Bénin-Législatives 2023 : la Cour constitutionnelle engage les partis dans une course contre la montre

Le compte à rebours est lancé pour les députés de la huitième mandature qui dispose désormais moins d’un an selon la cour constitutionnelle pour la fin de leur mandat.

Alors que beaucoup ont les yeux rivés sur Mars et Avril prochain pour voir l’installation de la neuvième législature, la cour constitutionnelle a confirmé la date du 08 Janvier pour les prochaines élections législatives et le 12 Février 2023 pour l’installation des députés issus du scrutin.

La constitution des dossiers de candidature et sa validation par l’organe en charge de l’organisation des élections au Bénin restent un parcours de combattant. Ainsi, franchir les barrières de la présentation des dossiers complets de candidature dans toutes les circonscriptions électorales, reste le premier défi auquel sera confronté plusieurs partis politiques.

En dehors de ce défi, il y a la caution à déposer, l’obtention du quitus fiscal à jour des candidats puis l’obtention des 10% du suffrage exprimé à l’issue du scrutin. C’est justement à ces niveaux que plusieurs partis politiques sont tombés en 2019, les armes à la main. Le PRD et le parti Moël-Bénin se souviendront certainement du rejet de leur dossier pour avoir eu en partage le même candidat présent sur chacune de leur liste.

Les partis politiques ont donc la lourde mission de présenter des candidats circonscription par circonscription surtout en tenant compte de la nécessité d’avoir une femme en lice tout en s’assurant que tous les candidats inscrits sur leur liste ne figurent pas sur d’autres listes et qu’ils ne seront pas un piège pour le parti.

La bousculade engagée par la décision de la cour constitutionnelle pourrait en effet induire des erreurs dans la constitution des dossiers de candidature au niveau de certains partis politiques. Tout compte fait, la pression est désormais forte au niveau des partis politiques de l’opposition et avec la pression, l’incertitude de se voir admis à participer à cette compétition électorale.

Bénin : 03 partis politiques reçoivent les fonds publics du second semestre

L’Union progressiste, le Bloc républicain et Force cauris pour un Bénin émergeant éligibles au financement public ont reçu ce mercredi 15 décembre les fonds publics pour le second semestre de l’année en cours.

La Commission électorale nationale autonome (Cena) a procédé ce mercredi à la distribution des fonds destinés au financement public des partis politiques au Bénin. L’opération s’inscrit dans le cadre des prévisions établies par la loi N°2019-44 du 15 novembre 2019. Ladite loi porte financement public des partis politiques en République du bénin. Conformément aux dispositions légales et réglementaires, trois partis politiques sont ont reçu ces fonds. Ce sont en l’occurrence Union progressiste (UP), Bloc républicain (BR) et Force cauris pour un Bénin émergeant (FCBE).

La cérémonie de remise de  ces enveloppes a eu lieu au siège de la Cena. Lors de cet événement, le président de la Commission électorale Sacca Lafia a remercié le chef de l’Etat Patrice Talon et son gouvernement pour le respect des échéances.   Les représentants des partis politiques ont exprimé leur vœu de voir  s’améliorer le volume des fonds dans les prochaines années, rapporte Béninwebtv.

Aux termes des dispositions de la loi N°2019-44 du 15 novembre 2019, le budget de l’Etat fixe le montant global des fonds destinés à la subvention des partis politiques. la répartition se fit sur la base du nombre de députés et des élus communaux des partis. Cet argent complète les fonds privés des partis et couvre en partie leurs dépenses. Cela peut être leur fonctionnement, la promotion de leurs programmes politiques, ou leur participation au processus électoral. Pour en bénéficier, des conditions sont  à remplir.

Le parti « doit avoir un siège national et des bureaux départementaux,  tous installés dons des locaux exclusivement destinés aux activités du parti et distincts d’un domicile ou d’un bureau privé. Justifier de la tenue régulière des instances du parti. Justifier les ressources financières et leur utilisation ». Article 6 de la loi N°2019-44 du 15 novembre 2019.

Parti politique : FCBE désormais sans Boni Yayi

Le parti Forces Cauris pour un Bénin Emergeant fait encore parler de lui. Depuis la matinée de ce 05 avril 2020, l’actualité de cette formation politique défraie la chronique.

