1ʳᵉ réunion entre le Bénin et les ministres des Affaires étrangères de la CARICOM

Cotonou, 7 janvier 2025 – Un moment historique s’est joué à l’aéroport Cardinal Bernardin Gantin de Cotonou, lorsque le Bénin a officiellement accueilli une délégation de haut niveau composée de quatre ministres des Affaires étrangères de la Communauté des Caraïbes (CARICOM).

L'aéroport Cardinal Bernardin Gantin de Cotonou accueille une délégation de haut niveau des ministres des Affaires étrangères de la CARICOM Arrivée d’une délégation de haut niveau de CARICOM

Arrivés peu après minuit, ces responsables sont :

  • Frederick Audley MITCHELL, Ministre des Affaires étrangères des Bahamas
  • Vince HENDERSON, Ministre des Affaires étrangères de la Dominique
  • Joseph ANDALL, Ministre des Affaires étrangères de Grenade
  • Jean-Victor Harvel JEAN-BAPTISTE, Ministre des Affaires étrangères d’Haïti

Cette visite s’inscrit dans le cadre de la première réunion entre le Bénin et les ministres des Affaires étrangères des pays membres de la CARICOM. L’objectif principal de cette rencontre est de renforcer les liens diplomatiques et les relations bilatérales entre le Bénin et ces nations insulaires des Caraïbes.

L'aéroport Cardinal Bernardin Gantin de Cotonou accueille une délégation de haut niveau des ministres des Affaires étrangères de la CARICOM Le ministre Bakari a accordé une audience à ses homologues. 

Dans la matinée d’aujourd’hui, le ministre béninois des Affaires étrangères, M. Shegun Bakari, a reçu en audience ses homologues de Dominique et d’Haïti, Messieurs Vince Henderson et Jean-Victor Harvel Jean-Baptiste. Cet entretien a été l’occasion pour les responsables de faire le point sur l’état des relations entre le Bénin et ces deux pays.

La rencontre a permis de souligner l’importance des partenariats diplomatiques, culturels et économiques entre le Bénin et la CARICOM, notamment avec la Dominique et Haïti. Les discussions ont porté sur des sujets d’intérêt commun, allant de la coopération en matière de développement durable à l’amélioration des échanges commerciaux. Les deux parties ont également évoqué des initiatives visant à renforcer la coopération régionale et à faciliter les échanges humains et commerciaux entre l’Afrique et les Caraïbes.

Bénin, porte-étendard des relations Afrique-CARICOM

Cette première réunion marque un tournant dans les relations diplomatiques du Bénin avec les pays de la CARICOM, une organisation qui regroupe un ensemble de nations partageant des intérêts géopolitiques et économiques. En accueillant cette délégation, le Bénin espère ouvrir de nouvelles avenues pour des collaborations stratégiques, en particulier dans des secteurs comme l’agriculture, l’énergie renouvelable et l’éducation.

Par ailleurs, les ministres des Affaires étrangères des Bahamas, de Grenade et des autres pays de la CARICOM sont attendus pour participer aux discussions et délibérations dans les jours à venir, et, à l’issue de cette réunion, des accords pourraient être conclus pour officialiser ces engagements.

Ainsi, le Bénin, en tant que porte-étendard des relations entre l’Afrique et la CARICOM, s’affirme comme un acteur clé dans la promotion de la coopération Sud-Sud et dans le renforcement des liens historiques qui unissent les peuples des Caraïbes et du continent africain.

 

Un souffle nouveau pour les esprits : Les adeptes du Vodun bénis par l’État civil

Abomey, 6 janvier 2025 – Dans la cité historique d’Abomey, berceau des rois du Dahomey, un événement inédit a marqué le début de cette année. En effet, des centaines d’adeptes du Vodun, vêtus de leurs habits traditionnels éclatants, ont reçu, samedi dernier, leur Certificat du Numéro d’Identification Personnel (NIP). Une cérémonie empreinte de spiritualité et de modernité, symbolisant l’union harmonieuse entre les traditions ancestrales et les avancées de l’État civil.

