Cotonou inaugure une Académie de Police nouvelle génération

À Cotonou, le Bénin inaugure son Académie de Police nouvelle génération : un symbole de résilience et de coopération face aux menaces transfrontalières.

 

Cotonou, 26 septembre 2025 – Sous un ciel équatorial chargé de promesses sécuritaires, les anciens locaux de la Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS) à Cotonou se sont mués en sanctuaire de formation d’élite : l’Académie de Police nouvelle génération. En effet, la cérémonie d’inauguration, présidée par Alassane Seidou, Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, en présence de l’ambassadeur des États-Unis, Brian Shukan, n’a pas seulement dévoilé des salles de cours high-tech et des installations d’entraînement modernes.

Elle a également scellé un don colossal de matériel — d’une valeur d’un million de dollars américains — qui équipe désormais les unités de la Police Républicaine pour affronter les ombres du terrorisme aux frontières.

Le Bénin a inauguré l’Académie de Police sur le site de l’ex-CRS à Cotonou, en présence du ministre de l’Intérieur et de l’ambassadeur des États-Unis

 Un appui stratégique au cœur d’une coopération bilatérale

 

Ce geste symbolique, au cœur d’une coopération bilatérale exemplaire, a transformé un site historique en hub de résilience nationale. En effet, les nouveaux équipements livrés par l’Ambassade américaine comprennent :

  • des protections individuelles,
  • des uniformes et bottes,
  • des jumelles, miroirs de fouille,
  • et des sacs médicaux complets pour les urgences.

« Cet appui matérialise l’engagement indéfectible des États-Unis auprès du Bénin dans la lutte contre les menaces transnationales », a déclaré M. Shukan, réaffirmant la détermination de Washington à soutenir Cotonou face à la pression jihadiste aux confins nigériens et nigérians.

 Une coopération sécuritaire saluée par les autorités béninoises

 

Devant une assemblée composée de hauts gradés, d’officiels et de partenaires internationaux, le Ministre Seidou a salué l’« excellent état des relations » entre le Bénin et les États-Unis, notamment dans le domaine de la sécurité.

« L’engagement du Bénin demeure ferme dans l’approfondissement et la diversification de sa coopération avec les États-Unis d’Amérique », a-t-il affirmé, soulignant la volonté du gouvernement de renforcer les capacités opérationnelles de la Police Républicaine et de consolider la synergie avec ses partenaires internationaux.

Le Bénin a inauguré l’Académie de Police sur le site de l’ex-CRS à Cotonou, en présence du ministre de l’Intérieur et de l’ambassadeur des États-Unis

 Une académie au service de la modernisation des forces de l’ordre

 

Par ailleurs, cette inauguration s’inscrit dans une dynamique plus large de modernisation des forces de l’ordre béninoises. L’Académie, désormais installée sur le site de l’ex-CRS, formera chaque année des centaines de recrues en :

  • techniques d’intervention,
  • cyber-sécurité,
  • et droits humains, alignée sur les standards internationaux.

Le don américain, fruit d’un partenariat forgé depuis 2018 via des programmes comme l’International Narcotics Control and Law Enforcement, vient compléter des initiatives antérieures. À titre d’exemple, en 2023, Washington avait déjà injecté 5 millions de dollars pour la formation antiterroriste, renforçant ainsi la posture du Bénin comme rempart ouest-africain.

Le Bénin a inauguré l’Académie de Police sur le site de l’ex-CRS à Cotonou, en présence du ministre de l’Intérieur et de l’ambassadeur des États-Unis

 Une alliance transatlantique pour protéger les communautés vulnérables

 

À l’heure où le Sahel bouillonne et que les frontières béninoises deviennent un front de la guerre asymétrique, cette alliance transatlantique n’est pas qu’un échange de matériel. Elle constitue aussi  un véritable bouclier pour les communautés vulnérables.

Pour les Béninois du quotidien — ces pêcheurs du fleuve Niger ou ces commerçants de Malanville — l’Académie symbolise une sécurité tangible, où la formation d’élite protège les vies ordinaires.

 Cotonou regarde vers un horizon plus sûr

Tandis que le ruban coupé vibre encore dans les mémoires, Cotonou regarde vers un horizon plus sûr. Reste à suivre comment cette Académie et ses partenariats internationaux transformeront durablement la sécurité nationale, en plaçant la formation, la coopération et l’innovation au cœur de la résilience béninoise.

 

Au bénin, l’IA se lance à l’assaut des conflits fonciers

À Sèmè City, développeurs et institutions unissent leurs forces pour transformer l’IA en rempart contre l’insécurité foncière.

Cotonou, 25 septembre 2025 –Au cœur d’une Afrique où les conflits fonciers représentent encore 80 % des affaires judiciaires au Bénin, une nouvelle génération de codeurs et de penseurs s’est levée pour réécrire les règles du jeu. En effet, hier, au deuxième jour de la deuxième édition du Hackathon IA, Sèmè City s’est transformée en laboratoire d’innovation, où l’intelligence artificielle devient un levier de justice sociale.

Une compétition stratégique pour répondre à un mal endémique

Organisé par l’Agence des Systèmes d’Information et du Numérique (ASIN), en partenariat avec LuxDev et l’Agence Nationale du Domaine et du Foncier (ANDF), ce hackathon réunit seize équipes sélectionnées parmi 178 candidatures. Ainsi, du 24 au 26 septembre, développeurs, designers et experts en données s’affrontent pour concevoir des solutions locales capables de sécuriser les droits fonciers de millions de Béninois.

