Bénin : 02 soldats tués dans l’explosion d’un véhicule de l’armée

Dans la matinée de ce jeudi 06 janvier 2022, un véhicule de l’armée béninoise a sauté sur une mine artisanale dans le nord.

Explosion d’un véhicule des Forces armées béninoises. De sources concordantes, les faits se sont produits au nord-ouest du pays à Tanguiéta. Selon les informations rapportées par RFI, deux soldats béninois sont décédés dans cet incident. C’est la deuxième fois qu’un véhicule de l’armée explose sur une mine artisanale.

Ces dernières semaines, le Bénin a subi plusieurs attaques djihadistes dans le nord. Les attaques survenues à Banikoara et Porga ont fait des morts dans le rang de l’armée béninoise et du côté des assaillants. La première s’est soldée par la mort d’un djihadiste et des blessés dans le rang de l’armée. Les deux autres attaques enregistrées à Porga, ont fait cinq morts dont deux chez les soldats béninois et trois du côté des djihadistes. Plusieurs blessés ont été aussi dénombrés.

Dans son discours de fin d’année sur l’état de la Nation, le président Patrice Talon a annoncé le renforcement du dispositif de défense nationale. Dans cette optique, le gouvernement a lancé le processus de recrutement de 1500 nouveaux éléments dans l’armée, ainsi que 2000 agents de police.

Can Cameroun 2021-Coching : les entraîneurs locaux ont la cote

Pour la première fois depuis 1965, 2/3 des entraîneurs africains sont à la tête des équipes engagées à une Coupe d‘Afrique des nations de football.

Révolution. 16 des 24 sélectionneurs à la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des nations de football sont Africains. Une grande première depuis 50 ans. Il s’agit d’un revirement significatif en faveur des locaux, qui ont longtemps été éclipsés par les entraîneurs étrangers d’Europe et d’Amérique du Sud lors des phases finales de Can. Les fameux « sorciers blancs » sont en chute libre.

Le fait que le Sénégal et l’Algérie, les deux premières équipes africaines au classement Fifa,  soient entraînés par des nationaux a certainement influencé le choix des sélectionneurs sur le continent ces derniers temps.  Mieux, Aliou Cissé, au Sénégal et Djamel Belmadi en Algérie, ont réussi à hisser leur équipe respective à la dernière édition de la Can en Egypte. Une édition remportée par les Fennecs.

Lors de cette phase finale en Égypte en 2019, 15 des 24 entraîneurs étaient étrangers. En 2015 en Guinée équatoriale, seuls trois des 16 finalistes avaient des locaux à leur tête. La phase finale de 2002 au Mali a été la dernière fois où il y a eu plus d’entraîneurs africains que d’étrangers, mais à l’époque, sur un terrain de 16 équipes, il y avait une répartition presque égale avec neuf Africains et sept expatriés.

Depuis 1965 en Tunisie, où les six équipes sur huit étaient dirigées par des locaux, il n’y a jamais eu un tel pourcentage d’entraîneurs africains, dans ce qui sera considéré comme un vote de confiance dans le talent local.

Des pays comme le Burkina Faso, la Guinée équatoriale, Mali, et tout récemment la Guinée et le Nigéria, dont les dernières participations à la phase finale avaient été confiées à un entraîneur étranger, ont changé d’approche et opté pour des locaux.

Le débat sur le manque d’opportunités pour les entraîneurs africains dans leur propre pays a longtemps, fait couler encres et salives. Certains observateurs pensent que les fédérations africaines ont tendance à privilégier les étrangers puisqu’ils sont jugés, à priori, plus expérimentés et compétents.

D’autres pensent que le statut des entraîneurs africains est encore faible et qu’ils ne bénéficient pas du même respect de la part des joueurs qu’un entraîneur étranger.

Sur les 32 éditions passées de la Can, seuls six ont vu des entraîneurs africains dominer. Il y a eu huit tournois où la répartition était égale, mais 18 où les entraîneurs non africains étaient en majorité sur le banc. Ce chiffre inclut les sept dernières éditions, qui remontent à 2008. Cette fois-ci, du 9 janvier au 6 février, au Cameroun,  seulement 8 expatriés, sur 24, iront à la conquête du trophée.

