Bénin : une justice à portée de clics

Cotonou, 14 février 2025 — Le Bénin s’engage résolument sur la voie d’une justice modernisée, accessible et fluide. Un pas décisif vient d’être franchi avec l’annonce, hier, par le ministre de la Justice, Yvon Détchénou, de la mise en place imminente du Bureau d’Orientation des Usagers de la Justice (BOUJ). En effet, cet outil, conçu pour désengorger les juridictions et alléger le parcours des justiciables, se veut une boussole numérique permettant à chaque citoyen de suivre l’évolution de ses affaires judiciaires sans avoir à arpenter les couloirs des tribunaux.

Un guichet unique au service des justiciables

Dans un pays où l’accès à l’information judiciaire relevait autrefois du parcours du combattant, le BOUJ se positionne comme une interface révolutionnaire entre la justice et le citoyen. Installé au sein de chaque tribunal et cour d’appel, ce bureau s’érige en facilitateur, garantissant aux justiciables une information claire, instantanée et sans ambiguïté sur l’état d’avancement de leurs dossiers.

Mais l’innovation ne s’arrête pas là. Grâce à un dispositif numérique intégré, chacun pourra, depuis son domicile, consulter en quelques clics l’état de son affaire, les décisions rendues en son absence ou encore télécharger des documents essentiels comme l’attestation d’instance, l’acte de non-appel ou encore la copie d’un jugement. Un gain de temps inestimable pour les citoyens, souvent contraints par le passé à de longs déplacements et à des attentes interminables.

Le numérique au service de la justice : une révolution déjà en marche

Le projet BOUJ s’inscrit dans une dynamique plus large amorcée par le gouvernement béninois depuis 2016 : celle de la dématérialisation et de la connectivité des juridictions. En effet, sur les 23 juridictions que compte le pays, 18 bénéficient déjà d’une connexion en fibre optique, garantissant une transmission rapide et sécurisée des informations judiciaires.

L’un des jalons marquants de cette transformation numérique fut l’instauration, en 2020, du casier judiciaire électronique. Cette innovation a immédiatement rencontré un franc succès : 538 000 casiers B3 délivrés en ligne en seulement quatre ans. Une avancée qui a mis fin aux contraintes d’antan : plus besoin de se rendre physiquement dans la juridiction de naissance, plus d’incertitude sur les délais de délivrance. Désormais, en quelques démarches sur le portail national des services publics (service-public.bj), chaque citoyen, où qu’il soit dans le monde, peut obtenir son casier judiciaire en un temps record.

Une justice plus fluide et plus humaine

Le ministre Détchénou le souligne : avant 2016, l’obtention d’un simple document judiciaire relevait d’une véritable épreuve logistique et financière. Files d’attente interminables, frais de déplacement onéreux, délais incertains… Autant de freins aujourd’hui levés grâce à la digitalisation. Cette modernisation contribue non seulement à alléger le fardeau administratif, mais aussi à restaurer la confiance entre l’institution judiciaire et les citoyens.

À travers cette mue numérique, le Bénin illustre sa volonté d’ancrer la justice dans une nouvelle ère : celle de l’instantanéité, de la transparence et de la proximité. Si la technologie ne saurait à elle seule résoudre tous les défis judiciaires, elle demeure un levier puissant pour rendre le droit plus accessible et moins contraignant.

Dans un avenir proche, les citoyens béninois n’auront plus besoin de franchir le seuil d’un tribunal pour obtenir l’information qu’ils recherchent : la justice, désormais, viendra à eux.

Procès Olivier Boko/Oswald Homeky : l’affaire de l’atteinte à l’autorité de l’État devant la CRIET

Cotonou, 30 janvier 2025 — La Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) a entamé, ce mardi 28 janvier 2025, l’examen approfondi du dossier relatif à une présomption d’atteinte à l’autorité de l’État, impliquant une tentative supposée de coup d’État. Les débats, marqués par des révélations stratifiées et des réquisitions sévères, ont mis en lumière les mécanismes allégués d’un complot visant à renverser le pouvoir en place, selon un schéma calqué sur le modèle nigérien de 2023, prétendument « sans effusion de sang ».

Acte I : Auditions et stratégies défensives 

29 janvier 2025 – La séance inaugurale a vu la comparution du commandant de la Garde républicaine, Dieudonné Tévoèdjrè, dont le témoignage a servi de pierre angulaire à l’accusation. Interrogé sur son implication présumée, l’officier a invoqué une « stratégie d’infiltration légale », affirmant avoir simulé une adhésion au projet pour en démanteler les rouages. « Je devais connaître le bout du tunnel », a-t-il déclaré, en réponse au procureur spécial qui soupçonnait un « piège » tendu à ses coaccusés.

Les prévenus principaux, l’homme d’affaires Olivier Boko et l’ancien ministre des Sports Oswald Homéky, ont quant à eux contesté l’équité procédurale, arguant de l’absence de leurs nouveaux conseils. La présidente de la CRIET, Christelle Adonon, a rejeté cette exception, ordonnant la lecture des procès-verbaux d’audition et des rapports psychiatriques, tous favorables aux accusés, ainsi que des extraits bancaires liés à des transferts suspects de fonds.

Acte II : L’écheveau financier et les incohérences

30 janvier 2025 – Lors du sixième jour d’audience, le ministère public a déployé une argumentation fondée sur des « variations substantielles » dans les déclarations patrimoniales des accusés. Oswald Homéky, dont les revenus annuels déclarés s’élèvent à 70 millions de FCFA, a été mis en contradiction face à la découverte de 1,5 milliard de FCFA en espèces à son domicile. Le procureur spécial, Mario Mètonou, a souligné que ces fonds, initialement rapatriés du Togo via un véhicule appartenant à Olivier Boko, trahissent une « logistique financière criminelle ».

L’homme d’affaires Olivier Boko, dont les revenus annuels avoisinent 4 milliards de FCFA selon ses propres dires, est désigné comme le « financier nodal » du complot. Les retraits successifs opérés par le comptable de sa société, Rock Niéri, et la trace de l’argent chez Homéky ont permis à l’accusation de construire un « faisceau de présomptions concordantes ».

Acte III : réquisitions et acquittements ciblés

Le procureur spécial a requis, à l’encontre des principaux instigateurs présumés, des peines exemplaires :

– 20 ans de réclusion criminelle et 1 milliard de FCFA d’amende contre Rock Niéri (entité morale).

– 10 ans de prison et 1,5 milliard de FCFA d’amende contre Olivier Boko et Oswald Homéky.

– Confiscation intégrale des 1,5 milliard de FCFA saisis et du véhicule utilisé pour le transport des fonds.

À l’inverse, trois coaccusés: Hugues Adjigbékou (comptable), Corneille Gbaguidi (gérant de société) et Ganiou Sanoussi (chauffeur)ont bénéficié d’un « non-lieu partiel ». Leur statut d’« agents d’exécution inconscients » des finalités réelles des actes commis a conduit le parquet à requérir leur acquittement, malgré le mandat de dépôt initial visant Adjigbékou pour tentative de fuite.

Analyse juridique : entre preuve matérielle et intentions

Cette affaire repose sur une qualification pénale duale : atteinte à l’autorité de l’État (article 150 du Code pénal béninois) et complicité de financement d’activités subversives. La CRIET, saisie en raison de sa compétence ratione materiae sur les crimes économiques graves, devra trancher entre une tentative caractérisée et une mise en scène défensive.

Ce dossier repose sur un triptyque classique en matière de complot : l’intention criminelle, la matérialité des actes préparatoires et les flux financiers. La CRIET a mis en lumière une chaîne de présomptions via des retraits bancaires tracés et des témoignages concordants. Toutefois, la défense pourrait invoquer l’absence de preuve directe d’un passage à l’acte ainsi que la régularité des fonds, bien que leur destination présumée (financement du putsch) soit au cœur des débats.

L’argument du commandant Tévoèdjrè, qui se présente en infiltré loyaliste, ajoute une complexité procédurale. Son témoignage, s’il est corroboré, pourrait requalifier les faits en « tentative avortée avec collaboration des autorités », atténuant ainsi la responsabilité pénale des autres accusés.

Prochaines étapes et implications politiques

La CRIET a suspendu l’audience jusqu’à la délibération finale, attendue sous quinzaine. Ce procès, qui mobilise l’attention nationale, interroge autant sur les mécanismes de défense de l’ordre constitutionnel que sur les limites de la preuve circonstancielle en matière de terrorisme économique.

Dans un contexte régional marqué par des transitions contestées, l’issue de ce procès pourrait envoyer un signal fort sur la tolérance zéro du Bénin à l’égard des atteintes à sa stabilité institutionnelle.

Le Procès de la Conspiration : Dissection juridique d’une tentative de putsch au Bénin

CRIET sous les projecteurs : Oswald Homeky et Olivier Boko face à l’accusation de subornation et de complot contre l’autorité de l’État 

Cotonou, 29 janvier 2025 — La salle d’audience de la CRIET, temple béninois de la justice pénale spécialisée, a rouvert ses portes ce mardi pour un acte judiciaire d’une gravité exceptionnelle : le procès d’Oswald Homeky, ancien ministre des Sports, et d’Olivier Boko, homme d’affaires influent, accusés de « complot contre l’autorité de l’État », « association de malfaiteurs en lien avec un projet criminel » et « blanchiment de capitaux ».

En effet, au cœur des débats, une tentative présumée de renversement du président Patrice Talon, révélant un écheveau de manœuvres financières, de manipulations politiques et de trahisons au sein même de l’appareil sécuritaire.

Acte I : L’exposé des faits – Une machination aux allures de thriller politique

À 10h18 précises, le greffier a procédé à la lecture introductive des charges, détaillant une chronologie digne d’un scénario de conspiration. Par ailleurs, les faits reprochés s’articulent autour de deux axes majeurs :

  1. D’une part, la détention illicite de 1,5 milliard de FCFA (soit 2,3 millions d’euros) découverts dans un véhicule non immatriculé au domicile d’Oswald Homeky.
  2. D’autre part, l’organisation présumée d’un coup d’État prévu pour le 27 septembre 2024, inspiré du modèle nigérien ayant conduit à la chute de Mohamed Bazoum.

Le commissaire Nounagnon Coffi Victorin, chef de l’antenne sud de la brigade criminelle, a été le premier à déposer. Sous serment, il a relaté la saisie des fonds le 23 septembre 2024, suite à des « renseignements des services spéciaux ». En effet, les liasses, conditionnées en six sacs, auraient été « consignées à la Caisse des dépôts et consignations » après un décompte protocolaire.

Interrogé sur les déclarations contradictoires de Ganiou Sanoussi, chauffeur d’Homeky – qui aurait initialement désigné Olivier Boko comme livreur des fonds avant de se rétracter –, le commissaire a invoqué une « stratégie de défense évolutive », soulignant les lacunes probatoires.

