Bénin : un milliard FCFA d’aide militaire américaine contre le terrorisme

Dassa, 5 décembre 2025 – Ce n’est pas une simple remise de matériel. C’est un message fort. le jeudi matin, dans la cour de la caserne de Dassa-Zoumé, l’ambassadeur des États-Unis au Bénin, Brian Shukan, a tendu symboliquement les clés d’un impressionnant convoi à l’armée béninoise. Valeur du cadeau : plus d’un milliard de francs CFA (environ 1,85 million de dollars) de matériel flambant neuf destiné à l’opération Mirador, le fer de lance de Cotonou contre l’expansion djihadiste dans le Nord.

Un soutien tactique vital contre l’expansion djihadiste

 

Devant les rangs impeccables des militaires du 1ᵉʳ bataillon d’intervention rapide, le diplomate américain n’a pas tourné autour du pot : « Le Bénin est en première ligne. Par conséquent, ce que vous faites ici empêche le feu de se propager plus au sud. Et nous serons toujours à vos côtés tant que vous tiendrez cette ligne. »

Dans les caisses :

  • des pick-up 4×4 blindés légers ;
  • des trousses médicales de combat dernier cri ;
  • des sacs d’assaut tactiques ;
  • des centaines de paires de bottes de jungle ;
  • des gilets pare-balles nouvelle génération ;
  • des lunettes de vision nocturne et des kits de décontamination chimique.

De quoi équiper plusieurs compagnies entières déployées dans les parcs Pendjari et W, là où les incursions de groupes armés se font de plus en plus fréquentes.

Le Bénin reçoit un don militaire américain de plus d'un milliard FCFA pour l'Opération Mirador. Ce matériel stratégique renforce la lutte contre le terrorisme dans le Nord.

La promesse de reprendre l’initiative

 

Le Colonel Faizou Gomina, chef d’état-major adjoint, a répondu sans détour : « Ces outils vont sauver des vies. Les nôtres, et celles des populations que nous protégeons. Avec ça, on ne va plus seulement contenir. On va reprendre l’initiative. »

Car le contexte est brûlant. En trois ans, les attaques terroristes ont fait plus de 150 morts au Bénin, des villages entiers vidés, des milliers de déplacés. L’opération Mirador, lancée en 2022, commence à porter ses fruits (plusieurs camps neutralisés, des dizaines de combattants arrêtés), mais le prix est lourd : embuscades, mines artisanales, soldats tombés au combat.

Bénin : la diversification des partenariats stratégiques

 

Ce don américain tombe à pic. Il arrive quelques semaines après l’annonce d’un renforcement de la présence française dans la zone et alors que le Bénin finalise l’achat de drones armés turcs. Une diversification claire des partenariats militaires, loin des anciennes exclusivités.

À la fin de la cérémonie, un jeune lieutenant du BIR, tout juste rentré d’une patrouille de 12 jours dans le parc W, a murmuré à son voisin en regardant les nouveaux véhicules : « Avec ça, on va enfin pouvoir dormir une nuit sur deux. »

Un milliard de FCFA, ce n’est pas que du matériel. C’est la preuve que le Bénin n’est plus seul face au feu qui descend du Sahel. Et par conséquent, quand les soldats auront fini de charger les camions, c’est le terrorisme qui va commencer à avoir peur.

Porto-Novo : 2 millions FCFA de faux billets saisis, un réseau démantelé

À Porto-Novo, une opération policière met fin à un réseau de faussaires spécialisés dans les billets de 10 000 FCFA. Deux arrestations, près de 2 millions saisis, et une alerte sur les risques liés au Mobile-Money.

 

Porto-Novo, 17 novembre 2025 – Les forces de l’ordre béninoises infligent un revers majeur à la criminalité financière dans la capitale historique. Les agents du commissariat du 5ᵉ arrondissement ont mis fin aux agissements d’un groupe spécialisé dans la diffusion de coupures falsifiées de 10 000 FCFA. Deux arrestations et une saisie record de 1,93 million FCFA en billets contrefaits marquent cette opération, qui met en lumière les risques croissants liés aux fraudes numériques.

 

Une escroquerie audacieuse lancée via Mobile-Money

 

L’affaire débute le mardi 11 novembre dans une cabine de services financiers mobiles du centre-ville. Un individu s’approche du guichet pour verser 215 000 FCFA, mais fournit un numéro de compte défaillant, annulant l’opération. Dans le bref moment de désordre, il remplace habilement les vraies coupures par des imitations, ne laissant qu’un billet légitime de 5 000 FCFA en évidence pour masquer la supercherie. Il relance alors une demande pour 200 000 FCFA, validée avant de s’échapper à bord d’une moto Haojue.

L’employé, suspicieux face à la qualité douteuse du papier et des impressions, active aussitôt les protocoles d’urgence. Grâce à l’intervention rapide des habitants du quartier, le fuyard est intercepté après une brève traque urbaine et escorté jusqu’au poste. Interrogé face à des témoignages concordants de plaignants, il avoue ses manigances sans pour autant désigner ses associés. Le 13 novembre, le parquet ordonne son incarcération à la prison locale de Porto-Novo.

 

À Porto-Novo : l’imprudence du second membre scelle le sort du duo

 

L’enquête prend une tournure théâtrale lorsque, quelques jours plus tard, un homme se présente volontairement au commissariat pour récupérer le deux-roues abandonné par son comparse. Reconnu instantanément par d’autres victimes comme un acteur clé de l’escroquerie, il est placé en garde à vue sans délai. Une perquisition sommaire de son sac révèle un butin impressionnant : 1,57 million FCFA en coupures de 10 000 FCFA falsifiées, accompagnés de neuf cartes SIM prépayées anonymes et de trois smartphones, dont deux modèles iPhone, probablement dédiés à l’orchestration des échanges illicites.

Ce rebondissement souligne la précision des enquêteurs et la force de la solidarité locale. Les deux suspects, dont les profils restent confidentiels pour l’heure, font l’objet d’une détention prolongée en attendant de nouvelles auditions.

 

Contrefaçon : Le bilan provisoire dépasse 1,9 million FCFA, les enquêteurs craignent une contagion

 

Au-delà des saisies immédiates, les limiers ont retracé 360 000 FCFA de fausses devises déjà injectées dans l’économie locale, via des plaintes croisées de commerçants et d’usagers. L’équivalent de près de 200 transactions courantes a été compromis, selon les estimations. Le bilan provisoire atteint ainsi 1,93 million FCFA de pertes potentielles, un chiffre qui pourrait gonfler si d’autres signalements émergent.

Les experts en criminalité économique notent que ces contrefaçons, souvent produites à bas coût, ciblent les transactions quotidiennes pour maximiser leur diffusion sans alerter les banques centrales. Les faussaires exploitent les dépôts anonymes via Mobile-Money pour injecter progressivement les billets contrefaits dans le circuit, contournant les contrôles classiques. Les enquêteurs craignent que ce mode opératoire ne s’étende à d’autres villes du sud béninois.

 

Alerte aux faux billets : Les mesures de sécurité recommandées par la police de Porto-Novo

 

Dans un communiqué, le commissaire principal Adjiba, chef du 5ᵉ arrondissement, exhorte les acteurs du secteur financier et le grand public à redoubler de prudence.
« Vérifiez systématiquement la texture, les motifs de sécurité et les filigranes des billets, surtout les 10 000 FCFA, cible privilégiée des faussaires », préconise-t-il. Il recommande aussi aux opérateurs de Mobile-Money d’adopter des protocoles renforcés, comme des contrôles croisés en temps réel.

Godomey : trois arrestations en 24h dans une opération coup de poing

À Godomey, les forces de l’ordre ont mené trois interventions ciblées en une seule journée, neutralisant un pilleur de tombes, un voleur automobile et un duo de pickpockets. Une démonstration de réactivité saluée par les riverains, dans un contexte de vigilance accrue face à l’insécurité urbaine.

 

Godomey, 13 novembre 2025 – Dans la commune de Godomey, au cœur du département de l’Atlantique, les forces de l’ordre ont mené trois interventions ciblées le 12 novembre, soldées par trois arrestations. De la profanation de cimetières aux vols de véhicules et aux pickpockets urbains, ces opérations illustrent une riposte ferme face à l’insécurité croissante. Une journée qui redonne confiance aux riverains, alors que les enquêtes se poursuivent pour démanteler d’éventuels réseaux.

 

PK14 : fin de cavale pour le pilleur de cimetières de Godomey

 

La première de ces interventions s’est déroulée sur l’axe PK14. Une patrouille y a intercepté un suspect en pleine manœuvre suspecte. Plus précisément, à bord d’une charrette improvisée, l’homme transportait un chargement macabre : plus de cent plaques commémoratives arrachées à des tombes locales. Ce larcin, motivé par la revente illicite de métaux, a été stoppé net. Les forces de l’ordre ont placé l’individu, connu pour des antécédents similaires, en garde à vue, où il encourt une lourde peine pour profanation et recel.

 

Womey : la nuit des voleurs de pièces automobiles écourtée

 

Par ailleurs, à Womey, l’aube a été fatale pour un malfaiteur nocturne. Surpris en train de démonter des composants mécaniques d’un véhicule garé, celui-ci n’a eu que le temps d’enfouir partiellement son butin avant l’arrivée des agents. Cette intervention préventive, menée dans le cadre de rondes renforcées, met en lumière les efforts de la police pour protéger les biens mobiliers face à une hausse des casses signalée dans la zone. Grâce à cette arrestation immédiate, une expertise technique peut désormais être menée pour remonter d’éventuels réseaux.

 

Cocotomey : Pickpockets sous pression, un duo démantelé

 

Ensuite, Cocotomey a connu deux incidents rapprochés dans la soirée, ciblant passants et usagers des transports. Ces actes ont mené à l’identification de deux complices, spécialisés dans l’arrachage de smartphones et d’effets personnels, repérés lors d’une ronde ciblée. Si les forces de l’ordre ont appréhendé l’un d’eux, H.C., sur-le-champ avec les objets volés encore en sa possession, son partenaire a pris la poudre d’escampette et est pour l’heure en cavale. Elles ont lancé une chasse à l’homme et elles recueillent également des témoignages pour boucler le dossier. Ces faits rappellent combien la vigilance collective reste essentielle dans les espaces publics.

 

Godomey : une dynamique sécuritaire qui inspire les communautés locales

 

En définitive, la série d’interventions menées à Godomey démontre l’engagement ferme des autorités face aux défis sécuritaires. En ciblant la profanation de cimetières, les vols de véhicules et les pickpockets, les forces de l’ordre répondent à des préoccupations directes des populations. Cependant, au-delà des arrestations immédiates, la priorité demeure la poursuite des enquêtes pour identifier et démanteler les réseaux criminels organisés. Ce n’est qu’ainsi que la confiance des riverains pourra être pleinement rétablie dans la durée.

En conclusion, ces trois coups de filet, menés avec une coordination exemplaire, illustrent la stratégie proactive des forces de Godomey pour anticiper les délits mineurs avant qu’ils ne s’amplifient. Soutenues par des plaintes citoyennes croissantes, ces opérations pourraient inspirer d’autres communes de l’Atlantique. Les autorités locales appellent à signaler tout comportement suspect pour maintenir cette lancée.

 

À Pahou, la police béninoise démantèle un réseau d’arnaques mystiques en flagrant délit

À Pahou, une opération éclair de la Police Républicaine a mis fin à un réseau d’escroqueries mystiques. Trois individus ont été arrêtés en flagrant délit de “création monétaire” avec des portefeuilles enchantés et des faux billets. L’affaire, désormais entre les mains du CNIN, relance le débat sur les mirages occultes qui prospèrent dans les zones précaires du Bénin.

 

Cotonou, 12 novembre 2025 – Dans les ruelles d’Ahozon à Pahou, une opération policière rapide a mis fin à un réseau d’escroqueries superstitieuses. Trois hommes, spécialisés dans la vente de « portefeuilles enchantés » et de rituels de multiplication d’argent, ont été arrêtés en flagrant délit par la Police Républicaine. Cette saisie massive de faux billets souligne la vigilance accrue des forces de l’ordre face aux fraudes occultes qui ciblent les populations vulnérables au Bénin.

 

Raid surprise : la police frappe au cœur du mirage financier à Pahou

 

Les faits se sont déroulés dans une résidence discrète d’Ahozon, où les suspects menaient une démonstration bidon de « création monétaire ». Alertée par des signalements locaux, l’unité d’intervention a investi les lieux sans préavis, surprenant ainsi les individus en pleine mise en scène. En effet, cette méthode, mêlant supercherie et faux billets, vise les plus vulnérables en quête de prospérité rapide, avec des promesses de richesse instantanée via des savons « porte-fortune » ou des sacs talismaniques.

 

Butin impressionnant à Pahou : faux billets et outils de l’illusion

 

Par ailleurs l’assaut a révélé un arsenal complet d’escroquerie : une cinquantaine de coupures de 10 000 FCFA impeccablement imitées, des téléphones contenant des listes de victimes potentielles, des cartes SIM anonymes et divers accessoires pour truquer les « sortilèges ». Ces éléments, saisis sur-le-champ, illustrent aussi l’ampleur d’un commerce illicite qui circule dans les marchés informels du sud du Bénin, où la superstition pèse lourdement sur l’économie locale.

 

Aveux immédiats et transfert au CNIN : la magie s’évapore

 

Face aux preuves accablantes, les trois appréhendés n’ont opposé aucune résistance et ont rapidement confessé leurs méthodes. Transférés au Centre National d’Investigations Numériques (CNIN) pour un interrogatoire approfondi, ils risquent désormais des poursuites pour escroquerie aggravée et usage de faux. Cette affaire renforce les efforts des autorités pour démanteler ces réseaux, qui drainent des milliers de FCFA des poches des citoyens crédules.

 

Une alerte pour le Bénin : vigilance contre les mirages occultes

 

En somme, cette arrestation rappelle les dangers des arnaques mystiques dans un pays où la précarité alimente ces illusions. La Police Républicaine appelle à la prudence : vérifiez les offres trop belles pour être vraies et signalez les comportements suspects.
Dans un contexte de précarité croissante, ces pratiques occultes prospèrent. La vigilance collective et l’éducation restent les meilleurs remparts contre ces mirages dangereux.

« Tant que la misère persiste, les illusions prospèrent. Notre devoir est de traquer les fausses promesses et de protéger les esprits vulnérables. » — Officier de la Police Républicaine, lors du débriefing de l’opération

 

Glo-Djigbé : Deux employés surpris en train de dérober des câbles

Glo-Djigbé, 24 octobre 2025 – Un coup de filet express a mis fin, mardi soir, à une tentative audacieuse de vol au cœur du poumon industriel béninois. Deux agents chargés du ramassage des déchets ont été interpellés en flagrant délit dans l’enceinte de la Zone Industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ), alors qu’ils tentaient d’exfiltrer une cargaison de câbles en cuivre, matériau hautement convoité sur le marché noir. L’incident met en lumière les failles persistantes de ce site stratégique, malgré les efforts constants de sécurisation.

