Bénin en deuil : l’ancien ministre Sabaï Kate est décédé à Cotonou

Le Bénin perd l’un de ses bâtisseurs les plus discrets. Sabaï Kate, artisan du développement rural et figure parlementaire respectée, laisse derrière lui un héritage enraciné dans les terres et les cœurs.

 

Cotonou, le 21 octobre 2025 – La classe politique béninoise est en émoi ce mardi, au lendemain de la disparition tragique de Sabaï Kate, une figure emblématique du paysage rural et parlementaire du pays. L’ancien ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche s’est éteint dans la nuit de dimanche à lundi, aux premières heures du jour, des suites d’une maladie qui le minait depuis plusieurs mois. Son décès, survenu au Centre National Hospitalier Universitaire (CNHU) de la capitale économique, marque ainsi la fin d’une carrière dédiée au développement des campagnes et à la modernisation de la filière agricole.

 

Sabaï Kate : un parcours forgé dans le service public et l’engagement local

 

Né dans le Borgou, Sabaï Kate avait su gravir les échelons de la vie publique avec une détermination rare, ancrée dans les réalités du terrain. D’abord, élu député lors de la septième législature, il avait représenté fidèlement les intérêts de sa circonscription au sein de l’hémicycle national. Auparavant, en tant que maire de Banikoara, il avait impulsé des initiatives locales pour booster l’économie rurale, en misant sur l’irrigation et le soutien aux éleveurs. Par ailleurs, membre influent du Bloc Républicain (BR), ce parti de la mouvance présidentielle, il incarnait les valeurs d’un républicanisme pragmatique, axé sur la croissance inclusive et la protection des producteurs.

Ensuite, à la tête du ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, Sabaï Kate avait marqué son passage par des réformes audacieuses. Il avait promu des programmes de subventions pour les intrants agricoles, renforcé les coopératives paysannes et encouragé l’exportation de produits vivriers, contribuant ainsi à la résilience alimentaire du Bénin face aux aléas climatiques.

« Il était un bâtisseur discret, un homme qui préférait les champs aux discours enflammés », se souviennent ses proches collaborateurs, soulignant son rôle clé dans la diversification des filières comme l’aviculture et la pisciculture.

 

Une disparition après une lutte silencieuse contre la maladie

 

Admis au CNHU depuis plusieurs semaines, l’ancien ministre luttait en silence contre une affection qui avait progressivement altéré sa santé. À ce jour, les détails médicaux restent confidentiels, mais des sources hospitalières évoquent une détérioration rapide dans les dernières heures. Le décès a été officialisé vers 3 heures du matin, laissant ses familles, amis et camarades de parti dans un chagrin profond. Déjà, les hommages affluent  dans les médias locaux, où il est salué comme un « serviteur infatigable de la nation ».

Dans ce contexte, le gouvernement a exprimé sa solidarité envers la famille éplorée et le parti BR. Les autorités organiseront une veillée funèbre dans les prochains jours à Banikoara, sa terre natale, suivie d’obsèques nationales qui rassembleront l’élite politique béninoise. Le président Patrice Talon, avec qui Kate avait partagé des moments de gouvernance, rendra un hommage personnel lors de la cérémonie.

 

Un legs qui perdure au-delà des champs

 

Au Bénin, où l’agriculture emploie plus de 70 % de la population active, la perte de Sabaï Kate résonne comme un appel à la continuité. En ce sens, ses successeurs au ministère et au Parlement s’engagent à perpétuer ses visions, notamment en matière de mécanisation agricole et de formation des jeunes ruraux.

« Il nous laisse un héritage de terrain, pas de paillettes : des routes bitumées vers les marchés, des silos pour les récoltes, et une fierté pour nos terroirs », témoigne un ancien adjoint, capturant l’essence d’un homme dont l’action a touché des milliers de vies anonymes.

Tandis que le pays pleure ce serviteur discret, son départ invite à une réflexion sur la fragilité des leaders et la nécessité de former la relève. Sabaï Kate repose désormais en paix, mais ses idées, semées dans le sol béninois, continueront de germer pour les saisons à venir.

 Nos pensées accompagnent la famille Kate et le Bloc Républicain dans cette épreuve.

Football béninois : Bruno Didavi tire sa révérence

La communau sportive du Bénin rend hommage à Bruno Arthur Didavi, figure emblématique du football national, décédé le 7 octobre 2025 à l’âge de 60 ans. Ancien secrétaire général et premier vice-président de la FBF, il a marqué de son empreinte la structuration du sport roi, la gouvernance fédérale et l’émergence des talents locaux.

 

Cotonou, 8 octobre 2025 – La communauté sportive nationale porte le deuil d’une de ses personnalités marquantes. Bruno Arthur Didavi, qui a exercé les fonctions de secrétaire général et de premier vice-président de la Fédération béninoise de football (FBF), nous a quittés le mardi 7 octobre 2025, à l’âge de 60 ans, emporté par une longue maladie.

 

Bruno Didavi : un parcours au service du football national

 

En effet, figure respectée et dévouée au développement du football béninois, M. Didavi a consacré une grande partie de sa carrière à la structuration et à la promotion de la discipline.

Tout d’abord, en tant que secrétaire général, il a joué un rôle clé dans l’organisation des compétitions nationales et l’harmonisation des pratiques administratives au sein de la FBF. Ensuite, en qualité de premier vice-président, il s’est impliqué activement dans les initiatives visant à renforcer la gouvernance fédérale et à favoriser l’émergence de talents locaux, contribuant ainsi à élever le niveau du sport roi au Bénin.

 

Hommages et engagement institutionnel

 

Naturellement, la nouvelle de son décès a suscité une émotion profonde au sein des instances sportives, des clubs et des acteurs du milieu. Par conséquent, les autorités de la FBF ont exprimé leur solidarité à la famille éplorée et à l’ensemble des proches, saluant en lui un serviteur exemplaire dont l’héritage perdurera dans les annales du football national.

