Bénin : Bases militaires françaises ou mirages diplomatiques ? Une intrigue digne d’un thriller géopolitique

Cotonou, 14 janvier 2025 –Imaginez un pays paisible, dont les gouvernants réfutent catégoriquement l’existence de bases militaires étrangères sur son sol, tandis qu’un président d’un pays voisin, coiffé de sa casquette de chef suprême de la vérité, affirme tout le contraire. Bienvenue au Bénin, où l’on joue à cache-cache avec des bases militaires françaises fantômes, selon les déclarations de nul autre qu’Emmanuel Macron, Président de la République française, lors de la conférence des ambassadeurs à Paris le lundi 6 janvier.

Quand Emmanuel Macron joue à « Où est Charlie ? » avec les bases militaires 

En effet, dans cette allocution devenue virale, Emmanuel Macron, l’air de celui qui connaît un secret bien gardé, lâche une bombe (sans mauvais jeu de mots) : le Bénin abriterait des bases militaires françaises. Stupeur et tremblements au pays des Amazones ! Le gouvernement béninois, fidèle à sa ligne de déni, déclare à qui veut l’entendre que ces bases n’existent que dans l’imagination fertile de certains. Mais pourquoi diable le Président français affirmerait-il cela ? Erreur de script ? Volonté de semer la zizanie ? Ou simple goût pour le sensationnalisme ?

L’Assemblée nationale entre en scène.

Face à cette situation rocambolesque, les députés du parti Les Démocrates, toujours prompts à dégainer, ont décidé de poser les questions qui fâchent. Une liste exhaustive de questions d’actualité a été envoyée hier au gouvernement : « Existe-t-il réellement des bases militaires françaises au Bénin ? » « Si oui, depuis quand ? » « Où sont-elles ? »« Quels sont les termes de l’accord militaire ayant conduit à la mise en place de ces bases militaires au Bénin ? »« Quelle évaluation peut-on déjà faire de la présence de ces bases militaires au Bénin? » On s’attend presque à ce qu’ils demandent la couleur des rideaux et aussi la marque des croissants servis dans ces bases mystérieuses.

Ces parlementaires, dans leur quête de vérité, veulent également savoir si la présence de ces bases a une quelconque influence sur le nombre d’attaques terroristes et, plus macabre encore, combien de soldats béninois ont perdu la vie depuis l’arrivée de ces invités non désirés. Parce que, soyons honnêtes, une base militaire, c’est comme un mariage arrangé : ça peut bien commencer, mais ça finit souvent en drame.

Le voisinage en ébullition

Par ailleurs, il faut le rappeler, le Niger et le Burkina Faso, jamais en reste lorsqu’il s’agit de dénoncer, se sont empressés de pointer du doigt cette prétendue alliance franco-béninoise. « Comment osez-vous ? » semblent-ils clamer. À leurs yeux, le Bénin aurait ainsi trahi le pacte sacré de méfiance vis-à-vis des anciennes puissances coloniales. Et pendant ce temps, le Bénin joue la carte du « nous n’étions même pas au courant de notre propre trahison ! »

Une intrigue à plusieurs niveaux

Que peut-on espérer de cette nouvelle affaire de bases militaires ? Une enquête sérieuse, des révélations fracassantes ou un démenti cinglant ? Peu importe l’issue, le Bénin se retrouve au cœur d’un thriller géopolitique digne des meilleurs romans d’espionnage. Un scénario dans lequel chaque acteur joue son rôle à la perfection : le président français en maître des révélations, le gouvernement béninois en champion du déni et les députés des Démocrates en investigateurs intrépides.

En attendant que la vérité éclate, si jamais elle le fait, les citoyens béninois peuvent au moins se réjouir de vivre dans un pays où l’intrigue politique est aussi palpitante qu’une série Netflix. Que le spectacle continue !

 

Les têtes couronnées de Bantè rallient l’Union progressiste Le Renouveau.

Cotonou, 13 janvier 2025 –Hier, une délégation des têtes couronnées de la commune de Bantè a officiellement exprimé son soutien à l’Union progressiste Le Renouveau (UPR) et à la majorité présidentielle lors d’une rencontre au siège annexe du parti à Gbégamey, Cotonou.

Joseph Fifamin Djogbénou, président de l’UPR, a accueilli la délégation et l’a félicitée pour son initiative, particulièrement pertinente en cette période de célébration des religions endogènes. Il a souligné l’importance d’une collaboration renforcée entre les responsables politiques et les dirigeants traditionnels pour favoriser le progrès collectif. Par ailleurs, Djogbénou a appelé à une collaboration étroite entre les autorités politiques et les dirigeants traditionnels afin de favoriser un développement durable et inclusif.

