Abomey-Calavi : nuit de Razzia À Tokan, douze motos volées

Abomey-Calavi  : À Tokan, la nuit des voleurs sème l’effroi et ravive l’urgence sécuritaire

Abomey-Calavi, 30 avril 2025 – Dans l’obscurité complice de la nuit d’hier à aujourd’hui, le quartier Tokan, à Abomey-Calavi, a été le théâtre d’un larcin audacieux. Deux maisons, havres de quiétude pour leurs occupants, ont été pillées par des bandits dont l’effronterie n’a d’égale que leur furtivité. Leur butin : douze motos, symboles de mobilité et de labeur pour les habitants de cette commune bouillonnante, deuxième poumon économique du Bénin. Cet acte, loin d’être anodin, révèle les fragilités sécuritaires d’une ville en pleine expansion et surtout ravive un débat brûlant sur la protection des citoyens face à une criminalité qui ose défier la nuit.

Coup de maître nocturne : un vol qui brise des vies au cœur du quotidien

C’est ainsi que la razzia s’est déroulée sous le voile de l’obscurité. À Tokan, quartier populaire où les ruelles vibrent au rythme des motos-taxis et des échoppes, la nuit du 29 avril a basculé dans l’angoisse. Selon des témoignages locaux, les bandits, opérant avec une précision quasi militaire, ont ciblé deux résidences dans les heures où le sommeil fige les maisons. Armés, discrets et rapides, ils ont forcé les portes, neutralisé toute résistance potentielle et emporté les précieuses motos, souvent garées dans des cours ou sous des abris de fortune. « J’ai entendu des bruits sourds vers 2 heures du matin, mais j’ai cru à un voisin rentrant tard », raconte Kossi, un habitant du quartier, encore sous le choc. « Au réveil, c’était la désolation. »

En effet, le vol de douze motos, bien plus qu’un simple larcin, frappe au cœur du quotidien des victimes. À Abomey-Calavi, où la moto est un outil de survie pour les zémidjans (conducteurs de motos-taxis), les commerçants ou les étudiants, chaque engin représente un investissement, parfois le fruit d’années d’économies. Le préjudice, estimé à plusieurs millions de francs CFA, dépasse le matériel : il brise des moyens de subsistance et érode la confiance des habitants envers leur sécurité.

Abomey-Calavi : une métropole sous tension face à la criminalité grandissante

Cet incident survient dans un contexte où la commune est sous tension. Abomey-Calavi, avec sa population de 1,375 million d’habitants en 2025, est une ville en pleine métamorphose. Carrefour économique et universitaire, elle attire une mosaïque de populations, mais cette croissance rapide s’accompagne d’une montée de la criminalité. Tokan, proche de zones comme Adjakè, n’est pas étranger aux faits divers.

Par exemple, en janvier 2025, trois présumés braqueurs y avaient été arrêtés par la police lors d’une patrouille, signe d’une vigilance accrue mais insuffisante face à la détermination des malfaiteurs. Plus tôt, en mars, une opération dans le quartier Adjakè avait conduit à l’arrestation de six individus impliqués dans un trafic de substances illicites, révélant la complexité des réseaux criminels opérant dans l’ombre.

Face à ce nouveau coup porté à la quiétude des habitants, les autorités locales sont sous pression. Le commissariat d’arrondissement d’Abomey-Calavi, déjà rodé à des interventions musclées, a lancé une enquête pour identifier les auteurs de ce raid nocturne. Les autorités promettent des patrouilles renforcées, mais les habitants, exaspérés par les annonces, exigent des mesures concrètes : installer des lampadaires, augmenter les effectifs policiers et sensibiliser la communauté.

Stratégie nationale à l’épreuve : adapter la réponse aux spécificités de la criminalité urbaine

Cette situation appelle d’ailleurs à une réponse à l’épreuve du feu. Le gouvernement béninois, engagé dans une modernisation des forces de l’ordre, a multiplié les recrutements depuis 2023, avec 3 500 nouveaux agents formés pour faire face aux défis sécuritaires. Pourtant, à Abomey-Calavi, la criminalité urbaine exige une approche différente, mêlant prévention et répression. Des initiatives comme le programme de vidéosurveillance, testé avec succès à Cotonou, pourraient s’étendre à Abomey-Calavi, mais leur coût élevé et leur mise en œuvre complexe posent un défi dans une commune aux ressources limitées.

Au-delà du Larcin : le défi de bâtir une sécurité inclusive pour tous à Abomey-Calavi

En conclusion, cet incident, s’il expose les fragilités d’Abomey-Calavi, est aussi un miroir tendu à une nation en quête de stabilité. La ville, riche de son histoire et de sa vitalité, ne peut se résigner à vivre sous la menace. Le vol de Tokan, loin d’être une simple anecdote, sonne comme un défi : celui de bâtir une sécurité inclusive, où chaque citoyen, de l’étudiant au commerçant, puisse dormir sans craindre la nuit.

Gbadamassi tend la main aux Peulhs pour un rempart contre le terrorisme

Bénin : À Parakou, un dialogue crucial pour forger un rempart contre le terrorisme

Dans la vibrante cité de Parakou, carrefour économique et culturel du nord du Bénin, une rencontre d’une portée historique s’est tenue le 28 avril dernier. Le Ministre conseiller à la Défense, l’honorable Rachidi Gbadamassi, figure emblématique du Borgou, a convié éleveurs et vendeurs de bétail, majoritairement issus de la communauté peule, à un dialogue crucial. Face à la menace grandissante du terrorisme qui ébranle les confins septentrionaux du pays, Gbadamassi a lancé un appel vibrant : une collaboration étroite entre les Peuls et les Forces de défense et de sécurité (FDS) est la clé pour ériger un rempart infranchissable contre les groupes djihadistes. Dans ce contexte particulier où la stigmatisation menace la cohésion sociale, cet échange marque un tournant, porté par une volonté d’unité et de résilience.

Nord Bénin : l’ombre du djihadisme et le poids de la stigmatisation sur les communautés

Pour bien comprendre l’enjeu de cette rencontre, il faut appréhender une menace qui gagne du terrain. Le nord du Bénin, jadis havre de paix, est devenu un théâtre d’incursions terroristes depuis 2019. Des groupes affiliés à Al-Qaïda, comme le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), mènent des attaques meurtrières, exploitant notamment les porosités des frontières avec le Burkina Faso et le Niger.

L’opération Mirador, déployée en 2022 avec 3 000 soldats, a permis de contenir la menace, mais les récentes attaques, dont celle du 17 avril 2025 au Point triple (54 soldats tués), révèlent l’audace persistante des assaillants. Les parcs nationaux du W et de la Pendjari, poumons verts du pays, sont devenus des refuges pour ces groupes, qui utilisent les tensions locales, notamment entre éleveurs et agriculteurs, pour à la fois recruter et semer la discorde.

Dans ce tableau complexe, la communauté peule, historiquement nomade et pilier de l’élevage dans le Borgou et l’Alibori, se trouve au cœur de cette tourmente. Souvent accusée, à tort ou à raison, de collusion avec les djihadistes, elle subit une stigmatisation qui fragilise la cohésion nationale. Arrestations arbitraires, conflits fonciers et représailles collectives ont exacerbé les tensions, comme l’ont d’ailleurs souligné des représentants peuls lors d’une rencontre avec le président Patrice Talon en décembre 2024. C’est dans ce climat délicat que Gbadamassi, fort de son ancrage local et de son influence, a choisi Parakou pour poser les jalons d’une nouvelle dynamique.

L’appel de Gbadamassi à la « coproduction de la sécurité » : entre volonté politique et attentes communautaires

C’est précisément pour adresser cette situation qu’un appel à la « coproduction de la sécurité » a été lancé. Devant une assemblée d’éleveurs et de commerçants, le ministre conseiller a adopté un ton à la fois ferme et fraternel. « La lutte contre le terrorisme est l’affaire de tous », a-t-il martelé. « Vous, Peuls, gardiens de nos traditions et de nos terres, êtes les premiers remparts de notre sécurité. »

Collaborez avec nos forces, partagez vos savoirs, et ensemble, nous ferons reculer l’ombre qui menace nos foyers. » Cet appel à la « coproduction de la sécurité », un concept cher aux stratèges béninois, vise à faire des communautés locales des alliées de premier plan. Les Peuls, en raison de leur mobilité et de leur connaissance intime des territoires frontaliers, détiennent des informations précieuses sur les mouvements suspects.

En retour, Gbadamassi n’a pas éludé les griefs de la communauté. Il a reconnu les injustices subies, promettant une meilleure formation des FDS pour éviter les amalgames. « La stigmatisation est un poison plus sournois que les armes des terroristes », a-t-il déclaré. De leur côté, ils ont toutefois réclamé plus de justice dans les conflits fonciers et une modernisation de l’élevage, inspirée des modèles brésiliens ou américains, pour en faire une source de prospérité.

Stratégie de lutte : renforcement militaire et dialogue, un pari à double tranchant

Plus largement, cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large du gouvernement béninois, qui combine renforcement militaire et dialogue communautaire. Depuis 2023, par exemple, 3 500 nouvelles recrues ont rejoint les rangs des FDS, équipées de drones, de blindés et d’hélicoptères, tandis que des partenariats avec l’Union européenne et les États-Unis ont renforcé les capacités logistiques. Pourtant, comme l’a souligné le général Fructueux Gbaguidi lors de sa visite, la seule force militaire ne suffit pas. La collaboration avec les populations, particulièrement les Peuls, est cruciale pour à la fois anticiper les incursions et déjouer les stratégies de recrutement des djihadistes, qui exploitent le sentiment d’exclusion.

Cependant, le pari de Gbadamassi n’est pas sans risques. La communauté peule, déjà sous pression, pourrait hésiter à s’engager pleinement, craignant des représailles des groupes armés. De plus, les tensions diplomatiques avec le Niger et le Burkina Faso compliquent la coordination régionale prônée par l’ancien président Boni Yayi. Une brigade régionale, réunissant les forces de l’AES et de la CEDEAO, reste un vœu pieux dans un contexte de méfiance mutuelle.

Parakou, symbole d’espoir : bâtir la sécurité sur la confiance mutuelle, une vision claire de Gbadamassi

En conclusion, cette initiative de Gbadamassi, bien que prometteuse, s’inscrit dans un contexte complexe où la sécurité, la justice sociale et la cohésion nationale s’entrelacent. À Parakou, sous le regard des ancêtres et des esprits de la terre, un nouveau chapitre semble s’écrire, celui d’une collaboration qui pourrait ainsi transformer la lutte contre le terrorisme en une entreprise collective, portée par l’espoir d’un avenir plus sûr pour tous.

Épreuves décisives pour les ‘Yeux du Ciel’ des FAB

L’armée béninoise à l’avant-garde technologique  : sélection drastique pour ses futurs pilotes de drones

Cotonou, le 25 avril 2025 – Une étape cruciale dans la modernisation des capacités opérationnelles des Forces Armées Béninoises (FAB) s’est matérialisée le jeudi 24 avril. Cette journée a vu la tenue de la phase écrite du concours de recrutement destiné à pourvoir 100 postes d’opérateurs de drones militaires, des spécialistes appelés à devenir le fer de lance des missions de surveillance, de reconnaissance et de renseignement.

Modernisation accélérée  : les drones, réponse stratégique pour les FAB

Initié quelques jours auparavant par l’examen minutieux des dossiers, ce processus de sélection rigoureux a pour dessein d’identifier parmi la jeunesse béninoise les profils les plus idoines. Il doit ainsi conjuguer compétences techniques avérées dans le pilotage de drones, motivation sans faille et aptitude à intégrer les exigences des opérations militaires contemporaines. Dans un contexte marqué par la persistance de menaces asymétriques, notamment terroristes, l’intégration de ces technologies de pointe constitue une réponse stratégique et adaptative de l’institution militaire.

Sous l’œil du Haut Commandement au CEG Sainte Rita

Pour les candidats relevant des zones de Cotonou et Porto-Novo, c’est l’enceinte du Collège d’Enseignement Général (CEG) Sainte Rita qui a servi de cadre à ces épreuves intellectuelles et techniques. La supervision directe du Chef d’État-Major de l’Armée de terre, le Général de division Abou ISSA, a rehaussé le sérieux de l’enjeu. Entouré de ses proches collaborateurs, il comptait parmi eux l’Intendant de première classe Mohammed IDRISSOU, Directeur de l’Organisation et du Personnel des Armées (DOPA).

