Cotonou : scandale explosif à Tokplégbé ! Viol, corruption policière, la CRIET saisit l’affaire
Cotonou, 7 mai 2025 – Une onde de choc traverse le quartier de Tokplégbé, à Cotonou, où un scandale mêlant viol, corruption et abus de pouvoir a éclaté. Le 21 avril 2025, une dénonciation anonyme a révélé l’horreur : une jeune fille, droguée et violée dans un hôtel, a vu son agresseur présumé relâché contre une somme de 300 000 FCFA versée à un commissaire adjoint du commissariat local. Face à cette trahison de la confiance publique, l’Institut National de la Femme (INF) a saisi la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) avec une détermination inflexible. Cette affaire, dont le procès aura lieu le 22 mai 2025, révèle les failles d’un système et renforce la lutte pour la justice des victimes.
L’appel qui a tout changé : viol, drogue et bride au cœur du scandale
Le 21 avril, à 14 h 00, un appel anonyme au centre d’écoute de l’INF (numéro 114) a mis en lumière un crime odieux. Une jeune fille, dont l’identité reste protégée, aurait été droguée lors d’une soirée dans un hôtel de Cotonou, puis violée par un individu identifié par des témoins. Arrêté par la police de Tokplégbé, le suspect aurait échappé à la justice grâce à un arrangement illicite orchestré par un commissaire adjoint, contre un paiement de 300 000 FCFA. Cette révélation, confirmée par des investigations initiales, a provoqué une indignation immédiate.
Dès le 22 avril, l’INF, sous la direction de sa secrétaire exécutive, Flore Djinou, a porté l’affaire devant le procureur spécial de la CRIET. Le 2 mai, à 11 h 00, le commissaire adjoint, dont le nom n’a pas été officiellement divulgué, a été placé sous mandat de dépôt pour complicité et abus de fonction. Les enquêtes, menées par la CRIET, ont également révélé un passé judiciaire trouble de l’officier, aggravant la gravité des accusations portées contre lui.
L’INF entre en guerre : la lutte pour la justice à Tokplégbé devant la CRIET
L’INF, fer de lance de la lutte contre les violences basées sur le genre, a condamné avec vigueur cet acte de corruption. « Ceux qui portent l’uniforme pour protéger ne sauraient devenir les complices de l’injustice », a martelé Flore Djinou lors d’une déclaration à 15 h 00 le 6 mai, relayée par les médias locaux. L’Institut, créé en 2019 pour promouvoir les droits des femmes, a fait de cette affaire un symbole de son combat pour l’équité et la responsabilité. « Nous serons aux côtés des victimes, sans relâche, jusqu’à ce que justice soit rendue », a-t-elle ajouté.
Le procès, prévu pour le 22 mai à 9 h 00 à la CRIET, s’annonce comme un moment clé. La cour, réputée pour sa rigueur dans les affaires de corruption et de terrorisme, examinera les preuves, y compris les témoignages et les relevés financiers, pour établir les responsabilités. L’INF, partie civile dans le dossier, s’assurera que la victime puisse faire entendre sa voix, dans un contexte où 94 % des plaintes pour violences sexuelles restent sans suite au Bénin, selon les statistiques de 2023.
Face aux défaillances : l’appel de l’INF pour un changement systémique
Cette affaire, au-delà de sa gravité, met en lumière les défis persistants dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Le Bénin, qui a ratifié la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), s’est engagé à protéger ses citoyennes. Pourtant, les cas de corruption au sein des forces de l’ordre, comme celui de Tokplégbé, sapent ces efforts. « Chaque acteur, quel que soit son rang, doit répondre de ses actes », a insisté Mme Djinou, appelant à une réforme des pratiques policières. L’INF a intensifié sa campagne de sensibilisation, exhortant les citoyens à dénoncer les violences via sa ligne d’urgence (114) ou son numéro dédié (+229 01 51 07 88 88), disponibles 24 h/24. Depuis le début de l’affaire, l’INF a reçu plus de 50 appels liés à des cas similaires, témoignant d’une prise de conscience croissante, selon son communiqué du 6 mai.
Vers un tournant ? Le procès attendu, symbole de l’espoir pour un Bénin juste
Alors que le soleil se couche sur Cotonou, l’affaire de Tokplégbé résonne comme un cri de ralliement. De 14 h 00 le 21 avril, date de la dénonciation, au procès attendu dans deux semaines, l’INF incarne l’espoir d’un système judiciaire qui ne plie pas face à l’impunité. Ce scandale, bien que douloureux, pourrait marquer un tournant dans la lutte contre les abus de pouvoir et les violences sexuelles. En attendant le verdict, le Bénin retient son souffle, porté par la promesse d’une justice qui, enfin, protégera les plus vulnérables.