Bénin : un milliard FCFA d’aide militaire américaine contre le terrorisme

Dassa, 5 décembre 2025 – Ce n’est pas une simple remise de matériel. C’est un message fort. le jeudi matin, dans la cour de la caserne de Dassa-Zoumé, l’ambassadeur des États-Unis au Bénin, Brian Shukan, a tendu symboliquement les clés d’un impressionnant convoi à l’armée béninoise. Valeur du cadeau : plus d’un milliard de francs CFA (environ 1,85 million de dollars) de matériel flambant neuf destiné à l’opération Mirador, le fer de lance de Cotonou contre l’expansion djihadiste dans le Nord.

Un soutien tactique vital contre l’expansion djihadiste

 

Devant les rangs impeccables des militaires du 1ᵉʳ bataillon d’intervention rapide, le diplomate américain n’a pas tourné autour du pot : « Le Bénin est en première ligne. Par conséquent, ce que vous faites ici empêche le feu de se propager plus au sud. Et nous serons toujours à vos côtés tant que vous tiendrez cette ligne. »

Dans les caisses :

  • des pick-up 4×4 blindés légers ;
  • des trousses médicales de combat dernier cri ;
  • des sacs d’assaut tactiques ;
  • des centaines de paires de bottes de jungle ;
  • des gilets pare-balles nouvelle génération ;
  • des lunettes de vision nocturne et des kits de décontamination chimique.

De quoi équiper plusieurs compagnies entières déployées dans les parcs Pendjari et W, là où les incursions de groupes armés se font de plus en plus fréquentes.

Le Bénin reçoit un don militaire américain de plus d'un milliard FCFA pour l'Opération Mirador. Ce matériel stratégique renforce la lutte contre le terrorisme dans le Nord.

La promesse de reprendre l’initiative

 

Le Colonel Faizou Gomina, chef d’état-major adjoint, a répondu sans détour : « Ces outils vont sauver des vies. Les nôtres, et celles des populations que nous protégeons. Avec ça, on ne va plus seulement contenir. On va reprendre l’initiative. »

Car le contexte est brûlant. En trois ans, les attaques terroristes ont fait plus de 150 morts au Bénin, des villages entiers vidés, des milliers de déplacés. L’opération Mirador, lancée en 2022, commence à porter ses fruits (plusieurs camps neutralisés, des dizaines de combattants arrêtés), mais le prix est lourd : embuscades, mines artisanales, soldats tombés au combat.

Bénin : la diversification des partenariats stratégiques

 

Ce don américain tombe à pic. Il arrive quelques semaines après l’annonce d’un renforcement de la présence française dans la zone et alors que le Bénin finalise l’achat de drones armés turcs. Une diversification claire des partenariats militaires, loin des anciennes exclusivités.

À la fin de la cérémonie, un jeune lieutenant du BIR, tout juste rentré d’une patrouille de 12 jours dans le parc W, a murmuré à son voisin en regardant les nouveaux véhicules : « Avec ça, on va enfin pouvoir dormir une nuit sur deux. »

Un milliard de FCFA, ce n’est pas que du matériel. C’est la preuve que le Bénin n’est plus seul face au feu qui descend du Sahel. Et par conséquent, quand les soldats auront fini de charger les camions, c’est le terrorisme qui va commencer à avoir peur.

Hadj 2026 : Le Bénin bloque le prix et simplifie les inscriptions

Cotonou, 5 décembre 2025 –  Le Bénin affiche ses ambitions : le pays entend prendre toute sa place dans le pèlerinage. Lancés le 31 octobre dernier par le ministre des Affaires étrangères Olushegun Adjadi Bakari, les préparatifs du Hadj 2026 viennent de franchir un cap avec cinq grandes annonces qui changent tout pour les 2 300 futurs hadjis béninois.

 

Simplification : L’ère du Hadj numérique

 

D’abord, fini les files interminables devant les bureaux. Dès cette année, l’inscription se fait en quelques clics sur la plateforme e-Hadj. Il suffit d’avoir son Numéro Personnel d’Identification (NPI), de payer via une société agréée (adieu les enveloppes sous la table), et c’est plié.