Pour cause, le président d’honneur du parti Forces Cauris pour un Bénin Emergeant (FCBE) a rompu les amarres avec le parti. Sur sa page facebook, l’ancien président de la république a annoncé son retrait du parti. Selon lui son parti serait devenu l’un des pôles politiques du régime en place.

Par ailleurs, en annonçant sa démission des FCBE, Boni Yayi interdit  l’utilisation de son image, de son nom et de sa caution sous quelques formes que ce soit par tout candidat de la liste FCBE. Il se réserve le droit de poursuivre toute personne qui va outrepasser cet avertissement.

Voici l’intégralité de son message :

« Chers militants,

J’implore encore la volonté de Dieu de nous épargner cette crise sanitaire qui secoue l’Humanité. Puisse le Père Céleste, Dieu Tout-Puissant, intervenir pour sortir le monde de cette pandémie du siècle.
Je partage vos douleurs occasionnées par ce virus ravageur dans tous les domaines et je suis de cœur avec vous à tout moment. À cet effet, je lance un appel à un consensus national sans aucune distinction politique, de région, de confession, de race, ou d’ethnie et à la consolidation de l’unité nationale face à ce drame.
Le Père Céleste avec sa bonté sans limite nous exaucera très bientôt avec la détermination et le leadership qu’affichent toutes les forces vives de nos nations.

Chers Militants,

Notre pays a adhéré aux valeurs communes à l’Union Africaine, en vue d’aboutir à l’Afrique que nous voulons en 2063, qui de surcroit intègrent les Objectifs de Développement Durable (ODD) adoptés aux Nations Unies au titre de l’année 2030. Comme vous le savez, aucune nation ne peut prétendre à ce développement durable sans les principes fondamentaux basés sur la paix, la stabilité, la sécurité, l’état de droit, la démocratie, le respect des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, l’autonomisation de la jeunesse et des femmes, ainsi que la consolidation de la société civile et des communautés.

Notre pays a souscrit aux instruments juridiques de la communauté internationale et au cadre stratégique de la bonne Gouvernance en Afrique. En ma qualité d’ancien Chef d’État et d’ancien Président de l’Union Africaine, le rôle de leadership transformateur que chacun doit jouer pour que ces valeurs soient ancrées dans la gouvernance de notre pays et de nos partis politiques me préoccupe énormément.

Dans notre Loi Fondamentale adoptée en 1990, les partis politiques animent la vie politique pour la préservation de cette meilleure gouvernance des affaires de notre cité commune :
Une gouvernance du peuple, par le peuple et pour le peuple. Pour que la nation puisse en tirer profit, la charte des partis politiques doit être construite de manière consensuelle et exiger la diversité des projets de société.

Point n’est besoin de vous rappeler qu’au regard de ces principes et valeurs, le Bénin a pris une option contraire. Par exemple je mets l’accent sur la gouvernance électorale marquée par le choix d’enlever au peuple son droit de choisir librement ses représentants à travers des processus électoraux non consensuels et d’exclusion. Nous sommes ainsi depuis cette date témoins de nominations à des postes électifs. Depuis les élections Législatives non inclusives du 28 avril 2019, le Bénin a opté pour des élections non équitables, injustes et non transparentes avec un déficit d’équité tant au niveau de la nation qu’au niveau des partis politiques.

Nous avons encore en mémoire le drame des élections législatives non inclusives d’Avril 2019 et c’est le lieu pour moi de m’incliner une fois de plus, et très respectueusement, devant la mémoire de nos compatriotes qui ont payé de leur vie le combat pour le retour de l’État de droit et des élections transparentes.

Il est regrettable de constater que ce processus d’exclusion continue par des réformes personnelles au rang desquelles figure la charte des partis politiques. Cette charte nous conduit inexorablement à un parti unique à la solde du Président de la République, avec la complicité de toutes les Institutions et Organes. Pour rappel, cette idéologie du parti unique a été rejetée par notre peuple depuis la Conférence Nationale de 1990.

Sur la base de cette nouvelle vision de nos gouvernants depuis 2016, ma conclusion est leur volonté de faire disparaitre, avec la complicité d’un groupe de militants, le parti FCBE.

