Une étoile s’éteint sur l’asphalte : le ministre Chabi emporté par un drame routier

Un accident fulgurant sur la RNIE N° 2  obscurcit la célébration des langues maternelles au Bénin.

 Badékparou, 21 février 2025 — Dans la nuit de jeudi, alors que le Bénin s’apprêtait à honorer la richesse de ses langues maternelles, une tragédie glaçante a éclipsé les préparatifs. Kouaro Yves Chabi, figure émérite du Ministère des Enseignements Secondaires Techniques et de la Formation Professionnelle (MESTFP), a péri  à 52 ans dans un accident routier d’une brutalité inouïe, aux abords du village de Badékparou, sur l’axe vital Cotonou-Parakou ( RNIE N°2). Son épouse et son chauffeur, miraculeusement épargnés par la fatalité, luttent aujourd’hui contre les séquelles physiques de ce chaos mécanique.

Un accident tragique sur la RNIE N°2, impliquant Kouaro Yves Chabi, obscurcit la célébration des langues maternelles au Bénin,

La RNIE N°2 : un dépassement mortel sous les étoiles

Vers 21 heures, le véhicule officiel filait vers Parakou, où le ministre devait incarner l’âme de la 26ᵉ Journée Internationale de la Langue Maternelle. Selon les reconstitutions initiales, le chauffeur, emporté par une célérité téméraire, a entrepris de dépasser un poids lourd. Dans un ballet macabre, l’apparition soudaine d’un véhicule en sens inverse a précipité une manœuvre désespérée : le retour brusque dans la file a provoqué une collision frontale avec l’arrière du camion. Le choc, concentré sur le flanc droit, a scellé le destin du ministre, assis à l’arrière, et de son garde du corps, à l’avant. L’acier froissé de la voiture officielle, réduite à une carcasse, témoigne de la violence du choc.

Entre deuil national et urgence médicale

Transportés d’urgence à l’Hôpital International de Parakou (HIA), l’épouse du ministre et le chauffeur survivent, marqués par des blessures dont la gravité reste sous surveillance. Les corps des disparus, déposés à la morgue, attendent désormais les hommages protocolaires. Le véhicule, quant à lui, gît en fourrière, symbole métallique d’une route devenue impitoyable.

 Un homme, une mission : L’héritage d’un visionnaire

En plus, le ministre Chabi voyageait vers Parakou pour célébrer un événement qui lui tenait à cœur : la préservation des langues locales, pilier de l’identité béninoise. Son engagement pour l’éducation technique, perçu comme un levier d’émancipation pour la jeunesse, résonne aujourd’hui avec une acuité douloureuse. « Il croyait en une formation ancrée dans nos réalités culturelles », confie un collaborateur, requérant l’anonymat. Sa disparition laisse un vide dans un secteur clé pour le développement économique du pays.

RNIE N°2 : une route en quête de rédemption

Au-delà du deuil, cet accident interroge avec fracas la sécurité routière béninoise. La RNIE N°2, artère économique, mais couloir de risques, exige des mesures urgentes : renforcement des contrôles de vitesse, sensibilisation aux dépassements périlleux et modernisation des infrastructures. Le ministre Chabi, artisan du progrès, aurait sans doute appelé à transformer cette douleur en catalyseur de changement. En attendant, le Bénin pleure un bâtisseur et se retrouve face à un miroir brisé : celui des routes qui, trop souvent, dévorent celles et ceux qui les parcourent.

 

Le Bénin pleure la disparition de Praouda, une étoile filante de la musique

Cotonou, 27 décembre 2024 – Le monde de la musique béninoise est en deuil. L’artiste chanteur Praouda, véritable icône de la scène musicale locale, nous a quittés dans la nuit du 25 au 26 décembre 2024 à l’âge de 34 ans. Son décès, survenu des suites d’un accident vasculaire cérébral (AVC), a plongé ses fans et l’ensemble de la nation dans une profonde tristesse.

