Procès Boko-Homéky : cinq jours de sursis pour une défense digne de ce nom

Porto-Novo, 23 janvier 2025 – Le procès du businessman Olivier Boko et de l’ancien ministre des Sports Oswald Homéky, accusés d’atteinte à la sûreté de l’État, continue de captiver l’opinion publique béninoise. Ce jeudi, au troisième jour d’un feuilleton judiciaire qui prend des allures de saga, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a choisi la voie de l’apaisement.

Un sursis pour préparer la défense

Confronté à des prévenus dépourvus de défense depuis le départ de leurs avocats, le procureur spécial Mario Mètonou a avancé une proposition surprenante : accorder un délai de cinq jours à Olivier Boko et Oswald Homéky pour constituer une nouvelle équipe d’avocats. La Cour a prévu une audience de continuation pour le 28 janvier 2025, afin que les accusés puissent se présenter à l’audience avec leurs nouveaux avocats.

Cette décision marque une rupture dans le tempo effréné des audiences précédentes. En effet, loin de la précipitation qui avait marqué les jours précédents, cette pause semble vouloir offrir aux mis en cause une chance de préparer leur défense dans des conditions plus acceptables.

Les accusés à la recherche de nouveaux défenseurs

Pour Olivier Boko et Oswald Homéky, ce délai représente à la fois une opportunité et un défi. D’une part, L’homme d’affaires et l’ancien ministre devront profiter de ces cinq jours pour trouver des avocats capables d’assumer leur défense dans un dossier complexe, marqué par des accusations lourdes, notamment complot contre l’autorité de l’État et corruption.

Mais l’enjeu ne se limite pas à recruter des avocats compétents. Il faudra également s’assurer que ceux-ci disposent de suffisamment de temps pour se plonger dans les méandres du dossier, un exercice délicat compte tenu de la densité des faits reprochés et des pièces à examiner.

Un procès qui tient en haleine

Par ailleurs, ce feuilleton judiciaire, marqué par des retournements de situation inattendus, continue de susciter des réactions mitigées. Si certains saluent la décision du procureur de donner un peu de répit aux accusés, d’autres y voient une énième manœuvre pour gagner du temps et repousser l’inévitable.

Les accusations portées contre Boko et Homéky, qui incluent des faits de corruption et de faux certificats, sont particulièrement graves. La Cour, en accordant ce délai, semble vouloir garantir que le procès se déroule dans un cadre dans lequel les droits de la défense sont respectés, conformément aux dispositions légales en vigueur.

Le rendez-vous du 28 janvier avec une nouvelle défense

Toutes les attentions se tournent désormais vers le 28 janvier 2025, date à laquelle la Cour reprendra l’examen de cette affaire. Ce sera l’occasion de vérifier si les accusés auront réussi à constituer une nouvelle équipe d’avocats et si les débats pourront enfin entrer dans le vif du sujet.

Dans cette affaire où la justice béninoise oscille entre respect des procédures et impératifs d’efficacité, une chose est sûre : les prochaines étapes seront scrutées de près par une opinion publique avide de connaître le dénouement de ce procès qui, à bien des égards, restera dans les annales. À suivre…

Procès Boko-Homéky : quand la justice béninoise devient un feuilleton à rebondissements

Dans le grand théâtre de la justice béninoise, la deuxième journée du procès opposant l’homme d’affaires Olivier Boko, l’ancien ministre des Sports Oswald Homéky et leurs acolytes à l’État béninois a tenu toutes ses promesses. Enfin, presque… Le rideau s’est levé, mais à peine les acteurs principaux ont-ils pris place que le rideau est retombé, renvoyant la suite de cette tragi-comédie judiciaire à ce jeudi.