Par ailleurs, cette perte tragique rappelle l’importance de la santé et du bien-être des dirigeants sportifs, qui forment le socle d’un écosystème dynamique et pérenne. Le Gouvernement béninois, par le biais de son Ministère des Sports, réaffirme son soutien indéfectible aux fédérations pour la poursuite des efforts de modernisation et de professionnalisation du secteur. Afin de perpétuer sa mémoire et de célébrer son engagement inlassable pour l’excellence béninoise, des hommages officiels seront rendus lors des prochaines manifestations sportives.

Le Bénin pleure Emmanuel Golou, un bâtisseur de l’ombre

À Azovè comme à Cotonou, le Bénin rend hommage à Emmanuel Golou. Derrière les larmes, une question demeure : qui poursuivra son œuvre de dialogue et de rigueur budgétaire ?

 

Cotonou, 21 septembre 2025 – Hier, sous un ciel voilé de regrets, la petite ville d’Azovè a murmuré un au revoir éternel à Emmanuel Golou. À 70 ans, cet homme aux épaules larges comme le fleuve Couffo, où il a été inhumé samedi, s’est éteint le 2 septembre dernier au CHU Hubert Maga, emportant avec lui un siècle de luttes et de silences constructifs. Cependant, avant cette terre natale qui l’a vu naître, c’est à Cotonou, vendredi dernier, que la République a plié le genou. Les présidents des institutions, unis dans un rare chœur de fraternité, ont gravé leur peine dans un cahier de condoléances au Conseil Économique et Social (CES). Ce geste n’était pas seulement de deuil : c’était également un miroir tendu à l’avenir du Bénin, forgé par des hommes comme lui.

Dans l’air lourd du siège du CES, où Golou siégeait en tant que 2ᵉ vice-président, les mots ont coulé comme une prière laïque. Louis Gbèhounou Vlavonou, président de l’Assemblée nationale, a pris la parole au nom d’un aréopage solennel, composé des présidents de la Cour constitutionnelle, de la Cour suprême, de la Haute Cour de justice, de la Cour des comptes, de la Haute Autorité de l’audiovisuel et de la communication, et du Médiateur de la République.

« Nous sommes ici, tous Présidents d’institutions, pour rendre hommage à la mémoire de notre compatriote Emmanuel Golou », a-t-il lancé, la voix éraillée par l’émotion. Il a ajouté, dans un souffle de solidarité : « Face à cette douloureuse séparation, nous ne pouvions rester en marge. Nous venons soutenir notre collègue Konrad Gbaguidi dans cette épreuve, l’entourer de notre affection et de notre proximité priante. »

Le Bénin a salué Emmanuel Golou, figure politique discrète mais influente. De l’étudiant rebelle au stratège du budget, son parcours inspire une génération en quête d’unité et de service.

De l’étudiant rebelle au stratège du budget : un parcours qui a marqué l’histoire

Ce qui aurait pu n’être qu’une formalité s’est mué en un tissu vivant de réminiscences. Vlavonou, les yeux dans le vague, a déroulé le fil d’une amitié forgée dans le feu des années étudiantes. « Depuis le lycée jusqu’à l’université, au sein de l’Ugeed, nous avons partagé les luttes », se souvient-il, évoquant ainsi cet illustre disparu qui, pionnier dès la première législature, a gravé les fondations du règlement intérieur de l’Assemblée nationale.

Ensuite, le ton se fait plus intime : dans la coalition Union fait la Nation, Golou pilotait la cellule d’analyse économique et financière du budget. « C’était grâce à son appui que nous examinions ensemble le budget de l’État avant de défendre notre position en plénière », confie Vlavonou, un sourire fugace aux lèvres. Ces bribes humanisent le parcours d’un ancien député, ministre sous Mathieu Kérékou, et ex-président du Parti Social Démocrate (PSD).

Ces anecdotes, partagées sous les plafonds du CES, résonnent comme un écho à l’émoi national. Dès l’annonce de sa disparition, le président du CES, Conrad Gbaguidi, pleurait déjà « un collègue engagé, un homme de conviction et de devoir ». En plus, sur les réseaux, les hommages affluent : Saleh Kebzabo, médiateur de la République et ancien Premier ministre tchadien, y voit « une perte pour le Bénin et l’Afrique », lui qui lui a succédé à la tête du Comité Afrique de l’Internationale Afrique. Même au-delà des frontières, une délégation du PPA-CI ivoirien, envoyée par Laurent Gbagbo, a rejoint les obsèques, reliant les deuils d’une Afrique en deuil permanent.

Un double hommage : le deuil au service de l’avenir

 

Ce rassemblement n’était pas qu’un rituel funèbre. En effet, avant de signer le cahier, ces gardiens de la République s’étaient retrouvés en conclave à la Haute Cour de justice. Leur objectif est de sonder l’horizon béninois, d’amortir les chocs exogènes et endogènes qui menacent le « vivre-ensemble » chèrement conquis depuis 2016. Dans un pays où les élections à venir – municipales en janvier 2026 – pèsent comme une épée de Damoclès, discuter de résilience au milieu du deuil, c’est faire d’une pierre deux coups.

« L’illustre disparu nous rappelle que la fidélité à la Nation passe par l’unité », glisse Vlavonou en conclusion, lapidaire : « Je garde assez de souvenirs de lui, et le reste appartient au destin. »

Le Bénin a salué Emmanuel Golou, figure politique discrète mais influente. De l’étudiant rebelle au stratège du budget, son parcours inspire une génération en quête d’unité et de service.

Emmanuel Golou : une flamme s’éteint, mais l’héritage perdure.

Aujourd’hui, alors que les échos d’Azovè s’estompent, le Bénin se redresse, plus conscient de ses piliers fragiles. Emmanuel Golou n’était pas un tonitruant ; il était le ciment discret d’une démocratie naissante. Son départ interroge : qui prendra le relais pour tisser les budgets de demain, apaiser les fractures d’aujourd’hui ? À Cotonou, on murmure déjà que son ombre bienveillante veillera.

