Wadagni 2026 : La jeunesse lance l’offensive de campagne

 

Dans l’Ouémé et le Plateau, la jeunesse béninoise prend la route et la parole : la caravane électorale du mouvement Jeunesse Wadagni rallume l’engagement civique et place les 18-35 ans au cœur du débat présidentiel.

 

 

Porto-Novo, 5 novembre 2025 – Dès les premières lueurs de ce mercredi 5 novembre, un vent d’enthousiasme a balayé les routes poussiéreuses de l’Ouémé et du Plateau. La Jeunesse Wadagni, mouvement dynamique porté par des militants passionnés, a lancé une vaste caravane de sensibilisation pour rallier les cœurs et les esprits à la cause du duo Wadagni-Talata, en lice pour la présidentielle de 2026. Objectif affiché : transformer les idéaux en actes et propulser la jeunesse au centre du débat national.

Une campagne de terrain, entre proximité et conviction

 

Pendant deux jours, cette expédition terrestre sillonnera villages et bourgades, bien loin d’une simple parade électorale. Elle incarne en effet une quête viscérale de lien humain, où les jeunes leaders du mouvement tissent des connexions directes avec leurs pairs. Ateliers interactifs, débats enflammés : les échanges mettent en lumière les piliers d’un projet politique assumé – leadership audacieux, cohésion nationale, relance économique inclusive et gouvernance transparente.

« Nous ne cherchons pas seulement des voix, mais des bâtisseurs d’avenir », confie un porte-parole lors d’une escale matinale à Adjarra.

 

Une jeunesse en marche, porteuse d’un idéal civique

 

Au-delà de la proximité, cette initiative pulse au rythme d’une ambition plus vaste : fédérer la frange la plus vive de la population autour de principes intangibles comme l’indépendance nationale et une politique imprégnée de morale. En effet, dans un pays où les élections riment trop souvent avec divisions, la Jeunesse Wadagni martèle un appel solennel à l’engagement civique.
Elle exhorte les 18-35 ans à s’approprier les urnes, convaincue que le Bénin de demain ne saurait émerger sans leur empreinte.

« C’est notre tour de réécrire l’histoire, non pas en spectateurs, mais en architectes », proclame un banner déployé à l’entrée de chaque commune visitée.

La Jeunesse Wadagni lance une caravane de mobilisation dans l’Ouémé et le Plateau pour soutenir le duo Wadagni-Talata et réveiller l’engagement des jeunes en vue de la présidentielle béninoise de 2026.

Des étapes comme autant de jalons vers un Bénin nouveau

 

En plus, les étapes s’enchaînent comme un relais de flambeau : rencontres avec les notables, échanges bouillonnants avec les associations estudiantines, accolades chaleureuses auprès des soutiens de longue date. Partout, le discours est clair et fédérateur : un Bénin résilient, équitable, porté par une vision prospective incarnée par Wadagni et Talata.
Perçus comme des artisans du renouveau, les deux figures promettent aussi un horizon où l’innovation rime avec justice sociale.

 

Une stratégie d’ancrage territorial aux enjeux nationaux

 

Pour les analystes politiques, cette offensive précoce dans le sud-est du pays – berceau de traditions et de potentiels inexploités – n’est pas anodine. Elle s’inscrit dans une stratégie d’ancrage territorial qui pourrait aussi bien redessiner les équilibres à l’approche d’avril 2026.
En galvanisant ainsi une jeunesse souvent reléguée aux marges, le mouvement ne se contente pas de mobiliser : il forge une conscience collective, prête à défier les inerties du passé.

 

La Jeunesse Wadagni : une force en marche, entre espoir et détermination

 

Tandis que le soleil décline sur les collines du Plateau, la caravane file vers de nouveaux horizons. Reste à mesurer l’écho de cette vague : transformera-t-elle l’élan en tsunami électoral ?
Une chose est sûre : dans l’Ouémé et au-delà, la jeunesse béninoise affirme haut et fort qu’elle n’est plus une promesse, mais une force en marche.

Bénin : l’effondrement de l’opposition sent le « sabordage piloté ».

