Bénin : une affaire de viol et de corruption Secoue Tokplégbé, l’INF en première ligne pour la justice

Cotonou : scandale explosif à Tokplégbé ! Viol, corruption policière, la CRIET saisit l’affaire

Cotonou, 7 mai 2025 – Une onde de choc traverse le quartier de Tokplégbé, à Cotonou, où un scandale mêlant viol, corruption et abus de pouvoir a éclaté. Le 21 avril 2025, une dénonciation anonyme a révélé l’horreur : une jeune fille, droguée et violée dans un hôtel, a vu son agresseur présumé relâché contre une somme de 300 000 FCFA versée à un commissaire adjoint du commissariat local. Face à cette trahison de la confiance publique, l’Institut National de la Femme (INF) a saisi la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) avec une détermination inflexible. Cette affaire, dont le procès aura lieu le 22 mai 2025, révèle les failles d’un système et renforce la lutte pour la justice des victimes.

L’appel qui a tout changé : viol, drogue et bride au cœur du scandale

Le 21 avril, à 14 h 00, un appel anonyme au centre d’écoute de l’INF (numéro 114) a mis en lumière un crime odieux. Une jeune fille, dont l’identité reste protégée, aurait été droguée lors d’une soirée dans un hôtel de Cotonou, puis violée par un individu identifié par des témoins. Arrêté par la police de Tokplégbé, le suspect aurait échappé à la justice grâce à un arrangement illicite orchestré par un commissaire adjoint, contre un paiement de 300 000 FCFA. Cette révélation, confirmée par des investigations initiales, a provoqué une indignation immédiate.

Dès le 22 avril, l’INF, sous la direction de sa secrétaire exécutive, Flore Djinou, a porté l’affaire devant le procureur spécial de la CRIET. Le 2 mai, à 11 h 00, le commissaire adjoint, dont le nom n’a pas été officiellement divulgué, a été placé sous mandat de dépôt pour complicité et abus de fonction. Les enquêtes, menées par la CRIET, ont également révélé un passé judiciaire trouble de l’officier, aggravant la gravité des accusations portées contre lui.

L’INF entre en guerre : la lutte pour la justice à Tokplégbé devant la CRIET

L’INF, fer de lance de la lutte contre les violences basées sur le genre, a condamné avec vigueur cet acte de corruption. « Ceux qui portent l’uniforme pour protéger ne sauraient devenir les complices de l’injustice », a martelé Flore Djinou lors d’une déclaration à 15 h 00 le 6 mai, relayée par les médias locaux. L’Institut, créé en 2019 pour promouvoir les droits des femmes, a fait de cette affaire un symbole de son combat pour l’équité et la responsabilité. « Nous serons aux côtés des victimes, sans relâche, jusqu’à ce que justice soit rendue », a-t-elle ajouté.

Le procès, prévu pour le 22 mai à 9 h 00 à la CRIET, s’annonce comme un moment clé. La cour, réputée pour sa rigueur dans les affaires de corruption et de terrorisme, examinera les preuves, y compris les témoignages et les relevés financiers, pour établir les responsabilités. L’INF, partie civile dans le dossier, s’assurera que la victime puisse faire entendre sa voix, dans un contexte où 94 % des plaintes pour violences sexuelles restent sans suite au Bénin, selon les statistiques de 2023.

Face aux défaillances : l’appel de l’INF pour un changement systémique

Cette affaire, au-delà de sa gravité, met en lumière les défis persistants dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Le Bénin, qui a ratifié la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), s’est engagé à protéger ses citoyennes. Pourtant, les cas de corruption au sein des forces de l’ordre, comme celui de Tokplégbé, sapent ces efforts. « Chaque acteur, quel que soit son rang, doit répondre de ses actes », a insisté Mme Djinou, appelant à une réforme des pratiques policières. L’INF a intensifié sa campagne de sensibilisation, exhortant les citoyens à dénoncer les violences via sa ligne d’urgence (114) ou son numéro dédié (+229 01 51 07 88 88), disponibles 24 h/24. Depuis le début de l’affaire, l’INF a reçu plus de 50 appels liés à des cas similaires, témoignant d’une prise de conscience croissante, selon son communiqué du 6 mai.

Vers un tournant ? Le procès attendu, symbole de l’espoir pour un Bénin juste

Alors que le soleil se couche sur Cotonou, l’affaire de Tokplégbé résonne comme un cri de ralliement. De 14 h 00 le 21 avril, date de la dénonciation, au procès attendu dans deux semaines, l’INF incarne l’espoir d’un système judiciaire qui ne plie pas face à l’impunité. Ce scandale, bien que douloureux, pourrait marquer un tournant dans la lutte contre les abus de pouvoir et les violences sexuelles. En attendant le verdict, le Bénin retient son souffle, porté par la promesse d’une justice qui, enfin, protégera les plus vulnérables.

Banikoara : Douze cultivateurs face à la justice pour un soupçon de complicité avec le djihadisme

Devant la CRIET : des cultivateurs de Banikoara accusés d’alimenter le djihad, un procès révélateur des tensions au nord Bénin

Ce lundi 5 mai 2025, la salle d’audience de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) à Porto-Novo s’est transformée en théâtre d’un drame judiciaire aux enjeux brûlants. En effet, douze hommes, originaires de l’arrondissement de Sompérékou dans la commune de Banikoara, département de l’Alibori, ont comparu, entravés par des accusations graves : approvisionnement en carburant de groupes djihadistes opérant dans le nord du Bénin. Arrêtés le 17 avril 2025, ces cultivateurs, pour la plupart modestes, ont clamé leur innocence avec force, rejetant en bloc les soupçons de collusion avec des réseaux terroristes. Par consequent la cour a  reporté l’audience au 23 juin pour réquisitions et plaidoiries . D’ailleurs, cette affaire révèle les tensions d’une région en proie à l’insécurité et les défis d’une justice confrontée à la complexité du terrorisme.

Piégés par une accusation lourde : le récit de l’arrestation et leur déni catégorique

Le 17 avril, dans la commune de Banikoara, frontalière du Burkina Faso et du Niger, une opération des forces de sécurité a conduit à l’interpellation de ces douze hommes. Sur leurs motos Haojue Xpress, les réservoirs contenaient entre 10 et 15 litres d’essence, un fait qu’aucun d’eux ne conteste. Mais l’accusation pèse lourd : ces carburants visaient à alimenter les activités de groupes djihadistes, notamment la Jama’at Nusrat al-Islam wal Muslimin (JNIM), affiliée à Al-Qaïda, qui intensifie ses incursions dans le nord béninois depuis 2021. À la barre, les prévenus, cultivateurs pour la plupart, ont offert une défense unanime : l’essence servait à des usages agricoles, comme alimenter un tricycle pour le transport de récoltes. « Je n’ai jamais vu de djihadistes », a déclaré l’un d’eux, illustrant le fossé entre leurs témoignages et les charges retenues.

Banikoara : un carrefour sous pression, entre économie grise et menace djihadiste

Banikoara, avec ses 75 000 habitants et ses vastes champs de coton, est un poumon économique de l’Alibori, mais aussi un point névralgique de l’insécurité régionale. Depuis l’attaque d’une gendarmerie à Kérémou en février 2020, la commune est sous la menace de groupes armés exploitant les parcs transfrontaliers comme le W, où se mêlent trafic de carburant, d’armes et de drogue. Par ailleurs, le Bénin, jadis havre de paix, a vu l’insécurité croître, avec 28 événements violents attribués à JNIM ou à l’État islamique entre novembre 2021 et avril 2025. Le carburant, vital pour les motos des djihadistes, est devenu une ressource stratégique, souvent acheminée via des réseaux informels. Cette réalité place les habitants, dont beaucoup vivent de la contrebande transfrontalière, dans une zone grise où la survie économique frôle l’illégalité.

Le défi de la preuve : quand la contrebande devient soupçon de terrorisme devant la CRIET

La CRIET est au cœur de ce dossier sensible. Dans cette affaire, le chef de « contrebande » retenu contre les douze prévenus semble fragile face à leur déni catégorique de liens avec des groupes armés. L’absence de preuves directes, comme des témoignages de complicité ou des échanges avec des djihadistes, pourrait compliquer la tâche de l’accusation, d’autant que la contrebande de carburant est une pratique courante dans la région, alimentée par les écarts de prix avec le Nigeria voisin.

Plus qu’un procès : les vrais enjeux de la lutte antijihadiste et le poids des soupçons sur les communautés

Ce procès, loin d’être un simple fait divers, reflète les défis d’un Bénin confronté à l’expansion du djihadisme depuis le Sahel. Les autorités, qui ont déployé une base militaire à Porga après l’attaque de 2021, oscillent entre fermeté et risque de stigmatisation des communautés locales, souvent peules, soupçonnées à tort de collusion. En plus, les prévenus, par leur profil modeste, incarnent cette tension : cultivateurs pris dans un engrenage sécuritaire, ils risquent de payer le prix d’une lutte antiterroriste où la nuance peine à s’imposer.

L’Heure de vérité : un verdict aux lourdes conséquences pour les accusés et le nord du Bénin

Le 23 juin, lorsque le juge rendra son verdict, l’issue de ce dossier pourrait marquer un tournant. Une condamnation sans preuves solides risquerait d’attiser la défiance des populations du Nord, tandis qu’un acquittement pourrait être perçu comme un aveu d’impuissance face aux réseaux transfrontaliers. À Banikoara, où le soleil brûle les champs et où l’angoisse des attaques plane, ces douze hommes attendent, derrière les barreaux, que la justice tranche. Dans leurs regards, un proverbe bariba semble résonner : « La vérité est comme l’eau, elle finit toujours par trouver son chemin. » Reste à savoir si ce chemin mènera à la lumière ou à l’ombre.

Affaire Houndégnon à la CRIET  : entre droit et devoir

Procès choc à la CRIET : L’ex-Général Houndégnon face à de graves accusations, le verdict très attendu

Ce 28 avril, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) à Porto-Novo s’est érigée en théâtre d’un procès retentissant, celui de Louis Philippe Houndégnon, ancien directeur général de la police nationale du Bénin. Accusé d’incitation à la rébellion et de harcèlement par voie électronique, l’ex-général, figure influente sous l’ère Boni Yayi, a vu le ministère public requérir contre lui une peine de 2 ans de prison ferme et une amende de 2 millions de FCFA. Ce verdict, encore en suspens alors que les plaidoiries se poursuivent, soulève des questions cruciales sur la liberté d’expression, le devoir de réserve et les limites de la critique politique dans un Bénin en pleine mutation.

Le Passage de l’Ombre : Comment l’ancien DG Police est devenu un critique virulent du pouvoir en place

Pour comprendre ce procès retentissant qui soulève tant de questions, il faut revenir sur la trajectoire de Louis Philippe Houndégnon, général à la retraite, qui n’est pas un inconnu au Bénin. Directeur général de la police nationale sous la présidence de Thomas Boni Yayi (2006-2016), il a marqué les esprits par son charisme et son autorité, avant d’être écarté en 2016 à l’arrivée au pouvoir de Patrice Talon. Depuis, Houndégnon s’est mué en critique virulent du régime, multipliant les interventions sur les réseaux sociaux pour dénoncer la gouvernance de Talon, la fusion police-gendarmerie et les retraites forcées dans les forces de sécurité. Ses prises de parole, souvent relayées par son neveu et co-accusé Camille Coffi Amoussou, ont oscillé entre analyse politique et appels à la mobilisation, suscitant l’ire des autorités.

Du projet « 11 & 12 » aux accusations de rébellion : L’affaire Houndégnon, une plongée dans la sphère numérique et politique

Ces prises de position critiques et son activisme numérique ont eu des conséquences judiciaires majeures. Le 13 novembre 2024, Houndégnon est arrêté à son domicile à Abomey-Calavi après une perquisition musclée. Les chefs d’accusation – incitation à la rébellion et harcèlement électronique – s’appuient sur des publications numériques et des échanges privés, notamment avec un ancien ministre de Boni Yayi, où il évoquait la succession de Talon et son projet politique, le mouvement «  11 & 12  ». Ce dernier, selon Houndégnon, visait à fédérer des personnalités pour une alternance démocratique, bien qu’aucun contact formel n’ait été établi. Lors de l’audience de ce lundi, le substitut du procureur a fustigé l’attitude de l’ex-général  : «  Si vous n’êtes plus sous le drapeau, vous avez le drapeau au corps  », une admonestation soulignant que, même retraité, un officier se doit de respecter un devoir de réserve.

Au-delà du Procès : la CRIET, les libertés et la stabilité économique… les enjeux de l’affaire Houndégnon

Ce procès, avec ses accusations basées notamment sur des communications numériques, se déroule devant une juridiction souvent critiquée pour son rôle dans le paysage politique béninois. La CRIET, souvent accusée par l’opposition de servir d’instrument politique, a prononcé des condamnations lourdes contre des figures comme Reckya Madougou (20 ans pour complicité d’acte terroriste) et Joël Aïvo (10 ans pour complot). Dans le cas de Houndégnon, le procureur a reproché à l’accusé d’avoir «  incité le peuple à se soulever contre les dirigeants  », une accusation grave dans un contexte dans lequel le Bénin, sous Talon, affiche une stabilité économique (croissance de 7,5  % en 2024) mais fait face à des critiques sur la restriction des libertés.