Liste des 24 sélectionneurs de la Can Cameroun 2021

Algérie : Djamel Belmadi (Algérie)

Burkina Faso : Kamou Malo (Burkina Faso)

Cameroun : Antonio Conceição (Portugal)

Cap-Vert : Pedro Leitão (Cap-Vert)

Comores : Amir Abdou (Comores)

Côte d’Ivoire : Patrice Beaumelle (France)

Egypte : Carlos Queiroz (Portugal)

Ethiopie : Wubetu Abate (Ethiopie)

Gabon : Patrice Neveu (France)

Gambie : Tom Saintfiet (Belge)

Ghana : Milovan Rajevac (Serbie)

Guinée : Kaba Diawara (Guinée)

Guinée-Bissau : Baciro Candé (Guinée-Bissau)

Guinée Equatoriale : Rodolfo Bodipo (Guinée Equatoriale)

Malawi : Meke Mwase (Malawi)

Mali : Mohamed Magassouba (Mali)

Maroc : Vahid Halilhodzic (Bosnie Herzégovine)

Mauritanie : Didier Gomes (France)

Nigéria : Augustine Eguavoen (Nigéria)

Sénégal : Aliou Cissé (Sénégal)

Sierra Leone : John Keister (Sierra Leone)

Soudan : Burhan Tiya (Soudan)

Tunisie : Mondher Kebaier (Tunisie)

Zimbabwe : Norman Mapeza (Zimbabwe)

Bénin : 1er pays africain dans l’ouverture sur les visas en 2021

Pour la 4è fois consécutive depuis 2018, le Bénin est classé premier pays africains sur 52 en matière d’ouverture sur les visas.

Le rapport 2021 sur l’indice sur l’indice d’ouverture sur les visas en Afrique (IOVA) classe le Bénin dans le trio de tête des pays les plus attractifs et faciles d’accès en Afrique. Le pays de Patrice Talon est en tête avec Seychelles et Gambie. Les trois pays ont obtenu la note la plus élevée (1) sur le tableau de classement concernant 52 pays sur le continent africain. Ils sont suivis du Sénégal, du Ghana et du Rwanda.

Le nouveau rapport visa opennes index 2021 publié par la Banque africaine de développement (Bad) confirme leadership du Bénin. En effet, pour la 4è fois consécutive, le pays situé dans sous-région Afrique de l’Ouest maintient le rang de premier. En 2016, il occupe la 31è place sur 55 en Afrique. Il améliore son classement en 2017, occupant la 27è position. Les réformes apportées par le président Patrice Talon dès son arrivée au pouvoir en 2016, propulsent son pays au premier rang en 2018.

Parmi ces réformes, figure la suppression en 2017 des visas pour les Africains qui souhaitent se rendre au Bénin. L’instauration du visa touristique à l’arrivée. L’adoption d’un prix fixe pour tous les non Africains dont la durée du séjour au Bénin est inférieure à une semaine. Le Bénin a créé une plateforme de délivrance de visa électronique. Cette plateforme est accessible via l’adresse https://evisa.gouv.bj. Autant d’initiatives dont le nouveau rapport visa opennes index prouve l’intérêt.

L’indice d’ouverture sur les visas en Afrique est une initiative de la Banque africaine de développement, McKinsey & Co et du Conseil pour l’Afrique du Forum économique mondial. Son but est d’évaluer l’ouverture des pays africains aux visiteurs des autres pays du continent.

Le Bénin classé premier des africains plus ouvert au visa
Le Bénin premier en Afrique pour la 4ème fois consécutive.

Bénin : l’essentiel du conseil des ministres du mercredi 05 janvier 2022

Le gouvernement du Bénin vient de tenir son premier conseil des ministres de l’an 2022 ce mercredi 05 janvier. Ci-dessous l’essentiel des mesures adoptées par le président Patrice Talon et ses collaborateurs.

A l’issue du Conseil des ministres de ce mercredi 05 janvier 2022, voici l’essentiel à retenir.

Mesures normatives 

Création des aires marines protégées de Donaten à Cotonou et de la bouche du Roy à Grand-Popo.
Ces aires marines permettront de sécuriser la mangrove et les ressources halieutiques disponibles dans ces écosystèmes qui regorgent d’une riche diversité biologique menacée ou en voie d’extinction, à savoir : tortues marines, lamantins d’Afrique, baleines et dauphins, diverses espèces de poissons, etc.