Les FAB : 396 Prétendants face à des tests éclectiques

Au cours de cette journée d’évaluation, les 396 candidats retenus après l’étude de près de 500 candidatures initiales ont été soumis à un éventail d’épreuves éclectiques. Celles-ci comprenaient des compositions en français, en mathématiques et en physique, complétées par des tests technologiques spécifiques et des évaluations psychotechniques visant à jauger leur potentiel et leur résilience.

En plus, le Général Abou ISSA a souligné l’importance capitale de disposer de drones dans l’arsenal moderne, affirmant que cet équipement innovant renforce significativement la capacité de détection et la célérité d’intervention face aux menaces. La démarche s’inscrit pleinement dans une volonté de modernisation et d’adaptation constante des FAB.

L'armée béninoise (  FAB) a lancé un concours national décisif pour recruter 100 opérateurs de drones et moderniser ses capacités de lutteMobilisation nationale  : Abomey et Parakou également en lice

Ce concours ne se limitait pas à la capitale économique. Simultanément, le lycée Houffon d’Abomey accueillait les postulants inscrits à Bohicon et Lokossa, tandis que le lycée Mathieu Bouké de Parakou recevait ceux de Parakou et Natitingou, garantissant ainsi une dimension nationale à ce recrutement stratégique.

Selon les déclarations du Chef d’État-Major de l’Armée de terre, le processus devrait connaître une accélération notable, les étapes subséquentes – phases pratique, sportive et visite médicale – devant s’enchaîner rapidement, potentiellement sous 72 heures. Les lauréats finaux bénéficieront ensuite d’une formation intensive et d’un encadrement professionnel rigoureux, les préparant à maîtriser les compétences techniques et opérationnelles indispensables à leurs futures missions.

L’issue de cette sélection déterminera quels jeunes talents auront le privilège d’opérer ces yeux volants au service de la défense nationale. Reste à observer comment l’intégration effective de ce nouveau contingent de spécialistes et de leur matériel de pointe influera, à terme, sur la physionomie des opérations militaires béninoises.

Sécurité frontalière : Le Bénin s’équipe avec l’aide des USA et de l’OIM

Une alliance stratégique pour la sécurité des frontières : l’OIM Bénin et les États-Unis dotent la Police républicaine

Ce 24 avril, à 10 h 00 heure locale, une cérémonie empreinte de solennité s’est déroulée au siège du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique à Cotonou. En effet, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Bénin, en partenariat avec le gouvernement des États-Unis, a procédé à la remise officielle d’un arsenal d’équipements techniques, informatiques et de communication. Principalement  destinée à la Police républicaine du Bénin, à l’École de Police ainsi qu’aux postes frontaliers stratégiques de Hillacondji et Illara, cette dotation ambitionne de rehausser les aptitudes techniques et opérationnelles des forces de sécurité béninoises, dans une optique de gouvernance frontalière optimisée.

L’OIM Bénin et le gouvernement américain ont doté la Police républicaine et les postes frontaliers de Hillacondji et Illara d’équipements Un élan capacitaire d’envergure

Cette initiative s’inscrit dans le sillage de deux projets d’envergure portés par le gouvernement américain et orchestrés par l’OIM Bénin : «  Renforcement des capacités des autorités de gestion des frontières pour la sécurité au Bénin  » et «  Renforcement de la gestion des frontières par une coordination et un partage d’informations renforcés au Bénin et au Togo  ». Par conséquent, ces programmes visent à doter les institutions béninoises d’outils modernes pour une surveillance accrue et une coordination sans faille, face aux enjeux sécuritaires qui traversent la sous-région.

Ainsi,  les équipements remis – allant des dispositifs technologiques de pointe aux systèmes de communication avancés – promettent de galvaniser la formation des futurs agents à l’École de Police tout en dynamisant les opérations aux postes de Hillacondji et Illara, véritables sentinelles aux confins du Togo et du Nigeria.

La présence remarquée de Son Excellence Brian Shukan, ambassadeur des États-Unis au Bénin, a conféré à l’événement une résonance particulière. Ce geste illustre l’engagement indéfectible de Washington à soutenir le Bénin dans la consolidation de son appareil sécuritaire, une priorité inscrite dans la stratégie américaine de prévention des conflits et de promotion de la stabilité.

Sécurité et prospérité  : un double dessein

Loin de se limiter à une finalité sécuritaire, cette remise d’équipements porte en germe des retombées économiques substantielles. En fluidifiant la gestion des frontières, elle aspire à faciliter les échanges commerciaux, nerf vital de l’économie béninoise, tout en préservant l’intégrité des flux migratoires et marchands. De ce fait, les postes de Hillacondji et Illara, carrefours névralgiques du commerce régional, se voient ainsi érigés en remparts plus robustes et efficients. Parallèlement, l’accent mis sur l’École de Police traduit une ambition pérenne  : forger une nouvelle génération d’agents aguerris, prêts à affronter les défis d’un monde en perpétuelle mutation.

L’OIM Bénin et le gouvernement américain ont doté la Police républicaine et les postes frontaliers de Hillacondji et Illara d’équipements Une étape fondatrice, un horizon se dessine grâce à l’OIM Bénin et les États-Unis

En somme,  si cette journée marque un jalon décisif dans la quête d’une sécurité frontalière renforcée, il s’agit là d’un chapitre inaugural plus que d’un aboutissement. La réussite de cette entreprise reposera sur la mise en œuvre rigoureuse des projets et sur la synergie durable entre le gouvernement béninois, l’OIM et leurs partenaires internationaux. Déjà, la participation de l’ambassadeur Shukan, largement relayée, témoigne d’une volonté partagée de pérenniser cet élan.

Reste cependant une interrogation en suspens  : jusqu’où cette coopération pourra-t-elle porter les aspirations du Bénin, entre impératifs de sécurité et élan vers un développement harmonieux  ? L’avenir dira si ce partenariat saura répondre à l’ampleur des défis qui se profilent à l’horizon ouest-africain.

Bénin : sanglante attaque terroriste aux trois frontières

Cotonou, 18 avril 2025 – L’impensable s’est produit  : des hordes d’assaillants lourdement armés ont semé la mort et la terreur, ce jeudi 17 avril 2025, en ciblant simultanément trois points névralgiques du nord du Bénin, aux alentours de 10 h 15. Les idylliques chutes de Koudou, brutalement transformées en théâtre de guerre au cœur du parc W, le point triple frontalier, sanctuaire géographique avec le Niger et le Burkina Faso, et la route d’accès stratégique, farouchement gardée par les militaires béninois, ont été les proies de cette triple offensive coordonnée.

Le bilan, tragique et sans appel, rapporté par Bip Radio et confirmé avec gravité par le lieutenant-colonel Vincent Honfoga, porte-parole de l’armée, fait état de huit soldats tombés au champ d’honneur, tandis que treize autres, grièvement blessés, ont été évacués d’urgence par hélicoptère vers un centre hospitalier. Face à cette agression d’une audace inouïe, l’armée béninoise a rugi sa vengeance, neutralisant onze terroristes, récupérant leur arsenal macabre et lançant, dès l’aube du vendredi 18 avril, des opérations de ratissage d’une ampleur sans précédent.

Triple frappe au cœur du dispositif  : le Bénin face à une menace sophistiquée

Ces attaques simultanées, perpétrées dans une région déjà marquée par la cicatrice de l’insécurité transfrontalière, mettent en lumière la sophistication alarmante des groupes armés qui rodent dans l’ombre du parc W et la zone sensible du point triple.

Ces territoires isolés, situés à plus de 700 kilomètres de la capitale Cotonou, constituent des zones de transit idéales où la porosité des frontières facilite les infiltrations insidieuses de groupes affiliés aux tentacules mouvantes du jihadisme, notamment Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM), dont l’ombre plane sur le Sahel.

Bien que l’identité précise des assaillants reste un voile opaque, leur armement lourd et leur stratégie d’attaque méticuleusement orchestrée suggèrent une préparation diabolique, visant à déstabiliser les forces béninoises déployées dans le cadre de l’opération Mirador, lancée avec espoir en février 2022.

Nord ensanglanté  : une spirale de violence transfrontalière incontrôlable  ?

Le bilan humain de cette journée noire vient s’ajouter à une litanie d’attaques meurtrières qui endeuillent la région. En janvier 2025, une embuscade perfide tendue au point triple avait déjà fauché des dizaines de soldats, laissant sur l’opération Mirador une cicatrice indélébile et douloureuse. Ces événements tragiques et récurrents soulignent la pression suffocante exercée par les groupes armés sur le nord du Bénin, où la proximité dangereuse avec le Burkina Faso et le Niger, tous deux en proie à des insurrections jihadistes virulentes, complique considérablement la sécurisation du territoire.

Réponse immédiate, poigne de fer  : l’armée béninoise contre-attaque

L’armée béninoise, loin de céder à la panique, a fait preuve d’une réactivité exemplaire face à cette agression barbare. La neutralisation rapide de onze assaillants et la saisie de leur équipement de guerre témoignent d’une riposte énergique et déterminée, menée dans des conditions que l’on imagine d’une intensité extrême. Le matériel confisqué, dont la nature exacte n’a pas été divulguée, pourrait s’avérer une mine d’informations cruciales sur les réseaux logistiques obscurs des groupes terroristes qui sévissent dans la région.

Dès l’aube de ce vendredi 18 avril 2025, l’armée béninoise a lancé sans relâche des opérations de ratissage aéroterrestres d’envergure, mobilisant des moyens considérables pour traquer les fuyards et prévenir toute nouvelle incursion meurtrière. Cette mobilisation prompte et massive, confirmée par le lieutenant-colonel Honfoga, illustre la détermination inébranlable des forces armées béninoises à reprendre l’initiative face à une menace qui ne cesse de gagner en intensité.

Front commun impossible  ? Le Bénin face à une contagion jihadiste régionale

Ces efforts militaires s’inscrivent dans un contexte régional des plus complexes, où le Bénin, à l’instar de ses voisins le Togo et la Côte d’Ivoire, fait face à une expansion inquiétante des violences jihadistes en provenance du Sahel. La coopération transfrontalière, bien que rendue ardue par les profondes divergences politiques entre les Etats du Burkina Faso, du Mali et du Niger et les États côtiers, demeure un impératif crucial pour endiguer cette spirale infernale de violence.

Entre défis colossaux et résilience  : le Bénin au bord du précipice  ?

Les attaques brutales du 17 avril mettent en lumière les défis herculéens auxquels le Bénin est désormais confronté. La géographie impitoyable du parc W, avec ses vastes étendues sauvages et difficiles à contrôler, conjuguée à la proximité dangereuse de zones sous l’emprise des groupes jihadistes au Burkina Faso et au Niger, expose les forces béninoises à des risques constants et imprévisibles.

À cela s’ajoute une frustration palpable, exprimée par certains observateurs lucides et relayée avec force sur les réseaux sociaux, qui pointent du doigt l’inexplicable persistance de ces violences malgré les efforts militaires déployés. Des voix de plus en plus critiques s’élèvent pour réclamer une concertation régionale d’urgence afin d’asphyxier les réseaux terroristes qui prospèrent dans cette zone grise, soulignant l’incapacité d’un État isolé, aussi déterminé soit-il, à juguler seul une menace qui transcende les frontières.

L’espoir dans l’ombre : le Bénin mise sur la technologie et la ténacité

Pourtant, loin de baisser les bras, le Bénin ne ménage pas ses efforts pour contrer cette menace grandissante. L’opération Mirador, bien que durement éprouvée par les pertes récentes, continue de mobiliser des ressources humaines et matérielles considérables. L’acquisition récente de moyens aériens sophistiqués, évoquée par des commentateurs avisés, pourrait renforcer significativement la capacité de surveillance et d’intervention rapide dans ces zones reculées et difficiles d’accès. Cependant, la sécurisation durable du nord du pays nécessitera inéluctablement une présence militaire renforcée et pérenne, mais aussi la mise en œuvre de politiques de développement socio-économique ambitieuses pour contrer l’attrait pernicieux des groupes extrémistes auprès des populations marginalisées et vulnérables.

