Bénin : « la pandémie de la Covid-19 n’est pas terminée » (Gouvernement)

Le gouvernement de la République du Bénin annule toutes les manifestations culturelles de fin d’année à cause de la hausse des contaminations à la Covid-19. Il exhorte la population au respect des mesures barrières et à la vaccination.

« Le gouvernement, à travers le Comité interministériel de gestion de la crise sanitaire, décide de l’annulation de toutes les manifestations culturelles qu’il a prévues pour ses populations dans le cadre des fêtes de fin d’année ». Ainsi peut-on lire dans un communiqué signé des ministres Babalola Michel H. Abimbola du Tourisme, de la Culture et des Arts et Benjamin B. Hounkpatin de la Santé. Communiqué en date du 28 décembre 2021.

La décision est motivée par la résurgence des cas de contamination à la Covid-19. De ce fait, les membres du gouvernement béninois anticipent sur l’éventuelle aggravation de la crise sanitaire et préconise des mesures de prévention. Ils invitent la population « à tenir compte dans son quotidien de ce que la pandémie n’est pas terminée. Au contraire, il est plus que jamais nécessaire de respecter et de faire respecter les mesures barrières. Les vaccins sont disponibles, de même que les équipes dédiées dans tous les centres de vaccination », exhortent les ministres.

Cette décision gouvernementale vient confirmer la raison de l’annulation ou du report de plusieurs concerts prévus en cette période de fêtes au Bénin. Le tout dernier concert dont l’annulation a fait grand bruit est celui de l’artiste congolais Fally Ipupa. Les prestations de la star programmées le 31 décembre 2021 puis les 1er et 02 janvier 2022 n’auront plus lieu. C’est aussi le cas pour les concerts des autres artistes tels Tayc et Gims.

Bénin : la journée de Samedi 1er janvier déclarée fériée

Le ministère du Travail et de la Fonction publique du Bénin a signé un communiqué déclarant le premier jour de l’an 2022 férié.

Un communiqué signé de Victorin V. Honvoh directeur du Cabinet du ministre du Travail et de la Fonction publique du Bénin informe que la journée de samedi est fériée.

« A l’occasion de la célébration de la fête du nouvel an, et conformément aux dispositions de la loi n°90-019 du 27 juillet 1990 fixant les fêtes légales en République du Bénin, la journée du samedi 1er janvier 2022 est déclarée fériée, chômée et payée sur l’étendue du territoire national. »

 

Bénin : Patrice Talon insiste sur deux défis devant l’Assemblée (intégralité du discours)

Le chef de l’Etat béninois Patrice Talon a prononcé un discours sur l’état de la nation dans la matinée du 29 décembre 2021. Le président de République insiste sur les défis sécuritaire et sanitaire. Voici l’intégralité de son discours.

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,

Mesdames et Messieurs représentant la Nation béninoise,

Au titre de mon second mandat, c’est bien la première fois que je viens vous entretenir sur l’état de la nation.

C’est avec honneur que je veux accomplir ce devoir républicain.

Cet exercice, régulièrement fait au cours des cinq années écoulées, nous a donné l’occasion d’observer, dans chaque domaine, que si nous n’avons pas encore atteint l’idéal attendu, nous avons résolument amorcé une phase de développement global qui fait que notre pays se porte de mieux en mieux.

Cela est désormais un acquis indéniable. 

Ce qui est davantage un acquis fondamental au mérite de nous tous, c’est ce nouvel état d’esprit qui nous caractérise et que je ne cesse d’évoquer.

C’est lui qui nous permet de faire valoir dorénavant qu’impossible n’est pas béninois et qu’à force de volonté, de rigueur dans l’action publique, nos plus grandes ambitions pour notre pays peuvent être réalisées. 

En ce début de nouveau mandat, j’observe combien cet état d’esprit est resté constant chez chacun de nous, citoyens comme gouvernants.

Mais, Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,

Mesdames et Messieurs les Députés,

Autant nous avons des motifs d’assurance quant à la poursuite de notre marche vers le progrès collectif, autant nous devons rester lucides pour observer et traiter les obstacles qui menacent de l’entraver.

A ce propos, je me dois de partager avec vous les deux défis majeurs, qui se posent à nous en ce moment.

Ils sont d’ordre sécuritaire et sanitaire.