Constituant par ailleurs des zones privilégiées de ponte pour les tortues et de reproduction des espèces halieutiques, elles feront l’objet, chacune, d’un plan d’aménagement et de gestion. Celui-ci définira les conditions d’accès, d’exploitation sur une base temporelle, de zonage sous la supervision des services techniques compétents ainsi que sur la base de l’application des principes de participation et de cogestion avec les populations riveraines.

Communications 

Réalisation des études de relevés et d’évaluation des biens impactés par le projet de parc solaire et d’extension de la Zone économique spéciale de Glo-Djigbé.
Avec le démarrage des aménagements de la portion prioritaire du site du projet portant sur une superficie de 400 hectares, il s’est avéré nécessaire d’étendre la viabilisation des lieux à d’autres sections du périmètre de la Zone économique spéciale.

A cette fin, une superficie de 1240 hectares est retenue pour faire l’objet d’études de relevés et d’évaluation des biens impactés, de même qu’un site d’environ 1200 hectares pour abriter un parc solaire destiné à la desserte d’appoint de ladite zone en énergie électrique ; ce qui la rendrait neutre en carbone.

Le Conseil a marqué son accord pour l’accomplissement de ces diligences entrant dans le cadre de la poursuite de la mise en œuvre du projet, puis instruit les ministres concernés de procéder à la signature des contrats de marché avec les entreprises sélectionnées à cet effet.

Rencontres et manifestations internationales

Le Conseil a autorisé :

  • l’organisation à Cotonou, du 19 février au 17 mai 2022, de « l’exposition publique diptyque, art du Bénin d’hier et d’aujourd’hui : de la restitution à la révélation » ; ainsi que
  • la participation d’une délégation béninoise, à Riyad en Arabie Saoudite, à la première session de la grande Commission mixte de coopération bénino-saoudienne.

Bénin : 06 présumés cybercriminels nigérians interpellés

La police béninoise a interpellé six cybercriminels âgés de 18 à 24 ans à Hillacondji lundi 3 janvier 2022.

Les six cybercriminels présumés ont été arrêtés par la police républicaine à la frontière entre le Bénin et le Togo. D’origine nigériane, ces jeunes ont décidé de s’établir au Ghana pour exercer leurs activités. Leur interpellation arrive au moment  où ils empruntaient un passage clandestin au niveau de la plage. Ils venaient s’installer au Bénin pour poursuivre l’exercice de la cybercriminalité.

Depuis lundi, ils sont entre les mains de l’Office central de répression de la cybercriminalité (OCRC). L’OCRC va les auditionner avant de les présenter au procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet).

Au Bénin de Patrice Talon, la cybercriminalité est réprimée par la loi N°2011-20 du 12 octobre 2011. Cette loi porte prévention et répression de la corruption et autres infractions connexes en République du Bénin. Son chapitre XV porte sur les infractions cybernétiques, informatiques et leur répression. A la lecture des articles 114 à 127, les auteurs des actes de cybercriminalité sont exposés aux peines d’emprisonnement allant de 01 an à 10 ans. Ils sont en courent également des amendes dont la fourchette varie entre 500 mille et 50 millions de francs Cfa.

Bénin : le gouvernement renforce les capacités des Forces de défense et de sécurité

Le président de la République du Bénin a fait cette révélation au cours de son discours sur l’état de la nation à l’Assemblée nationale mercredi 29 décembre 2021.

Mercredi 29 décembre 2021, Patrice Talon s’est adressé aux députés. Dans ce premier discours de son second mandat relatif l’état de la Nation,  le chef de l’Etat a abordé en priorité la sécurité. En effet, bien que le gouvernement ait pris des mesures préventives pour contenir les attaques, les djihadistes ont réussi à s’infiltrer sur le territoire béninois. Trois militaires ont perdu la vie et près d’une dizaine ont été blessés. C’est que, « la situation (sécuritaire Ndlr) dans la sous-région est préoccupante », prévient le chef de l’Etat.

Face à ce défi qui interpelle l’Etat, le gouvernement de la République prend des mesures. « Les capacités opérationnelles de nos Forces de défense et de sécurité seront considérablement renforcées. Les moyens leur seront donnés à suffisance pour leur permettre d’assurer la protection optimale du pays tout entier, de sorte que, même dans leurs propres rangs, il n’y ait pas d’autres victimes », promet le président de la République.