C’était tout comme si le récépissé était conditionné entres autres à l’exclusion de certains militants. Ce récépissé a été négocié par un groupe illégitime selon le rapport qui m’a été fait par la plupart des membres du Bureau Exécutif National du parti. La gestion des positionnements sur la liste des candidats et le rejet du rapport de certains coordonnateurs communaux me confortent dans l’idée que le parti FCBE d’aujourd’hui n’est pas celui qui a été mis en place au Congrès de Parakou. Le virus de l’exclusion a emporté FCBE, l’obligeant à devenir l’un des pôles politiques du Président TALON dans la perspective du parti unique au niveau national visé par celui-ci, puisque les partis en compétition sont tous de la majorité présidentielle. Tous les moyens coercitifs de l’État sont mis à contribution à cet effet.

Pour tout processus électoral, le Président Talon a confirmé sa phobie de l’opposition, de la contradiction et de la compétition. Cette compétition fait aussi défaut dans la gestion des autres secteurs, notamment les marchés publics.

Aujourd’hui en définitive, cette faction des FCBE qui se prépare à aller au scrutin des Communales a fait le choix de cette autoroute de l’exclusion pour jouir des privilèges qu’offre ce choix. FCBE est désormais bel et bien un pôle politique du Président TALON.

Je devais partager cette conviction qui est confirmée par les coordinations chargées de transmettre les propositions de candidature choisies démocratiquement depuis nos villages, nos arrondissements et nos communes. Sont exclus, ceux qui sont soupçonnés de ne pas partager la vision du chef de l’État à laquelle est soumis le groupe à qui le récépissé a été confié.

Je ne saurai cautionner un tel état de fait. Je ne saurai militer au sein d’un parti qui a été confisqué en raison de son engagement pour le retour de l’État de droit et de la démocratie et qui tenait à rester dans l’opposition à la gouvernance actuelle des affaires de notre patrie commune.

J’ai donc le regret de vous annoncer que je me retire du parti FCBE et je demande à tous les militants de prendre leurs responsabilités et décisions selon leur conscience au regard de la paix, de la sécurité, de la stabilité et du nécessaire développement de notre pays. Je souhaite qu’ils ne s’écartent pas du peuple et de l’intérêt général.

Je me retire du parti FCBE tout en me réservant le droit et le devoir d’opiner sur la gestion des affaires de notre pays car le Bénin nous appartient tous. Je suis un Homme d’État, de paix et je le resterai. L’avenir radieux de la jeunesse de mon pays me préoccupe énormément.

Par conséquent, j’interdis formellement l’utilisation de mon image, de mon nom et de ma caution sous quelques formes que ce soit par tout candidat de la liste FCBE. J’engagerai au besoin les actions pénales idoines pour faire respecter mon choix.

Ce choix est personnel et je souhaite être compris par les militants qui ont fait de FCBE un des plus grands partis du pays, convoité par le pouvoir en place.

Nous ne pouvons, en face d’une évidence manifeste, nous faire complices de nos bourreaux désormais tapis dans notre maison et je ne saurai faire campagne pour mes compatriotes dont je ne connais ni la vision ni le positionnement par rapport à la ligne politique du parti à sa création à Parakou.

Aux militants,

Une échéance électorale vous attend, en principe, en Mai prochain, et ma personne ne doit plus servir de bouc-émissaire aux nouveaux dirigeants pour parfaire leur mission de destruction de notre famille politique savamment construite depuis près de 17 ans. Ceux-ci ont choisi d’écarter les autres du processus électoral et rejettent la tenue d’un congrès pour tester leur légitimité.

L’administration ne doit pas s’immiscer dans la gestion interne d’un parti qui se dit de l’opposition.

Malheureusement ce clan illégitime de négociation du récépissé conditionnel n’y trouve pas d’inconvénients ou se dit tenu de s’y complaire pour ses ambitions personnelles et d’autres raisons qui lui sont propres, perdant ainsi ses repères et son identité.

La raison est claire : ledit clan n’a aucune légitimité sur la base des rapports qui m’ont été fait. Il l’a reconnu lui-même, la nature du régime l’a obligé à violer l’esprit et la lettre de la ligne politique de notre parti pour obtenir le récépissé. Le deal est un coup de massue à cette famille politique vieille de 17 ans. Cependant le plan de Dieu est pour le développement de ceux qui croient en lui. Ce plan est aussi conçu pour notre cher Bénin.