 

Glo-Djigbé  : une opération rodée… qui déraille à la tombée de la nuit

 

Les faits se sont déroulés sous un ciel maussade de mi-octobre. Dès 14 heures, les deux suspects, profitant de leur fonction au sein des équipes de propreté, ont entrepris de sectionner près de 35 mètres de câbles, soigneusement dissimulés dans les recoins des installations. Pour maquiller leur forfait, ils ont enfoui le butin au fond d’un sac rempli de déchets ménagers, espérant franchir les contrôles sans éveiller les soupçons.

Leur plan prévoyait un retour discret en soirée pour récupérer la marchandise. Mais à 18 heures, leur scénario s’est effondré. Une ronde conjointe, composée de vigiles internes et de policiers du commissariat dédié, les a surpris en pleine tentative d’extraction. Pris la main dans le sac – au sens propre – les deux individus ont immédiatement reconnu les faits. « C’était notre coup d’essai », ont-ils lâché aux enquêteurs, tentant ainsi de minimiser leur acte.

 

En garde à vue : une enquête qui remonte les filières

 

Conduits au poste de police local, les deux hommes sont désormais en garde à vue, tandis que l’enquête s’élargit. Les enquêteurs s’activent pour démêler les ramifications possibles : complices internes, receleurs à Cotonou, réseaux organisés ? Rien n’est exclu. Les auditions se multiplient pour reconstituer le fil d’un vol qui pourrait n’être que la partie émergée d’un système plus vaste.

Dans un écosystème comme celui de la GDIZ, où se concentrent des usines stratégiques et des milliers d’emplois, un simple sabotage électrique peut avoir des conséquences lourdes : arrêts de production, risques techniques, pertes financières. Conscientes de ces enjeux, les autorités du site renforcent leur dispositif : caméras additionnelles, patrouilles nocturnes intensifiées, et sessions de sensibilisation pour prévenir les collusions internes.

 

Un signal d’alarme pour les zones franches africaines

 

Au-delà du préjudice matériel – estimé à plusieurs centaines de milliers de francs CFA – cet épisode soulève des questions plus larges sur la sécurité des zones économiques spéciales. La GDIZ, vitrine de l’industrialisation béninoise et aimant à capitaux étrangers, n’échappe pas aux convoitises. Le cuivre, dont la valeur ne cesse de grimper sur les marchés parallèles, attise les convoitises et expose les infrastructures à des risques croissants.

Des spécialistes appellent à une vigilance renforcée, combinant ainsi technologies de surveillance avancées et gouvernance éthique, pour préserver l’intégrité de ces pôles industriels. Car la prospérité repose sur un équilibre fragile, où chaque faille peut devenir une brèche.

 

Glo-Djigbé : vers une sécurité renforcée ?

 

Alors que les suspects attendent leur comparution, cette interpellation agit comme un électrochoc. À Glo-Djigbé, on espère qu’elle marquera le début d’une ère plus imperméable aux tentations. L’enquête, elle, promet des révélations susceptibles d’ébranler certains rouages internes. Dans ce bastion économique, la sécurité n’est plus un luxe : c’est un impératif.

 

SecFin Africa : l’Europe arme le Bénin contre les flux illicites

L’Union européenne et ses partenaires lancent à Cotonou « SecFin Africa » un programme inédit pour traquer le blanchiment d’argent et les financements occultes du terrorisme. 

 

Cotonou, 22 octobre 2025 – Face à la menace rampante des réseaux criminels qui drainent des fortunes par des voies détournées, l’Union européenne et ses partenaires ont dévoilé, le 17 octobre dernier, un arsenal inédit destiné à assainir les flux monétaires suspects. Baptisé « SecFin Africa », ce programme, piloté au Bénin par la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), s’attaque de front au blanchiment d’argent et aux soutiens occultes au terrorisme. Concrètement, il vise à doter les autorités locales d’outils avancés pour traquer les opérations transfrontalières et renforcer la résilience financière des États.

Le programme « SecFin Africa », dévoilé à Cotonou, mobilise l’Union européenne et ses alliés pour renforcer les capacités du Bénin

Une coalition internationale pour un combat régional

Porté par un consortium européen de premier plan — réunissant Expertise France, la police civile française (CIVIPOL), l’agence allemande GIZ, la plateforme FIAP et l’autorité fiscale suédoise — le projet s’inscrit pleinement dans une offensive globale contre le crime organisé. À Cotonou, carrefour stratégique des échanges ouest-africains, des représentants de l’Union européenne ont salué l’engagement du Bénin, qualifié de modèle pour l’ensemble de la sous-région.

Dans cette perspective, l’initiative met l’accent sur la détection précoce des transferts illicites, tout en alignant les pratiques locales sur les standards internationaux en matière de traçabilité financière. Par ailleurs, elle vise à renforcer les capacités des autorités nationales en matière d’investigation et de contrôle des flux suspects.

Face à des environnements complexes — entre ports saturés et corridors sahéliens exposés — les enquêteurs béninois voient dans « SecFin Africa » une avancée décisive. En effet, le programme prévoit des formations spécialisées en analyse de données, l’implémentation de protocoles d’alerte partagés, ainsi que l’intégration de logiciels de cartographie des flux suspects. Autrement dit, il offre aux services compétents les moyens de transformer leur approche en matière de lutte contre les crimes financiers.

« C’est un pas décisif pour transformer nos services en remparts efficaces contre ces hydres économiques », confie un cadre de la CENTIF, soulignant que ces outils pourraient considérablement augmenter les saisies et les poursuites judiciaires.

 

L’Europe à l’offensive : des initiatives phares au service du continent

 

Bruxelles intensifie ses efforts pour contrer les fléaux financiers qui affectent simultanément l’Afrique et l’Europe, à travers des ramifications de plus en plus complexes. Dans cette logique, l’Union européenne coordonne une riposte transcontinentale via la “Team Europe Initiative on Illicit Financial Flows”, pilotée par l’Allemagne. En parallèle, le plan « Global Gateway » mobilise les États membres autour de réponses collectives aux crises planétaires, en misant sur des investissements stratégiques dans des domaines clés tels que la cybersécurité, la gouvernance et la transparence financière.

Ce nouvel élan s’appuie sur près de vingt-cinq ans d’expérience, nourrie par des programmes antérieurs comme ESCAY, qui a renforcé les dispositifs de lutte contre la criminalité financière en Afrique orientale et australe, ou OCWAR-M, dédié à l’Afrique de l’Ouest. Grâce à ces initiatives, des avancées concrètes ont été enregistrées : démantèlements de cellules criminelles, récupération d’actifs gelés, montée en compétence des institutions locales.

Aujourd’hui, « SecFin Africa » s’inscrit dans cette continuité en tant que synthèse opérationnelle, capitalisant sur une décennie d’expertise pour offrir une couverture élargie, plus intégrée et adaptée aux nouveaux enjeux régionaux.

Une vigilance accrue pour la CEDEAO, l’AES et la Mauritanie

 

L’impact du programme se dessine à l’échelle régionale : il cible les États membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ceux de l’Alliance des États du Sahel (AES), ainsi que la Mauritanie. Son objectif est clair : tisser une toile d’alerte interconnectée pour asphyxier les financements du terrorisme et les circuits de blanchiment liés aux trafics en tout genre.

Dans un Sahel fragilisé, où les groupes armés se financent via des réseaux sophistiqués, cette solidarité paneuropéenne pourrait inverser la tendance, en favorisant des opérations conjointes et un partage d’intelligence en temps réel.

 

Le Bénin en éclaireur d’une Afrique plus souveraine

 

Au Bénin, qui joue un rôle de pionnier dans le déploiement du programme, les autorités voient dans ce soutien un levier stratégique pour consolider l’État de droit et renforcer la confiance des investisseurs. À mesure que les flux illicites — estimés à plusieurs centaines de milliards d’euros par an sur le continent — se diversifient, des outils comme « SecFin Africa » deviennent des armes essentielles pour bâtir une Afrique plus souveraine, plus sécurisée et mieux intégrée dans les standards financiers internationaux.

À l’échelle du continent, où les flux illicites fragilisent les économies et alimentent l’instabilité, « SecFin Africa » incarne une réponse stratégique fondée sur la coopération, la technologie et la volonté politique. Le Bénin, en éclaireur, montre qu’une riposte coordonnée est non seulement possible, mais nécessaire.

 

Abomey-Calavi : un faux commissaire démasqué et arrêté

Dans le quartier animé d’Abomey-Calavi, à Hèvié, un imposteur prétendant être un commissaire de police a été arrêté grâce à l’intervention d’une patrouille authentique.

 

Abomey-Calavi, 9 octobre 2025 – Dans un pays où la confiance envers les forces de l’ordre constitue un pilier de la cohésion sociale, une affaire d’escroquerie audacieuse rappelle avec force l’urgence d’une vigilance collective face aux imposteurs qui sapent l’autorité publique. À Hèvié, quartier animé de la commune d’Abomey-Calavi, les autorités ont arrêté un individu qui se faisait passer pour un commissaire de police, semant la confusion dans les établissements de nuit afin d’y extorquer des « amendes » fictives.

 

Faux commissaire : le stratagème de l’imposture et la fin du manège

L’homme portait un uniforme improvisé pour mieux incarner son rôle et menait des tournées méthodiques dans les bars et maquis locaux. Sous couvert de contrôles administratifs, il vérifiait les autorisations d’exploitation, ajustait les niveaux sonores et trouvait systématiquement une « infraction » mineure pour exiger un paiement immédiat. En exploitant la crainte instinctive que suscitent les uniformes, il parvenait à soutirer des sommes régulières sans éveiller de soupçons.

Cependant, son stratagème a brusquement échoué lorsqu’il a croisé une patrouille authentique de la police, qui a rapidement démasqué l’imposture.

 

Poursuites judiciaires et appel à la vigilance

 

Transféré devant les autorités judiciaires, le suspect encourt désormais jusqu’à trois ans d’emprisonnement ferme pour usurpation d’autorité et escroquerie. Ces chefs d’accusation mettent en évidence la gravité de tels actes dans un contexte où la sécurité et la transparence constituent des enjeux majeurs. La justice scellera son sort lors de l’audience prévue le 22 octobre prochain, saisissant cette occasion pour affirmer qu’elle poursuivra avec la plus grande sévérité toute atteinte à l’intégrité des institutions.

En plus, cette interpellation, survenue dans un environnement urbain dynamique comme Abomey-Calavi, met en exergue les efforts constants des forces de sécurité pour préserver l’ordre public et protéger les citoyens contre les manipulations frauduleuses. Par ailleurs, les autorités, par le biais de la police et du parquet, invitent la population à signaler tout comportement suspect et à collaborer activement à la préservation d’un cadre serein.

 

L’uniforme n’est plus un bouclier

 

En conclusion, les forces de l’ordre ont marqué une victoire décisive pour la sécurité publique en arrêtant ce faux commissaire de police, adressant ainsi un avertissement clair aux imposteurs : nul ne peut exploiter l’autorité de l’État à des fins illicites. Ce cas met en lumière l’efficacité des patrouilles authentiques et rappelle aux citoyens que leur vigilance constitue la meilleure arme contre les abus. Le 22 octobre prochain, la justice ne jugera pas seulement un individu ; elle saisira l’occasion de tracer une ligne rouge infranchissable, affirmant avec fermeté que la confiance dans les forces de l’ordre représente un capital précieux à protéger sans concession.

Cotonou inaugure une Académie de Police nouvelle génération

À Cotonou, le Bénin inaugure son Académie de Police nouvelle génération : un symbole de résilience et de coopération face aux menaces transfrontalières.

 

Cotonou, 26 septembre 2025 – Sous un ciel équatorial chargé de promesses sécuritaires, les anciens locaux de la Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS) à Cotonou se sont mués en sanctuaire de formation d’élite : l’Académie de Police nouvelle génération. En effet, la cérémonie d’inauguration, présidée par Alassane Seidou, Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, en présence de l’ambassadeur des États-Unis, Brian Shukan, n’a pas seulement dévoilé des salles de cours high-tech et des installations d’entraînement modernes.

Elle a également scellé un don colossal de matériel — d’une valeur d’un million de dollars américains — qui équipe désormais les unités de la Police Républicaine pour affronter les ombres du terrorisme aux frontières.

Le Bénin a inauguré l’Académie de Police sur le site de l’ex-CRS à Cotonou, en présence du ministre de l’Intérieur et de l’ambassadeur des États-Unis

 Un appui stratégique au cœur d’une coopération bilatérale

 

Ce geste symbolique, au cœur d’une coopération bilatérale exemplaire, a transformé un site historique en hub de résilience nationale. En effet, les nouveaux équipements livrés par l’Ambassade américaine comprennent :

  • des protections individuelles,
  • des uniformes et bottes,
  • des jumelles, miroirs de fouille,
  • et des sacs médicaux complets pour les urgences.

« Cet appui matérialise l’engagement indéfectible des États-Unis auprès du Bénin dans la lutte contre les menaces transnationales », a déclaré M. Shukan, réaffirmant la détermination de Washington à soutenir Cotonou face à la pression jihadiste aux confins nigériens et nigérians.

 Une coopération sécuritaire saluée par les autorités béninoises

 

Devant une assemblée composée de hauts gradés, d’officiels et de partenaires internationaux, le Ministre Seidou a salué l’« excellent état des relations » entre le Bénin et les États-Unis, notamment dans le domaine de la sécurité.

« L’engagement du Bénin demeure ferme dans l’approfondissement et la diversification de sa coopération avec les États-Unis d’Amérique », a-t-il affirmé, soulignant la volonté du gouvernement de renforcer les capacités opérationnelles de la Police Républicaine et de consolider la synergie avec ses partenaires internationaux.

Le Bénin a inauguré l’Académie de Police sur le site de l’ex-CRS à Cotonou, en présence du ministre de l’Intérieur et de l’ambassadeur des États-Unis

 Une académie au service de la modernisation des forces de l’ordre

 

Par ailleurs, cette inauguration s’inscrit dans une dynamique plus large de modernisation des forces de l’ordre béninoises. L’Académie, désormais installée sur le site de l’ex-CRS, formera chaque année des centaines de recrues en :

  • techniques d’intervention,
  • cyber-sécurité,
  • et droits humains, alignée sur les standards internationaux.

Le don américain, fruit d’un partenariat forgé depuis 2018 via des programmes comme l’International Narcotics Control and Law Enforcement, vient compléter des initiatives antérieures. À titre d’exemple, en 2023, Washington avait déjà injecté 5 millions de dollars pour la formation antiterroriste, renforçant ainsi la posture du Bénin comme rempart ouest-africain.