Dans ce sens, au cours du Conseil des ministres du 22 décembre dernier, le gouvernement a décidé de recruter 2000 agents de police et 1500 éléments des Forces de défense. Les Eléments français au Sénégal accordent leur appui technique à l’armée béninoise. « Dans la même logique, la coopération avec les pays limitrophes sera accrue pour mutualiser les moyens de prévention et de lutte », ajoute le président Talon.

Bénin : « la pandémie de la Covid-19 n’est pas terminée » (Gouvernement)

Le gouvernement de la République du Bénin annule toutes les manifestations culturelles de fin d’année à cause de la hausse des contaminations à la Covid-19. Il exhorte la population au respect des mesures barrières et à la vaccination.

« Le gouvernement, à travers le Comité interministériel de gestion de la crise sanitaire, décide de l’annulation de toutes les manifestations culturelles qu’il a prévues pour ses populations dans le cadre des fêtes de fin d’année ». Ainsi peut-on lire dans un communiqué signé des ministres Babalola Michel H. Abimbola du Tourisme, de la Culture et des Arts et Benjamin B. Hounkpatin de la Santé. Communiqué en date du 28 décembre 2021.

La décision est motivée par la résurgence des cas de contamination à la Covid-19. De ce fait, les membres du gouvernement béninois anticipent sur l’éventuelle aggravation de la crise sanitaire et préconise des mesures de prévention. Ils invitent la population « à tenir compte dans son quotidien de ce que la pandémie n’est pas terminée. Au contraire, il est plus que jamais nécessaire de respecter et de faire respecter les mesures barrières. Les vaccins sont disponibles, de même que les équipes dédiées dans tous les centres de vaccination », exhortent les ministres.

Cette décision gouvernementale vient confirmer la raison de l’annulation ou du report de plusieurs concerts prévus en cette période de fêtes au Bénin. Le tout dernier concert dont l’annulation a fait grand bruit est celui de l’artiste congolais Fally Ipupa. Les prestations de la star programmées le 31 décembre 2021 puis les 1er et 02 janvier 2022 n’auront plus lieu. C’est aussi le cas pour les concerts des autres artistes tels Tayc et Gims.

Bénin : la journée de Samedi 1er janvier déclarée fériée

Le ministère du Travail et de la Fonction publique du Bénin a signé un communiqué déclarant le premier jour de l’an 2022 férié.

Un communiqué signé de Victorin V. Honvoh directeur du Cabinet du ministre du Travail et de la Fonction publique du Bénin informe que la journée de samedi est fériée.

« A l’occasion de la célébration de la fête du nouvel an, et conformément aux dispositions de la loi n°90-019 du 27 juillet 1990 fixant les fêtes légales en République du Bénin, la journée du samedi 1er janvier 2022 est déclarée fériée, chômée et payée sur l’étendue du territoire national. »

 

Bénin : Patrice Talon insiste sur deux défis devant l’Assemblée (intégralité du discours)

Le chef de l’Etat béninois Patrice Talon a prononcé un discours sur l’état de la nation dans la matinée du 29 décembre 2021. Le président de République insiste sur les défis sécuritaire et sanitaire. Voici l’intégralité de son discours.

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,

Mesdames et Messieurs représentant la Nation béninoise,

Au titre de mon second mandat, c’est bien la première fois que je viens vous entretenir sur l’état de la nation.

C’est avec honneur que je veux accomplir ce devoir républicain.

Cet exercice, régulièrement fait au cours des cinq années écoulées, nous a donné l’occasion d’observer, dans chaque domaine, que si nous n’avons pas encore atteint l’idéal attendu, nous avons résolument amorcé une phase de développement global qui fait que notre pays se porte de mieux en mieux.

Cela est désormais un acquis indéniable. 

Ce qui est davantage un acquis fondamental au mérite de nous tous, c’est ce nouvel état d’esprit qui nous caractérise et que je ne cesse d’évoquer.

C’est lui qui nous permet de faire valoir dorénavant qu’impossible n’est pas béninois et qu’à force de volonté, de rigueur dans l’action publique, nos plus grandes ambitions pour notre pays peuvent être réalisées. 

En ce début de nouveau mandat, j’observe combien cet état d’esprit est resté constant chez chacun de nous, citoyens comme gouvernants.