Son héritage de compromis et de service silencieux servira-t-il d’exemple aux jeunes politiciens béninois, ou sera-t-il emporté par le tourbillon des ambitions futures ?

 

Le Bénin rend hommage à Emmanuel Golou

Bénin : Le monde politique pleure la disparition d’Emmanuel Dégbèvi Golou, figure de la démocratie

 

Cotonou, 3 septembre 2025 Le Bénin est en deuil. Emmanuel Dégbèvi Golou, éminent homme d’État et fervent défenseur des idéaux démocratiques, s’est éteint le 2 septembre 2025 au Centre National Hospitalier Universitaire de Cotonou. En effet, cette perte, annoncée avec une profonde émotion par Louis G. Vlavonou, président de l’Assemblée nationale, laisse un vide immense dans le paysage politique et social du pays. Figure emblématique, Golou a consacré sa vie à la promotion de la justice, du progrès et des valeurs républicaines.

 

Emmanuel Golou : un héritage d’engagement et de fidélité républicaine

 

Ancien ministre, député, président du Parti Social-Démocrate (PSD) succédant à Bruno Amoussou, et vice-président du Conseil Économique et Social (CES) jusqu’à ses derniers instants, Emmanuel Dégbèvi Golou incarnait l’engagement sans faille. Son influence s’étendait bien au-delà des frontières béninoises, notamment à travers son rôle de président du Comité Afrique de l’Internationale socialiste. Aux côtés de Louis Vlavonou au sein de l’Union fait la Nation (UN), il a mené pendant plus d’une décennie une opposition résolue face au régime de l’ancien président Boni Yayi, forgeant des liens d’estime et de camaraderie indéfectibles.

Dans un hommage vibrant, Vlavonou a salué la mémoire d’un « frère » et d’un compagnon de lutte, soulignant la rigueur et la fidélité de Golou aux principes républicains. Ce décès, survenu dans un contexte de deuil national, touche particulièrement les membres du CES, à commencer par Conrad Gbaguidi, collègue et ami proche du défunt. Le président de l’Assemblée nationale a également adressé ses condoléances émues à l’épouse, aux enfants, à la famille et aux proches de Golou, les assurant de la solidarité de la nation.

Quel héritage pour les générations futures ?

 

En somme, l’héritage d’Emmanuel Dégbèvi Golou, marqué par son dévouement à la démocratie et au progrès social, continuera d’inspirer les générations futures. Alors que le Bénin pleure un de ses fils les plus illustres, son exemple de droiture et d’engagement résonne comme un appel à poursuivre la construction d’un pays uni et prospère.

Sa disparition laisse une empreinte indélébile dans l’histoire politique du Bénin. La question qui se pose désormais est la suivante : les générations actuelles sauront-elles s’inspirer de son combat pour la démocratie et la justice sociale, ou son héritage risque-t-il de s’éteindre avec lui ?

 

Razack Omotoyossi : le Bénin pleure son buteur légendaire

Razack Omotoyossi : l’étoile du football béninois s’est éteinte à Lagos

 

Cotonou, 19 août 2025 Le football béninois perd l’un de ses visages les plus emblématiques. Razack Omotoyossi, ancien attaquant des Écureuils du Bénin — aujourd’hui Guépards — est décédé ce matin à Lagos, au Nigeria, à l’âge de 40 ans. Une disparition brutale qui endeuille tout un pays et ravive le souvenir d’un joueur au talent incandescent, dont les exploits ont marqué une génération.

 

Une fin tragique pour un héros national

 

Selon les informations , Omotoyossi ne souffrait d’aucune maladie connue. Cependant, les dernières semaines de sa vie ont été marquées par une série de drames personnels : la perte de sa sœur début août et l’incendie de son domicile en juillet. D’ailleurs, une vidéo poignante, largement diffusée sur les réseaux sociaux, le montrait bouleversé, appelant à l’aide devant les ruines de sa maison. Ce cri silencieux, aujourd’hui, résonne comme un adieu douloureux.

 

Le buteur des grandes heures du Bénin

 

Attaquant puissant, généreux dans l’effort, Omotoyossi a incarné l’espoir du football béninois dans les années 2000. Avec 21 but en 47 sélections, il a  longtemps détenu le record de buts en équipe nationale. Par ailleurs, il s’est révélé au monde lors de la Coupe du monde junior en Australie en 2005, inscrivant le tout premier but du Bénin dans une compétition FIFA. Il a ensuite porté les couleurs nationales lors des CAN 2008 au Ghana et 2010 en Angola, devenant un symbole de fierté pour les supporters.

 

Une carrière nomade, une passion intacte

 

Passé par les pelouses de Suède (Helsingborgs IF), d’Égypte (Zamalek), d’Arabie saoudite et de Turquie, Omotoyossi a vécu une carrière de globe-trotteur, riche en expériences, mais marquée par des hauts et des bas. Après avoir raccroché les crampons, il était resté proche du milieu du football, tout en menant une vie discrète à Lagos.

Son décès laisse un vide immense dans le cœur des amateurs de ballon rond, qui n’ont jamais oublié ses courses rageuses, ses frappes puissantes et son amour du maillot jaune.

En somme, avec le décès de Razack Omotoyossi, le Bénin perd plus qu’un footballeur : il perd une part de son histoire sportive récente, un héros de terrain dont les exploits ont fait rêver toute une génération. Sa mort tragique rappelle la fragilité de la vie et le revers souvent oublié de la gloire.

Au-delà des hommages, le football béninois parviendra-t-il à honorer sa mémoire en retrouvant l’esprit combatif et la passion qu’il a incarnés sur les terrains ?