Acte II : Le témoignage-choc du Colonel Tévoédjrè – Entre loyauté républicaine et manipulation  

À 10 h 57, le Colonel Djimon Dieudonné Tévoédjrè, commandant de la Garde républicaine, a pris place à la barre. Son récit, livré avec une rigueur militaire, a dévoilé un schéma de subornation méthodique :

– Mai à juillet 2024 : Homeky aurait progressivement tenté de le « retourner » contre le président Talon, usant de critiques acerbes (« le commandant le plus pauvre de la planète ») et de cadeaux en espèces (5 millions de FCFA).

– Juillet 2024 : proposition d’un compte bancaire alimenté par Olivier Boko (« le Grand frère ») via la NSIA Banque en Côte d’Ivoire, avec promesse de 105 millions de FCFA.

– Septembre 2024 : planification minutée du putsch, incluant la séquestration du chef de l’État dans son bureau et l’élimination symbolique du capitaine Migan, responsable direct de sa sécurité.

D’ailleurs, le Colonel a insisté sur sa stratégie de contre-espionnage : « J’ai simulé une adhésion au complot pour en déjouer les rouages. » « Envoyant le capitaine Migan en mission fictive au Rwanda, j’ai permis aux services de renseignement d’infiltrer le réseau. » Une défense fondée sur l’article 40 du Code pénal béninois, qui exonère les agents infiltrés agissant « dans l’intérêt légitime de l’État ».

Acte III : Les failles de l’accusation – Un dossier miné par les contradictions 

Si les charges semblent accablantes, l’audience a révélé des vulnérabilités juridiques :

Premièrement, absence de preuve matérielle directe liant Olivier Boko aux fonds saisis. Le chauffeur Sanoussi s’est rétracté, invalidant le seul témoignage à charge.

Deuxièmement, flou sur l’origine des 1,5 milliard de FCFA : Homeky a invoqué un projet d’investissement dans ses entreprises basées au Cameroun, sans qu’aucun document comptable ne corrobore ses dires.

Troisièmement, le déni de l’accusé face à l’implication dans OB 2026 (mouvement politique présumé), créant un angle mort dans la motivation du complot.

Le procureur spécial Mario Mètonou a tenté de consolider l’accusation en invoquant l’article 144 du Code pénal (« atteinte à la sûreté de l’État ») et l’article 532 sur le blanchiment, arguant que « la détention d’espèces non déclarées, couplée à des projets de déstabilisation, constitue ainsi une présomption de culpabilité ».

Épilogue : les enjeux d’un procès-symbole

Au-delà des individus, ce procès cristallise les défis de la justice transitionnelle au Bénin. La CRIET, créée pour juger les crimes économiques et terroristes, est ici testée dans sa capacité à traiter des crimes politiques complexes, mêlant élites financières et hauts gradés.

En quittant la barre, le Colonel Tévoédjrè a lancé un plaidoyer pour la démocratie : « Que les ambitions se règlent dans l’arène électorale, non par les armes. » Une déclaration qui résonne comme un avertissement à l’Afrique francophone, encore marquée par les récents coups d’État au Sahel.

L’audience de ce mercredi se concentrera sur l’audition d’Olivier Boko, dont la défense promet de démontrer « l’absence de lien juridique entre ses activités entrepreneuriales et un hypothétique complot ».

En somme, ce procès, s’il aboutit à une condamnation, pourrait marquer un précédent dans la lutte contre l’instabilité politique en Afrique de l’Ouest. À suivre.

Frère Hounvi : le procès accouché d’un nouveau renvoi

Porto-Novo, 28 janvier 2025 – Le couperet de la justice a de nouveau frappé. Le procès de Steve Amoussou, plus connu sous le pseudonyme de Frère Hounvi, est ouvert le lundi devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET), pour se refermer à peine dix minutes plus tard. Un accouchement judiciaire dans la douleur, une tragédie en plusieurs actes qui se joue devant une salle d’audience où l’attente se fait de plus en plus pesante.

Dix minutes fatales : un dialogue de sourds judiciaires au procès  de Frère Hounvi 

13h40. Le rideau se lève sur cet énième épisode. Frère Hounvi, le visage fermé, est appelé à la barre. Le président s’engage dans la lecture de messages extraits de ses chroniques datant de janvier 2020. Des mots crus, des accusations portées contre l’armée béninoise, pointée du doigt lors des violences survenues à Savè. Le ton monte, la tension est palpable.

Me Julien Togbadja à la rescousse : un rempart contre l’acharnement ?

Mais l’étau se desserre. Me Julien Togbadja, l’un des avocats de la défense, bondit. « C’est une anomalie qu’il soit encore ici ! » « Steve Amoussou est illégalement ici ! »,s’écrie-t-il, tel un coup de tonnerre dans cette atmosphère électrique. L’avocat conteste la procédure, rappelant avec véhémence qu’un recours contestant la légalité de la poursuite est toujours pendant devant la Cour constitutionnelle. Un sursis est réclamé, le temps que la haute juridiction tranche.

Le mystère des parties civiles : un black-out préjudiciable

Me Togbadja ne s’arrête pas là. Il exige de connaître l’identité des parties civiles dans ce procès. « Qui est la partie civile ? » « Qui sont les parties civiles ? » « Nous voulons les voir ! », martèle-t-il, dénonçant un manque de transparence. Une ombre plane sur cette affaire, un manque d’éclaircissements qui hypothèque le bon déroulement du procès.

Le dossier judiciaire : une boîte noire obstacle à la défense

Dernier point de friction : le dossier judiciaire. « Vous avez commencé par lire des documents. » « Nous n’avons pas ces éléments »,s’indigne Me Togbadja. Il réclame la communication de ces pièces à la défense, dénonçant une inégalité criante. Un combat inégal, une parodie de justice ?

Le ministère public sur la défensive au procès  de Frère Hounvi 

Le premier substitut du procureur spécial près la CRIET prend la parole, mais le dialogue tourne court. Le ministère public affirme ne pas comprendre la demande de la défense! Un débat houleux s’engage, les esprits s’échauffent. Le procureur, visiblement agacé, rappelle aux avocats de la défense qu’ils connaissent la procédure et qu’ils doivent s’adresser au parquet spécial pour obtenir le dossier judiciaire. Un ping-pong verbal stérile.

Le verdict : un renvoi amer, un goût d’inachevé

La hache tombe. Le juge renvoie le dossier au lundi 10 mars 2025. Un nouveau renvoi, une pilule amère à avaler. Le procès de Frère Hounvi s’enlise, les questions restent en suspens, les zones d’ombre persistantes. La machine judiciaire, grippée, broie les espoirs de voir la vérité éclater. Une tragédie moderne où les protagonistes semblent prisonniers d’un scénario écrit d’avance.

 

Affaire Steve Amoussou : un procès entre tensions judiciaires et enjeux sociopolitiques

Porto-Novo s’apprête une fois de plus à vibrer sous le poids d’un procès qui cristallise toutes les attentions : celui de Steve Amoussou, le présumé « Frère Hounvi », chroniqueur anonyme dont l’enlèvement spectaculaire à Lomé en août 2024 avait secoué l’opinion publique. Ce lundi, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) relance les débats dans une affaire aussi controversée que captivante.

Après des interruptions successives et une pluie de recours juridiques, ce procès, qui s’annonce comme un véritable duel judiciaire, reprend avec un parfum de défiance entre défense et ministère public. Les accusations portées contre Steve Amoussou, mêlant harcèlement électronique et incitation à la rébellion, tracent les contours d’une affaire aux implications bien au-delà des salles d’audience.

Procès Steve Amoussou : Une défense en croisade contre le système

Dès le début de l’affaire, les avocats de Steve Amoussou ont opté pour une stratégie de délégitimation des procédures, multipliant les recours pour dénoncer ce qu’ils qualifient de « violation flagrante des droits fondamentaux » de leur client. L’arrestation de Steve Amoussou, perçue comme un kidnapping rocambolesque par une partie de l’opinion, a nourri un vif débat sur la légalité des méthodes employées.

Lors des précédentes audiences, la défense a mis en avant des exceptions de nullité et d’inconstitutionnalité, arguant que l’enlèvement de leur client, à des centaines de kilomètres du lieu de sa détention, relevait d’une entorse manifeste à l’État de droit. Ces contestations ont été rejetées par la Cour constitutionnelle, mais un nouveau pourvoi a été introduit, suspendant pour l’instant toute décision définitive de la haute juridiction.

En dépit de cette bataille procédurale, la CRIET a décidé de maintenir le cap. Pour le ministère public, les recours déposés ne sauraient justifier un blocage des audiences, un argument réitéré avec fermeté lors des dernières séances.

Un procès à forte charge symbolique

Au-delà des aspects strictement juridiques, l’affaire Amoussou agit comme un prisme révélateur des tensions politiques et sociales qui traversent le Bénin et la sous-région. Sous le pseudonyme de « Frère Hounvi », Steve Amoussou s’était illustré par ses chroniques acerbes, dénonçant la gouvernance et pointant les failles du système politique.

Pour ses partisans, il incarne la figure du lanceur d’alerte sacrifié sur l’autel d’une répression croissante contre les voix dissidentes. Ses détracteurs, eux, voient en lui un agitateur numérique, dont les propos enflammés auraient nourri des velléités de soulèvement.

Cette polarisation se reflète dans les débats autour de ce procès : d’un côté, une défense qui dénonce un acharnement orchestré pour faire taire une voix critique ; de l’autre, une justice qui affirme vouloir appliquer la loi sans faillir face à des actes jugés dangereux pour la stabilité nationale.

 

Un tournant dans l’équilibre entre justice et libertés

La décision de la CRIET de poursuivre les audiences malgré le sursis constitutionnel interroge sur la frontière délicate entre la primauté du droit et la gestion de situations jugées politiquement sensibles. Ce procès pourrait bien devenir une jurisprudence emblématique, mettant à l’épreuve l’indépendance et l’impartialité des institutions judiciaires béninoises.

À mesure que les débats avancent, la pression s’intensifie, non seulement pour les juges, mais aussi pour les avocats et le ministère public. Chaque argument, chaque décision résonne bien au-delà du prétoire, alimentant une opinion publique divisée, avide de transparence et d’équité.

Les enjeux d’une justice sous les projecteurs

Le procès de Steve Amoussou illustre la tension permanente entre la nécessité de maintenir l’ordre public et la préservation des libertés fondamentales, notamment la liberté d’expression dans un monde de plus en plus connecté. Les accusations de harcèlement électronique et d’incitation à la rébellion soulèvent des questions complexes sur la régulation des discours en ligne et les limites de la responsabilité individuelle dans l’espace numérique.