Du point de vue sécuritaire, nous le savons tous, ces dernières années, nous avons engagé des réformes et consenti des investissements importants pour équiper nos Forces de défense et de sécurité, afin de garantir davantage la sécurité des personnes et des biens sur toute l’étendue de notre territoire.

Ce que beaucoup ne savent pas par contre, c’est que depuis deux ans au moins, nous avons déployé un important dispositif de prévention dans nos communes frontalières où la menace terroriste, en raison des développements observés dans des pays limitrophes, est forte ; tant le phénomène a pris de l’ampleur chez certains des pays voisins. 

Nous l’avons fait pour prévenir ou éviter au maximum des incursions chez nous, parce qu’il faut bien le dire, la situation dans la sous-région est préoccupante.

Une telle anticipation a fait ses preuves car, c’est le lieu de le dire, ce ne sont ni les velléités, ni les tentatives qui ont manqué depuis lors. 

Mieux, nous avons régulièrement procédé à des interpellations justifiées.

Cependant, malgré nos précautions, nous avons été éprouvés à plusieurs reprises ces derniers temps. 

Je voudrais ici, au nom de la République, saluer la mémoire de nos soldats et réitérer notre solidarité aux blessés ainsi qu’aux populations affectées.

Ces faits, au-delà de troubler notre quiétude, nous rappellent davantage notre obligation collective de préserver l’intégrité du territoire, l’unité nationale, la concorde et l’harmonie qui nous caractérisent, malgré les désaccords sporadiques inhérents à la vie en communauté.

Cela est si vrai que c’est en chœur que nous avons marqué notre indignation face à ces attaques ignobles. 

Quoique douloureux, ces faits ne doivent pas nous décourager, encore moins nous détourner de notre objectif : celui de consolider les progrès déterminants qu’ensemble nous avons réalisés ces dernières années.

Comme nous savons le faire désormais, mus par notre nouvel état d’esprit, nous serons, à l’avenir, encore plus déterminés et plus vigilants. 

A cet égard, le Gouvernement prend déjà des mesures fortes et poursuivra les investissements nécessaires pour que notre dispositif soit renforcé en moyens tant humains, logistiques que technologiques, afin que ce genre d’incursion sur notre territoire ne puisse continuer. 

Vous l’aurez compris, les capacités opérationnelles de nos Forces de défense et de sécurité seront considérablement renforcées. 

Les moyens leur seront donnés à suffisance pour leur permettre d’assurer la protection optimale du pays tout entier, de sorte que, même dans leurs propres rangs, il n’y ait pas d’autres victimes. 

Dans la même logique, la coopération avec les pays limitrophes sera accrue pour mutualiser les moyens de prévention et de lutte.

Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs les Députés,

L’autre défi du moment, c’est bien la pandémie de COVID-19. 

Elle ne cesse d’éprouver le monde et de compromettre gravement l’économie.

Aucun pays n’est épargné, y compris le nôtre.

Fort heureusement, la situation n’est pas désespérée. 

La mobilisation de la communauté internationale, notamment scientifique, permet d’y faire face avec un certain succès malgré les mutations prévisibles du virus. 

Les différents vaccins apportent des réponses pertinentes et palpables. 

Aujourd’hui, la quasi-totalité des cas graves et des décès concernent les personnes non vaccinées. 

Malheureusement, beaucoup de réticences injustifiées s’observent encore ici et là, et le Bénin n’échappe pas à ce paradoxe.

Cela constitue pour les gouvernants que nous sommes vous et moi, Mesdames et Messieurs les députés, une préoccupation majeure et un défi que nous devons relever à tout prix.

Là-dessus, notre devoir en tant que dirigeants, c’est de rassurer nos concitoyens, c’est de ne pas les laisser à la merci des courants complotistes qui prospèrent sur l’ignorance et la peur des populations.

Notre devoir, dans ces conditions, c’est de leur dire que les vaccins restent les seules solutions objectives pour venir à bout de la pandémie. 

Et notre pays doit relever sensiblement son taux de vaccination comme de nombreux autres pays le font déjà. 

C’est la seule manière de revenir à une vie normale et, les pays qui ne le font pas, risquent de devenir des foyers de complications diverses, surtout avec la multiplication des variants les uns plus virulents que les autres.

C’est une perspective qui pourrait conduire à la stigmatisation des pays qui se retrouveraient dans une telle situation.

C’est pour l’éviter que nous avons mis l’accent sur la sensibilisation et la vaccination de masse. 