Justice béninoise :Une audience express, un renvoi fulgurant

Hier, dans la solennité feutrée de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), les protagonistes ont eu droit à une audience éclair digne d’un épisode pilote mal écrit. La raison ? Les accusés, englués dans un imbroglio juridique suite à la démission collective de leurs avocats la veille, se retrouvent désormais dans l’incapacité de se défendre. « Nous sommes enfermés 24 h/24. » « Nos conditions de détention ne nous permettent pas de contacter quelqu’un »,s’est lamenté Olivier Boko, visiblement plus habitué aux grandes affaires qu’aux cellules exiguës.

Face à ce désarroi, le procureur spécial Mario Mètonou, visiblement désireux de préserver la solennité du procès, a rappelé à la Cour l’article 281 du Code de procédure pénale : pas d’audience sans avocat. Mais qu’à cela ne tienne ! Si les accusés ne peuvent trouver leurs propres défenseurs, la machine judiciaire a sa parade : des avocats seront commis d’office par le bâtonnier. Une solution qui, au passage, n’a pas manqué d’irriter Olivier Boko, qui a répliqué, sur un ton mi-figue mi-raisin : «J’ai les moyens de prendre mes propres avocats. »

La justice béninoise : le théâtre de l’absurde

Ah, cette réplique ! Elle mériterait une place dans une anthologie des citations judiciaires les plus savoureuses. Imaginez la scène : un homme d’affaires habitué à gérer des millions, réduit à supplier qu’on lui laisse choisir ses avocats… mais incapable de les contacter à cause de ses conditions de détention. Ironie du sort, il se retrouve dépendant du bâtonnier pour lui désigner des défenseurs qu’il pourrait aisément payer lui-même.

La situation, bien que tragique, frôle l’absurde. Les avocats commis d’office auront-ils le temps de maîtriser un dossier aussi complexe en une nuit ? Rien n’est moins sûr. Mais qu’importe ! La procédure doit avancer, coûte que coûte, comme un train lancé à pleine vitesse.

Entre accusations graves et subtilités procédurales

Rappelons que cette affaire ne manque pas de piquant. Complot contre l’autorité de l’État, corruption d’agent public, faux certificats… les charges pèsent lourd sur les épaules des accusés. Et pourtant, ce n’est pas tant leur culpabilité ou leur innocence qui semble captiver l’audience, mais bien le ballet des rebondissements procéduraux.

La Cour, soucieuse de respecter à la lettre le Code de procédure pénale, a décidé de ménager la chèvre et le chou. D’un côté, elle garantit aux accusés une défense, même si elle est imposée. De l’autre, elle maintient le cap pour éviter que ce procès ne s’éternise indéfiniment.

Et maintenant ?

Ce jeudi, les projecteurs se rallumeront sur cette scène judiciaire où la réalité dépasse souvent la fiction. Avec leurs nouveaux avocats commis d’office, les accusés pourront enfin s’exprimer, à condition, bien sûr, que ces derniers aient eu le temps de se plonger dans les méandres du dossier.

Le public, lui, attend avec impatience la suite de ce feuilleton captivant, oscillant entre drame et comédie. Les prochains épisodes promettent des révélations, des éclats de voix et, peut-être, un peu plus de clarté sur une affaire qui, pour l’instant, ressemble davantage à une intrigue de série télé qu’à un procès ordinaire.

Une question reste en suspens : la justice béninoise pourra-t-elle enfin sortir de ce théâtre de l’absurde pour offrir un spectacle digne de ce nom ? À suivre…

Afrique de l’Ouest : Quels enjeux pour la CEDEAO et le Bénin face à l’avènement de l’AES?

L’année 2025 démarre sur des questions cruciales pour l’avenir de la paix et de la sécurité en Afrique de l’Ouest et au Sahel. La récente création de l’Alliance des États du Sahel (AES) suscite de nombreuses interrogations sur ses impacts géopolitiques et sécuritaires, en particulier pour les pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Dans ce contexte, la Friedrich-Ebert-Stiftung (FES) au Bénin a organisé sa première soirée politique de l’année sur le thème : « Avènement de l’Alliance des États du Sahel (AES) : enjeux géopolitiques et sécuritaires pour la CEDEAO et le Bénin ».