Alors que les audiences se poursuivent, le sort de Steve Amoussou reste suspendu à la capacité de la justice béninoise à allier rigueur et équité. Qu’il soit perçu comme un martyr de la liberté d’expression ou comme un provocateur irresponsable, une chose est sûre : ce procès ne laissera personne indifférent et marquera durablement le paysage judiciaire et sociopolitique de la région.

Porto-Novo est, aujourd’hui plus que jamais, le théâtre d’une confrontation dans laquelle se jouent bien plus que le sort d’un homme : les fondements mêmes de l’État de droit.

 

La DGI secouée par un séisme financier : un détournement de 4 milliards au cœur d’une enquête explosive

Porto-Novo, le 24 janvier 2025 – Le Bénin est plongé dans les méandres d’un scandale financier d’une ampleur sans précédent. Un détournement colossal de 4 milliards de francs CFA à la Direction Générale des Impôts (DGI) a mis le feu aux poudres, révélant un réseau complexe d’implications et de manipulations. En effet, le procès, qui s’est déroulé cette semaine, a offert un spectacle judiciaire captivant, où les témoignages se sont succédé, dévoilant les rouages d’une affaire aux ramifications tentaculaires.

Un régisseur au centre de la tempête

L’ancien régisseur de la DGI, Carlos Adohouannon, est au cœur de cette tourmente. Accusé d’être le cerveau de cette opération frauduleuse, il risque une peine de 30 ans de réclusion criminelle, une épée de Damoclès suspendue au-dessus de sa tête. Les audiences de mercredi ont porté sur les dépositions des différents prévenus, chacun essayant de démêler l’écheveau complexe de cette affaire.

Témoignages croisés : un imbroglio familial et mystique dans l’affaire des 4 milliards 

Les témoignages ont dressé un portrait saisissant d’un réseau où les liens familiaux et les pratiques mystiques se mêlent à la criminalité financière. Gisèle Salanon, sœur d’un influent féticheur nommé Blaise Salanon, a révélé avoir agi sur les instructions de son frère, récupérant des sommes d’argent considérables dans son coffre-fort pour les mettre à l’abri et subvenir aux besoins de sa défense.

Son frère, Marc Salanon, a quant à lui avoué avoir joué un rôle actif dans la dissimulation des traces de Carlos Adohouannon, allant jusqu’à changer la plaque d’immatriculation de son véhicule et à le cacher, tel un fantôme, pendant sa cavale.

Romains Awessou, un employé du féticheur, a confirmé avoir servi de relais, recevant un sac d’argent, présenté comme contenant des « documents », et servant de refuge au véhicule compromettant.

Des liens obscurs et une opulence soudaine

L’enquête a mis en lumière des liens profonds, qualifiés de « poussés sur fond religieux », entre Carlos Adohouannon et Blaise Salanon. Ce dernier, connu pour ses liens avec des personnalités politiques de premier plan, telles que les anciens présidents Dadis Camara et Laurent Gbagbo, se retrouve malgré lui au centre de cette affaire. L’accusation a souligné la coïncidence troublante entre l’ascension financière soudaine de l’ex-régisseur, débutant en 2017, et ses relations avec le féticheur, jetant ainsi une lumière crue sur des pratiques occultes potentiellement liées au blanchiment d’argent.

Réquisitions sévères : une volonté de frapper fort

Face à l’ampleur des faits, le ministère public n’a pas mâché ses mots. Ils ont prononcé des réquisitions exemplaires : le ministère public a requis 30 ans de réclusion criminelle et une amende d’un milliard de francs CFA à l’encontre de Carlos Adohouannon et de Blaise Salanon, respectivement pour détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux, et pour complicité de ces mêmes chefs d’accusation. Pour les autres prévenus, considérés comme des exécutants ou des complices passifs, le ministère public a requis l’acquittement.

4 milliards : un préjudice colossal pour l’État

L’État béninois, victime directe de ce détournement, réclame une somme astronomique de 7,5 milliards de francs CFA en réparation du préjudice subi, une blessure béante infligée aux finances publiques. De plus, la confiscation des biens meubles et immeubles des accusés est également demandée, une mesure radicale visant à recouvrer une partie des fonds détournés et à dissuader toute velléité de récidive.

Plaidoiries et attente : le verdict en suspens

Les avocats de la défense ont entamé leurs plaidoiries, tentant de défendre leurs clients face à un réquisitoire implacable. L’opinion publique béninoise retient son souffle, consciente de l’importance de ce procès qui met en lumière les failles d’un système et les dérives d’une poignée d’individus. Le verdict, attendu avec impatience, marquera un tournant dans cette affaire et enverra un signal fort quant à la lutte contre la corruption et la criminalité financière au Bénin.

Procès Boko-Homéky : cinq jours de sursis pour une défense digne de ce nom

Porto-Novo, 23 janvier 2025 – Le procès du businessman Olivier Boko et de l’ancien ministre des Sports Oswald Homéky, accusés d’atteinte à la sûreté de l’État, continue de captiver l’opinion publique béninoise. Ce jeudi, au troisième jour d’un feuilleton judiciaire qui prend des allures de saga, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a choisi la voie de l’apaisement.

Un sursis pour préparer la défense

Confronté à des prévenus dépourvus de défense depuis le départ de leurs avocats, le procureur spécial Mario Mètonou a avancé une proposition surprenante : accorder un délai de cinq jours à Olivier Boko et Oswald Homéky pour constituer une nouvelle équipe d’avocats. La Cour a prévu une audience de continuation pour le 28 janvier 2025, afin que les accusés puissent se présenter à l’audience avec leurs nouveaux avocats.

Cette décision marque une rupture dans le tempo effréné des audiences précédentes. En effet, loin de la précipitation qui avait marqué les jours précédents, cette pause semble vouloir offrir aux mis en cause une chance de préparer leur défense dans des conditions plus acceptables.

Les accusés à la recherche de nouveaux défenseurs

Pour Olivier Boko et Oswald Homéky, ce délai représente à la fois une opportunité et un défi. D’une part, L’homme d’affaires et l’ancien ministre devront profiter de ces cinq jours pour trouver des avocats capables d’assumer leur défense dans un dossier complexe, marqué par des accusations lourdes, notamment complot contre l’autorité de l’État et corruption.

Mais l’enjeu ne se limite pas à recruter des avocats compétents. Il faudra également s’assurer que ceux-ci disposent de suffisamment de temps pour se plonger dans les méandres du dossier, un exercice délicat compte tenu de la densité des faits reprochés et des pièces à examiner.

Un procès qui tient en haleine

Par ailleurs, ce feuilleton judiciaire, marqué par des retournements de situation inattendus, continue de susciter des réactions mitigées. Si certains saluent la décision du procureur de donner un peu de répit aux accusés, d’autres y voient une énième manœuvre pour gagner du temps et repousser l’inévitable.

Les accusations portées contre Boko et Homéky, qui incluent des faits de corruption et de faux certificats, sont particulièrement graves. La Cour, en accordant ce délai, semble vouloir garantir que le procès se déroule dans un cadre dans lequel les droits de la défense sont respectés, conformément aux dispositions légales en vigueur.

Le rendez-vous du 28 janvier avec une nouvelle défense

Toutes les attentions se tournent désormais vers le 28 janvier 2025, date à laquelle la Cour reprendra l’examen de cette affaire. Ce sera l’occasion de vérifier si les accusés auront réussi à constituer une nouvelle équipe d’avocats et si les débats pourront enfin entrer dans le vif du sujet.

Dans cette affaire où la justice béninoise oscille entre respect des procédures et impératifs d’efficacité, une chose est sûre : les prochaines étapes seront scrutées de près par une opinion publique avide de connaître le dénouement de ce procès qui, à bien des égards, restera dans les annales. À suivre…

Procès Boko-Homéky : quand la justice béninoise devient un feuilleton à rebondissements

Dans le grand théâtre de la justice béninoise, la deuxième journée du procès opposant l’homme d’affaires Olivier Boko, l’ancien ministre des Sports Oswald Homéky et leurs acolytes à l’État béninois a tenu toutes ses promesses. Enfin, presque… Le rideau s’est levé, mais à peine les acteurs principaux ont-ils pris place que le rideau est retombé, renvoyant la suite de cette tragi-comédie judiciaire à ce jeudi.

Justice béninoise :Une audience express, un renvoi fulgurant

Hier, dans la solennité feutrée de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), les protagonistes ont eu droit à une audience éclair digne d’un épisode pilote mal écrit. La raison ? Les accusés, englués dans un imbroglio juridique suite à la démission collective de leurs avocats la veille, se retrouvent désormais dans l’incapacité de se défendre. « Nous sommes enfermés 24 h/24. » « Nos conditions de détention ne nous permettent pas de contacter quelqu’un »,s’est lamenté Olivier Boko, visiblement plus habitué aux grandes affaires qu’aux cellules exiguës.

Face à ce désarroi, le procureur spécial Mario Mètonou, visiblement désireux de préserver la solennité du procès, a rappelé à la Cour l’article 281 du Code de procédure pénale : pas d’audience sans avocat. Mais qu’à cela ne tienne ! Si les accusés ne peuvent trouver leurs propres défenseurs, la machine judiciaire a sa parade : des avocats seront commis d’office par le bâtonnier. Une solution qui, au passage, n’a pas manqué d’irriter Olivier Boko, qui a répliqué, sur un ton mi-figue mi-raisin : «J’ai les moyens de prendre mes propres avocats. »

La justice béninoise : le théâtre de l’absurde

Ah, cette réplique ! Elle mériterait une place dans une anthologie des citations judiciaires les plus savoureuses. Imaginez la scène : un homme d’affaires habitué à gérer des millions, réduit à supplier qu’on lui laisse choisir ses avocats… mais incapable de les contacter à cause de ses conditions de détention. Ironie du sort, il se retrouve dépendant du bâtonnier pour lui désigner des défenseurs qu’il pourrait aisément payer lui-même.

La situation, bien que tragique, frôle l’absurde. Les avocats commis d’office auront-ils le temps de maîtriser un dossier aussi complexe en une nuit ? Rien n’est moins sûr. Mais qu’importe ! La procédure doit avancer, coûte que coûte, comme un train lancé à pleine vitesse.

Entre accusations graves et subtilités procédurales

Rappelons que cette affaire ne manque pas de piquant. Complot contre l’autorité de l’État, corruption d’agent public, faux certificats… les charges pèsent lourd sur les épaules des accusés. Et pourtant, ce n’est pas tant leur culpabilité ou leur innocence qui semble captiver l’audience, mais bien le ballet des rebondissements procéduraux.

La Cour, soucieuse de respecter à la lettre le Code de procédure pénale, a décidé de ménager la chèvre et le chou. D’un côté, elle garantit aux accusés une défense, même si elle est imposée. De l’autre, elle maintient le cap pour éviter que ce procès ne s’éternise indéfiniment.