Un avenir incertain, une flamme inébranlable : le Bénin face à son destin

Les attaques sanglantes du 17 avril 2025, par leur ampleur choquante et leur coût humain tragique, rappellent avec une brutalité glaçante la gravité de la menace qui plane au-dessus du nord du Bénin. La bravoure héroïque des soldats tombés au combat et la résilience admirable des forces armées béninoises, incarnées par une riposte rapide et des opérations de ratissage toujours en cours, témoignent d’une nation farouchement déterminée à défendre sa souveraineté chèrement acquise.

Cependant, la récurrence de ces actes de barbarie invite inévitablement à une réflexion profonde et urgente sur les stratégies régionales à adopter et les dynamiques socio-économiques complexes qui alimentent cette spirale infernale d’insécurité. Les semaines à venir, inévitablement marquées par les résultats des opérations militaires en cours, nous diront si le Bénin saura transformer ce défi existentiel en un tournant décisif, ouvrant enfin la voie à une stabilisation durable et à une paix retrouvée dans son septentrion tourmenté.

Les États-Unis offrent un coup de pouce militaire au Bénin : plus de 340 000 Dollars d’équipements !

Cotonou, 17 avril 2025 – Dans un geste empreint de solidarité, les États-Unis ont offert, le 11 avril dernier, un lot d’équipements d’une valeur dépassant les 340 000 dollars aux forces armées béninoises. Ainsi, cette cérémonie, tenue à Cotonou, a scellé un nouvel élan dans la coopération bilatérale, consolidant un partenariat dédié à la sécurité du Bénin et à la stabilité régionale. Uniformes, équipements de protection et un bulldozer robuste composent ce don, destiné à doter l’armée béninoise de moyens accrus pour relever les défis sécuritaires croissants.

Les États-Unis renforcent la sécurité du Bénin et la stabilité régionale en offrant un important don d'équipements militaires Soutien américain concret  :des équipements adapté aux défis sécuritaires du Bénin 

Remis en présence de représentants des deux nations, cet appui matériel répond à des besoins opérationnels précis. En effet, les uniformes et équipements de protection, conçus pour améliorer les conditions de travail des soldats, renforcent leur résilience face aux menaces, notamment dans le nord du pays où les incursions djihadistes en provenance du Sahel se multiplient. De plus, le bulldozer, quant à lui, permettra de faciliter les travaux d’infrastructure militaire, comme la construction de bases avancées ou l’aménagement de voies d’accès dans des zones reculées. Par ailleurs, ce don s’inscrit dans la continuité d’une collaboration de longue date, marquée par des programmes de formation et d’assistance technique fournis par les États-Unis.

Partenariat stratégique  : quand la sécurité du Bénin rime avec la stabilité régionale  !

Cette initiative illustre l’engagement commun des deux pays à promouvoir un Bénin plus sûr, tout en contribuant à la sécurité globale. Selon des sources diplomatiques, les discussions entourant la remise ont également porté sur la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale, des fléaux qui menacent la stabilité du Golfe de Guinée. À cet égard, l’ambassade des États-Unis à Cotonou a souligné que ce soutien matériel vise à «  renforcer les capacités opérationnelles des forces béninoises, piliers de la paix régionale  ». En conséquence, cette coopération s’aligne avec les priorités du gouvernement béninois, qui a intensifié ses efforts pour sécuriser ses frontières septentrionales, notamment à travers l’opération Mirador.

Impact immédiat et perspectives durables  : un don qui renforce la défense béninoise  !

Au-delà de son impact immédiat, ce don symbolise une confiance mutuelle et une vision partagée. Grâce à ces équipements, la mobilité et la protection des troupes devraient s’améliorer, accroissant ainsi l’efficacité des opérations militaires dans des environnements hostiles. De surcroît, la fourniture d’un bulldozer ouvre la voie à des projets d’infrastructure durable, essentiels pour consolider la présence militaire dans les zones vulnérables. Il est important de noter que ce geste intervient dans un contexte dans lequel le Bénin, confronté à une montée des violences depuis 2021, cherche à moderniser son appareil sécuritaire avec l’appui de partenaires internationaux.

Coopération bénino-américaine  : un chemin semé d’espoir pour la sécurité régionale 

Bien que cette remise d’équipements marque une étape significative, elle invite aussi à une réflexion sur les défis à venir. Pour assurer la pérennisation de ces acquis, une maintenance rigoureuse et une formation continue des forces béninoises seront nécessaires. Dans un Sahel marqué par l’instabilité, la coopération entre le Bénin et les États-Unis pourrait s’avérer cruciale, à condition qu’elle s’appuie sur une approche intégrée, alliant développement et sécurité. Reste à voir si ce partenariat, consolidé par une contribution notable, sera en mesure de stimuler une transformation durable, permettant au Bénin de résister aux défis régionaux.

Braquage sur la RNIE 3 : Le Commissaire de Bantè paye cash !

Dans l’ombre d’une nuit sans lune, entre le 5 et le 6 avril 2025, la route nationale inter-État numéro 3, à hauteur du village d’Akpassi, dans la commune de Bantè, a été le théâtre d’un braquage audacieux. Cet incident a précipité un séisme au sein de la Police Républicaine béninoise : les autorités ont rapidement relevé de ses fonctions le commissaire de Bantè, responsable de la sécurité locale, avec une rare efficacité et une grande éloquence. Désormais astreint à un arrêt de rigueur de 60 jours, l’ex-commissaire attend de comparaître devant une commission disciplinaire, accusé d’un dysfonctionnement dans la surveillance du corridor routier. Cette décision, annoncée par les autorités le 10 avril dernier, révèle une volonté inflexible de restaurer la confiance dans un contexte dans lequel la sécurité des axes vitaux du Bénin est sous haute tension.

Un braquage aux conséquences inattendues

Le corridor routier reliant Cotonou à la frontière nigérienne, dont la RNIE 3 est un maillon essentiel, est une artère économique cruciale, mais aussi un terrain prisé par les bandes criminelles. Dans la nuit fatidique, les assaillants, opérant avec une précision redoutable, ont ôté la vie à un usager de la route avant de s’évanouir dans l’obscurité. La victime serait descendue de son véhicule pour secourir des braqueurs qui ont simulé une situation de détresse. Une fois hors de son véhicule, elle n’aurait pas eu le temps d’avoir de réponse à ses interrogations avant d’être abattue sur le champ. Cet incident a révélé une faille béante dans le dispositif de sécurisation de la zone.

Le commissariat de Bantè, chargé de patrouiller ce tronçon stratégique, n’aurait pas anticipé l’attaque, malgré des alertes récentes sur l’intensification des braquages dans la région des Collines. Les rapports internes, bien que confidentiels, pointent un manque de coordination dans le déploiement des unités et une sous-estimation des risques, imputés à la gestion du désormais ex-commissaire. Cette défaillance, jugée inacceptable par la hiérarchie, a conduit à une sanction immédiate, illustrant une fermeté rarement observée dans les rangs de la Police Républicaine.

Une sanction aux allures de signal

La destitution du commissaire, officialisée par un communiqué du Directeur Général de la Police Républicaine le 10 avril, s’accompagne d’un arrêt de rigueur de 60 jours, une mesure disciplinaire qui confine l’officier à l’isolement administratif, sans solde ni affectation. Cette période précède une comparution devant une commission disciplinaire, prévue dans les semaines à venir, où seront examinées les circonstances précises de l’incident. Les griefs portés contre l’ex-commissaire incluent une négligence dans l’organisation des patrouilles et un défaut de réactivité face aux indices d’insécurité croissante, des manquements jugés incompatibles avec la responsabilité d’un poste aussi névralgique.

Cette décision s’inscrit dans un contexte plus large de renforcement de la sécurité routière au Bénin, où les braquages sur les axes inter-États, comme la RNIE 3, ont connu une recrudescence depuis 2024. Le ministère de l’Intérieur a recensé pas moins de 15 attaques similaires dans les Collines au cours des 12 derniers mois, ce qui a poussé le gouvernement à déployer des unités spécialisées, telles que la Brigade anti-criminalité, pour quadriller ces zones. La destitution du commissaire de Bantè, dans ce cadre, apparaît comme un message adressé à l’ensemble des forces de l’ordre  : nul ne saurait faillir sans en répondre.

Une communauté en quête de réassurance

À Bantè, petite ville agricole où la RNIE 3 irrigue le commerce local, l’incident et ses suites ont suscité un mélange d’inquiétude et d’attente. Le remplacement du commissaire, acté le 12 avril avec la nomination d’un officier intérimaire, vise à restaurer la sérénité, mais la tâche s’annonce ardue dans une région où la criminalité, alimentée par la porosité des frontières, défie les efforts de contrôle.

La chute du commissaire de Bantè, si elle marque un tournant dans la lutte contre l’insécurité routière, ouvre aussi un questionnement plus vaste. La rigueur affichée par les autorités suffira-t-elle à juguler un fléau qui prospère sur les failles structurelles : manque de moyens, corruption latente, ou encore coordination défaillante  ? Alors que le corridor RNIE 3 attend de redevenir un trait d’union plutôt qu’un théâtre d’ombres, une certitude demeure  : la sécurité, bien plus qu’une affaire d’uniformes, est un pacte de confiance entre un peuple et ceux qui le protègent.

Affrontements meurtriers à Bouka : une saisie de produits tropicaux déclenche la fureur

Dans les confins reculés de Bouka, arrondissement de la commune de Kalalé au nord-est du Bénin, un tumulte sans précédent a éclaté, plongeant la localité dans un maelström de violence et de deuil. En effet, hier, une tentative de saisie de produits tropicaux par les forces de l’ordre a dégénéré en affrontements sanglants, causant la mort de deux personnes et blessant quatre autres. Par ailleurs, ce drame, survenu dans une région frontalière du Nigeria, met en lumière des tensions latentes entre les populations locales et les autorités, tout en soulevant des questions brûlantes sur la gestion des ressources et la gouvernance dans cette partie du pays.

Bouka : une opération policière aux conséquences funestes

Dès le dimanche 16 mars, une présence policière inhabituelle a été signalée aux abords d’un entrepôt de stockage de produits tropicaux à Bouka. Selon le chef de l’arrondissement, de nombreux agents, dépêchés depuis la ville voisine de Nikki, se sont relayés pour surveiller le site, laissant présager une intervention imminente. Le lendemain, lundi 17 mars, les forces de l’ordre ont tenté de mettre leur plan à exécution en saisissant la marchandise. Cette initiative a toutefois suscité une levée de boucliers parmi les habitants, résolus à défendre ce qu’ils considèrent comme leur propriété légitime.

La confrontation, d’abord tendue, a rapidement viré au chaos. Au cœur des échauffourées, un coup de feu tiré par les policiers a ôté la vie à un homme sur le coup, tandis qu’un agent de police, pris dans la débâcle, a succombé en tentant d’échapper à la furia populaire. Quatre autres individus ont été blessés dans la mêlée. Les dégâts matériels témoignent de la virulence du soulèvement : les émeutiers ont réduit en cendres un véhicule et deux motos appartenant aux forces de l’ordre, ils ont livré le bureau de l’arrondissement aux flammes et ils ont mis à sac la résidence du chef d’arrondissement. Dès ce mardi, un imposant dispositif sécuritaire, mêlant policiers et militaires, a quadrillé Bouka pour juguler tout retour de violence.

Un terreau de tensions exacerbées

Situé dans une zone frontalière avec le Nigeria, Bouka, l’un des six arrondissements de la commune de Kalalé, occupe une position à la fois stratégique et vulnérable. La saisie des produits tropicaux , des denrées comme le soja ou les noix de cajou, piliers de l’économie locale a cristallisé des rancœurs longtemps contenues. Pour les habitants, ces marchandises représentent bien plus qu’un stock : elles incarnent une source vitale de subsistance que l’intervention des forces de l’ordre a menacée de leur arracher.

L’origine des policiers, venus de Nikki plutôt que recrutés localement, a pu être perçue comme une intrusion extérieure, ravivant un sentiment d’aliénation. La mort d’un civil sous les tirs des agents, suivie de celle d’un policier dans des circonstances dramatiques, risque de creuser un fossé déjà profond entre la population et les institutions. Le saccage des biens publics et privés traduit une colère qui dépasse la simple défense d’intérêts matériels, laissant entrevoir une défiance plus large envers l’autorité étatique.