Analyse des impacts géopolitiques et sécuritaires de l'Alliance des États du Sahel (AES) sur la CEDEAO et le Bénin, avec des recommandationsAES: Des experts pour décrypter les enjeux

Réunissant des experts de renom, cet événement a permis d’analyser les conséquences de cette réorganisation géopolitique sur la région, en mettant un accent particulier sur le Bénin. Le panel était composé de :

  • L’honorable Arifari Nassirou Bako, député à l’Assemblée nationale,
  • Mme Nata Nadia, experte en genre et sécurité,
  • Mme Wuldath Mama, experte internationaliste,
  • avec une modération assurée par le Dr Expédit Ologou, spécialiste en gouvernance politique et sécurité.

Analyse des impacts géopolitiques et sécuritaires de l'Alliance des États du Sahel (AES) sur la CEDEAO et le Bénin, avec des recommandationsAES et CEDEAO : une recomposition aux multiples implications

Au cours de la soirée, les discussions ont porté sur les multiples enjeux découlant de la sortie des membres de l’AES de la CEDEAO. Les panélistes ont aussi exploré les implications de cette rupture sur la gouvernance régionale, la coopération sécuritaire et l’intégration économique.

L’un des points centraux des débats a été l’impact sur la sécurité dans la sous-région. Les pays membres de l’AES, qui incluent le Burkina Faso, le Mali et le Niger, figurent parmi les plus touchés par le terrorisme selon l’Indice Mondial du Terrorisme 2024. Leur départ de la CEDEAO soulève des craintes quant à une fragmentation des efforts collectifs pour lutter contre les menaces sécuritaires transfrontalières.

Les enjeux pour le Bénin

Pour le Bénin, pays voisin de plusieurs membres de l’AES, la situation appelle à une vigilance accrue. Le pays, qui partage des frontières avec le Burkina Faso et le Niger, est directement exposé aux répercussions des dynamiques sécuritaires et politiques de l’AES. Les panélistes ont souligné les avantages et les risques que le Bénin pourrait tirer de cette situation.

D’un côté, le retrait de ces pays de la CEDEAO pourrait affaiblir les mécanismes régionaux de coopération sécuritaire, obligeant le Bénin à renforcer ses propres capacités militaires et de renseignement. D’un autre côté, cette nouvelle configuration pourrait offrir des opportunités diplomatiques pour repositionner le Bénin comme un acteur clé dans les médiations régionales.

Le rôle des jeunes et des femmes

Les échanges ont également mis en avant la nécessité d’inclure davantage les jeunes et les femmes dans les efforts pour renforcer la démocratie, la gouvernance, la paix et la sécurité. Les experts ont plaidé pour des politiques inclusives qui reconnaissent le rôle crucial de ces groupes dans la construction d’un avenir stable pour la région.

Quelles actions pour le Bénin ?

Face à ce contexte incertain, quelles mesures le Bénin devrait-il prendre pour garantir sa sécurité et protéger ses populations ? Parmi les recommandations formulées lors de l’événement figurent :

  • Renforcer les capacités des forces de défense et de sécurité, notamment en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière,
  • Multiplier les partenariats bilatéraux avec les pays voisins et les acteurs internationaux pour pallier les éventuelles faiblesses des mécanismes régionaux.
  • Promouvoir une diplomatie proactive, en jouant un rôle de médiateur entre la CEDEAO et l’AES pour éviter une polarisation accrue.
  • Soutenir les initiatives locales de paix, en impliquant davantage les communautés dans la prévention des conflits.

 

Une réflexion pour l’avenir

Alors que l’AES redéfinit l’ordre régional, il est essentiel de réfléchir aux moyens de préserver l’unité et la sécurité collective en Afrique de l’Ouest. Le rapport de cette soirée politique, qui regroupera les analyses et les recommandations des experts présents, servira de guide pour alimenter les débats et orienter les actions à venir.