Et maintenant ?

Ce jeudi, les projecteurs se rallumeront sur cette scène judiciaire où la réalité dépasse souvent la fiction. Avec leurs nouveaux avocats commis d’office, les accusés pourront enfin s’exprimer, à condition, bien sûr, que ces derniers aient eu le temps de se plonger dans les méandres du dossier.

Le public, lui, attend avec impatience la suite de ce feuilleton captivant, oscillant entre drame et comédie. Les prochains épisodes promettent des révélations, des éclats de voix et, peut-être, un peu plus de clarté sur une affaire qui, pour l’instant, ressemble davantage à une intrigue de série télé qu’à un procès ordinaire.

Une question reste en suspens : la justice béninoise pourra-t-elle enfin sortir de ce théâtre de l’absurde pour offrir un spectacle digne de ce nom ? À suivre…

Suspension du procès d’Olivier Boko et d’Oswald Homéky : une question de légalité

Porto-Novo, 21 janvier 2025 – Le procès très attendu de l’homme d’affaires influent Olivier Boko et de l’ancien ministre des Sports Oswald Homéky a été abruptement suspendu ce mardi. En effet, la défense a soulevé une objection majeure concernant la composition de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), qui siégeait avec seulement trois membres au lieu des cinq requis par la législation béninoise.

Protestation de la défense et retrait des avocats

Par ailleurs, cette irrégularité procédurale a conduit l’ensemble des avocats de la défense à se déconstituer en signe de protestation. Maître Paul Kato Atinta, figure de proue de l’équipe de défense, a exprimé son indignation lors d’une interview, qualifiant la situation de « violation des lois en vigueur ». Il a insisté sur le fait que le respect des normes légales est une condition essentielle pour garantir l’équité du procès.« Revenir à l’équité est une condition sine qua non pour la reprise du procès », a-t-il affirmé, insistant sur le respect scrupuleux des normes juridiques établies.

Sans entrer dans les détails, Maître Atinta a également suggéré que d’autres facteurs ont motivé le retrait collectif des avocats, laissant entendre que des éléments supplémentaires influencent cette décision. Ces éléments, qui restent pour l’heure confidentiels, pourraient avoir un impact significatif sur la suite de cette affaire déjà complexe.

Enjeux légaux et conséquences du procès suspendu

Pour rappel, en septembre 2024, les autorités ont arrêté Olivier Boko et Oswald Homéky, les accusant de complot contre l’autorité de l’État, de corruption d’agent public et de faux certificats. Leur procès, initialement prévu pour le 21 janvier 2025, devait apporter des éclaircissements sur ces accusations graves. Cependant, la contestation de la composition de la Cour par la défense soulève des questions sur la conformité des procédures judiciaires aux exigences légales.

La suspension du procès met en lumière l’importance cruciale du respect des procédures légales pour assurer une justice équitable et transparente. Les observateurs attendent désormais une réponse des autorités judiciaires quant à la reconstitution conforme de la Cour et à la reprise des audiences dans le respect des normes juridiques établies.

En somme, ce développement souligne la nécessité d’une vigilance constante quant au respect des principes fondamentaux de la justice, surtout dans des affaires impliquant des personnalités de premier plan et des accusations aussi sérieuses.

Report du Procès de Steve Amoussou à Porto-Novo

Porto-Novo, 20 janvier 2025 – Le procès de Steve Amoussou, présumé être l’activiste connu sous le pseudonyme de « Frère Hounvi », a repris ce lundi devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) à Porto-Novo, au Bénin. Toutefois, l’indisponibilité du représentant du ministère public, engagé dans une autre affaire majeure concernant la disparition de 4 milliards de francs CFA à la Direction Générale des Impôts en 2019, a immédiatement ajourné l’audience au 27 janvier 2025.

Accusations et défis juridiques pour Steve Amoussou

La justice poursuit Steve Amoussou pour des accusations de « harcèlement par voie électronique », de « publication de fausses nouvelles », de « provocation directe à la rébellion » et d’escroquerie. Lors des précédentes audiences, il a plaidé non coupable et a dénoncé les conditions de son arrestation, qualifiant son expérience de « stade suprême de la sorcellerie ».

La défense de M. Amoussou avait précédemment soulevé des exceptions d’inconstitutionnalité, arguant que son arrestation et sa détention étaient irrégulières. Cependant, la Cour constitutionnelle a rejeté ce recours le 19 décembre 2024, jugeant la demande irrecevable.

Le report de l’audience au 27 janvier 2025 permettra à la CRIET de poursuivre l’examen des réquisitions et des plaidoiries dans cette affaire sensible, qui suscite un intérêt particulier en raison des implications liées à la liberté d’expression et aux droits de l’homme au Bénin.

En conclusion, le procès de Steve Amoussou, alias « frère Hounvi », illustre les tensions persistantes entre les autorités judiciaires et les militants pour la liberté d’expression au Bénin. La reprise de l’audience, fixée au 27 janvier 2025, marquera une étape cruciale dans la quête de justice pour l’accusé et ses partisans, qui dénoncent une atteinte à ses droits fondamentaux. Alors que la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) poursuit l’examen de cette affaire, l’issue du procès pourrait avoir des répercussions significatives sur la perception de la liberté d’expression et de la justice dans le pays.

Quatre milliards évaporées des coffres de la DGI

Cotonou, 20 janvier 2025 Après cinq longues années d’attente fébrile, le rideau se lève enfin sur un mystère digne des plus grandes cours royales : l’impénétrable disparition, en 2019, de la somme de quatre milliards de francs CFA, volatilisée des caveaux sacrés de la Direction Générale des Impôts (DGI). Tel un conte de fées financières, l’affaire Adohouannon, du nom de l’ex-régisseur de la DGI, Carlos pour les intimes, et de sa cour des miracles, composée de sept autres âmes visiblement égarées, déferle sur la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) en ce lundi.

Fraude fiscale : Carlos devant la justice

Tel un magicien maladroit, Carlos, autrefois gardien des trésors fiscaux, se retrouve aujourd’hui sur le banc des accusés, sommé d’expliquer l’inexplicable : comment une telle somme, amassée grâce aux pieuses contributions des sujets du royaume, a-t-elle pu s’évaporer dans les limbes de la comptabilité ? Selon les oracles de la DGI, ces fonds, comparables à des aumônes versées en expiation des péchés de paiement tardif, étaient sous la bonne garde de Carlos, moyennant quelques décharges, sans doute aussi volatiles que lesdits fonds.

L’histoire, digne d’une farce, prend une tournure rocambolesque en septembre 2019, lorsqu’un prestataire, venu réclamer son dû, un modeste chèque de deux cent vingt-quatre millions (224.000.000) de francs CFA, se voit opposer un refus aussi sec que le désert du Sahara. « Le prestataire s’est plaint le vendredi 19 septembre 2019. » « Le lundi 23 septembre 2019, M. Carlos Adohouannon n’est pas venu au bureau. » Selon les informations de la DGI, avec une précision digne d’un huissier royal. On imagine aisément la scène : Carlos, flairant le vent tourné, préférant visiblement les charmes discrets d’une retraite anticipée aux justifications comptables.

Mystère des milliards disparus

L’alerte est donnée, la Brigade Économique et Financière (BEF), tel un corps de mousquetaires financiers, est dépêchée sur les lieux. Les contrôles, menés avec une rigueur digne des plus grands audits, révèlent l’impensable : une disparition de quatre milliards de francs CFA, une somme à faire pâlir d’envie les plus fastueux monarques.

Carlos, tel un prince déchu, plaide non coupable, selon les dires de son avocat, sans doute un fin limier du barreau, capable de transformer une banqueroute en simple tour de passe-passe. L’ex-régisseur et sa cour des miracles, poursuivis pour « association de malfaiteurs, détournement de deniers publics, blanchiment de capitaux, complicité de détournement de deniers publics et recel de détournement de deniers publics », une litanie de chefs d’accusation aussi longue qu’un décret, devront répondre de leurs actes devant la CRIET.

Procès pour transparence et intégrité au Bénin

L’histoire ne s’arrête pas là. Après plusieurs mois de cavale, les sbires de la justice rattrapent Carlos, tel un héros de roman d’aventure, à Dakar, au Sénégal, après qu’il a goûté aux joies fugitives de la liberté. L’extradant à Cotonou, ils le ramènent finalement à la réalité et le placent sous mandat de dépôt le 18 septembre 2020.

En somme, il convient de souligner l’importance capitale de ce procès pour la transparence et l’intégrité des institutions béninoises. Au-delà du sort réservé à Carlos Adohouannon et à ses coaccusés, c’est la crédibilité de tout un système qui est en jeu. Tel un arbitre impartial, la justice démêlera les fils de cette intrigue financière avec une rigueur exemplaire. Elle rendra à chacun ce qui lui est dû et restaurera la confiance des citoyens envers les institutions publiques.

Homeky-Boko: une scène de justice ou un théâtre politique ?

Cotonou, le 15 janvier 2025 Ah, la justice béninoise et ses méandres labyrinthiques ! Enfin, le couperet est tombé : la date du procès le plus sulfureux de ces derniers temps est désormais connue. En effet, cette sombre affaire de prétendue tentative de coup d’État continue d’alimenter les conversations les plus passionnées, les spéculations les plus audacieuses. Espérons, pour l’honneur de la République, que la vérité, aussi amère soit-elle, finira par éclater au grand jour.

Boko et Homeky: accusés de tentative de coup d’État

Le procès tant attendu d’Olivier Boko et d’Oswald Homeky, tous deux accusés d’un crime de lèse-majesté – tentative de coup d’État, rien de moins !  Débutera le 21 janvier devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), cette juridiction d’exception dont l’existence même suscite tant de controverses. En plus, cette affaire, véritable bombe à retardement, divise profondément le Bénin, oscillant entre une soif légitime de justice et de graves soupçons d’instrumentalisation politique, une pratique hélas trop fréquente sous nos cieux.

Le Bénin, tel un funambule sur un fil, retient son souffle à l’approche de ce procès qui promet d’être l’un des plus retentissants de ces dernières années. La Criet a donc tranché : le jugement d’Olivier Boko, homme d’affaires influent et, il convient de le rappeler, ancien allié du président Patrice Talon, ainsi que de l’ancien ministre des Sports, Oswald Homeky, aura lieu exactement dans 5 jours de cette année propice. Accusés de la tentative d’un coup d’État, un crime d’une gravité extrême, les deux hommes devront faire face à de lourdes charges qui divisent profondément l’opinion publique béninoise.

Tempête judiciaire : les accusations contre Boko et Homeky

Olivier Boko et Oswald Homeky, figures autrefois respectées et influentes, se retrouvent aujourd’hui au cœur d’une tempête judiciaire sans précédent. Accusés de « complot contre la sûreté de l’État » et de « corruption d’agent public », ils sont soupçonnés d’avoir ourdi une tentative de renversement du président Patrice Talon en septembre 2024. Cette accusation marque une rupture fracassante avec leur passé de proches du pouvoir, un retournement de situation digne des plus grandes tragédies.