Mes prières et mes encouragements accompagnent notre patrie commune sous la lumière du Père Céleste, Témoin et Juge suprême de tous et de tous les actes, en ce moment où notre peuple est secoué par la misère et la crise sanitaire.

Que la Providence suprême nous bénisse et nous débarrasse ici et maintenant du Covid-19, la pandémie du siècle qui a déjà fait des dizaines de milliers de victimes dans le monde dont je salue la mémoire à l’heure où je m’adresse à vous.

Docteur Thomas Boni YAYI
Ancien Président de la République du Bénin
Ancien Président de l’Union Africaine »

Election communale : le compte à rebours à la Cena

L’horloge tourne à la Commission Electorale Nationale Autonome (Cena). A la date limite du dépôt des dossiers à l’organe chargé de l’organisation des élections, il est enregistré neuf partis.

Après étude des dossiers par les services de la Céna, l’institution a notifié à chaque parti des observations qu’elle a faites. Les notifications sont intervenues le lundi 23 mars 2020 au siège de la Cena.

La Cena a ainsi donné 72 heures à tous les partis politiques pour se mettre à jour. Le jeudi 26 mars 2020 au plus tard les partis sont donc attendus au siège de l’organe. Dès ce 24 mars les partis ont commencé par fait le défilé pour déposer à nouveau leurs dossiers de candidature corrigés et supposés contenus les observations de la Cena.

C’est ainsi que le parti Bloc Républicain (BR) a déposé son dossier à la Cena après correction. « On a déposé le dossier. Les observations qui a-t été faites-on a satisfait à ces observations et tout est ok. Le BR est prêt pour la compétition» a déclaré l’un des ténors de cette formation politique.  

Politique : le parti Bloc républicain reçoit du soutien

Le parti Bloc républicain de la mouvance continue de recevoir du soutien et d’adhérents. Ce samedi 18 janvier 2020, plusieurs une formation politique a fait son entrée dans la famille du cheval vert gagnant qui symbolise l’emblème de ce parti.

Désormais, l’Udd-Wologuèdè et son leader  autrefois rallié au parti Union Sociale Libérale ont rompu les amarres en rejoignant le Bloc républicain.  Pour le leader de l’Udd-Wologuèdè, son adhésion à la mouvance est une réponse à l’appel des militants et sympathisants afin d’accompagner les actions du président de la république.

Nombreux à la cérémonie de déclaration d’adhésion, les membres du bureau politique du Bloc Républicain de la 24ème circonscription électorale ont à tour de rôle salué cette adhésion et souhaité que cette nouvelle aventure soit profitable non seulement pour les populations à la base mais pour le Bénin tout entier.

Partis politiques : Réconciliation chez les FCBE

Les Forces Cauris pour un Bénin Émergent ont échappé de justesse à un clash interne. Boni Yayi, le Président d’honneur des FCBE est allé à la rescousse de son parti.

Courant le neuvième moi de l’année 2019, l’opinion apprend avec étonnement que le parti Forces Cauris pour un Bénin Émergeant a obtenu son récépissé d’existence légale. Dénonciations et contestation s’en sont suivies. Certains caciques du parti ont tôt fait de crier à une trahison d’autant que le récépissé serait obtenu dans des conditions qu’ils qualifiaient de ‘’négociation de couloirs’’. Ce document qui devait rassurer finit par diviser. Il y a eu les contestataires et les nouveaux dirigeants du parti qui se prévalent dudit document. Tout ceci se déroule alors que le Président d’honneur se retrouve hors du pays dans des conditions particulières suites aux événements d’émeute du 1er et 2 mai 2019 qui se sont déroulés à Cotonou.

Dans ce tohu-bohu, l’aile qui revendique et assume l’obtention du récépissé se représente au dialogue politique organisé en octobre par le pouvoir en place. Ce qui apparaît comme une défiance de trop, aux yeux de l’aile protestataire, et  qui corrobore, selon eux,  les soupçons de complot contre le parti. C’était le début des accusations, des justifications, des déballages médiatiques.

Lors de sa visite éclair à Cotonou le 20 novembre 2019, il fut accueilli par un camp. L’autre aile absente à l’aéroport disait ne pas être informée. Pour bon nombre d’observateurs, les dés  étaient pipés et Boni Yayi aurait pris parti.