Le Bénin a inauguré l’Académie de Police sur le site de l’ex-CRS à Cotonou, en présence du ministre de l’Intérieur et de l’ambassadeur des États-Unis

 Une alliance transatlantique pour protéger les communautés vulnérables

 

À l’heure où le Sahel bouillonne et que les frontières béninoises deviennent un front de la guerre asymétrique, cette alliance transatlantique n’est pas qu’un échange de matériel. Elle constitue aussi  un véritable bouclier pour les communautés vulnérables.

Pour les Béninois du quotidien — ces pêcheurs du fleuve Niger ou ces commerçants de Malanville — l’Académie symbolise une sécurité tangible, où la formation d’élite protège les vies ordinaires.

 Cotonou regarde vers un horizon plus sûr

Tandis que le ruban coupé vibre encore dans les mémoires, Cotonou regarde vers un horizon plus sûr. Reste à suivre comment cette Académie et ses partenariats internationaux transformeront durablement la sécurité nationale, en plaçant la formation, la coopération et l’innovation au cœur de la résilience béninoise.

 

Bohicon : un atelier pour renforcer la protection de l’enfance

À Bohicon, former ceux qui protègent les enfants, c’est investir dans l’avenir d’un Bénin plus sûr, plus juste et plus solidaire.

BOHICON, 10 septembre 2025Dans un contexte marqué par la volonté de renforcer la protection de l’enfance, un élan d’espoir a soufflé sur le Bénin avec le lancement d’un atelier de renforcement des capacités dédié aux acteurs de première ligne. En effet, ce programme de formation intensif, qui s’étend sur deux jours, rassemble des encadreurs de SOS Villages d’Enfants et des médiateurs du Programme Alimentaire Mondial (PAM). Son objectif est clair : doter ces professionnels d’outils pour transformer des vies et offrir un avenir plus sûr aux jeunes du pays.

À Bohicon, un atelier de deux jours réunit l’UNFPA, le PAM et SOS Villages d’Enfants pour former 30 encadreurs et médiateurs, avec pour objectif de renforcer la protection des enfants et bâtir des communautés plus sûres au Bénin.

Former les encadreurs pour mieux protéger les jeunes

 

Au total, trente facilitateurs, qui travaillent directement dans les cantines scolaires, les communautés et les familles d’accueil, affûtent leurs compétences. Au cœur de cette initiative, un objectif précis : les outiller pour favoriser un dialogue constructif entre parents et enfants, promouvoir une communication respectueuse des différences de genre, et prévenir les abus et le harcèlement sexuels. Par ailleurs, les participants apprendront à animer des séances de formation ludiques et engageantes pour les jeunes, afin de rendre l’apprentissage à la fois impactant et mémorable.

Un partenariat stratégique pour un impact durable à Bohicon

 

De surcroît, cet atelier, porté par un partenariat dynamique entre l’UNFPA, le PAM et SOS Villages d’Enfants, s’inscrit dans une vision commune : offrir un accompagnement de qualité aux enfants et aux jeunes, tout en renforçant les liens familiaux et en bâtissant des communautés plus sûres. Ainsi, ces deux journées de formation intensive promettent de poser les bases d’un changement durable, où chaque enfant bénéficie d’un environnement protecteur et épanouissant.

En définitive, l’investissement dans ces acteurs de terrain est un pari sur l’avenir, car une enfance bien protégée est la clé d’une société plus forte et plus juste.

Kandi : un militaire assassiné dans le quartier de Bakata

 Kandi sous le choc : une nuit de violence qui interroge la sécurité territoriale

Dans le silence pesant de la nuit, aux alentours de 3 heures du matin, le quartier de Bakata, situé dans le premier arrondissement de Kandi, a été le théâtre d’une agression d’une rare violence. Des individus armés non identifiés ont fait irruption dans plusieurs concessions, semant la peur et la désolation. Parmi les victimes, un militaire en service a perdu la vie dans des circonstances tragiques. Pris pour cible dans son propre domicile, il a été roué de coups par les assaillants, qui ont ensuite abandonné son corps sans vie dans une mare de sang. Son épouse, présente au moment des faits, a tenté de le retenir, mais elle était impuissante face à la brutalité des agresseurs.

 

L’effroi se propage : Des riverains pris dans la tourmente

 

Le drame ne s’est pas limité à une seule concession. Les agresseurs ont grièvement blessé par balle un voisin sorti avec une lampe torche pour comprendre ce qui se passait. Transporté d’urgence à l’hôpital, son état reste préoccupant. Ils ont également attaqué un autre ménage : ils ont violemment battu le couple et leur ont dérobé une somme d’argent. Ces actes ne relèvent pas seulement de la criminalité ordinaire, mais ils interrogent la capacité des autorités à garantir la sécurité de leurs habitants, et la vulnérabilité des quartiers périphériques face à des agressions ciblées.

 

Les autorités réagissent, les habitants attendent des actions concrètes

 

Alertées dès les premières heures, les autorités communales, dont le maire de Kandi, se sont rendues sur les lieux pour constater les dégâts et exprimer leur solidarité. Les autorités ont annoncé une enquête pour identifier les auteurs de l’attaque. Cependant, les habitants attendent surtout des réponses concrètes et des mesures de protection renforcées.

 

À Bakata, la peur s’est installée, mais la parole commence à circuler. Les voisins s’organisent, les familles se soutiennent, et les leaders locaux appellent à la vigilance collective. Ce drame, aussi brutal soit-il, révèle la résilience des communautés face à l’adversité et leur capacité à se mobiliser pour préserver la cohésion sociale.

 

Ce qui s’est passé à Kandi dépasse le fait divers. C’est une alerte, un signal, une interpellation. La sécurité ne peut être une promesse abstraite : elle doit s’incarner dans les quartiers, dans les gestes quotidiens et dans les dispositifs de proximité. À Bakata, une vie a été fauchée, mais une communauté s’est levée. Reste à savoir si les institutions sauront répondre à cette mobilisation silencieuse et faire de ce drame un point de départ pour une protection territoriale plus juste, plus humaine et plus durable.

Ouèdo : démantèlement d’un réseau de cybercriminels

 Cybercriminalité à Ouèdo : un réseau démantelé, la traque numérique s’intensifie

 

Cotonou, 20 août 2025 Les autorités béninoises ont porté un coup sévère à la cybercriminalité locale. En effet, le commissariat de l’arrondissement de Ouèdo a démantelé, mardi, un réseau d’escroquerie en ligne très actif et structuré. Cette opération, menée avec une précision chirurgicale, a conduit à l’interpellation de deux individus soupçonnés d’être au cœur d’un système frauduleux exploitant les failles du numérique pour piéger de nombreuses victimes.

 

Le « butin » de l’arnaque a été saisi par les forces de l’ordre.

 

Selon des sources concordantes, le groupe ciblait les internautes à travers des pratiques frauduleuses sophistiquées, utilisant des cartes SIM en masse et divers dispositifs technologiques pour mener des opérations d’arnaque à distance. Alertés par des signaux persistants, les agents du commissariat de Ouèdo ont agi avec célérité, procédant à l’arrestation des deux suspects au cours de la journée.

Par ailleurs, la perquisition au domicile du premier suspect a révélé l’ampleur du dispositif :

  • 527 cartes SIM MTN
  • 67 plaquettes de cartes SIM.
  • 3 téléphones Android
  • 5 téléphones à touches.
  • 1 appareil d’enregistrement de cartes SIM.
  • 1 carte Visa.
  • 1 carte d’identité.

Cet arsenal numérique témoigne aussi d’une organisation bien rodée, capable de multiplier les identités fictives et les canaux de fraude.

 

Une enquête approfondie pour remonter le réseau

 

La perquisition au domicile du second suspect n’a pas permis de saisir de matériel compromettant. Toutefois, face aux preuves accablantes, les deux individus ont reconnu leur implication dans le réseau. Par ailleurs, ils seront transférés au Centre National d’Investigations Numériques pour des enquêtes approfondies, visant à identifier les ramifications de cette cellule et d’éventuels complices encore actifs.

En somme, ce coup de filet est une victoire majeure dans la lutte contre la cybercriminalité au Bénin et prouve la détermination des forces de l’ordre à neutraliser ces réseaux. Cependant, la rapidité avec laquelle ces cellules se reconstituent et s’adaptent soulève une question fondamentale : les capacités d’investigation numériques du pays sont-elles suffisantes pour faire face à l’ampleur de cette menace ? Au-delà de ces arrestations, comment les autorités peuvent-elles renforcer la sensibilisation des citoyens pour qu’ils ne deviennent pas des victimes de ces escrocs connectés ?

Défi aux autorités sur TikTok : le CNIN répond par une arrestation

Bénin : un cybercriminel présumé interpellé après des déclarations provocantes sur TikTok

 

 

Cotonou, 12 août 2025 – La lutte contre la cybercriminalité s’intensifie au Bénin. Le Centre National d’Investigation Numérique (CNIN) a procédé ce mardi à l’interpellation de Geoffroy Fridich, un utilisateur actif de TikTok. Il est accusé d’être impliqué dans des activités de cybercriminalité. Cette arrestation, qui fait suite à une vidéo virale où l’individu défiait ouvertement les autorités, marque un coup d’éclat dans la traque des délinquants numériques.

 

De la bravade en ligne à la confrontation avec la justice

 

Tout a commencé par une vidéo partagée par un autre TikTokeur, Florent Mahougnon, récemment condamné pour cybercriminalité. En effet,  dans cette séquence, Geoffroy Fridich déclarait son intention de poursuivre ses pratiques frauduleuses en ligne, affichant un mépris assumé envers les autorités. Cette bravade n’est pas passée inaperçue : elle a attiré l’attention du CNIN. À la suite d’investigations approfondies, l’individu a été formellement identifié et sa participation directe à des actes de cybercriminalité a été établie. Face à ces éléments probants, le Centre se prépare désormais à le présenter devant les instances judiciaires.

 

Le CNIN envoie un message fort contre l’impunité et appelle à la vigilance citoyenne, une arme forte contre les cyberfraudeurs

 

En outre , cette interpellation envoie un message clair : le Bénin ne tolérera pas les comportements qui menacent la sécurité de ses citoyens dans le monde numérique. D’ailleurs, en agissant rapidement, le CNIN réaffirme son engagement à traquer les auteurs d’escroqueries en ligne et à protéger les internautes.

Le CNIN a profité de cette action pour appeler à la vigilance citoyenne. Ainsi, le Centre a remercié les citoyens pour leur réactivité face aux alertes et les a encouragés à continuer de signaler tout comportement suspect sur ses plateformes officielles. Par ailleurs, le CNIN rappelle que toute personne victime d’escroquerie peut déposer plainte par courriel à l’adresse plaintes@cnin.bj ou directement sur le site www.cnin.bj.

 

Le CNIN : quand la toile se resserre sur les cybercriminels

 

Cette interpellation marque une nouvelle étape dans la lutte contre les dérives numériques au Bénin. Elle illustre la détermination des autorités à faire respecter la loi dans l’espace virtuel et à protéger les citoyens contre les abus. En effet, alors que l’utilisation des réseaux sociaux ne cesse de croître, le CNIN démontre que l’anonymat en ligne n’est plus une garantie d’impunité. Le Bénin est-il en train de devenir un exemple régional dans la traque des cybercriminels, et comment cette fermeté influencera-t-elle les pratiques des internautes ?

TikTok au Bénin : deux influenceurs arrêtés pour enlèvement simulé

Bénin : deux créateurs de contenu interpellés pour une mise en scène frauduleuse sur TikTok

Cotonou, 11 août 2025 Une affaire rocambolesque secoue la toile béninoise. Ce lundi, le Centre National d’Investigations Numériques (CNIN) a procédé à l’arrestation de deux créateurs de contenu, connus sous les pseudonymes « Flapacha » et « Jérémie Degamer », pour avoir orchestré une fausse opération d’enlèvement et de séquestration dans des vidéos diffusées sur TikTok. Cette mise en scène, qui a suscité indignation et mobilisation, visait en fait à escroquer les internautes à travers des collectes de fonds frauduleuses.

 

Le scénario de l’arnaque : une mise en scène macabre pour manipuler l’audiences sur TikTok

 

En effet, suite à un signalement de la plateforme TikTok, le CNIN a rapidement réagi en interpellant les deux individus impliqués. Les investigations préliminaires révèlent que « Flapacha » et « Jérémie Degamer » ont délibérément simulé un scénario où le premier semblait kidnapper et maltraiter le second. Par la suite, ils ont lancé des appels à contributions financières lors de directs sur les réseaux sociaux, prétendant venir en aide à la victime présumée. Cette supercherie avait pour but de manipuler la générosité des abonnés pour des gains illégitimes.

 

La justice s’en mêle : la fin de l’impunité sur la toile

 

Les deux créateurs de contenu, désormais en garde à vue, seront bientôt présentés devant les autorités judiciaires pour répondre de leurs actes. Le CNIN a souligné que cette affaire met en lumière la responsabilité pénale des influenceurs vis-à-vis du contenu qu’ils diffusent. Cette interpellation intervient alors que « Jérémie Degamer » était déjà dans le viseur des autorités pour un précédent live jugé indécent, où il se livrait à des gestes obscènes.

 

Alerte aux escroqueries : les autorités appellent à la vigilance

 

Face à cette tentative d’escroquerie, le CNIN lance un appel pressant à la population pour qu’elle fasse preuve de prudence face aux sollicitations financières en ligne, surtout lorsque leur origine ou leur finalité reste floue. Les autorités invitent les citoyens à vérifier la légitimité de telles initiatives avant d’y contribuer, afin d’éviter d’être victimes de fraudes similaires.

Pour tenir la population informée des nouvelles formes d’arnaques numériques, le CNIN met à disposition plusieurs plateformes de communication : une page Facebook, un compte X, et un canal WhatsApp. Ces outils permettent de suivre les alertes en temps réel et de se prémunir contre les escroqueries.

 

TikTok : Quand la fiction rencontre la réalité judiciaire

 

En somme, le CNIN encourage les personnes lésées par ce type de pratiques à déposer une plainte via l’adresse e-mail plaintes@cnin.bj ou directement sur le site officiel du CNIN. Ces démarches visent à garantir une prise en charge rapide des victimes et à renforcer la lutte contre la cybercriminalité au Bénin. Cette affaire illustre de manière spectaculaire les risques et les dérives des réseaux sociaux, et la nécessité pour les États africains de se doter de cadres juridiques solides pour protéger les citoyens dans l’espace numérique.

Bénin : la police réactive face à la panne des numéros d’urgence

Alerte au Bénin : Les numéros d’urgence de la police hors service, des alternatives mises en place

Cotonou, 8 juillet 2025 – Dans un pays où la sécurité est une priorité, un grain de sable vient gripper la machine bien huilée de la Police Républicaine du Bénin. En fait,  depuis plusieurs jours, les numéros d’urgence emblématiques, le 166 et le 117, sont hors service, semant l’inquiétude parmi les citoyens. Face à cette défaillance sans précédent, la direction générale de la Police Républicaine (DGPR) a réagi avec promptitude, annonçant le 6 juillet 2025 la mise en place de deux numéros provisoires pour maintenir le lien vital entre les forces de l’ordre et la population. Dans ce contexte tendu, l’appel à la collaboration citoyenne résonne comme un cri d’unité pour surmonter cette épreuve.