Selon les autorités judiciaires, dont une partie de l’opinion publique remet ouvertement en question la partialité, le plan machiavélique impliquait des démarches discrètes, mais déterminées, auprès d’officiers de la garde républicaine. Il est à noter, et ce détail n’est pas sans importance, que la cour n’a pas inculpé tous ces officiers cités dans cette affaire, ce qui soulève de légitimes interrogations sur la cohérence de l’enquête.

Un procès sous haute tension : l’avenir politique du Bénin en jeu

Depuis leur arrestation en septembre 2024, la défense de Boko et Homeky n’a cessé de dénoncer avec véhémence ce qu’elle qualifie de « procédure irrégulière et précipitée », une véritable parodie de justice selon leurs dires. Malgré plusieurs recours devant la Cour suprême, restés lettre morte, et des accusations d’un calendrier judiciaire manifestement biaisé, la Criet a confirmé les chefs d’accusation lors d’une audience tenue le 14 janvier 2025, une date qui restera gravée dans les annales judiciaires du pays.

Pour les avocats de la défense, les délais excessivement courts et l’absence de certains accusés, à l’instar du beau-frère d’Olivier Boko, visé par un mandat d’arrêt international dont l’exécution semble pour le moins aléatoire, soulèvent de graves doutes quant à la transparence et à l’équité de ce procès. L’ombre de l’instrumentalisation politique plane sur les débats, assombrissant encore davantage l’horizon judiciaire.

Ce procès, dont les enjeux dépassent largement le simple cas individuel, s’inscrit dans la session criminelle qui débutera le 20 janvier. Le lendemain, le procès se consacrera entièrement à cette affaire retentissante, dont les répercussions pourraient durablement marquer le paysage politique béninois.

Alors que le Bénin aspire à une stabilité politique compromise par cette affaire, ce procès risque fort de cristalliser les tensions déjà vives au sein de la société. Pour certains, il s’agit d’un signal fort, d’un avertissement solennel contre toute velléité de déstabilisation du pouvoir en place.

Pour d’autres, plus sceptiques, voire ouvertement hostiles au régime actuel, il ne s’agit ni plus ni moins que d’une instrumentalisation éhontée de la justice, une manœuvre politique cynique visant à neutraliser d’anciens proches du pouvoir, devenus, pour des raisons obscures, des figures gênantes, voire des ennemis à abattre. L’avenir nous dira qui a raison.

Cotonou: La justice béninoise face à des manœuvres dilatoires

Cotonou, 20 décembre 2024 – Les avocats d’Oswald Homeky et Olivier Boko tentent de retarder le cours de la justice. En effet, depuis la clôture de l’instruction dans l’affaire de tentative d’assassinat du Chef de l’État, les avocats des inculpés Oswald Homeky et Olivier Boko multiplient les recours juridiques dans le but apparent de retarder le cours de la justice.

Des requêtes rejetées en cascade pour stopper les manœuvres dilatoires des avocats

Tour à tour, la Chambre d’appel de la CRIET et la Cour constitutionnelle ont été saisies de requêtes visant à faire annuler la procédure en cours, invoquant des vices de procédure ou des inconstitutionnalités alléguées. Les juridictions saisies ont toutes rejeté ces tentatives.

La dernière décision en date, rendue le 19 décembre 2024 par la Cour constitutionnelle, a déclaré irrecevables les deux exceptions d’inconstitutionnalité soulevées par les conseils des inculpés.

Une stratégie dilatoire démasquée

Selon un avocat qui a requis l’anonymat, ces multiples recours ne sont que des manœuvres dilatoires visant à gagner du temps et à compliquer la procédure. « Ces stratégies sont malheureusement courantes dans ce type d’affaires », a-t-il confié.

Les salutations tournées vers la CRIET

Avec ces décisions, la voie est désormais libre pour la Chambre d’instruction de la CRIET de rendre sa décision. Par ailleurs, les juges devront examiner le dossier de fond et déterminer si les preuves sont suffisantes pour renvoyer les inculpés devant une cour d’assises ou s’il convient de prononcer un non-lieu.

En somme, cette affaire illustre la complexité des procédures judiciaires et les stratégies parfois employées pour tenter de les retarder. Le rejet en cascade des exceptions soulevées par les avocats des inculpés témoigne de la détermination de la justice béninoise à faire toute la lumière sur cette affaire.

Le peuple béninois, qui suit avec attention cette affaire, attend à présent avec impatience la décision de la Chambre d’instruction.

AfricTivistes Citizen Lab : Un tremplin pour les jeunes défenseurs des droits humains

Cotonou, le 16 décembre 2024 Le Bénin a vibré au rythme des droits humains le 13 décembre dernier. À l’occasion de la 76ᵉ Journée internationale des Droits Humains, AfricTivistes Citizen Lab Bénin, en partenariat avec l’Union européenne, a organisé un événement mémorable au Novotel Cotonou.

Sous le thème percutant « Nos droits, notre avenir, maintenant », plus d’une centaine de jeunes, fer de lance du changement, se sont réunis pour célébrer leurs droits et envisager un meilleur avenir. En effet, les discussions ont porté sur des sujets variés, allant des droits des femmes aux droits numériques, en passant par la lutte contre les discriminations.

AfricTivistes Citizen Lab célèbre la Journée des droits de l'homme au Bénin, mettant en lumière l'engagement de la jeunesse Des jeunes inspirants à l’honneur dans le magazine d’AfricTivistes Citizen Lab

Par ailleurs, le moment fort de cette journée a été le lancement du 3ᵉ numéro du magazine d’AfricTivistes Citizen Lab. Cette édition met à l’honneur deux jeunes personnalités béninoises : Glory Hossou, défenseure des droits humains et coordonnateur média à Amnesty Bénin, et Kami Miléna Agbetou, vice-présidente de l’ONG Jeunes filles mères engagées. En plus, ces deux figures emblématiques incarnent l’engagement de la jeunesse béninoise en faveur d’un monde plus juste et solidaire. Leurs parcours exemplaires témoignent de l’importance de défendre les droits de chacun.

AfricTivistes Citizen Lab célèbre la Journée des droits de l'homme au Bénin, mettant en lumière l'engagement de la jeunesse Un appel à l’action

Les participants ont abordé des sujets essentiels tels que l’égalité, la justice et la non-discrimination, favorisant ainsi un échange riche et constructif. Au-delà des échanges et des réflexions, cette journée a été l’occasion de lancer un appel à l’action. Les participants ont réaffirmé leur engagement à défendre les droits humains et à œuvrer pour une société plus inclusive et équitable. « Nous sommes les acteurs du changement », a déclaré Gerard GBAGUIDI. « C’est à nous de construire le Bénin de demain. »

Une jeunesse dynamique au cœur de l’engagement

Les jeunes béninois ont démontré, une fois de plus, leur volonté de s’impliquer activement dans la construction d’une société plus juste et équitable. En se rassemblant, ils ont envoyé un message fort : les droits humains ne sont pas négociables, ils sont universels et inaliénables.

En outre, le soutien de la délégation de l’Union européenne a été essentiel à la réussite de cet événement. Cette collaboration démontre l’importance accordée par l’UE à la promotion des droits humains et à l’engagement citoyen au Bénin.

AfricTivistes Citizen Lab célèbre la Journée des droits de l'homme au Bénin, mettant en lumière l'engagement de la jeunesse AfricTivistes Citizen Lab : Un magazine pour inspirer et informer

Le 3ᵉ numéro du magazine d’AfricTivistes Citizen Lab, lancé lors de cet événement, est une véritable mine d’informations et de témoignages. Il met en avant les actions de jeunes engagés et offre des clés pour comprendre les enjeux liés aux droits humains.

Grâce à des initiatives comme celle d’AfricTivistes Citizen Lab, l’avenir des droits humains au Bénin s’annonce prometteur. En continuant à se mobiliser et à se soutenir mutuellement, les jeunes béninois peuvent contribuer à faire de leur pays un modèle en matière de respect des droits fondamentaux.

 

Cotonou : Air Côte d’Ivoire condamnée pour perte de bagage

Cotonou, le 2 décembre 2024 Dans un jugement qui fait jurisprudence, le tribunal de commerce de Cotonou a donné raison à Prince H., un pharmacien béninois, dans son litige contre la compagnie aérienne Air Côte d’Ivoire. Le transporteur a été condamné à verser 795 000 FCFA à MH pour la perte de sa valise enregistrée lors d’un vol dépendant d’Abidjan à Cotonou.

Cette affaire, qui a duré plusieurs mois, a révélé les difficultés que rencontrent les voyageurs lorsqu’ils perdent leurs bagages. Cette mésaventure avait particulièrement touché Prince H., un employé du ministère de la Santé. Sa valise contient non seulement des effets personnels, mais également une somme importante en espèces et des documents administratifs indispensables à l’exercice de sa profession, notamment son diplôme.

Malgré les démarches entreprises auprès d’Air Côte d’Ivoire, le pharmacien n’avait pu récupérer ses biens et s’était résolu à saisir les tribunaux. Dans sa plainte, le pharmacien avait demandé la restitution de sa valise ou, à défaut, un dédommagement de 12 millions de FCFA pour compenser ses pertes matérielles et morales.

De son coté, la compagnie aérienne a invoqué les limites d’indemnisation à 1 000 DTS prévues par les conventions internationales pour se défendre. Cependant, le tribunal a jugé qu’elle était responsable.

En condamnant Air Côte d’Ivoire, la justice béninoise rappelle aux compagnies aériennes leur obligation de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des bagages enregistrés. Ce jugement devrait inciter les transporteurs aériens à renforcer leurs procédures et à indemniser de manière équitable les passagers victimes de pertes ou de dommages.

Pour les voyageurs, cette affaire est un rappel de l’importance de déclarer la valeur de leurs bagages lors de l’enregistrement. En effet, cette déclaration permet d’obtenir une indemnisation plus importante en cas de perte ou de vol.

 

Le procès de Steve Amoussou rebondit à la CRIET

Cotonou, 18 novembre 2024 Le procès de Steve Amoussou, alias Frère Hounvi, a connu un nouveau rebondissement ce lundi 18 novembre à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Lors de cette deuxième audience, la défense a sollicité la nullité de la procédure, réclamant ainsi la libération immédiate de son client.

Les avocats de Steve Amoussou ont fondé leur requête sur les conditions d’arrestation de leur client, qu’ils jugent irrégulièrement. Ils ont rappelé que la même juridiction avait déjà jugé et condamné les personnes qui avaient procédé à l’arrestation de leur client. Selon eux, ces vices de procédure rendent nulles toutes les étapes suivantes et justifient la libération de Steve Amoussou.