Bouka : des répercussions aux multiples facettes

Cet affrontement soulève des interrogations pressantes sur les dynamiques économiques et sécuritaires dans le nord-est du Bénin. La tentative de saisie pourrait trahir des enjeux de régulation commerciale, de lutte contre la contrebande ou de rivalités économiques mal maîtrisées. L’absence de concertation préalable avec les acteurs locaux suggère un déficit de communication, voire une méconnaissance des réalités du terrain par les décideurs.

Sur un plan plus large, la proximité de Bouka avec le Nigeria, une frontière poreuse marquée par ses propres défis, amplifie les enjeux sécuritaires. Un déploiement militaro-policier massif, même s’il vise à rétablir l’ordre, risque d’attiser paradoxalement les tensions si la population interprète cela comme une répression plutôt qu’une médiation. La situation met ainsi en lumière la fragilité d’une région où les griefs locaux et les impératifs nationaux peinent à trouver un terrain d’entente.

Un appel au calme dans un climat incertain

Face à cette escalade, le chef de l’arrondissement de Bouka a exhorté ses administrés à la retenue, plaidant pour un retour à la sérénité. Pourtant, dans un climat où la méfiance règne, cet appel risque de résonner comme un vœu pieux sans mesures concrètes pour apaiser les esprits. Une enquête rigoureuse sur les circonstances des décès, assortie d’un dialogue inclusif avec la communauté, apparaît indispensable pour panser les plaies et restaurer un semblant de confiance.

Vers quel horizon pour Bouka et Kalalé ?

Alors que Bouka tente de surmonter ce séisme, une question demeure en suspens : ce drame sera-t-il le prélude à une spirale de troubles ou l’amorce d’une réflexion profonde sur les rapports entre l’État et ses citoyens ? maintenir une attitude de fermeté, ce qui peut renforcer les rancunes, ou faire preuve d’ouverture pour réparer les dégâts. Dans ce recoin du Bénin, l’avenir hésite entre l’espoir d’une réconciliation fragile et la menace d’une discorde durable, un destin qui se jouera dans les choix à venir.

Kétou : Un Zemidjan intercepté avec un arsenal caché

 La quiétude habituelle d’Obafèmi, un quartier paisible de la commune de Kétou, a été brusquement interrompue par une scène digne des plus haletantes poursuites cinématographiques, hier . Les forces de l’ordre, alertées par des comportements suspects, se sont lancées à la poursuite d’un conducteur de taxi-moto. Après une course-poursuite effrénée à travers les artères sinueuses de la localité, la police aappréhendé l’individu a finalement.

Lors de la fouille de son sac, les agents ont été stupéfaits de découvrir un arsenal de huit pistolets artisanaux, dont un modèle rare à double canon. Cette découverte soulève de nombreuses interrogations quant à la prolifération d’armes artisanales dans la région et les réseaux clandestins qui les alimentent.

Les autorités locales, conscientes de l’ampleur du problème, ont intensifié leurs efforts pour démanteler ces circuits illicites. Cette arrestation marque une étape significative dans la lutte contre la criminalité armée qui menace la sécurité des citoyens.

Cependant, au-delà de cette intervention réussie, se dessine une réalité plus sombre : celle d’une insécurité grandissante où des individus, sous des apparences anodines, dissimulent des intentions malveillantes. Cette situation interpelle sur la nécessité d’une vigilance accrue et d’une collaboration étroite entre la population et les forces de l’ordre pour prévenir de tels incidents.

Ainsi, dans les ruelles d’Obafèmi, à Kétou l’ombre de la méfiance plane désormais, rappelant à chacun que derrière le vrombissement familier d’une moto peut se cacher une menace insoupçonnée.

 

Infiltration nocturne à Houègbo : le commissariat mis à nu par des pillages d’un nouveau genre

Toffo, le 17 février 2025 — Dans l’obscurité lactescente de la nuit du 16 au 17 février 2025, une équipée silencieuse a défoncé les fragiles remparts de la sécurité publique. Le commissariat de Houègbo, enclave administrative censée incarner l’ordre, s’est mué en proie vulnérable. En effet, des individus, masqués par les ténèbres, ont fendu les clôtures du périmètre abritant bureaux de l’arrondissement, poste forestier et logements des agents, pour s’emparer de deux motocyclettes Haojoue 115, propriété de fonctionnaires de police. Un acte qui interroge autant qu’il scandalise : comment des malfrats ont-ils pu dérober des engins sous le nez même des forces de l’ordre, pourtant présentes sur les lieux ?

Houègbo : un sanctuaire violé

Par ailleurs, L’enceinte, décrite comme un microcosme administratif regroupant services sociaux, fiscaux et résidences officielles, était supposée être un bastion imprenable. Pourtant, les voleurs ont manœuvré avec une précision chirurgicale, évitant les regards vigilants pour disparaître avec leur butin. Des voleurs ont escamoté les motos, garées en prévision de patrouilles nocturnes, sans alerte, soulignant une faille béante dans le système de surveillance.  « L’enquête devra déterminer si cette intrusion relève d’une improvisation géniale ou d’une complicité interne », confie une source anonyme proche du dossier.

Échos d’une vulnérabilité systémique

Ce cambriolage n’est pas un incident isolé. Déjà, en juillet 2024, les forces de l’ordre ont démantelé un réseau de cambrioleurs à Toffo-Centre après avoir retrouvé une moto Yamaha volée, localisée grâce à un dispositif de tracking. Ces événements trahissent une recrudescence de cibles institutionnelles, où les symboles de l’autorité deviennent des trophées pour des groupes organisés. Un parallèle troublant qui interroge l’efficacité des mesures défensives dans les espaces publics.

Méthodes et mystères

En plus, les auteurs de l’effraction à Houègbo ont opté pour un modus operandi épuré : absence de violence, discrétion absolue et fuite sans heurts. Ici, aucune trace de confrontation, ni d’indice flagrant, juste l’amertume d’un dispositif sécuritaire contourné. Les enquêteurs explorent plusieurs pistes : recel organisé, revente de pièces détachées ou exploitation de complicités locales.

Réverbérations communautaires 

D’ailleurs, L’onde de choc de ce vol dépasse le cadre matériel. Pour les habitants de Houègbo, c’est un voile de défiance qui s’abat sur les institutions. « Si même la police ne peut se protéger, qui nous protégera ? », s’interroge un commerçant, requérant l’anonymat. Les autorités, par la voix du commissaire en charge, promettent un « renforcement immédiat des protocoles », incluant des patrouilles aléatoires et l’installation de caméras thermiques. Reste à voir si ces mesures apaiseront les craintes, dans un contexte où les réseaux criminels semblent toujours un pas devant.

En somme, alors que l’enquête se poursuit, embrassant des ramifications potentielles transfrontalières, cet acte audacieux soulève une question lancinante : jusqu’où iront les défis à l’autorité publique dans une ère où l’ingéniosité criminelle rivalise avec les technologies de surveillance ?

Le soutien psychologique aux militaires : une impérative nécessité

Cotonou, 13 février 2025 —Dans l’ombre des batailles, loin des regards civils, un combat silencieux se joue : celui de la résilience mentale des militaires. Hier, au cœur du ministère de la Défense nationale, une initiative majeure a été portée sur les fonts baptismaux par les plus hautes autorités des Forces Armées Béninoises. En effet, sous l’impulsion du Général de Division Fructueux GBAGUIDI et avec l’aval du Ministre Alain Fortunet NOUATIN, la hiérarchie militaire engage une réflexion approfondie sur l’instauration d’un mécanisme de soutien et de prise en charge psychologique des soldats opérant en zones de conflit.

Par ailleurs, cette démarche, qualifiée de « chantier prioritaire » par les autorités militaires, vient combler un vide longtemps négligé : la détresse émotionnelle des combattants. Si l’aguerrissement physique demeure un prérequis incontournable, la robustesse psychique s’impose aujourd’hui comme un levier indispensable à l’efficacité opérationnelle. D’ailleurs, le Colonel Major Mathias ALIZANNON, Secrétaire Général du ministère, n’a pas manqué de souligner l’urgence de la situation : « La santé mentale de nos militaires n’est pas un luxe, c’est une composante essentielle de la sécurité nationale. »

Le Bénin lance une initiative pour soutenir psychologiquement ses militaires en zones de conflit, marquant un tournant fondamentalLe soutien psychologique aux militaires : Un poids invisible, un enjeu tangible

En plus, les traumatismes de guerre ne se lisent pas uniquement sur les cicatrices visibles. Ils s’insinuent insidieusement dans l’esprit des soldats, se manifestant par des troubles anxieux, des épisodes dépressifs, des insomnies, voire des cauchemars récurrents où ressurgissent les fantômes du champ de bataille. Loin d’être de simples désagréments, ces séquelles psychologiques constituent une menace tangible pour la stabilité émotionnelle des troupes et, par ricochet, pour l’efficacité des opérations militaires.

Le commandement militaire, conscient de cette réalité, entend structurer une réponse adaptée à travers un programme de prise en charge continue. L’idée force est d’offrir un encadrement psychologique dès la phase de préparation, de le maintenir pendant le déploiement et de l’étendre après le retour des soldats au pays. Une telle approche vise non seulement à réduire les séquelles post-traumatiques, mais aussi à anticiper leur survenue grâce à un accompagnement préventif.

Un écosystème pluridisciplinaire en action

Pour donner corps à cette ambition, la réflexion collective a réuni un aréopage d’experts : médecins militaires, psychologues, assistants sociaux et autres spécialistes de la santé mentale. Leur mission est d’élaborer une feuille de route pragmatique, bâtir une architecture fonctionnelle du dispositif et concevoir un plan d’action cohérent.

Cette démarche repose sur une conviction forte : un soldat soutenu psychologiquement est un soldat plus apte à remplir sa mission. Loin d’être une simple commodité, l’accompagnement mental devient un impératif stratégique. Le Colonel Major Mathias ALIZANNON l’a d’ailleurs martelé avec une insistance singulière : « Ce soutien psychologique ne doit pas être perçu comme une option, mais comme une priorité. »

Le Bénin lance une initiative pour soutenir psychologiquement ses militaires en zones de conflit, marquant un tournant fondamentalVers une armée plus résiliente

Avec cette initiative, les Forces Armées Béninoises amorcent une mutation décisive : celle d’une armée qui, au-delà de sa puissance de feu, prend en compte l’humain dans toute sa complexité. Dans un contexte où les conflits asymétriques et les menaces diffuses redéfinissent les champs de bataille, le mental devient une arme à part entière.

En posant les jalons de ce dispositif, l’armée béninoise envoie un signal fort : le guerrier du XXIᵉ siècle ne se mesure pas uniquement à son endurance physique, mais aussi à sa capacité à surmonter les épreuves invisibles. L’histoire militaire moderne retiendra sans doute cette évolution comme un tournant fondamental dans la manière d’appréhender le bien-être des forces au front. Une chose est sûre : la guerre ne se gagne pas seulement avec des armes, mais aussi avec des esprits préservés.

 

Coopération sécuritaire : la Russie et le Bénin intensifient leur dialogue stratégique

Cotonou,11 février 2025 Une rencontre diplomatique et stratégique d’envergure s’est tenue entre S.E.M. Igor Evdokimov, représentant de la Fédération de Russie, S.E.M. Fortunet Alain Nouatin, Ministre de la Défense nationale du Bénin, et le général de division Fructueux Gbaguidi, Chef d’État-major général des Forces armées béninoises. Cette réunion, au-delà des simples échanges de courtoisie, s’inscrit dans une dynamique de renforcement de la coopération sécuritaire entre la Russie et le Bénin, à une époque où la stabilité régionale demeure un enjeu fondamental.

Une convergence d’intérêts dans un contexte de sécurité volatile

L’Afrique de l’Ouest fait face à une recrudescence des menaces sécuritaires, notamment le terrorisme transfrontalier, le crime organisé et les défis liés à la cybersécurité. Dans ce cadre, le Bénin, pays situé aux portes du Sahel, est particulièrement concerné par la nécessité de moderniser ses capacités de défense et de renforcer la formation de ses forces armées.