 Les adeptes du Vodun au Bénin franchissent une étape historique en obtenant leur carte d'identité nationale, un signe de reconnaissance Cette opération, fruit d’un partenariat entre l’Agence Nationale d’Identification des Personnes (ANIP) et le projet Wuri, marque un tournant décisif. Car, au-delà de la simple attribution d’un numéro, c’est une reconnaissance officielle, une consécration de l’identité de ces hommes et de ces femmes qui perpétuent un patrimoine immatériel inestimable.

« C’est comme si les esprits ancestraux nous tendaient la main à travers cet acte », confie une adepte, le regard pétillant. « Nous sommes enfin reconnus dans notre diversité, et cela nous donne une fierté immense. »

Par ailleurs, cette initiative s’inscrit parfaitement dans le cadre des Vodun Days, qui se tiendront du 9 au 11 janvier à Ouidah. Ces célébrations, dédiées au culte du Vodun, sont l’occasion de mettre en lumière la richesse et la complexité de ces croyances, souvent méconnues ou mal comprises. En offrant aux adeptes du Vodun un accès facilité aux services publics, l’État béninois témoigne de son respect pour ce patrimoine culturel et religieux.

Un pas de géant vers l’inclusion des adeptes du Vodun

Cette opération de recensement des adeptes du Vodun est bien plus qu’un simple acte administratif. C’est un symbole fort de l’engagement du Bénin à bâtir une société inclusive, où chaque individu, quelle que soit son origine ou ses croyances, se sente reconnu et valorisé.

« En inscrivant les adeptes du Vodun dans le Registre National des Personnes Physiques, nous leur offrons les mêmes droits et les mêmes devoirs que tous les autres citoyens », souligne un responsable de l’ANIP. « C’est une étape essentielle pour lutter contre les discriminations et promouvoir l’égalité des chances. »

Les Vodun Days : un rendez-vous incontournable

Dans quelques jours, la cité balnéaire d’Ouidah vibrera aux rythmes des chants et des danses sacrées. Les Vodun Days, c’est bien plus qu’une fête, c’est un moment de communion avec les ancêtres, une célébration de la vie et de la diversité culturelle. Cette année, ces célébrations prendront également une dimension toute particulière, marquée par cette reconnaissance officielle accordée aux adeptes du Vodun.

En somme, cette opération d’enrôlement des adeptes du Vodun dans le Registre National des Personnes Physiques est un événement historique qui marque un tournant dans la reconnaissance des religions traditionnelles au Bénin. C’est une victoire pour l’inclusion, pour le respect de la diversité et pour la sauvegarde d’un patrimoine immatériel précieux.

 

Lancement de l’élection des responsables départementaux du CES

Ce lundi 6 janvier 2025 marque un tournant décisif dans le cadre de la réorganisation des institutions participatives au Bénin. En effet, l’élection des responsables départementaux du Conseil économique et social (CES) entre dans sa phase active, avec les départements de l’Ouémé et du Plateau servant de points de départ pour ce processus électoral crucial.

Renouvellement démocratique du CES

Conformément aux dispositions de la loi organique régissant le CES, ce renouvellement s’inscrit dans une démarche démocratique visant à renforcer la représentativité et la gouvernance des structures régionales. Les 108 membres désignés à travers tout le pays auront jusqu’au 14 janvier pour élire les coordonnateurs et rapporteurs de chaque département. Ces responsables joueront un rôle déterminant, non seulement dans le cadre de la gestion interne du CES, mais aussi dans la dynamique de concertation et de proposition de politiques publiques à l’échelle locale et nationale.

Calendrier électoral progressif

Le calendrier prévoit une élection progressive, débutant donc aujourd’hui avec les départements de l’Ouémé et du Plateau. Ces deux régions marquent ainsi le premier acte d’une série qui verra, du 6 au 10 janvier, les départements du Mono, du Couffo, du Zou et des Collines procéder à leurs élections respectives. En dernier lieu, du 11 au 14 janvier, les départements du Borgou, de l’Alibori, de la Donga et de l’Atacora choisiront leurs responsables, bouclant ainsi ce processus fondamental pour la stabilité et l’efficacité du CES.

Une gouvernance locale plus inclusive

Ce renouvellement est loin d’être anodin. Il représente une occasion en or de garantir une gouvernance locale plus inclusive, où chaque voix, chaque acteur, aura la possibilité d’influencer les décisions qui touchent au bien-être économique et social des populations. Dans cette optique, pour assurer la transparence et la régularité du processus, chaque session électorale sera sous la supervision des équipes du ministère de la Justice et de la Législation. Cette vigilance permet d’assurer que les élections se déroulent dans un cadre respectueux des normes démocratiques et de l’intégrité du processus électoral.