De son côté, le ministère public a rejeté ces arguments, qualifiant les exceptions soulevées par la défense d’« opportunistes » et de « nulles ». Le représentant du ministère public rappelle que la Cour n’a pas à connaître des conditions d’arrestation de Steve Amoussou et demande à la Cour de les rejeter.

Après les débats, le juge a décidé de retourner l’affaire au 9 décembre prochain afin de permettre à la Cour de délibérer sur les exceptions soulevées par la défense. Cette nouvelle audience s’annonce décisive pour l’avenir judiciaire de Steve Amoussou.

Le procès de Steve : un dossier qui continue de faire parler de lui

Le procès-verbal de Steve Amoussou suscite un vif intérêt de l’opinion publique depuis son ouverture. Les allégations portées contre lui et les rebondissements judiciaires qui marquent ce dossier en font l’un des plus médiatisés de ces derniers mois. L’issue de ce procès aura des implications importantes, non seulement pour Steve Amoussou, mais aussi pour le système judiciaire béninois.

En somme, le procès de Steve Amoussou soulève des questions fondamentales sur l’indépendance de la justice béninoise. Les multiples rebondissements et les arguments avancés par la défense mettent en évidence des possibles dysfonctionnements dans le système judiciaire. On ne peut s’empêcher de se demander si ce procès est réellement mené dans un esprit d’équité et de transparence, ou s’il sert d’instrument pour régler des comptes politiques.

Nouvelles auditions dans l’Affaire de Tentative de coup d’État au Bénin

Cotonou, le 17 octobre 2024 – Dans une atmosphère tendue, marquée par les rumeurs et les spéculations, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a repris les auditions dans l’affaire de la tentative de coup d’État qui secoue le Bénin depuis plusieurs semaines. Au cœur de cette affaire, deux figures proéminentes : l’homme d’affaires Olivier Boko, connu pour ses liens étroits avec le pouvoir en place, et Oswald Homéky, ancien ministre des Sports et personnalité influente du paysage politique béninois.

Bénin : Auditions à huis clos pour Boko et Homéky

Les événements de ce jeudi 17 octobre 2024 ont été particulièrement scrutés, alors que les deux accusés étaient convoqués devant la Commission d’instruction de la CRIET. L’audition s’est déroulée à huis clos, une procédure habituelle dans les affaires sensibles, mais qui n’a pas manqué de susciter des interrogations quant à la transparence du processus judiciaire. Oswald Homéky, accompagné de ses avocats Timothée Yabi, Okoundé et Agossou, a comparu en premier. Les avocats l’ont assisté lors de sa comparution. Par ailleurs, Olivier Boko a subi son audition de manière séparée, selon les informations rapportées.

Cette nouvelle série d’auditions fait suite à une première comparution qui a eu lieu le 1ᵉʳ octobre 2024, après l’arrestation des deux hommes dans la nuit du 24 septembre. Les autorités les accusent d’atteinte à la sûreté de l’État, de corruption d’agent public et de blanchiment de capitaux, des charges lourdes qui ont conduit à leur placement sous mandat de dépôt.

Tentative de coup d’État : Un test pour la démocratie béninoise

Le dossier s’épaissit avec l’implication de figures secondaires. Cependant, le commandant de la Garde républicaine, Dieudonné Tévoèdjrè, cité auparavant comme complice dans cette histoire, a témoigné de nouveau, mais cette fois-ci en tant que témoin.

La commission d’instruction a aussi convoqué le directeur administratif et financier de Rok Nieri, qui est le beau-frère d’Olivier Boko. Ces développements suggèrent une affaire complexe, aux ramifications étendues, et dont les implications pourraient aller bien au-delà des individus actuellement sous les feux de la rampe.

L’affaire a captivé l’attention publique, non seulement en raison des personnalités impliquées, mais aussi à cause des implications potentielles pour la stabilité politique du Bénin. Alors que le procès continue de se dérouler, les citoyens du Bénin et les observateurs internationaux attendent avec impatience de voir si la justice pourra trancher de manière équitable et transparente dans cette affaire qui teste les limites de la démocratie dans le pays.

 

Bénin : 50 citoyens armés de la plume pour défendre leurs droits

Cotonou, le 5 octobre 2024 – La Maison d’Accueil Xwéfa a été le théâtre d’un événement majeur pour la défense des droits humains au Bénin. En effet, la 6ème édition de la formation sur la rédaction de recours a débuté vendredi, avec la participation de 50 participants provenant des départements du Littoral, de l’Atlantique, de l’Ouémé, du Plateau et du Zou,

Cette formation, placée sous la direction de Serge PRINCE AGBODJAN, juriste et rapporteur général de la Commission Béninoise des Droits de l’Homme (CBDH), a pour objectif d’outiller les participants pour mieux défendre les droits humains et aussi formuler des recours efficaces. Durant plusieurs jours, les participants vont approfondir leurs connaissances sur les mécanismes de protection des droits humains et acquérir les techniques nécessaires à la rédaction de recours solides. Par ailleurs, M. AGBODJAN reçoit l’aide des cinq meilleurs participants de la cinquième édition de cette formation pour accomplir sa tâche.

50 Béninois formés pour mieux défendre leurs droits : une formation intensive sur la rédaction de recours pour renforcer la protectionUn programme exigeant et inclusif

Pour être sélectionnés, les participants ont dû faire preuve d’un réel engagement en soumettant un texte analytique sur la situation des droits humains au Bénin. Ce critère a permis de constituer un groupe homogène et motivé, prêt à s’investir dans cette formation.

De plus, les participants s’engagent à partager les connaissances acquises avec au moins dix autres personnes de leurs communautés respectives. Cette démarche vise également à créer un effet multiplicateur et à renforcer les capacités d’un plus grand nombre de personnes à défendre leurs droits.

Un enjeu majeur pour le Bénin

En bref, cette formation s’inscrit dans une dynamique plus large de promotion et de protection des droits humains au Bénin. En dotant les citoyens d’outils pour défendre leurs droits, cette initiative contribue à renforcer l’État de droit et à consolider la démocratie.

 

Banque NSIA : Le procureur se trompe-t-il ?

Dans un nouveau rebondissement de l’affaire du présumé coup d’État au Bénin, NSIA Banque Côte d’Ivoire a fermement contesté les déclarations du procureur spécial de la CRIET. En effet, Ce dernier avait affirmé qu’un compte bancaire avait été ouvert dans les livres de la banque ivoirienne, crédité d’une somme de 105 millions de FCFA au profit du Commandant de la Garde Républicaine du Bénin, impliqué dans cette affaire.

Une accusation démentie

La NSIA Banque Côte d’Ivoire a jeté un pavé dans la mare en démentant catégoriquement les accusations du procureur de la CRIET. Selon l’établissement bancaire, aucune trace ne permet de corroborer l’ouverture d’un compte au nom du commandant de la Garde Républicaine, comme avait affirmé le Procureur . Cette révélation vient contredire les conclusions préliminaires de l’enquête et jette un doute sur la fiabilité des informations fournies par la CRIET.

Une clarification apportée par le président du groupe NSIA 

Le président du groupe NSIA, Jean Kacou Diagou, a lui-même apporté une clarification sur cette affaire, martelant qu’il n’existait aucune trace d’un tel compte dans les registres de NSIA Banque Côte d’Ivoire. Toutefois, il a reconnu que le commandant était bien client de NSIA Vie Assurances, une filiale du groupe, et détenait un contrat d’assurance « NSIA PRESTIGE » de 55.000.000 FCFA depuis le 09 juillet 2024.

Pour apporter toute la lumière sur cette affaire, le groupe NSIA a annoncé qu’il transmettrait à la justice béninoise tous les documents relatifs à ce contrat d’assurance. Cette démarche vise aussi à collaborer pleinement avec les autorités judiciaires et à contribuer à l’établissement de la vérité.

Une affaire qui va faire parler d’elle

Cette récente découverte soulève des incertitudes supplémentaires quant à la solidité des preuves présentées par les autorités judiciaires du Bénin. L’incident présumé de tentative de coup d’État reste l’objet de multiples questions et pourrait révéler d’autres rebondissements imminents. Il est crucial que les autorités judiciaires accomplissent leur mission avec diligence pour préserver leur crédibilité internationale.

En conclusion, Le démenti de la NSIA Banque vient de relancer le débat sur la fiabilité des éléments à charge dans cette affaire. Cette nouvelle révélation souligne l’importance d’une justice impartiale et transparente, où la preuve de chaque accusation doit être solide. Les prochaines semaines s’annoncent décisives pour déterminer si les autorités béninoises parviendront à faire toute la lumière sur cette affaire.

Tentative de coup d’État au Bénin

Cotonou , le 25 septembre 2024- Une affaire de haute trahison a ébranlé le Bénin. L’ancien ministre des Sports, Oswald Homeky, et l’homme d’affaires Olivier Boko ont tenté de corrompre le commandant de la Garde Républicaine dans la nuit du 23 au 24 septembre 2024 pour orchestrer un coup d’État, ce qui a conduit à leur arrestation.

L'ancien ministre béninois Oswald Homeky est au centre d'une affaire de corruption et de tentative de coup d'État, qui secoue le pays.Les détails d’un coup d’État  présumé

Selon les révélations du procureur spécial de la CRIET, les deux hommes auraient ourdi un plan visant à renverser le pouvoir en place. Pour parvenir à leurs fins, ils auraient mis en place une stratégie complexe impliquant des versements d’argent importants.

Dès le mois d’août, Homeky et Boko auraient ouvert un compte bancaire en Côte d’Ivoire au nom du commandant de la Garde Républicaine, crédité d’une somme initiale de 105 millions de FCFA. Ils auraient ensuite remis en mains propres, dans la nuit de leur arrestation, une somme supplémentaire de 1,5 milliard de FCFA, transportée dans un véhicule blindé.

Une arrestation spectaculaire

Les forces de sécurité ont arrêté les deux hommes au moment où ils remettaient la somme d’argent, grâce à une opération qu’elles avaient minutieusement préparée. La fausse immatriculation du véhicule utilisé pour transporter l’argent révèle la planification méticuleuse de la tentative de coup d’État.

Les enjeux pour le Bénin

En outre, cette affaire révèle les fragilités des institutions béninoises et expose le pays à des risques de déstabilisation. Les motivations des deux hommes arrêtés et la présence de complices potentiels soulèvent de nombreuses questions.

Les autorités béninoises mènent l’enquête pour éclaircir cette affaire et s’engagent à utiliser tous les moyens nécessaires pour identifier et arrêter les autres individus impliqués dans cette tentative de coup d’État.

En résumé, cette tentative de coup d’État marque un tournant dans l’histoire récente du Bénin, rappelant les défis politiques et sécuritaires auxquels le pays doit faire face et mettant en évidence la nécessité pour les autorités de rester vigilantes afin de garantir la stabilité nationale.