 Numéros d’urgence : Une panne inattendue qui ébranle la confiance citoyenne

Les numéros d’urgence 166 et 117, véritables bouées de sauvetage pour les Béninois en détresse, sont devenus inaccessibles, plongeant les usagers dans une incertitude pesante. En effet, qu’il s’agisse d’un accident, d’une agression ou d’une demande d’assistance, ces lignes, habituellement synonymes de réactivité, sont restées muettes. Cette panne, dont les causes restent encore inconnues, révèle activement une fragilité inattendue dans le système de sécurité publique, provoquant des questionnements sur la robustesse des infrastructures critiques.

Dans un communiqué publié ce dimanche, la DGPR a reconnu la gravité de la situation tout en s’efforçant de rassurer. « Nous sommes conscients des désagréments causés et mobilisons toutes nos ressources pour rétablir les lignes au plus vite », a-t-elle déclaré, affichant une transparence louable dans un moment de crise. Cependant, cette franchise, bien que bienvenue, n’efface pas l’urgence d’une solution durable pour garantir la sécurité des citoyens.

Des numéros provisoires pour assurer la continuité du service

Pour pallier cette défaillance, la Police Républicaine a déployé deux numéros temporaires : 01 21 31 45 82 et 01 96 94 43 00. Ces lignes, opérationnelles dès le 6 juillet, sont dédiées à recevoir tous types de signalements, des appels d’urgence aux demandes d’assistance courantes. Cette mesure, bien que transitoire, témoigne de la réactivité des autorités face à une situation critique. « Ces numéros sont une bouffée d’oxygène pour maintenir notre mission de protection, en attendant le retour à la normale », a souligné un porte-parole de la DGPR.

La Police Républicaine appelle à la solidarité et à la compréhension des citoyens

Consciente de l’impact de cette crise sur la population, la Police Républicaine a lancé un appel vibrant à la compréhension et à la collaboration des citoyens. Dans son communiqué, elle a salué la patience des Béninois, tout en les encourageant à utiliser les nouveaux numéros avec discernement. « Chaque appel compte, et votre coopération nous aide à mieux servir la communauté », a insisté la direction, mettant en avant l’importance d’une relation de confiance entre les forces de l’ordre et la population.

Les services techniques, mobilisés jour et nuit, travaillent d’arrache-pied pour diagnostiquer et résoudre les problèmes affectant les lignes traditionnelles. Bien que la DGPR n’ait pas encore annoncé de calendrier précis pour leur rétablissement, elle mobilise activement toutes ses ressources pour assurer un retour rapide à la normale.

Leçons d’une crise : vers un renforcement des infrastructures d’urgence

Cette crise, bien que préoccupante, met en lumière la nécessité de moderniser et de sécuriser les infrastructures de communication des services d’urgence. Dans un pays où la sécurité publique repose sur la rapidité d’intervention, une telle défaillance ne peut être prise à la légère. Les citoyens, tout en saluant les efforts de la Police Républicaine, espèrent que cet épisode servira de catalyseur pour renforcer les systèmes existants et prévenir de futures perturbations.

En somme, le Bénin retient son souffle, mais l’engagement de la Police Républicaine à surmonter cette épreuve reste indéfectible. Les numéros temporaires, bien qu’imparfaits, incarnent une lueur d’espoir dans cette tempête. Alors que les techniciens s’activent et que les citoyens s’adaptent, une chose est claire : la sécurité du Bénin repose sur une collaboration sans faille entre ses institutions et son peuple.

Pour signaler une urgence, composez dès maintenant le 01 21 31 45 82 ou le 01 96 94 43 00. La Police Républicaine, fidèle à sa mission, compte sur vous.

Braquage nocturne à Kassarou : 15,5 millions emportés

Kassarou : La nuit de l’effroi dans un village béninois secoué par un braquage audacieux

Kassarou, 7 juillet 2025 – Dans la quiétude de la nuit, alors que le village de Kassarou, niché dans l’arrondissement de Bouanri, commune de Bembéréké, s’endormait paisiblement, un assaut brutal a brisé le silence. Dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6 juillet 2025, sept individus armés et cagoulés ont orchestré un braquage d’une rare audace au domicile d’un couple, emportant un butin de 15,5 millions de francs CFA. Cet incident, qui n’a heureusement fait aucune victime, laisse cependant la communauté sous le choc et soulève des questions pressantes sur la sécurité dans cette région du nord du Bénin.

Une intrusion violente sous le ciel nocturne

Vers une heure du matin, alors que Kassarou sommeillait, le calme du village a été déchiré par des coups de feu tirés en l’air. Sept assaillants, le visage masqué et lourdement armés, ont fait irruption au domicile d’El Hadj Bani et de son épouse Azia. Leur stratégie, froide et calculée, visait à semer la terreur. Sous la menace de leurs armes, ils ont contraint le couple à céder leur argent : 15 millions de francs CFA appartenant à Azia et 500 000 francs CFA détenus par son mari. En quelques minutes, les malfaiteurs ont disparu dans l’obscurité, ne laissant derrière eux ni indices ni traces exploitables.

Une communauté ébranlée, mais indemne

Malgré la violence de l’attaque, aucun blessé n’a été signalé, un soulagement dans une situation aussi traumatisante. La rapidité et l’organisation des assaillants suggèrent une préparation minutieuse, laissant supposer qu’ils connaissaient leur cible. Ce braquage, d’une ampleur rare pour un village comme Kassarou, a ainsi plongé les habitants dans une stupeur mêlée d’inquiétude. « On pensait être à l’abri ici, loin des tumultes des grandes villes », confie un voisin, encore secoué par l’événement.

Une enquête en cours, des réponses attendues à Kassarou

Dès l’alerte donnée, les forces de sécurité locales ont immédiatement engagé des opérations, tandis que les autorités ont ouvert une enquête pour identifier et interpeller les auteurs de cet acte audacieux. Les autorités, sous pression pour rassurer la population, explorent toutes les pistes possibles, bien que l’absence d’indices immédiats complique la tâche. À ce jour, les témoignages du couple et des voisins constituent les principaux éléments à la disposition des enquêteurs. Un responsable local a assuré que les autorités déploient tous les moyens nécessaires pour faire triompher la justice, tout en gardant confidentiel l’état d’avancement des investigations.

Un contexte régional sensible

Située dans le département du Borgou, la commune de Bembéréké n’est pas étrangère aux défis sécuritaires, bien que des incidents de cette nature restent rares dans les zones rurales comme Kassarou. Ce braquage soulève dès lors des interrogations sur la vulnérabilité des villages isolés face à des bandes organisées. Certains habitants appellent d’ailleurs à un renforcement de la présence policière et à des mesures préventives, comme l’installation de patrouilles nocturnes ou la sensibilisation des communautés à la sécurisation de leurs biens.

Un appel à la vigilance

En somme, ce lundi 7 juillet 2025, Kassarou tente de panser ses plaies après cette nuit d’effroi. Cet incident, bien que sans perte humaine, rappelle la fragilité de la sécurité dans les zones reculées et la nécessité d’une action concertée pour protéger les citoyens. Tandis que les enquêteurs poursuivent leurs investigations, les habitants de Kassarou demeurent en alerte et espèrent voir les coupables traduits en justice dans les plus brefs délais. Ce braquage, bien plus qu’un fait divers, pourrait pousser les autorités béninoises à repenser en profondeur leur approche de la sécurité rurale, enjeu stratégique pour l’avenir.

Cyberviolences : Cotonou passe à l’offensive

Lutter contre les violences basées sur le genre facilitées par la technologie : un impératif d’action collective à Cotonou

 Cotonou, le 24 juin 2025 – Dans un monde où l’essor fulgurant des technologies numériques redessine les contours de nos interactions, une ombre inquiétante s’étend : celle des violences basées sur le genre facilitées par la technologie (VBG-FT). Harcèlement en ligne, diffusion non consensuelle d’images intimes, cyberharcèlement… ces fléaux, insidieux et protéiformes, frappent de plein fouet les femmes, les filles et les communautés marginalisées, compromettant leur sécurité et leur dignité dans l’espace virtuel. Face à cette menace grandissante, une initiative d’envergure voit le jour à Cotonou, portée par une ambition résolue : faire du numérique un sanctuaire d’inclusion et de respect. Comment avec une formation le Bénin compte-t-il transformer le cyberespace en un lieu sûr pour tous ?

Cotonou lance une formation pilote avec l'UNFPA et Affaires Mondiales Canada pour outiller les acteurs de première ligne contre les violences basées sur le genre facilitées par la technologie (VBG-FT).

Une formation pilote pour combattre les VBG-FT : les acteurs de première ligne s’arment

Sous l’égide de l’UNFPA Bénin et des Affaires Mondiales du Canada, une session pilote de formation de trois jours s’ouvre dans la métropole économique béninoise. En outre, cette démarche, d’une portée pionnière, vise à doter les acteurs de première ligne – institutions publiques, organisations de la société civile (OSC), jeunes leaders et autres parties prenantes – des outils nécessaires pour prévenir, détecter et répondre efficacement aux VBG-FT. En réunissant ces forces vives, l’atelier ambitionne de tisser un réseau d’action concertée capable de juguler ces violences qui prospèrent dans l’anonymat des réseaux numériques.

Cotonou lance une formation pilote avec l'UNFPA et Affaires Mondiales Canada pour outiller les acteurs de première ligne contre les violences basées sur le genre facilitées par la technologie (VBG-FT).VBG-FT : un fléau aux multiples visages qui menace le numérique

Les VBG-FT, par leur nature insidieuse, s’infiltrent dans les interstices de la modernité. Le harcèlement en ligne, par des messages malveillants ou des campagnes de dénigrement, brise les victimes dans leur intimité. La diffusion d’images intimes sans consentement, pratique d’une cruauté abjecte, expose les personnes ciblées à une humiliation publique. Le cyberharcèlement, quant à lui, traque sans relâche, transformant l’espace numérique en un théâtre d’angoisse. En conséquence, ces violences, loin d’être anecdotiques, constituent une entrave systémique à l’égalité des genres et à l’épanouissement des groupes vulnérables, en particulier des femmes et des jeunes filles.

Formation à Cotonou : Renforcer les capacités pour l’émancipation numérique

L’atelier de Cotonou, par son approche holistique, s’attaque aux racines du problème. Les participants, immergés dans des modules rigoureux, exploreront les mécanismes de ces violences, leurs impacts psychologiques et sociaux, ainsi que les cadres juridiques et techniques permettant d’y répondre. Cette formation ne se limite pas à un transfert de savoirs : elle aspire également à galvaniser une prise de conscience, à insuffler une dynamique de changement où chaque acteur, qu’il soit institutionnel ou communautaire, devient un rempart contre les abus numériques. Les jeunes leaders, en particulier, y occupent une place centrale, porteurs d’une vision audacieuse pour un cyberespace plus équitable.

Vers un numérique sûr et inclusif : le Bénin montre l’exemple avec sa formation

L’initiative s’inscrit dans une aspiration plus vaste : celle d’un espace numérique sûr, respectueux et inclusif. En conjuguant les efforts de l’UNFPA, du Canada et des acteurs locaux, cet atelier pilote pose les jalons d’une gouvernance numérique éthique. Il ne s’agit pas seulement de réprimer, mais aussi de prévenir, en sensibilisant les communautés aux usages responsables du numérique et en outillant les victimes pour qu’elles reprennent le contrôle de leur dignité. Cette démarche, par son caractère fédérateur, illustre la force de la coopération internationale lorsqu’elle s’aligne sur les réalités locales.

L’appel à l’action : pour un cyberespace libéré des violences

À l’heure où le numérique façonne l’avenir, il est impératif que cet espace reflète les valeurs de respect et d’égalité. Les VBG-FT ne sont pas une fatalité : elles peuvent être combattues par une mobilisation collective, où chaque geste compte. L’atelier de Cotonou, en réunissant des acteurs clés autour d’un objectif commun, envoie aussi un message d’espoir : ensemble, il est possible de faire reculer l’ombre et de bâtir un monde virtuel où chacun, sans distinction, peut s’épanouir en sécurité.

En somme, le Bénin se positionne comme un foyer d’innovation sociale, un espace où la lutte contre les violences numériques s’écrit avec détermination et solidarité. Que cette initiative soit le prélude à une transformation durable, pour un numérique au service de l’humain et de la justice.

Kouarfa : une attaque déjouée dans l’ombre de l’Atacora

Bénin : alerte nocturne à Kouarfa, le Commissariat repousse un assaut armé dans l’Atacora

Dans la nuit du 17 au 18 juin 2025, le commissariat de Kouarfa, niché dans la commune de Toucountouna au cœur du département de l’Atacora, a été le théâtre d’un assaut audacieux. Sous un ciel obscurci, des ombres armées, encore anonymes, ont tenté de défier l’autorité de l’État béninois. Cependant, la vigilance des forces de l’ordre, affûtée par les soubresauts récents dans cette région septentrionale, a transformé cette incursion en une déroute pour les assaillants. Cet épisode, bien que sans perte humaine, résonne comme un écho des défis sécuritaires qui étreignent le nord du Bénin, aux confins d’un Sahel tourmenté.

Riposte éclair : la police de Kouarfa démontre sa résilience face à l’attaque

Peu après minuit, alors que la quiétude enveloppait Kouarfa, des tirs ont déchiré le silence, signalant l’irruption d’un groupe armé non identifié. Selon des témoignages locaux, les assaillants, profitant de l’opacité nocturne, ont ciblé le poste de la police républicaine, logé dans les locaux de l’arrondissement. Toutefois, les agents, galvanisés par une alerte accrue après des attaques similaires dans la région, ont opposé une résistance farouche. Les échanges de tirs, intenses et brefs, ont contraint les intrus à battre en retraite, disparaissant dans les méandres de la nuit sans laisser de trace ni de revendication.

Aucune vie n’a été perdue, aucun blessé n’a été déploré, un dénouement salué comme une victoire de la vigilanceNéanmoins, l’incident, rapporté par des sources locales, révèle la fragilité persistante de cette zone frontalière, où la commune de Toucountouna, à 600 kilomètres de Cotonou, côtoie les tumultes des frontières burkinabè et nigérienne. Les opérations de ratissage, lancées dans la foulée, témoignent de la détermination des autorités à traquer ces ombres fugitives et à réaffirmer leur emprise sur ce territoire.

