responsable. »

Un message en parfaite résonance avec la mission de la Fondation Friedrich-Ebert-Stiftung, qui œuvre aussi à la formation des élites citoyennes.

À Cotonou, la HAAC a reçu les Jeunes Leaders du Bénin pour une session sur la régulation médiatique en période électorale.

La HAAC, pilier d’une démocratie inclusive

 

À travers cette initiative, la HAAC réaffirme son attachement à la jeunesse, perçue comme un levier essentiel du progrès social. En ouvrant ses portes aux Jeunes Leaders, l’institution rappelle que la régulation ne concerne pas uniquement les professionnels de l’information, mais l’ensemble des citoyens.

« Nous œuvrons pour tous les citoyens, au-delà des seuls professionnels de l’information », a souligné l’équipe de la HAAC, insistant ainsi sur son rôle dans la préservation d’un espace public serein et pluraliste.

Alors que le Bénin s’apprête à vivre de nouvelles échéances électorales, ces rencontres renforcent la confiance dans un processus transparent, où les médias jouent leur rôle de boussole démocratique. Pour les Jeunes Leaders, c’est une arme de plus dans leur arsenal citoyen, pour bâtir un avenir où l’information éclaire, sans manipuler.

 

Cotonou, capitale créative : l’Afrique de la communication s’unit pour grandir

Trois jours durant, la capitale béninoise a vibré au rythme des idées, des visions et des alliances. À l’hôtel Golden Tulip Le Diplomate, le futur de la communication africaine s’est dessiné, porté par une ferveur collective et une ambition continentale assumée.

 

Cotonou, 21 août 2025 Du 18 au 20 août 2025, l’hôtel Golden Tulip Le Diplomate de Cotonou a été le théâtre d’un événement sans précédent : la première conférence d’Omnicom Media Group West and Central Africa (OMG WeCa). Orchestrée par le groupe Orchestra, sous la houlette de Sidikou Karimou pour la zone francophone et en synergie avec Alaba Fadero pour la zone anglophone, cette rencontre a en effet transcendé les frontières linguistiques et géographiques.

Réunissant 76 leaders visionnaires, experts chevronnés et jeunes talents du Bénin, du Nigeria, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, de la RDC, du Sénégal, du Togo, du Burkina Faso et d’ailleurs, cet événement a posé les jalons d’une révolution dans la communication africaine.

À Cotonou, l’édition inaugurale d’Omnicom Media Group West and Central Africa a réuni les acteurs clés de la communication africaine pour co-construire un écosystème créatif et stratégique, porté par une ambition continentale.

L’Afrique parle d’une seule voix pour sa croissance

 

Sous le thème inspirant « Unis pour la croissance », la conférence a catalysé une énergie collective rare. Des allocutions percutantes, des ateliers dynamiques sur les tendances émergentes et des sessions collaboratives ont donné vie à des idées novatrices et à des projets concrets. D’ailleurs , l’objectif était de construire un écosystème où le savoir-faire africain s’allie aux meilleures pratiques mondiales pour s’imposer sur la scène internationale.

En outre , le ministre d’État Abdoulaye Bio Tchané a donné le ton en ouverture. Dans un discours vibrant, il a retracé le chemin parcouru par le Bénin, soulignant les investissements majeurs dans l’éducation et les infrastructures. Il a lancé un appel à l’unité panafricaine, positionnant le Bénin comme un moteur du développement continental.

« L’Afrique doit parler d’une seule voix, et cette voix doit être forte », a-t-il martelé, suscitant l’enthousiasme des participants.

À Cotonou, l’édition inaugurale d’Omnicom Media Group West and Central Africa a réuni les acteurs clés de la communication africaine pour co-construire un écosystème créatif et stratégique, porté par une ambition continentale.

Un tournant stratégique pour le rayonnement mondial du continent

 

Cet événement a brillé par sa capacité à rassembler des profils variés pour tisser des partenariats stratégiques. En effet, les discussions ont permis d’esquisser des projets audacieux, mêlant créativité locale et ambition globale. Selon Sidikou Karimou, leader d’Orchestra, « cette conférence marque le début d’un écosystème intégré, où l’Afrique ne se contente plus de suivre, mais dicte ses propres règles ».