 L’IA contre la fraude foncière : quatre défis concrets

Sous le thème « Challenge IA et données foncières : Développer des solutions IA au service du foncier », les participants relèvent quatre défis majeurs : – Extraire des informations à partir de documents topographiques anciens – Concevoir une cartographie interactive en temps réel – Automatiser les invitations à enquêter sur des zones litigieuses – Créer un assistant virtuel omniscient sur les droits fonciers

Par conséquent, ces outils visent à renforcer l’efficacité administrative tout en favorisant l’inclusion, notamment pour les personnes en situation de handicap.

 Un écosystème de partenaires engagés

Ce hackathon s’inscrit dans une dynamique partenariale forte. Stefanie Afonso, chargée d’affaires du Grand-Duché de Luxembourg, a salué l’IA comme un levier incontournable pour relever les défis de demain. En plus, elle a insisté sur l’inclusion des femmes et des filles dans les processus technologiques.

Du côté du secteur privé, Hermann Lanse, directeur de la transformation digitale chez Celtiis, a souligné l’importance du thème foncier, tout en garantissant une couverture technique optimale pour les participants.

 Le Bénin, laboratoire africain de l’innovation ouverte

À l’échelle nationale, cet événement s’aligne sur la stratégie gouvernementale de digitalisation accélérée, portée par le Startup Act de 2018. Djabirou Amadou, représentant la ministre du Numérique, a rappelé l’objectif : développer un savoir-faire local pour que le Bénin devienne un pays créateur, et non simple importateur de solutions technologiques.

Marc André Loko, directeur général de l’ASIN, a conclu : « Nous collaborons pour créer des projets porteurs de valeur, non seulement pour le secteur public, mais aussi pour le privé et à l’international. »

 Une IA citoyenne au service de la justice foncière

En somme, au fil des journées de compétition, le Hackathon IA 2025 dépasse le cadre technique : il devient un manifeste pour une Afrique qui code son destin. Dès lors, la grande question reste celle de la pérennité : les solutions issues de Sèmè City seront-elles adoptées par les tribunaux et les administrations ? Et le Bénin parviendra-t-il à étendre ce modèle à d’autres secteurs, confirmant son statut de pionnier numérique en Afrique de l’Ouest ?

Microcrédit Alafia : le Bénin double la mise pour l’autonomie des femmes

Microcrédit Alafia : à Cotonou, l’État béninois renforce son programme phare en faveur des femmes entrepreneures, transformant l’aide sociale en levier économique durable.

 

Cotonou, 25 septembre 2025 – Dans les marchés animés de Parakou ou les ateliers discrets de Ouidah, des milliers de femmes entrepreneures voient leurs ambitions prendre corps grâce à un filet de sécurité financière tissé par l’État. Hier, lors du Conseil des ministres, le gouvernement béninois a donné le coup d’envoi de la phase 3 du microcrédit Alafia, doublant le plafond des prêts à 200 000 FCFA et allégeant les conditions pour un impact encore plus profond. Cette mesure, saluée par les bénéficiaires comme un vent de prospérité, propulse un programme phare vers de nouveaux sommets, transformant l’aide sociale en levier d’autonomisation économique durable.

 

Alafia : Le pari réussi de l’inclusion financière (95% de remboursement)

 

Lancé le 27 octobre 2020 dans une version modernisée et dépolitisée, le microcrédit Alafia s’est imposé comme un pilier de l’inclusion financière au Bénin, soutenant les activités génératrices de revenus dans un pays où plus de 70 % des ménages dépendent de l’économie informelle. La phase II, déployée en janvier 2022, avait élargi l’accès, notamment pour les artisans du projet ARCH (Appui à la Résilience des Communautés et des Habitats). Elle a permis d’enregistrer un taux de remboursement exemplaire de 95 % et un bilan au 31 août 2025 de 47,4 milliards de FCFA décaissés en prêts de 30 000 à 100 000 FCFA, au bénéfice de milliers de familles vulnérables. Aujourd’hui, la phase 3 accélère cette trajectoire, confirmant l’engagement d’un « social méthodique » prôné par le président Patrice Talon : un soutien structuré, équitable et mesurable, qui élève les populations les plus exposées sans paternalisme excessif.

 

Prêts multipliés, assurances réduites : Les 3 clés de la phase 3

 

Les innovations de cette étape sont à la mesure des attentes. Premièrement, le montant maximal des prêts passe à 200 000 FCFA, permettant d’investir dans des équipements plus ambitieux ou des stocks élargis pour des commerçantes ou artisanes. Deuxièmement, la durée de remboursement s’étend jusqu’à 12 mois, avec un taux d’intérêt plafonné à 8 % (ou 4 % pour six mois), tandis que la prime d’assurance chute de 1,2 % à 0,35 %, allégeant sensiblement les charges pour les emprunteuses – majoritairement des femmes, qui représentent 80 % des bénéficiaires. Enfin, six nouveaux Systèmes Financiers Décentralisés (SFD) ont été agréés, portant leur nombre à 20, démultipliant la proximité des services dans les zones rurales et périurbaines, où l’accès bancaire reste un mirage pour trop de ménages.