Mais après son retour définitif à Cotonou à la veille des fêtes de fin d’année, Boni Yayi a procédé à l’unification de ses lieutenants divisés. Désormais l’aile qui a obtenu le récépissé et celle qui la contestait ont fumé le calumet de la paix. D’ailleurs, le document a été reconnu par tous.

 

Bénin : Une sortie médiatique de l’opposition perturbée par l’inaccessibilité de la salle réservée pour la circonstance

L’opposition béninoise a appelé ses militants, sympathisants et autres à une rencontre ce jour 10 décembre 2019. La rencontre prévue pour être tenue à un endroit privé n’a pas pu avoir lieu. Pour cause, la salle réservée pour l’occasion a été inaccessible. Les portes et entrées de la salle sont restées fermées.

Selon certains ténors de l’opposition présents sur le lieu prévu pour la manifestation, c’est sur place qu’ils ont constaté l’impossibilité d’accéder à la salle. Or,  ils auraient fait la réservation des lieux depuis le 6 décembre passé et auraient même payé les frais de location.

Sans autres explications, les opposants soupçonnent une pression du pouvoir sur l’opérateur privé qui loue la salle en question. Ils se font la conviction que l’opérateur a dû céder à la pression du régime à la dernière minute sans pour autant songer à les avertir quitte pour eux de délocaliser leur lieu de manifestation.

Sans démordre l’opposition a fait sa déclaration dans la cour de l’endroit initialement prévu.

Dialogue politique : les conclusions des assises

Du 10 au 12 octobre il y a eu les assises du dialogue politique convoqué par le Chef de l’Etat Patrice TALON. Sur neuf partis politiques invités, huit ont répondu favorable.

Cette concertation entre les partis politiques qui ont une existence légale conformément aux dispositions légales intervient dans un contexte de  crise. En effet depuis les élections législatives d’avril 2019, le Bénin est sous la menace de tensions socio-politiques. C’est dans le cadre d’une recherche de solution que s’inscrivent l’initiative et l’organisation de ce dialogue politique.

Pendant trois jours les délégués réunis au palais des congrès de Cotonou ont discuté des points à l’ordre du jour à savoir :

1-Toilettage du code électoral et de la charte des partis politiques ;
2- Renforcement du système partisan ;
3- Recherche d’équité dans la représentation du peuple à l’assemblée nationale ;
4- Statut de l’opposition ;
5- Mesures d’apaisement de la situation politique.

A la fin des travaux les délégués des partis politiques sont tombés d’accord sur certains points. Entre autres,  il peut être retenu de la présentation des conclusions par le rapporteur des grands axes suivants :

  • La nécessité de favoriser tous les partis politiques à participer aux élections prochaines.
  • Les candidats doivent être tenus pour responsables et non les partis politiques ou le candidat qui figure sur plusieurs listes doit être purement retiré.
  • L’organisation des élections générales en 2020 ou 2021
  • Vote de la loi sur le financement des partis politiques

Par ailleurs, Il a été formulé le vœu de la promotion de la femme dans les sphères de la république. En outre, 18 doléances ont été formulées comme la libération de certains prisonniers
et l’abandon des poursuites contre les personnes impliquées dans les violences électorales.

Dialogue politique: Après les FCBE, un autre parti rejette l’invitation du Chef de l’Etat

Des neufs partis politiques invités au dialogue politique par le Chef de l’Etat au Bénin deux ont décliné l’appel. Après le parti Forces Cauris pour un Bénin Émergents (FCBE), c’est au tour du parti Dynamique Unitaire pour le Développement et la Démocratie (Dud) d’adresser une lettre au Président de la république pour lui notifier ses préalables avant de participer aux assises convoquées pour se tenir du 10 au 12 octobre 2019.

Le parti DUD de l’ancien ministre et ancien député Valentin Aditi-Houdé ne participera donc pas au dialogue politique. Pour ce parti, il n’est pas possible d’aller à une telle rencontre dont le contenu et les termes de référence ne sont pas communiqués à l’avance. Par ailleurs, l’exclusion de certains acteurs politiques et partis politiques de ce dialogue est une raison pour le parti DUD de s’abstenir d’y participer car cela pourrait être, pour eux, un complot contre le peuple. La question des prisonniers politiques et d’exilés constitue l’un des points qui fait que le DUD renonce à ce dialogue. Selon ce parti, la résolution de la crise socio-politique passe par le retour des exilés et la libération des détenus politiques. Sans ces préalables, le DUD ne juge pas utile de participer à ce dialogue politique national.