Face aux juges : Houndégnon nie le coup d’État et revendique sa liberté d’expression

Au-delà du contexte général de la CRIET et des critiques qu’elle suscite, le procès de Louis Philippe Houndégnon a suivi un déroulement marqué par des rebondissements et la présentation d’éléments clés. Le procès, reporté à plusieurs reprises (17 mars, 24 mars) en raison de l’absence des prévenus ou de débats procéduraux, a atteint un tournant aujourd’hui. Les éléments à charge incluent des conversations extraites du téléphone de Houndégnon, où il affirmait  : «  Qu’on me tue ou m’arrête, cela ne me dirait rien  », et une liste de personnalités pressenties pour son mouvement. Houndégnon, défendu par un collège d’avocats dont Me François Kèkè Adjignon, a nié toute intention de coup d’État, insistant sur son droit à s’exprimer et son engagement pour un Bénin démocratique.

Une leçon sur le devoir de réserve : les enjeux juridiques et éthiques soulevés par l’affaire de l’ex-DG Police

L’affaire Houndégnon, avec ses accusations (incitation à la rébellion) et les lignes de défense adoptées par l’ex-Général, soulève une question juridique et éthique fondamentale : celle du devoir de réserve, particulièrement pour les anciens hauts fonctionnaires. En droit béninois, ce principe, bien que non codifié précisément, impose aux officiers, même retraités, une retenue dans leurs propos publics, surtout lorsqu’ils touchent à la sécurité nationale. Le procureur a argué que Houndégnon, par ses critiques acerbes et son mouvement « 11 & 12 », a franchi une ligne rouge, incitant à la désobéissance civile. Cette position soulève un débat  : où s’arrête le devoir de réserve et où commence la liberté d’expression garantie par la Constitution béninoise  ?

Citoyenneté et devoir de réserve : un équilibre délicat posé à l’échelle universelle

Au-delà de l’aspect purement juridique de cette affaire, l’affaire Houndégnon offre une leçon essentielle sur un concept qui dépasse les frontières : comment concilier loyauté envers l’État et critique des gouvernants ? Houndégnon, lors des audiences, a revendiqué son rôle de citoyen engagé, arguant que sa mise à la retraite forcée l’a libéré de certaines contraintes. Il a également rappelé son passé de protecteur, notamment lorsqu’il sécurisait un ministre menacé sous Boni Yayi. Ce discours, mêlant patriotisme et défi, illustre une tension universelle.

Les enjeux politiques pour le Bénin : le procès Houndégnon et la CRIET au cœur des dynamiques de pouvoir

Cette tension universelle, entre devoir et liberté, s’observe avec une acuité particulière dans le contexte politique actuel du Bénin. Au-delà du sort de Houndégnon, ce procès reflète les dynamiques politiques du Bénin à l’approche de la fin du second mandat de Talon en 2026. La CRIET, perçue par certains comme un outil de répression des opposants, est sous le feu des critiques. Des rapports d’Amnesty International dénoncent la restriction des libertés au Bénin, tandis que des observateurs notent que les condamnations visent souvent des figures liées à l’opposition, comme dans les affaires Madougou et Aïvo.

Vigilance citoyenne à l’ère numérique : liberté d’expression et ses limites sur les réseaux sociaux, les leçons du procès

Ce procès n’a pas seulement des implications politiques pour les élites ; il est aussi une source d’apprentissage direct pour les citoyens béninois, notamment dans leur usage du numérique. Pour le public béninois, ce procès est une leçon sur la vigilance citoyenne. Les réseaux sociaux, où Houndégnon s’exprimait, sont devenus un espace de débat, mais aussi de surveillance. Les citoyens, en observant ce procès, apprennent que la liberté d’expression, bien que sacrée, peut heurter des limites lorsqu’elle est perçue comme une menace à l’ordre public.

Justice, libertés, histoire : L’affaire Houndégnon, un procès qui marquera et interrogera les fondements de la nation

Alors que l’issue judiciaire de cette affaire se profile, l’affaire Houndégnon invite d’ores et déjà à une réflexion profonde qui dépasse le cadre légal. Alors que les plaidoiries se poursuivent à la CRIET, l’affaire Houndégnon invite à une réflexion profonde. Pour les juristes, elle interroge l’équilibre entre justice et politique ; pour les citoyens, elle rappelle la fragilité des libertés dans un contexte de consolidation du pouvoir ; pour les historiens, elle s’inscrit dans une lignée de procès marquants, de l’affaire ICC Services à celle de Dangnivo. Houndégnon, qu’il soit condamné ou acquitté, restera une figure emblématique, un homme qui, selon ses mots, «  n’a rien à se reprocher  ».

Vers une citoyenneté responsable : le procès Houndégnon, un rappel que la liberté s’accompagne d’un devoir envers l’unité et la stabilité.

En ce jour où le sort de l’ex-Général est en jeu, le Bénin se trouve à un carrefour. Pour les générations futures, l’affaire Houndégnon enseignera une vérité universelle : dans une nation, le courage de s’exprimer doit s’accompagner d’une responsabilité envers l’unité et la stabilité. En conclusion, ainsi, sous les ors de la CRIET, se joue bien plus qu’un verdict ; se joue une leçon sur ce que signifie être citoyen dans un monde complexe.

 Chadrac Watowédé Houngnibo face à la justice béninoise

Dans la torpeur d’un vendredi matin, le 11 avril, les autorités judiciaires béninoises ont procédé à l’arrestation de Chadrac Watowédé Houngnibo, figure éminente de l’organisation Urgences Panafricanistes, à son domicile de Lomé, au Togo. Cette interpellation, fruit d’une coopération transfrontalière minutieusement orchestrée, s’inscrit dans une enquête visant des accusations graves  : harcèlement numérique et diffamation à l’encontre de plusieurs individus. Exilé depuis plusieurs mois dans la capitale togolaise, Houngnibo aurait persisté à diffuser en ligne des contenus jugés outrageants par les plaignants, visant nommément des personnalités et ternissant leur renom. Placé en garde à vue, il attend désormais d’être entendu, tandis que son organisation dénonce un acte d’intimidation visant à museler une voix dissidente. Cette affaire, aux contours sensibles, soulève des interrogations sur la frontière entre liberté d’expression et responsabilité numérique.

Une traque numérique aux accents transnationaux

L’arrestation de Chadrac Watowédé Houngnibo marque l’aboutissement d’un processus enclenché par des plaintes déposées au Bénin, où les autorités reprochent à l’activiste des publications en ligne attentatoires à l’honneur de tiers. Selon des sources judiciaires relayées par 24 Heures au Bénin, ces contenus, diffusés via les réseaux sociaux, ciblaient des individus avec des propos jugés diffamatoires, parfois assortis de menaces implicites. Le Code béninois du numérique, adopté en 2018, sert de socle légal à l’enquête, avec ses dispositions réprimant le harcèlement électronique et la calomnie en ligne. L’activiste, qui s’était établi à Lomé après avoir quitté le Bénin, aurait maintenu une activité numérique intense, défiant les signalements répétés des plaignants.

L’opération, menée à l’aube, a nécessité une collaboration entre les services béninois et togolais, bien que les détails de cette synergie demeurent voilés. Cette coopération, confirmée par des médias locaux comme La Nouvelle Tribune, illustre la détermination des autorités béninoises à poursuivre les infractions numériques au-delà de leurs frontières. Houngnibo, aujourd’hui en garde à vue, verra ses déclarations confrontées à un arsenal de preuves techniques  : captures d’écran, historiques de publications et échanges électroniques, patiemment collectés par les enquêteurs.

 Chadrac Watowédé Houngnibo  : une voix panafricaniste sous pression

L’organisation Urgences Panafricanistes, dirigée par l’activiste Kemi Seba, n’a pas tardé à réagir. Dans un communiqué publié sur sa page Facebook le 12 avril, elle a fustigé une interpellation «  arbitraire et opaque  », y voyant une tentative de réprimer les défenseurs de la souveraineté africaine. Houngnibo, présenté comme coordinateur national au Bénin, incarne pour ses partisans une résistance face à ce qu’ils qualifient de «  néocolonialisme numérique  ». Le mouvement, connu pour ses prises de position radicales contre le franc CFA et les accords internationaux jugés désavantageux, perçoit cette arrestation comme une riposte à ses mobilisations prévues le 3 mai 2025 dans plusieurs capitales africaines.

Cette rhétorique, relayée par des posts sur X, a suscité des réactions contrastées. Certains saluent la fermeté des autorités face à ce qu’ils décrivent comme des dérives verbales, tandis que d’autres y voient une atteinte aux libertés fondamentales. L’affaire ravive un débat récurrent au Bénin, où la justice, notamment via la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET), est parfois accusée de cibler les opposants sous couvert de motifs légaux.

Une justice à l’épreuve des preuves

À ce stade, aucune charge formelle n’a été retenue contre Houngnibo, dont le sort dépendra de l’audition en cours. Les enquêteurs, appuyés par le Centre National d’Investigation Numérique, dissèquent les éléments à charge  : des publications datant de 2024 à 2025, où l’activiste aurait visé des figures publiques béninoises, les accusant de compromission ou de corruption. Ces allégations, si elles relèvent de la diffamation selon le droit béninois, pourraient entraîner jusqu’à trois ans d’emprisonnement, conformément à l’article 149 du Code du numérique. Une condamnation antérieure de Houngnibo, en décembre 2023, pour injures publiques, ajoute une ombre au dossier, bien que l’intéressé ait alors écopé d’une amende de 5 millions de FCFA.

 

L’interpellation de Chadrac Watowédé Houngnibo, au-delà de son caractère judiciaire, pose une question épineuse  : où s’arrête la liberté de critiquer, et où commence l’abus  ? Ses défenseurs clament que l’activiste, en pointant les dérives présumées de l’élite, ne faisait qu’exercer un droit citoyen, dans un continent où la parole libre est un combat. Mais les plaignants, eux, arguent que nul ne saurait salir impunément une réputation sous prétexte d’idéalisme. Et si la justice béninoise, en brandissant le Code du numérique, se drapait d’une vertu sélective, visant à étouffer les voix qui dérangent tout en laissant prospérer d’autres formes de désordre en ligne  ? Dans ce ballet d’accusations et de principes, une vérité semble se dessiner  : l’ère numérique, en offrant un mégaphone à chacun, pourrait aussi devenir l’arène où se jouent les batailles les plus insidieuses pour le pouvoir et la vérité.

Une arrestation qui ébranle Cotonou : Wilfried Apollinaire Avognon sous les verrous

Le crépuscule du 2 avril 2025 a vu s’abattre une ombre inattendue sur la scène politique béninoise. Wilfried Apollinaire Avognon, figure de proue du parti Nouvelle Force Nationale (NFN), s’est retrouvé enserré dans les rets d’une interpellation musclée.  En effet, À la sortie de son lieu de travail, une escouade de policiers l’a cueilli avec une promptitude saisissante, avant de le conduire à son domicile pour une fouille méticuleuse. Par ailleurs, lors de cette perquisition, les forces de l’ordre ont emporté un butin de documents, tant personnels que liés à sa formation politique, plongeant ses proches et ses partisans dans une stupeur mêlée d’indignation.

 Wilfried  : un chef d’accusation au parfum numérique

D’ailleurs, L’étau judiciaire se resserre autour de l’opposant pour une raison aussi précise qu’intrigante : le harcèlement par le truchement de systèmes de communication électroniques. Deux publications sur les réseaux sociaux, dont la teneur reste pour l’heure voilée, seraient le brandon ayant attisé cette flambée répressive. Si les détails de ces écrits demeurent dans l’ombre, ils suffisent à faire peser sur Avognon une accusation qui, dans un monde dans lequel le virtuel tisse les liens du réel, résonne avec une gravité particulière.

Une détention sous haute tension

Le lendemain, le 3 avril, la Brigade économique et financière (BEF) est devenue le théâtre d’une convergence émue. L’avocat du prévenu, Me Renaud Agbodjo, flanqué de cadres du NFN, s’est rendu au chevet de son client. Avec une fermeté contenue, le défenseur a dénoncé une arrestation qu’il juge « arbitraire », déplorant l’absence de toute convocation préalable. Dans un élan de solidarité, le parti a également brandi un communiqué cinglant, fustigeant une atteinte manifeste aux droits fondamentaux et aux libertés publiques. Leur exigence fuse, limpide et sans détours : la libération immédiate de leur leader.

Une polémique qui enfle

En outre, L’affaire Avognon, loin de se cantonner aux murs de la BEF, soulève déjà des vagues d’interrogations. Comment deux publications numériques peuvent-elles justifier une telle diligence policière ? Le spectre d’une répression ciblée plane, alimenté par les déclarations des proches du prévenu, qui y voient une tentative d’étouffer une voix dissidente. Dans les cercles de l’opposition, l’écho de cette interpellation résonne comme un avertissement, tandis que le silence des autorités alimente les spéculations.