En apothéose, la soirée “African Chic” a célébré le génie créatif du continent dans une ambiance festive et valorisante. Une ode à l’élégance, à l’innovation et à la fierté africaine, couronnant ainsi des initiatives qui incarnent l’avenir du continent.

 

L’innovation africaine de la communication prend ses quartiers à Cotonou

 

En accueillant cet événement, Cotonou s’affirme comme un hub incontournable pour l’innovation et la créativité en Afrique de l’Ouest et du Centre. Par ailleurs, les participants sont repartis galvanisés, armés de nouvelles alliances et d’une conviction partagée : l’Afrique peut – et doit – porter sa voix plus loin. Et si la communication devenait le levier d’une Afrique plus forte, plus solidaire et plus influente ? À Cotonou, les voix se sont accordées pour dire oui. Reste à transformer cette énergie en mouvement durable.

 

Liberté d’informer vs responsabilité sociale : l’ODEM tranche

Bénin : deux journalistes condamnés par l’ODEM pour des propos controversés, une décision qui interpelle

 

Cotonou, 12 août 2025 Une onde de choc a traversé le paysage médiatique béninois. Lundi dernier, l’Observatoire de la Déontologie et de l’Éthique des Médias (ODEM) a prononcé une condamnation sévère contre deux journalistes du groupe de presse Le Béninois Libéré, Aboubacar Takou et Akilou Yacoubou. Leur tort est d’avoir publié des propos jugés diffamatoires et nuisibles à l’unité nationale et régionale, une décision qui relance aussi le débat sur les limites de la liberté de la presse.

 

Des publications explosives jugées déstabilisatrices

 

Selon l’ODEM, les deux journalistes ont été reconnus coupables d’avoir tenu des déclarations qualifiées de « calomnieuses, insultantes et attentatoires à la cohésion nationale et régionale ». En effet, leurs écrits visaient des figures de premier plan, notamment Maître Adrien Houngbédji, ancien président de l’Assemblée nationale, l’ancien chef d’État Boni Yayi, ainsi que le Parti du Renouveau Démocratique (PRD). De surcroît, les articles incriminés s’attaquaient également au président de la transition du Niger, le Général Abdourahamane Tiani, et à son gouvernement, alimentant ainsi des tensions diplomatiques au-delà des frontières béninoises.

 

Protéger l’unité nationale : l’enjeu de la sanction

 

L’ODEM, en prononçant cette condamnation, a justifié sa décision par la nécessité de préserver l’harmonie sociale et régionale. Pour l’Observatoire, les discours divisifs peuvent avoir des conséquences graves dans le contexte actuel. C’est la raison pour laquelle l’ODEM a jugé les propos des journalistes comme une atteinte à l’intégrité des personnalités ciblées et à la stabilité des relations entre le Bénin et ses voisins, notamment le Niger.

 

L’ODEM : un verdict qui relance un débat crucial

 

Cette affaire intervient dans un climat politique et diplomatique délicat. Par conséquent, la décision de l’ODEM, bien que motivée par la volonté de protéger l’unité nationale, relance le débat sur la liberté de la presse au Bénin. Les sanctions imposées aux deux journalistes pourraient avoir des répercussions sur la manière dont les médias abordent les sujets sensibles. Cela soulève une question fondamentale : comment concilier la liberté d’informer avec la responsabilité de ne pas nuire à la cohésion sociale ?

L’APDP et la HAAC s’unissent au service des médias

Dans un élan de synergie aussi rare que salutaire, l’Autorité de protection des données personnelles (APDP) et la Haute Autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) ont résolu de conjuguer leurs efforts pour ériger un rempart contre les atteintes à la vie privée, en particulier dans l’univers médiatique. Hier, mardi 1ᵉʳ avril, Luciano Hounkponou, président de l’APDP, s’est rendu au siège de la HAAC pour une entrevue avec son homologue, Edouard Loko. De cette rencontre est née une ambition commune : sensibiliser et outiller les acteurs des médias aux arcanes de la protection des données personnelles, un domaine dans lequel l’ignorance peut engendrer des préjudices irréversibles.