La Russie, acteur historique dans le domaine militaire, offre une expertise reconnue en matière de formation des cadres militaires, de fourniture d’équipements et de coopération en renseignement. Ainsi, les discussions ont porté sur des axes de partenariat concrets, incluant :

  1. L’échange d’expertise militaire pour améliorer les capacités opérationnelles des Forces armées béninoises.
  2. La fourniture d’équipements adaptés aux besoins du Bénin, notamment pour la surveillance des frontières et la lutte contre les groupes armés.
  3. Le partage d’expériences en matière de lutte antiterroriste, en s’appuyant sur les stratégies éprouvées par la Russie dans d’autres théâtres d’opérations.

Coopération sécuritaire  : une diplomatie de défense en mutation

Cette rencontre illustre l’évolution du positionnement diplomatique et stratégique du Bénin, qui cherche à diversifier ses alliances en matière de sécurité. Si le pays a historiquement entretenu des liens privilégiés avec des partenaires occidentaux, il semble aujourd’hui explorer d’autres opportunités, à l’image d’autres nations africaines qui renforcent leurs coopérations militaires avec la Russie.

Moscou, de son côté, poursuit son engagement sur le continent en proposant une alternative aux partenariats traditionnels, en mettant en avant des collaborations axées sur la souveraineté et la formation autonome des forces nationales.

Quelles perspectives pour l’avenir ?

Bien que cette rencontre n’ait pas abouti à un accord officiel, elle témoigne néanmoins d’un dialogue stratégique renforcé entre les deux nations. Dans un contexte où la géopolitique africaine se redessine, ce type d’échange pourrait poser les jalons d’une coopération accrue, que ce soit à travers des programmes de formation militaire, des accords de défense ou des initiatives communes pour renforcer la sécurité régionale.

L’avenir dira dans quelle mesure ce rapprochement se traduira par des actions concrètes, mais une chose est certaine : le Bénin et la Russie réaffirment leur volonté de collaborer dans des domaines sensibles et stratégiques, avec des intérêts convergents à long terme.

 

Le Bénin, Phénix renaissant de sa puissance militaire : une métamorphose stratégique en huit actes

Alors que l’Afrique de l’Ouest traverse une période de turbulence sécuritaire, le Bénin, autrefois perçu comme un maillon faible, opère une mue spectaculaire. En huit ans, son armée s’est affranchie d’un héritage de vulnérabilités pour incarner un rempart régional.

En effet, les chiffres dévoilés par le ministre de la Défense, Fortunet  Alain  Nouatin, lors d’un bilan d’étape, dessinent une trajectoire aussi ambitieuse qu’inédite : le taux de disponibilité opérationnelle des forces armées, qui frôlait à peine 17 % en 2016, culmine aujourd’hui à 78 %, épousant les standards internationaux. Une renaissance orchestrée par un sursaut salvateur, mariant vision stratégique et pragmatisme.

Le Bénin, 2016-2024 : de la fragilité chronique à la résilience calculée 

« Il y a huit ans, nos unités peinaient à répondre aux menaces, et notre marine naviguait en eaux troubles, minée par la piraterie », confie le ministre, évoquant une époque où l’inertie menaçait de devenir fatale. Un diagnostic sans fard qui a catalysé un programme pluriannuel, structuré autour d’un triptyque audacieux : infrastructures, équipement et ressources humaines. Loin des ajustements cosmétiques, ce plan a insufflé une dynamique de mutations profondes.

Infrastructures : l’armature d’une nouvelle ère

Premier pilier, les infrastructures ont été repensées pour incarner une « ossature stratégique ». Des bases militaires dotées de technologies de pointe, des centres logistiques reconfigurés pour une réactivité optimale et des installations navales modernisées ont remplacé les vestiges d’un passé vétuste. « Nous avons bâti des citadelles de la sécurité, adaptées aux défis du XXIe siècle », résume un officier supérieur sous couvert d’anonymat.

Équipement : la fin de la pénurie tactique

Le deuxième volet a rompu avec une dépendance chronique aux équipements obsolètes. Le ratio « un soldat, un fusil d’assaut », longtemps inatteignable, est désormais dépassé. L’acquisition de véhicules blindés, d’hélicoptères de combat Mi-17 et H125M, ainsi que d’avions de surveillance Beechcraft King Air, a transformé l’arsenal béninois. La marine, hier paralysée, dispose aujourd’hui de patrouilleurs ultramodernes capables de traquer les menaces en haute mer.

Ressources humaines : l’humus de la performance

Avec plus de 9 000 recrues intégrées entre 2019 et 2025, l’armée a renouvelé son vivier, combinant jeunesse et expertise. Des programmes de formation accélérée, conçus avec l’appui de partenaires étrangers, ont hissé les compétences techniques et tactiques. « Nous avons insufflé une culture de l’excellence opérationnelle », souligne le ministre, insistant sur la « professionnalisation accélérée » des troupes.

Résultats : un bilan en demi-teinte… Mais porteur d’espoirs

Les fruits de cette métamorphose sont tangibles. Aucun acte de piraterie n’a été enregistré dans les eaux béninoises depuis fin 2021, un exploit pour un pays dont les côtes étaient jadis un sanctuaire de brigandage. Sur le front antiterroriste, les attaques se raréfient après des opérations ciblées ayant infligé des pertes lourdes aux groupes jihadistes. « L’armée est aujourd’hui pleinement opérationnelle », martèle Fortunet Alain Nouatin, sans occulter les défis persistants.

Le Bénin, 2026 : L’Acmé opérationnel en ligne de mire

Le Bénin ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Objectif affiché : atteindre 96 % de disponibilité opérationnelle avant 2026. Un pari audacieux, qui exigera de pérenniser les investissements et de consolider les gains. « Cette progression n’est pas une fin en soi, mais un tremplin pour garantir notre souveraineté et contribuer à la stabilité régionale », précise le ministre, rappelant que la sécurité est un « bien commun ».

Entre ombre et lumière : le défi de la durabilité

Si les avancées impressionnent, certains observateurs pointent des écueils potentiels : dépendance accrue aux fournisseurs étrangers, risques de corruption dans les marchés d’équipement et pression budgétaire face à des ambitions colossales. « La vraie réussite sera de maintenir cette dynamique sur le long terme », analyse un expert ouest-africain, sous couvert d’anonymat.

Une nouvelle silhouette sur l’échiquier régional 

En conclusion, en se muant en acteur militaire crédible, le Bénin redéfinit son rôle dans un paysage sécuritaire ouest-africain en pleine recomposition. Cette ascension, aussi rapide que méthodique, pourrait inspirer d’autres nations aux prises avec des défis similaires. Reste à savoir si cette mue structurelle saura résister aux tempêtes à venir…

 

Bénin : L’Armée en marche pour ses héros tombés au front

Cotonou, 29 janvier 2025 – Le Bénin se souvient. Le Bénin se rassemble. Le Bénin rend hommage. En ce jour, l’armée béninoise, avec le soutien de la nation, a organisé une marche pédestre poignante en mémoire des soldats tombés au champ d’honneur lors de l’attaque du Point triple à Banikoara, le 8 janvier 2025. Un coup dur pour la nation, une blessure encore vive dans les cœurs.

Une marche, un cri du cœur

L’initiative, portée par le comité d’organisation de la classe 1994 1 et 2, a mobilisé les troupes. Les Forces de défense et de sécurité (FDS), vivant avec leurs familles, ont répondu à l’appel, démontrant leur solidarité et leur patriotisme. La population de Cotonou et des environs s’est également jointe à cette marche, témoignant de son soutien indéfectible à l’armée.

Le Palais des Congrès, point de ralliement

Le départ a été donné à 7h00, au Palais des Congrès. Un lieu symbolique, un point de ralliement pour une nation unie dans la douleur et la fierté. Le pas cadencé, le regard déterminé, les participants ont marché en silence, portant haut les couleurs du Bénin.

Plus qu’une marche, un élan de solidarité

Cette marche n’est pas un simple défilé. C’est un cri du cœur, un élan de solidarité envers ces hommes qui ont donné leur vie pour la patrie. C’est aussi un message fort adressé à ceux qui menacent la paix : le Bénin ne pliera pas, le Bénin ne reculera pas.

Un hommage en trois temps

L’hommage ne s’arrête pas là. Le comité d’organisation a prévu deux autres temps forts pour le vendredi 31 janvier. Une séance de don de sang, un geste fraternel pour perpétuer la vie, pour montrer que la solidarité n’est pas un vain mot. Une conférence publique, ensuite, pour aborder des thèmes essentiels : l’éducation sexuelle, la santé mentale et le bien-être physique des personnes âgées, la planification des activités génératrices de revenus à la retraite et la valorisation des femmes des FDS. Autant de sujets qui témoignent de la volonté de l’armée de se soucier du bien-être de ses membres et de leurs familles.

La lutte contre le cancer du sein en première ligne

Ils prévoient également une séance de consultation et de dépistage gratuits du cancer du sein. Une initiative louable qui souligne l’engagement de l’armée en faveur de la santé des femmes, en particulier celles qui servent sous les drapeaux.

Le Bénin est debout. Le Dahomey est uni. Le Bénin rend hommage à ses héros. Nous n’oublierons pas ces soldats qui sont tombés à Banikoara. Leur sacrifice restera gravé dans les mémoires, leur courage inspirera les générations futures. Le Bénin continue de se battre pour la paix, pour la sécurité.

En somme, cette journée d’hommage et de solidarité témoigne de l’unité du Bénin derrière son armée. Unité dans la douleur, mais aussi dans la fierté et la reconnaissance envers ceux qui se battent pour la sécurité du pays. L’armée béninoise, forte de ses valeurs et de son engagement, reste déterminée à défendre la nation et à assurer la sécurité de tous.

Complot contre Talon : L’inquiétant témoignage de Louis Philippe Houndégnon

Porto-Novo, 28 janvier 2025 – Dans le crépuscule de la journée d’hier, l’ex-DGPN de la Police nationale du Bénin, Louis Philippe Houndégnon, s’est présenté devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET). Ce procès, qui a pris des airs de tragédie nationale, n’a pas manqué d’embraser les esprits. L’ancien patron des forces de l’ordre s’est livré à une déposition qui, tel un poison lentement distillé, a révélé des éléments troublants et des noms bien connus, ceux de personnalités influentes ayant un jour envisagé de renverser le pouvoir en place.

Un brouillard juridique et des objets incriminants

L’atmosphère de cette audience était lourde, comme celle d’un ciel d’orage prêt à éclater. Dès l’ouverture de l’audience, avant même que les débats ne s’engagent pleinement, un épais brouillard juridique recouvrait la salle. Le juge, scrutant les exceptions de nullité soulevées par la défense, a décidé de les joindre au fond de l’affaire, autorisant ainsi la continuation des débats.

L’accent était mis sur le statut de Louis Philippe Houndégnon après sa mise à la retraite forcée. Lui qui, pendant près de trois décennies, a dirigé les destinées de la police béninoise, se considérait désormais comme un « simple citoyen ». Pourtant, les paroles du procureur, dans leur force implacable, ne lui ont pas accordé cette légèreté.

Les faits sont têtus : un homme ayant eu un tel rôle, même retiré du service, ne saurait se fondre dans la masse sans attirer les regards. Sa mise à la retraite, loin d’être un simple acte administratif, fut vécue par lui comme une « radiation », une disqualification irrévocable. Mais cette vision n’a pas convaincu la Cour, qui rappelle que cette retraite ne constitue pas une sanction.

Des objets incriminants éveillent les soupçons sur Louis-Philippe Houndégnon.

L’audience s’est intensifiée avec la question des objets retrouvés lors de la perquisition de son domicile. Des munitions, des treillis militaires, des gilets pare-balles… Une mise en scène inquiétante d’un passé encore vivant. Houndégnon a expliqué que ces munitions étaient les restes de tests d’armement qu’il avait supervisés. Les treillis militaires, eux, étaient des souvenirs de formations internationales, argumenta-t-il. Mais, malgré ses explications, l’ombre du doute persistait. L’ombre du « potentiel coup d’État ».

Révélations de coup d’État : trois noms dévoilés

Oui, ce fut le point culminant de son audition. Un aveu presque prophétique : trois noms, trois figures de l’ombre qui auraient, selon lui, proposé un renversement du régime de Patrice Talon. Trois personnages qui, selon l’ex-DGPN, auraient approché un homme de culture, mais dont la moralité l’a empêché de suivre une voie aussi sombre. Ces propositions de coup d’État ont résonné dans l’audience comme un coup de tonnerre, frappant le cœur du système politique béninois.