Bénin : Sœur Théophane, veuve d’Albert Tévoedjrè, s’éteint à 95 ans

 Sœur Théophane, veuve d’Albert Tévoedjrè, s’éteint à 95 ans, laissant derrière elle un héritage de foi et d’engagement

 

Porto-Novo, 4 août 2025 – Dans la matinée du dimanche 3 août 2025, une figure discrète mais emblématique du Bénin, Sœur Théophane, s’est éteinte paisiblement à l’âge de 95 ans au Centre Hospitalier Universitaire Départemental de l’Ouémé-Plateau (CHUD-OP) à Porto-Novo. Hospitalisée pour des soins, la veuve du professeur Albert Tévoedjrè, personnalité marquante de l’histoire politique  béninoise, a rejoint son époux, décédé en 2019, laissant un vide dans le cœur de ceux qui l’ont connue. De fait, son départ marque la fin d’une vie dédiée à la spiritualité, à l’accompagnement de son illustre mari et à l’engagement pour des causes humanitaires.

 

Une vie de foi et de combats : L’héritage discret d’Isabelle Ekue

 

Née Isabelle Ekue, Sœur Théophane a choisi ce nom religieux en écho à son profond engagement spirituel, une valeur qu’elle partageait avec son époux, le professeur Albert Tévoedjrè, connu sous le nom spirituel de « Frère Melchior ». Ce couple, uni par la foi et une vision commune de service, a marqué l’histoire du Bénin par son dévouement à des causes sociales et éducatives. En outre, Isabelle, professeure de lettres de formation, s’était illustrée par son combat acharné contre les pratiques traditionnelles néfastes, notamment l’excision, une cause qui lui tenait particulièrement à cœur. Son militantisme discret mais déterminé a inspiré de nombreuses initiatives au sein des communautés béninoises.

 

Un duo légendaire : L’ombre et la lumière du « Renard de Djrègbé »

 

La disparition de son époux en 2019 avait profondément affecté Sœur Théophane. Albert Tévoedjrè, surnommé le « Renard de Djrègbé », était une figure incontournable du Bénin post-indépendance. Intellectuel brillant, écrivain et homme politique, il avait occupé des postes clés, tels que ministre de l’Information de 1960 à 1963, et s’était distingué par ses contributions dans les domaines de l’éducation, de la diplomatie et de la paix en Afrique. Cependant, sa veuve, bien que moins exposée médiatiquement, a joué un rôle essentiel à ses côtés, soutenant ses initiatives tout en menant ses propres combats.

 

Par exemple, Sœur Théophane a incarné une force tranquille aux côtés d’Albert Tévoedjrè, un homme d’exception. Épouse et partenaire, elle a contribué à l’organisation de nombreux événements, notamment la première rencontre interafricaine d’Emmaüs en 1989, accueillie au Refuge du Pèlerin à Porto-Novo, un lieu symbolique pour le couple. Sa foi catholique, héritée d’une éducation rigoureuse, et son engagement humanitaire ont fait d’elle une figure respectée, bien que souvent dans l’ombre de son mari.

 

Adieu à une grande dame : Porto-Novo salue un modèle de résilience

 

Le décès de Sœur Théophane au CHUD-OP, un établissement en constante modernisation grâce aux efforts du gouvernement béninois, a suscité une vague d’émotion à Porto-Novo et au-delà. Le centre hospitalier, qui s’apprête à accueillir un scanner de pointe dans les mois à venir, a été le théâtre des derniers instants de cette femme dont la vie a été un modèle de résilience et de générosité. Dès lors, les hommages affluent, saluant son rôle de pilier familial et son dévouement à des causes sociales.

 

L’héritage impérissable de Sœur Théophane : Une flamme qui continuera de guider le Bénin

 

Dans le sillage des hommages, l’engagement de Sœur Théophane et du professeur Tévoedjrè demeure une source d’inspiration vivante. Leur engagement commun pour l’éducation, la paix et la justice sociale continue d’inspirer les générations actuelles et futures. En somme,  Porto-Novo rend hommage à une figure exemplaire, dont l’engagement discret mais constant a laissé un héritage de service et d’humanité qui continue d’inspirer.

 Bénin : Octave Cossi Houdégbé, un baobab s’est éteint à Ouidah

Bénin en deuil : le professeur Octave Cossi Houdegbe tire sa révérence, un héritage immense laissé derrière lui !

Ouidah, 10 juin 2025 — Une ombre de chagrin s’est abattue sur le Bénin hier. À l’hôpital de zone de Ouidah, le professeur Octave Cossi Houdégbé, figure éminente de la nation, a rendu son dernier souffle, laissant derrière lui un héritage aussi riche que diversifié. Originaire de Dékanmey, dans la commune de Kpomassè, cet homme aux multiples visages – roi, érudit, homme politique et visionnaire – s’est éteint, emportant avec lui une part précieuse du patrimoine intellectuel et culturel du pays. Sa disparition marque la fin d’un parcours exceptionnel au service du Bénin.

Un souverain au service de son peuple : entre tradition et modernité

Intronisé le 9 janvier 2012 sous le nom de Dada Kokpon, roi de Dahe, Octave Cossi Houdégbé incarnait la noblesse d’un lignage ancré dans l’histoire du royaume d’Allada. Descendant direct de Sa Majesté Medje Mado Kokpon, il portait avec dignité les responsabilités d’un chef traditionnel, œuvrant pour préserver les valeurs ancestrales tout en les conciliant avec les exigences du monde moderne. Ainsi, à Dahe, sa sagesse et son écoute ont fait de lui un pilier, un guide dont l’aura rayonnait bien au-delà des frontières de sa commune. De fait, son engagement pour son peuple était indéniable.