A 72 heures du démarrage de cette concertation à portée politique, la polémique s’enfle et les défections se notent. Le clergé qui est médiateur dans la crise qui secoue le Bénin depuis les élections législatives  écarté de ce dialogue serait repêché et invité au dernier moment.  Une personnalité neutre et indépendante serait recherchée pour conduire les travaux. D’un autre côté les partis non invités tels que le Parti Communiste du Bénin et l’Union Sociale Libérale n’entendent pas accorder du crédit à ce dialogue. Pour les uns c’est nul et non avenu. D’autres martèlent  qu’il n’y aura pas de dialogue politique sans eux. Dans la foulée, le ministre porte-parole du gouvernement fait une conférence de presse pour préciser le cadre de ce dialogue et essayer de justifier l’exclusion d’une frange de la classe politique et de la société civile. Visiblement le contexte dans lequel va se tenir ce dialogue est plus tendu que la crise qu’elle va régler.

Bénin : Naissance d’un nouveau parti politique

Le samedi 05 octobre 2019, le parti Grâce pour la Prospérité Solidaire (GPS) est mis sous les fonts baptismaux au Bénin.  Un nouveau-né sur l’échiquier politique national pour apporter pour conquête et la gestion du pouvoir d’Etat.

Le GPS est créé par l’ancien candidat malheureux  aux élections présidentielles de 2016, Daniel Edah.  Absent du territoire national, c’est par vidéo conférence qui a mené et conduit avec les siens les travaux du congrès constitutif du parti naissant.

Pour lui son parti n’est pas un de plus car il en faut bien un qui soit solidaire du peuple d’où le nom du parti « Grâce pour la Prospérité Solidaire ».  Ce parti à en croire ses responsables se mettra en opposition à tout système politique non favorable à la Prospérité Solidaire du Bénin.

Quant à son positionnement, ce parti se réclame de l’opposition constructive. Il ne fera pas une opposition systématique contre un régime ou un président. Mais « une opposition à tout le système qui gouverne le Bénin depuis bientôt trois décennies et dont le régime actuel est une représentation ».

Les couleurs politiques affichées, le parti doit engager d’ores et déjà la bataille administrative pour sa conformité à la nouvelle Charte des partis politiques et sa reconnaissance légale.

Dialogue politique national: 9 partis invités

Après les élections législatives émaillées de violences, la classe politique veut se donner la main pour régler une crise qui ne fait que trop durer. C’est le Chef de l’Etat, Patrice Talon qui avait annoncé les couleurs dans son discours à la nation le 20 mai 2019 aux lendemains des législatives.  « Conscient que nul ne devra manquer au chantier de construction de notre pays, j’inviterai très prochainement toute la classe politique pour des échanges directs, francs et constructifs au profit de notre bien commun, le Bénin » déclarait-il.

Le  10 octobre prochain est la date retenue pour que démarre effectivement ce rendez-vous politique. Les partis qui ont une existence légale et en se conformant aux dispositions de la loi 2018-23 portant charte des partis politiques en République du Bénin.

Dans un communiqué en date du 03 octobre , la Présidence sort une liste de neuf partis appelés à cette rencontre et précise que c’est   conformément aux annonces faites les 20 mai et 15 juillet 2019 que le président de la République invite les partis ci-dessous cités à prendre part au Dialogue politique qui se tiendra au Palais des Congrès de Cotonou du jeudi 10 au samedi 12 octobre 2019. Il s’agit de :

– Union progressiste (Up)

– Bloc républicain (Br)

– Parti du renouveau démocratique (Prd)

– Mouvement des élites engagées pour l’émancipation du Bénin (Moele-Bénin)

– Force cauri pour le développement du Bénin (Fcdb)

– Union démocratique pour un Bénin nouveau (Udbn)

– Dynamique unitaire pour la démocratie et le développement (Dud)

– Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe)

– Parti la flamme renouvelée (Pfr).