En fin de compte, l’avenir du Bénin et de la sous-région dépendra de la capacité des États et des citoyens à conjuguer leurs efforts pour relever ces défis complexes. La question demeure ouverte : quelles stratégies innovantes le Bénin doit-il adopter pour tirer son épingle du jeu dans ce nouvel ordre régional ?

Bénin : Lancement de la distribution des factures pour la redevance d’enlèvement des déchets

La Société de Gestion des déchets et de la salubrité (SGDS SA) informe les habitants des communes de Cotonou, Porto-Novo, Abomey-Calavi, Sèmè-Podji et Ouidah qu’une nouvelle étape importante dans la gestion des déchets urbains vient d’être franchie. Depuis le 15 janvier 2025, la distribution des factures relatives à la redevance d’enlèvement des déchets a officiellement débuté dans ces localités.

Une opération coordonnée et de proximité

Pour assurer le bon déroulement de cette campagne, la SGDS SA a mobilisé des agents spécialement formés à cet effet. Par ailleurs, ces derniers, en collaboration étroite avec les élus locaux, se déplacent directement dans les foyers pour remettre les factures aux citoyens. Cette méthode vise à garantir une meilleure sensibilisation et une prise en compte des préoccupations des usagers.

Outre la remise des factures, les agents de la SGDS SA ont pour mission de collecter, si nécessaire, des informations complémentaires auprès des ménages. Cela permettra d’affiner la base de données et d’optimiser le service rendu. Cette démarche participative renforce la transparence et le lien entre les citoyens et les autorités en charge de la gestion des déchets.

Pourquoi cette redevance est-elle importante ?

La redevance pour l’enlèvement des déchets constitue une contribution essentielle au fonctionnement du système de gestion des déchets dans les zones urbaines. Elle couvre les coûts liés à la collecte, au transport et au traitement des ordures ménagères, tout en garantissant un environnement sain et agréable pour tous.

Dans un contexte de forte urbanisation, les villes concernées, à savoir Cotonou, Porto-Novo, Abomey-Calavi, Sèmè-Podji et Ouidah, produisent chaque jour d’importantes quantités de déchets. Ces dernières années, la SGDS SA a intensifié ses efforts pour améliorer les infrastructures et les services de gestion des déchets, mais cela nécessite un soutien financier régulier.

Une implication citoyenne cruciale

La SGDS SA rappelle que le succès de cette initiative repose sur l’implication active de la population. Les habitants sont donc invités à collaborer avec les agents distributeurs en leur fournissant les informations demandées et en procédant, dans les délais, au règlement des factures.

Le paiement de cette redevance n’est pas seulement une obligation légale : c’est également un acte citoyen qui participe à la préservation de l’environnement et à la promotion d’un cadre de vie sain pour les générations actuelles et futures.

Une sensibilisation nécessaire

La distribution des factures est également l’occasion pour les agents de la SGDS SA de sensibiliser les citoyens aux bonnes pratiques en matière de gestion des déchets. Cela inclut des conseils sur le tri à la source, la réduction des déchets et l’importance de respecter les horaires de collecte.

En mettant l’accent sur la proximité et l’information, la SGDS SA cherche à établir une relation de confiance durable avec les populations locales.

Perspectives et attentes

L’initiative lancée le 15 janvier 2025 marque une nouvelle étape dans l’engagement des autorités et des citoyens pour un Bénin plus propre et mieux organisé sur le plan de la gestion des déchets. Si les initiatives de sensibilisation et de collecte de redevances sont fructueuses, elles permettront d’améliorer davantage les infrastructures et de relever efficacement les défis liés à l’urbanisation. L’avenir d’un environnement sain et durable passe par une action collective et concertée, et la SGDS SA compte sur l’implication de tous.