L’APDP et la HAAC : un projet pédagogique d’envergure

Dès le mois de mai, les deux institutions entendent poser la première pierre de leur collaboration par une formation d’envergure destinée aux journalistes. Par ailleurs, cet apprentissage, qui se tiendra dans les locaux de la HAAC à Cotonou, vise à doter les professionnels de la plume et du micro d’une maîtrise éclairée des règles régissant l’usage des données à caractère personnel. « Nous ambitionnons de faire de cette initiative le prélude à une coopération pérenne entre nos deux entités », a déclaré Luciano Hounkponou, dont les propos résonnent comme une promesse d’avenir.

En outre, cette démarche s’inscrit dans une volonté plus vaste de l’APDP : garantir que l’essor fulgurant des technologies numériques ne se fasse pas au détriment des droits fondamentaux. « L’informatique doit se plier aux exigences du droit, et non l’inverse », martèle le président de l’Autorité, rappelant que toute entité — qu’il s’agisse d’un média, d’une entreprise ou d’un particulier — manipulant des données personnelles se trouve astreinte à des obligations strictes.

Le consentement, pierre angulaire de la protection

Luciano Hounkponou a tenu à clarifier, avec une pédagogie limpide, les principes qui sous-tendent cette mission. « Si vous souhaitez user de mon nom et de mon prénom à des fins précises, il vous faut au préalable recueillir mon assentiment explicite », a-t-il expliqué. Mais cette autorisation, une fois accordée, n’ouvre pas un boulevard à toutes les dérives. « Peut-on détourner ces informations pour des usages étrangers à ceux que j’ai approuvés ? Assurément non », insiste-t-il. De même, l’installation de dispositifs de vidéosurveillance sans signalétique préalable informant les passants de leur captation visuelle constitue une entorse manifeste aux règles en vigueur.

Ces préceptes, loin d’être de simples abstractions juridiques, s’ancrent dans une réalité quotidienne où chacun, du citoyen lambda au professionnel des médias, se doit de veiller à la sauvegarde de son intimité numérique et de celle d’autrui.

L’APDP et la HAAC : une mission de longue date au service de la sécurité numérique

Depuis sa création, l’APDP s’évertue à tisser un filet de protection autour des données personnelles au Bénin. Par des campagnes d’éducation et des recommandations pragmatiques, elle s’emploie à inculquer des réflexes salvateurs. Parmi les conseils prodigués, figurent des injonctions aussi simples qu’essentielles : paramétrer avec soin la confidentialité de ses appareils dès leur acquisition, privilégier des mots de passe robustes ou des systèmes d’authentification biométrique, et s’abstenir de télécharger des contenus douteux dépourvus de certification fiable.

L’Autorité met  egalement en garde contre la négligence des mises à jour, qui rend les applications vulnérables aux intrusions, et interdit formellement l’envoi de données sensibles – qu’il s’agisse de photographies intimes, de numéros d’identification ou de coordonnées bancaires – par des canaux de messagerie, même à des proches. Enfin, elle exhorte à scruter la provenance des sites web et des courriels avant toute interaction.

Une collaboration porteuse d’espoir

En s’associant à la HAAC, l’APDP franchit un cap décisif dans sa croisade pour une ère numérique respectueuse des libertés individuelles. Cette union, qui place les médias au cœur de son action, pourrait bien préfigurer une transformation profonde des pratiques journalistiques au Bénin. Loin de se limiter à une simple formation, elle ouvre la voie à une prise de conscience collective, où la technologie, domestiquée par le droit, deviendrait une alliée plutôt qu’une menace.

En somme, cette initiative illustre avec éclat que la protection des données personnelles n’est pas une chimère réservée aux experts, mais un impératif accessible à tous, pour peu que l’on s’en donne les moyens. L’APDP et la HAAC, par leur alliance, tracent ainsi un sillon prometteur, dont les fruits bénéficieront autant aux médias qu’à l’ensemble de la société béninoise.