Les derniers moments de l’artiste Praouda

Éric Romain HINDEDJI, de son vrai nom, s’est fait connaître du grand public grâce à ses tubes entraînants et ses textes percutants. Son frère aîné, Narcisse HINDEDJI, a livré un témoignage poignant sur les derniers moments de l’artiste.

Selon lui, Praouda a ressenti un malaise soudain à son domicile à Tori, quelques jours avant son décès. « Après un dîner dans une cafétéria de la ville, de retour chez lui, Praouda a commencé à ressentir un malaise, comme s’il avait reçu un coup sur la tête. » « Il a commencé à grelotter et du sang coulait de son nez. Suite à cette crise dans sa maison à Tori, nous l’avons conduit lundi aux urgences », a-t-il déclaré.

D’abord admis à l’hôpital MENONTIN, et vu l’aggravation de l’état de santé de l’artiste, il a été transféré au CNHU de Cotonou. Malheureusement, il n’a pas survécu malgré ce transfert d’urgence, laissant derrière lui une femme et deux enfants.

Une vague d’émotion sur les réseaux sociaux

La nouvelle de sa disparition a suscité une vague d’émotion sur les réseaux sociaux. Les hommages affluent de toutes parts, témoignant de l’attachement du public à cet artiste talentueux. Ses pairs, tels que Vano Baby, T-Gang, Sèssimè, Nikanor et First-King, ont exprimé leur peine et leur admiration pour Praouda.

La disparition de Praouda est une perte immense pour la culture béninoise. Son énergie, sa créativité et son charisme vont cruellement manquer au paysage musical local. Le concert qu’il devait donner ce vendredi à Dogbo Ayomi, un événement très attendu par ses fans, ne pourra malheureusement pas avoir lieu.

Un talent précoce éteint trop tôt

Praouda était une étoile montante de la musique béninoise. Son succès fulgurant et sa popularité grandissante en faisaient l’un des artistes les plus prometteurs de sa génération. Sa disparition brutale laisse un vide immense dans le cœur de ses fans et de tous ceux qui l’ont côtoyé.

Un hommage à un artiste

Praouda, c’était bien plus qu’un artiste, c’était un modèle pour la jeunesse béninoise. Il a su toucher le cœur de ses fans grâce à sa musique authentique et à ses valeurs positives. Son héritage musical restera à jamais gravé dans les mémoires.

 

Le Bénin pleure la disparition du Professeur Bagnan

Cotonou, 24 décembre 2024 – Une nouvelle a plongé le Bénin dans le deuil ce mardi : le décès du professeur Kemoko Osseni Bagnan, survenu à l’âge de 70 ans. Figure emblématique de la médecine et de l’éducation béninoise, le professeur Bagnan était un chirurgien renommé et un ancien recteur de l’Université d’Abomey-Calavi.

Ancien ministre de l’Enseignement supérieur, le professeur Bagnan a consacré sa vie à servir son pays. En tant que chirurgien, il a sauvé d’innombrables vies. En tant qu’éducateur, il a formé des générations de médecins et d’universitaires. Son engagement sans faille pour l’excellence académique et pour le développement de la santé au Bénin a laissé une empreinte indélébile.

Selon les informations reçues, le professeur Bagnan aurait succombé à une courte maladie. Cette disparition brutale a laissé la communauté universitaire, médicale et politique en état de choc. Ses obsèques auront lieu aujourd’hui à Godomey, où amis, collègues et admirateurs lui rendront un dernier hommage.

Un héritage inestimable

En plus, le professeur Kemoko Osseni Bagnan était bien plus qu’un simple médecin ou un simple universitaire. Il était un visionnaire, un bâtisseur, un homme de cœur. Son engagement pour l’éducation et la santé a inspiré de nombreux jeunes Béninois. Il a été un modèle pour toute une génération.

La disparition du professeur Bagnan est une perte immense pour le Bénin. Mais son héritage reste vivant. Ses idées, ses valeurs et son engagement continueront d’inspirer ceux qui l’ont connu et ceux qui ont constitué son œuvre.

En ces temps de deuil, nos pensées vont à sa famille, à ses proches et à tous ceux qui l’ont aimé et admiré.