Mais, Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,

Mesdames et Messieurs les Députés,

Autant nous avons des motifs d’assurance quant à la poursuite de notre marche vers le progrès collectif, autant nous devons rester lucides pour observer et traiter les obstacles qui menacent de l’entraver.

A ce propos, je me dois de partager avec vous les deux défis majeurs, qui se posent à nous en ce moment.

Ils sont d’ordre sécuritaire et sanitaire.

Du point de vue sécuritaire, nous le savons tous, ces dernières années, nous avons engagé des réformes et consenti des investissements importants pour équiper nos Forces de défense et de sécurité, afin de garantir davantage la sécurité des personnes et des biens sur toute l’étendue de notre territoire.

Ce que beaucoup ne savent pas par contre, c’est que depuis deux ans au moins, nous avons déployé un important dispositif de prévention dans nos communes frontalières où la menace terroriste, en raison des développements observés dans des pays limitrophes, est forte ; tant le phénomène a pris de l’ampleur chez certains des pays voisins. 

Nous l’avons fait pour prévenir ou éviter au maximum des incursions chez nous, parce qu’il faut bien le dire, la situation dans la sous-région est préoccupante.

Une telle anticipation a fait ses preuves car, c’est le lieu de le dire, ce ne sont ni les velléités, ni les tentatives qui ont manqué depuis lors. 

Mieux, nous avons régulièrement procédé à des interpellations justifiées.

Cependant, malgré nos précautions, nous avons été éprouvés à plusieurs reprises ces derniers temps. 

Je voudrais ici, au nom de la République, saluer la mémoire de nos soldats et réitérer notre solidarité aux blessés ainsi qu’aux populations affectées.

Ces faits, au-delà de troubler notre quiétude, nous rappellent davantage notre obligation collective de préserver l’intégrité du territoire, l’unité nationale, la concorde et l’harmonie qui nous caractérisent, malgré les désaccords sporadiques inhérents à la vie en communauté.

Cela est si vrai que c’est en chœur que nous avons marqué notre indignation face à ces attaques ignobles. 

Quoique douloureux, ces faits ne doivent pas nous décourager, encore moins nous détourner de notre objectif : celui de consolider les progrès déterminants qu’ensemble nous avons réalisés ces dernières années.

Comme nous savons le faire désormais, mus par notre nouvel état d’esprit, nous serons, à l’avenir, encore plus déterminés et plus vigilants. 

A cet égard, le Gouvernement prend déjà des mesures fortes et poursuivra les investissements nécessaires pour que notre dispositif soit renforcé en moyens tant humains, logistiques que technologiques, afin que ce genre d’incursion sur notre territoire ne puisse continuer. 

Vous l’aurez compris, les capacités opérationnelles de nos Forces de défense et de sécurité seront considérablement renforcées. 

Les moyens leur seront donnés à suffisance pour leur permettre d’assurer la protection optimale du pays tout entier, de sorte que, même dans leurs propres rangs, il n’y ait pas d’autres victimes. 

Dans la même logique, la coopération avec les pays limitrophes sera accrue pour mutualiser les moyens de prévention et de lutte.

Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs les Députés,

L’autre défi du moment, c’est bien la pandémie de COVID-19. 

Elle ne cesse d’éprouver le monde et de compromettre gravement l’économie.

Aucun pays n’est épargné, y compris le nôtre.

Fort heureusement, la situation n’est pas désespérée. 

La mobilisation de la communauté internationale, notamment scientifique, permet d’y faire face avec un certain succès malgré les mutations prévisibles du virus. 

Les différents vaccins apportent des réponses pertinentes et palpables. 

Aujourd’hui, la quasi-totalité des cas graves et des décès concernent les personnes non vaccinées. 

Malheureusement, beaucoup de réticences injustifiées s’observent encore ici et là, et le Bénin n’échappe pas à ce paradoxe.

Cela constitue pour les gouvernants que nous sommes vous et moi, Mesdames et Messieurs les députés, une préoccupation majeure et un défi que nous devons relever à tout prix.

Là-dessus, notre devoir en tant que dirigeants, c’est de rassurer nos concitoyens, c’est de ne pas les laisser à la merci des courants complotistes qui prospèrent sur l’ignorance et la peur des populations.

Notre devoir, dans ces conditions, c’est de leur dire que les vaccins restent les seules solutions objectives pour venir à bout de la pandémie. 

Et notre pays doit relever sensiblement son taux de vaccination comme de nombreux autres pays le font déjà. 