Et même si Houndégnon se défendait, précisant qu’il n’avait jamais été impliqué dans une quelconque conspiration, le mal était fait. Il a dénoncé les intrigues, citant un député actuel et deux anciens officiers militaires. Ces révélations, sous forme de bruits de couloir et de soupçons, ont mis en lumière un tissu de complots qui, loin de rester enfoui, commence à sortir de l’ombre.

Louis-Philippe Houndégnon dénonce la dégradation de la police

Le dénouement de la soirée a vu Louis Philippe Houndégnon décrire la dégradation de la police nationale sous le régime actuel, notamment la réforme qu’il n’a pas jugée réussie, la mise à la retraite forcée qu’il considère comme une punition et la lutte contre le terrorisme qui, selon lui, n’a pas donné les résultats escomptés. Il s’est également défendu contre les accusations de harcèlement électronique, arguant de son incompétence numérique. Mais ces arguments n’ont pas suffi à écarter les doutes qui pèsent sur lui.

Ainsi, le procès se poursuit, tel un fleuve tumultueux dont la fin semble incertaine. Le verdict, suspendu à l’issue de cette deuxième audience, pourrait bien marquer le début d’une période de turbulences politiques plus larges. Le 24 février 2025 sera un jour décisif, mais d’ici là, les Béninois attendent, avec une angoisse palpable, le développement de cette affaire qui pourrait bien faire basculer leur avenir.

 

Signature d’un accord historique entre l’US AFRICOM et les Forces armées béninoises

Cotonou, 24 janvier 2025 – Mercredi, un accord d’importance stratégique a été signé entre le Commandement des États-Unis pour l’Afrique (US AFRICOM) et les Forces Armées Béninoises (FAB). En effet, cette entente, paraphée par le Ministre béninois de la Défense, Fortunet Alain Nouatin, et le Général George Dietrich, chef du département de la Défense des États-Unis, vise à renforcer l’interopérabilité, la préparation opérationnelle et l’efficacité des forces militaires des deux nations.

US AFRICOM- FAB : un partenariat stratégique pour la sécurité régionale

Par ailleurs, L’accord d’acquisition et d’assistance mutuelles entre les FAB et l’US AFRICOM s’inscrit dans une dynamique de coopération militaire accrue entre le Bénin et les États-Unis. Il a pour objectif principal de consolider les capacités opérationnelles des deux armées, en favorisant une meilleure coordination et une réponse plus efficace aux défis sécuritaires communs.

Concrètement, cet accord permettra aux deux parties de partager des ressources, des informations et des formations, afin d’améliorer leur habileté à opérer conjointement. Cette collaboration vise également à renforcer la lutte contre les menaces transnationales, telles que le terrorisme, la piraterie maritime et le trafic illicite, qui affectent la région ouest-africaine.

Les enjeux de l’interopérabilité

L’interopérabilité, au cœur de cet accord, désigne la capacité de différentes forces militaires à travailler ensemble de manière cohérente et efficace. Cela implique la standardisation des procédures, la compatibilité des équipements et une compréhension mutuelle des tactiques et des stratégies.

Pour les Forces Armées Béninoises, cette coopération avec l’US AFRICOM représente une opportunité de moderniser leurs équipements, d’améliorer leurs compétences techniques et de bénéficier de l’expertise américaine en matière de défense. De leur côté, les forces américaines pourront approfondir leur connaissance du terrain africain et des dynamiques régionales, essentielles pour des opérations efficaces sur le continent.

Une collaboration gagnant-gagnant

Le Ministre Fortunet Alain Nouatin a souligné l’importance de cet accord pour le Bénin : « Cet accord marque une étape significative dans le renforcement de nos capacités de défense et témoigne de la solidité de notre partenariat avec les États-Unis. »

Le général George Dietrich a également exprimé sa satisfaction : « Cette entente renforce notre engagement envers la sécurité en Afrique de l’Ouest et démontre notre volonté de soutenir nos partenaires béninois dans la promotion de la paix et de la stabilité régionales. »

En somme, cet accord ouvre la voie à une série d’initiatives conjointes, telles que des exercices militaires communs, des programmes de formation et des projets de développement des infrastructures de défense. Il reflète une vision commune d’une sécurité collective et d’une coopération renforcée face aux défis globaux. En renforçant leurs liens militaires, le Bénin et les États-Unis affirment leur engagement à œuvrer ensemble pour la stabilité et la prospérité de la région ouest-africaine.

 

Bénin : Rencontre entre Robin Geiss et Alassane Séidou sur le contrôle des armes

Cotonou,22 janvier 2025 –  M. Robin Geiss, directeur de l’Institut des Nations Unies pour la Recherche sur le Désarmement (UNIDIR), a rencontré ce mercredi M. Alassane Séidou, ministre de l’Intérieur du Bénin. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’un atelier conjoint sur le contrôle des armes conventionnelles destiné aux fonctionnaires béninois.

Robin Geiss : Évaluations et priorités pour renforcer le contrôle des armes

Le Bénin, État partie à l’ensemble des instruments juridiquement contraignants relatifs au contrôle des armes conventionnelles, démontre un engagement constant envers la mise en œuvre de ces accords. Toutefois, des évaluations récentes ont mis en lumière des axes d’amélioration pour renforcer le cadre national de contrôle des armes et lutter efficacement contre leur prolifération illicite.

L’atelier organisé par l’UNIDIR vise à réunir experts et acteurs nationaux pour examiner les efforts du Bénin dans l’application de ces instruments internationaux. Les discussions porteront sur les priorités pour consolider le système de contrôle national, répondre aux défis sécuritaires et exploiter les mécanismes de coopération et d’assistance internationales. Cette initiative devrait également permettre au Bénin de jouer un rôle plus actif dans les processus multilatéraux de maîtrise des armes conventionnelles à l’avenir.

La rencontre entre M.Geiss et le ministre Séidou souligne l’importance de la collaboration entre les institutions internationales et les autorités nationales pour renforcer les capacités en matière de contrôle des armes. Elle témoigne également de la volonté du Bénin de s’engager activement dans la prévention de la prolifération des armes conventionnelles, contribuant ainsi à la paix et à la sécurité régionales.

En conclusion, cette initiative conjointe entre l’UNIDIR et le gouvernement béninois représente une étape significative dans le renforcement des mécanismes nationaux de contrôle des armes. Elle illustre l’engagement du Bénin à collaborer avec les organisations internationales pour promouvoir la paix et la sécurité, tout en renforçant les capacités nationales à faire face aux défis posés par la prolifération des armes conventionnelles.

Renforcement de la coopération navale entre le Bénin et la Russie

Cotonou, 17 janvier 2025 — L’ambassadeur de la Fédération de Russie au Bénin, S.E.M. Igor Evdokimov, a rencontré le capitaine de vaisseau Dossa Hounkpatin, chef de l’État-major de la Marine nationale béninoise, pour discuter des perspectives de coopération navale entre les deux nations en 2025.

En effet, cette rencontre s’inscrit dans la continuité des relations bilatérales renforcées au cours de l’année précédente. En septembre 2024, le navire d’entraînement de la flotte de la Baltique de la marine russe, le « Smolny », avait effectué une visite d’amitié au port autonome de Cotonou. Lors de cette escale, le capitaine de vaisseau Hounkpatin et l’ambassadeur Evdokimov avaient exploré les différents compartiments du navire, témoignant de l’intérêt mutuel pour une collaboration accrue.

En octobre 2024, deux autres navires de guerre russes, le Neustrashimiy et l’Akademik Pachine, avaient également accosté à Cotonou. Ces visites successives ont été perçues comme des signes tangibles du renforcement des liens militaires entre le Bénin et la Russie. L’ambassadeur Evdokimov avait alors exprimé le souhait de voir ces interactions se poursuivre régulièrement, notamment en 2025, année marquant le 80ᵉ anniversaire de la victoire dans la Seconde Guerre mondiale.

Vers une coopération navale stratégique pour la sécurité maritime

La récente rencontre entre S.E.M. Evdokimov et le capitaine de vaisseau Hounkpatin vise à consolider ces acquis et à explorer de nouvelles avenues de coopération pour l’année en cours. Les discussions ont porté sur des aspects pratiques de la collaboration navale, incluant des exercices conjoints, des programmes de formation et des échanges d’expertise technique.

Ce rapprochement stratégique intervient dans un contexte dans lequel le Bénin cherche à diversifier ses partenariats militaires pour renforcer la sécurité maritime dans le golfe de Guinée, une zone confrontée à des défis tels que la piraterie et le trafic illicite. La Russie, de son côté, affirme sa présence en Afrique de l’Ouest, consolidant ainsi ses relations avec des pays clés de la région.

En somme, les autorités béninoises et russes se sont engagées à poursuivre le dialogue afin de définir un plan d’action concret pour 2025, visant à renforcer la coopération navale et à contribuer à la stabilité et à la sécurité maritime dans la région.

 

Bénin : manifestations et appel à la mobilisation pour le retrait des troupes françaises

Cotonou, le 16 janvier 2025 – Une vague de contestation d’une ampleur inédite secoue le Bénin. Le Conseil de la Jeunesse Patriotique a entamé aujourd’hui une série de manifestations pour exiger le retrait pur et simple des troupes françaises du territoire national. Cette initiative, empreinte d’un sentiment nationaliste profond, met en lumière une exaspération grandissante face à la présence militaire française, perçue par beaucoup comme une atteinte à la souveraineté et à la dignité du peuple béninois.

Une présence militaire contestée, un contexte sécuritaire dégradé

L’argument central des manifestants repose sur un constat alarmant : depuis le déploiement des forces armées françaises sur le sol béninois, le pays, jusqu’alors relativement épargné par les attaques djihadistes, connaît une recrudescence inquiétante de la violence. Cette corrélation, loin d’être fortuite selon les protestataires, alimente un sentiment de méfiance et remet en question l’efficacité, voire la pertinence, de cette coopération militaire.

Un discours anti-ingérence ferme

Le Conseil de la Jeunesse Patriotique dénonce avec véhémence une « occupation » qui entrave, selon eux, le développement autonome du Bénin. Ils réclament haut et fort le droit inaliénable de chaque nation africaine à tracer sa propre voie, sans l’ombre tutélaire d’une puissance étrangère. Ce discours, profondément ancré dans un idéal panafricaniste, résonne avec les aspirations d’un parti croissant de la population, désireuse de rompre avec les vestiges d’un passé colonial.

Un appel à la solidarité panafricaine

Par ailleurs, l’appel lancé par le Conseil de la Jeunesse Patriotique dépasse les frontières du Bénin. Il s’adresse à tous les patriotes africains, les exhortant à soutenir le pays dans sa quête de liberté et d’indépendance véritable. L’objectif ultime est clair : bâtir un continent dans lequel chaque nation pourra prospérer, libérée des chaînes du passé et des ingérences extérieures.

Vers une mobilisation d’envergure le 25 janvier

L’onde de choc des manifestations actuelles préfigure une mobilisation encore plus massive. La Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (CSTB) a également annoncé une manifestation d’envergure prévue le 25 janvier. Cette action syndicale, qui fait suite à une attaque terroriste meurtrière survenue dans le nord du pays le 8 janvier, ayant coûté la vie à une trentaine de soldats, vise à réclamer le retrait immédiat des forces armées françaises.

Une remise en question radicale de la coopération militaire

En plus, L’attaque du 8 janvier a servi de catalyseur à une remise en question radicale de la coopération militaire avec la France. Le constat est sans appel : l’inefficacité de cette collaboration est flagrante, voire contre-productive. L’image métaphorique du « marabout qui donne la mort ne peut pas ressusciter » traduit avec force le sentiment d’une population qui ne croit plus aux promesses d’une assistance militaire, jugée obsolète et inadaptée.

Un slogan fort : « Troupes françaises hors du Bénin ! »

En somme, le slogan scandé par les manifestants, « Troupes françaises hors du Bénin! », témoigne d’une détermination sans faille et d’une volonté de rupture avec un système perçu comme néocolonial. La situation au Bénin est à son paroxysme, et l’issue de cette crise pourrait aussi avoir des répercussions importantes sur les relations entre la France et les pays africains. L’avenir dira si cet appel sera entendu et quelles en seront les conséquences géopolitiques.