Le nord du Bénin sous pression : une région au cœur des menaces jihadistes

L’Atacora, avec ses plateaux et ses vallées enchâssées dans les chaînons montagneux, est devenu un théâtre d’insécurité croissante. Depuis 2021, le nord du Bénin subit les assauts répétés de groupes armés, souvent liés à des mouvances jihadistes telles que le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda. Des attaques récentes, comme celle du 17 avril 2025 au Point Triple et à Koudou, qui a coûté la vie à 54 militaires béninois, ou celle du 4 juin à Tanongou, où trois militaires et deux policiers ont péri, attestent de l’escalade des violences dans cette région autrefois prisée pour ses chutes de Kota et son patrimoine culturel.

Le commissariat de Kouarfa, déjà ciblé dans la nuit du 18 au 19 juin par une attaque incendiaire ayant détruit des infrastructures sans faire de victimes, incarne cette vulnérabilité persistante. Ces incidents, survenus à quelques heures d’intervalle, soulignent la pression exercée sur les forces de l’ordre déployées dans le cadre de l’opération Mirador pour sécuriser les frontières. De surcroît, le manque de coopération régionale, déploré par le président Patrice Talon en mars 2025, complique davantage la lutte contre ces incursions transfrontalières, souvent orchestrées depuis les zones instables du Burkina Faso et du Niger.

Bénin : une résilience nationale en marche face à l’adversité sécuritaire

Face à cette menace diffuse, l’État béninois redouble d’efforts. L’opération Mirador, renforcée par le recrutement de 5 000 soldats supplémentaires depuis 2022, vise à fortifier les postes avancés dans l’Atacora et l’Alibori. À Kouarfa, la riposte rapide des policiers illustre l’état d’alerte permanent des forces républicaines, prêtes à défendre un territoire où la culture des griots et la production d’igname cohabitent avec une insécurité grandissante. Des sources locales indiquent que les ratissages en cours, appuyés par des unités d’élite, cherchent non seulement à capturer les assaillants, mais aussi à rassurer une population ébranlée par ces violences répétées.

Dans ce contexte, la commune de Toucountouna, jadis berceau du Général Mathieu Kérékou, se trouve à un tournant crucial. L’absence de revendication immédiate, inhabituelle dans un paysage où le JNIM revendique souvent ses actions, laisse planer un voile d’incertitude. Toutefois, l’absence de victimes dans cette nuit du 17 juin est un signal fort : celui d’une résilience naissante, où la bravoure des agents de Kouarfa devient un symbole d’espoir pour un Bénin déterminé à ne pas céder face à l’adversité. Le Bénin se tient debout, plus que jamais uni face aux menaces, et sa détermination est inébranlable.

Bénin : la police républicaine frappe fort contre les pilleurs d’acier

COTONOU : les « voleurs d’acier » pris au piège ! Un réseau de pilleurs de couvercles d’égouts démantelé par la police

Cotonou, 14 mai 2025 — Dans l’ombre des voies urbaines, là où l’asphalte fraîchement posé symbolise le progrès, un fléau insidieux sévissait : le vol des couvercles d’égouts. Cependant, hier, mardi 13 mai, la Police Républicaine du Bénin a porté un coup décisif à cette menace sournoise, démantelant un réseau criminel qui, par cupidité, mettait en péril la sécurité des citoyens et l’intégrité des infrastructures. Une saisie massive de ces pièces d’acier, essentielles aux routes rénovées, marque une victoire éclatante pour les forces de l’ordre et ravive l’espoir d’une société plus sûre.

Opération « Égout Propre » : la traque sans relâche des forces de l’ordre

En effet, cette opération, fruit d’une investigation méticuleuse, témoigne de la détermination de la Police Républicaine à éradiquer les actes qui sapent les efforts d’aménagement du pays. Grâce à un réseau de renseignement affûté, les autorités ont traqué les malfaiteurs à travers les dédales des quartiers urbains, où ces derniers opéraient avec une audace déconcertante. Les couvercles, arrachés sous le voile de la nuit, étaient destinés à être fondus et revendus, alimentant un commerce illicite au mépris des vies humaines. Car, chaque plaque dérobée laissait derrière elle un piège béant, menaçant piétons et conducteurs.

Le réseau, organisé et insaisissable jusqu’alors, a été mis à nu par une stratégie policière alliant discrétion et précision. Les interpellations, menées avec une coordination exemplaire, ont ainsi permis de neutraliser les acteurs clés de cette entreprise criminelle, dont le cynisme n’avait d’égal que l’ampleur des dégâts causés.

Le lourd tribut de l’insécurité : quand le vol de couvercles met des vies en danger 

Mais les conséquences de ce pillage vont bien au-delà du simple préjudice matériel. Le vol de ces couvercles d’égouts représente une atteinte profonde au bien commun. Ces pièces, loin d’être de modestes objets, sont les gardiennes d’une infrastructure vitale, protégeant les usagers des routes et canalisant les eaux usées. Leur disparition fragilise considérablement les efforts du gouvernement pour moderniser le réseau routier, un chantier colossal visant à propulser le Bénin vers un avenir prospère. Autrement dit, chaque couvercle volé représente un pas en arrière dans cette ambition collective, un affront aux citoyens qui aspirent à un cadre de vie sécurisé.

Les conséquences humaines, elles, sont incalculables. Un égout à découvert est une menace silencieuse : un enfant qui joue, un motocycliste inattentif, une nuit sans éclairage suffisant peuvent transformer une simple absence de plaque en tragédie. Face à ce danger omniprésent, la Police Républicaine, consciente de cet enjeu, a agi non seulement pour rétablir l’ordre, mais aussi pour préserver des vies.

Citoyens, sentinelles de nos rues : L’appel urgent à la vigilance

C’est fort de ce constat et pour consolider les acquis que, dans la foulée de cette opération, les autorités ont lancé un vibrant plaidoyer pour une mobilisation collective. « La sécurité est l’affaire de tous », ont-elles déclaré, exhortant la population à signaler tout agissement suspect. Ce cri de ralliement, loin d’être une simple formule, invite chaque Béninois à devenir sentinelle de son environnement, à veiller sur ces biens communs qui façonnent le quotidien. La vigilance citoyenne, couplée à l’efficacité des forces de l’ordre, pourrait ériger un rempart infranchissable contre de tels actes.

Une victoire éclatante de la police, un combat qui continue : protéger nos infrastructures, l’affaire de tous

Alors que cette victoire est largement saluée par la population et dans les cercles communautaires, elle représente une lueur d’espoir dans la lutte contre cette criminalité qui ronge les fondations du progrès. Certains citoyens ont loué l’engagement de la Police Républicaine, tout en appelant à des mesures préventives renforcées pour éviter que de tels réseaux ne renaissent de leurs cendres. Effectivement, si cette victoire est éclatante, elle rappelle aussi la persistance des défis : protéger les infrastructures publiques exige une vigilance de tous les instants.

En somme, le Bénin peut s’enorgueillir d’une police qui, avec rigueur et détermination, défend l’intérêt général. Cependant, cette bataille n’est qu’une étape. À l’horizon, un pacte renouvelé entre citoyens et autorités s’impose pour que les routes, symboles d’unité et de modernité, demeurent sûres et intactes. Que cet acier retrouvé soit le gage d’un avenir dans lequel le bien commun triomphe des appétits égoïstes.

Cotonou trace la voie d’une gouvernance frontalière renforcée avec l’IBSM

Cotonou 2025 : le Bénin et l’IBSM scellent un pacte stratégique pour des frontières sécurisées

Cotonou, le 12 mai 2025 – Le 8 mai dernier, une réunion hybride d’une portée stratégique s’est tenue à Cotonou, réunissant les services béninois de gestion des frontières et les acteurs de l’Integrated Border Stability Mechanism (IBSM). Orchestrée par cette plateforme inter-agence, qui fédère l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), le Bureau des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (UNODC), le Bureau des Nations Unies pour la Lutte contre le Terrorisme (UNOCT) et INTERPOL, la rencontre a permis de valider les conclusions d’une évaluation conjointe, véritable boussole pour définir les priorités nationales en matière de gouvernance et de sécurité frontalières. Dans un contexte régional marqué par l’instabilité, cette initiative incarne un pas décisif vers une Afrique de l’Ouest plus sûre et mieux coordonnée.

Le Bénin et les acteurs de l'IBSM (OIM, UNODC, UNOCT, INTERPOL) ont validé une évaluation stratégique visant à renforcer la sécurité Face à l’insécurité régionale : L’IBSM, pivot d’une réponse concertée, ancre sa stratégie au Bénin

par ailleurs, lancée en septembre 2023 à Abidjan et basée à Dakar, l’IBSM s’impose comme un pivot de la coopération multilatérale en Afrique de l’Ouest. Financée par le ministère allemand des Affaires étrangères et soutenue par l’Italie, elle répond à une urgence : les dynamiques complexes de l’insécurité dans le Sahel et au-delà, alimentées par le crime organisé, le terrorisme et les flux illicites. Sept pays – Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana, Mali, Niger et Togo – constituent le cœur de son action, ciblant les zones frontalières critiques pour la stabilité régionale. Au Bénin, où les frontières poreuses avec le Nigeria et le Burkina Faso sont en effet des corridors sensibles, l’IBSM œuvre à renforcer les capacités des autorités pour contrer trafics et radicalisation.

Le Bénin et les acteurs de l'IBSM (OIM, UNODC, UNOCT, INTERPOL) ont validé une évaluation stratégique visant à renforcer la sécurité La réunion, mêlant échanges en présentiel et virtuels, a marqué une étape clé. en effet, les participants ont validé les conclusions de l’évaluation conjointe, issues d’un diagnostic rigoureux des infrastructures, des pratiques et des besoins béninois, avec un objectif affirmé : élaborer une feuille de route nationale. « Cette évaluation ne se limite pas à un constat ; elle constitue un levier pour ériger des frontières sécurisées et propices au commerce légitime », a proclamé un représentant de l’OIM, soulignant l’harmonie avec la Stratégie de l’Union Africaine pour une meilleure gouvernance frontalière (2020).

Modernisation, technologie et coopération : le Bénin trace sa feuille de Route pour des frontières renforcées

Les discussions ont mis en lumière des enjeux cruciaux : modernisation des postes-frontières, formation des agents douaniers et policiers, et adoption de technologies comme les bases de données d’INTERPOL pour traquer les réseaux criminels. Le Bénin, qui a bénéficié de projets comme le Programme de Gestion des Frontières de l’OIM, aspire à devenir un modèle d’intégration régionale. La coopération avec le Nigeria, via des patrouilles conjointes et des systèmes d’information partagés, figure parmi les priorités, tout comme la lutte contre la traite des personnes et le trafic d’armes, exacerbés par l’instabilité au Sahel.

L’IBSM, en fédérant expertises et financements, offre une plateforme inédite. « C’est une réponse à notre appel pour une coordination internationale mieux structurée », a déclaré un responsable béninois, écho aux propos de Tobias Grothe, du ministère allemand, qui qualifie l’IBSM de « mécanisme au service des États ouest-africains ». Des projets pilotes, comme l’équipement de postes-frontières avec des scanners biométriques, sont déjà envisagés pour 2025, renforçant la capacité du Bénin à sécuriser ses 2 000 km de frontières tout en facilitant les échanges économiques.

Frontières : du mur au pont surveillé, une vision régionale ancrée au Bénin

Cette réunion n’est qu’une étape dans un chantier plus vaste. En promouvant des stratégies nationales alignées sur les objectifs régionaux, l’IBSM ambitionne de tisser un réseau de frontières résilientes, où la sécurité rime avec la prospérité. Pour le Bénin, cette dynamique s’inscrit dans une volonté de souveraineté renforcée, notamment face aux menaces terroristes venues du nord. « Nos frontières ne doivent pas être des murs, mais des ponts surveillés », a résumé un participant, capturant l’esprit d’une gouvernance équilibrée.

À Cotonou, une graine d’espoir semée pour l’avenir des frontières ouest-africaines

en somme, à Cotonou, le 8 mai dernier , l’IBSM a planté une graine d’espoir. En unissant gouvernements, donateurs et agences internationales, elle esquisse un avenir dans lequel les frontières ouest-africaines, jadis vulnérables, deviennent des remparts de stabilité et des passerelles d’opportunités.

Abomey-Calavi : nuit de Razzia À Tokan, douze motos volées

Abomey-Calavi  : À Tokan, la nuit des voleurs sème l’effroi et ravive l’urgence sécuritaire

Abomey-Calavi, 30 avril 2025 – Dans l’obscurité complice de la nuit d’hier à aujourd’hui, le quartier Tokan, à Abomey-Calavi, a été le théâtre d’un larcin audacieux. Deux maisons, havres de quiétude pour leurs occupants, ont été pillées par des bandits dont l’effronterie n’a d’égale que leur furtivité. Leur butin : douze motos, symboles de mobilité et de labeur pour les habitants de cette commune bouillonnante, deuxième poumon économique du Bénin. Cet acte, loin d’être anodin, révèle les fragilités sécuritaires d’une ville en pleine expansion et surtout ravive un débat brûlant sur la protection des citoyens face à une criminalité qui ose défier la nuit.

Coup de maître nocturne : un vol qui brise des vies au cœur du quotidien

C’est ainsi que la razzia s’est déroulée sous le voile de l’obscurité. À Tokan, quartier populaire où les ruelles vibrent au rythme des motos-taxis et des échoppes, la nuit du 29 avril a basculé dans l’angoisse. Selon des témoignages locaux, les bandits, opérant avec une précision quasi militaire, ont ciblé deux résidences dans les heures où le sommeil fige les maisons. Armés, discrets et rapides, ils ont forcé les portes, neutralisé toute résistance potentielle et emporté les précieuses motos, souvent garées dans des cours ou sous des abris de fortune. « J’ai entendu des bruits sourds vers 2 heures du matin, mais j’ai cru à un voisin rentrant tard », raconte Kossi, un habitant du quartier, encore sous le choc. « Au réveil, c’était la désolation. »

En effet, le vol de douze motos, bien plus qu’un simple larcin, frappe au cœur du quotidien des victimes. À Abomey-Calavi, où la moto est un outil de survie pour les zémidjans (conducteurs de motos-taxis), les commerçants ou les étudiants, chaque engin représente un investissement, parfois le fruit d’années d’économies. Le préjudice, estimé à plusieurs millions de francs CFA, dépasse le matériel : il brise des moyens de subsistance et érode la confiance des habitants envers leur sécurité.

Abomey-Calavi : une métropole sous tension face à la criminalité grandissante

Cet incident survient dans un contexte où la commune est sous tension. Abomey-Calavi, avec sa population de 1,375 million d’habitants en 2025, est une ville en pleine métamorphose. Carrefour économique et universitaire, elle attire une mosaïque de populations, mais cette croissance rapide s’accompagne d’une montée de la criminalité. Tokan, proche de zones comme Adjakè, n’est pas étranger aux faits divers.

Par exemple, en janvier 2025, trois présumés braqueurs y avaient été arrêtés par la police lors d’une patrouille, signe d’une vigilance accrue mais insuffisante face à la détermination des malfaiteurs. Plus tôt, en mars, une opération dans le quartier Adjakè avait conduit à l’arrestation de six individus impliqués dans un trafic de substances illicites, révélant la complexité des réseaux criminels opérant dans l’ombre.