Coïncidence ou complot ? Au moment où le Parlement béninois fonce vers une nouvelle Constitution, la principale force d’opposition s’autodétruit. Les départs en cascade chez Les Démocrates ne sentent pas le hasard, mais le sabordage piloté pour garantir un paysage politique aseptisé avant 2026. Plongée au cœur d’une manœuvre qui vise à sceller irrévocablement le verrou sur la démocratie.

 

 

Cotonou, 5 novembre 2025 –   L’opposition est-elle en train d’être démantelée de l’intérieur ? Le sabordage du parti Les Démocrates (LD) arrive à point nommé pour la mouvance présidentielle. Avec la défection de six députés, la majorité obtient la minorité de blocage nécessaire pour faire adopter sa révision constitutionnelle, validée en première lecture le 3 novembre. Ce coup de théâtre, loin d’être un simple « chaos interne », consolide le « monolithe » politique du Président Patrice Talon et assure son emprise sur le pouvoir à l’approche de la présidentielle de 2026.

 

Une mécanique politique bien huilée

 

Les rouages de cette « opération chirurgicale politique » sont désormais à nu. Le calendrier des démissions, survenues alors que les partis de la mouvance (UP et BR) exigeaient un vote express, écarte la piste de la coïncidence fortuite. Les députés dissidents, comme Michel Sodjinou, justifient leur départ par un « manque de démocratie interne » – cet argument sonne faux pour de nombreux observateurs.

En effet, la question est de savoir où ces élus iront se réfugier, si ce n’est au sein des formations pro-Talon, où la loyauté est de mise. C’est pourquoi, en coulisse, la piste d’une transaction politique est privilégiée. « C’est l’alibi parfait pour masquer une transaction en sous-main », affirme un observateur politique béninois, évoquant des « stigmates d’un chantage bien rodé » impliquant des promesses de promotions ou des pressions sur les circonscriptions.

 

L’accélération constitutionnelle : ultime étape d’une neutralisation

 

Loin d’être un caprice législatif banal, cette accélération constitutionnelle est perçue comme la dernière phase d’une stratégie méthodique visant à neutraliser l’opposition. La réforme, qui prévoit notamment la création d’un Sénat et la redistribution des cartes institutionnelles sans toucher au pouvoir exécutif, s’inscrit dans une saga politique entamée bien avant les élections de 2021.

L’histoire est d’autant plus troublante que l’opposition a déjà été affaiblie par des manœuvres juridiques. Il faut rappeler que la Cour constitutionnelle a déjà écarté le parti Les Démocrates (LD) de la présidentielle de 2026, confirmant le rejet de sa candidature pour des motifs techniques jugés « légers » par les critiques.

Le parrain spirituel de LD, l’ex-président Boni Yayi, ne s’y trompe pas. Dans une déclaration tonitruante le 4 novembre, il rejette fermement la création du Sénat, qualifiant cette future chambre haute d' »institution fantoche » conçue uniquement pour « diluer toute dissidence ». Assénant que la réforme est une « farce », il dénonce l’existence d’une « campagne de débauchage » ourdie depuis des mois pour « éviscérer » son parti.

« Je ne saurais en aucun cas faire partie de cette farce », a-t-il déclaré, fustigeant une « campagne de débauchage » menée depuis des mois.

 

Le timing qui dérange : l’accusation de manipulation de certain membre d’opposition

 

Les faits crient à la manipulation, et le timing est éloquent. La vague de démissions, soit plus de six députés en une semaine, survient en pleine polémique. L’ancien candidat Daniel Edah a interpellé le Chef de l’État dans une lettre ouverte du 1ᵉʳ novembre, qualifiant la révision constitutionnelle d' »inopportune » et destinée à servir « un régime en quête d’immortalité politique ».

M. Edah va plus loin en interpellant directement les transfuges : il les accuse de trahir non seulement leur parti, Les Démocrates (LD), mais « l’essence même de l’alternance » chérie par le Bénin depuis 1991.