Bénin : réunion de crise après l’attaque meurtrière du 8 janvier

Cotonou, 14 janvier 2025 – Une attaque meurtrière survenue le 8 janvier dans la zone du « Point Triple », à la frontière entre le Bénin, le Niger et le Burkina Faso, a plongé le pays dans le deuil et soulevé de nombreuses interrogations sur la sécurité nationale. Avec un bilan de 30 soldats béninois tués, cette tragédie a poussé le chef d’état-major, le général de division Fructueux Gbaguidi, à convoquer un conseil militaire extraordinaire à Cotonou, visant à revoir le dispositif sécuritaire en place.

Un drame qui met à nu les failles sécuritaires

En effet, la zone du « Point Triple » est connue pour être un point chaud dans la lutte contre les groupes armés qui sévissent dans la région sahélienne. L’attaque du 8 janvier a révélé des failles majeures dans le dispositif sécuritaire béninois. Les hauts responsables militaires, réunis à Cotonou, ont examiné les circonstances de l’attaque et ont mis en lumière l’absence de coopération militaire efficace avec les voisins immédiats, le Burkina Faso et le Niger.

Par ailleurs, les autorités béninoises ont reconnu que l’absence de coordination régionale a compromis la sécurité de leurs frontières. Les généraux ont mis en évidence le caractère stratégique de cette lacune, qui a permis à des groupes armés de mener des opérations audacieuses, comme en témoigne l’attaque ayant coûté la vie à 30 soldats. Cette tragédie souligne l’urgence de renforcer la coopération militaire et de mettre en place des mécanismes de renseignement efficaces.

Réunion de crise :Une réponse militaire sous pression

Le général de division Fructueux Gbaguidi a souligné l’urgence de revoir les stratégies de défense et de renforcer les capacités opérationnelles des forces armées béninoises. Lors du conseil militaire, les participants ont évoqué plusieurs pistes, notamment l’amélioration du renseignement, la modernisation des équipements et le renforcement de la formation des troupes déployées dans les zones sensibles.

Cependant, cette réunion de crise a aussi mis en exergue des tensions internes. Certains responsables militaires ont critiqué la lenteur de la réaction du gouvernement face à la montée des menaces dans le nord du pays. D’autres ont pointé du doigt une logistique défaillante qui entrave les capacités d’intervention rapide des forces armées.

Un devoir de mémoire et de soutien aux familles des victimes

Les corps des 30 soldats tués ont été rapatriés à Ouidah, où ils seront remis à leurs familles cette semaine. Le gouvernement a promis un soutien total aux familles endeuillées, mais cette promesse soulève des questions sur la prise en charge à long terme des familles des victimes militaires.

Une polémique sur la coopération régionale

L’absence de coopération militaire entre le Bénin, le Burkina Faso et le Niger est devenue un point de polémique majeur. Les experts en sécurité et les politiciens appellent à la mise en place urgente d’un cadre de coopération régional pour contrer efficacement les menaces transfrontalières.

Le Bénin est désormais à un tournant crucial. La capacité du gouvernement à tirer les leçons de cette tragédie et à adapter sa stratégie sécuritaire déterminera la résilience du pays face à une menace croissante. Les prochaines semaines seront décisives pour restaurer la confiance du peuple béninois dans sa sécurité nationale.

Bénin : Un début d’année marqué par une attaque terroriste et un accident d’hélicoptère

Cotonou, 10 janvier 2025 – Le Bénin traverse un début d’année tumultueux, avec deux événements marquants qui secouent la nation. En ce mois de janvier, une attaque terroriste a fait 28 morts, plongeant le pays dans le deuil et l’incertitude. À peine le temps de se relever de cette tragédie, un autre incident frappe : un hélicoptère des Forces armées béninoises (FAB) s’est écrasé ce vendredi à Sèdjè Denou, dans la commune de Zè.

Selon des témoins, malgré la gravité de l’accident, aucune perte en vies humaines n’a été enregistrée. L’hélicoptère, opéré par des prestataires, effectuait une mission dont les détails restent encore flous. Les autorités militaires ont ouvert une enquête pour déterminer les causes de l’accident, cherchant à comprendre les circonstances exactes de ce crash qui aurait pu avoir des conséquences bien plus graves.

Ce double coup porté à la sécurité du Bénin intervient dans un contexte de tensions régionales croissantes, où les attaques terroristes deviennent de plus en plus fréquentes. Les forces armées béninoises font face à des défis de taille pour assurer la sécurité des citoyens face à ces menaces. La population, quant à elle, oscille entre inquiétude et résilience, espérant des jours meilleurs.

Dans ce climat d’incertitude, une lueur d’espoir et de spiritualité se profile à l’horizon avec les célébrations du Vodun Day 2025. Cet événement, profondément enraciné dans la culture béninoise, bat actuellement son plein. À 19 h, les fidèles Vodun se réuniront pour consulter le ToFâ, oracle sacré. Espérons que les présages soient de bon augure pour cette année 2025.

Alors que le Bénin entame cette nouvelle année sur une note difficile, les regards se tournent vers l’avenir avec l’espoir que la résilience collective et les traditions ancestrales aideront à surmonter ces épreuves.

 

Nord du Bénin : 28 morts dans une attaque terroriste, le pays en état de choc

Nord du Bénin, 10 janvier 2025 – Une journée de terreur a plongé le nord du Bénin dans l’effroi, laissant derrière elle un bilan tragique de 28 morts, selon les sources officielles de l’armée. En effet, l’attaque meurtrière d’hier au point triple Bénin-Burkina-Niger est la plus meurtrière depuis l’indépendance du pays, secoue la nation et suscite une onde de choc à travers tout le territoire.

Les détails de l’ attaque sanglante au nord du Bénin restent flous.

Les détails restent flous, mais ce que l’on sait, c’est que l’assaut a été brutal et coordonné, laissant les forces de l’ordre prises au dépourvu. Des scènes de désolation se sont déroulées dans la région, alors que les forces de sécurité tentaient de repousser les assaillants, vraisemblablement des groupes armés liés au terrorisme international.

Le commandant du Fuseau a dirigé personnellement les opérations de ratissage, mobilisant toutes les ressources disponibles pour sécuriser la zone et retrouver les responsables de cette attaque sanglante. Pendant ce temps, les corps des forces de l’ordre tombées au champ d’honneur ont été rapatriés par hélicoptère, un triste hommage à ceux qui ont sacrifié leur vie pour défendre leur pays.

Dans une note officielle, le colonel Faizou GOMINA, Chef d’État-Major de la Garde Nationale, a adressé ces condoléances aux officiers qui ont perdu leur coéquipier et aux familles des soldats tombés sous les balles assassines des terroristes.

Il a également profité de l’occasion pour mettre en garde les Chefs de sections, les Commandants de compagnies et les commandants SGTIA déployés dans le cadre de l’opération MIRADOR sur leur manque de poigne à diriger et à réorganiser leurs équipes, une conséquence de ce massacre.

Le Bénin en deuil : la lutte pour la sécurité continue

Le choc est palpable dans la population, qui peine à comprendre l’ampleur de la tragédie. Les familles endeuillées pleurent leurs proches, tandis que le reste de la nation attend, suspendu aux lèvres des autorités, pour en savoir plus sur les circonstances exactes de cette attaque et les mesures prises pour éviter une répétition de l’horreur.

Des questions cruciales restent sans réponse : quel groupe terroriste a mené cette attaque ? Comment ont-ils pu frapper avec une telle précision et violence ? Autant d’interrogations qui pèsent sur une nation en deuil, mais déterminée à rester debout face à cette épreuve.

Le nord du Bénin, désormais sous haute surveillance, est le théâtre d’un combat acharné pour la paix et la sécurité. Alors que les forces de l’ordre poursuivent leurs efforts pour restaurer l’ordre, le pays tout entier retient son souffle, solidaire dans la douleur, mais résolu à ne pas céder à la terreur.

 

 

Alerte escroquerie : Les Vodun Days dans le viseur des cybercriminels

Ouidah, 9 janvier 2025 – Alors que la ville d’Ouidah vibre au rythme des Vodun Days, une nouvelle menace plane sur l’événement. Le Centre National des Enquêtes Numériques (CNIN) a lancé une alerte à la population face à une recrudescence d’escroqueries visant les commerçants, les artistes et les prestataires désireux de participer à cette célébration culturelle.

En effet, des individus malintentionnés se font passer pour des représentants du ministère de la Culture, promettant des monts et des merveilles à leurs victimes : partenariats prestigieux, stands privilégiés à Ouidah et autres avantages alléchants liés aux Vodun Days. Pour appuyer sur leur supercherie, ils utilisent des numéros de téléphone, comme le 0142755142, et prétendent être injoignables en personne, invoquant un emploi du temps surchargé.

Le mode opératoire est simple, mais efficace : après avoir suscité l’intérêt de leurs cibles, les escrocs réclament le versement de frais administratifs, avant de disparaître dans la nature, laissant leurs victimes désemparées.

Le CNIN met en garde le public et rappelle quelques règles de prudence :

  • Méfiez-vous des offres trop belles pour être vraies.
  • Ne communiquez jamais vos coordonnées bancaires à des inconnus.
  • Vérifiez toujours l’identité de vos interlocuteurs en demandant des justificatifs officiels.
  • N’hésitez pas à contacter les autorités compétentes en cas de doute.

Par ailleurs, les autorités compétentes sont déjà mobilisées pour traquer ces cybercriminels et les traduire en justice. Les prestataires et artistes devant participer aux Vodun Days ont été informés par les canaux officiels et n’ont pas besoin de solliciter des intermédiaires.

Si vous avez été victime de cette escroquerie, contactez sans délai le CNIN par e-mail à l’adresse suivante : plaintes@cnin.bj.

Soyons vigilants et protégeons ensemble la réputation des Vodun Days.

Vodjè : Une fillette kidnappée retrouvée saine et sauve

Vodjè, 27 décembre 2024 – La psychose gagne du terrain à Cotonou, où les cas d’enlèvements se multiplient à un rythme alarmant. Le dernier en date, celui d’une fillette de Vodjè, a suscité une vive émotion au sein de la population.

Le jeudi 19 décembre dernier, vers 10 heures du matin, une fillette a mystérieusement disparu de chez son coiffeur. L’angoisse des parents s’est vite transformée en effroi lorsqu’ils ont reçu un appel anonyme dans la soirée, exigeant une rançon pour la libération de leur enfant.

Saisie de l’affaire, la police béninoise a immédiatement ouvert une enquête. Grâce à la collaboration des parents et à la détermination des enquêteurs, les ravisseurs ont été localisés et appréhendés trois jours plus tard à Ouidah. La gravité des faits reprochés a nécessité la convocation des ravisseurs devant le Procureur spécial près la CRIET.

L’insécurité, un fléau qui gangrène la société

Ce nouvel enlèvement vient s’ajouter à une longue liste d’actes similaires qui secouent le Bénin depuis quelques mois. Les cas de disparitions, d’enlèvements et de demandes de rançon se multiplient, semant la peur et l’incompréhension au sein de la population. Les parents sont de plus en plus réticents à laisser leurs enfants seuls, de peur de les voir disparaître.

Les autorités face à un défi de taille

Face à cette recrudescence de l’insécurité, les autorités béninoises font face à un défi de taille. Elles multiplient les opérations de sécurisation et renforcent les dispositifs de surveillance, mais les résultats tardent à se faire sentir. Les citoyens, quant à eux, appellent à une intensification des mesures de sécurité et à une meilleure coordination entre les forces de l’ordre et la population.

Un appel à la vigilance

Dans ce contexte, il est plus que jamais nécessaire de redoubler de vigilance. Les parents ne doivent jamais laisser leurs enfants sans surveillance, éviter les endroits isolés et informer immédiatement la police en cas de disparition. Les autorités, de leur côté, doivent tout mettre en œuvre pour retrouver les enfants disparus et mettre un terme à ce fléau qui gangrène la société.

Trafic de drogue déjoué à Adakplamè

Adakplamè, le 18 décembre 2024 –Un important coup de filet a été réalisé par les forces de l’ordre dans la nuit du 16 au 17 décembre 2024 sur l’axe Adakplamè-Kétou. Un motocycliste transportant un colis suspect a été intercepté par une patrouille de police. Face à l’insistance des agents, l’individu a préféré prendre la fuite, abandonnant son engin et son colis.