Bénin : Lancement du projet de promotion de la santé et de l’inclusion des personnes âgées

Porto-Novo , 22 janvier 2024Lundi dernier , la Croix-Rouge Bénin a inauguré le projet « Promotion de la santé et de l’inclusion sociale des personnes âgées » au siège de l’organisation à Porto-Novo. Financé par la Croix-Rouge suisse, ce projet vise à améliorer le bien-être des personnes âgées dans les communes de Porto-Novo, Cotonou, Bohicon et Avrankou.

Le projet Promotion de la santé et de l’inclusion sociale des personnes âgées', lancé par la Croix-Rouge BéninObjectifs du projet

Par ailleurs, Ce programme ambitieux a pour objectifs principaux :

  • Amélioration de la santé : Fournir des services de santé adaptés aux besoins des personnes âgées, incluant des soins médicaux réguliers et des programmes de prévention des maladies.
  • Inclusion sociale : Promouvoir l’intégration des personnes âgées dans la société à travers des activités communautaires, des ateliers et des événements sociaux.
  • Renforcement des capacités : Former les acteurs locaux, y compris les professionnels de santé et les bénévoles, pour assurer une prise en charge de qualité des personnes âgées.

Contexte et pertinence

Au Bénin, la population vieillissante fait face à divers défis, notamment l’accès limité aux services sociaux de base, les maladies chroniques et le manque de soutien familial. Conscient de cette réalité, le Bénin s’est doté depuis 2016 d’une Politique Nationale pour la Promotion du Vieillissement Actif et en Bonne Santé, actuellement en cours d’actualisation.

Le Département de l’Inclusion et de l’Insertion Sociale (DIIS) est chargé de la mise en œuvre de cette politique, visant à garantir aux personnes âgées une vie active et en bonne santé.

Partenariat et mise en œuvre

En outre , La collaboration entre la Croix-Rouge Bénin et la Croix-Rouge suisse témoigne d’un engagement commun envers le bien-être des personnes âgées. Le projet sera mis en œuvre dans les communes ciblées, en partenariat avec les autorités locales, les organisations communautaires et les structures de santé, afin d’assurer une approche intégrée et durable.

Impact attendu

Ce projet devrait également contribuer à :

  • Renforcement des services de santé : Améliorer l’accès et la qualité des soins de santé pour les personnes âgées.
  • Renforcement de la cohésion sociale : Favoriser l’intégration des personnes âgées dans la vie communautaire, réduisant ainsi l’isolement social.
  • Renforcement des capacités locales : Former les acteurs locaux pour assurer la pérennité des actions entreprises.

En somme, le projet « Promotion de la santé et de l’inclusion sociale des personnes âgées » représente une initiative significative pour améliorer la qualité de vie des personnes âgées au Bénin, en s’appuyant sur une approche collaborative et durable.

 

Cotonou accueillera le Choiseul Africa Summit 2025

Cotonou, le 22 janvier 2025 – La ville de Cotonou, au Bénin, s’apprête à devenir le centre névralgique des discussions économiques ouest-africaines en accueillant le Choiseul Africa Summit les 26 et 27 février 2025. En effet, organisé par l’institut Choiseul en partenariat avec la Zone Industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ) et l’APIEx (Agence de Promotion des Investissements et des Exportations), cet événement d’envergure réunira 350 décideurs économiques et personnalités influentes, offrant une plateforme unique pour explorer les défis et opportunités liés à la croissance économique et à la coopération stratégique dans la région.

Choiseul Africa Summit : un programme riche et interactif pour stimuler la coopération

Par ailleurs, ce sommet se distinguera par un programme riche et interactif, comprenant des plénières, des tables rondes et des sessions de networking. Ces différents formats permettront aux participants d’échanger des idées, de partager des expériences et, surtout, de nouer des collaborations fructueuses et à forte valeur ajoutée. L’objectif principal est de stimuler les partenariats et les initiatives qui favoriseront un développement économique durable et inclusif pour l’Afrique de l’Ouest.