Une plume et une voix pour le bénin : l’engagement politique et international de  Octave Cossi Houdégbé

Sur la scène politique, Houdégbé s’est distingué par son engagement indéfectible. Député sous la bannière du Bloc Républicain, il a marqué l’Assemblée nationale par sa rigueur et sa vision, forgées au fil d’une carrière internationale exemplaire. Dans les années 1980 et 1990, en effet, il avait occupé des fonctions de Secrétaire d’État en République centrafricaine, où son expertise en gestion publique avait laissé une empreinte durable. Par la suite, de retour au Bénin, il s’était investi dans le redressement d’entreprises publiques, insufflant dynamisme et probité dans des structures souvent en proie à l’inertie.

Un pionnier de l’éducation : la HNAUB, son héritage pour la jeunesse africaine

Cependant, c’est sans doute dans le domaine de l’enseignement supérieur que le professeur Houdégbé a gravé son nom dans l’éternité. Fondateur de la Houdégbé North American University of Benin (HNAUB) à Akpakpa, il a fait le pari audacieux d’une éducation bilingue, mêlant rigueur académique et ouverture internationale. Première université privée du Bénin, la HNAUB est devenue un phare pour les jeunes générations, un creuset dans lequel se forment les élites de demain. Grâce à ce projet, Houdégbé a voulu offrir à l’Afrique une jeunesse capable de rivaliser sur la scène mondiale, tout en restant ancrée dans ses racines.

Un adieu empreint de respect : le bénin rend hommage à son grand homme

La nouvelle de son décès a suscité une vague d’émotion à travers tout le Bénin. À Dékanmey, les tambours se sont tus, et les regards se tournent désormais vers l’héritage d’un homme qui a su conjuguer tradition et modernité. Les hommages affluent, de ses anciens collègues parlementaires aux étudiants de la HNAUB, tous saluant un visionnaire dont la vie fut un hymne à l’élévation collective. Bien que le programme des obsèques reste à préciser, nul doute que le peuple béninois saura honorer avec ferveur celui qui fut à la fois roi, éducateur et serviteur de la nation.

L’héritage d’un visionnaire, un flambeau pour les générations futures

En ce jour de deuil national, le Bénin pleure l’un de ses fils les plus illustres. Néanmoins, dans l’ombre de cette perte, l’éclat de l’œuvre d’Octave Cossi Houdégbé continue de briller, tel un flambeau inébranlable pour les générations futures. Son parcours, à la fois traditionnel et avant-gardiste, restera une source d’inspiration pour tous ceux qui aspirent à construire un Bénin plus fort et plus instruit.

Le Bénin en deuil : disparition de Peggy Ludovic Dagba, sentinelle du journalisme

Bénin : L’adieu poignant à Peggy Ludovic Dagba, voix d’un journalisme engagé

Porto-Novo, 19 mai 2025 – Une ombre de chagrin s’est abattue sur le paysage médiatique béninois. Ce dimanche 18 mai, Peggy Ludovic Dagba, figure emblématique du journalisme, s’est éteint au Centre National Hospitalier Universitaire d’Ouémé-Plateau (CNHU-KM) après un mois de combat acharné contre la maladie. À l’annonce de sa disparition, une vague de douleur a submergé ses confrères, ses proches et ses auditeurs, orphelins d’une voix qui, par sa clarté et son courage, incarnait l’âme d’un journalisme au service de la vérité. Ancien pilier de La Gazette du Golfe et rédacteur en chef à Eden TV/Diaspora FM, Peggy Ludovic Dagba laisse derrière lui un héritage indélébile, une épouse éplorée et trois enfants. Sa disparition laisse ainsi un vide immense que le Bénin peine à combler.

Une plume trempée dans la Vérité : l’héritage d’un journaliste engagé

Car, Peggy Ludovic Dagba n’était pas seulement un journaliste ; il était une sentinelle de l’information, un conteur des réalités béninoises dont la rigueur et l’authenticité forçaient le respect. Formé à l’école du journalisme d’investigation, il s’était forgé une réputation d’intégrité dans les rédactions de La Gazette du Golfe, où ses enquêtes fouillées sur les enjeux sociaux et politiques captivaient autant qu’elles éclairaient. À Eden TV, d’ailleurs, où il officiait comme rédacteur en chef, sa présence à l’antenne, notamment dans l’émission Mémoire du Chaudron sur Diaspora FM, résonnait comme un appel à la réflexion, mêlant analyse percutante et humanité sincère.

Son engagement ne se limitait pas aux studios pour autant. Peggy Ludovic Dagba portait en lui une mission profonde : donner la parole aux sans-voix, dénoncer les injustices et éclairer les zones d’ombre d’une société en pleine mutation. Que ce soit à travers ses reportages sur les défis de la gouvernance ou ses portraits des communautés marginalisées, il maniait le micro et la plume avec une ferveur qui touchait les cœurs, des faubourgs de Cotonou aux diasporas béninoises à l’étranger.

Onde de choc et hommages : la profession sous le choc de la perte

C’est pourquoi l’annonce de son décès, survenu à l’aube du 18 mai 2025, a suscité une onde de choc dans la communauté médiatique tout entière. Sur les réseaux sociaux, les hommages affluent en masse, témoignant de l’impact de cet homme discret, mais profondément influent. « Peggy était plus qu’un collègue, il était une boussole pour nous tous », confie une journaliste de La Nouvelle Tribune, la voix brisée par l’émotion. À Porto-Novo, où il résidait, les témoignages de ses voisins dépeignent un homme affable, toujours prêt à écouter, un père dévoué à ses trois enfants et un époux attentionné.

Le CNHU-KM, où il a livré son ultime combat avec courage, devient malgré lui le théâtre d’un adieu national. Selon des sources proches, en effet, une courte maladie, dont la nature n’a pas été précisée publiquement, a emporté ce père de famille, âgé d’une cinquantaine d’années. Cette perte, survenant seulement une semaine après le décès d’un autre vétéran respecté du journalisme béninois, Nicaise Miguel, plonge ainsi la profession dans une période de deuil inédite et douloureuse.

Le Flambeau de la Vérité : comment perpétuer l’esprit de Peggy Ludovic Dagba ?