Pourquoi une telle précipitation dans le démantèlement ? La réponse est stratégique : l’existence d’un candidat LD de la trempe de Reckya Madougou (actuellement en prison) ou d’un « Yayi-bis » représente la seule menace sérieuse pour le Président Patrice Talon. Fort de réformes économiques controversées, le chef de l’État cherche manifestement à s’assurer un paysage politique aseptisé. Sans le parti LD, la mouvance présidentielle verrouillerait l’accès aux budgets, les nominations locales et, surtout, l’accès aux urnes pour 2026.

 

Déni officiel contre-preuves de la stratégie du sabordage de l’opposition

 

Le parti au pouvoir balaye ces soupçons d’un revers de main, mais les faits s’accumulent. Par la voix de ses porte-parole, la majorité martèle qu’il s’agit d' »une affaire interne à LD, point final », ignorant le timing « opportun » de ces défections.

Pourtant, cette crise s’inscrit dans un schéma récurrent de neutralisation. Depuis 2019, le régime a durci les mécanismes de la charte des partis, alourdi le parrainage présidentiel, et muselé plusieurs médias d’opposition.  Par conséquent, le parti Les Démocrates (LD) se retrouve exsangue.

Malgré un communiqué du 2 novembre réaffirmant son unité, LD voit ses prochaines échéances (communales et législatives) déjà hypothéquées. Pour de nombreux analystes, cette prétendue « affaire interne » n’est que de la « poudre aux yeux » : un théâtre où les acteurs démissionnaires, jouant les victimes, endossent en réalité le rôle de complices d’une manœuvre politique.

 

Plus qu’une crise, la montée de l’autoritarisme

 

Cette saga dépasse la simple crise partisane ; elle est le révélateur d’un autoritarisme rampant. Le pouvoir utilise le débauchage comme une lame empoisonnée pour anesthésier toute contestation. Les démissions ne sont pas un suicide collectif, mais un assassinat commandité de l’opposition.

Si Les Démocrates (LD) s’effondrent, ce n’est pas par faiblesse intrinsèque. C’est parce que le Président Talon et sa cour ont tout orchestré pour que l’opposition ne soit plus qu’un écho lointain dans le paysage politique.

À l’approche de 2026, la question n’est plus « qui affrontera le président ? », mais plutôt : « Où est passée la démocratie que nous promettaient ces révisions constitutionnelles ? » Le temps presse pour une mobilisation citoyenne : il faut agir avant que le verrou ne scelle pour de bon l’alternance.

Boni Yayi rejette la réforme du Sénat au Bénin

Dans une déclaration nocturne, Boni Yayi, ancien président du Bénin et chef de file des Démocrates, rejette fermement la réforme constitutionnelle visant à instaurer une chambre sénatoriale. À l’approche de la fin de la législature, il dénonce une dérive autoritaire et appelle ses partisans à bloquer le projet au Parlement, plaidant pour un référendum populaire.

 

Cotonou, 4 novembre 2025 – L’ancien président béninois Boni Yayi, figure emblématique de l’opposition et chef de file des Démocrates (LD), a franchi un cap décisif dans son bras de fer avec le pouvoir. En effet, dans une déclaration diffusée dans la nuit hier, il a rejeté sans détour la réforme constitutionnelle en cours, qui prévoit la création d’une chambre haute, et a juré de ne jamais y siéger.

Ce coup d’éclat intervient alors que le texte progresse rapidement au Parlement, ravivant les tensions à l’approche de la fin de la 9ᵉ législature.

« Je refuse catégoriquement d’intégrer cette assemblée, que ce soit comme membre automatique ou en simple spectateur bienveillant », a martelé Yayi, dénonçant une « entorse grave à nos fondements démocratiques » menée dans un climat d’isolement et de verrouillage du débat pluraliste.

Boni Yayi  juge la réforme dangereuse et personnalisée

 

Pour l’ex-chef d’État, cette révision ne consolide pas les institutions : elle les fragilise. En plus, elle bouleverserait les équilibres entre les pouvoirs et ouvrirait la voie à des dérives autoritaires. Yayi fustige une « structure fantôme », taillée sur mesure pour flatter un ego solitaire, déconnectée des urgences nationales.

« Cette révision bouleverse l’essence même de notre système politique, menaçant les conquêtes arrachées de haute lutte par les Béninois », alerte-t-il, évoquant un risque de glissement autoritaire.