Grâce à cette stratégie, les chiffres commencent à s’améliorer et nous devons renforcer cette dynamique qui s’observe maintenant.

Nous devons le faire pour contribuer au nouvel équilibre du monde car, en l’état, nous observons combien il se dégrade.

Comment ne pas, par exemple, observer que la cherté actuelle de la vie est principalement due aux effets induits de la pandémie de COVID-19 ? 

Les prix des produits manufacturés flambent autant que ceux des produits d’exportation ou des matières premières, sans oublier ceux des moyens de transport. 

Nous le ressentons gravement, chacun dans son panier, alors même que les droits de douanes, les taxes et les impôts n’ont connu aucune augmentation dans notre pays et que, par ailleurs, les performances de notre agriculture sont remarquables en matière de production vivrière notamment. 

C’est le signe que le monde est entré dans un cycle de cherté rarement observé en autant.

Nous sommes victimes d’une situation globale et c’est la lutte victorieuse contre la pandémie qui aidera principalement à inverser cette tendance à la cherté de la vie.

Aussi, sommes-nous solidaires des efforts qui se font partout car, tant que la COVID-19 restera un problème mondial, les grands équilibres seront compromis, notamment dans les pays les moins développés.

Monsieur le Président, 

Mesdames et Messieurs les Députés, 

Fort heureusement, nous sommes suffisamment édifiés désormais pour savoir que, même face à l’adversité la plus redoutable, le Bénin doit continuer à écrire les belles pages de son histoire. 

Pour ce faire, seuls l’effort permanent, la détermination résolue, la volonté de bien faire, la maîtrise du cap fixé et l’obsession d’y arriver, sont les conditions de la réussite.

Celles-ci nous aideront à relever le défi du développement socioéconomique qui implique l’amélioration durable des conditions de vie.

A cet effet, tous les chantiers engagés pour structurer la modernisation de notre pays seront poursuivis et de nouveaux seront lancés. 

C’est ce que traduit justement le Programme d’Action du Gouvernement 2021-2026 que nous avons adopté il y a quelques jours. 

Il porte nos ambitions mais traduit surtout notre détermination à bâtir le mieux-être pour tous.

Nous ferons donc en sorte que la dynamique observée ces dernières années se poursuive et s’amplifie afin que notre pays aille davantage mieux et que, comme nous l’avons dit, venant de loin, nous allions le plus loin possible sur la route du développement.

C’est à notre portée. C’est notre challenge le plus passionnant. 

Unis, nous sommes capables de le relever. Gardons le cap ! 

Je vous remercie.

Bénin : Patrice Talon devant le Parlement ce mercredi 29 décembre

Le chef de l’Etat béninois prononce son discours sur l’état de la Nation ce mercredi 29 décembre  2021 devant la représentation nationale du Bénin.

Le président de la République du Bénin va s’adresser aux parlementaires ce 29 décembre 2021. C’est dans le cadre du traditionnel discours sur l’état de la Nation. Cette adresse est instituée par l’article 72 de la constitution de la République du Bénin. La loi fondamentale prévoit que le président de la République présente l’état de la Nation une fois par an devant l’Assemblée nationale.

Comme annoncé par Journal du Bénin le 17 décembre dernier, ce rendez-vous a lieu ce mercredi 29 décembre. Entre autres sujets attendus, le compte-rendu du travail gouvernemental à l’issue des premiers mois du second mandat de Patrice Talon. Un quinquennat placé sous la bannière des réalisations sociales.  L’insécurité dans le nord du pays avec les assauts répétés des djihadistes et la mort de trois éléments des forces armées béninoises. La condamnation des opposants Reckya Madougou et Joël AÏvo respectivement à 20 ans et à 10 ans de réclusion criminelle par la CRIET est une autre thématique qui agite l’opinion publique. Les uns et les autres espèrent que le chef de l’Etat accordera la grâce présidentielle à ces deux condamnés.

Bénin : Fally Ipupa ne sera plus en concert à Cotonou le 31 décembre 2021

Les prestations du chanteur congolais Fally Ipupa prévues les 31 décembre 2021, 1er et 02 janvier 2022 à Cotonou au Bénin sont annulées.