Un destin suspendu aux vents de la justice

En somme, À l’heure où les regards convergent vers Cotonou, le sort de Wilfried Apollinaire Avognon demeure une énigme enveloppée d’incertitude. La machine judiciaire, désormais en marche, dictera-t-elle une issue rapide ou prolongera-t-elle cette saga aux accents politiques ? Entre les murs de la BEF et les espoirs de ses partisans, un fil ténu se tend, prêt à vibrer au moindre souffle. Reste à savoir si ce vent portera les accents de la liberté ou ceux d’une tempête plus vaste encore.

 

 

Justice implacable à Parakou : un tradipraticien condamné pour un crime odieux contre une mineure

Parakou,25 mars 2025La Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) a tenu hier une audience foraine au Tribunal de Première Instance de Première Classe de Parakou, marquant un tournant dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants au Bénin. À l’issue d’un procès poignant, un tradipraticien, se présentant comme guérisseur ambulant, a été reconnu coupable du viol d’une mineure de moins de 13 ans. La sentence est tombée, implacable : dix années de prison ferme, assorties d’une amende de deux millions de francs CFA. Derrière ce verdict se dessine une histoire tragique, où la confiance trahie et la vulnérabilité d’une enfant ont croisé le chemin d’un prédateur sans scrupules.

Parakou : une enfant vulnérable au cœur du drame

La victime, une fillette dont l’identité reste protégée, souffrait depuis quatre longues années d’une affection mystérieuse. Des crises de raideur et de crispation, symptômes aussi déroutants qu’épuisants, avaient poussé ses parents à chercher désespérément une solution. C’est dans ce contexte de désarroi que, le 3 janvier 2025, un vendeur ambulant de produits traditionnels a franchi le seuil de leur foyer. Se parant des atours d’un guérisseur providentiel, il a su gagner la confiance de cette famille démunie face à la maladie. Mais ce qui devait être une lueur d’espoir s’est mué en cauchemar. Profitant de l’innocence de la fillette et de l’absence momentanée de vigilance, l’homme a commis l’irréparable, abusant de celle qu’il prétendait soigner.

Une arrestation rocambolesque

Le crime n’est pas resté longtemps dans l’ombre. La mère et la grand-mère de la victime, alertées par un pressentiment ou un bruit suspect, ont surpris le coupable en flagrant délit. Leur cri d’alarme a résonné dans le voisinage, mais l’individu, rusé, a réussi à s’échapper dans la confusion. Sa fuite l’a conduit à chercher refuge auprès d’une figure inattendue : le roi de la localité. Ce dernier, loin d’offrir une protection au fugitif, a permis son arrestation par les forces de l’ordre, dépêchées sur place pour mettre fin à cette cavale éphémère. Un dénouement qui témoigne de la réactivité des autorités et de la solidarité communautaire face à une telle abomination.

La CRIET, rempart contre l’impunité à Parakou

Depuis 2021, la CRIET a élargi son champ d’action pour inclure les affaires de violences sexuelles et de maltraitance, devenant un acteur clé dans la répression de ces fléaux au Bénin. Lors de cette audience foraine à Parakou, la juridiction spéciale a une fois encore démontré sa fermeté. Le tradipraticien, dont le nom n’a pas été divulgué pour préserver le cours de la justice, a vu son sort scellé après des débats où les faits accablants ont parlé d’eux-mêmes. Dix ans d’emprisonnement ferme, deux millions de francs CFA d’amende : une sanction exemplaire, destinée à punir, mais aussi à dissuader. Car au-delà de ce cas, C’est un message explicite destiné à ceux qui, sous couvert de traditions ou de promesses fallacieuses, exploitent la détresse d’autrui.

Une société face à ses défis

Ce drame, aussi révoltant soit-il, soulève des questions profondes sur la protection des plus vulnérables dans nos communautés. La maladie de la jeune fille, qui l’avait rendue dépendante des soins d’un inconnu, met en lumière les lacunes d’un système de santé parfois défaillant, poussant les familles à se tourner vers des solutions incertaines. La confiance accordée à ce prétendu guérisseur révèle également la persistance d’une foi en des pratiques traditionnelles, parfois détournées par des individus malintentionnés. Pourtant, l’intervention rapide de la famille et des autorités offre une note d’espoir, prouvant que la vigilance collective peut contrer les desseins les plus sombres.

Une porte ouverte sur l’avenir

Alors que le tradipraticien croupira derrière les barreaux, la fillette, elle, entame un chemin de reconstruction. Ses blessures, physiques et psychiques, demanderont du temps pour cicatriser, mais le verdict de la CRIET lui rend justice, lui offrant une voix dans un silence trop longtemps imposé. À Parakou, hier, les acteurs de la justice ont défié l’impunité, et cette journée reste gravée dans les mémoires. Mais au-delà de cette condamnation, une interrogation demeure suspendue dans l’air, comme une promesse incertaine : saurons-nous, demain, bâtir un monde dans lequel les enfants ne seront plus jamais les proies des ombres qui rôdent ?

 

Bénin : une justice à portée de clics

Cotonou, 14 février 2025 — Le Bénin s’engage résolument sur la voie d’une justice modernisée, accessible et fluide. Un pas décisif vient d’être franchi avec l’annonce, hier, par le ministre de la Justice, Yvon Détchénou, de la mise en place imminente du Bureau d’Orientation des Usagers de la Justice (BOUJ). En effet, cet outil, conçu pour désengorger les juridictions et alléger le parcours des justiciables, se veut une boussole numérique permettant à chaque citoyen de suivre l’évolution de ses affaires judiciaires sans avoir à arpenter les couloirs des tribunaux.

Un guichet unique au service des justiciables

Dans un pays où l’accès à l’information judiciaire relevait autrefois du parcours du combattant, le BOUJ se positionne comme une interface révolutionnaire entre la justice et le citoyen. Installé au sein de chaque tribunal et cour d’appel, ce bureau s’érige en facilitateur, garantissant aux justiciables une information claire, instantanée et sans ambiguïté sur l’état d’avancement de leurs dossiers.

Mais l’innovation ne s’arrête pas là. Grâce à un dispositif numérique intégré, chacun pourra, depuis son domicile, consulter en quelques clics l’état de son affaire, les décisions rendues en son absence ou encore télécharger des documents essentiels comme l’attestation d’instance, l’acte de non-appel ou encore la copie d’un jugement. Un gain de temps inestimable pour les citoyens, souvent contraints par le passé à de longs déplacements et à des attentes interminables.

Le numérique au service de la justice : une révolution déjà en marche

Le projet BOUJ s’inscrit dans une dynamique plus large amorcée par le gouvernement béninois depuis 2016 : celle de la dématérialisation et de la connectivité des juridictions. En effet, sur les 23 juridictions que compte le pays, 18 bénéficient déjà d’une connexion en fibre optique, garantissant une transmission rapide et sécurisée des informations judiciaires.

L’un des jalons marquants de cette transformation numérique fut l’instauration, en 2020, du casier judiciaire électronique. Cette innovation a immédiatement rencontré un franc succès : 538 000 casiers B3 délivrés en ligne en seulement quatre ans. Une avancée qui a mis fin aux contraintes d’antan : plus besoin de se rendre physiquement dans la juridiction de naissance, plus d’incertitude sur les délais de délivrance. Désormais, en quelques démarches sur le portail national des services publics (service-public.bj), chaque citoyen, où qu’il soit dans le monde, peut obtenir son casier judiciaire en un temps record.

Une justice plus fluide et plus humaine

Le ministre Détchénou le souligne : avant 2016, l’obtention d’un simple document judiciaire relevait d’une véritable épreuve logistique et financière. Files d’attente interminables, frais de déplacement onéreux, délais incertains… Autant de freins aujourd’hui levés grâce à la digitalisation. Cette modernisation contribue non seulement à alléger le fardeau administratif, mais aussi à restaurer la confiance entre l’institution judiciaire et les citoyens.

À travers cette mue numérique, le Bénin illustre sa volonté d’ancrer la justice dans une nouvelle ère : celle de l’instantanéité, de la transparence et de la proximité. Si la technologie ne saurait à elle seule résoudre tous les défis judiciaires, elle demeure un levier puissant pour rendre le droit plus accessible et moins contraignant.

Dans un avenir proche, les citoyens béninois n’auront plus besoin de franchir le seuil d’un tribunal pour obtenir l’information qu’ils recherchent : la justice, désormais, viendra à eux.

Procès Olivier Boko/Oswald Homeky : l’affaire de l’atteinte à l’autorité de l’État devant la CRIET

Cotonou, 30 janvier 2025 — La Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) a entamé, ce mardi 28 janvier 2025, l’examen approfondi du dossier relatif à une présomption d’atteinte à l’autorité de l’État, impliquant une tentative supposée de coup d’État. Les débats, marqués par des révélations stratifiées et des réquisitions sévères, ont mis en lumière les mécanismes allégués d’un complot visant à renverser le pouvoir en place, selon un schéma calqué sur le modèle nigérien de 2023, prétendument « sans effusion de sang ».

Acte I : Auditions et stratégies défensives 

29 janvier 2025 – La séance inaugurale a vu la comparution du commandant de la Garde républicaine, Dieudonné Tévoèdjrè, dont le témoignage a servi de pierre angulaire à l’accusation. Interrogé sur son implication présumée, l’officier a invoqué une « stratégie d’infiltration légale », affirmant avoir simulé une adhésion au projet pour en démanteler les rouages. « Je devais connaître le bout du tunnel », a-t-il déclaré, en réponse au procureur spécial qui soupçonnait un « piège » tendu à ses coaccusés.

Les prévenus principaux, l’homme d’affaires Olivier Boko et l’ancien ministre des Sports Oswald Homéky, ont quant à eux contesté l’équité procédurale, arguant de l’absence de leurs nouveaux conseils. La présidente de la CRIET, Christelle Adonon, a rejeté cette exception, ordonnant la lecture des procès-verbaux d’audition et des rapports psychiatriques, tous favorables aux accusés, ainsi que des extraits bancaires liés à des transferts suspects de fonds.

Acte II : L’écheveau financier et les incohérences

30 janvier 2025 – Lors du sixième jour d’audience, le ministère public a déployé une argumentation fondée sur des « variations substantielles » dans les déclarations patrimoniales des accusés. Oswald Homéky, dont les revenus annuels déclarés s’élèvent à 70 millions de FCFA, a été mis en contradiction face à la découverte de 1,5 milliard de FCFA en espèces à son domicile. Le procureur spécial, Mario Mètonou, a souligné que ces fonds, initialement rapatriés du Togo via un véhicule appartenant à Olivier Boko, trahissent une « logistique financière criminelle ».

L’homme d’affaires Olivier Boko, dont les revenus annuels avoisinent 4 milliards de FCFA selon ses propres dires, est désigné comme le « financier nodal » du complot. Les retraits successifs opérés par le comptable de sa société, Rock Niéri, et la trace de l’argent chez Homéky ont permis à l’accusation de construire un « faisceau de présomptions concordantes ».

Acte III : réquisitions et acquittements ciblés

Le procureur spécial a requis, à l’encontre des principaux instigateurs présumés, des peines exemplaires :

– 20 ans de réclusion criminelle et 1 milliard de FCFA d’amende contre Rock Niéri (entité morale).

– 10 ans de prison et 1,5 milliard de FCFA d’amende contre Olivier Boko et Oswald Homéky.

– Confiscation intégrale des 1,5 milliard de FCFA saisis et du véhicule utilisé pour le transport des fonds.

À l’inverse, trois coaccusés: Hugues Adjigbékou (comptable), Corneille Gbaguidi (gérant de société) et Ganiou Sanoussi (chauffeur)ont bénéficié d’un « non-lieu partiel ». Leur statut d’« agents d’exécution inconscients » des finalités réelles des actes commis a conduit le parquet à requérir leur acquittement, malgré le mandat de dépôt initial visant Adjigbékou pour tentative de fuite.

Analyse juridique : entre preuve matérielle et intentions

Cette affaire repose sur une qualification pénale duale : atteinte à l’autorité de l’État (article 150 du Code pénal béninois) et complicité de financement d’activités subversives. La CRIET, saisie en raison de sa compétence ratione materiae sur les crimes économiques graves, devra trancher entre une tentative caractérisée et une mise en scène défensive.

Ce dossier repose sur un triptyque classique en matière de complot : l’intention criminelle, la matérialité des actes préparatoires et les flux financiers. La CRIET a mis en lumière une chaîne de présomptions via des retraits bancaires tracés et des témoignages concordants. Toutefois, la défense pourrait invoquer l’absence de preuve directe d’un passage à l’acte ainsi que la régularité des fonds, bien que leur destination présumée (financement du putsch) soit au cœur des débats.

L’argument du commandant Tévoèdjrè, qui se présente en infiltré loyaliste, ajoute une complexité procédurale. Son témoignage, s’il est corroboré, pourrait requalifier les faits en « tentative avortée avec collaboration des autorités », atténuant ainsi la responsabilité pénale des autres accusés.