Romuald Wadagni, Ministre d’État béninois chargé de l’Économie et des Finances, a souligné l’importance de cet événement pour le Bénin. Il a insisté sur le fait que le Choiseul Africa Summit représente une occasion exceptionnelle de mettre en lumière la vision du pays en matière de développement, une vision axée sur l’inclusion et la durabilité. L’implication active du gouvernement béninois témoigne de la volonté politique de soutenir cette initiative et de l’intégrer pleinement dans la dynamique de transformation économique et sociale en cours au Bénin.

Le choix stratégique du Bénin pour le développement économique

Le choix du Bénin pour accueillir ce sommet n’est pas anodin. Pascal Lorot, Président de Choiseul Africa, explique ce choix par plusieurs facteurs clés : la stabilité politique et économique du pays, le développement de ses infrastructures modernes et son positionnement géographique stratégique au cœur de l’Afrique de l’Ouest. Ces atouts combinés font ainsi du Bénin un marché d’opportunités attractif pour les investisseurs et un acteur majeur du commerce régional.

Le Bénin, en pleine transformation, œuvre activement à renforcer son attractivité pour les investissements étrangers. En mettant en avant son patrimoine culturel et historique, le pays se positionne également comme une destination privilégiée pour le tourisme d’affaires et culturel. Le Choiseul Africa Summit constitue ainsi une reconnaissance du rôle central que joue le Bénin dans la dynamique de croissance de l’Afrique de l’Ouest.

L’institut Choiseul, fort de plus de dix années d’expérience dans la promotion du développement économique africain, joue un rôle crucial en identifiant et en valorisant les pôles économiques les plus prometteurs du continent. En organisant le Choiseul Africa Summit à Cotonou, l’institut confirme son engagement à soutenir la croissance et la coopération en Afrique de l’Ouest, en offrant une plateforme de dialogue et d’échange de haut niveau entre les acteurs clés du développement économique régional. Cet événement promet aussi d’être un moment fort pour l’économie béninoise et ouest-africaine, ouvrant la voie à de nouvelles perspectives de collaboration et de croissance.

Bénin : Rencontre entre Robin Geiss et Alassane Séidou sur le contrôle des armes

Cotonou,22 janvier 2025 –  M. Robin Geiss, directeur de l’Institut des Nations Unies pour la Recherche sur le Désarmement (UNIDIR), a rencontré ce mercredi M. Alassane Séidou, ministre de l’Intérieur du Bénin. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’un atelier conjoint sur le contrôle des armes conventionnelles destiné aux fonctionnaires béninois.

Robin Geiss : Évaluations et priorités pour renforcer le contrôle des armes

Le Bénin, État partie à l’ensemble des instruments juridiquement contraignants relatifs au contrôle des armes conventionnelles, démontre un engagement constant envers la mise en œuvre de ces accords. Toutefois, des évaluations récentes ont mis en lumière des axes d’amélioration pour renforcer le cadre national de contrôle des armes et lutter efficacement contre leur prolifération illicite.

L’atelier organisé par l’UNIDIR vise à réunir experts et acteurs nationaux pour examiner les efforts du Bénin dans l’application de ces instruments internationaux. Les discussions porteront sur les priorités pour consolider le système de contrôle national, répondre aux défis sécuritaires et exploiter les mécanismes de coopération et d’assistance internationales. Cette initiative devrait également permettre au Bénin de jouer un rôle plus actif dans les processus multilatéraux de maîtrise des armes conventionnelles à l’avenir.

La rencontre entre M.Geiss et le ministre Séidou souligne l’importance de la collaboration entre les institutions internationales et les autorités nationales pour renforcer les capacités en matière de contrôle des armes. Elle témoigne également de la volonté du Bénin de s’engager activement dans la prévention de la prolifération des armes conventionnelles, contribuant ainsi à la paix et à la sécurité régionales.