Face à ce nouveau coup porté à la quiétude des habitants, les autorités locales sont sous pression. Le commissariat d’arrondissement d’Abomey-Calavi, déjà rodé à des interventions musclées, a lancé une enquête pour identifier les auteurs de ce raid nocturne. Les autorités promettent des patrouilles renforcées, mais les habitants, exaspérés par les annonces, exigent des mesures concrètes : installer des lampadaires, augmenter les effectifs policiers et sensibiliser la communauté.

Stratégie nationale à l’épreuve : adapter la réponse aux spécificités de la criminalité urbaine

Cette situation appelle d’ailleurs à une réponse à l’épreuve du feu. Le gouvernement béninois, engagé dans une modernisation des forces de l’ordre, a multiplié les recrutements depuis 2023, avec 3 500 nouveaux agents formés pour faire face aux défis sécuritaires. Pourtant, à Abomey-Calavi, la criminalité urbaine exige une approche différente, mêlant prévention et répression. Des initiatives comme le programme de vidéosurveillance, testé avec succès à Cotonou, pourraient s’étendre à Abomey-Calavi, mais leur coût élevé et leur mise en œuvre complexe posent un défi dans une commune aux ressources limitées.

Au-delà du Larcin : le défi de bâtir une sécurité inclusive pour tous à Abomey-Calavi

En conclusion, cet incident, s’il expose les fragilités d’Abomey-Calavi, est aussi un miroir tendu à une nation en quête de stabilité. La ville, riche de son histoire et de sa vitalité, ne peut se résigner à vivre sous la menace. Le vol de Tokan, loin d’être une simple anecdote, sonne comme un défi : celui de bâtir une sécurité inclusive, où chaque citoyen, de l’étudiant au commerçant, puisse dormir sans craindre la nuit.

Gbadamassi tend la main aux Peulhs pour un rempart contre le terrorisme

Bénin : À Parakou, un dialogue crucial pour forger un rempart contre le terrorisme

Dans la vibrante cité de Parakou, carrefour économique et culturel du nord du Bénin, une rencontre d’une portée historique s’est tenue le 28 avril dernier. Le Ministre conseiller à la Défense, l’honorable Rachidi Gbadamassi, figure emblématique du Borgou, a convié éleveurs et vendeurs de bétail, majoritairement issus de la communauté peule, à un dialogue crucial. Face à la menace grandissante du terrorisme qui ébranle les confins septentrionaux du pays, Gbadamassi a lancé un appel vibrant : une collaboration étroite entre les Peuls et les Forces de défense et de sécurité (FDS) est la clé pour ériger un rempart infranchissable contre les groupes djihadistes. Dans ce contexte particulier où la stigmatisation menace la cohésion sociale, cet échange marque un tournant, porté par une volonté d’unité et de résilience.

Nord Bénin : l’ombre du djihadisme et le poids de la stigmatisation sur les communautés

Pour bien comprendre l’enjeu de cette rencontre, il faut appréhender une menace qui gagne du terrain. Le nord du Bénin, jadis havre de paix, est devenu un théâtre d’incursions terroristes depuis 2019. Des groupes affiliés à Al-Qaïda, comme le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), mènent des attaques meurtrières, exploitant notamment les porosités des frontières avec le Burkina Faso et le Niger.

L’opération Mirador, déployée en 2022 avec 3 000 soldats, a permis de contenir la menace, mais les récentes attaques, dont celle du 17 avril 2025 au Point triple (54 soldats tués), révèlent l’audace persistante des assaillants. Les parcs nationaux du W et de la Pendjari, poumons verts du pays, sont devenus des refuges pour ces groupes, qui utilisent les tensions locales, notamment entre éleveurs et agriculteurs, pour à la fois recruter et semer la discorde.

Dans ce tableau complexe, la communauté peule, historiquement nomade et pilier de l’élevage dans le Borgou et l’Alibori, se trouve au cœur de cette tourmente. Souvent accusée, à tort ou à raison, de collusion avec les djihadistes, elle subit une stigmatisation qui fragilise la cohésion nationale. Arrestations arbitraires, conflits fonciers et représailles collectives ont exacerbé les tensions, comme l’ont d’ailleurs souligné des représentants peuls lors d’une rencontre avec le président Patrice Talon en décembre 2024. C’est dans ce climat délicat que Gbadamassi, fort de son ancrage local et de son influence, a choisi Parakou pour poser les jalons d’une nouvelle dynamique.

L’appel de Gbadamassi à la « coproduction de la sécurité » : entre volonté politique et attentes communautaires

C’est précisément pour adresser cette situation qu’un appel à la « coproduction de la sécurité » a été lancé. Devant une assemblée d’éleveurs et de commerçants, le ministre conseiller a adopté un ton à la fois ferme et fraternel. « La lutte contre le terrorisme est l’affaire de tous », a-t-il martelé. « Vous, Peuls, gardiens de nos traditions et de nos terres, êtes les premiers remparts de notre sécurité. »

Collaborez avec nos forces, partagez vos savoirs, et ensemble, nous ferons reculer l’ombre qui menace nos foyers. » Cet appel à la « coproduction de la sécurité », un concept cher aux stratèges béninois, vise à faire des communautés locales des alliées de premier plan. Les Peuls, en raison de leur mobilité et de leur connaissance intime des territoires frontaliers, détiennent des informations précieuses sur les mouvements suspects.

En retour, Gbadamassi n’a pas éludé les griefs de la communauté. Il a reconnu les injustices subies, promettant une meilleure formation des FDS pour éviter les amalgames. « La stigmatisation est un poison plus sournois que les armes des terroristes », a-t-il déclaré. De leur côté, ils ont toutefois réclamé plus de justice dans les conflits fonciers et une modernisation de l’élevage, inspirée des modèles brésiliens ou américains, pour en faire une source de prospérité.

Stratégie de lutte : renforcement militaire et dialogue, un pari à double tranchant

Plus largement, cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large du gouvernement béninois, qui combine renforcement militaire et dialogue communautaire. Depuis 2023, par exemple, 3 500 nouvelles recrues ont rejoint les rangs des FDS, équipées de drones, de blindés et d’hélicoptères, tandis que des partenariats avec l’Union européenne et les États-Unis ont renforcé les capacités logistiques. Pourtant, comme l’a souligné le général Fructueux Gbaguidi lors de sa visite, la seule force militaire ne suffit pas. La collaboration avec les populations, particulièrement les Peuls, est cruciale pour à la fois anticiper les incursions et déjouer les stratégies de recrutement des djihadistes, qui exploitent le sentiment d’exclusion.

Cependant, le pari de Gbadamassi n’est pas sans risques. La communauté peule, déjà sous pression, pourrait hésiter à s’engager pleinement, craignant des représailles des groupes armés. De plus, les tensions diplomatiques avec le Niger et le Burkina Faso compliquent la coordination régionale prônée par l’ancien président Boni Yayi. Une brigade régionale, réunissant les forces de l’AES et de la CEDEAO, reste un vœu pieux dans un contexte de méfiance mutuelle.

Parakou, symbole d’espoir : bâtir la sécurité sur la confiance mutuelle, une vision claire de Gbadamassi

En conclusion, cette initiative de Gbadamassi, bien que prometteuse, s’inscrit dans un contexte complexe où la sécurité, la justice sociale et la cohésion nationale s’entrelacent. À Parakou, sous le regard des ancêtres et des esprits de la terre, un nouveau chapitre semble s’écrire, celui d’une collaboration qui pourrait ainsi transformer la lutte contre le terrorisme en une entreprise collective, portée par l’espoir d’un avenir plus sûr pour tous.

Épreuves décisives pour les ‘Yeux du Ciel’ des FAB

L’armée béninoise à l’avant-garde technologique  : sélection drastique pour ses futurs pilotes de drones

Cotonou, le 25 avril 2025 – Une étape cruciale dans la modernisation des capacités opérationnelles des Forces Armées Béninoises (FAB) s’est matérialisée le jeudi 24 avril. Cette journée a vu la tenue de la phase écrite du concours de recrutement destiné à pourvoir 100 postes d’opérateurs de drones militaires, des spécialistes appelés à devenir le fer de lance des missions de surveillance, de reconnaissance et de renseignement.

Modernisation accélérée  : les drones, réponse stratégique pour les FAB

Initié quelques jours auparavant par l’examen minutieux des dossiers, ce processus de sélection rigoureux a pour dessein d’identifier parmi la jeunesse béninoise les profils les plus idoines. Il doit ainsi conjuguer compétences techniques avérées dans le pilotage de drones, motivation sans faille et aptitude à intégrer les exigences des opérations militaires contemporaines. Dans un contexte marqué par la persistance de menaces asymétriques, notamment terroristes, l’intégration de ces technologies de pointe constitue une réponse stratégique et adaptative de l’institution militaire.

Sous l’œil du Haut Commandement au CEG Sainte Rita

Pour les candidats relevant des zones de Cotonou et Porto-Novo, c’est l’enceinte du Collège d’Enseignement Général (CEG) Sainte Rita qui a servi de cadre à ces épreuves intellectuelles et techniques. La supervision directe du Chef d’État-Major de l’Armée de terre, le Général de division Abou ISSA, a rehaussé le sérieux de l’enjeu. Entouré de ses proches collaborateurs, il comptait parmi eux l’Intendant de première classe Mohammed IDRISSOU, Directeur de l’Organisation et du Personnel des Armées (DOPA).

Les FAB : 396 Prétendants face à des tests éclectiques

Au cours de cette journée d’évaluation, les 396 candidats retenus après l’étude de près de 500 candidatures initiales ont été soumis à un éventail d’épreuves éclectiques. Celles-ci comprenaient des compositions en français, en mathématiques et en physique, complétées par des tests technologiques spécifiques et des évaluations psychotechniques visant à jauger leur potentiel et leur résilience.

En plus, le Général Abou ISSA a souligné l’importance capitale de disposer de drones dans l’arsenal moderne, affirmant que cet équipement innovant renforce significativement la capacité de détection et la célérité d’intervention face aux menaces. La démarche s’inscrit pleinement dans une volonté de modernisation et d’adaptation constante des FAB.

L'armée béninoise (  FAB) a lancé un concours national décisif pour recruter 100 opérateurs de drones et moderniser ses capacités de lutteMobilisation nationale  : Abomey et Parakou également en lice

Ce concours ne se limitait pas à la capitale économique. Simultanément, le lycée Houffon d’Abomey accueillait les postulants inscrits à Bohicon et Lokossa, tandis que le lycée Mathieu Bouké de Parakou recevait ceux de Parakou et Natitingou, garantissant ainsi une dimension nationale à ce recrutement stratégique.

Selon les déclarations du Chef d’État-Major de l’Armée de terre, le processus devrait connaître une accélération notable, les étapes subséquentes – phases pratique, sportive et visite médicale – devant s’enchaîner rapidement, potentiellement sous 72 heures. Les lauréats finaux bénéficieront ensuite d’une formation intensive et d’un encadrement professionnel rigoureux, les préparant à maîtriser les compétences techniques et opérationnelles indispensables à leurs futures missions.

L’issue de cette sélection déterminera quels jeunes talents auront le privilège d’opérer ces yeux volants au service de la défense nationale. Reste à observer comment l’intégration effective de ce nouveau contingent de spécialistes et de leur matériel de pointe influera, à terme, sur la physionomie des opérations militaires béninoises.

Sécurité frontalière : Le Bénin s’équipe avec l’aide des USA et de l’OIM

Une alliance stratégique pour la sécurité des frontières : l’OIM Bénin et les États-Unis dotent la Police républicaine

Ce 24 avril, à 10 h 00 heure locale, une cérémonie empreinte de solennité s’est déroulée au siège du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique à Cotonou. En effet, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Bénin, en partenariat avec le gouvernement des États-Unis, a procédé à la remise officielle d’un arsenal d’équipements techniques, informatiques et de communication. Principalement  destinée à la Police républicaine du Bénin, à l’École de Police ainsi qu’aux postes frontaliers stratégiques de Hillacondji et Illara, cette dotation ambitionne de rehausser les aptitudes techniques et opérationnelles des forces de sécurité béninoises, dans une optique de gouvernance frontalière optimisée.

L’OIM Bénin et le gouvernement américain ont doté la Police républicaine et les postes frontaliers de Hillacondji et Illara d’équipements Un élan capacitaire d’envergure

Cette initiative s’inscrit dans le sillage de deux projets d’envergure portés par le gouvernement américain et orchestrés par l’OIM Bénin : «  Renforcement des capacités des autorités de gestion des frontières pour la sécurité au Bénin  » et «  Renforcement de la gestion des frontières par une coordination et un partage d’informations renforcés au Bénin et au Togo  ». Par conséquent, ces programmes visent à doter les institutions béninoises d’outils modernes pour une surveillance accrue et une coordination sans faille, face aux enjeux sécuritaires qui traversent la sous-région.

Ainsi,  les équipements remis – allant des dispositifs technologiques de pointe aux systèmes de communication avancés – promettent de galvaniser la formation des futurs agents à l’École de Police tout en dynamisant les opérations aux postes de Hillacondji et Illara, véritables sentinelles aux confins du Togo et du Nigeria.

La présence remarquée de Son Excellence Brian Shukan, ambassadeur des États-Unis au Bénin, a conféré à l’événement une résonance particulière. Ce geste illustre l’engagement indéfectible de Washington à soutenir le Bénin dans la consolidation de son appareil sécuritaire, une priorité inscrite dans la stratégie américaine de prévention des conflits et de promotion de la stabilité.

Sécurité et prospérité  : un double dessein

Loin de se limiter à une finalité sécuritaire, cette remise d’équipements porte en germe des retombées économiques substantielles. En fluidifiant la gestion des frontières, elle aspire à faciliter les échanges commerciaux, nerf vital de l’économie béninoise, tout en préservant l’intégrité des flux migratoires et marchands. De ce fait, les postes de Hillacondji et Illara, carrefours névralgiques du commerce régional, se voient ainsi érigés en remparts plus robustes et efficients. Parallèlement, l’accent mis sur l’École de Police traduit une ambition pérenne  : forger une nouvelle génération d’agents aguerris, prêts à affronter les défis d’un monde en perpétuelle mutation.

L’OIM Bénin et le gouvernement américain ont doté la Police républicaine et les postes frontaliers de Hillacondji et Illara d’équipements Une étape fondatrice, un horizon se dessine grâce à l’OIM Bénin et les États-Unis

En somme,  si cette journée marque un jalon décisif dans la quête d’une sécurité frontalière renforcée, il s’agit là d’un chapitre inaugural plus que d’un aboutissement. La réussite de cette entreprise reposera sur la mise en œuvre rigoureuse des projets et sur la synergie durable entre le gouvernement béninois, l’OIM et leurs partenaires internationaux. Déjà, la participation de l’ambassadeur Shukan, largement relayée, témoigne d’une volonté partagée de pérenniser cet élan.