Boni Yayi : Appel à la mobilisation et au référendum

 

Dans un appel vibrant, Yayi exhorte les 22 députés encore fidèles à son mouvement à opposer un « veto stratégique » lors des débats finaux. Il plaide aussi pour un référendum populaire, seul garant selon lui de la souveraineté citoyenne.

« Unissons-nous pour sauvegarder notre République, notre liberté et notre solidarité nationale, contre toute distorsion qui hypothèque notre cohabitation pacifique et l’horizon de nos enfants. »

Une réforme en marche… et sous tension

 

La proposition de loi, introduite le 31 octobre à l’ouverture de la session automnale, a franchi un jalon décisif : elle a été validée à l’unanimité par la commission des Lois le 3 novembre. Portée par Aké Natondé (UP-R) et Assan Seïbou (BR), elle est présentée comme un outil de pacification, visant à instaurer un Sénat chargé d’harmoniser les visions politiques et de stimuler le débat d’idées.

Par ailleurs, ce Sénat regrouperait d’anciens chefs d’État, ex-présidents d’institutions et hauts responsables militaires. Sa mission : veiller à la pérennité des institutions, à l’harmonie sociale et à la sauvegarde des droits fondamentaux.

Mais, dans un pays où la précarité reste criante, les opposants dénoncent une réforme élitiste, déconnectée des réalités populaires.

« À quoi bon multiplier les palais pour des sages oisifs quand le pain manque sur les tables ? », s’interroge-t-on dans les rangs contestataires.

 

 Vers une plénière décisive

 

Reste à savoir si l’anathème lancé par Yayi, dans un contexte d’opposition affaiblie depuis 2019, parviendra à cristalliser une résistance parlementaire ou à imposer un plébiscite national. La plénière à venir s’annonce comme une arène décisive, à l’heure où le Bénin oscille entre aspirations réformatrices et spectres d’un passé contesté.

Les Démocrates, fragilisés par des défections récentes, misent sur ce sursaut pour reconquérir un espace vital avant l’échéance de 2026.

 

 

Bilan semestriel : Louis Vlavonou reçoit un plébiscite à l’Assemblée

Avec 87 voix favorables, les députés béninois ont validé le rapport semestriel du président Louis Vlavonou, saluant une gestion parlementaire jugée exemplaire. Délibérations soutenues, innovations administratives et diplomatie active : ce sixième bilan dresse le portrait d’une législature en quête d’efficacité et de transparence à l’approche de son terme.

 

 

Porto-Novo, 4 novembre 2025— Lors de la session plénière du lundi, les députés ont validé sans réserve le compte rendu d’activités du président Louis Gbèhounou Vlavonou, couvrant la période d’avril à septembre. Avec 87 voix favorables, ce sixième rapport consacre une confiance quasi unanime dans la feuille de route de la 9ᵉ législature.

Conformément à l’article 21 du règlement intérieur, le président de l’institution a détaillé ses actions autour de quatre axes majeurs : fonctionnement interne, engagements extérieurs, administration du secrétariat particulier et perspectives à venir. Un exercice de transparence salué pour sa clarté, malgré les contraintes d’un mandat en phase terminale.

Le président de l’Assemblée nationale du Bénin, Louis Vlavonou, obtient 87 voix favorables pour son rapport semestriel.

 Activité parlementaire : assiduité et production législative

 

Au cœur des travaux internes, les délibérations ont été soutenues. Le bureau de l’Assemblée s’est réuni à quatre reprises avec un taux de présence de 86 %, tandis que la conférence des présidents a tenu trois conclaves à 78 %. Côté plénières, onze sessions – dix ordinaires et une extraordinaire – ont permis l’adoption d’une loi organique, de sept lois ordinaires, de deux autorisations de ratification et de deux résolutions. Quatorze décrets présidentiels relatifs à des accords financiers ont également été examinés et validés, conformément aux exigences constitutionnelles.

 

 Suivi de l’exécutif : Parakou sous la loupe

 

Moment fort du semestre : la création, par résolution du 4 juillet, d’une task force parlementaire chargée d’auditer les investissements publics en eau et électricité à Parakou. Installée le 9 juillet pour trois mois, cette instance passera au crible les flux financiers de 2016 à 2026, avant de soumettre ses recommandations en plénière.