« On veut que nos parents puissent s’inscrire depuis leur village sans même prendre la moto », résume un responsable du Comité d’organisation.

 

Logistique : Le confort des inscriptions groupées

 

Ensuite, la grande nouveauté qui fait déjà parler dans les mosquées : les inscriptions groupées. Désormais, une famille ou un groupe d’amis peut cocher la case « rester ensemble » et se retrouver dans le même hôtel, le même bus, le même quartier de Mina.

« À 60 ans, ma mère ne voulait plus partir seule. Grâce à ce changement, elle pourra voyager avec ses sœurs et ses petites-filles. C’est une bénédiction », confie Ibrahim, 38 ans, qui a déjà inscrit tout son clan.

 

 Coût et Hébergement : Subvention et Zone 4 Catégorie B

 

Côté porte-monnaie, le gouvernement continue de taper fort : le prix reste bloqué à 3,6 millions FCFA grâce à une subvention directe. Mais surtout, cette fois, les pèlerins ne seront plus logés dans les zones les plus éloignées. Direction la zone 4, catégorie B : hôtels corrects, climatisation qui marche, navettes fréquentes et surtout… cuisine 100 % béninoise.

« Plus de riz saoudien fade. On aura du gnonmli , de l’atassi , de l’akassa avec de monyo. Même à La Mecque, on mangera comme à Parakou », plaisante El Hadj Mama Sambo, patron d’une agence agréée.

 

Durée et Sensibilisation

 

Le séjour passe aussi à 20 jours pile, histoire d’éviter les semaines interminables d’attente sous 45 °C. De plus, dès le 16 décembre, des équipes descendront dans tous les départements du Nord pour faire le point, vérifier les dossiers et surtout sensibiliser : vaccins à jour, forme physique minimum, respect des rites.

« Le Hadj, ce n’est pas des vacances. Mais ça ne doit pas être une punition non plus », martèle le ministre Bakari. « On veut que nos pèlerins reviennent en disant : “Le Bénin nous a traités avec dignité.” »

 

 Hadj 2026 : une dignité retrouvée pour les plus humbles

 

Dans les quartiers de Cotonou, Porto-Novo ou Natitingou, les langues se délient déjà : « Cette année, même les plus pauvres osent rêver du Hadj. » Car quand l’État met la main à la poche, simplifie les démarches et promet du confort, le cinquième pilier de l’islam n’est plus réservé à une élite.

En 2026, les pèlerins béninois ne partiront plus la peur au ventre. Ils partiront la tête haute. Et ça, ça change tout.

Ciné229 Awards 2025 : l’État béninois accélère la professionnalisation du cinéma national

Cotonou, 4 décembre 2025 – Le cinéma béninois n’est plus seulement une passion : il est en train de devenir un vrai métier. En effet, ce jeudi, la promotrice des Ciné229 Awards (la cérémonie de récompenses cinématographiques béninoises), Kismath Baguiri, a franchi les portes des ministères de la Culture et du Numérique. Elle était accompagnée d’une délégation de poids : des réalisateurs et producteurs venus du Bénin, de Côte d’Ivoire et du Sénégal. Objectif : présenter l’édition 2025 de la cérémonie et, surtout, obtenir le feu vert et le soutien concret du gouvernement. Et le message est passé cinq sur cinq.

Une structuration gouvernementale à double détente

 

Autour de la table : le ministre de la Culture, Jean-Michel Hervé Abimbola, et sa collègue du Numérique, Aurélie Adam Soulé Zoumarou. En effet, les deux poids lourds du gouvernement Talon n’ont pas fait dans la demi-mesure.

« Le Bénin doit devenir une seconde patrie professionnelle pour tous les talents du cinéma africain », a lancé le ministre Abimbola, tout en rappelant aussi deux chantiers déjà lancés : le futur Code du cinéma et de l’image animée, et la création de la Société de production audiovisuelle (SOPA), une structure publique destinée à financer et accompagner les projets locaux.