Les têtes couronnées de Bantè expriment leur soutien à l'Union Progressiste le Renouveau et à la majorité présidentielle, Au nom de la délégation, Sa Majesté Djagou Oyé Wolé, roi de Lozin, a formulé des prières et des bénédictions en faveur du parti et de sa direction. Il a exprimé sa confiance en l’UPR pour accompagner le président de la République dans la réalisation de projets de développement au bénéfice de Bantè et du Bénin. Le roi a également invité M. Djogbénou à transmettre les excuses de Bantè au chef de l’État, Patrice Talon, pour les malentendus passés, réaffirmant l’engagement de la commune à soutenir la mouvance présidentielle et le parti.

En somme, cette adhésion des autorités traditionnelles de Bantè à l’UPR marque un tournant significatif dans la dynamique politique locale, illustrant une volonté de renforcer les liens entre les structures traditionnelles et les instances politiques en faveur du développement national.

Opposition béninoise : Unité et défi pour 2026

Cotonou, 11 novembre 2024 – Dans une démarche unificatrice, les partis et mouvements politiques de l’opposition béninoise ont convergé vers le Bénin Royal Hôtel pour une réunion cruciale dimanche. En effet, sous l’égide du parti Les Démocrates, ils ont établi un cadre de concertation visant à consolider leurs efforts contre les stratégies jugées manipulatrices de la majorité présidentielle, en prévision des élections générales de 2026. Cette initiative marque un moment significatif dans le paysage politique du Bénin, témoignant d’une volonté de dialogue et de résistance démocratique.

Naissance du cadre de concertation de l’opposition 

Réunis en assemblée générale constitutive, divers partis politiques et mouvements aux visions communes ont conjugué leurs efforts pour donner vie à un cadre de dialogue et d’action. Cette plateforme, issue d’une Assemblée générale constitutive, symbolise l’union de divers partis et mouvements politiques autour d’une vision commune. La réponse enthousiaste d’une multitude d’invités et de personnalités, notamment du parti Les Démocrates, témoigne de la volonté collective de défendre les idéaux démocratiques.

L’honorable Nourenou Atchadé, en sa qualité de président du groupe parlementaire Les Démocrates, a articulé dans son discours inaugural les motivations profondes de cette initiative, soulignant les défis posés par les atteintes aux libertés fondamentales et les manœuvres politiques actuelles. Selon lui, la réponse à ces enjeux réside dans une synergie d’actions visant à rétablir les principes démocratiques et l’État de droit.

Vers une nouvelle ère politique : l’engagement citoyen au Bénin

Par ailleurs, les représentants des entités politiques constituant ce nouveau cadre ont successivement pris la parole pour dépeindre la situation sociopolitique prévalant sous le régime actuel, justifiant ainsi leur engagement dans cette démarche. De la Nouvelle force nationale aux Démocrates, en passant par le Mouvement populaire de libération et la Grande solidarité républicaine, jusqu’à Ensemble nous pouvons le faire, l’unanimité était de mise dans les discours.

Ils ont unanimement dénoncé une politique de la peur et de l’appauvrissement orchestrée par le pouvoir en place, au mépris du bien-être de la population. Selon eux, la gestion des affaires de l’État se fait dans une opacité qui érode les fondements de la démocratie béninoise. Face à cette situation, le premier vice-président du parti Les Démocrates, Eric Houndété, a pris une position ferme contre le gouvernement actuel, dirigé par Patrice Talon.

Au cours de la réunion, il a souligné la nécessité d’actions concrètes et déterminées pour provoquer un changement de régime. Selon lui, le Code électoral en vigueur est source de crises et nuit à l’image du pays sur la scène internationale. Il a appelé à une résistance pacifique et organisée pour renverser ce qu’il considère comme un système politique nuisible.

Feuille de route unifiée

Ces déclarations ont été également suivies de l’adoption d’une feuille de route unifiée par les différents partis de l’opposition. Cette feuille de route vise à formaliser leur collaboration et à renforcer leur appel aux autres forces de l’opposition pour se préparer aux luttes politiques imminentes. La détermination de ces partis à travailler ensemble montre une volonté commune de voir un avenir différent pour leur nation.

En somme, cette convergence de vues et d’actions au sein de l’opposition béninoise marque un tournant potentiel dans le paysage politique national. Elle reflète une prise de conscience collective et une détermination à œuvrer pour un changement significatif. L’aspiration à une gouvernance plus transparente et inclusive est palpable, et cette nouvelle coalition pourrait bien être le catalyseur d’une ère de renouveau démocratique au Bénin. Le temps nous dira si cette plateforme réussira à mobiliser le soutien populaire nécessaire pour influencer le cours des événements politiques et restaurer la confiance dans les institutions démocratiques du pays.