 

HAAC : Les nouveaux conseillers se forment pour mieux réguler

Bohicon, 2 septembre 2024 – Les conseillers de la 7e mandature de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) ont entamé, ce lundi, un séminaire de formation intensive. L’objectif ? S’imprégner des textes législatifs et réglementaires qui régissent le secteur des médias au Bénin et ainsi mieux appréhender leur rôle de régulateur.

Présidé par Edouard LOKO, président de l’institution, cet atelier de deux jours est une étape cruciale pour les nouveaux membres de la HAAC. Ils auront l’occasion de décrypter les lois fondatrices de l’autorité, les dernières modifications législatives et les règles déontologiques applicables aux médias.

Pour mieux comprendre leur rôle et leurs responsabilités, les nouveaux conseillers de la HAAC se forment sur les enjeux de la régulationUne immersion dans le monde de la régulation

Au cours de ces deux jours, les conseillers vont approfondir leurs connaissances sur :

  • Le cadre légal de l’audiovisuel et de la communication au Bénin : Les lois, décrets et arrêtés qui régissent le secteur.
  • Les missions de la HAAC : Promotion de la liberté de presse, régulation des médias, garantie du pluralisme.
  • Les procédures de régulation : Modalités d’instruction des dossiers, de prise de décision, etc.
  • Les enjeux éthiques et déontologiques : Respect de la déontologie journalistique, lutte contre la désinformation, etc.

Un bilan et des perspectives

À l’issue de cet atelier, les nouveaux conseillers seront mieux outillés pour exercer leurs fonctions. Ils pourront ainsi contribuer efficacement à la régulation du secteur de l’audiovisuel et de la communication au Bénin.

Par ailleurs, les 4 et 5 septembre prochains, la HAAC organise un bilan de la 6e mandature. Cette rétrospective permettra de tirer les leçons du passé et de définir les orientations futures de l’institution.

En somme, cette session de formation marque le début d’une nouvelle ère pour la HAAC. Les nouveaux conseillers, forts de leurs connaissances, seront les garants d’un paysage médiatique pluraliste et responsable au Bénin.

Ketia Kérékou nouvelle directrice de cabinet nommée à la HAAC

Cotonou , le 30 juillet 2024 – La Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) a annoncé hier la nomination de Mme Ketia Ursula Akpédjé Oboubé Kérékou épouse Laourou en tant que nouvelle directrice de cabinet du président de l’institution. Diplomate de carrière et figure respectée dans le domaine de la régulation des médias, Mme Kérékou apporte une vaste expérience à ce poste stratégique.

Fille de Béatrice Lakoussan, ancienne conseillère à la HAAC et ex-épouse du défunt président Mathieu Kérékou, Mme Kérékou a suivi les traces de sa mère dans le service public avec distinction. Avant sa nomination actuelle, elle a servi en tant que directrice de coopération à la HAAC et coordonnatrice du Réseau des Instances Africaine de Régulation de Communication (RIAC), consolidant ainsi son expertise en matière de politiques de communication à travers le continent.

Son parcours diplomatique inclut également un poste de conseillère à l’Ambassade du Bénin à Bruxelles, où elle a contribué au renforcement des relations bilatérales. En 2007, elle a pris la tête de la JCI Cotonou La Doyenne, affirmant son leadership et son engagement envers le développement communautaire et professionnel des jeunes.

Cette nomination intervient à un moment crucial où la HAAC s’efforce de naviguer dans le paysage médiatique en constante évolution, marqué par l’émergence de nouvelles technologies et la nécessité d’une régulation adaptative. Mme Kérékou est bien placée pour diriger ces efforts, grâce à son expérience et à sa vision pour un secteur des médias dynamique et responsable.

La HAAC et ses partenaires attendent avec impatience les contributions de Mme Kérékou et sont confiantes dans sa capacité à guider l’autorité vers de nouveaux horizons. Son mandat débute officiellement le 1er août 2024.