Rôle des coordonnateurs et rapporteurs départementaux

Une fois élus, les coordonnateurs et rapporteurs départementaux siégeront au Conseil national du CES, aux côtés d’autres personnalités issues de diverses institutions publiques et privées. Leur rôle sera de garantir que les politiques publiques proposées soient en adéquation avec les réalités locales, contribuant ainsi à une meilleure efficacité des actions de l’État en matière de développement économique et social.

Mandat transitoire des membres du CES  jusqu’en 2026

À noter que, selon les nouvelles orientations, les membres du CES exerceront un mandat transitoire jusqu’à l’élection du président et du vice-président du Conseil en 2026. Cela signifie qu’ils auront à gérer un terrain de transition, assurant la continuité du dialogue entre les différentes parties prenantes, tout en préparant le terrain pour la désignation des nouvelles instances dirigeantes.

L’enjeu des élections départementales

L’enjeu est donc considérable. Ces élections départementales ne sont pas seulement un exercice formel, elles sont le prélude à une nouvelle dynamique de gestion participative et d’efficacité dans l’action publique. La réussite de ce processus, à travers l’intégrité de chaque élection, pourrait être le socle d’un CES plus proche des réalités des citoyens, capable de représenter leurs intérêts dans un cadre plus global.

Les regards sont désormais tournés vers l’issue de ce processus, qui devrait, d’ici à quelques jours, marquer l’histoire de la gouvernance participative au Bénin.

Le limogeage de Samou Seidou ADAMBI : une électrocution politique ou une manœuvre stratégique ?

Cotonou, 6 janvier 2025 – Le ciel politique béninois a grondé ce lundi avec le limogeage fracassant de Samou Seidou ADAMBI, ministre de l’Énergie, de l’Eau et des Mines, par décret présidentiel. En effet, cette destitution, survenue 24 heures après sa suspension de la direction du parti Bloc Républicain (BR) pour « activités solitaires et subversives », soulève des vagues de spéculations et d’indignation sur les réels motifs de cette éviction spectaculaire.

Samou Seidou ADAMBI : Une chute précipitée

Certains voient le limogeage d’ADAMBI, figure influente et ministre en poste depuis plusieurs années, comme une purge orchestrée par le Président Patrice Talon. Officiellement, les autorités accusent ADAMBI de s’être engagé dans des activités solitaires et subversives, une formulation vague qui laisse libre cours aux interprétations. Mais est-ce là une simple question de discipline de parti ou un règlement de comptes politique camouflé sous un jargon administratif ?

Kingnindé Paulin AKPONNA : le nouveau visage de l’énergie

En remplacement d’ADAMBI, Kingnindé Paulin AKPONNA, jusqu’alors ministre conseiller aux Affaires économiques, a été propulsé à la tête du ministère de l’Énergie, de l’Eau et des Mines. Cette nomination soulève également des questions : est-il le chevalier blanc envoyé pour redresser un ministère prétendument en déroute, ou un pion dans une partie d’échecs plus vaste pour resserrer l’emprise du Président Talon sur les institutions clés ?

Une guerre de l’ombre au sein du bloc républicain ?

Les observateurs avisés de la scène politique béninoise y voient un épisode de la lutte de pouvoir interne au Bloc Républicain. ADAMBI, en adoptant une posture peut-être trop indépendante, aurait froissé les sensibilités des caciques du parti, déclenchant une riposte impitoyable. Cette situation rappelle les purges staliniennes où l’on écartait, sous de faux prétextes, les dissidents réels ou supposés.

Une politique d’intimidation ?

Pour les détracteurs du régime Talon, le limogeage d’ADAMBI est une démonstration de force, un avertissement à ceux qui oseraient dévier du dogme présidentiel. Ils dénoncent une stratégie de la terreur politique visant à museler toute velléité d’opposition interne. Cette méthode, bien que subtilement habillée de légitimité bureaucratique, renvoie à une pratique autocratique où la dissidence est synonyme d’exclusion.

Une tentative de réhabilitation ?