 

Microcrédit Alafia : l’État béninois transforme l’aide en autonomie

 

Au-delà des chiffres, l’impact social du microcrédit Alafia est palpable : il relance des ateliers de couture, dope les ventes ambulantes ou consolide des micro-entreprises agricoles, générant des revenus stables pour des familles entières et stimulant l’économie nationale. « C’est un outil qui change des vies, en rendant l’entrepreneuriat accessible sans endettement écrasant », témoigne une bénéficiaire anonyme de la phase II. Par conséquent, en ciblant les vulnérables – veuves, jeunes mères ou artisanes isolées –, ce programme s’aligne sur les Objectifs de développement durable de l’ONU, favorisant l’égalité des genres et la réduction de la pauvreté rurale.

À l’aube de cette phase 3, alors que le Bénin célèbre ses avancées en inclusion financière – avec un indice de bancarisation passé de 20 % en 2016 à près de 50 % aujourd’hui –, Alafia n’est plus un simple crédit : c’est un écosystème vivant qui propage l’autonomie. Pour les Béninoises et Béninois du quotidien, c’est l’assurance que l’État n’oublie pas les racines de la croissance.

Désormais, le défi majeur sera d’assurer la pérennité de ce fonds, tout en garantissant que l’augmentation du plafond des prêts n’érode pas le taux de remboursement exceptionnel. Alafia parviendra-t-il à servir de modèle pour l’ensemble de la CEDEAO, en prouvant que l’inclusion financière peut être à la fois sociale et économiquement viable à grande échelle ?

Cotonou accueille la 16ᵉ Conférence UEMOA sur l’emploi des jeunes à l’ère de l’IA

À la veille d’une conférence décisive, huit pays ouest-africains unissent leurs voix pour transformer l’IA en levier d’employabilité durable.

 

Cotonou, 25 septembre 2025 –   À l’ère où les algorithmes redessinent les métiers du quotidien, comment l’Afrique de l’Ouest formera-t-elle ses millions de jeunes à naviguer dans ce tourbillon technologique ? Pour répondre à cette question les huit pays de l’UEMOA se réunissent demain au Sofitel Marina Hôtel pour tracer une réponse collective. En effet, la 16ᵉ Conférence des ministres de l’Emploi et de la Formation Professionnelle s’ouvre sur un thème crucial : « Transformation numérique et employabilité des jeunes dans l’espace UEMOA : quels leviers pour les compétences d’avenir et la stabilité des jeunes à l’ère de l’Intelligence Artificielle ? »

 Une urgence régionale : l’IA menace 20 % des jeunes actifs

Préparée par une série de réunions d’experts du 22 au 25 septembre, cette conférence culmine dans un forum décisif. Ainsi, les ministres du Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo analyseront les risques liés à la numérisation. En effet, bien que l’IA promette une productivité accrue, elle menace aussi de creuser les inégalités dans une région où les jeunes de 15 à 24 ans représentent près de 20 % de la population active.

Chômage en recul, mais défis persistants

Grâce aux efforts d’insertion urbaine, le taux de chômage des jeunes dans l’espace UEMOA est passé de 27,2 % à 20,6 % au premier trimestre 2025. Toutefois, ce progrès reste fragile. Par conséquent, mutualiser les formations en compétences digitales devient une priorité, d’autant plus que le chômage régional frôle encore les 8,3 % en Afrique de l’Ouest.

Compétences hybrides et programme TAI : des pistes concrètes

Les débats, enrichis par des experts régionaux et des partenaires internationaux, exploreront plusieurs leviers : – Des curricula hybrides alliant IA et métiers verts – Des plateformes numériques pour l’apprentissage à distance – Des politiques d’incubation intégrant l’entrepreneuriat féminin – un pilier souvent négligé dans la transition technologique.

Ainsi, cette conférence incarne la devise de l’UEMOA : « Huit pays, un destin commun », et vise à transformer l’IA en opportunité inclusive plutôt qu’en menace sociale.

 Vers une stratégie harmonisée et un budget commun ?

Dans un contexte où le chômage global de l’Union a reculé à 11,6 %, ces échanges pourraient catalyser des réformes phares. En particulier, l’extension du programme TAI (Talents Africains pour l’Intégration), qui a déjà immergé 200 jeunes diplômés dans des entreprises régionales, est envisagée comme un modèle à généraliser.

 L’IA, alliée ou adversaire ? Le verdict de Cotonou est attendu

Pour les jeunes Togolais de Lomé ou les apprentis Burkinabè de Ouagadougou, cette conférence n’est pas un rituel diplomatique : c’est un phare pour leur avenir professionnel. Dès lors, l’enjeu dépasse les discours : il s’agit de dégager un budget commun, de standardiser les programmes, et de réduire significativement le chômage juvénile d’ici 2030.

Visa-free entre Bénin et Tchad : une avancée sahélienne stratégique

À New York, le Bénin et le Tchad signent un accord historique d’exemption de visa, ouvrant la voie à une coopération renforcée et à une mobilité régionale sans entraves.