De son côté, la ministre du Numérique a insisté sur l’urgence d’adapter les films aux nouvelles consommations :

« Aujourd’hui, un film qui ne passe pas sur les téléphones et les plateformes ne touche plus grand monde. Nous investissons dans la fibre optique, dans les studios numériques et dans la formation pour que vos œuvres voyagent partout, tout de suite. »

Le Bénin accélère la professionnalisation du cinéma : le gouvernement soutient les Ciné229 Awards,  il s'engage à financer et professionnaliser le secteur en préparant le Code du cinéma et en créant la SOPA.

La professionnalisation au cœur des Ciné229 Awards

 

Au cœur de la discussion : l’édition 2025 des Ciné229 Awards, qui mettra en lumière une adaptation très attendue du roman de Mariama Bâ, « Une si longue lettre ». Mais au-delà du tapis rouge, c’est tout un programme de professionnalisation qui a été validé : masterclasses animées par des pointures ouest-africaines, ateliers d’écriture de scénario, modules sur le financement et la distribution digitale. De quoi transformer les talents bruts en vrais professionnels capables de vivre de leur art.

« On ne veut plus seulement applaudir nos films dans les festivals. Nous voulons qu’ils rapportent, qu’ils créent des emplois et qu’ils fassent rayonner le Bénin », résume Kismath Baguiri à la sortie de la rencontre, visiblement galvanisée.

Le Bénin accélère la professionnalisation du cinéma : le gouvernement soutient les Ciné229 Awards,  il s'engage à financer et professionnaliser le secteur en préparant le Code du cinéma et en créant la SOPA.

Clap de début pour l’industrie béninoise

 

Le message du gouvernement est clair : l’État ne se contentera plus de subventions symboliques. Désormais, il veut structurer toute une industrie. Et pour les centaines de jeunes qui rêvent devant leurs caméras ou leurs logiciels de montage, cette rencontre d’aujourd’hui sonne également comme le vrai clap de début d’une nouvelle ère.

Le cinéma béninois n’est plus un hobby. Il a dorénavant  un ministère derrière lui, un code en préparation, une société de production en gestation et une génération qui n’attend plus que le signal pour tourner, diffuser et conquérir. Le générique de fin de l’amateurisme est en train de défiler. Le grand écran prend ses droits.

Coupe d’Afrique des nations 2025 : 1xBet reste partenaire clé

La société internationale de paris sportifs 1xBet est partenaire officiel de la Confédération africaine de football (CAF) depuis 2019. Durant cette période, grâce au soutien du bookmaker, la CAF a organisé plus de 35 tournois majeurs en Afrique.

 

La collaboration entre 1xBet et la CAF a permis d’élargir l’audience de la compétition et d’élever le niveau général du football africain. Rien qu’au second semestre 2025, le soutien du bookmaker a couvert des tournois tels que la CAN, le CHAN, la Supercoupe de la CAF, la Ligue des champions et la Coupe des Confédérations.

1xBet continue de soutenir le football africain et ses supporters. La marque a préparé de nombreuses activités exclusives pour la Coupe d’Afrique des nations 2025, le tournoi phare de l’année, qui débutera le 21 décembre au Maroc.

Sur place, l’équipe de l’entreprise couvrira les matchs et fera vivre l’ambiance du tournoi. Des blogueurs influents rejoindront également le projet. Ils créeront du contenu exclusif et organiseront des tirages au sort de prix pour les clients de 1xBet.

Pour favoriser l’interaction avec les supporters, le bookmaker prévoit d’aménager des fan zones en Zambie, au Nigeria, au Ghana et au Kenya, et de proposer des promotions attractives dans ses points de vente en République du Congo et en République démocratique du Congo. Les fans pourront par ailleurs participer à de nombreuses activités en ligne, notamment des concours avec de superbes prix sur les réseaux sociaux de la société.

Sur la plateforme 1xBet, les joueurs bénéficieront d’une large sélection de paris avec les meilleures cotes pour les matchs de la CAN, ainsi que de la promotion « Trophy Hunt », qui permettra de gagner des gadgets haut de gamme et d’autres prix.

« Nous sommes fiers de notre partenariat de longue date avec la CAF. Notre objectif est de créer les conditions propices au développement du sport en Afrique et d’offrir aux supporters des émotions fortes. La CAN 2025 sera une véritable fête du football, et nous souhaitons rassembler les supporters de tout le continent », a déclaré un représentant de 1xBet.