Vague d’arrestations dans l’entourage du Président béninois

Dans la nuit du 23 au 24 septembre 2024, une série d’arrestations a secoué l’entourage immédiat du chef de l’État béninois, Guillaume Athanase Patrice Talon. Parmi les personnes interpellées figure Olivier Boko, un homme d’affaires influent et ami intime du président. En effet, ce matin, la police l’a arrêté alors qu’il se rendait au domicile du président .

Arrestations dans l’entourage du Président béninois : l’ami intime du Président et un ancien ministre sous les verrous, La police a également arrêté Oswald Homeky, l’ancien ministre des Sports, à son domicile de Cotonou. De son côté, les autorités ont appelé le commandant de la Garde républicaine, le Colonel Dieudonné Djimon TÉVOÉDJRÈ, pour l’interroger avant de le placer aussi  en détention. Pour l’instant, le gouvernement n’a fourni aucune information officielle sur ces arrestations. Les prochaines heures devraient apporter plus de clarté sur cette affaire qui suscite déjà de nombreuses interrogations au sein de l’opinion publique.

Arrêter pour arrêter : La face cachée de l’appareil judiciaire béninoise

Ces arrestations interviennent dans un climat de tensions liées à la succession de Patrice Talon, qui doit quitter la présidence en 2026 après son second mandat. Olivier Boko, autrefois partenaire d’affaires de Talon dans le secteur du coton, a vu ses ambitions politiques grandir au fil du temps, jusqu’à envisager de succéder à son ancien allié. Cette aspiration a mis à mal leur relation, d’autant plus que Talon s’est fermement opposé à toute forme de manœuvre autour de sa succession.

Au mois d’octobre 2023, Oswald Homeky avait déjà dû démissionner après avoir publiquement soutenu Boko pour l’après-Talon. Cette prise de position avait marqué une première fracture dans l’entourage du président.

Arrestations dans l’entourage du Président béninois : l’ami intime du Président et un ancien ministre sous les verrous, Mystère autour des Arrestations

À ce jour, les raisons exactes de l’arrestation d’Olivier Boko et d’Oswald Homeky demeurent floues. Sont-ils accusés d’atteinte à la sûreté de l’État ou de manœuvres criminelles en lien avec la succession de Talon? Le silence des autorités publiques alimente les spéculations et accroît l’incertitude politique dans un contexte déjà tendu.

Arrestations dans l’entourage du Président béninois : l’ami intime du Président et un ancien ministre sous les verrous, Une Purge Progressive

Depuis mai 2023, le régime a exclu plusieurs autres personnalités importantes, dont Aurélien Agbénonci, ancien ministre des Affaires étrangères, et Johannes Dagnon, ancien directeur du Bureau d’analyse et d’investigation (BAI) de la présidence. Ces évictions successives témoignent des tensions croissantes au sein du pouvoir béninois à l’approche de 2026.

En bref, les prochaines heures et jours seront cruciaux pour comprendre les implications de ces arrestations et leur impact sur la scène politique béninoise.

Scandale à Missérété : Limogeage du régisseur

Dans un retournement inattendu, Codjo Gaston Totohou, le régisseur de la prison civile de Missérété, a été relevé de ses fonctions. Cette décision fait suite à la découverte d’un téléphone portable dans la cellule de Reckya Madougou, une détenue de la même prison. Selon les informations, ce téléphone aurait permis à Madougou d’entretenir des communications avec l’extérieur depuis l’intérieur de l’établissement pénitentiaire. La présence de cet appareil contrevient aux règles strictes de détention qui interdisent aux prisonniers l’accès à de tels dispositifs.

Totohou, ayant servi comme régisseur dans les prisons civiles de Parakou et de Lokossa, s’est distingué dans sa carrière. Cependant, la gravité de l’incident a conduit à son remplacement immédiat. En outre, Les autorités Béninoises ont mis en arrêt de rigueur les policières chargées de la surveillance de Madougou, ce qui indique la sévérité de leur réponse à cette infraction.

La découverte du téléphone a provoqué une onde de choc à travers le système pénitentiaire, soulevant des questions sur la sécurité et la surveillance au sein des prisons. Les normes de détention stipulent clairement que les détenus ne peuvent posséder ni utiliser de téléphones portables. Cette interdiction vise à prévenir les risques de sécurité majeurs et à empêcher la coordination d’activités illicites. La possession ou l’utilisation de téléphones portables par les détenus constitue donc une violation des règles de sécurité établies.

Les autorités enquêtent actuellement sur l’affaire et prennent des mesures pour renforcer la sécurité afin d’éviter que de tels incidents se reproduisent à l’avenir. La situation met en lumière la nécessité d’une vigilance constante et d’une application stricte des règles de détention pour maintenir l’ordre et la sécurité au sein des établissements correctionnels.

Bénin: La Criet rend verdict dans l’Affaire Amoussou

Cotonou , le 4 septembre 2024- L’affaire dite « enlèvement de Steve Amoussou au Togo » a connu son épilogue devant la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (Criet) le mardi 3 septembre 2024. Dans une salle d’audience où la tension était palpable, le juge Mario METONNOU a prononcé un jugement qui marque un tournant décisif dans cette affaire complexe et médiatisée.

Affaire Amoussou : Ouanilo MEDEGAN FAGLA disculpé

Le procès a débuté avec une surprise lorsque le ministère public a déclaré que Ouanilo MEDEGAN FAGLA, l’un des trois accusés, n’était pas impliqué dans l’enlèvement de Steve Amoussou. Après examen minutieux des preuves, le magistrat METONNOU a requis sa relaxe, une décision accueillie avec soulagement par la défense et qui réaffirme l’importance d’une justice impartiale.

Les dessous de l’enlèvement : Un complot de 10 millions de francs CFA

L’audience a révélé que Jimmy Gandaho était l’instigateur principal de l’enlèvement, ayant transporté illégalement Steve Amoussou du Togo au Bénin. Ce transfert illégal, motivé par une accusation d’escroquerie de 10 millions de francs CFA, a mis en lumière les méthodes extrajudiciaires employées par les ravisseurs.

Verdict final : Condamnations pour Géraud Gbaguidi et Jimmy Gandaho

Le clou du procès fut le verdict du juge, qui a condamné Géraud Gbaguidi et Jimmy Gandaho à 24 mois de prison, dont 12 fermes, pour leur rôle dans l’arrestation illégale de Steve Amoussou. Cette sentence, bien que plus clémente que les réquisitions initiales du magistrat, souligne la gravité de l’infraction et la détermination de la Criet à lutter contre les infractions économiques et le terrorisme.

En conclusion, ce procès a révélé non seulement les défis que la justice doit relever dans la lutte contre le crime transfrontalier, mais a aussi prouvé l’engagement de la Criet à préserver l’ordre et la justice. La justice, en prononçant un acquittement et deux condamnations, a incliné la balance vers la vérité et la responsabilité, envoyant ainsi un message puissant contre l’impunité.

Permis de conduire au Bénin : Fraude à l’examen

Praia, 5 juillet 2024 – Un procès pour fraude à l’examen du permis de conduire a capté l’attention du public au Bénin. Deux agents de l’Agence nationale des transports terrestres (ANaTT) et un moniteur d’auto-école comparaissent devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) pour « complicité d’abus de fonctions et de complicité de fraude » .

Accusations et aveux

Par ailleurs, les prévus ont facilité la réussite de deux candidats à l’examen en récupérant leurs codes d’accès et en leur communiquant les bonnes réponses à distance. Un candidat vigilant a déjoué ce stratagème en alertant un surveillant.

Lors de l’audience, le moniteur a reconnu avoir versé 100 000 francs CFA à l’un des agents de l’ANaTT, qui a déclaré avoir reçu 90 000 francs CFA. En outre, ces derniers mettent en lumière la corruption qui gangrène le système de délivrance des permis de conduire, menaçant la sécurité routière.

Ajournement et implications

Le procès a été ajourné au 25 juillet, laissant le public dans l’attente d’un verdict. En plus,  cette affaire soulève des questions cruciales sur l’intégrité des institutions et la confiance du public dans les processus d’évaluation des compétences.

Au-delà des individus concernés, ce cas met en jeu la responsabilité sociale et la gouvernance éthique dans la délivrance de permis de conduire, documents essentiels pour la sécurité de tous.

En somme, ce procès met en lumière les dangers de la corruption dans un domaine crucial pour la sécurité publique et souligne la nécessité de renforcer les mécanismes de contrôle et de garantir la transparence dans les processus d’évaluation des compétences.

Morgue du CNHU-HKM : Trois employés jugés pour corruption et abus de fonction

Cotonou, le 3 juillet 2024 – Un sombre scandale a secoué la communauté de Cotonou avec l’affaire des trois employés de la morgue du Centre national hospitalier et universitaire Hubert Koutoukou Maga (CNHU-HKM) traduits en justice pour corruption et abus de fonction. Lundi 1er juillet 2024, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) s’est penchée sur les agissements de ces individus accusés d’avoir facilité la sortie illégale d’un corps confisqué.

Une affaire de corruption macabre à Morgue du CNHU-HKM 

Les faits remontent au décès d’une femme au service de réanimation du CNHU-HKM  en 2023. En effet, la femme décédée au service de réanimation du CNHU a bénéficié d’une prise en charge complète de l’hôpital. Après son décès, le CNHU-HKM a retenu le corps en attendant le règlement de la dette s’élevant à 1 285 000 francs CFA. Défiant cette procédure, deux employés de la morgue ont orchestré la sortie nocturne du corps, le remettant à la famille de la défunte contre une somme de 500 000 francs CFA.

L’affaire éclate au grand jour

L’imposture a été découverte après les funérailles, conduisant à l’arrestation de deux individus. Face à la CRIET, ils ont reconnu leur culpabilité et ont dévoilé le partage du montant reçu : 220 000 francs CFA pour l’employé le plus ancien et 225 000 francs CFA pour celui qui a assuré le transport du corps. Par ailleurs, les membres de la famille venus récupérer le corps ont reçu les 55 000 francs CFA restants . Le ministère public présentera ses réquisitions le 5 août prochain, date à laquelle le procès reprendra.

Un témoignage accablant

Le troisième prévenu, qui était responsable de la morgue au moment  de l’admission du corps, a révélé un élément troublant. En effet, le père de la défunte souhaitant remercier ces bienfaiteurs l’a Contacté.  Surpris des remerciement ce dernier, ignorant la nature frauduleuse de l’acte, a exprimé sa gratitude. Intrigué par cette situation, le responsable a alerté son successeur et a demandé une vérification. C’est ainsi qu’ils ont fait le constat de la disparition du corps de la morgue.