 

New York, 25 septembre 2025 – Imaginez un commerçant tchadien de N’Djaména franchissant la frontière béninoise sans le poids d’un tampon administratif, ou une famille béninoise explorant les marchés de Moundou avec la fluidité d’un voyage régional. Ce rêve d’une mobilité sans entraves s’est concrétisé hier, dans les couloirs feutrés de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations Unies, où le Bénin et le Tchad ont signé un accord pionnier d’exemption de visa. Par ce geste, les deux nations – piliers d’une Afrique de l’Ouest résiliente – franchissent un cap décisif, non seulement pour faciliter les échanges humains, mais pour tisser un réseau de coopération qui pourrait redessiner les dynamiques sahéliennes.

 

Le Bénin et le Tchad  : un accord historique pour stimuler les échanges humains et commerciaux

 

Paraphé par le Ministre d’État tchadien aux Affaires étrangères, Dr Abdoulaye Sabre Fadoul, et son homologue béninois, Olushegun Adjadi Bakari, cet accord s’applique aux passeports ordinaires et diplomatiques. Ainsi, il élimine les formalités souvent chronophages et coûteuses, facilitant les déplacements dans une région où les migrations économiques et familiales sont fréquentes.

De plus, les diplomates saluent ce geste comme un « engagement fraternel », soulignant qu’il pourrait booster les échanges commerciaux – estimés à plusieurs millions de dollars annuels – et renforcer les liens culturels entre les deux peuples.

Coopération renforcée : agriculture, énergie et sécurité au cœur des discussions

 

Au-delà de la mobilité, les deux ministres ont exploré un agenda ambitieux de coopération mutuelle. En particulier, ils ont abordé des partenariats en matière de sécurité frontalière, d’agriculture durable et d’énergie renouvelable. Tandis que le Tchad dispose de vastes ressources pétrolières, le Bénin s’impose comme un pivot logistique ouest-africain : une complémentarité prometteuse.

Dans cette dynamique, le Tchad a annoncé l’ouverture imminente d’une ambassade à Cotonou, remplaçant son Consulat général. Symétriquement, le Bénin prévoit d’implanter une représentation diplomatique à N’Djaména, renforçant ainsi la visibilité bilatérale sur la scène internationale.

 Une diplomatie proactive au service des nations moyennes

 

Ce rapprochement, survenu en marge d’un UNGA marqué par les appels à une réforme du multilatéralisme, illustre la diplomatie audacieuse des nations dites moyennes. Pour le Bénin, qui multiplie les accords de visa-free avec des partenaires comme la Chine ou le Brésil, il s’agit d’une stratégie d’ouverture affirmée.

Du côté tchadien, cette avancée s’inscrit dans les efforts du président Mahamat Idriss Déby pour ancrer N’Djaména dans les réseaux régionaux, au-delà des alliances sécuritaires traditionnelles. Ainsi, les deux pays privilégient des ponts concrets, loin des clivages géopolitiques.

Le Bénin et le Tchad : une avancée concrète pour les citoyens sahéliens

 

Pour les citoyens ordinaires – pasteurs tchadiens traversant le Niger pour les foires béninoises, étudiants béninois en quête d’opportunités sahéliennes – cet accord n’est pas une formalité lointaine. Au contraire, il représente une porte ouverte vers des horizons élargis, où la fraternité devient vecteur de prospérité partagée.

 Vers une intégration continentale accélérée ?

Reste à savoir si cet accord bilatéral incitera l’Union africaine à accélérer la mise en œuvre de son passeport unique. En effet, l’engagement fort entre le Tchad et le Bénin pourrait transformer ces gestes isolés en une réalité continentale, facilitant la libre circulation pour les pays enclavés et dynamisant l’intégration régionale.

Crise numérique entre Bénin et Gabon : Cotonou appelle à la retenue

Face à l’escalade des tensions sur les réseaux sociaux entre le Bénin et le Gabon , le Bénin brandit le droit numérique pour préserver une fraternité bilatérale menacée.

 

Cotonou, 25 septembre 2025 – Sur les fils numériques qui tissent les liens invisibles entre nations sœurs, un simple post peut allumer un brasier : c’est ce qui consume aujourd’hui les relations entre le Bénin et le Gabon, où des échanges acerbes sur les réseaux sociaux menacent de fissurer une fraternité séculaire. Tandis que les réseaux sociaux deviennent le théâtre d’échanges virulents entre citoyens béninois et gabonais, le gouvernement béninois réagit avec fermeté. En effet, dans un communiqué officiel daté du 24 septembre, les autorités appellent à la retenue et annoncent des poursuites judiciaires contre les discours de haine. Dès lors, cette prise de position vise à préserver une fraternité bilatérale mise à mal par des propos outranciers.

 Un appel solennel à la responsabilité numérique dans le conflit opposant le Bénin et  le Gabon

 

 Le gouvernement béninois hausse le ton

Publié par le ministère des Affaires étrangères, le communiqué exprime une « préoccupation profonde » face à la montée des invectives sur les plateformes en ligne. Ainsi, sous l’égide du président Patrice Talon, l’exécutif exhorte à une « communication responsable et respectueuse », rappelant que les deux peuples sont liés par une histoire commune et des accords bilatéraux solides.

 « Les relations fraternelles entre le Bénin et le Gabon doivent être préservées », martèle le texte, rappelant la protection réciproque accordée aux ressortissants .

Des sanctions prévues contre les propos haineux

Par conséquent, toute personne tenant des propos outrageants envers les autorités ou incitant à la haine s’expose à des sanctions pénales, conformément au Code du numérique béninois. Cette fermeté répond à une escalade préoccupante, notamment à Lambaréné, où des manifestations anti-Béninois ont éclaté autour de l’attribution de places au marché central.