Par ailleurs, deux sessions – une ordinaire et une extraordinaire – ont jalonné le semestre, marquées par l’examen du budget 2026 et une révision constitutionnelle d’une règle interne.

 Administration : modernisation et rationalisation

 

L’administration parlementaire a poursuivi sa mutation, avec un accent sur les ressources humaines, les finances, les achats publics et la communication. Parmi les innovations : la création d’une direction des technologies numériques et la nomination d’un comptable indépendant, gages de rigueur et de transparence budgétaire. Ces structures, désormais opérationnelles, rompent avec les chevauchements du passé.

Côté diffusion, la web radio de l’Assemblée étend sa portée : après Parakou (98.0 FM), Dassa-Zoumè capte désormais le signal à 95.6 FM, grâce au fonds PARCPOGE II. Le centre de santé interne, sous une nouvelle direction, affiche une fréquentation record de 634 consultations, saluée comme un modèle de service public.

Le président de l’Assemblée nationale du Bénin, Louis Vlavonou, obtient 87 voix favorables pour son rapport semestriel.

Bilan semestriel : diplomatie et vision d’avenir

 

À l’extérieur, le semestre a été rythmé par des missions diplomatiques, des participations virtuelles à des forums nationaux et des déplacements officiels. En plus, le cabinet parlementaire a accueilli plusieurs auditions, réunissant acteurs locaux et internationaux autour de thématiques clés : souveraineté, coopération multilatérale, développement.

Poursuivant sur une note optimiste, Vlavonou a esquissé un horizon pour la législature entrante : un Parlement transparent, agile et attaché aux principes républicains, gérant ses ressources avec une efficacité accrue et instillant des valeurs éthiques à tout son personnel. « Nous léguons un héritage à consolider, pour une institution au service exclusif de la Nation », a-t-il déclaré, saluant ainsi l’engagement des élus et collaborateurs.

 

Bilan semestriel : une approbation quasi unanime

 

Les échanges en plénière ont été largement élogieux, saluant la limpidité du rapport et sa fidélité au bilan réel. Seule voix discordante : celle du député Éric Houndété (Les Démocrates), qui a exprimé des réserves isolées.

En somme, cette approbation massive du Bilan semestriel  renforce la stature de Vlavonou à l’approche du terme de son mandat, dans un Bénin où le législatif s’affirme face aux mutations socio-économiques. Les prochaines sessions pourraient sceller ces engagements, en vue d’une transition fluide vers une nouvelle décennie parlementaire.

 

Gbadamassi accuse Boni Yayi d’être le noyau de la crise chez Les Démocrates

À Cotonou, le ministre conseiller Rachidi Gbadamassi a lancé une charge virulente contre l’ancien président Boni Yayi, qu’il accuse d’être à l’origine des turbulences qui fragilisent son parti Les Démocrates. En réaction à l’annonce d’une pause pour raisons médicales de l’ex-chef d’État, Gbadamassi dénonce une stratégie de diversion, pointant une gouvernance chaotique et une rébellion latente à l’approche de la présidentielle de 2026.

 

Cotonou, 3 novembre 2025 – Dans une déclaration au vitriol, le ministre conseiller Rachidi Gbadamassi a désigné l’ancien président Boni Yayi comme l’élément déclencheur des turbulences internes qui secouent actuellement son parti Les Démocrates. Réagissant à l’annonce d’une pause pour raisons médicales formulée par l’ex-chef d’État, Gbadamassi rejette ce motif, qu’il qualifie aussi de manœuvre habile destinée à masquer des dysfonctionnements profonds au sein de la formation.

 

Gbadamassi : une accusation frontale contre Boni Yayi

 

« Cette soi-disant retraite pour motifs de santé n’est qu’un écran de fumée, même si les questions de bien-être personnel méritent une discrétion respectueuse. La source unique de ce chaos au sein des Démocrates porte un nom : Boni Yayi », a lancé sans détour le proche du pouvoir lors d’un point presse improvisé. Selon lui, cette annonce vise à désamorcer une vague de contestations internes imminente.