Prochaines étapes et implications politiques

La CRIET a suspendu l’audience jusqu’à la délibération finale, attendue sous quinzaine. Ce procès, qui mobilise l’attention nationale, interroge autant sur les mécanismes de défense de l’ordre constitutionnel que sur les limites de la preuve circonstancielle en matière de terrorisme économique.

Dans un contexte régional marqué par des transitions contestées, l’issue de ce procès pourrait envoyer un signal fort sur la tolérance zéro du Bénin à l’égard des atteintes à sa stabilité institutionnelle.

Le Procès de la Conspiration : Dissection juridique d’une tentative de putsch au Bénin

CRIET sous les projecteurs : Oswald Homeky et Olivier Boko face à l’accusation de subornation et de complot contre l’autorité de l’État 

Cotonou, 29 janvier 2025 — La salle d’audience de la CRIET, temple béninois de la justice pénale spécialisée, a rouvert ses portes ce mardi pour un acte judiciaire d’une gravité exceptionnelle : le procès d’Oswald Homeky, ancien ministre des Sports, et d’Olivier Boko, homme d’affaires influent, accusés de « complot contre l’autorité de l’État », « association de malfaiteurs en lien avec un projet criminel » et « blanchiment de capitaux ».

En effet, au cœur des débats, une tentative présumée de renversement du président Patrice Talon, révélant un écheveau de manœuvres financières, de manipulations politiques et de trahisons au sein même de l’appareil sécuritaire.

Acte I : L’exposé des faits – Une machination aux allures de thriller politique

À 10h18 précises, le greffier a procédé à la lecture introductive des charges, détaillant une chronologie digne d’un scénario de conspiration. Par ailleurs, les faits reprochés s’articulent autour de deux axes majeurs :

  1. D’une part, la détention illicite de 1,5 milliard de FCFA (soit 2,3 millions d’euros) découverts dans un véhicule non immatriculé au domicile d’Oswald Homeky.
  2. D’autre part, l’organisation présumée d’un coup d’État prévu pour le 27 septembre 2024, inspiré du modèle nigérien ayant conduit à la chute de Mohamed Bazoum.

Le commissaire Nounagnon Coffi Victorin, chef de l’antenne sud de la brigade criminelle, a été le premier à déposer. Sous serment, il a relaté la saisie des fonds le 23 septembre 2024, suite à des « renseignements des services spéciaux ». En effet, les liasses, conditionnées en six sacs, auraient été « consignées à la Caisse des dépôts et consignations » après un décompte protocolaire.

Interrogé sur les déclarations contradictoires de Ganiou Sanoussi, chauffeur d’Homeky – qui aurait initialement désigné Olivier Boko comme livreur des fonds avant de se rétracter –, le commissaire a invoqué une « stratégie de défense évolutive », soulignant les lacunes probatoires.

Acte II : Le témoignage-choc du Colonel Tévoédjrè – Entre loyauté républicaine et manipulation  

À 10 h 57, le Colonel Djimon Dieudonné Tévoédjrè, commandant de la Garde républicaine, a pris place à la barre. Son récit, livré avec une rigueur militaire, a dévoilé un schéma de subornation méthodique :

– Mai à juillet 2024 : Homeky aurait progressivement tenté de le « retourner » contre le président Talon, usant de critiques acerbes (« le commandant le plus pauvre de la planète ») et de cadeaux en espèces (5 millions de FCFA).

– Juillet 2024 : proposition d’un compte bancaire alimenté par Olivier Boko (« le Grand frère ») via la NSIA Banque en Côte d’Ivoire, avec promesse de 105 millions de FCFA.

– Septembre 2024 : planification minutée du putsch, incluant la séquestration du chef de l’État dans son bureau et l’élimination symbolique du capitaine Migan, responsable direct de sa sécurité.

D’ailleurs, le Colonel a insisté sur sa stratégie de contre-espionnage : « J’ai simulé une adhésion au complot pour en déjouer les rouages. » « Envoyant le capitaine Migan en mission fictive au Rwanda, j’ai permis aux services de renseignement d’infiltrer le réseau. » Une défense fondée sur l’article 40 du Code pénal béninois, qui exonère les agents infiltrés agissant « dans l’intérêt légitime de l’État ».

Acte III : Les failles de l’accusation – Un dossier miné par les contradictions 

Si les charges semblent accablantes, l’audience a révélé des vulnérabilités juridiques :

Premièrement, absence de preuve matérielle directe liant Olivier Boko aux fonds saisis. Le chauffeur Sanoussi s’est rétracté, invalidant le seul témoignage à charge.

Deuxièmement, flou sur l’origine des 1,5 milliard de FCFA : Homeky a invoqué un projet d’investissement dans ses entreprises basées au Cameroun, sans qu’aucun document comptable ne corrobore ses dires.

Troisièmement, le déni de l’accusé face à l’implication dans OB 2026 (mouvement politique présumé), créant un angle mort dans la motivation du complot.

Le procureur spécial Mario Mètonou a tenté de consolider l’accusation en invoquant l’article 144 du Code pénal (« atteinte à la sûreté de l’État ») et l’article 532 sur le blanchiment, arguant que « la détention d’espèces non déclarées, couplée à des projets de déstabilisation, constitue ainsi une présomption de culpabilité ».

Épilogue : les enjeux d’un procès-symbole

Au-delà des individus, ce procès cristallise les défis de la justice transitionnelle au Bénin. La CRIET, créée pour juger les crimes économiques et terroristes, est ici testée dans sa capacité à traiter des crimes politiques complexes, mêlant élites financières et hauts gradés.

En quittant la barre, le Colonel Tévoédjrè a lancé un plaidoyer pour la démocratie : « Que les ambitions se règlent dans l’arène électorale, non par les armes. » Une déclaration qui résonne comme un avertissement à l’Afrique francophone, encore marquée par les récents coups d’État au Sahel.

L’audience de ce mercredi se concentrera sur l’audition d’Olivier Boko, dont la défense promet de démontrer « l’absence de lien juridique entre ses activités entrepreneuriales et un hypothétique complot ».

En somme, ce procès, s’il aboutit à une condamnation, pourrait marquer un précédent dans la lutte contre l’instabilité politique en Afrique de l’Ouest. À suivre.

Frère Hounvi : le procès accouché d’un nouveau renvoi

Porto-Novo, 28 janvier 2025 – Le couperet de la justice a de nouveau frappé. Le procès de Steve Amoussou, plus connu sous le pseudonyme de Frère Hounvi, est ouvert le lundi devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET), pour se refermer à peine dix minutes plus tard. Un accouchement judiciaire dans la douleur, une tragédie en plusieurs actes qui se joue devant une salle d’audience où l’attente se fait de plus en plus pesante.

Dix minutes fatales : un dialogue de sourds judiciaires au procès  de Frère Hounvi 

13h40. Le rideau se lève sur cet énième épisode. Frère Hounvi, le visage fermé, est appelé à la barre. Le président s’engage dans la lecture de messages extraits de ses chroniques datant de janvier 2020. Des mots crus, des accusations portées contre l’armée béninoise, pointée du doigt lors des violences survenues à Savè. Le ton monte, la tension est palpable.

Me Julien Togbadja à la rescousse : un rempart contre l’acharnement ?

Mais l’étau se desserre. Me Julien Togbadja, l’un des avocats de la défense, bondit. « C’est une anomalie qu’il soit encore ici ! » « Steve Amoussou est illégalement ici ! »,s’écrie-t-il, tel un coup de tonnerre dans cette atmosphère électrique. L’avocat conteste la procédure, rappelant avec véhémence qu’un recours contestant la légalité de la poursuite est toujours pendant devant la Cour constitutionnelle. Un sursis est réclamé, le temps que la haute juridiction tranche.

Le mystère des parties civiles : un black-out préjudiciable

Me Togbadja ne s’arrête pas là. Il exige de connaître l’identité des parties civiles dans ce procès. « Qui est la partie civile ? » « Qui sont les parties civiles ? » « Nous voulons les voir ! », martèle-t-il, dénonçant un manque de transparence. Une ombre plane sur cette affaire, un manque d’éclaircissements qui hypothèque le bon déroulement du procès.

Le dossier judiciaire : une boîte noire obstacle à la défense

Dernier point de friction : le dossier judiciaire. « Vous avez commencé par lire des documents. » « Nous n’avons pas ces éléments »,s’indigne Me Togbadja. Il réclame la communication de ces pièces à la défense, dénonçant une inégalité criante. Un combat inégal, une parodie de justice ?

Le ministère public sur la défensive au procès  de Frère Hounvi 

Le premier substitut du procureur spécial près la CRIET prend la parole, mais le dialogue tourne court. Le ministère public affirme ne pas comprendre la demande de la défense! Un débat houleux s’engage, les esprits s’échauffent. Le procureur, visiblement agacé, rappelle aux avocats de la défense qu’ils connaissent la procédure et qu’ils doivent s’adresser au parquet spécial pour obtenir le dossier judiciaire. Un ping-pong verbal stérile.

Le verdict : un renvoi amer, un goût d’inachevé

La hache tombe. Le juge renvoie le dossier au lundi 10 mars 2025. Un nouveau renvoi, une pilule amère à avaler. Le procès de Frère Hounvi s’enlise, les questions restent en suspens, les zones d’ombre persistantes. La machine judiciaire, grippée, broie les espoirs de voir la vérité éclater. Une tragédie moderne où les protagonistes semblent prisonniers d’un scénario écrit d’avance.

 

Affaire Steve Amoussou : un procès entre tensions judiciaires et enjeux sociopolitiques

Porto-Novo s’apprête une fois de plus à vibrer sous le poids d’un procès qui cristallise toutes les attentions : celui de Steve Amoussou, le présumé « Frère Hounvi », chroniqueur anonyme dont l’enlèvement spectaculaire à Lomé en août 2024 avait secoué l’opinion publique. Ce lundi, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) relance les débats dans une affaire aussi controversée que captivante.

Après des interruptions successives et une pluie de recours juridiques, ce procès, qui s’annonce comme un véritable duel judiciaire, reprend avec un parfum de défiance entre défense et ministère public. Les accusations portées contre Steve Amoussou, mêlant harcèlement électronique et incitation à la rébellion, tracent les contours d’une affaire aux implications bien au-delà des salles d’audience.

Procès Steve Amoussou : Une défense en croisade contre le système

Dès le début de l’affaire, les avocats de Steve Amoussou ont opté pour une stratégie de délégitimation des procédures, multipliant les recours pour dénoncer ce qu’ils qualifient de « violation flagrante des droits fondamentaux » de leur client. L’arrestation de Steve Amoussou, perçue comme un kidnapping rocambolesque par une partie de l’opinion, a nourri un vif débat sur la légalité des méthodes employées.

Lors des précédentes audiences, la défense a mis en avant des exceptions de nullité et d’inconstitutionnalité, arguant que l’enlèvement de leur client, à des centaines de kilomètres du lieu de sa détention, relevait d’une entorse manifeste à l’État de droit. Ces contestations ont été rejetées par la Cour constitutionnelle, mais un nouveau pourvoi a été introduit, suspendant pour l’instant toute décision définitive de la haute juridiction.

En dépit de cette bataille procédurale, la CRIET a décidé de maintenir le cap. Pour le ministère public, les recours déposés ne sauraient justifier un blocage des audiences, un argument réitéré avec fermeté lors des dernières séances.

Un procès à forte charge symbolique

Au-delà des aspects strictement juridiques, l’affaire Amoussou agit comme un prisme révélateur des tensions politiques et sociales qui traversent le Bénin et la sous-région. Sous le pseudonyme de « Frère Hounvi », Steve Amoussou s’était illustré par ses chroniques acerbes, dénonçant la gouvernance et pointant les failles du système politique.

Pour ses partisans, il incarne la figure du lanceur d’alerte sacrifié sur l’autel d’une répression croissante contre les voix dissidentes. Ses détracteurs, eux, voient en lui un agitateur numérique, dont les propos enflammés auraient nourri des velléités de soulèvement.

Cette polarisation se reflète dans les débats autour de ce procès : d’un côté, une défense qui dénonce un acharnement orchestré pour faire taire une voix critique ; de l’autre, une justice qui affirme vouloir appliquer la loi sans faillir face à des actes jugés dangereux pour la stabilité nationale.

 

Un tournant dans l’équilibre entre justice et libertés

La décision de la CRIET de poursuivre les audiences malgré le sursis constitutionnel interroge sur la frontière délicate entre la primauté du droit et la gestion de situations jugées politiquement sensibles. Ce procès pourrait bien devenir une jurisprudence emblématique, mettant à l’épreuve l’indépendance et l’impartialité des institutions judiciaires béninoises.

À mesure que les débats avancent, la pression s’intensifie, non seulement pour les juges, mais aussi pour les avocats et le ministère public. Chaque argument, chaque décision résonne bien au-delà du prétoire, alimentant une opinion publique divisée, avide de transparence et d’équité.