Suivez l’actualité sur les pages officielles de 1xBet et de la CAF pour être informé en premier des dernières nouvelles !

À propos de 1xBet

1xBet est une entreprise de renommée mondiale forte de 18 ans d’expérience dans le secteur des paris et des jeux d’argent. Ses clients parient sur des milliers d’événements sportifs et jouent à des jeux populaires proposés par les meilleurs fournisseurs de casino en ligne. Le site web et l’application de l’entreprise sont disponibles en 73 langues. Parmi les partenaires officiels de 1xBet figurent le FC Barcelone, le Paris Saint-Germain, la Serie A italienne, la FIBA, Volleyball World et d’autres marques et organisations sportives de renommée internationale. En 2024, l’entreprise a été élue Meilleur bookmaker sportif d’Afrique aux SiGMA Africa Awards. Sa plateforme attire chaque mois plus de 3 millions de joueurs du monde entier.

À propos de la CAF

La Confédération africaine de football (CAF) est l’instance dirigeante suprême du football sur le continent. Elle est responsable du développement de cette discipline, de l’organisation des compétitions internationales et de la gestion des équipes nationales. Fondée en 1957, la CAF a son siège en Égypte. Elle regroupe aujourd’hui 54 fédérations nationales de football.

Comedy Festival : Cotonou capitale africaine du rire

Cotonou, 1ᵉʳ décembre 2025 – Le Bénin a décidé de faire rire l’Afrique entière. Ce lundi matin, sous un soleil déjà brûlant, l’Institut Français de Cotonou a ouvert ses portes à la première édition du Cotonou Comedy Festival, un événement 100 % made in Bénin qui entend bien devenir le grand rendez-vous annuel de l’humour sur le continent.
Dès 9 heures, la salle était pleine à craquer. Des centaines de jeunes comédiens, étudiants en arts du spectacle et simples fans ont assisté à la toute première Masterclass du festival : deux heures de transmission intensive avec certains des plus grands noms de l’humour francophone, venus partager leurs secrets de scène, de timing et d’écriture.
« On n’est pas là pour rigoler… enfin si, mais sérieusement », a lancé d’entrée un maître de cérémonie déchaîné, déclenchant le premier fou rire de la semaine.

Le Cotonou Comedy Festival lance son défi : devenir la capitale de l'humour africain. Découvrez comment le Bénin mise sur le stand-up et le rire pour booster son image et son économie culturelle.
Comedy Festival : une semaine pour tout changer

Pendant sept jours, Cotonou va vivre au rythme des blagues, des punchlines et des éclats de voix. Au menu :

  • ateliers d’écriture et de stand-up
  • panels sur l’humour comme business et comme thérapie
  • showcases dans les quartiers populaires
  • un grand gala de clôture au Stade de l’Amitié avec les têtes d’affiche du continent

L’objectif est clair : transformer le Bénin, déjà connu pour sa musique et son patrimoine, en capitale incontestée de l’humour africain.

Le Cotonou Comedy Festival lance son défi : devenir la capitale de l'humour africain. Découvrez comment le Bénin mise sur le stand-up et le rire pour booster son image et son économie culturelle.
Le rire comme politique culturelle

Derrière les rires, il y a une ambition forte du gouvernement : faire de la culture un vrai levier économique et d’image. En s’associant au Groupe Jokenation, le ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts mise sur un secteur qui explose partout sur le continent : le stand-up, les séries comiques, les réseaux sociaux.
« Un pays qui fait rire est un pays qui attire », résume un conseiller du ministre. « Regardez Abidjan, Dakar, Lagos… L’humour rapporte gros. On veut notre part. »

Le Cotonou Comedy Festival lance son défi : devenir la capitale de l'humour africain. Découvrez comment le Bénin mise sur le stand-up et le rire pour booster son image et son économie culturelle.
Le public déjà conquis

À la sortie de la Masterclass, les visages sont lumineux. « J’ai appris en deux heures ce que je cherchais depuis cinq ans sur YouTube », confie une jeune comédienne de Porto-Novo. Un autre, téléphone à la main, filme déjà son premier sketch improvisé dans la cour : « Cotonou Comedy Festival, c’est maintenant ou jamais ! » Jusqu’à dimanche, la ville va vibrer au son des éclats de rire. Et quelque chose nous dit que cette première édition ne sera pas la dernière. Le Bénin vient de déclarer ouvert le temps du rire africain. Et il compte bien garder le micro longtemps.