A trois jours de la tenue du concert au Palais des Congrès de Cotonou, l’évènement est annulé. Fally Ipupa était attendu ce 31 décembre au Bénin. Ses prestations des 31 décembre 2021, 1er et 02 janvier 2022 organisées par le gouvernement béninois via l’Agence nationale des événements culturels, sportifs et des manifestations officielles (Anecsmo), n’auront plus lieu.

Pour une nouvelle fois après février 2021, l’artiste manque une occasion de faire bouger le public béninois. Il quelques mois, Anecsmo a reporté son concert privé VIP prévu le 1er février 2021 au Palais des Congrès de Cotonou au 06 février à l’hôtel Novotel, rappelle BéninWebtv.

Les organisateurs ne donnent aucune raison justifiant l’annulation de ce rendez-vous culturel de communion entre la star et ses fans. Mais, en raison de la pandémie à coronavirus et de ses restrictions, les autorités on annulé plusieurs autres concerts et événements assimilés prévus cette fin d’année au Bénin.

Il s’agit par exemple des nuits artistiques et culturelles de Cotonou 2021. C’est aussi le cas du report le 24 août 2021 du concert de Gims prévu le 27 août 2021 au Palais des Congrès de Cotonou. Un report sans aucune date ultérieure. Il y a quelques jours, Archipel annonçait le report du concert de l’artiste Tayc prévu le 18 décembre 2021.

Bénin : 05 présumés cybercriminels risquent jusqu’à 10 ans de prison ferme

Cinq présumés cybercriminels ont été placés sous mandat de dépôt à la prison civile d’Akpro-Missérété au Bénin en fin de semaine dernière. Ils sont accusés d’avoir escroqué des personnes vivant à l’étranger.

La police républicaine a interpellé 05 individus, des présumés cybercriminels au Bénin. Les forces de l’ordre les ont conduits et présentés au procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Le reproche de cette juridiction spéciale à leur encontre est d’avoir escroqué des personnes vivant à l’étranger par l’arnaque aux faux sentiments, dons fictifs et emprunts d’argent. En attendant que leur affaire soit jugée, les cinq coaccusés sont détenus à la prison.

Au Bénin, la cybercriminalité est réprimée par la loi N°2011-20 du 12 octobre 2011. Cette loi porte prévention et répression de la corruption et autres infractions connexes en République du Bénin. Son chapitre XV porte sur les infractions cybernétiques, informatiques et leur répression. A la lecture des articles 114 à 127, les auteurs des actes de cybercriminalité sont exposés aux peines d’emprisonnement allant de 01 an à 10 ans. Ils sont en courent également des amendes dont la fourchette varie entre 500 mille et 50 millions de francs Cfa.

 

Bénin : un blanchisseur et un cultivateur arrêtés pour trafic d’êtres humains

La police républicaine a mis la main sur deux individus pour trafic d’êtres humains à Lokossa au Bénin. Cette interpellation fait suite à une plainte déposée par la mère d’une victime.

Ils n’auront pas échappé à la police républicaine qui est derrière eux depuis l’introduction de la plainte par la mère d’une victime. Les policiers ont interpellé un blanchisseur de 24 ans et un cultivateur de 26 ans dans la commune de Lokossa, département du Mono au sud-ouest du Bénin. Les 02 jeunes sont des présumés trafiquants d’êtres humains.

Selon Frisson radio et BéninWebtv, la victime est un garçon exploité dans une ferme au Nigéria. Son exploitation génère un salaire de 120 mille francs Cfa au profit des deux individus. Une rémunération que la ferme verse au bout de chaque mois. Suite à la disparition de son fils, la mère a introduit une plainte devant les forces de l’ordre. L’enquête déclenchée par ces dernières a conduit à l’arrestation des deux jeunes hommes.

Football : Samuel Eto’o devrait près d’un million d’euros au fisc espagnol

Le nouveau président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) Samuel Eto’o est cité dans un liste des débiteurs des finances publiques espagnoles. Il devrait près d’un million d’euros au fisc.

Samuel Eto’o devrait près d’un million d’euros à l’administration fiscale en Espagne. La nouvelle se répand juste deux semaines après son élection à la tête de la Fédération camerounaise de football et à deux semaines de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) Cameroun 2021. L’administration espagnole dans son rapport ne donne aucun détail sur l’origine de cette dette du quadruple ballon d’or africain. Cependant,  le footballeur le plus riche d’Afrique selon Foot Africa a évolué pendant plusieurs années dans des clubs espagnoles tels Majorque, Real Madrid, FC Barcelone où il a passé 05 saisons dans des années 2000.