Gbadamassi prédit une montée en puissance des tensions, qu’il attribue à une gouvernance jugée erratique. « Depuis plusieurs mois, une fronde interne s’installe, alimentée par les choix contestés de Boni Yayi à la tête du parti. Par ailleurs, cette agitation va s’amplifier dans les prochains jours, et son discours sur les pressions extérieures ou les tentatives de déstabilisation n’est qu’une parade anticipée pour en atténuer l’impact », a-t-il ajouté, évoquant des rumeurs persistantes de recrutement d’opposants par la mouvance présidentielle.

 

Une opposition en quête de cohésion

 

Cette passe d’armes intervient dans un contexte de fragilité accrue pour Les Démocrates, formation d’opposition qui avait créé la surprise lors des législatives de 2023. Les démissions successives de figures emblématiques, sur fond de désaccords concernant la désignation des candidats pour la présidentielle de 2026, ont déjà entamé la cohésion du parti. L’absence prolongée de Boni Yayi, fondateur charismatique, risque d’exacerber ces divisions, alors que le paysage politique béninois se resserre à l’approche du scrutin.

Gbadamassi, réputé pour sa proximité avec le président Patrice Talon, a enfoncé le clou en appelant à une introspection interne. « Au lieu de chercher des boucs émissaires extérieurs, il serait temps de corriger les errements à la source », a-t-il martelé, laissant entrevoir une recomposition plus large de l’opposition.

 

Une bataille politique aux multiples fronts

 

Les soutiens de Boni Yayi n’ont pas encore réagi officiellement, mais des voix internes laissent entendre que cette offensive pourrait renforcer les rangs loyalistes. À l’orée de 2026, ces joutes verbales rappellent que la bataille pour les alliances et les suffrages se joue autant dans les arènes médiatiques que dans les urnes. Le silence médical de l’ex-président, qu’il soit tactique ou sincère, ajoute une couche d’incertitude à un échiquier politique déjà instable.

 

Vers un Sénat au Bénin : la réforme constitutionnelle franchit une étape décisive

L’Assemblée nationale béninoise vient d’approuver en commission une réforme constitutionnelle majeure : l’introduction d’un Sénat. Cette avancée, portée par la majorité présidentielle, pourrait redessiner l’architecture du pouvoir législatif à l’approche de la présidentielle de 2026. Reste à franchir l’épreuve du vote en plénière, dans un climat politique sous tension.

 

 

Cotonou, 3 novembre 2025 – L’Assemblée nationale béninoise vient de franchir un jalon majeur dans la modernisation de ses institutions. À l’unanimité, la commission des lois a validé une réforme constitutionnelle qui pourrait consacrer la création d’une chambre haute, le Sénat, destinée à rééquilibrer le paysage législatif du pays.

 

Un Sénat : une réforme qui bouscule l’architecture parlementaire

 

Cette approbation sans voix discordante ouvre la voie à un débat élargi sur l’évolution du pouvoir parlementaire. Adoptée lors d’une session récente, la proposition de loi vise à amender la Constitution pour introduire cette nouvelle entité représentative, souvent perçue comme un contrepoids nécessaire à l’hémicycle monocaméral actuel. Des experts y voient un levier pour affiner la délibération des textes, en intégrant une lecture plus territoriale et sociétale des enjeux nationaux.

Toutefois, pour l’heure, le processus reste suspendu à une étape décisive : le vote en séance plénière. Le texte devra alors rallier une majorité qualifiée pour entrer en vigueur. Cette échéance, attendue dans les prochaines semaines, pourrait marquer un tournant institutionnel inédit depuis les réformes de 2019, qui avaient déjà redessiné le cadre électoral. Mais qu’en pensent les acteurs politiques ?

 

Entre ambitions inclusives et prudence politique

 

Les promoteurs de cette initiative, issus de la mouvance présidentielle, défendent une vision plus inclusive de la gouvernance. L’instauration d’un Sénat permettrait, selon eux, de donner davantage de voix aux régions et aux forces vives du pays. « C’est une opportunité de consolider notre démocratie en la rendant plus représentative », confie un député proche du pouvoir, sous couvert d’anonymat.