Reste cependant une interrogation en suspens  : jusqu’où cette coopération pourra-t-elle porter les aspirations du Bénin, entre impératifs de sécurité et élan vers un développement harmonieux  ? L’avenir dira si ce partenariat saura répondre à l’ampleur des défis qui se profilent à l’horizon ouest-africain.

Bénin : sanglante attaque terroriste aux trois frontières

Cotonou, 18 avril 2025 – L’impensable s’est produit  : des hordes d’assaillants lourdement armés ont semé la mort et la terreur, ce jeudi 17 avril 2025, en ciblant simultanément trois points névralgiques du nord du Bénin, aux alentours de 10 h 15. Les idylliques chutes de Koudou, brutalement transformées en théâtre de guerre au cœur du parc W, le point triple frontalier, sanctuaire géographique avec le Niger et le Burkina Faso, et la route d’accès stratégique, farouchement gardée par les militaires béninois, ont été les proies de cette triple offensive coordonnée.

Le bilan, tragique et sans appel, rapporté par Bip Radio et confirmé avec gravité par le lieutenant-colonel Vincent Honfoga, porte-parole de l’armée, fait état de huit soldats tombés au champ d’honneur, tandis que treize autres, grièvement blessés, ont été évacués d’urgence par hélicoptère vers un centre hospitalier. Face à cette agression d’une audace inouïe, l’armée béninoise a rugi sa vengeance, neutralisant onze terroristes, récupérant leur arsenal macabre et lançant, dès l’aube du vendredi 18 avril, des opérations de ratissage d’une ampleur sans précédent.

Triple frappe au cœur du dispositif  : le Bénin face à une menace sophistiquée

Ces attaques simultanées, perpétrées dans une région déjà marquée par la cicatrice de l’insécurité transfrontalière, mettent en lumière la sophistication alarmante des groupes armés qui rodent dans l’ombre du parc W et la zone sensible du point triple.

Ces territoires isolés, situés à plus de 700 kilomètres de la capitale Cotonou, constituent des zones de transit idéales où la porosité des frontières facilite les infiltrations insidieuses de groupes affiliés aux tentacules mouvantes du jihadisme, notamment Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM), dont l’ombre plane sur le Sahel.

Bien que l’identité précise des assaillants reste un voile opaque, leur armement lourd et leur stratégie d’attaque méticuleusement orchestrée suggèrent une préparation diabolique, visant à déstabiliser les forces béninoises déployées dans le cadre de l’opération Mirador, lancée avec espoir en février 2022.

Nord ensanglanté  : une spirale de violence transfrontalière incontrôlable  ?

Le bilan humain de cette journée noire vient s’ajouter à une litanie d’attaques meurtrières qui endeuillent la région. En janvier 2025, une embuscade perfide tendue au point triple avait déjà fauché des dizaines de soldats, laissant sur l’opération Mirador une cicatrice indélébile et douloureuse. Ces événements tragiques et récurrents soulignent la pression suffocante exercée par les groupes armés sur le nord du Bénin, où la proximité dangereuse avec le Burkina Faso et le Niger, tous deux en proie à des insurrections jihadistes virulentes, complique considérablement la sécurisation du territoire.

Réponse immédiate, poigne de fer  : l’armée béninoise contre-attaque

L’armée béninoise, loin de céder à la panique, a fait preuve d’une réactivité exemplaire face à cette agression barbare. La neutralisation rapide de onze assaillants et la saisie de leur équipement de guerre témoignent d’une riposte énergique et déterminée, menée dans des conditions que l’on imagine d’une intensité extrême. Le matériel confisqué, dont la nature exacte n’a pas été divulguée, pourrait s’avérer une mine d’informations cruciales sur les réseaux logistiques obscurs des groupes terroristes qui sévissent dans la région.

Dès l’aube de ce vendredi 18 avril 2025, l’armée béninoise a lancé sans relâche des opérations de ratissage aéroterrestres d’envergure, mobilisant des moyens considérables pour traquer les fuyards et prévenir toute nouvelle incursion meurtrière. Cette mobilisation prompte et massive, confirmée par le lieutenant-colonel Honfoga, illustre la détermination inébranlable des forces armées béninoises à reprendre l’initiative face à une menace qui ne cesse de gagner en intensité.

Front commun impossible  ? Le Bénin face à une contagion jihadiste régionale

Ces efforts militaires s’inscrivent dans un contexte régional des plus complexes, où le Bénin, à l’instar de ses voisins le Togo et la Côte d’Ivoire, fait face à une expansion inquiétante des violences jihadistes en provenance du Sahel. La coopération transfrontalière, bien que rendue ardue par les profondes divergences politiques entre les Etats du Burkina Faso, du Mali et du Niger et les États côtiers, demeure un impératif crucial pour endiguer cette spirale infernale de violence.

Entre défis colossaux et résilience  : le Bénin au bord du précipice  ?

Les attaques brutales du 17 avril mettent en lumière les défis herculéens auxquels le Bénin est désormais confronté. La géographie impitoyable du parc W, avec ses vastes étendues sauvages et difficiles à contrôler, conjuguée à la proximité dangereuse de zones sous l’emprise des groupes jihadistes au Burkina Faso et au Niger, expose les forces béninoises à des risques constants et imprévisibles.

À cela s’ajoute une frustration palpable, exprimée par certains observateurs lucides et relayée avec force sur les réseaux sociaux, qui pointent du doigt l’inexplicable persistance de ces violences malgré les efforts militaires déployés. Des voix de plus en plus critiques s’élèvent pour réclamer une concertation régionale d’urgence afin d’asphyxier les réseaux terroristes qui prospèrent dans cette zone grise, soulignant l’incapacité d’un État isolé, aussi déterminé soit-il, à juguler seul une menace qui transcende les frontières.

L’espoir dans l’ombre : le Bénin mise sur la technologie et la ténacité

Pourtant, loin de baisser les bras, le Bénin ne ménage pas ses efforts pour contrer cette menace grandissante. L’opération Mirador, bien que durement éprouvée par les pertes récentes, continue de mobiliser des ressources humaines et matérielles considérables. L’acquisition récente de moyens aériens sophistiqués, évoquée par des commentateurs avisés, pourrait renforcer significativement la capacité de surveillance et d’intervention rapide dans ces zones reculées et difficiles d’accès. Cependant, la sécurisation durable du nord du pays nécessitera inéluctablement une présence militaire renforcée et pérenne, mais aussi la mise en œuvre de politiques de développement socio-économique ambitieuses pour contrer l’attrait pernicieux des groupes extrémistes auprès des populations marginalisées et vulnérables.

Un avenir incertain, une flamme inébranlable : le Bénin face à son destin

Les attaques sanglantes du 17 avril 2025, par leur ampleur choquante et leur coût humain tragique, rappellent avec une brutalité glaçante la gravité de la menace qui plane au-dessus du nord du Bénin. La bravoure héroïque des soldats tombés au combat et la résilience admirable des forces armées béninoises, incarnées par une riposte rapide et des opérations de ratissage toujours en cours, témoignent d’une nation farouchement déterminée à défendre sa souveraineté chèrement acquise.

Cependant, la récurrence de ces actes de barbarie invite inévitablement à une réflexion profonde et urgente sur les stratégies régionales à adopter et les dynamiques socio-économiques complexes qui alimentent cette spirale infernale d’insécurité. Les semaines à venir, inévitablement marquées par les résultats des opérations militaires en cours, nous diront si le Bénin saura transformer ce défi existentiel en un tournant décisif, ouvrant enfin la voie à une stabilisation durable et à une paix retrouvée dans son septentrion tourmenté.

Les États-Unis offrent un coup de pouce militaire au Bénin : plus de 340 000 Dollars d’équipements !

Cotonou, 17 avril 2025 – Dans un geste empreint de solidarité, les États-Unis ont offert, le 11 avril dernier, un lot d’équipements d’une valeur dépassant les 340 000 dollars aux forces armées béninoises. Ainsi, cette cérémonie, tenue à Cotonou, a scellé un nouvel élan dans la coopération bilatérale, consolidant un partenariat dédié à la sécurité du Bénin et à la stabilité régionale. Uniformes, équipements de protection et un bulldozer robuste composent ce don, destiné à doter l’armée béninoise de moyens accrus pour relever les défis sécuritaires croissants.

Les États-Unis renforcent la sécurité du Bénin et la stabilité régionale en offrant un important don d'équipements militaires Soutien américain concret  :des équipements adapté aux défis sécuritaires du Bénin 

Remis en présence de représentants des deux nations, cet appui matériel répond à des besoins opérationnels précis. En effet, les uniformes et équipements de protection, conçus pour améliorer les conditions de travail des soldats, renforcent leur résilience face aux menaces, notamment dans le nord du pays où les incursions djihadistes en provenance du Sahel se multiplient. De plus, le bulldozer, quant à lui, permettra de faciliter les travaux d’infrastructure militaire, comme la construction de bases avancées ou l’aménagement de voies d’accès dans des zones reculées. Par ailleurs, ce don s’inscrit dans la continuité d’une collaboration de longue date, marquée par des programmes de formation et d’assistance technique fournis par les États-Unis.

Partenariat stratégique  : quand la sécurité du Bénin rime avec la stabilité régionale  !

Cette initiative illustre l’engagement commun des deux pays à promouvoir un Bénin plus sûr, tout en contribuant à la sécurité globale. Selon des sources diplomatiques, les discussions entourant la remise ont également porté sur la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale, des fléaux qui menacent la stabilité du Golfe de Guinée. À cet égard, l’ambassade des États-Unis à Cotonou a souligné que ce soutien matériel vise à «  renforcer les capacités opérationnelles des forces béninoises, piliers de la paix régionale  ». En conséquence, cette coopération s’aligne avec les priorités du gouvernement béninois, qui a intensifié ses efforts pour sécuriser ses frontières septentrionales, notamment à travers l’opération Mirador.

Impact immédiat et perspectives durables  : un don qui renforce la défense béninoise  !

Au-delà de son impact immédiat, ce don symbolise une confiance mutuelle et une vision partagée. Grâce à ces équipements, la mobilité et la protection des troupes devraient s’améliorer, accroissant ainsi l’efficacité des opérations militaires dans des environnements hostiles. De surcroît, la fourniture d’un bulldozer ouvre la voie à des projets d’infrastructure durable, essentiels pour consolider la présence militaire dans les zones vulnérables. Il est important de noter que ce geste intervient dans un contexte dans lequel le Bénin, confronté à une montée des violences depuis 2021, cherche à moderniser son appareil sécuritaire avec l’appui de partenaires internationaux.

Coopération bénino-américaine  : un chemin semé d’espoir pour la sécurité régionale 

Bien que cette remise d’équipements marque une étape significative, elle invite aussi à une réflexion sur les défis à venir. Pour assurer la pérennisation de ces acquis, une maintenance rigoureuse et une formation continue des forces béninoises seront nécessaires. Dans un Sahel marqué par l’instabilité, la coopération entre le Bénin et les États-Unis pourrait s’avérer cruciale, à condition qu’elle s’appuie sur une approche intégrée, alliant développement et sécurité. Reste à voir si ce partenariat, consolidé par une contribution notable, sera en mesure de stimuler une transformation durable, permettant au Bénin de résister aux défis régionaux.

Braquage sur la RNIE 3 : Le Commissaire de Bantè paye cash !

Dans l’ombre d’une nuit sans lune, entre le 5 et le 6 avril 2025, la route nationale inter-État numéro 3, à hauteur du village d’Akpassi, dans la commune de Bantè, a été le théâtre d’un braquage audacieux. Cet incident a précipité un séisme au sein de la Police Républicaine béninoise : les autorités ont rapidement relevé de ses fonctions le commissaire de Bantè, responsable de la sécurité locale, avec une rare efficacité et une grande éloquence. Désormais astreint à un arrêt de rigueur de 60 jours, l’ex-commissaire attend de comparaître devant une commission disciplinaire, accusé d’un dysfonctionnement dans la surveillance du corridor routier. Cette décision, annoncée par les autorités le 10 avril dernier, révèle une volonté inflexible de restaurer la confiance dans un contexte dans lequel la sécurité des axes vitaux du Bénin est sous haute tension.

Un braquage aux conséquences inattendues

Le corridor routier reliant Cotonou à la frontière nigérienne, dont la RNIE 3 est un maillon essentiel, est une artère économique cruciale, mais aussi un terrain prisé par les bandes criminelles. Dans la nuit fatidique, les assaillants, opérant avec une précision redoutable, ont ôté la vie à un usager de la route avant de s’évanouir dans l’obscurité. La victime serait descendue de son véhicule pour secourir des braqueurs qui ont simulé une situation de détresse. Une fois hors de son véhicule, elle n’aurait pas eu le temps d’avoir de réponse à ses interrogations avant d’être abattue sur le champ. Cet incident a révélé une faille béante dans le dispositif de sécurisation de la zone.

Le commissariat de Bantè, chargé de patrouiller ce tronçon stratégique, n’aurait pas anticipé l’attaque, malgré des alertes récentes sur l’intensification des braquages dans la région des Collines. Les rapports internes, bien que confidentiels, pointent un manque de coordination dans le déploiement des unités et une sous-estimation des risques, imputés à la gestion du désormais ex-commissaire. Cette défaillance, jugée inacceptable par la hiérarchie, a conduit à une sanction immédiate, illustrant une fermeté rarement observée dans les rangs de la Police Républicaine.

Une sanction aux allures de signal

La destitution du commissaire, officialisée par un communiqué du Directeur Général de la Police Républicaine le 10 avril, s’accompagne d’un arrêt de rigueur de 60 jours, une mesure disciplinaire qui confine l’officier à l’isolement administratif, sans solde ni affectation. Cette période précède une comparution devant une commission disciplinaire, prévue dans les semaines à venir, où seront examinées les circonstances précises de l’incident. Les griefs portés contre l’ex-commissaire incluent une négligence dans l’organisation des patrouilles et un défaut de réactivité face aux indices d’insécurité croissante, des manquements jugés incompatibles avec la responsabilité d’un poste aussi névralgique.

Cette décision s’inscrit dans un contexte plus large de renforcement de la sécurité routière au Bénin, où les braquages sur les axes inter-États, comme la RNIE 3, ont connu une recrudescence depuis 2024. Le ministère de l’Intérieur a recensé pas moins de 15 attaques similaires dans les Collines au cours des 12 derniers mois, ce qui a poussé le gouvernement à déployer des unités spécialisées, telles que la Brigade anti-criminalité, pour quadriller ces zones. La destitution du commissaire de Bantè, dans ce cadre, apparaît comme un message adressé à l’ensemble des forces de l’ordre  : nul ne saurait faillir sans en répondre.