Un scandale qui soulève des interrogatoires profonds

Cette affaire a mis en lumière des manquements graves à l’intégrité et aux procédures de sécurité au sein du CNHU-HKM. Elle expose également la vulnérabilité des familles endeuillées face à des pratiques corrompues. Alors que la CRIET s’apprête à rendre son verdict, ce scandale rappelle la nécessité d’une vigilance accrue et d’une réforme profonde pour prévenir de tels abus à l’avenir.

Bénin : Immunité levée pour l’ex-patron des droits de l’homme

Cotonou, le 4 juin 2024 – Dans un revirement juridique majeur, la Cour suprême du Bénin a levé l’immunité de l’ancien président de la Commission béninoise des droits de l’homme (CBDH), Isidore Clément Capo-Chichi. Cette décision historique, prise le lundi 3 juin 2024, ouvre la voie à de nouvelles poursuites judiciaires contre M. Capo-Chichi pour sa gestion controversée de la CBDH.

Immunité : Fin d’une protection juridique controversée

La décision de la Cour suprême met fin à l’immunité dont bénéficie M. Capo-Chichi en vertu de l’article 30 de la loi n°2012-36 du 15 février 2012. Cette loi accordait aux membres de la CBDH une protection contre les arrestations et les poursuites pénales pendant et jusqu’à 12 mois après la fin de leur mandat, à moins que la Cour suprême n’autorise expressément une telle action.

M. Capo-Chichi avait déjà été invité par la Brigade économique et financière le 16 mai 2024 dans le cadre de cette affaire. Cependant, son avocat avait exercé son immunité pour obtenir sa libération. La décision de la Cour suprême met désormais fin à cette protection, ouvrant la voie à de nouvelles enquêtes et à d’éventuelles poursuites.

Vers une responsabilisation accumulée des fonctionnaires ?

Les autorités judiciaires du Bénin ont envoyé un signal fort en levant cette immunité. Elle démontre une volonté de responsabiliser les fonctionnaires et de renforcer l’intégrité des institutions publiques. Cette décision soulève néanmoins des questions importantes quant à l’équilibre délicat entre l’immunité nécessaire aux fonctionnaires pour exercer leurs fonctions en toute indépendance et la nécessité de rendre des comptes.

Implications potentielles considérables

Alors que les détails de l’affaire Capo-Chichi restent à éclaircir, les implications de cette décision historique pourraient être considérables. Elles pourraient avoir un impact significatif sur la gouvernance du Bénin et influencer la perception internationale du pays en matière de lutte contre la corruption et de respect des droits de l’homme.

GDIZ : Trois individus accusés de corruption et harcèlement sexuel

Cotonou, 27 mai 2024 — Dans une affaire qui a secoué la Grande Zone Industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ) et captivé l’attention publique, trois individus ont été traduits devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRECT) ce lundi 27 mai 2024. Ils sont accusés de corruption et de harcèlement sexuel présumés au sein de cette zone franche.

Des pratiques illégales au cœur des accusations

Les accusés, impliqués dans des allégations de corruption dans le processus d’embauche et de harcèlement sexuel, ont comparé devant la justice dans le cadre de deux affaires distinctes. Face aux juges, certains ont nié toute culpabilité, rejetant fermement les accusations portées contre eux.

Selon les informations recueillies, les responsables de la GDIZ auraient mis en place un réseau, orchestrant un système de pots-de-vin ciblant les femmes en recherche d’emploi. Ces pratiques illégales auraient permis à certains individus d’obtenir des emplois au détriment d’autres candidats plus qualifiés, tout en exposant des femmes à des situations de harcèlement sexuel inacceptables.

Mobilisation pour la justice et la protection des droits au sien de la GDIZ

Par ailleurs, la Société d’Investissement et de Promotion Industrielle (SIPI), chargée de la gestion de la GDIZ, a salué les arrestations qui ont suivi la découverte de ces irrégularités. Soucieuse de faire la lumière sur ces accusations et de mettre fin à de telles pratiques, la SIPI a déposé une plainte auprès de la Justice.

Dans un élan de solidarité et de défense des droits des femmes, l’Institut National de la Femme (INF) a également pris part à l’action en se portant partie civile. L’INF espère que ce procès permettra de faire éclater la vérité, de punir les coupables et de mettre en place des mesures pour prévenir de tels agissements à l’avenir.

Rapport d’audience et d’attente de justice

La Cour a décidé de reporter l’examen des deux dossiers au 1er juillet 2024. Cette décision prolonge l’attente de justice pour les victimes présumées et les parties impliquées dans cette affaire.

Cette affaire soulève des questions cruciales sur l’intégrité des processus d’embauche et la protection des droits des travailleurs, en particulier des femmes, dans le secteur privé. Elle met en exergue la nécessité d’une vigilance accrue et d’une réglementation stricte pour prévenir de tels actes répréhensibles.

Une communauté attentive et des espoirs de changement

Alors que la société civile et les organisations de défense des Droits humains suivent de près cette affaire, tout le monde attend avec impatience l’issue du procès. Beaucoup espèrent que le tribunal rendra justice aux victimes présumées et que les autorités prendront des mesures pour éviter la répétition de tels agissements.

En somme, La communauté attend désormais avec anxiété la prochaine audience qui pourrait bien être déterminante pour l’avenir de l’éthique professionnelle au sein de la GDIZ et au-delà. Ce procès pourrait servir d’exemple et contribuer à instaurer un environnement de travail plus sain et plus respectueux des droits de tous les employés, hommes et femmes.

 

Romaric Boco : La CRIET reporte la décision sur la liberté provisoire

Cotonou, 23 avril 2024 – La Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (CRIET) a annoncé le report de sa décision concernant la demande de mise en liberté provisoire de Romaric Boco, conseiller municipal et membre du Bloc Républicain (BR), au 6 mai 2024.Lors d’une audience tenue le 22 avril, le juge a statué sur la demande formulée par les avocats de M. Boco, actuellement en détention.  Par ailleurs, le Procureur a conditionné son accord à la libération provisoire à la condition que M. Boco dépose une caution de 5 millions de francs CFA.

Des accusations pèsent sur M. Boco pour avoir harcelé le ministre du cadre de vie par des moyens électroniques, dans le cadre d’une opération d’expropriation pour cause d’utilité publique à Togbin. Il affirme chercher à attirer l’attention sur des irrégularités dans cette opération.

En outre , le Bloc Républicain (BR), soutien du président Talon, et dont M. Boco est un éminent membre, observe avec une attention particulière les développements récents. Ces événements mettent en lumière des enjeux cruciaux tels que la liberté d’expression et l’accès à la justice, qui sont au cœur des préoccupations citoyennes.

En somme la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) est au centre des regards, sa décision étant perçue comme un baromètre de l’état de droit au Bénin. Dans ce contexte, la société civile et les acteurs politiques attendent avec une grande anticipation le verdict, qui pourrait également avoir des répercussions significatives sur le dialogue national autour des droits civiques et de la justice économique.

L’appel à la justice : Les juristes de Natitingou interpellent la Cour

Dans une démarche inédite, la Cour constitutionnelle a été interpellée par une requête émanant de cinq éminents juristes du Bénin, suite à un incident regrettable impliquant les forces de l’ordre à Natitingou. Cette affaire, qui a ébranlé l’opinion publique, concerne un contrôle de sécurité routière ayant mal tourné.

Droits Bafoués : La réaction de Natitingou à la brutalité policière

Les juristes en question ont sollicité l’arbitrage de la Cour pour statuer sur la conformité constitutionnelle des agissements des agents impliqués. Ils soutiennent que les actes répréhensibles perpétrés à l’encontre de M. Noussi N’Dah, citoyen de Natitingou, constituent une violation flagrante des droits fondamentaux garantis par la loi fondamentale du pays. Leur plaidoyer, consigné sous le numéro de dossier 0867 le vendredi 19 avril, interpelle la Cour sur deux points cruciaux : la nature inhumaine et dégradante du traitement infligé à M. N’Dah et la légalité de l’arrestation ainsi que de la détention de M. Moise Badjagou, présumé responsable de la diffusion de la vidéo incriminée.

Le 12 avril 2024, quatre officiers de police ont violemment pris à partie un conducteur qui n’avait pas son casque de protection. Cet incident est celui en question. La diffusion de la vidéo montrant cette altercation a provoqué une onde de choc parmi les citoyens, suscitant une indignation généralisée.

En réponse à l’émoi public, les autorités ont arrêté les policiers concernés. Le Tribunal de Natitingou a ensuite entendu ces policiers. Parallèlement, les autorités ont incarcéré l’individu qui avait capturé et partagé les images de l’incident, alimentant ainsi le débat sur la liberté d’expression et le droit à l’information.

En somme, cette affaire soulève des questions fondamentales sur l’équilibre entre la sécurité publique et le respect des libertés individuelles, et met en lumière la nécessité d’une réflexion approfondie sur les pratiques des forces de l’ordre et leur encadrement juridique. Elle interpelle également sur le rôle des citoyens dans la surveillance des actions gouvernementales et la protection des droits de l’homme.

Le scandale de 1,7 Milliard de francs CFA à Bénin Terminal

En ce jour solennel du 8 avril 2024, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a été le théâtre d’une comparution remarquée. Les comptables de la prestigieuse société Bénin Terminal se sont présentés devant l’auguste assemblée de magistrats, accusés d’une délictueuse soustraction de fonds d’une gravité inouïe, s’élevant à la somme colossale de 1,7 milliard de francs CFA.

En effet, l’affaire, qui a jeté une ombre sur l’intégrité du service comptable de ladite société, implique le comptable principal, incarcéré sous mandat de dépôt, ainsi que trois de ses assistants, convoqués par la justice.  Par ailleurs , La police suspecte qu’ils orchestrent l’émission de factures fictives via la plateforme GUFE pour subtiliser des conteneurs sans laisser de trace de transaction financière. Selon le conseiller juridique de Bénin Terminal, cette machination s’est déroulée entre 2019 et 2023, causant un préjudice financier estimé à la somme précédemment mentionnée.

En outre, le parquet poursuit le comptable principal pour un flagrant « abus de confiance ». Dans le même temps, ses trois acolytes sont accusés de « complicité d’abus de confiance ».

Devant la Cour, en cette journée qui restera gravée dans les annales judiciaires, les accusés ont unanimement rejeté les charges pesant sur eux, clamant leur innocence avec véhémence.

Le représentant du ministère public, prenant acte de ces dénégations, a sollicité de la Cour l’ordonnance enjoignant le GUFE de fournir les données informatiques relatives aux transactions contestées de Bénin Terminal. Une requête qui a trouvé écho auprès des juges et des parties concernées.

Le tribunal a ajourné le procès au 10 juin 2024. À cette date, le directeur administratif et financier de Bénin Terminal fournira des explications supplémentaires sur cette affaire énigmatique.