Des tensions virtuelles aux répercussions réelles

Des posts virulents appelant à « fermer les commerces béninois » ou accusant les expatriés d’usurpation économique ont enflammé les débats. En effet, l’arrestation récente de figures comme Samy Boucalt, autoproclamé « chef d’État-major des Mapanes », pour incitation à la xénophobie, illustre la gravité de la situation.

Une diplomatie active pour juguler la crise :  Trois communiqués pour apaiser les tensions

 

Ce troisième communiqué s’inscrit dans une série d’initiatives diplomatiques. Le 14 août, une première annonce évoquait l’envoi d’une mission à Libreville pour recenser les Béninois souhaitant un rapatriement volontaire. Puis, le 18 août, un second texte plaidait pour la courtoisie en ligne. Enfin, le 22 août, la vice-présidente Mariam Chabi Talata a abordé la polémique à Yokohama avec le ministre gabonais Michel Onanga Ndiaye, qui a réaffirmé l’engagement du Gabon à protéger les étrangers.

 Préserver les liens bilatéraux entre le Bénin et le Gabon : un enjeu régional

À Cotonou, l’inquiétude est palpable. Ce qui a débuté comme une dispute locale menace désormais des partenariats cruciaux en commerce et migration. Dès lors, les autorités béninoises posent les bases d’une désescalade, en appelant à « la paix, la tolérance et le respect mutuel ».

 Choisir la paix dans le tumulte numérique

Pour les Béninois et Gabonais du quotidien – commerçants, étudiants, familles – cette affaire est un rappel : la fraternité se construit par des mots mesurés. À l’heure où l’Afrique de l’Ouest aspire à une intégration sans faille, ce communiqué béninois invite à une sagesse collective. Ainsi, dans le tumulte des timelines, un clic peut encore choisir la paix.

Nicolas Sarkozy reconnu coupable d’association de malfaiteurs

Le tribunal correctionnel de Paris reconnaît Nicolas Sarkozy coupable d’association de malfaiteurs. Un verdict historique qui redéfinit les contours de la responsabilité pénale d’un ancien chef d’État.

 

Paris, 25 septembre 2025 — Le tribunal correctionnel de Paris a reconnu Nicolas Sarkozy coupable d’association de malfaiteurs ce jeudi matin. Âgé de 70 ans, l’ancien président de la République a entendu le jugement dans une salle bondée de journalistes et d’observateurs. Ce verdict, attendu par la classe politique française depuis plus de dix ans d’enquête et plusieurs mois de procès, marque un tournant judiciaire majeur. Il écarte les accusations de corruption passive et de recel de détournement de fonds publics, tout en relançant le débat sur l’indépendance de la justice française.

 

Corruption écartée, complicité établie : une condamnation nuancée mais symbolique

 

Le tribunal estime que, entre 2005 et 2007, alors ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy a toléré que ses proches collaborateurs sollicitent un soutien financier auprès du régime libyen de Mouammar Kadhafi pour sa campagne présidentielle de 2007. Par conséquent, l’association de malfaiteurs qualifie un pacte informel impliquant des intermédiaires comme Ziad Takieddine, décédé le 23 septembre à Beyrouth.

Cependant, les juges ont relaxé Sarkozy des chefs de corruption passive, de recel de détournement de fonds publics et de financement illégal de campagne, faute de preuve directe d’un échange d’argent contre des faveurs politiques.

 

Des peines contrastées pour les co-prévenus

 

En mars dernier, le parquet national financier (PNF) avait requis sept ans de prison ferme contre Sarkozy, assortis d’une amende de 300 000 euros et d’une inéligibilité de dix ans. La peine exacte reste à prononcer, mais elle pourrait être assortie d’une peine avec sursis, compte tenu des précédents judiciaires de l’ancien président.

Parmi les douze prévenus :

  • Claude Guéant est condamné pour corruption passive et faux.
  • Brice Hortefeux pour association de malfaiteurs.
  • Alexandre Djouhri pour blanchiment aggravé et trafic d’influence.
  • À l’inverse, Eric Woerth, Ahmed Salem Bugshan et Edouard Ullmo sont relaxés.

 

Une affaire aux ramifications internationales

 

L’affaire Kadhafi remonte à 2012, après la publication d’une note par Mediapart affirmant que la Libye avait versé 50 millions d’euros à la campagne de Sarkozy. Ce dernier a toujours nié les faits, dénonçant un « complot de vengeance » orchestré par les proches du dictateur déchu.

L’enquête du PNF a mobilisé des moyens considérables : perquisitions, écoutes, témoignages de dignitaires libyens et analyses de flux financiers via des sociétés-écrans. Cependant, l’absence de Takieddine au procès, tenu de janvier à avril 2025, et ses déclarations contradictoires ont bousculé le cours de l’histoire judiciaire. Cela a permis à la défense de Sarkozy, menée par Mᵉ Thierry Herzog et Mᵉ Jean-Michel Darrois, de déclarer qu' »aucun élément matériel ne prouvait la corruption », dénonçant ainsi une instruction jugée « fragile » et basée sur des « amalgames ». De fait, le tribunal a écarté la note de Mediapart comme preuve irréfutable.