Dans ce contexte douloureux, une question cruciale se pose : qui reprendra le flambeau d’un journalisme aussi exigeant, dans un contexte où la presse béninoise navigue entre pressions économiques et défis éthiques complexes ? La Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), tout en saluant chaleureusement sa contribution exemplaire, a appelé à honorer sa mémoire en renforçant activement la formation des jeunes journalistes, un vœu que beaucoup partagent et soutiennent.

À cette fin, dans les rédactions, l’heure est à la réflexion collective. Les confrères de Dagba, réunis à Cotonou pour organiser une cérémonie d’hommage digne de son parcours, envisagent concrètement de créer une bourse à son nom pour soutenir et encourager les talents émergents. « Il nous a appris que le journalisme n’est pas un métier, mais une vocation, une mission », souligne un ancien collègue d’Eden TV, déterminé à perpétuer son legs précieux.

Une étoile s’éteint, une lumière demeure : l’indomptable esprit de Dagba veille sur le Bénin

Malgré la douleur du départ, une étoile s’éteint, mais une lumière demeure puissante et inspirante. À Porto-Novo, où les palmiers se balancent sous la brise de l’Ouémé, la douleur se mêle d’une étrange sérénité. Peggy Ludovic Dagba, par son œuvre, a semé des graines d’espoir et de vérité qui continueront de germer durablement dans les esprits. Ses reportages, ses émissions, ses mots résonnent encore dans les mémoires collectives, comme un écho d’un Bénin qu’il aimait profondément et qu’il rêvait de meilleur pour tous.

Pour sa famille, ses trois enfants et son épouse, le vide est immense, cruel ; pour la nation béninoise, c’est une page marquante qui se tourne avec tristesse. En ce jour de deuil national, le Bénin tout entier s’incline devant un homme qui, par sa plume et sa voix, a su raconter son peuple avec dignité et intégrité. Peggy Ludovic Dagba n’est plus physiquement parmi nous, mais son esprit, indomptable, veille encore sur les ondes et les consciences, un modèle pour les générations futures.

Bénin : Richard Komi Dafia, voix des médias béninois, s’éteint

Coup de foudre dans les médias béninois : disparition soudaine de Richard Komi Dafia, figure de la HAAC

Le rideau est tombé sur une figure incontournable du paysage médiatique béninois. Hier, mardi 13 mai dernier, Richard Komi Dafia, ancien chef d’antenne de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) à Parakou puis à Natitingou, s’est éteint à l’âge de 49 ans. Sa disparition, aussi soudaine qu’inattendue, plonge le monde des médias dans une profonde affliction. Pourtant, il y a tout juste dix jours, le 3 mai, il partageait encore sa passion et son expertise lors d’une activité organisée par la HAAC aux côtés de nombreux confrères.

Richard Komi Dafia : le parcours d’un pilier de la régulation médiatique

Au-delà de cette triste annonce, Richard Komi Dafia n’était pas seulement un nom dans les cercles médiatiques ; il incarnait une vocation. À la tête des antennes de la HAAC dans le nord du Bénin, il a porté haut les couleurs d’une régulation audiovisuelle rigoureuse et équitable. Grâce à son action, un lien vital a pu être tissé entre les institutions et les citoyens, garantissant que la voix du peuple trouve écho dans les ondes. Homme de terrain, il alliait une rigueur exemplaire à une vision progressiste, faisant de lui un pilier discret, mais essentiel de la liberté d’expression au Bénin.

Son engagement était d’ailleurs manifeste tout récemment. En effet, sa présence, le 3 mai dernier, lors de cette rencontre entre journalistes orchestrée par la HAAC, en témoignait. Ce jour-là, il échangeait encore avec fougue, partageant idées et souvenirs avec ses pairs. Qui aurait pu imaginer que ce moment de communion serait l’un de ses derniers dans cette arène qu’il chérissait tant ?

L’onde de choc d’un départ : médias et confrères rendent hommage

L’onde de choc de cette disparition s’est immédiatement propagée. La nouvelle de son décès a déferlé comme une lame de fond. Sur les réseaux sociaux, les hommages se multiplient, chacun tentant de saisir l’ampleur de ce vide. Nombreux sont ceux qui l’ont salué, à l’image de ce journaliste, qui écrit : « Un baobab s’est effondré », capturant ainsi la stature imposante de cet homme dans son domaine. Collègues, amis et disciples pleurent un guide, un confident, un artisan de la vérité dont l’absence se fera sentir bien au-delà des rédactions.

Un héritage précieux à préserver : la flamme de la régulation et de l’exigence

Sa disparition, brutale, laisse un grand vide, mais aussi un héritage précieux à préserver. À 49 ans, Richard Komi Dafia avait encore tant à offrir. Sa disparition intervient à une époque charnière pour les médias béninois, confrontés aux bouleversements du numérique et aux exigences d’un public toujours plus avide de transparence. Dès lors, il laisse derrière lui un flambeau que ses successeurs devront porter avec la même ardeur, le même dévouement.

En ce triste jour de deuil, les pensées convergent vers sa famille et ses proches, frappés par cette perte cruelle. Le Bénin perd un fils, les médias un éclaireur. Mais dans le silence qui suit son départ, une certitude demeure : l’écho de son œuvre continuera de vibrer, comme une onde porteuse d’espoir et d’exigence. Repose en paix, Richard Komi Dafia, toi dont la voix ne s’éteindra jamais tout à fait.

BÉNIN en deuil : décès d’Amos Elegbè, « l’homme de tous les régimes »

Bénin : Amos Elegbè, figure politique et intellectuelle, s’éteint à 78 ans

Le Bénin pleure l’une de ses figures emblématiques. Amos Elegbè, ancien ministre, député et universitaire respecté, s’est éteint ce jeudi 8 mai 2025 à l’âge de 78 ans, des suites d’une maladie, selon des sources locales. Né le 4 avril 1947 à Savè, cet homme aux multiples casquettes, surnommé « l’homme de tous les régimes » pour sa longévité politique, laisse derrière lui un héritage marqué par son engagement indéfectible pour son pays et sa proximité avec l’ancien président Boni Yayi. À l’heure où la nation lui rend hommage, son parcours illustre une vie dédiée au service public et à l’idéal d’un Bénin uni.