Cependant, du côté des oppositions, bien que minoritaires, la prudence domine. Certains craignent une dilution de leur influence dans un Parlement élargi, où les équilibres pourraient se recomposer au détriment de leur capacité d’action. Malgré cela, l’enjeu principal reste l’impact sur les prochaines élections.

 

Un Sénat : un enjeu institutionnel à l’approche de 2026

 

Par conséquent, si elle est entérinée, cette réforme ne se limiterait pas à une simple restructuration organique. Elle pourrait redéfinir les rapports de force à l’approche de l’élection présidentielle de 2026, en ouvrant de nouveaux espaces de négociation et de légitimation. Les débats en plénière, attendus avec intensité, s’annoncent ainsi comme le théâtre d’une reconfiguration politique majeure.

En conclusion, dans un contexte de défis socio-économiques persistants, le Bénin s’interroge sur l’avenir d’un législatif bicaméral. Cette réforme, si elle aboutit, s’inscrirait dans la lignée des ambitions de modernisation portées par le président Patrice Talon, qui entend ancrer le pays dans une démocratie plus mature, plus structurée et résolument décentralisée.

 

Attaques numériques : la CEDEAO lance sa contre-offensive depuis Cotonou

Face à l’escalade des cyberattaques sur le continent, Cotonou accueille une conférence régionale de haut niveau, pilotée par la CEDEAO. Experts, partenaires internationaux et représentants des 15 États membres s’unissent pour bâtir une stratégie commune de défense numérique, entre résilience technique et souveraineté partagée.

 

Cotonou, 3 novembre 2025 – Dans un contexte de vulnérabilité numérique croissante, Cotonou devient le point de convergence des spécialistes ouest-africains mobilisés pour renforcer la cybersécurité régionale. Organisée par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), cette rencontre vise à bâtir un front commun contre les assauts ciblant les infrastructures vitales, les bases de données sensibles et les connexions du quotidien.

À Cotonou, la CEDEAO réunit les experts ouest-africains pour contrer les cybermenaces et renforcer la souveraineté numérique régionale.

La CEDEAO : une riposte régionale face à une menace transnationale

 

Face à une cybercriminalité galopante – des ransomwares paralysants aux vols massifs d’informations personnelles –, les délégués des 15 États membres ont engagé dès l’ouverture des échanges soutenus. L’objectif est de doter chaque pays des outils nécessaires pour détecter, neutraliser et prévenir les incursions numériques, tout en instaurant une dynamique de coopération régionale fondée sur le partage de renseignements et de bonnes pratiques.

« Nous ne pouvons plus nous permettre d’affronter ces périls en vase clos », a martelé un porte-parole de la CEDEAO. L’ambition est claire : structurer un réseau de compétences partagées, où la formation des équipes locales et l’échange d’expertises constituent les fondations d’une défense collective. Des ateliers pratiques sur la résilience des systèmes informatiques et la gestion des crises numériques jalonnent le programme, avec un accent particulier sur l’élaboration de protocoles harmonisés pour une riposte rapide et coordonnée.

 

Cotonou, futur hub de la cybersécurité régionale

 

Si la région n’en est pas à sa première initiative, cette édition marque un tournant grâce à des partenariats renforcés avec des acteurs internationaux. L’Allemagne, forte de son expertise en technologies sécurisées, et l’Union européenne, via ses programmes de financement dédiés, injectent des ressources techniques et financières décisives. Ces appuis extérieurs permettent non seulement d’élever le niveau des échanges, mais aussi d’accélérer la mise en œuvre de solutions concrètes, adaptées aux réalités locales. Ils ouvrent la voie à une architecture régionale de cybersécurité plus robuste, plus réactive, et mieux intégrée aux standards internationaux.

 

Pour le Bénin, hôte de l’événement, cette collaboration incarne une volonté affirmée de positionner Cotonou comme un pôle régional de référence en cybersécurité, en phase avec les ambitions nationales de digitalisation inclusive.