 

 Sarkozy : un appel immédiat et une image politique fragilisée

 

Nicolas Sarkozy, accompagné de son épouse Carla Bruni et de ses fils, reste stoïque à l’énoncé du verdict. Son avocat, Me Thierry Herzog, annonce immédiatement un appel :

« C’est une victoire sur les faits les plus graves, mais nous combattrons cette condamnation résiduelle qui salit l’honneur de notre client. »

Sarkozy réaffirme son innocence et accuse une « justice politisée » d’avoir prolongé cette affaire pour le discréditer. Ainsi, cette décision intervient à un moment sensible pour la droite française, en pleine recomposition avant 2027.

 

 Sarkozy : une justice sous les projecteurs

 

Ce jugement intervient à un moment sensible pour la droite française, en pleine recomposition avant 2027, et ravive les questions sur la transparence des financements électoraux. En plus, pour Sarkozy, qui se voulait « le président du renouveau », ce verdict entache durablement son image, déjà condamné dans l’affaire des écoutes (« Bismuth ») et en attente d’un pourvoi en cassation dans l’affaire Bygmalion. En définitive, la France s’interroge : la justice a-t-elle servi la démocratie en éclairant cette affaire, ou prolonge-t-elle une période d’incertitude politique ?

L’appel annoncé pourrait devenir la dernière étape d’un marathon judiciaire qui redéfinit les contours de la responsabilité pénale d’un ancien chef d’État.

Cotonou : la CEDEAO muscle sa régulation économique

Et si la concurrence devenait le moteur d’une croissance plus équitable en Afrique de l’Ouest ? À Cotonou, les États membres de la CEDEAO posent les jalons d’un marché régional renforcé, entre régulation, innovation et souveraineté économique.

 

La capitale béninoise est, depuis le mardi 23 septembre, l’épicentre d’un rendez-vous crucial pour l’avenir économique de la région. Elle accueille la 11ᵉ réunion du Comité consultatif de la concurrence (CCC) de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Réunis au siège de l’Agence Régionale de Régulation de la Concurrence (ARCC/ERCA) jusqu’au vendredi 26 septembre, les experts des 15 États membres débattent des défis posés par la mondialisation et les pratiques anticoncurrentielles. Ainsi, au milieu des analyses pointues, se dessine l’avenir d’une région économique unie, où la protection des consommateurs n’est plus un vœu pieux, mais un pilier tangible du développement.

Une mobilisation d’experts pour une zone économique plus cohérente au sein de la CEDEAO

 

Présidée par Émilie Tiboute Sama, Directrice Adjointe de Cabinet au ministère de l’Industrie et du Commerce du Bénin, la cérémonie d’ouverture a réuni une constellation de personnes issues du monde de l’économie et du commerce. À ses côtés, Siméon Koffi, Directeur Exécutif de l’Autorité Régionale de la Concurrence de la CEDEAO (ARCC), le Dr Tabe Talime, président du CCC, et Amadou Diongue, Représentant résident de la CEDEAO au Bénin, ont tous souligné l’importance de l’événement.

Par ailleurs, dans un Bénin qui accélère ses réformes, comme en témoigne l’adoption récente d’une loi créant l’Autorité nationale de la concurrence, Mme Tiboute Sama a martelé l’urgence d’harmoniser les politiques nationales avec le règlement communautaire. Elle a d’ailleurs déclaré que l’objectif est de

« bâtir une zone économique cohérente, où les règles du jeu sont claires, prévisibles et appliquées équitablement ».

L’ARCC, un rempart contre les pratiques anticoncurrentielles

 

L’ARCC, institution clé de la CEDEAO, joue un rôle central dans la surveillance des activités commerciales et la promotion de l’efficacité des marchés. Créée en 2007, elle dispose de pouvoirs d’enquête et de décision exclusifs, notamment pour contrôler les concentrations économiques transfrontalières, un levier essentiel contre les abus de position dominante qui freinent l’intégration régionale.

En ce sens, dans son intervention, Siméon Koffi a salué les progrès accomplis, tout en soulignant les défis persistants tels que l’omniprésence de l’économie informelle, les pratiques anticoncurrentielles, la corruption et les disparités institutionnelles.

Pour lui, « seule une coopération renforcée permettra d’ancrer une véritable culture de la concurrence ».

Vers des actions concrètes pour une économie juste et forte au sein de la CEDEAO

 

Le Dr Tabe Talime a, pour sa part, rappelé le mandat du CCC qui est d’élaborer et de suivre les politiques communautaires. Il a notamment évoqué une étude en cours sur le marché du ciment – un secteur vital souvent miné par les ententes illicites. Quant à Amadou Diongue, il a recentré le débat, insistant sur la nécessité d’aller au-delà des diagnostics pour mettre en œuvre des actions concrètes.

« Bâtir une région où la concurrence devient un levier de croissance et un instrument de protection des consommateurs », a-t-il résumé.

Dès lors, au cours de ces quatre jours, les participants, économistes, juristes et décideurs, échangent leurs expériences et évaluent les réformes nationales. Les discussions portent sur la traque des ententes illicites, le contrôle des fusions et la mise en place d’une culture de la concurrence ancrée dans les réalités locales.