De l’université au sommet de l’État : les étapes clés d’un parcours politique d’exception

Fils de Savè, Amos Elegbè a d’abord brillé dans le monde académique avant de s’imposer comme une figure incontournable de la politique béninoise. Diplômé d’études supérieures, cet universitaire a su conjuguer rigueur intellectuelle et sens de l’action publique. Sa carrière politique, riche et diversifiée, débute sous le régime de Mathieu Kérékou, lorsqu’il est nommé Ministre du Tourisme de 1989 à 1990. Son passage, bien que bref, marque les esprits par sa volonté de promouvoir la culture béninoise comme levier de développement.

Élu député, il incarne une voix forte au sein de l’Assemblée nationale, défendant avec éloquence les aspirations de ses concitoyens. En 2001, sous la présidence de Nicéphore Soglo, il retrouve le portefeuille du Tourisme jusqu’en 2003, consolidant ainsi son rôle de bâtisseur du rayonnement touristique du Bénin. Mais c’est sous Boni Yayi, dès 2008, qu’il accède à une influence majeure en tant que Conseiller spécial aux affaires politiques. Proche confident du président, il joue un rôle clé dans la navigation des méandres politiques, tissant des alliances et apaisant les tensions dans un contexte souvent turbulent.

Amos Elegbè « L’Homme de tous les régimes » : continuité, intégrité et une vague d’émotion après sa disparition

Surnommé « l’homme de tous les régimes », Amos Elegbè a su traverser les époques avec une agilité rare. De Kérékou à Yayi, en passant par Soglo, il a incarné une forme de continuité dans un paysage politique marqué par les ruptures. Cette longévité, loin d’être le fruit du hasard, reposait sur une réputation d’intégrité et une capacité à dialoguer avec toutes les sensibilités. À Cotonou comme à Savè, on louait sa simplicité et son écoute, des qualités qui lui valaient le respect au-delà des clivages partisans.

Son engagement ne se limitait cependant pas aux sphères du pouvoir. En tant qu’universitaire, il a formé des générations d’étudiants, insufflant un esprit critique et une passion pour le développement national. Sa disparition, survenue après une bataille contre la maladie, a suscité une vague d’émotion, amplifiée par des hommages sur les réseaux sociaux et dans la presse béninoise, où l’on salue un « patriote sincère » et un « sage discret ».

Un héritage pour le Bénin de demain : dialogue, développement et un rêve à poursuivre pour la nation

La disparition d’Amos Elegbè intervient dans un contexte où le Bénin, sous la présidence de Patrice Talon, poursuit sa modernisation tout en affrontant des défis sécuritaires et sociaux. Son parcours, fait de ponts jetés entre les époques et les idées, rappelle ainsi l’importance du dialogue et de la persévérance dans la construction d’une nation. Ses contributions au tourisme, notamment la mise en valeur du patrimoine de Ouidah et de Porto-Novo, continuent d’inspirer les politiques culturelles actuelles.

Alors que les hommages affluent, de Cotonou à Savè, le Bénin se prépare à honorer la mémoire de cet homme d’État lors de cérémonies dont les détails restent à préciser. En ces heures de recueillement, une certitude émerge : Amos Elegbè, par sa vie et son œuvre, a gravé son nom dans l’histoire d’un Bénin en quête d’unité et de progrès. Son départ laisse un vide, certes, mais aussi une invitation à poursuivre son rêve d’un pays où l’intelligence et l’engagement servent le bien commun.

Une étoile s’éteint sur l’asphalte : le ministre Chabi emporté par un drame routier

Un accident fulgurant sur la RNIE N° 2  obscurcit la célébration des langues maternelles au Bénin.

 Badékparou, 21 février 2025 — Dans la nuit de jeudi, alors que le Bénin s’apprêtait à honorer la richesse de ses langues maternelles, une tragédie glaçante a éclipsé les préparatifs. Kouaro Yves Chabi, figure émérite du Ministère des Enseignements Secondaires Techniques et de la Formation Professionnelle (MESTFP), a péri  à 52 ans dans un accident routier d’une brutalité inouïe, aux abords du village de Badékparou, sur l’axe vital Cotonou-Parakou ( RNIE N°2). Son épouse et son chauffeur, miraculeusement épargnés par la fatalité, luttent aujourd’hui contre les séquelles physiques de ce chaos mécanique.

Un accident tragique sur la RNIE N°2, impliquant Kouaro Yves Chabi, obscurcit la célébration des langues maternelles au Bénin,

La RNIE N°2 : un dépassement mortel sous les étoiles

Vers 21 heures, le véhicule officiel filait vers Parakou, où le ministre devait incarner l’âme de la 26ᵉ Journée Internationale de la Langue Maternelle. Selon les reconstitutions initiales, le chauffeur, emporté par une célérité téméraire, a entrepris de dépasser un poids lourd. Dans un ballet macabre, l’apparition soudaine d’un véhicule en sens inverse a précipité une manœuvre désespérée : le retour brusque dans la file a provoqué une collision frontale avec l’arrière du camion. Le choc, concentré sur le flanc droit, a scellé le destin du ministre, assis à l’arrière, et de son garde du corps, à l’avant. L’acier froissé de la voiture officielle, réduite à une carcasse, témoigne de la violence du choc.

Entre deuil national et urgence médicale

Transportés d’urgence à l’Hôpital International de Parakou (HIA), l’épouse du ministre et le chauffeur survivent, marqués par des blessures dont la gravité reste sous surveillance. Les corps des disparus, déposés à la morgue, attendent désormais les hommages protocolaires. Le véhicule, quant à lui, gît en fourrière, symbole métallique d’une route devenue impitoyable.