Les enjeux d’une justice sous les projecteurs

Le procès de Steve Amoussou illustre la tension permanente entre la nécessité de maintenir l’ordre public et la préservation des libertés fondamentales, notamment la liberté d’expression dans un monde de plus en plus connecté. Les accusations de harcèlement électronique et d’incitation à la rébellion soulèvent des questions complexes sur la régulation des discours en ligne et les limites de la responsabilité individuelle dans l’espace numérique.

Alors que les audiences se poursuivent, le sort de Steve Amoussou reste suspendu à la capacité de la justice béninoise à allier rigueur et équité. Qu’il soit perçu comme un martyr de la liberté d’expression ou comme un provocateur irresponsable, une chose est sûre : ce procès ne laissera personne indifférent et marquera durablement le paysage judiciaire et sociopolitique de la région.

Porto-Novo est, aujourd’hui plus que jamais, le théâtre d’une confrontation dans laquelle se jouent bien plus que le sort d’un homme : les fondements mêmes de l’État de droit.

 

La DGI secouée par un séisme financier : un détournement de 4 milliards au cœur d’une enquête explosive

Porto-Novo, le 24 janvier 2025 – Le Bénin est plongé dans les méandres d’un scandale financier d’une ampleur sans précédent. Un détournement colossal de 4 milliards de francs CFA à la Direction Générale des Impôts (DGI) a mis le feu aux poudres, révélant un réseau complexe d’implications et de manipulations. En effet, le procès, qui s’est déroulé cette semaine, a offert un spectacle judiciaire captivant, où les témoignages se sont succédé, dévoilant les rouages d’une affaire aux ramifications tentaculaires.

Un régisseur au centre de la tempête

L’ancien régisseur de la DGI, Carlos Adohouannon, est au cœur de cette tourmente. Accusé d’être le cerveau de cette opération frauduleuse, il risque une peine de 30 ans de réclusion criminelle, une épée de Damoclès suspendue au-dessus de sa tête. Les audiences de mercredi ont porté sur les dépositions des différents prévenus, chacun essayant de démêler l’écheveau complexe de cette affaire.

Témoignages croisés : un imbroglio familial et mystique dans l’affaire des 4 milliards 

Les témoignages ont dressé un portrait saisissant d’un réseau où les liens familiaux et les pratiques mystiques se mêlent à la criminalité financière. Gisèle Salanon, sœur d’un influent féticheur nommé Blaise Salanon, a révélé avoir agi sur les instructions de son frère, récupérant des sommes d’argent considérables dans son coffre-fort pour les mettre à l’abri et subvenir aux besoins de sa défense.

Son frère, Marc Salanon, a quant à lui avoué avoir joué un rôle actif dans la dissimulation des traces de Carlos Adohouannon, allant jusqu’à changer la plaque d’immatriculation de son véhicule et à le cacher, tel un fantôme, pendant sa cavale.

Romains Awessou, un employé du féticheur, a confirmé avoir servi de relais, recevant un sac d’argent, présenté comme contenant des « documents », et servant de refuge au véhicule compromettant.

Des liens obscurs et une opulence soudaine

L’enquête a mis en lumière des liens profonds, qualifiés de « poussés sur fond religieux », entre Carlos Adohouannon et Blaise Salanon. Ce dernier, connu pour ses liens avec des personnalités politiques de premier plan, telles que les anciens présidents Dadis Camara et Laurent Gbagbo, se retrouve malgré lui au centre de cette affaire. L’accusation a souligné la coïncidence troublante entre l’ascension financière soudaine de l’ex-régisseur, débutant en 2017, et ses relations avec le féticheur, jetant ainsi une lumière crue sur des pratiques occultes potentiellement liées au blanchiment d’argent.

Réquisitions sévères : une volonté de frapper fort

Face à l’ampleur des faits, le ministère public n’a pas mâché ses mots. Ils ont prononcé des réquisitions exemplaires : le ministère public a requis 30 ans de réclusion criminelle et une amende d’un milliard de francs CFA à l’encontre de Carlos Adohouannon et de Blaise Salanon, respectivement pour détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux, et pour complicité de ces mêmes chefs d’accusation. Pour les autres prévenus, considérés comme des exécutants ou des complices passifs, le ministère public a requis l’acquittement.

4 milliards : un préjudice colossal pour l’État

L’État béninois, victime directe de ce détournement, réclame une somme astronomique de 7,5 milliards de francs CFA en réparation du préjudice subi, une blessure béante infligée aux finances publiques. De plus, la confiscation des biens meubles et immeubles des accusés est également demandée, une mesure radicale visant à recouvrer une partie des fonds détournés et à dissuader toute velléité de récidive.

Plaidoiries et attente : le verdict en suspens

Les avocats de la défense ont entamé leurs plaidoiries, tentant de défendre leurs clients face à un réquisitoire implacable. L’opinion publique béninoise retient son souffle, consciente de l’importance de ce procès qui met en lumière les failles d’un système et les dérives d’une poignée d’individus. Le verdict, attendu avec impatience, marquera un tournant dans cette affaire et enverra un signal fort quant à la lutte contre la corruption et la criminalité financière au Bénin.

Procès Boko-Homéky : cinq jours de sursis pour une défense digne de ce nom

Porto-Novo, 23 janvier 2025 – Le procès du businessman Olivier Boko et de l’ancien ministre des Sports Oswald Homéky, accusés d’atteinte à la sûreté de l’État, continue de captiver l’opinion publique béninoise. Ce jeudi, au troisième jour d’un feuilleton judiciaire qui prend des allures de saga, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a choisi la voie de l’apaisement.

Un sursis pour préparer la défense

Confronté à des prévenus dépourvus de défense depuis le départ de leurs avocats, le procureur spécial Mario Mètonou a avancé une proposition surprenante : accorder un délai de cinq jours à Olivier Boko et Oswald Homéky pour constituer une nouvelle équipe d’avocats. La Cour a prévu une audience de continuation pour le 28 janvier 2025, afin que les accusés puissent se présenter à l’audience avec leurs nouveaux avocats.

Cette décision marque une rupture dans le tempo effréné des audiences précédentes. En effet, loin de la précipitation qui avait marqué les jours précédents, cette pause semble vouloir offrir aux mis en cause une chance de préparer leur défense dans des conditions plus acceptables.

Les accusés à la recherche de nouveaux défenseurs

Pour Olivier Boko et Oswald Homéky, ce délai représente à la fois une opportunité et un défi. D’une part, L’homme d’affaires et l’ancien ministre devront profiter de ces cinq jours pour trouver des avocats capables d’assumer leur défense dans un dossier complexe, marqué par des accusations lourdes, notamment complot contre l’autorité de l’État et corruption.

Mais l’enjeu ne se limite pas à recruter des avocats compétents. Il faudra également s’assurer que ceux-ci disposent de suffisamment de temps pour se plonger dans les méandres du dossier, un exercice délicat compte tenu de la densité des faits reprochés et des pièces à examiner.

Un procès qui tient en haleine

Par ailleurs, ce feuilleton judiciaire, marqué par des retournements de situation inattendus, continue de susciter des réactions mitigées. Si certains saluent la décision du procureur de donner un peu de répit aux accusés, d’autres y voient une énième manœuvre pour gagner du temps et repousser l’inévitable.

Les accusations portées contre Boko et Homéky, qui incluent des faits de corruption et de faux certificats, sont particulièrement graves. La Cour, en accordant ce délai, semble vouloir garantir que le procès se déroule dans un cadre dans lequel les droits de la défense sont respectés, conformément aux dispositions légales en vigueur.

Le rendez-vous du 28 janvier avec une nouvelle défense

Toutes les attentions se tournent désormais vers le 28 janvier 2025, date à laquelle la Cour reprendra l’examen de cette affaire. Ce sera l’occasion de vérifier si les accusés auront réussi à constituer une nouvelle équipe d’avocats et si les débats pourront enfin entrer dans le vif du sujet.

Dans cette affaire où la justice béninoise oscille entre respect des procédures et impératifs d’efficacité, une chose est sûre : les prochaines étapes seront scrutées de près par une opinion publique avide de connaître le dénouement de ce procès qui, à bien des égards, restera dans les annales. À suivre…

Procès Boko-Homéky : quand la justice béninoise devient un feuilleton à rebondissements

Dans le grand théâtre de la justice béninoise, la deuxième journée du procès opposant l’homme d’affaires Olivier Boko, l’ancien ministre des Sports Oswald Homéky et leurs acolytes à l’État béninois a tenu toutes ses promesses. Enfin, presque… Le rideau s’est levé, mais à peine les acteurs principaux ont-ils pris place que le rideau est retombé, renvoyant la suite de cette tragi-comédie judiciaire à ce jeudi.

Justice béninoise :Une audience express, un renvoi fulgurant

Hier, dans la solennité feutrée de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), les protagonistes ont eu droit à une audience éclair digne d’un épisode pilote mal écrit. La raison ? Les accusés, englués dans un imbroglio juridique suite à la démission collective de leurs avocats la veille, se retrouvent désormais dans l’incapacité de se défendre. « Nous sommes enfermés 24 h/24. » « Nos conditions de détention ne nous permettent pas de contacter quelqu’un »,s’est lamenté Olivier Boko, visiblement plus habitué aux grandes affaires qu’aux cellules exiguës.

Face à ce désarroi, le procureur spécial Mario Mètonou, visiblement désireux de préserver la solennité du procès, a rappelé à la Cour l’article 281 du Code de procédure pénale : pas d’audience sans avocat. Mais qu’à cela ne tienne ! Si les accusés ne peuvent trouver leurs propres défenseurs, la machine judiciaire a sa parade : des avocats seront commis d’office par le bâtonnier. Une solution qui, au passage, n’a pas manqué d’irriter Olivier Boko, qui a répliqué, sur un ton mi-figue mi-raisin : «J’ai les moyens de prendre mes propres avocats. »

La justice béninoise : le théâtre de l’absurde

Ah, cette réplique ! Elle mériterait une place dans une anthologie des citations judiciaires les plus savoureuses. Imaginez la scène : un homme d’affaires habitué à gérer des millions, réduit à supplier qu’on lui laisse choisir ses avocats… mais incapable de les contacter à cause de ses conditions de détention. Ironie du sort, il se retrouve dépendant du bâtonnier pour lui désigner des défenseurs qu’il pourrait aisément payer lui-même.

La situation, bien que tragique, frôle l’absurde. Les avocats commis d’office auront-ils le temps de maîtriser un dossier aussi complexe en une nuit ? Rien n’est moins sûr. Mais qu’importe ! La procédure doit avancer, coûte que coûte, comme un train lancé à pleine vitesse.

Entre accusations graves et subtilités procédurales

Rappelons que cette affaire ne manque pas de piquant. Complot contre l’autorité de l’État, corruption d’agent public, faux certificats… les charges pèsent lourd sur les épaules des accusés. Et pourtant, ce n’est pas tant leur culpabilité ou leur innocence qui semble captiver l’audience, mais bien le ballet des rebondissements procéduraux.

La Cour, soucieuse de respecter à la lettre le Code de procédure pénale, a décidé de ménager la chèvre et le chou. D’un côté, elle garantit aux accusés une défense, même si elle est imposée. De l’autre, elle maintient le cap pour éviter que ce procès ne s’éternise indéfiniment.

Et maintenant ?

Ce jeudi, les projecteurs se rallumeront sur cette scène judiciaire où la réalité dépasse souvent la fiction. Avec leurs nouveaux avocats commis d’office, les accusés pourront enfin s’exprimer, à condition, bien sûr, que ces derniers aient eu le temps de se plonger dans les méandres du dossier.

Le public, lui, attend avec impatience la suite de ce feuilleton captivant, oscillant entre drame et comédie. Les prochains épisodes promettent des révélations, des éclats de voix et, peut-être, un peu plus de clarté sur une affaire qui, pour l’instant, ressemble davantage à une intrigue de série télé qu’à un procès ordinaire.

Une question reste en suspens : la justice béninoise pourra-t-elle enfin sortir de ce théâtre de l’absurde pour offrir un spectacle digne de ce nom ? À suivre…

Suspension du procès d’Olivier Boko et d’Oswald Homéky : une question de légalité

Porto-Novo, 21 janvier 2025 – Le procès très attendu de l’homme d’affaires influent Olivier Boko et de l’ancien ministre des Sports Oswald Homéky a été abruptement suspendu ce mardi. En effet, la défense a soulevé une objection majeure concernant la composition de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), qui siégeait avec seulement trois membres au lieu des cinq requis par la législation béninoise.

Protestation de la défense et retrait des avocats

Par ailleurs, cette irrégularité procédurale a conduit l’ensemble des avocats de la défense à se déconstituer en signe de protestation. Maître Paul Kato Atinta, figure de proue de l’équipe de défense, a exprimé son indignation lors d’une interview, qualifiant la situation de « violation des lois en vigueur ». Il a insisté sur le fait que le respect des normes légales est une condition essentielle pour garantir l’équité du procès.« Revenir à l’équité est une condition sine qua non pour la reprise du procès », a-t-il affirmé, insistant sur le respect scrupuleux des normes juridiques établies.