Un avenir plus prospère pour le consommateur ouest-africain

Cette réunion à Cotonou pourrait catalyser une vague de réformes essentielles pour la région. Tandis que l’Afrique de l’Ouest, avec ses 400 millions d’habitants, fait face à une concurrence mondiale féroce, ces discussions ne sont pas de simples formalités. Au contraire, elles tracent la feuille de route d’un marché unique plus résilient, où les petites et moyennes entreprises (PME) peuvent rivaliser à armes égales et où le consommateur retrouve sa place centrale. En conséquence, pour les citoyens d’Abidjan à Dakar, de Lagos à Bamako, c’est la promesse d’un quotidien plus juste : des prix maîtrisés, des choix élargis et une croissance qui profite à tous.

En somme, si les résolutions adoptées – attendues pour vendredi – se concrétisent, elles pourraient stimuler une croissance inclusive, inhiber l’exode économique et améliorer la capacité de résistance aux crises mondiales.

Cette 11e réunion du CCC n’est pas qu’un simple forum technique : c’est un signal fort que l’Afrique de l’Ouest s’engage dans la coopération pour transformer ses défis en opportunités. Ces résolutions annoncent-elle le début d’une nouvelle ère de prospérité pour le marché unique ouest-africain ?

PAC – UAC : le Bénin forme ses capitaines du futur

Et si l’avenir du Bénin se jouait entre les quais du port et les amphithéâtres de l’UAC ? Grâce à un partenariat stratégique entre PAC – UAC, le pays mise sur ses talents pour réinventer la logistique maritime.

 

Cotonou, 24 septembre 2025 – Dans les entrailles bouillonnantes du Port Autonome de Cotonou (PAC), où chaque conteneur raconte une odyssée transcontinentale, un accord discret pourrait bien redessiner les contours de l’économie béninoise. En effet, le 16 septembre dernier, sous le sceau d’une cérémonie empreinte de vision prospective, le PAC – ce mastodonte qui draine plus de 90 % des échanges extérieurs du pays et injecte plus de 60 % dans son PIB – a scellé un partenariat stratégique avec l’Université d’Abomey-Calavi (UAC), fleuron de l’enseignement supérieur ouest-africain. Loin d’être une alliance fortuite, cet accord se veut un levier audacieux pour propulser les talents locaux vers les horizons d’un secteur maritime en pleine mutation, à l’heure où le Bénin ambitionne de devenir un hub logistique incontournable de la Côte atlantique.

PAC – UAC : former les futurs experts de la logistique verte

 

Signée dans un climat de confiance mutuelle, cette convention s’inscrit au cœur de la stratégie d’ouverture du PAC, qui vise à valoriser les compétences endogènes tout en favorisant une gouvernance durable. Les deux institutions, représentées par leurs dirigeants respectifs, ont ainsi posé les bases d’une collaboration multidimensionnelle. Pour commencer, il s’agit de la formation des futurs experts : des programmes conjoints verront le jour pour former une génération de professionnels aguerris, capables de naviguer dans les complexités du commerce portuaire, de la logistique verte à la cybersécurité maritime. Imaginez des étudiants de l’UAC, ces cerveaux vifs d’Abomey-Calavi, immergés dans les simulations de gestion de trafic conteneurisé – un tremplin direct vers l’emploi dans un secteur qui emploie des milliers et irrigue l’économie nationale.

PAC et UAC scellent une alliance inédite pour former les experts de demain. En effet, cette collaboration vise à renforcer la souveraineté

Le port de Cotonou mise sur l’innovation locale

 

Au-delà de la pédagogie, ce partenariat déploie ses voiles vers l’innovation pure. Des projets de recherche conjoints émergeront, focalisés sur des solutions sur mesure : optimisation des chaînes d’approvisionnement face aux aléas climatiques, technologies numériques pour une traçabilité accrue des cargaisons, ou encore protocoles environnementaux pour atténuer l’empreinte carbone du port, un enjeu majeur pour une autonomie financière préservée. En somme, ces initiatives ne sont pas des abstractions académiques ; elles sont les fondations d’un PAC résilient, adapté aux réalités d’un Golfe de Guinée en ébullition. Cet accord consolide ainsi l’engagement du port en faveur d’un développement durable – de la réduction des émissions à la promotion d’une économie circulaire.

PAC et UAC scellent une alliance inédite pour former les experts de demain. En effet, cette collaboration vise à renforcer la souveraineté

PAC – UAC : une alliance pour l’autonomie et la souveraineté économique

 

Ce rapprochement entre le PAC et l’UAC transcende les couloirs feutrés des négociations : il symbolise un Bénin qui refuse la dépendance aux expertises exogènes pour miser sur son vivier humain. À une époque où les ports africains rivalisent pour capter les flux mondiaux, du soja brésilien aux minerais australiens, cette alliance pourrait catalyser une vague d’emplois qualifiés, d’innovations locales et de croissance inclusive.

En somme, le succès de cette collaboration sera scruté de près par toute la sous-région. Si elle porte ses fruits, elle pourrait bien servir de modèle pour d’autres ports africains, prouvant que l’indépendance économique passe aussi par l’investissement dans ses propres forces vives. Le Bénin pourrait-il ainsi redéfinir les règles du jeu maritime et logistique sur le continent ? L’avenir du port, de l’université, et de la nation tout entière, se joue ici.