Au-delà des considérations techniques, les échanges mettent en lumière une urgence sociale : protéger les citoyens, des entrepreneurs aux administrations, contre les conséquences économiques et sociétales des cyberattaques. Par ailleurs, les paralysies récentes de services bancaires dans plusieurs pays voisins illustrent, de manière poignante, la nécessité d’accélérer les réformes.

À Cotonou, la CEDEAO réunit les experts ouest-africains pour contrer les cybermenaces et renforcer la souveraineté numérique régionale.

La CEDEAO : vers une souveraineté numérique partagée

 

À l’issue de ces deux jours de réflexions, les participants espèrent conclure des accords concrets, notamment la création d’une plateforme régionale de veille et d’alerte. Dans un monde interconnecté où une faille dans un pays peut en contaminer d’autres, cette offensive coordonnée pourrait redéfinir les contours de la souveraineté numérique ouest-africaine, avec le Bénin en figure de proue.

Les observateurs attendent désormais les annonces finales, susceptibles de devenir les leviers d’une résilience collective face aux menaces invisibles du cyberespace.

 

Wadagni en quête d’alliés chez les frondeurs de l’opposition

À quelques mois d’un scrutin présidentiel décisif, le ministre de l’Économie Romuald Wadagni engage un dialogue discret mais stratégique avec d’anciens députés de l’opposition. 

 

Cotonou, 3 novembre 2025 – À l’approche de la présidentielle de 2026, le climat politique béninois se crispe. Dans ce contexte électrique, Romuald Wadagni, ministre de l’Économie et des Finances et dauphin présumé du président Patrice Talon, entame ce lundi un dialogue stratégique avec un groupe de parlementaires dissidents issus de l’opposition. Une initiative qui pourrait rebattre les cartes au sein de l’Assemblée nationale.

 

Wadagni à la manœuvre : séduire au-delà de la majorité

 

Au programme : une session de discussions avec d’anciens membres du parti Les Démocrates, formation qui avait signé une percée remarquée lors des législatives de 2023. Si les contours de l’échange restent confidentiels, sa temporalité intrigue : en effet, il survient dans la foulée du dépôt d’un projet de loi visant à amender la Constitution de 1990. Porté par deux ténors de la majorité présidentielle, les députés Aké Natondé et Assan Seibou, le texte relance le débat sur des réformes institutionnelles de grande ampleur.

Mais pour franchir l’étape parlementaire, le projet devra recueillir l’adhésion des trois quarts des 109 élus, conformément aux articles 154 et 155 de la loi fondamentale. Or, avec 81 sièges, le camp présidentiel ne dispose pas de la majorité requise. Par conséquent, il lui faut donc séduire au-delà de ses rangs. Tous les regards convergent vers les 28 députés élus sous la bannière des Démocrates fragilisisés par des conflits internes.

 

Dissidence, calculs et incertitudes : les clés d’un basculement

 

Parmi eux, six ont récemment claqué la porte du parti, dénonçant avec virulence le processus de désignation des candidats à la présidentielle. Leur rupture, sur fond de tensions internes, a accentué les lignes de fracture au sein de l’opposition. Leur présence à la rencontre de ce jour reste incertaine : participeront-ils tous, ou s’agit-il d’un noyau plus restreint ?

Si cette rencontre débouche sur un rapprochement, elle pourrait redessiner les équilibres parlementaires à un moment où les enjeux constitutionnels pèsent lourd sur l’avenir politique du pays. En plus, les observateurs scrutent avec attention les premiers signaux de ces pourparlers, susceptibles d’influer tant sur la trajectoire de la réforme que sur les alliances en vue du scrutin présidentiel.

 

Vers un basculement politique ?

Alors que le projet de révision constitutionnelle cristallise les tensions, la rencontre entre Romuald Wadagni et les dissidents de l’opposition pourrait bien devenir le pivot d’un rééquilibrage politique majeur. Si des alliances se nouent en coulisses, elles pourraient non seulement débloquer le processus législatif, mais aussi redéfinir les rapports de force à l’approche du scrutin présidentiel.

Dans ce jeu d’influences, chaque geste compte, et le silence des protagonistes laisse place à une attente fébrile : celle d’un signal, d’un basculement, ou d’un compromis décisif.