Sans entrer dans les détails, Maître Atinta a également suggéré que d’autres facteurs ont motivé le retrait collectif des avocats, laissant entendre que des éléments supplémentaires influencent cette décision. Ces éléments, qui restent pour l’heure confidentiels, pourraient avoir un impact significatif sur la suite de cette affaire déjà complexe.

Enjeux légaux et conséquences du procès suspendu

Pour rappel, en septembre 2024, les autorités ont arrêté Olivier Boko et Oswald Homéky, les accusant de complot contre l’autorité de l’État, de corruption d’agent public et de faux certificats. Leur procès, initialement prévu pour le 21 janvier 2025, devait apporter des éclaircissements sur ces accusations graves. Cependant, la contestation de la composition de la Cour par la défense soulève des questions sur la conformité des procédures judiciaires aux exigences légales.

La suspension du procès met en lumière l’importance cruciale du respect des procédures légales pour assurer une justice équitable et transparente. Les observateurs attendent désormais une réponse des autorités judiciaires quant à la reconstitution conforme de la Cour et à la reprise des audiences dans le respect des normes juridiques établies.

En somme, ce développement souligne la nécessité d’une vigilance constante quant au respect des principes fondamentaux de la justice, surtout dans des affaires impliquant des personnalités de premier plan et des accusations aussi sérieuses.

Report du Procès de Steve Amoussou à Porto-Novo

Porto-Novo, 20 janvier 2025 – Le procès de Steve Amoussou, présumé être l’activiste connu sous le pseudonyme de « Frère Hounvi », a repris ce lundi devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) à Porto-Novo, au Bénin. Toutefois, l’indisponibilité du représentant du ministère public, engagé dans une autre affaire majeure concernant la disparition de 4 milliards de francs CFA à la Direction Générale des Impôts en 2019, a immédiatement ajourné l’audience au 27 janvier 2025.

Accusations et défis juridiques pour Steve Amoussou

La justice poursuit Steve Amoussou pour des accusations de « harcèlement par voie électronique », de « publication de fausses nouvelles », de « provocation directe à la rébellion » et d’escroquerie. Lors des précédentes audiences, il a plaidé non coupable et a dénoncé les conditions de son arrestation, qualifiant son expérience de « stade suprême de la sorcellerie ».

La défense de M. Amoussou avait précédemment soulevé des exceptions d’inconstitutionnalité, arguant que son arrestation et sa détention étaient irrégulières. Cependant, la Cour constitutionnelle a rejeté ce recours le 19 décembre 2024, jugeant la demande irrecevable.

Le report de l’audience au 27 janvier 2025 permettra à la CRIET de poursuivre l’examen des réquisitions et des plaidoiries dans cette affaire sensible, qui suscite un intérêt particulier en raison des implications liées à la liberté d’expression et aux droits de l’homme au Bénin.

En conclusion, le procès de Steve Amoussou, alias « frère Hounvi », illustre les tensions persistantes entre les autorités judiciaires et les militants pour la liberté d’expression au Bénin. La reprise de l’audience, fixée au 27 janvier 2025, marquera une étape cruciale dans la quête de justice pour l’accusé et ses partisans, qui dénoncent une atteinte à ses droits fondamentaux. Alors que la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) poursuit l’examen de cette affaire, l’issue du procès pourrait avoir des répercussions significatives sur la perception de la liberté d’expression et de la justice dans le pays.

Quatre milliards évaporées des coffres de la DGI

Cotonou, 20 janvier 2025 Après cinq longues années d’attente fébrile, le rideau se lève enfin sur un mystère digne des plus grandes cours royales : l’impénétrable disparition, en 2019, de la somme de quatre milliards de francs CFA, volatilisée des caveaux sacrés de la Direction Générale des Impôts (DGI). Tel un conte de fées financières, l’affaire Adohouannon, du nom de l’ex-régisseur de la DGI, Carlos pour les intimes, et de sa cour des miracles, composée de sept autres âmes visiblement égarées, déferle sur la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) en ce lundi.

Fraude fiscale : Carlos devant la justice

Tel un magicien maladroit, Carlos, autrefois gardien des trésors fiscaux, se retrouve aujourd’hui sur le banc des accusés, sommé d’expliquer l’inexplicable : comment une telle somme, amassée grâce aux pieuses contributions des sujets du royaume, a-t-elle pu s’évaporer dans les limbes de la comptabilité ? Selon les oracles de la DGI, ces fonds, comparables à des aumônes versées en expiation des péchés de paiement tardif, étaient sous la bonne garde de Carlos, moyennant quelques décharges, sans doute aussi volatiles que lesdits fonds.

L’histoire, digne d’une farce, prend une tournure rocambolesque en septembre 2019, lorsqu’un prestataire, venu réclamer son dû, un modeste chèque de deux cent vingt-quatre millions (224.000.000) de francs CFA, se voit opposer un refus aussi sec que le désert du Sahara. « Le prestataire s’est plaint le vendredi 19 septembre 2019. » « Le lundi 23 septembre 2019, M. Carlos Adohouannon n’est pas venu au bureau. » Selon les informations de la DGI, avec une précision digne d’un huissier royal. On imagine aisément la scène : Carlos, flairant le vent tourné, préférant visiblement les charmes discrets d’une retraite anticipée aux justifications comptables.

Mystère des milliards disparus

L’alerte est donnée, la Brigade Économique et Financière (BEF), tel un corps de mousquetaires financiers, est dépêchée sur les lieux. Les contrôles, menés avec une rigueur digne des plus grands audits, révèlent l’impensable : une disparition de quatre milliards de francs CFA, une somme à faire pâlir d’envie les plus fastueux monarques.

Carlos, tel un prince déchu, plaide non coupable, selon les dires de son avocat, sans doute un fin limier du barreau, capable de transformer une banqueroute en simple tour de passe-passe. L’ex-régisseur et sa cour des miracles, poursuivis pour « association de malfaiteurs, détournement de deniers publics, blanchiment de capitaux, complicité de détournement de deniers publics et recel de détournement de deniers publics », une litanie de chefs d’accusation aussi longue qu’un décret, devront répondre de leurs actes devant la CRIET.

Procès pour transparence et intégrité au Bénin

L’histoire ne s’arrête pas là. Après plusieurs mois de cavale, les sbires de la justice rattrapent Carlos, tel un héros de roman d’aventure, à Dakar, au Sénégal, après qu’il a goûté aux joies fugitives de la liberté. L’extradant à Cotonou, ils le ramènent finalement à la réalité et le placent sous mandat de dépôt le 18 septembre 2020.

En somme, il convient de souligner l’importance capitale de ce procès pour la transparence et l’intégrité des institutions béninoises. Au-delà du sort réservé à Carlos Adohouannon et à ses coaccusés, c’est la crédibilité de tout un système qui est en jeu. Tel un arbitre impartial, la justice démêlera les fils de cette intrigue financière avec une rigueur exemplaire. Elle rendra à chacun ce qui lui est dû et restaurera la confiance des citoyens envers les institutions publiques.

Homeky-Boko: une scène de justice ou un théâtre politique ?

Cotonou, le 15 janvier 2025 Ah, la justice béninoise et ses méandres labyrinthiques ! Enfin, le couperet est tombé : la date du procès le plus sulfureux de ces derniers temps est désormais connue. En effet, cette sombre affaire de prétendue tentative de coup d’État continue d’alimenter les conversations les plus passionnées, les spéculations les plus audacieuses. Espérons, pour l’honneur de la République, que la vérité, aussi amère soit-elle, finira par éclater au grand jour.

Boko et Homeky: accusés de tentative de coup d’État

Le procès tant attendu d’Olivier Boko et d’Oswald Homeky, tous deux accusés d’un crime de lèse-majesté – tentative de coup d’État, rien de moins !  Débutera le 21 janvier devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), cette juridiction d’exception dont l’existence même suscite tant de controverses. En plus, cette affaire, véritable bombe à retardement, divise profondément le Bénin, oscillant entre une soif légitime de justice et de graves soupçons d’instrumentalisation politique, une pratique hélas trop fréquente sous nos cieux.

Le Bénin, tel un funambule sur un fil, retient son souffle à l’approche de ce procès qui promet d’être l’un des plus retentissants de ces dernières années. La Criet a donc tranché : le jugement d’Olivier Boko, homme d’affaires influent et, il convient de le rappeler, ancien allié du président Patrice Talon, ainsi que de l’ancien ministre des Sports, Oswald Homeky, aura lieu exactement dans 5 jours de cette année propice. Accusés de la tentative d’un coup d’État, un crime d’une gravité extrême, les deux hommes devront faire face à de lourdes charges qui divisent profondément l’opinion publique béninoise.

Tempête judiciaire : les accusations contre Boko et Homeky

Olivier Boko et Oswald Homeky, figures autrefois respectées et influentes, se retrouvent aujourd’hui au cœur d’une tempête judiciaire sans précédent. Accusés de « complot contre la sûreté de l’État » et de « corruption d’agent public », ils sont soupçonnés d’avoir ourdi une tentative de renversement du président Patrice Talon en septembre 2024. Cette accusation marque une rupture fracassante avec leur passé de proches du pouvoir, un retournement de situation digne des plus grandes tragédies.

Selon les autorités judiciaires, dont une partie de l’opinion publique remet ouvertement en question la partialité, le plan machiavélique impliquait des démarches discrètes, mais déterminées, auprès d’officiers de la garde républicaine. Il est à noter, et ce détail n’est pas sans importance, que la cour n’a pas inculpé tous ces officiers cités dans cette affaire, ce qui soulève de légitimes interrogations sur la cohérence de l’enquête.

Un procès sous haute tension : l’avenir politique du Bénin en jeu

Depuis leur arrestation en septembre 2024, la défense de Boko et Homeky n’a cessé de dénoncer avec véhémence ce qu’elle qualifie de « procédure irrégulière et précipitée », une véritable parodie de justice selon leurs dires. Malgré plusieurs recours devant la Cour suprême, restés lettre morte, et des accusations d’un calendrier judiciaire manifestement biaisé, la Criet a confirmé les chefs d’accusation lors d’une audience tenue le 14 janvier 2025, une date qui restera gravée dans les annales judiciaires du pays.

Pour les avocats de la défense, les délais excessivement courts et l’absence de certains accusés, à l’instar du beau-frère d’Olivier Boko, visé par un mandat d’arrêt international dont l’exécution semble pour le moins aléatoire, soulèvent de graves doutes quant à la transparence et à l’équité de ce procès. L’ombre de l’instrumentalisation politique plane sur les débats, assombrissant encore davantage l’horizon judiciaire.

Ce procès, dont les enjeux dépassent largement le simple cas individuel, s’inscrit dans la session criminelle qui débutera le 20 janvier. Le lendemain, le procès se consacrera entièrement à cette affaire retentissante, dont les répercussions pourraient durablement marquer le paysage politique béninois.

Alors que le Bénin aspire à une stabilité politique compromise par cette affaire, ce procès risque fort de cristalliser les tensions déjà vives au sein de la société. Pour certains, il s’agit d’un signal fort, d’un avertissement solennel contre toute velléité de déstabilisation du pouvoir en place.

Pour d’autres, plus sceptiques, voire ouvertement hostiles au régime actuel, il ne s’agit ni plus ni moins que d’une instrumentalisation éhontée de la justice, une manœuvre politique cynique visant à neutraliser d’anciens proches du pouvoir, devenus, pour des raisons obscures, des figures gênantes, voire des ennemis à abattre. L’avenir nous dira qui a raison.

Cotonou: La justice béninoise face à des manœuvres dilatoires

Cotonou, 20 décembre 2024 – Les avocats d’Oswald Homeky et Olivier Boko tentent de retarder le cours de la justice. En effet, depuis la clôture de l’instruction dans l’affaire de tentative d’assassinat du Chef de l’État, les avocats des inculpés Oswald Homeky et Olivier Boko multiplient les recours juridiques dans le but apparent de retarder le cours de la justice.

Des requêtes rejetées en cascade pour stopper les manœuvres dilatoires des avocats

Tour à tour, la Chambre d’appel de la CRIET et la Cour constitutionnelle ont été saisies de requêtes visant à faire annuler la procédure en cours, invoquant des vices de procédure ou des inconstitutionnalités alléguées. Les juridictions saisies ont toutes rejeté ces tentatives.

La dernière décision en date, rendue le 19 décembre 2024 par la Cour constitutionnelle, a déclaré irrecevables les deux exceptions d’inconstitutionnalité soulevées par les conseils des inculpés.

Une stratégie dilatoire démasquée

Selon un avocat qui a requis l’anonymat, ces multiples recours ne sont que des manœuvres dilatoires visant à gagner du temps et à compliquer la procédure. « Ces stratégies sont malheureusement courantes dans ce type d’affaires », a-t-il confié.