 Un homme, une mission : L’héritage d’un visionnaire

En plus, le ministre Chabi voyageait vers Parakou pour célébrer un événement qui lui tenait à cœur : la préservation des langues locales, pilier de l’identité béninoise. Son engagement pour l’éducation technique, perçu comme un levier d’émancipation pour la jeunesse, résonne aujourd’hui avec une acuité douloureuse. « Il croyait en une formation ancrée dans nos réalités culturelles », confie un collaborateur, requérant l’anonymat. Sa disparition laisse un vide dans un secteur clé pour le développement économique du pays.

RNIE N°2 : une route en quête de rédemption

Au-delà du deuil, cet accident interroge avec fracas la sécurité routière béninoise. La RNIE N°2, artère économique, mais couloir de risques, exige des mesures urgentes : renforcement des contrôles de vitesse, sensibilisation aux dépassements périlleux et modernisation des infrastructures. Le ministre Chabi, artisan du progrès, aurait sans doute appelé à transformer cette douleur en catalyseur de changement. En attendant, le Bénin pleure un bâtisseur et se retrouve face à un miroir brisé : celui des routes qui, trop souvent, dévorent celles et ceux qui les parcourent.

 

Le Bénin pleure la disparition de Praouda, une étoile filante de la musique

Cotonou, 27 décembre 2024 – Le monde de la musique béninoise est en deuil. L’artiste chanteur Praouda, véritable icône de la scène musicale locale, nous a quittés dans la nuit du 25 au 26 décembre 2024 à l’âge de 34 ans. Son décès, survenu des suites d’un accident vasculaire cérébral (AVC), a plongé ses fans et l’ensemble de la nation dans une profonde tristesse.

Les derniers moments de l’artiste Praouda

Éric Romain HINDEDJI, de son vrai nom, s’est fait connaître du grand public grâce à ses tubes entraînants et ses textes percutants. Son frère aîné, Narcisse HINDEDJI, a livré un témoignage poignant sur les derniers moments de l’artiste.

Selon lui, Praouda a ressenti un malaise soudain à son domicile à Tori, quelques jours avant son décès. « Après un dîner dans une cafétéria de la ville, de retour chez lui, Praouda a commencé à ressentir un malaise, comme s’il avait reçu un coup sur la tête. » « Il a commencé à grelotter et du sang coulait de son nez. Suite à cette crise dans sa maison à Tori, nous l’avons conduit lundi aux urgences », a-t-il déclaré.

D’abord admis à l’hôpital MENONTIN, et vu l’aggravation de l’état de santé de l’artiste, il a été transféré au CNHU de Cotonou. Malheureusement, il n’a pas survécu malgré ce transfert d’urgence, laissant derrière lui une femme et deux enfants.

Une vague d’émotion sur les réseaux sociaux

La nouvelle de sa disparition a suscité une vague d’émotion sur les réseaux sociaux. Les hommages affluent de toutes parts, témoignant de l’attachement du public à cet artiste talentueux. Ses pairs, tels que Vano Baby, T-Gang, Sèssimè, Nikanor et First-King, ont exprimé leur peine et leur admiration pour Praouda.

La disparition de Praouda est une perte immense pour la culture béninoise. Son énergie, sa créativité et son charisme vont cruellement manquer au paysage musical local. Le concert qu’il devait donner ce vendredi à Dogbo Ayomi, un événement très attendu par ses fans, ne pourra malheureusement pas avoir lieu.

Un talent précoce éteint trop tôt

Praouda était une étoile montante de la musique béninoise. Son succès fulgurant et sa popularité grandissante en faisaient l’un des artistes les plus prometteurs de sa génération. Sa disparition brutale laisse un vide immense dans le cœur de ses fans et de tous ceux qui l’ont côtoyé.

Un hommage à un artiste

Praouda, c’était bien plus qu’un artiste, c’était un modèle pour la jeunesse béninoise. Il a su toucher le cœur de ses fans grâce à sa musique authentique et à ses valeurs positives. Son héritage musical restera à jamais gravé dans les mémoires.

 

Le Bénin pleure la disparition du Professeur Bagnan

Cotonou, 24 décembre 2024 – Une nouvelle a plongé le Bénin dans le deuil ce mardi : le décès du professeur Kemoko Osseni Bagnan, survenu à l’âge de 70 ans. Figure emblématique de la médecine et de l’éducation béninoise, le professeur Bagnan était un chirurgien renommé et un ancien recteur de l’Université d’Abomey-Calavi.

Ancien ministre de l’Enseignement supérieur, le professeur Bagnan a consacré sa vie à servir son pays. En tant que chirurgien, il a sauvé d’innombrables vies. En tant qu’éducateur, il a formé des générations de médecins et d’universitaires. Son engagement sans faille pour l’excellence académique et pour le développement de la santé au Bénin a laissé une empreinte indélébile.

Selon les informations reçues, le professeur Bagnan aurait succombé à une courte maladie. Cette disparition brutale a laissé la communauté universitaire, médicale et politique en état de choc. Ses obsèques auront lieu aujourd’hui à Godomey, où amis, collègues et admirateurs lui rendront un dernier hommage.

Un héritage inestimable

En plus, le professeur Kemoko Osseni Bagnan était bien plus qu’un simple médecin ou un simple universitaire. Il était un visionnaire, un bâtisseur, un homme de cœur. Son engagement pour l’éducation et la santé a inspiré de nombreux jeunes Béninois. Il a été un modèle pour toute une génération.

La disparition du professeur Bagnan est une perte immense pour le Bénin. Mais son héritage reste vivant. Ses idées, ses valeurs et son engagement continueront d’inspirer ceux qui l’ont connu et ceux qui ont constitué son œuvre.

En ces temps de deuil, nos pensées vont à sa famille, à ses proches et à tous ceux qui l’ont aimé et admiré.