En conclusion, cette initiative conjointe entre l’UNIDIR et le gouvernement béninois représente une étape significative dans le renforcement des mécanismes nationaux de contrôle des armes. Elle illustre l’engagement du Bénin à collaborer avec les organisations internationales pour promouvoir la paix et la sécurité, tout en renforçant les capacités nationales à faire face aux défis posés par la prolifération des armes conventionnelles.

UNFPA et PAM unissent leurs efforts pour le bien-être des adolescents au Bénin

Cotonou, 22 janvier 2025 – Hier, à Cotonou, le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et le Programme Alimentaire Mondial (PAM) ont signé un mémorandum d’entente visant à renforcer leur collaboration en faveur des adolescents béninois. Cette initiative conjointe a pour objectif de promouvoir la sécurité et une alimentation saine pour chaque enfant, en nourrissant à la fois le corps et l’esprit des jeunes à travers des activités ludiques.

Renforcement des efforts de l’ONU pour le bien-être des adolescents

Ce partenariat s’inscrit dans la continuité des efforts déployés par les agences des Nations Unies au Bénin pour améliorer le bien-être des enfants et des adolescents. Par exemple, en août 2021, l’UNICEF et le PAM avaient déjà uni leurs forces en signant un accord de synergie d’actions pour assurer une meilleure efficacité dans leurs programmes respectifs, notamment dans les domaines de la sécurité alimentaire, de la nutrition, de l’éducation et de la protection de l’enfant.

Le nouveau mémorandum entre l’UNFPA et le PAM met l’accent sur des séances ludiques destinées aux adolescents, reconnaissant l’importance de méthodes interactives pour favoriser l’apprentissage et le développement personnel. Ces activités visent à sensibiliser les jeunes sur des questions essentielles telles que la santé reproductive, la nutrition et la protection contre les violences basées sur le genre.

Cette collaboration reflète une approche intégrée du développement des adolescents, reconnaissant que leur bien-être dépend d’une combinaison de facteurs physiques, mentaux et sociaux. En unissant leurs expertises respectives, l’UNFPA et le PAM entendent créer un environnement propice à l’épanouissement des jeunes béninois, contribuant ainsi à la réalisation des Objectifs de Développement Durable liés à la santé, à l’éducation et à l’égalité des genres.

En somme, ce partenariat stratégique entre l’UNFPA et le PAM représente une avancée significative dans la promotion du bien-être des adolescents au Bénin, en s’appuyant sur des approches innovantes et participatives pour répondre aux besoins spécifiques de cette tranche d’âge cruciale pour l’avenir du pays.

 

Porto-No Mad 2025 : le festival du tourisme durable à Porto-Novo

Du 16 au 19 janvier dernier, la ville de Porto-Novo a accueilli la quatrième édition du festival Porto-No Mad, dédié au tourisme durable. En effet, cet événement s’est déroulé au cœur des places vodùn de la capitale béninoise, offrant une immersion culturelle unique aux participants.

La 4e édition du festival Porto-No Mad a célébré le tourisme durable à Porto-Novo, alliant culture, écologie et patrimoine Un partenariat solide pour le tourisme durable

Par ailleurs, le festival Porto-No Mad, premier du genre en Afrique de l’Ouest, est né d’une collaboration entre le centre culturel Ouadada de Porto-Novo et le média engagé Babel Voyages. Il vise à promouvoir le voyage responsable et à valoriser le riche patrimoine matériel et immatériel de Porto-Novo et du Bénin. Les activités proposées incluent des rencontres-débats, des expositions, des projections de films, des concerts, des ateliers et des visites guidées, le tout dans une démarche écoresponsable.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un partenariat solide entre le centre Ouadada et les villes de Porto-Novo, Lyon et Cergy-Pontoise. Depuis 1995, la communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise entretient une relation de coopération décentralisée avec Porto-Novo, visant à soutenir le développement urbain et culturel de la capitale béninoise.  De même, la Métropole de Lyon participe activement à des initiatives de gestion urbaine en collaboration avec Porto-Novo, contribuant à des initiatives telles que « Porto-Novo, Ville Verte », qui promeuvent un développement urbain durable.