Assurance auto : le Bénin passe au clic

Et si l’assurance automobile devenait aussi fluide qu’un clic sur votre écran ? Grâce à la digitalisation lancée par l’ASA Bénin, le secteur entre dans une nouvelle ère, entre rigueur, transparence et innovation.

 

Cotonou, 24 septembre 2025 – Et si un simple clic sur votre smartphone pouvait transformer le cauchemar d’un sinistre automobile en formalité fluide ? Hier, mardi, dans les salons feutrés d’un hôtel cotonois, l’Association des Sociétés d’Assurances du Bénin (ASA Bénin) a levé le voile sur une révolution discrète mais profonde : le lancement officiel de la digitalisation de l’assurance automobile.

Ce n’est pas qu’une simple mise à jour technique ; c’est un pari audacieux pour propulser le secteur, aligné sur l’élan gouvernemental de dématérialisation qui refuse de laisser le Bénin sur le quai de la révolution numérique. À l’heure où les routes béninoises bruissent d’une mobilité accrue, cette plateforme mutualisée promet de sécuriser les souscriptions, d’accélérer les déclarations de sinistres et de bannir les arcanes bureaucratiques qui freinent trop souvent les automobilistes lambda.

Assurance auto : une volonté collective pour une expérience client réinventée

 

Sous les projecteurs d’une cérémonie professionnelle, où se côtoyaient représentants des compagnies adhérentes et partenaires comme Proxym, Hervé Tchiakpè, président de l’ASA Bénin, a planté le décor avec une éloquence mesurée.

« Nous posons aujourd’hui une pierre structurante pour l’avenir de l’assurance automobile au Bénin. Ce projet est le fruit d’une volonté commune de moderniser le secteur, d’améliorer l’expérience client, de lutter contre la fraude, d’accélérer la gestion des sinistres et de garantir une meilleure conformité réglementaire, témoignant ainsi de notre capacité à nous adapter aux évolutions de notre environnement », a-t-il déclaré, sous les ovations d’une salle conquise.

En effet, cette initiative, fruit d’une collaboration inter-compagnies, matérialise une gouvernance vertueuse, impulsée par le gouvernement pour fluidifier les services publics et privés, tout en luttant contre les fraudes qui gangrènent encore le secteur.

L’ASA Bénin révolutionne l’assurance automobile avec une plateforme mutualisée qui simplifie les sinistres, sécurise les données

Assurance auto : quatre piliers stratégiques pour un marché assaini

 

Au cœur de cette plateforme dématérialisée, quatre piliers stratégiques se dressent comme des garde-fous contre l’obsolescence.

  • D’abord, l’intégration de la conformité dès la conception, pour un respect scrupuleux des normes réglementaires.
  • Ensuite, la traque impitoyable des mauvaises pratiques : traçabilité totale, réduction des doublons et des fraudes, pour un marché plus sain et équitable.
  • Troisièmement, l’élévation de la qualité des services, avec des souscriptions et règlements de sinistres expédiés en un temps record, fiables et transparents.
  • Enfin, une efficience collective via la mutualisation des infrastructures : sécurité renforcée, coûts maîtrisés, et une liberté créative laissée à chaque assureur pour innover et personnaliser l’expérience utilisateur.

Alfred Kpemavo, président du comité de pilotage, a insisté sur cette approche méthodique : « Nous nous évertuons à conduire ce projet avec méthode, discipline, rigueur et surtout professionnalisme, compte tenu de son importance et des impacts attendus sur le marché. »

L’ASA Bénin révolutionne l’assurance automobile avec une plateforme mutualisée qui simplifie les sinistres, sécurise les données

Une révolution numérique globale, de l’auto à la santé

 

Ce lancement s’inscrit dans une dynamique plus large de transformation numérique au Bénin. À peine cinq jours plus tôt, le 18 septembre, l’ASA Bénin avait dévoilé son projet de digitalisation de l’assurance santé : une plateforme web qui fluidifie les échanges entre assureurs et prestataires médicaux, introduit les ordonnances numériques valables en pharmacies partenaires, gère les dossiers en temps réel et offre un suivi instantané des remboursements.

Ces innovations, notamment la communication directe entre acteurs et les statistiques fiables, visent à raccourcir les délais de prise en charge et à humaniser l’accès aux soins, prouvant que le secteur des assurances béninoises n’hésite pas à accélérer le pas face aux défis post-pandémie.

Le Bénin, terre de numérique et de pragmatisme

 

Pour le grand public, ce conducteur pressé de Cotonou ou ce jeune entrepreneur d’Abomey-Calavi, cette digitalisation est la promesse d’un quotidien allégé, où l’assurance rime avec simplicité plutôt qu’avec sables mouvants administratifs. À l’aube d’une ère où le numérique redessine les contours de l’économie béninoise, l’ASA Bénin pose les jalons d’un secteur résilient et inclusif. Le futur de l’assurance auto est là, à portée de clic.

Ainsi, le Bénin montre qu’il peut transformer les défis en opportunités grâce au numérique. Mais au-delà de cette innovation, le véritable enjeu réside dans sa capacité à maintenir cet élan. Le pays sera-t-il capable de généraliser ces pratiques à l’ensemble de son économie tout en garantissant la cybersécurité des données et en réduisant la fracture numérique ? L’ambition est là, il reste maintenant à consolider le socle pour que l’édifice ne s’effondre pas sous le poids de son succès.