Ouémé-Plateau : réussite du pari agricole

Ouémé-Plateau, 1ᵉʳ décembre 2025 – Le Bénin agricole vient de vivre un week-end historique. Deux grands rassemblements successifs, à Kétou puis à Azowlissè, ont réuni des milliers de producteurs, coopératives, maires et techniciens autour d’un seul message : les réformes lancées depuis 2017 transforment durablement le visage de l’agriculture dans les deux départements les plus fertiles du pays.

Sous la supervision du ministre Gaston Dossouhoui, la Plateforme nationale des acteurs agricoles a choisi la route pour aller à la rencontre des premiers concernés. Et c’est un fait : les chiffres parlent d’eux-mêmes.

Ouémé-Plateau : une révolution silencieuse dans les champs

 

Dans l’Ouémé, la vallée rizicole est devenue un grenier national : la production de riz a été multipliée par près de huit en huit ans. Le maïs, le piment, l’arachide et l’élevage ovin affichent, par ailleurs, des bonds de 35 à 76 %. Dans le Plateau, l’anacardier et le palmier à huile tirent la croissance, avec des hausses respectives de 61 % et des millions de plants distribués.

Derrière ces pourcentages, il y a aussi des investissements massifs : plus de 5,7 milliards FCFA injectés via le FNDA (Fonds National de Développement Agricole), des centaines d’hectares aménagés, des kilomètres de pistes rurales, des dizaines d’unités de transformation modernes et des milliers de tonnes d’intrants subventionnés.

« On n’avait jamais vu ça », lâche un vieux producteur d’Azowlissè. « Avant, on labourait avec la houe et on priait pour la pluie. Aujourd’hui, on a des pompes, des semences certifiées et des marchés garantis. »

 

La « méthode Talon » célébrée sur le terrain

 

Les intervenants, du maire d’Adjohoun François Zannougbo au coordonnateur national Dr Dossa Aguèmon, n’ont pas caché leur reconnaissance envers la vision portée par le président Patrice Talon depuis 2016 : territorialisation des politiques, ciblage des filières à forte valeur ajoutée, partenariats public-privé sans clientélisme.

Par ailleurs, les participants ont cité à plusieurs reprises le ministre d’État Romuald Wadagni pour son rôle décisif dans le déblocage des financements, qu’ils ont qualifiés d’« historiques ».

Bénin : Les réformes agricoles transforment l'Ouémé-Plateau. Production de riz multipliée par huit, milliards injectés : le Bénin célèbre le succès de la "méthode Talon" et les nouveaux chantiers agro-industriels.

Cap sur la deuxième vague

 

Loin de se reposer sur les acquis, les annonces faites lors de ces deux journées donnent le vertige : en perspective, 2 155 hectares supplémentaires en maîtrise totale de l’eau, nouveaux villages aquacoles, marchés modernes, unités de transformation du soja et de la volaille, pont Azowlissè-Calavi… Autant de chantiers qui vont également consacrer l’Ouémé et le Plateau comme le futur moteur agro-industriel du Bénin.

 

Ouémé-Plateau : un appel à l’unité

 

Au-delà des chiffres, c’est un message de cohésion qui a dominé. « Nous ne faisons pas de politique, nous faisons du patriotisme », a martelé le DG de l’ATDA-7. Producteurs, élus, techniciens et ministres ont tous insisté : l’agriculture béninoise ne progressera durablement que si le monde rural reste uni, loin des divisions partisanes.