Une communauté en quête de réassurance

À Bantè, petite ville agricole où la RNIE 3 irrigue le commerce local, l’incident et ses suites ont suscité un mélange d’inquiétude et d’attente. Le remplacement du commissaire, acté le 12 avril avec la nomination d’un officier intérimaire, vise à restaurer la sérénité, mais la tâche s’annonce ardue dans une région où la criminalité, alimentée par la porosité des frontières, défie les efforts de contrôle.

La chute du commissaire de Bantè, si elle marque un tournant dans la lutte contre l’insécurité routière, ouvre aussi un questionnement plus vaste. La rigueur affichée par les autorités suffira-t-elle à juguler un fléau qui prospère sur les failles structurelles : manque de moyens, corruption latente, ou encore coordination défaillante  ? Alors que le corridor RNIE 3 attend de redevenir un trait d’union plutôt qu’un théâtre d’ombres, une certitude demeure  : la sécurité, bien plus qu’une affaire d’uniformes, est un pacte de confiance entre un peuple et ceux qui le protègent.

Affrontements meurtriers à Bouka : une saisie de produits tropicaux déclenche la fureur

Dans les confins reculés de Bouka, arrondissement de la commune de Kalalé au nord-est du Bénin, un tumulte sans précédent a éclaté, plongeant la localité dans un maelström de violence et de deuil. En effet, hier, une tentative de saisie de produits tropicaux par les forces de l’ordre a dégénéré en affrontements sanglants, causant la mort de deux personnes et blessant quatre autres. Par ailleurs, ce drame, survenu dans une région frontalière du Nigeria, met en lumière des tensions latentes entre les populations locales et les autorités, tout en soulevant des questions brûlantes sur la gestion des ressources et la gouvernance dans cette partie du pays.

Bouka : une opération policière aux conséquences funestes

Dès le dimanche 16 mars, une présence policière inhabituelle a été signalée aux abords d’un entrepôt de stockage de produits tropicaux à Bouka. Selon le chef de l’arrondissement, de nombreux agents, dépêchés depuis la ville voisine de Nikki, se sont relayés pour surveiller le site, laissant présager une intervention imminente. Le lendemain, lundi 17 mars, les forces de l’ordre ont tenté de mettre leur plan à exécution en saisissant la marchandise. Cette initiative a toutefois suscité une levée de boucliers parmi les habitants, résolus à défendre ce qu’ils considèrent comme leur propriété légitime.

La confrontation, d’abord tendue, a rapidement viré au chaos. Au cœur des échauffourées, un coup de feu tiré par les policiers a ôté la vie à un homme sur le coup, tandis qu’un agent de police, pris dans la débâcle, a succombé en tentant d’échapper à la furia populaire. Quatre autres individus ont été blessés dans la mêlée. Les dégâts matériels témoignent de la virulence du soulèvement : les émeutiers ont réduit en cendres un véhicule et deux motos appartenant aux forces de l’ordre, ils ont livré le bureau de l’arrondissement aux flammes et ils ont mis à sac la résidence du chef d’arrondissement. Dès ce mardi, un imposant dispositif sécuritaire, mêlant policiers et militaires, a quadrillé Bouka pour juguler tout retour de violence.

Un terreau de tensions exacerbées

Situé dans une zone frontalière avec le Nigeria, Bouka, l’un des six arrondissements de la commune de Kalalé, occupe une position à la fois stratégique et vulnérable. La saisie des produits tropicaux , des denrées comme le soja ou les noix de cajou, piliers de l’économie locale a cristallisé des rancœurs longtemps contenues. Pour les habitants, ces marchandises représentent bien plus qu’un stock : elles incarnent une source vitale de subsistance que l’intervention des forces de l’ordre a menacée de leur arracher.

L’origine des policiers, venus de Nikki plutôt que recrutés localement, a pu être perçue comme une intrusion extérieure, ravivant un sentiment d’aliénation. La mort d’un civil sous les tirs des agents, suivie de celle d’un policier dans des circonstances dramatiques, risque de creuser un fossé déjà profond entre la population et les institutions. Le saccage des biens publics et privés traduit une colère qui dépasse la simple défense d’intérêts matériels, laissant entrevoir une défiance plus large envers l’autorité étatique.

Bouka : des répercussions aux multiples facettes

Cet affrontement soulève des interrogations pressantes sur les dynamiques économiques et sécuritaires dans le nord-est du Bénin. La tentative de saisie pourrait trahir des enjeux de régulation commerciale, de lutte contre la contrebande ou de rivalités économiques mal maîtrisées. L’absence de concertation préalable avec les acteurs locaux suggère un déficit de communication, voire une méconnaissance des réalités du terrain par les décideurs.

Sur un plan plus large, la proximité de Bouka avec le Nigeria, une frontière poreuse marquée par ses propres défis, amplifie les enjeux sécuritaires. Un déploiement militaro-policier massif, même s’il vise à rétablir l’ordre, risque d’attiser paradoxalement les tensions si la population interprète cela comme une répression plutôt qu’une médiation. La situation met ainsi en lumière la fragilité d’une région où les griefs locaux et les impératifs nationaux peinent à trouver un terrain d’entente.

Un appel au calme dans un climat incertain

Face à cette escalade, le chef de l’arrondissement de Bouka a exhorté ses administrés à la retenue, plaidant pour un retour à la sérénité. Pourtant, dans un climat où la méfiance règne, cet appel risque de résonner comme un vœu pieux sans mesures concrètes pour apaiser les esprits. Une enquête rigoureuse sur les circonstances des décès, assortie d’un dialogue inclusif avec la communauté, apparaît indispensable pour panser les plaies et restaurer un semblant de confiance.

Vers quel horizon pour Bouka et Kalalé ?

Alors que Bouka tente de surmonter ce séisme, une question demeure en suspens : ce drame sera-t-il le prélude à une spirale de troubles ou l’amorce d’une réflexion profonde sur les rapports entre l’État et ses citoyens ? maintenir une attitude de fermeté, ce qui peut renforcer les rancunes, ou faire preuve d’ouverture pour réparer les dégâts. Dans ce recoin du Bénin, l’avenir hésite entre l’espoir d’une réconciliation fragile et la menace d’une discorde durable, un destin qui se jouera dans les choix à venir.

Kétou : Un Zemidjan intercepté avec un arsenal caché

 La quiétude habituelle d’Obafèmi, un quartier paisible de la commune de Kétou, a été brusquement interrompue par une scène digne des plus haletantes poursuites cinématographiques, hier . Les forces de l’ordre, alertées par des comportements suspects, se sont lancées à la poursuite d’un conducteur de taxi-moto. Après une course-poursuite effrénée à travers les artères sinueuses de la localité, la police aappréhendé l’individu a finalement.

Lors de la fouille de son sac, les agents ont été stupéfaits de découvrir un arsenal de huit pistolets artisanaux, dont un modèle rare à double canon. Cette découverte soulève de nombreuses interrogations quant à la prolifération d’armes artisanales dans la région et les réseaux clandestins qui les alimentent.

Les autorités locales, conscientes de l’ampleur du problème, ont intensifié leurs efforts pour démanteler ces circuits illicites. Cette arrestation marque une étape significative dans la lutte contre la criminalité armée qui menace la sécurité des citoyens.

Cependant, au-delà de cette intervention réussie, se dessine une réalité plus sombre : celle d’une insécurité grandissante où des individus, sous des apparences anodines, dissimulent des intentions malveillantes. Cette situation interpelle sur la nécessité d’une vigilance accrue et d’une collaboration étroite entre la population et les forces de l’ordre pour prévenir de tels incidents.

Ainsi, dans les ruelles d’Obafèmi, à Kétou l’ombre de la méfiance plane désormais, rappelant à chacun que derrière le vrombissement familier d’une moto peut se cacher une menace insoupçonnée.

 

Infiltration nocturne à Houègbo : le commissariat mis à nu par des pillages d’un nouveau genre

Toffo, le 17 février 2025 — Dans l’obscurité lactescente de la nuit du 16 au 17 février 2025, une équipée silencieuse a défoncé les fragiles remparts de la sécurité publique. Le commissariat de Houègbo, enclave administrative censée incarner l’ordre, s’est mué en proie vulnérable. En effet, des individus, masqués par les ténèbres, ont fendu les clôtures du périmètre abritant bureaux de l’arrondissement, poste forestier et logements des agents, pour s’emparer de deux motocyclettes Haojoue 115, propriété de fonctionnaires de police. Un acte qui interroge autant qu’il scandalise : comment des malfrats ont-ils pu dérober des engins sous le nez même des forces de l’ordre, pourtant présentes sur les lieux ?

Houègbo : un sanctuaire violé

Par ailleurs, L’enceinte, décrite comme un microcosme administratif regroupant services sociaux, fiscaux et résidences officielles, était supposée être un bastion imprenable. Pourtant, les voleurs ont manœuvré avec une précision chirurgicale, évitant les regards vigilants pour disparaître avec leur butin. Des voleurs ont escamoté les motos, garées en prévision de patrouilles nocturnes, sans alerte, soulignant une faille béante dans le système de surveillance.  « L’enquête devra déterminer si cette intrusion relève d’une improvisation géniale ou d’une complicité interne », confie une source anonyme proche du dossier.

Échos d’une vulnérabilité systémique

Ce cambriolage n’est pas un incident isolé. Déjà, en juillet 2024, les forces de l’ordre ont démantelé un réseau de cambrioleurs à Toffo-Centre après avoir retrouvé une moto Yamaha volée, localisée grâce à un dispositif de tracking. Ces événements trahissent une recrudescence de cibles institutionnelles, où les symboles de l’autorité deviennent des trophées pour des groupes organisés. Un parallèle troublant qui interroge l’efficacité des mesures défensives dans les espaces publics.

Méthodes et mystères

En plus, les auteurs de l’effraction à Houègbo ont opté pour un modus operandi épuré : absence de violence, discrétion absolue et fuite sans heurts. Ici, aucune trace de confrontation, ni d’indice flagrant, juste l’amertume d’un dispositif sécuritaire contourné. Les enquêteurs explorent plusieurs pistes : recel organisé, revente de pièces détachées ou exploitation de complicités locales.

Réverbérations communautaires 

D’ailleurs, L’onde de choc de ce vol dépasse le cadre matériel. Pour les habitants de Houègbo, c’est un voile de défiance qui s’abat sur les institutions. « Si même la police ne peut se protéger, qui nous protégera ? », s’interroge un commerçant, requérant l’anonymat. Les autorités, par la voix du commissaire en charge, promettent un « renforcement immédiat des protocoles », incluant des patrouilles aléatoires et l’installation de caméras thermiques. Reste à voir si ces mesures apaiseront les craintes, dans un contexte où les réseaux criminels semblent toujours un pas devant.

En somme, alors que l’enquête se poursuit, embrassant des ramifications potentielles transfrontalières, cet acte audacieux soulève une question lancinante : jusqu’où iront les défis à l’autorité publique dans une ère où l’ingéniosité criminelle rivalise avec les technologies de surveillance ?

Le soutien psychologique aux militaires : une impérative nécessité

Cotonou, 13 février 2025 —Dans l’ombre des batailles, loin des regards civils, un combat silencieux se joue : celui de la résilience mentale des militaires. Hier, au cœur du ministère de la Défense nationale, une initiative majeure a été portée sur les fonts baptismaux par les plus hautes autorités des Forces Armées Béninoises. En effet, sous l’impulsion du Général de Division Fructueux GBAGUIDI et avec l’aval du Ministre Alain Fortunet NOUATIN, la hiérarchie militaire engage une réflexion approfondie sur l’instauration d’un mécanisme de soutien et de prise en charge psychologique des soldats opérant en zones de conflit.

Par ailleurs, cette démarche, qualifiée de « chantier prioritaire » par les autorités militaires, vient combler un vide longtemps négligé : la détresse émotionnelle des combattants. Si l’aguerrissement physique demeure un prérequis incontournable, la robustesse psychique s’impose aujourd’hui comme un levier indispensable à l’efficacité opérationnelle. D’ailleurs, le Colonel Major Mathias ALIZANNON, Secrétaire Général du ministère, n’a pas manqué de souligner l’urgence de la situation : « La santé mentale de nos militaires n’est pas un luxe, c’est une composante essentielle de la sécurité nationale. »

Le Bénin lance une initiative pour soutenir psychologiquement ses militaires en zones de conflit, marquant un tournant fondamentalLe soutien psychologique aux militaires : Un poids invisible, un enjeu tangible

En plus, les traumatismes de guerre ne se lisent pas uniquement sur les cicatrices visibles. Ils s’insinuent insidieusement dans l’esprit des soldats, se manifestant par des troubles anxieux, des épisodes dépressifs, des insomnies, voire des cauchemars récurrents où ressurgissent les fantômes du champ de bataille. Loin d’être de simples désagréments, ces séquelles psychologiques constituent une menace tangible pour la stabilité émotionnelle des troupes et, par ricochet, pour l’efficacité des opérations militaires.

Le commandement militaire, conscient de cette réalité, entend structurer une réponse adaptée à travers un programme de prise en charge continue. L’idée force est d’offrir un encadrement psychologique dès la phase de préparation, de le maintenir pendant le déploiement et de l’étendre après le retour des soldats au pays. Une telle approche vise non seulement à réduire les séquelles post-traumatiques, mais aussi à anticiper leur survenue grâce à un accompagnement préventif.

Un écosystème pluridisciplinaire en action

Pour donner corps à cette ambition, la réflexion collective a réuni un aréopage d’experts : médecins militaires, psychologues, assistants sociaux et autres spécialistes de la santé mentale. Leur mission est d’élaborer une feuille de route pragmatique, bâtir une architecture fonctionnelle du dispositif et concevoir un plan d’action cohérent.

Cette démarche repose sur une conviction forte : un soldat soutenu psychologiquement est un soldat plus apte à remplir sa mission. Loin d’être une simple commodité, l’accompagnement mental devient un impératif stratégique. Le Colonel Major Mathias ALIZANNON l’a d’ailleurs martelé avec une insistance singulière : « Ce soutien psychologique ne doit pas être perçu comme une option, mais comme une priorité. »

Le Bénin lance une initiative pour soutenir psychologiquement ses militaires en zones de conflit, marquant un tournant fondamentalVers une armée plus résiliente

Avec cette initiative, les Forces Armées Béninoises amorcent une mutation décisive : celle d’une armée qui, au-delà de sa puissance de feu, prend en compte l’humain dans toute sa complexité. Dans un contexte où les conflits asymétriques et les menaces diffuses redéfinissent les champs de bataille, le mental devient une arme à part entière.

En posant les jalons de ce dispositif, l’armée béninoise envoie un signal fort : le guerrier du XXIᵉ siècle ne se mesure pas uniquement à son endurance physique, mais aussi à sa capacité à surmonter les épreuves invisibles. L’histoire militaire moderne retiendra sans doute cette évolution comme un tournant fondamental dans la manière d’appréhender le bien-être des forces au front. Une chose est sûre : la guerre ne se gagne pas seulement avec des armes, mais aussi avec des esprits préservés.