Du côté des défenseurs de Talon, cette décision est un acte nécessaire pour maintenir la cohésion et la discipline au sein du gouvernement et du parti. Ils saluent le choix d’AKPONNA comme une opportunité de réformer un ministère crucial pour l’économie du Bénin, apportant une nouvelle dynamique et une vision économique plus affûtée.

En somme, le limogeage de Samou Seidou ADAMBI ne constitue pas un simple événement politique, mais le symptôme d’un malaise plus profond au sein de la gouvernance du Bénin. Est-ce le début d’une série de purges politiques ou un épisode isolé dans le grand théâtre du pouvoir ? Quoi qu’il en soit, nous scruterons l’affaire ADAMBI de près, car elle pourrait bien allumer la mèche d’une explosion politique à venir.

Le peuple béninois, quant à lui, observe avec une méfiance grandissante ces jeux de pouvoir, espérant que la soif de contrôle ne vienne pas compromettre la gestion des secteurs cruciaux pour leur quotidien, tels que l’énergie, l’eau et les mines.

L’hMPV : Une nouvelle menace épidémique Émerge après le Covid-19

Alors que le monde commence tout juste à se relever des ravages causés par la pandémie de Covid-19, une nouvelle menace épidémique se profile à l’horizon, laissant un voile de mélancolie et d’inquiétude s’étendre sur les populations. Le métapneumovirus humain (hMPV), un virus encore peu connu, mais redoutablement dangereux, a déjà été détecté en Chine, au Royaume-Uni et au Kazakhstan, où plusieurs cas d’infection ont été confirmés.

Symptômes inquiétants de l’hMPV

Les symptômes de cette nouvelle maladie sont glaçants dans leur familiarité : frissons, toux, congestion, écoulement nasal, maux de gorge, douleurs musculaires, faiblesse généralisée et étourdissements. Pour les populations encore traumatisées par les vagues de Covid-19, ces signes rappellent cruellement l’époque sombre où la peur et l’incertitude étaient omniprésentes.

Cependant, ce nouveau virus semble particulièrement redoutable pour les plus vulnérables d’entre nous : les enfants. Dans les cas graves, l’hMPV peut causer une pneumonie sévère, affectant profondément les poumons et entraînant des complications mortelles.

Absence de remède et de préparations médicales

Ce qui rend cette situation d’autant plus angoissante, c’est l’absence d’un remède. Malgré les avancées scientifiques et médicales des dernières années, l’humanité se retrouve, une fois de plus, désarmée face à un ennemi microscopique, mais potentiellement dévastateur. Les hôpitaux des pays touchés sont déjà en alerte, préparant leurs équipes à une éventuelle flambée épidémique.

Mesures sanitaires renforcées en Chine, au Royaume-Uni et au Kazakhstan

Devant l’émergence de cette maladie, les autorités sanitaires chinoises ont mis en place des mesures de surveillance renforcées et ont lancé de vastes campagnes d’information auprès de la population, notamment dans les régions les plus touchées. Au Royaume-Uni et au Kazakhstan, des laboratoires se mobilisent, cherchant désespérément à comprendre la nature du virus et à développer des traitements efficaces.

Le souvenir encore frais des pertes humaines causées par le Covid-19 alourdit le cœur de ceux qui redoutent de voir l’histoire se répéter. Les parents, inquiets pour la santé de leurs enfants, scrutent chaque toux et chaque fièvre avec une appréhension renouvelée. Le poids de cette menace invisible s’ajoute à l’épuisement collectif, laissant une sensation de vulnérabilité et d’impuissance.

Espoirs dans la collaboration scientifique mondiale

Pourtant, dans cette atmosphère pesante, des lueurs d’espoir persistent. Les communautés scientifiques du monde entier, maintenant plus connectées et préparées que jamais, s’efforcent de collaborer pour trouver des solutions. Des mesures préventives, telles que le renforcement des gestes barrières et la vigilance accrue, sont encouragées pour limiter la propagation du virus.

En somme, le métapneumovirus humain pourrait bien être le prochain grand défi sanitaire de notre époque. Alors que l’incertitude plane, la résilience collective et la solidarité seront essentielles pour affronter cette nouvelle épreuve. Dans l’attente d’un remède, l’humanité doit une fois de plus se préparer à combattre un ennemi invisible, avec l’espoir que la lumière, malgré tout, finira par percer l’obscurité.