Les salutations tournées vers la CRIET

Avec ces décisions, la voie est désormais libre pour la Chambre d’instruction de la CRIET de rendre sa décision. Par ailleurs, les juges devront examiner le dossier de fond et déterminer si les preuves sont suffisantes pour renvoyer les inculpés devant une cour d’assises ou s’il convient de prononcer un non-lieu.

En somme, cette affaire illustre la complexité des procédures judiciaires et les stratégies parfois employées pour tenter de les retarder. Le rejet en cascade des exceptions soulevées par les avocats des inculpés témoigne de la détermination de la justice béninoise à faire toute la lumière sur cette affaire.

Le peuple béninois, qui suit avec attention cette affaire, attend à présent avec impatience la décision de la Chambre d’instruction.

AfricTivistes Citizen Lab : Un tremplin pour les jeunes défenseurs des droits humains

Cotonou, le 16 décembre 2024 Le Bénin a vibré au rythme des droits humains le 13 décembre dernier. À l’occasion de la 76ᵉ Journée internationale des Droits Humains, AfricTivistes Citizen Lab Bénin, en partenariat avec l’Union européenne, a organisé un événement mémorable au Novotel Cotonou.

Sous le thème percutant « Nos droits, notre avenir, maintenant », plus d’une centaine de jeunes, fer de lance du changement, se sont réunis pour célébrer leurs droits et envisager un meilleur avenir. En effet, les discussions ont porté sur des sujets variés, allant des droits des femmes aux droits numériques, en passant par la lutte contre les discriminations.

AfricTivistes Citizen Lab célèbre la Journée des droits de l'homme au Bénin, mettant en lumière l'engagement de la jeunesse Des jeunes inspirants à l’honneur dans le magazine d’AfricTivistes Citizen Lab

Par ailleurs, le moment fort de cette journée a été le lancement du 3ᵉ numéro du magazine d’AfricTivistes Citizen Lab. Cette édition met à l’honneur deux jeunes personnalités béninoises : Glory Hossou, défenseure des droits humains et coordonnateur média à Amnesty Bénin, et Kami Miléna Agbetou, vice-présidente de l’ONG Jeunes filles mères engagées. En plus, ces deux figures emblématiques incarnent l’engagement de la jeunesse béninoise en faveur d’un monde plus juste et solidaire. Leurs parcours exemplaires témoignent de l’importance de défendre les droits de chacun.

AfricTivistes Citizen Lab célèbre la Journée des droits de l'homme au Bénin, mettant en lumière l'engagement de la jeunesse Un appel à l’action

Les participants ont abordé des sujets essentiels tels que l’égalité, la justice et la non-discrimination, favorisant ainsi un échange riche et constructif. Au-delà des échanges et des réflexions, cette journée a été l’occasion de lancer un appel à l’action. Les participants ont réaffirmé leur engagement à défendre les droits humains et à œuvrer pour une société plus inclusive et équitable. « Nous sommes les acteurs du changement », a déclaré Gerard GBAGUIDI. « C’est à nous de construire le Bénin de demain. »

Une jeunesse dynamique au cœur de l’engagement

Les jeunes béninois ont démontré, une fois de plus, leur volonté de s’impliquer activement dans la construction d’une société plus juste et équitable. En se rassemblant, ils ont envoyé un message fort : les droits humains ne sont pas négociables, ils sont universels et inaliénables.

En outre, le soutien de la délégation de l’Union européenne a été essentiel à la réussite de cet événement. Cette collaboration démontre l’importance accordée par l’UE à la promotion des droits humains et à l’engagement citoyen au Bénin.

AfricTivistes Citizen Lab célèbre la Journée des droits de l'homme au Bénin, mettant en lumière l'engagement de la jeunesse AfricTivistes Citizen Lab : Un magazine pour inspirer et informer

Le 3ᵉ numéro du magazine d’AfricTivistes Citizen Lab, lancé lors de cet événement, est une véritable mine d’informations et de témoignages. Il met en avant les actions de jeunes engagés et offre des clés pour comprendre les enjeux liés aux droits humains.

Grâce à des initiatives comme celle d’AfricTivistes Citizen Lab, l’avenir des droits humains au Bénin s’annonce prometteur. En continuant à se mobiliser et à se soutenir mutuellement, les jeunes béninois peuvent contribuer à faire de leur pays un modèle en matière de respect des droits fondamentaux.

 

Cotonou : Air Côte d’Ivoire condamnée pour perte de bagage

Cotonou, le 2 décembre 2024 Dans un jugement qui fait jurisprudence, le tribunal de commerce de Cotonou a donné raison à Prince H., un pharmacien béninois, dans son litige contre la compagnie aérienne Air Côte d’Ivoire. Le transporteur a été condamné à verser 795 000 FCFA à MH pour la perte de sa valise enregistrée lors d’un vol dépendant d’Abidjan à Cotonou.

Cette affaire, qui a duré plusieurs mois, a révélé les difficultés que rencontrent les voyageurs lorsqu’ils perdent leurs bagages. Cette mésaventure avait particulièrement touché Prince H., un employé du ministère de la Santé. Sa valise contient non seulement des effets personnels, mais également une somme importante en espèces et des documents administratifs indispensables à l’exercice de sa profession, notamment son diplôme.

Malgré les démarches entreprises auprès d’Air Côte d’Ivoire, le pharmacien n’avait pu récupérer ses biens et s’était résolu à saisir les tribunaux. Dans sa plainte, le pharmacien avait demandé la restitution de sa valise ou, à défaut, un dédommagement de 12 millions de FCFA pour compenser ses pertes matérielles et morales.

De son coté, la compagnie aérienne a invoqué les limites d’indemnisation à 1 000 DTS prévues par les conventions internationales pour se défendre. Cependant, le tribunal a jugé qu’elle était responsable.

En condamnant Air Côte d’Ivoire, la justice béninoise rappelle aux compagnies aériennes leur obligation de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des bagages enregistrés. Ce jugement devrait inciter les transporteurs aériens à renforcer leurs procédures et à indemniser de manière équitable les passagers victimes de pertes ou de dommages.

Pour les voyageurs, cette affaire est un rappel de l’importance de déclarer la valeur de leurs bagages lors de l’enregistrement. En effet, cette déclaration permet d’obtenir une indemnisation plus importante en cas de perte ou de vol.

 

Le procès de Steve Amoussou rebondit à la CRIET

Cotonou, 18 novembre 2024 Le procès de Steve Amoussou, alias Frère Hounvi, a connu un nouveau rebondissement ce lundi 18 novembre à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Lors de cette deuxième audience, la défense a sollicité la nullité de la procédure, réclamant ainsi la libération immédiate de son client.

Les avocats de Steve Amoussou ont fondé leur requête sur les conditions d’arrestation de leur client, qu’ils jugent irrégulièrement. Ils ont rappelé que la même juridiction avait déjà jugé et condamné les personnes qui avaient procédé à l’arrestation de leur client. Selon eux, ces vices de procédure rendent nulles toutes les étapes suivantes et justifient la libération de Steve Amoussou.

De son côté, le ministère public a rejeté ces arguments, qualifiant les exceptions soulevées par la défense d’« opportunistes » et de « nulles ». Le représentant du ministère public rappelle que la Cour n’a pas à connaître des conditions d’arrestation de Steve Amoussou et demande à la Cour de les rejeter.

Après les débats, le juge a décidé de retourner l’affaire au 9 décembre prochain afin de permettre à la Cour de délibérer sur les exceptions soulevées par la défense. Cette nouvelle audience s’annonce décisive pour l’avenir judiciaire de Steve Amoussou.

Le procès de Steve : un dossier qui continue de faire parler de lui

Le procès-verbal de Steve Amoussou suscite un vif intérêt de l’opinion publique depuis son ouverture. Les allégations portées contre lui et les rebondissements judiciaires qui marquent ce dossier en font l’un des plus médiatisés de ces derniers mois. L’issue de ce procès aura des implications importantes, non seulement pour Steve Amoussou, mais aussi pour le système judiciaire béninois.

En somme, le procès de Steve Amoussou soulève des questions fondamentales sur l’indépendance de la justice béninoise. Les multiples rebondissements et les arguments avancés par la défense mettent en évidence des possibles dysfonctionnements dans le système judiciaire. On ne peut s’empêcher de se demander si ce procès est réellement mené dans un esprit d’équité et de transparence, ou s’il sert d’instrument pour régler des comptes politiques.

Nouvelles auditions dans l’Affaire de Tentative de coup d’État au Bénin

Cotonou, le 17 octobre 2024 – Dans une atmosphère tendue, marquée par les rumeurs et les spéculations, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a repris les auditions dans l’affaire de la tentative de coup d’État qui secoue le Bénin depuis plusieurs semaines. Au cœur de cette affaire, deux figures proéminentes : l’homme d’affaires Olivier Boko, connu pour ses liens étroits avec le pouvoir en place, et Oswald Homéky, ancien ministre des Sports et personnalité influente du paysage politique béninois.

Bénin : Auditions à huis clos pour Boko et Homéky

Les événements de ce jeudi 17 octobre 2024 ont été particulièrement scrutés, alors que les deux accusés étaient convoqués devant la Commission d’instruction de la CRIET. L’audition s’est déroulée à huis clos, une procédure habituelle dans les affaires sensibles, mais qui n’a pas manqué de susciter des interrogations quant à la transparence du processus judiciaire. Oswald Homéky, accompagné de ses avocats Timothée Yabi, Okoundé et Agossou, a comparu en premier. Les avocats l’ont assisté lors de sa comparution. Par ailleurs, Olivier Boko a subi son audition de manière séparée, selon les informations rapportées.

Cette nouvelle série d’auditions fait suite à une première comparution qui a eu lieu le 1ᵉʳ octobre 2024, après l’arrestation des deux hommes dans la nuit du 24 septembre. Les autorités les accusent d’atteinte à la sûreté de l’État, de corruption d’agent public et de blanchiment de capitaux, des charges lourdes qui ont conduit à leur placement sous mandat de dépôt.

Tentative de coup d’État : Un test pour la démocratie béninoise

Le dossier s’épaissit avec l’implication de figures secondaires. Cependant, le commandant de la Garde républicaine, Dieudonné Tévoèdjrè, cité auparavant comme complice dans cette histoire, a témoigné de nouveau, mais cette fois-ci en tant que témoin.

La commission d’instruction a aussi convoqué le directeur administratif et financier de Rok Nieri, qui est le beau-frère d’Olivier Boko. Ces développements suggèrent une affaire complexe, aux ramifications étendues, et dont les implications pourraient aller bien au-delà des individus actuellement sous les feux de la rampe.

L’affaire a captivé l’attention publique, non seulement en raison des personnalités impliquées, mais aussi à cause des implications potentielles pour la stabilité politique du Bénin. Alors que le procès continue de se dérouler, les citoyens du Bénin et les observateurs internationaux attendent avec impatience de voir si la justice pourra trancher de manière équitable et transparente dans cette affaire qui teste les limites de la démocratie dans le pays.

 

Bénin : 50 citoyens armés de la plume pour défendre leurs droits

Cotonou, le 5 octobre 2024 – La Maison d’Accueil Xwéfa a été le théâtre d’un événement majeur pour la défense des droits humains au Bénin. En effet, la 6ème édition de la formation sur la rédaction de recours a débuté vendredi, avec la participation de 50 participants provenant des départements du Littoral, de l’Atlantique, de l’Ouémé, du Plateau et du Zou,

Cette formation, placée sous la direction de Serge PRINCE AGBODJAN, juriste et rapporteur général de la Commission Béninoise des Droits de l’Homme (CBDH), a pour objectif d’outiller les participants pour mieux défendre les droits humains et aussi formuler des recours efficaces. Durant plusieurs jours, les participants vont approfondir leurs connaissances sur les mécanismes de protection des droits humains et acquérir les techniques nécessaires à la rédaction de recours solides. Par ailleurs, M. AGBODJAN reçoit l’aide des cinq meilleurs participants de la cinquième édition de cette formation pour accomplir sa tâche.

50 Béninois formés pour mieux défendre leurs droits : une formation intensive sur la rédaction de recours pour renforcer la protectionUn programme exigeant et inclusif

Pour être sélectionnés, les participants ont dû faire preuve d’un réel engagement en soumettant un texte analytique sur la situation des droits humains au Bénin. Ce critère a permis de constituer un groupe homogène et motivé, prêt à s’investir dans cette formation.

De plus, les participants s’engagent à partager les connaissances acquises avec au moins dix autres personnes de leurs communautés respectives. Cette démarche vise également à créer un effet multiplicateur et à renforcer les capacités d’un plus grand nombre de personnes à défendre leurs droits.

Un enjeu majeur pour le Bénin

En bref, cette formation s’inscrit dans une dynamique plus large de promotion et de protection des droits humains au Bénin. En dotant les citoyens d’outils pour défendre leurs droits, cette initiative contribue à renforcer l’État de droit et à consolider la démocratie.

 

Banque NSIA : Le procureur se trompe-t-il ?