Le festival s’est déroulé sur plusieurs places emblématiques de la ville, notamment les places Adjina et Ouenlinda, récemment rénovées dans le cadre du projet « Éclosions Urbaines ». Ce projet, porté par l’association Ouadada-Bénin avec le soutien de la ville de Porto-Novo, de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise et de la Métropole de Lyon, vise à restaurer et valoriser le réseau des places vodùn, éléments centraux du patrimoine culturel de la ville.

Célébration de l’écologie et de la culture à Porto-No Mad 2025

L’édition 2025 de Porto-No Mad a rassemblé un public diversifié autour de moments conviviaux et significatifs, célébrant l’écologie, la culture et le patrimoine. Les participants ont pu assister à des performances artistiques, telles que la sortie du Zangbeto sur la place Adjina, symbolisant la richesse des traditions locales.  Des ateliers et des discussions ont également été organisés pour sensibiliser aux pratiques de voyage responsable et aux enjeux du développement durable.

En somme, le festival Porto-No Mad 2025 a renforcé les liens entre les acteurs locaux et internationaux, tout en mettant en lumière le potentiel touristique et culturel de Porto-Novo. Il s’affirme comme un rendez-vous incontournable pour les amateurs de tourisme durable et les défenseurs du patrimoine africain.

 

Suspension du procès d’Olivier Boko et d’Oswald Homéky : une question de légalité

Porto-Novo, 21 janvier 2025 – Le procès très attendu de l’homme d’affaires influent Olivier Boko et de l’ancien ministre des Sports Oswald Homéky a été abruptement suspendu ce mardi. En effet, la défense a soulevé une objection majeure concernant la composition de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), qui siégeait avec seulement trois membres au lieu des cinq requis par la législation béninoise.

Protestation de la défense et retrait des avocats

Par ailleurs, cette irrégularité procédurale a conduit l’ensemble des avocats de la défense à se déconstituer en signe de protestation. Maître Paul Kato Atinta, figure de proue de l’équipe de défense, a exprimé son indignation lors d’une interview, qualifiant la situation de « violation des lois en vigueur ». Il a insisté sur le fait que le respect des normes légales est une condition essentielle pour garantir l’équité du procès.« Revenir à l’équité est une condition sine qua non pour la reprise du procès », a-t-il affirmé, insistant sur le respect scrupuleux des normes juridiques établies.

Sans entrer dans les détails, Maître Atinta a également suggéré que d’autres facteurs ont motivé le retrait collectif des avocats, laissant entendre que des éléments supplémentaires influencent cette décision. Ces éléments, qui restent pour l’heure confidentiels, pourraient avoir un impact significatif sur la suite de cette affaire déjà complexe.

Enjeux légaux et conséquences du procès suspendu

Pour rappel, en septembre 2024, les autorités ont arrêté Olivier Boko et Oswald Homéky, les accusant de complot contre l’autorité de l’État, de corruption d’agent public et de faux certificats. Leur procès, initialement prévu pour le 21 janvier 2025, devait apporter des éclaircissements sur ces accusations graves. Cependant, la contestation de la composition de la Cour par la défense soulève des questions sur la conformité des procédures judiciaires aux exigences légales.

La suspension du procès met en lumière l’importance cruciale du respect des procédures légales pour assurer une justice équitable et transparente. Les observateurs attendent désormais une réponse des autorités judiciaires quant à la reconstitution conforme de la Cour et à la reprise des audiences dans le respect des normes juridiques établies.

En somme, ce développement souligne la nécessité d’une vigilance constante quant au respect des principes fondamentaux de la justice, surtout dans des affaires impliquant des personnalités de premier plan et des accusations aussi sérieuses.