C’est la seule manière de revenir à une vie normale et, les pays qui ne le font pas, risquent de devenir des foyers de complications diverses, surtout avec la multiplication des variants les uns plus virulents que les autres.

C’est une perspective qui pourrait conduire à la stigmatisation des pays qui se retrouveraient dans une telle situation.

C’est pour l’éviter que nous avons mis l’accent sur la sensibilisation et la vaccination de masse. 

Grâce à cette stratégie, les chiffres commencent à s’améliorer et nous devons renforcer cette dynamique qui s’observe maintenant.

Nous devons le faire pour contribuer au nouvel équilibre du monde car, en l’état, nous observons combien il se dégrade.

Comment ne pas, par exemple, observer que la cherté actuelle de la vie est principalement due aux effets induits de la pandémie de COVID-19 ? 

Les prix des produits manufacturés flambent autant que ceux des produits d’exportation ou des matières premières, sans oublier ceux des moyens de transport. 

Nous le ressentons gravement, chacun dans son panier, alors même que les droits de douanes, les taxes et les impôts n’ont connu aucune augmentation dans notre pays et que, par ailleurs, les performances de notre agriculture sont remarquables en matière de production vivrière notamment. 

C’est le signe que le monde est entré dans un cycle de cherté rarement observé en autant.

Nous sommes victimes d’une situation globale et c’est la lutte victorieuse contre la pandémie qui aidera principalement à inverser cette tendance à la cherté de la vie.

Aussi, sommes-nous solidaires des efforts qui se font partout car, tant que la COVID-19 restera un problème mondial, les grands équilibres seront compromis, notamment dans les pays les moins développés.

Monsieur le Président, 

Mesdames et Messieurs les Députés, 

Fort heureusement, nous sommes suffisamment édifiés désormais pour savoir que, même face à l’adversité la plus redoutable, le Bénin doit continuer à écrire les belles pages de son histoire. 

Pour ce faire, seuls l’effort permanent, la détermination résolue, la volonté de bien faire, la maîtrise du cap fixé et l’obsession d’y arriver, sont les conditions de la réussite.

Celles-ci nous aideront à relever le défi du développement socioéconomique qui implique l’amélioration durable des conditions de vie.

A cet effet, tous les chantiers engagés pour structurer la modernisation de notre pays seront poursuivis et de nouveaux seront lancés. 

C’est ce que traduit justement le Programme d’Action du Gouvernement 2021-2026 que nous avons adopté il y a quelques jours. 

Il porte nos ambitions mais traduit surtout notre détermination à bâtir le mieux-être pour tous.

Nous ferons donc en sorte que la dynamique observée ces dernières années se poursuive et s’amplifie afin que notre pays aille davantage mieux et que, comme nous l’avons dit, venant de loin, nous allions le plus loin possible sur la route du développement.

C’est à notre portée. C’est notre challenge le plus passionnant. 

Unis, nous sommes capables de le relever. Gardons le cap ! 

Je vous remercie.

Bénin : Patrice Talon devant le Parlement ce mercredi 29 décembre

Le chef de l’Etat béninois prononce son discours sur l’état de la Nation ce mercredi 29 décembre  2021 devant la représentation nationale du Bénin.

Le président de la République du Bénin va s’adresser aux parlementaires ce 29 décembre 2021. C’est dans le cadre du traditionnel discours sur l’état de la Nation. Cette adresse est instituée par l’article 72 de la constitution de la République du Bénin. La loi fondamentale prévoit que le président de la République présente l’état de la Nation une fois par an devant l’Assemblée nationale.

Comme annoncé par Journal du Bénin le 17 décembre dernier, ce rendez-vous a lieu ce mercredi 29 décembre. Entre autres sujets attendus, le compte-rendu du travail gouvernemental à l’issue des premiers mois du second mandat de Patrice Talon. Un quinquennat placé sous la bannière des réalisations sociales.  L’insécurité dans le nord du pays avec les assauts répétés des djihadistes et la mort de trois éléments des forces armées béninoises. La condamnation des opposants Reckya Madougou et Joël AÏvo respectivement à 20 ans et à 10 ans de réclusion criminelle par la CRIET est une autre thématique qui agite l’opinion publique. Les uns et les autres espèrent que le chef de l’Etat accordera la grâce présidentielle à ces deux condamnés.