Dans un nouveau rebondissement de l’affaire du présumé coup d’État au Bénin, NSIA Banque Côte d’Ivoire a fermement contesté les déclarations du procureur spécial de la CRIET. En effet, Ce dernier avait affirmé qu’un compte bancaire avait été ouvert dans les livres de la banque ivoirienne, crédité d’une somme de 105 millions de FCFA au profit du Commandant de la Garde Républicaine du Bénin, impliqué dans cette affaire.

Une accusation démentie

La NSIA Banque Côte d’Ivoire a jeté un pavé dans la mare en démentant catégoriquement les accusations du procureur de la CRIET. Selon l’établissement bancaire, aucune trace ne permet de corroborer l’ouverture d’un compte au nom du commandant de la Garde Républicaine, comme avait affirmé le Procureur . Cette révélation vient contredire les conclusions préliminaires de l’enquête et jette un doute sur la fiabilité des informations fournies par la CRIET.

Une clarification apportée par le président du groupe NSIA 

Le président du groupe NSIA, Jean Kacou Diagou, a lui-même apporté une clarification sur cette affaire, martelant qu’il n’existait aucune trace d’un tel compte dans les registres de NSIA Banque Côte d’Ivoire. Toutefois, il a reconnu que le commandant était bien client de NSIA Vie Assurances, une filiale du groupe, et détenait un contrat d’assurance « NSIA PRESTIGE » de 55.000.000 FCFA depuis le 09 juillet 2024.

Pour apporter toute la lumière sur cette affaire, le groupe NSIA a annoncé qu’il transmettrait à la justice béninoise tous les documents relatifs à ce contrat d’assurance. Cette démarche vise aussi à collaborer pleinement avec les autorités judiciaires et à contribuer à l’établissement de la vérité.

Une affaire qui va faire parler d’elle

Cette récente découverte soulève des incertitudes supplémentaires quant à la solidité des preuves présentées par les autorités judiciaires du Bénin. L’incident présumé de tentative de coup d’État reste l’objet de multiples questions et pourrait révéler d’autres rebondissements imminents. Il est crucial que les autorités judiciaires accomplissent leur mission avec diligence pour préserver leur crédibilité internationale.

En conclusion, Le démenti de la NSIA Banque vient de relancer le débat sur la fiabilité des éléments à charge dans cette affaire. Cette nouvelle révélation souligne l’importance d’une justice impartiale et transparente, où la preuve de chaque accusation doit être solide. Les prochaines semaines s’annoncent décisives pour déterminer si les autorités béninoises parviendront à faire toute la lumière sur cette affaire.

Tentative de coup d’État au Bénin

Cotonou , le 25 septembre 2024- Une affaire de haute trahison a ébranlé le Bénin. L’ancien ministre des Sports, Oswald Homeky, et l’homme d’affaires Olivier Boko ont tenté de corrompre le commandant de la Garde Républicaine dans la nuit du 23 au 24 septembre 2024 pour orchestrer un coup d’État, ce qui a conduit à leur arrestation.

L'ancien ministre béninois Oswald Homeky est au centre d'une affaire de corruption et de tentative de coup d'État, qui secoue le pays.Les détails d’un coup d’État  présumé

Selon les révélations du procureur spécial de la CRIET, les deux hommes auraient ourdi un plan visant à renverser le pouvoir en place. Pour parvenir à leurs fins, ils auraient mis en place une stratégie complexe impliquant des versements d’argent importants.

Dès le mois d’août, Homeky et Boko auraient ouvert un compte bancaire en Côte d’Ivoire au nom du commandant de la Garde Républicaine, crédité d’une somme initiale de 105 millions de FCFA. Ils auraient ensuite remis en mains propres, dans la nuit de leur arrestation, une somme supplémentaire de 1,5 milliard de FCFA, transportée dans un véhicule blindé.

Une arrestation spectaculaire

Les forces de sécurité ont arrêté les deux hommes au moment où ils remettaient la somme d’argent, grâce à une opération qu’elles avaient minutieusement préparée. La fausse immatriculation du véhicule utilisé pour transporter l’argent révèle la planification méticuleuse de la tentative de coup d’État.

Les enjeux pour le Bénin

En outre, cette affaire révèle les fragilités des institutions béninoises et expose le pays à des risques de déstabilisation. Les motivations des deux hommes arrêtés et la présence de complices potentiels soulèvent de nombreuses questions.

Les autorités béninoises mènent l’enquête pour éclaircir cette affaire et s’engagent à utiliser tous les moyens nécessaires pour identifier et arrêter les autres individus impliqués dans cette tentative de coup d’État.

En résumé, cette tentative de coup d’État marque un tournant dans l’histoire récente du Bénin, rappelant les défis politiques et sécuritaires auxquels le pays doit faire face et mettant en évidence la nécessité pour les autorités de rester vigilantes afin de garantir la stabilité nationale.

Vague d’arrestations dans l’entourage du Président béninois

Dans la nuit du 23 au 24 septembre 2024, une série d’arrestations a secoué l’entourage immédiat du chef de l’État béninois, Guillaume Athanase Patrice Talon. Parmi les personnes interpellées figure Olivier Boko, un homme d’affaires influent et ami intime du président. En effet, ce matin, la police l’a arrêté alors qu’il se rendait au domicile du président .

Arrestations dans l’entourage du Président béninois : l’ami intime du Président et un ancien ministre sous les verrous, La police a également arrêté Oswald Homeky, l’ancien ministre des Sports, à son domicile de Cotonou. De son côté, les autorités ont appelé le commandant de la Garde républicaine, le Colonel Dieudonné Djimon TÉVOÉDJRÈ, pour l’interroger avant de le placer aussi  en détention. Pour l’instant, le gouvernement n’a fourni aucune information officielle sur ces arrestations. Les prochaines heures devraient apporter plus de clarté sur cette affaire qui suscite déjà de nombreuses interrogations au sein de l’opinion publique.

Arrêter pour arrêter : La face cachée de l’appareil judiciaire béninoise

Ces arrestations interviennent dans un climat de tensions liées à la succession de Patrice Talon, qui doit quitter la présidence en 2026 après son second mandat. Olivier Boko, autrefois partenaire d’affaires de Talon dans le secteur du coton, a vu ses ambitions politiques grandir au fil du temps, jusqu’à envisager de succéder à son ancien allié. Cette aspiration a mis à mal leur relation, d’autant plus que Talon s’est fermement opposé à toute forme de manœuvre autour de sa succession.

Au mois d’octobre 2023, Oswald Homeky avait déjà dû démissionner après avoir publiquement soutenu Boko pour l’après-Talon. Cette prise de position avait marqué une première fracture dans l’entourage du président.

Arrestations dans l’entourage du Président béninois : l’ami intime du Président et un ancien ministre sous les verrous, Mystère autour des Arrestations

À ce jour, les raisons exactes de l’arrestation d’Olivier Boko et d’Oswald Homeky demeurent floues. Sont-ils accusés d’atteinte à la sûreté de l’État ou de manœuvres criminelles en lien avec la succession de Talon? Le silence des autorités publiques alimente les spéculations et accroît l’incertitude politique dans un contexte déjà tendu.

Arrestations dans l’entourage du Président béninois : l’ami intime du Président et un ancien ministre sous les verrous, Une Purge Progressive

Depuis mai 2023, le régime a exclu plusieurs autres personnalités importantes, dont Aurélien Agbénonci, ancien ministre des Affaires étrangères, et Johannes Dagnon, ancien directeur du Bureau d’analyse et d’investigation (BAI) de la présidence. Ces évictions successives témoignent des tensions croissantes au sein du pouvoir béninois à l’approche de 2026.

En bref, les prochaines heures et jours seront cruciaux pour comprendre les implications de ces arrestations et leur impact sur la scène politique béninoise.

Scandale à Missérété : Limogeage du régisseur

Dans un retournement inattendu, Codjo Gaston Totohou, le régisseur de la prison civile de Missérété, a été relevé de ses fonctions. Cette décision fait suite à la découverte d’un téléphone portable dans la cellule de Reckya Madougou, une détenue de la même prison. Selon les informations, ce téléphone aurait permis à Madougou d’entretenir des communications avec l’extérieur depuis l’intérieur de l’établissement pénitentiaire. La présence de cet appareil contrevient aux règles strictes de détention qui interdisent aux prisonniers l’accès à de tels dispositifs.

Totohou, ayant servi comme régisseur dans les prisons civiles de Parakou et de Lokossa, s’est distingué dans sa carrière. Cependant, la gravité de l’incident a conduit à son remplacement immédiat. En outre, Les autorités Béninoises ont mis en arrêt de rigueur les policières chargées de la surveillance de Madougou, ce qui indique la sévérité de leur réponse à cette infraction.

La découverte du téléphone a provoqué une onde de choc à travers le système pénitentiaire, soulevant des questions sur la sécurité et la surveillance au sein des prisons. Les normes de détention stipulent clairement que les détenus ne peuvent posséder ni utiliser de téléphones portables. Cette interdiction vise à prévenir les risques de sécurité majeurs et à empêcher la coordination d’activités illicites. La possession ou l’utilisation de téléphones portables par les détenus constitue donc une violation des règles de sécurité établies.

Les autorités enquêtent actuellement sur l’affaire et prennent des mesures pour renforcer la sécurité afin d’éviter que de tels incidents se reproduisent à l’avenir. La situation met en lumière la nécessité d’une vigilance constante et d’une application stricte des règles de détention pour maintenir l’ordre et la sécurité au sein des établissements correctionnels.

Bénin: La Criet rend verdict dans l’Affaire Amoussou

Cotonou , le 4 septembre 2024- L’affaire dite « enlèvement de Steve Amoussou au Togo » a connu son épilogue devant la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (Criet) le mardi 3 septembre 2024. Dans une salle d’audience où la tension était palpable, le juge Mario METONNOU a prononcé un jugement qui marque un tournant décisif dans cette affaire complexe et médiatisée.

Affaire Amoussou : Ouanilo MEDEGAN FAGLA disculpé

Le procès a débuté avec une surprise lorsque le ministère public a déclaré que Ouanilo MEDEGAN FAGLA, l’un des trois accusés, n’était pas impliqué dans l’enlèvement de Steve Amoussou. Après examen minutieux des preuves, le magistrat METONNOU a requis sa relaxe, une décision accueillie avec soulagement par la défense et qui réaffirme l’importance d’une justice impartiale.

Les dessous de l’enlèvement : Un complot de 10 millions de francs CFA

L’audience a révélé que Jimmy Gandaho était l’instigateur principal de l’enlèvement, ayant transporté illégalement Steve Amoussou du Togo au Bénin. Ce transfert illégal, motivé par une accusation d’escroquerie de 10 millions de francs CFA, a mis en lumière les méthodes extrajudiciaires employées par les ravisseurs.

Verdict final : Condamnations pour Géraud Gbaguidi et Jimmy Gandaho

Le clou du procès fut le verdict du juge, qui a condamné Géraud Gbaguidi et Jimmy Gandaho à 24 mois de prison, dont 12 fermes, pour leur rôle dans l’arrestation illégale de Steve Amoussou. Cette sentence, bien que plus clémente que les réquisitions initiales du magistrat, souligne la gravité de l’infraction et la détermination de la Criet à lutter contre les infractions économiques et le terrorisme.

En conclusion, ce procès a révélé non seulement les défis que la justice doit relever dans la lutte contre le crime transfrontalier, mais a aussi prouvé l’engagement de la Criet à préserver l’ordre et la justice. La justice, en prononçant un acquittement et deux condamnations, a incliné la balance vers la vérité et la responsabilité, envoyant ainsi un message puissant contre l’impunité.

Permis de conduire au Bénin : Fraude à l’examen

Praia, 5 juillet 2024 – Un procès pour fraude à l’examen du permis de conduire a capté l’attention du public au Bénin. Deux agents de l’Agence nationale des transports terrestres (ANaTT) et un moniteur d’auto-école comparaissent devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) pour « complicité d’abus de fonctions et de complicité de fraude » .

Accusations et aveux

Par ailleurs, les prévus ont facilité la réussite de deux candidats à l’examen en récupérant leurs codes d’accès et en leur communiquant les bonnes réponses à distance. Un candidat vigilant a déjoué ce stratagème en alertant un surveillant.

Lors de l’audience, le moniteur a reconnu avoir versé 100 000 francs CFA à l’un des agents de l’ANaTT, qui a déclaré avoir reçu 90 000 francs CFA. En outre, ces derniers mettent en lumière la corruption qui gangrène le système de délivrance des permis de conduire, menaçant la sécurité routière.

Ajournement et implications

Le procès a été ajourné au 25 juillet, laissant le public dans l’attente d’un verdict. En plus,  cette affaire soulève des questions cruciales sur l’intégrité des institutions et la confiance du public dans les processus d’évaluation des compétences.

Au-delà des individus concernés, ce cas met en jeu la responsabilité sociale et la gouvernance éthique dans la délivrance de permis de conduire, documents essentiels pour la sécurité de tous.

En somme, ce procès met en lumière les dangers de la corruption dans un domaine crucial pour la sécurité publique et souligne la nécessité de renforcer les mécanismes de contrôle et de garantir la transparence dans les processus d’évaluation des compétences.