En 2016, la justice condamne le buteur camerounais à 10 ans de prison et à une amende de 18 millions d’euros pour  n’avoir pas payé 04 millions d’euros provenant de ses droits à l’image au FC Barcelone. Après  Son passage aux clubs Qatarien et russe, l’international camerounais prend sa retraite en 2019. Aujourd’hui homme d’affaire, patron d’une start-up, il dirige la Fecafoot à la suite d’une inscription à l’université de Havard aux USA, précise rfi.

Cameroun : 36 militants de l’opposition condamnés à 05 ou à 07 ans de prison ferme

Le Tribunal militaire de Yaoundé Cameroun a condamné lundi 27 décembre 2021, 36 militants du Mouvement pour  la renaissance du Cameroun (MRC) de Maurice Kamto à des peines allant de 05 à 07 ans de prison ferme.

Alain Fogué premier vice-président du parti et Olivier Bibou Nissack, porte-parole de Maurice Kamto écopent d’une peine de 07 ans de prison ferme. Le reste des militants est condamné à 05 ans de prison ferme. Ils étaient poursuivis pour « rébellion, révolution et attroupement ». En leur absence, le tribunal a jugé qu’ils sont  tous coupables. Les avocats du parti annonce que ce dernier fera appel du jugement.

En rappel, depuis septembre 2020, ces militants sont en garde à vue après leur interpellation dans le cadre de la marche dite pacifique organisée le 22 septembre par le MRC dans les grandes villes comme Douala, Yaoundé, Bafoussam. A l’occasion de ces manifestations, Maurice Kamto a été assigné à résidence surveillée jusqu’après les élections régionales du 06 décembre  2020.

Le régime en place a interdit la marche au  motif qu’elle porterait atteinte à l’unité nationale et à l’ordre public. Les autorités gouvernementales se basant sur les propos du président du parti qui a mentionné qu’il s’agissait de marcher pour empêcher la tenue des élections régionales du 06 décembre 2020 et pour renverser le régime de Paul Biya.

Cette crise politique a commencé au lendemain de l’élection présidentielle du 07 octobre 2018, ayant porté Paul Biya du RDPC à la tête de l’Etat pour un huitième mandat avec 71,28% des voix, suivi de Maurice Kamto avec 14,23%. Les résultats contestés par le MRC dont le président s’est autoproclamé vainqueur au lendemain du scrutin. Après la proclamation des résultats pour la première fois par le Conseil constitutionnel, le MRC a engagé des manifestations pour dire non au « Hold Up électoral » au Cameroun.

Bénin : tout appel de Reckya Madougou devant la Criet « est voué à l’échec » (Me Renaud Agbodio)

L’opposante béninoise Reckya Madougou condamnée le 11 décembre à 20 ans de réclusion criminelle par la Criet ne fait pas appel de la décision de justice pour au moins une raison.

15 jours après sa condamnation, Reckya Madougou ne fait pas appel de la décision de justice. Samedi 11 décembre 2021, l’ancienne garde des sceaux écope de 20 ans de réclusion criminelle et d’une amende de 50 millions de francs Cfa pour « terrorisme ».

La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) déclare coupable l’opposante de Patrice Talon. A l’épuisement du délai pour interjeter appel, les avocats de Reckya ne trouvent pas de raison pour introduire le recours.

« Sa détention est politique et la Cour de répression des infractions économiques ne remplissant pas les garanties d’une juridiction indépendante, elle s’est dit, et ce qui est d’ailleurs légitime, que ce serait donner de faux espoirs à sa famille que de faire appel ». Ainsi explique l’un de ses avocats, Renaud Agbodjo.

L’homme de droit ne voit aucune possibilité pour la même juridiction de prendre une décision contraire à la décision antérieure. « Si, malgré la vacuité du dossier, elle a été condamnée par la Criet, alors tout appel devant la même juridiction est quasiment voué à l’échec. Donc, elle estime qu’elle n’a pas confiance en la justice de son pays », ajoute l’avocat au micro de rfi.

Pour rappel, Reckya Madougou est entre les mains des autorités béninoises depuis 08 mois. Son interpellation survient peu avant la tenue de l’élection présidentielle du 11 avril 2021 à l’occasion de laquelle Patrice Talon est élu pour un second mandat. Lors de ce processus électoral, la candidature de Madougou est rejetée.