Bénin : Auditions à huis clos pour Boko et Homéky
Les événements de ce jeudi 17 octobre 2024 ont été particulièrement scrutés, alors que les deux accusés étaient convoqués devant la Commission d’instruction de la CRIET. L’audition s’est déroulée à huis clos, une procédure habituelle dans les affaires sensibles, mais qui n’a pas manqué de susciter des interrogations quant à la transparence du processus judiciaire. Oswald Homéky, accompagné de ses avocats Timothée Yabi, Okoundé et Agossou, a comparu en premier. Les avocats l’ont assisté lors de sa comparution. Par ailleurs, Olivier Boko a subi son audition de manière séparée, selon les informations rapportées.
Cette nouvelle série d’auditions fait suite à une première comparution qui a eu lieu le 1ᵉʳ octobre 2024, après l’arrestation des deux hommes dans la nuit du 24 septembre. Les autorités les accusent d’atteinte à la sûreté de l’État, de corruption d’agent public et de blanchiment de capitaux, des charges lourdes qui ont conduit à leur placement sous mandat de dépôt.
Tentative de coup d’État : Un test pour la démocratie béninoise
Le dossier s’épaissit avec l’implication de figures secondaires. Cependant, le commandant de la Garde républicaine, Dieudonné Tévoèdjrè, cité auparavant comme complice dans cette histoire, a témoigné de nouveau, mais cette fois-ci en tant que témoin.
La commission d’instruction a aussi convoqué le directeur administratif et financier de Rok Nieri, qui est le beau-frère d’Olivier Boko. Ces développements suggèrent une affaire complexe, aux ramifications étendues, et dont les implications pourraient aller bien au-delà des individus actuellement sous les feux de la rampe.
L’affaire a captivé l’attention publique, non seulement en raison des personnalités impliquées, mais aussi à cause des implications potentielles pour la stabilité politique du Bénin. Alors que le procès continue de se dérouler, les citoyens du Bénin et les observateurs internationaux attendent avec impatience de voir si la justice pourra trancher de manière équitable et transparente dans cette affaire qui teste les limites de la démocratie dans le pays.