En somme, à la sortie des artères bondées d’Azowlissè et de Kétou, une certitude flotte dans l’air : le Bénin est en train de réussir, sous les yeux du monde, l’une des plus ambitieuses modernisations agricoles du continent. Ce succès, qui replace l’agriculteur au cœur de l’économie nationale, est aussi la véritable preuve que le pari de la transformation structurelle est en passe d’être gagné. Et cette fois, ce sont les paysans eux-mêmes qui l’affichent fièrement.

 

Dakar : l’Afrique déclare la guerre des règles aux géants du Web

Dakar, 1ᵉʳ décembre 2025 – Les régulateurs francophones passent à l’offensive. Ce lundi s’ouvre à Dakar le tout premier Forum de dialogue entre le REFRAM (Réseau des Instances Francophones de Régulation des Communications), le RIARC (Réseau des Instances Africaines de Régulation de la Communication) et les géants du numérique (Meta, TikTok, Google, YouTube…), un rendez-vous stratégique qui entend transformer les belles promesses d’Abidjan 2024 en actes concrets.

Dakar : le Bénin est en première ligne

 

Une délégation de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), conduite par son vice-président Me Mohamed Baré et la coordonnatrice du secrétariat exécutif du RIARC, Rosette Mireille Bessou-Houngnibo, a pris place parmi les têtes pensantes de la régulation africaine francophone. Leur objectif : ne plus subir la loi des plateformes, mais co-écrire les règles du jeu.

Dakar : Les régulateurs africains francophones confrontent Meta, TikTok et Google. Le temps des promesses est fini : l'Afrique impose ses règles de modération et sa souveraineté numérique.

Abidjan 2024 → Dakar 2025 : le temps de l’exécution

 

Il y a dix-neuf mois, à Abidjan, les mêmes acteurs avaient signé un « protocole d’engagement volontaire » historique : modération accélérée des discours de haine, protection renforcée des mineurs, transparence des algorithmes, lutte contre la désinformation électorale. Cependant, malgré beaucoup de signatures, peu de résultats concrets ont suivi. Dakar est venu rappeler que la patience a des limites.

« On ne veut plus de déclarations d’intention. Désormais, on veut des chiffres, des délais et sanctions en cas de manquement », a lancé en ouverture Mamadou Oumar Ndiaye, président du CNRA sénégalais et actuel patron du REFRAM.

 

Le Bénin pousse, l’Afrique francophone suit

 

La présence béninoise n’est pas symbolique. En effet, avec la Côte d’Ivoire, le Bénin est l’un des pays les plus avancés en matière de régulation des réseaux sociaux : suspension ciblée de plateformes en période électorale, accords de coopération directe avec Meta et TikTok, création d’un observatoire national des contenus en ligne. Autant d’expériences que Cotonou est venu partager… et défendre.

« Nous avons prouvé qu’on pouvait obliger les géants du numérique à s’asseoir à la table africaine sans attendre Bruxelles ou Washington », a glissé un membre de la délégation béninoise en marge des travaux.

Dakar :  au menu des deux jours

 

Le programme est chargé et orienté vers l’action concrète :

  • Évaluation sans concession des engagements pris à Abidjan
  • Présentation par Meta, TikTok et Google de leurs outils de modération en langues africaines (haoussa, wolof, swahili, lingala…)
  • Masterclass OIF sur la supervision des plateformes en temps de crise (élections, crises sanitaires).
  • Adoption d’un Plan d’action 2026-2027 avec calendrier précis et mécanismes de suivi

Pour la première fois, les régulateurs africains parlent d’une seule voix : il n’est plus question de laisser les plateformes décider seules du sort de l’information sur le continent. Et le Bénin, discret mais déterminé, est en train de devenir l’un des porte-étendards de cette nouvelle souveraineté numérique francophone.

À la sortie de la première journée, un haut responsable du RIARC résumait l’état d’esprit : « On n’est plus là pour négocier notre place. On est là pour l’imposer. »

Ainsi, le message est passé. Reste à voir si les géants du web l’ont bien entendu. Désormais, le temps des discussions polies est révolu : les régulateurs exigent des preuves, des dates et des sanctions. Les plateformes, acculées par cette nouvelle unité africaine, devront choisir entre la coopération active ou la confrontation réglementaire. Le bras de fer pour la souveraineté numérique ne fait que commencer.