53 emballages de produits psychotropes saisis

La fouille du colis a permis de découvrir une quantité importante de produits psychotropes, précisément 53 emballages. Suite à cette opération de routine, les policiers ont intercepté ces substances illicites. Ensuite, ils les ont immédiatement scellés et transmis à l’OCERTID pour une analyse approfondie. Cette saisie démontre notre détermination à lutter contre le trafic de drogues.

Un réseau de trafic international démantelé ?

Selon les premières informations, ces produits étaient destinés à être transportés vers un pays voisin. Les enquêteurs s’orientent donc vers l’hypothèse d’un réseau de trafic de drogue international opérant dans la région.

Les autorités ont ouvert une enquête pour identifier le propriétaire de la moto et déterminer la destination finale de la cargaison. Parallèlement, elles recherchent activement d’éventuels complices impliqués dans ce trafic.

Un coup dur porté au trafic de drogue

Grâce à cette saisie, les autorités ont porté un coup sévère aux trafiquants de drogue qui sévissent dans la région. Elle démontre la détermination des forces de l’ordre à lutter contre ce fléau qui menace la santé publique et la sécurité des citoyens.

En somme, cette saisie record de produits psychotropes à Adakplamè est une victoire importante dans la lutte contre le trafic de drogue au Bénin. Elle témoigne de la détermination des forces de l’ordre à protéger les citoyens. Cependant, ce succès ne doit pas masquer l’ampleur du défi à relever. La coopération régionale est essentielle pour démanteler les réseaux transnationaux de trafiquants. Parallèlement, il est urgent de mettre en place des politiques de prévention et de traitement pour lutter contre les causes profondes de ce fléau et protéger les jeunes générations.

Cotonou : La France renforce les capacités opérationnelles des Forces Armées Béninoises

Cotonou, le 18 décembre 2024 – Un nouveau chapitre s’est écrit dans l’histoire de la coopération militaire entre la France et le Bénin. En effet, lors d’une cérémonie officielle hier, l’Ambassadeur de France au Bénin, Madame Nadège CHOUAT, a remis au Ministre de la Défense nationale, Fortunet Alain NOUATIN, un important lot de matériels militaires destiné à renforcer les capacités opérationnelles des Forces Armées Béninoises (FAB).

La France renforce sa coopération militaire avec le Bénin en offrant de nouveaux équipements à l'armée béninoise pour lutter contre le terrorisme.

La France offre des équipements de pointe pour lutter contre le terrorisme

Parmi les équipements remis figurent notamment 15 véhicules blindés, des bus de transports au profit des prytanées militaires, ainsi qu’une dizaine de matériels de génie. Ces nouveaux moteurs, ajoutés aux 15 véhicules offerts l’année précédente, permettront aux forces armées béninoises de renforcer leur potentialité de réaction face aux menaces terroristes qui pèsent sur la région.

Pour assurer une bonne maintenance de ces véhicules blindés, des mécaniciens béninois ont bénéficié d’une formation spécifique en France. Cette initiative souligne l’importance accordée par la France au transfert de compétences et au développement des capacités locales.

La France renforce sa coopération militaire avec le Bénin en offrant de nouveaux équipements à l'armée béninoise pour lutter contre le terrorisme.Un partenariat stratégique

Outre la dimension matérielle, la coopération militaire entre la France et le Bénin repose sur un partenariat solide et durable. La France apporte son soutien au Bénin dans la lutte contre le terrorisme, mais aussi dans la formation des jeunes militaires et dans le domaine de la santé.

L’Ambassade de France a souligné l’importance de cette coopération multiforme qui permet aux deux armées de répondre aux défis communs. Le Ministre de la Défense nationale a, quant à lui, exprimé sa gratitude pour ce soutien précieux et a assuré que ces équipements serviront de manière optimale pour garantir la sécurité des Béninois.

La France renforce sa coopération militaire avec le Bénin en offrant de nouveaux équipements à l'armée béninoise pour lutter contre le terrorisme.Une coopération qui s’inscrit dans la durée

Ce don de matériels s’inscrit dans une dynamique de coopération renforcée entre les deux pays. Ces dernières années, la France a déjà fourni au Bénin de nombreux équipements, tels que des camions, des ambulances, des équipements de protection individuelle et des drones de surveillance.

Cette coopération est essentielle pour renforcer la stabilité régionale et lutter contre les menaces transnationales. Elle témoigne de l’engagement de la France aux côtés de ses partenaires africains pour faire face aux défis sécuritaires du XXIe siècle.

En résumé, cette cérémonie marque une nouvelle étape dans la coopération militaire entre la France et le Bénin. Grâce à ce soutien, les Forces Armées Béninoises sont mieux équipées pour faire face aux menaces terroristes et assurer la sécurité de la population.

 

Banikoara : Victoire des forces armées béninoises contre le terrorisme

Banikoara, le 17 décembre 2024  Dans une nouvelle démonstration de leur détermination à sécuriser le territoire national, les forces armées béninoises ont remporté une victoire décisive contre des groupes terroristes dans la région de Banikoara. Au cours de deux opérations distinctes, menées dans le cadre de l’opération Mirador, les militaires ont neutralisé sept terroristes et saisi du matériel militaire.

La première opération, menée avec précision à Yanpogou-Baraka, s’est soldée par l’élimination de deux assaillants et la saisie d’équipements militaires. Ces résultats témoignent de la vigilance et de la réactivité des forces spéciales déployées sur le terrain.

La deuxième intervention, à Yiguiwirou, a été tout aussi concluante. Face à une embuscade tendue par les terroristes, les soldats béninois ont riposté avec une efficacité redoutable, neutralisant cinq assaillants. Cette action audacieuse à une nouvelle fois démontre la supériorité des forces armées béninoises.

Les forces armées béninoises : une coopération renforcée et une détermination sans faille

Ces succès sont le fruit d’une coopération étroite entre les différentes unités militaires, ainsi que d’une surveillance stratégique renforcée dans la région. Les forces armées béninoises ont mis en place un dispositif de sécurité robuste, permettant de détecter et de neutraliser les menaces avec rapidité et efficacité.

Le renforcement des effectifs et l’acquisition de nouveaux équipements militaires ont également contribué à améliorer la capacité de réaction des forces armées. Les autorités béninoises, conscientes des enjeux, ont fait de la lutte contre le terrorisme une priorité absolue.

Un message fort envoyé aux groupes terroristes

Ces opérations successives envoient un message clair aux groupes terroristes : le Bénin ne cèdera pas face à la menace et est déterminé à défendre son territoire et sa population. La détermination des forces armées béninoises, associée à la mobilisation de tous les acteurs, permet d’espérer un retour durable de la paix et de la sécurité dans la région.

Une population reconnaissante

Les populations de la région de Banikoara, longtemps éprouvées par l’insécurité, peuvent désormais entrevoir un avenir plus serein. Elles expriment leur gratitude envers les forces armées pour leur dévouement et leur courage.

Ces victoires sont une source d’espoir et renforcent la confiance des populations dans les institutions de la République. Elles témoignent également de la solidarité de la communauté internationale qui soutient le Bénin dans sa lutte contre le terrorisme.

En  conclusion, Les forces armées béninoises ont une nouvelle fois démontré leur professionnalisme et leur détermination à protéger le pays. Ces succès sont une étape importante dans la lutte contre le terrorisme, mais la vigilance reste de mise. Le Bénin est résolument engagé à éradiquer toute menace et à garantir la sécurité de tous ses citoyens.

Un commissaire aux abois : La justice béninoise frappe fort

Cotonou, le 5 décembre 2024 – Une page sombre se tourne dans l’histoire de la police béninoise. En effet, ce jeudi, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a prononcé une lourde peine à la rencontre de Maxime Adjidowé, l’ancien commissaire de Kompa. Condamné à 24 mois de prison ferme et à une amende de 200 000 FCFA, il paie ainsi le prix de ses agissements.

L’affaire, qui a défrayé la chronique, remonte à quelques mois. Le commissaire Adjidowé et son subordonné, Moïse Baruka, avaient été mis en cause dans une affaire de corruption liée à un vol de pagnes. Accusés d’avoir libéré, moyennant des finances (300.000 francs), des suspects placés en garde à vue pour une affaire de vol et de recel de pagne, les deux hommes avaient toujours nié les faits.

La justice a tranché : un commissaire condamné

La CRIET, saisie de l’affaire, a mené une enquête approfondie avant de rendre son verdict. Les juges ont retenu les accusations de complicité de trafic d’influence contre les deux prévenus. Si le sous-brigadier Baruka a écopé d’une peine plus légère, 12 mois de prison ferme et 200 000 FCFA d’amende, c’est bien le commissaire Adjidowé qui porte le poids de la sentence.

Cette condamnation sonne comme un coup de tonnerre dans le milieu policier. Elle démontre que nul n’est au-dessus de la loi, pas même ceux qui sont responsables de son respect. C’est également un signal fort envoyé aux autres acteurs de la justice, les incitant à agir avec intégrité et professionnalisme.

Une tache sur le blason de la police

Cette affaire vient ternir l’image de la police béninoise. Elle rappelle que la corruption, malgré les luttes, reste une réalité dans certains milieux. Il appartient désormais aux autorités compétentes de prendre les mesures nécessaires pour lutter contre ce fléau et redonner la confiance aux citoyens dans les institutions.

Enfin, cette condamnation marque un tournant. Elle est un rappel poignant que la justice, même si elle peut parfois sembler lente, finit toujours par rattraper les coupables.

 

Les États-Unis renforcent les capacités militaires du Bénin

Cotonou, le 29 novembre 2024 – Dans une démonstration de leur coopération militaire renforcée, les États-Unis ont procédé, mercredi, à une importante remise de matériel à l’armée béninoise. C’est au camp militaire d’Allada que s’est déroulée la cérémonie officielle de remise de don de 12 véhicules blindés de transport de troupes, de 280 plaques balistiques et de 35 radios tactiques.

Le Bénin reçoit un important don militaire américain pour faire face aux menaces sécuritaires dans la région du Sahel.D’une valeur totale estimée à 3,5 milliards de FCFA, ce don stratégique vise à renforcer les capacités opérationnelles des forces armées béninoises. Les nouveaux véhicules blindés, notamment, permettront aux soldats d’opérer en toute sécurité dans des environnements hostiles et d’assurer la protection des populations. Les plaques balistiques, quant à elles, amélioreront la protection individuelle des militaires, tandis que les radios tactiques renforceront les communications au sein des unités.

Ce don s’inscrit dans le cadre d’un partenariat de longue date entre les États-Unis et le Bénin. Elle témoigne de l’engagement des États-Unis à soutenir la sécurité et la stabilité de la région. Selon l’ambassadeur Shukan, « ce don est une preuve tangible de notre soutien continu au Bénin dans sa lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale ».

De son côté, monsieur Fortunet Alain NOUATIN, Ministre de la Défense Nationale, a exprimé sa gratitude envers les États-Unis pour ce geste de solidarité. « Ces équipements vont nous permettre de mieux remplir notre mission de protection de la population et de notre territoire », a-t-il déclaré.

Cette remise de matériel militaire intervient dans un contexte marqué par les menaces sécuritaires qui pèsent sur la région du Sahel. Le Bénin, comme ses voisins, est confronté à des défis sécuritaires croissants, notamment liés à l’expansion des groupes terroristes.

 

Un militaire béninois tué par une mine artisanale à Birni Lafia

Bénin, 8 novembre 2024 – Un drame a enduillé les forces armées béninoises. Le sergent-major Kora Bah Essé a perdu la vie jeudi 7 novembre 2024 dans l’explosion d’une mine artisanale, posée par le groupe terroriste HANI, dans la localité de Birni Lafia, commune de Karimama, région de l’Alibori.

Le militaire était en mission lorsque l’engin explosif a été déclenché, provoquant sa mort instantanée. Cette attaque survient dans un contexte de montée de l’insécurité dans la région de l’Alibori, frontalière avec le Niger et le Burkina Faso, où les groupes terroristes multiplient les actions violentes.

Une menace grandiose

Les attaques terroristes se sont intensifiées ces derniers mois dans le Nord du Bénin, mettant à mal la sécurité des populations et des forces de défense et de sécurité. Les groupes terroristes, notamment HANI, cherchent à déstabiliser la région et à étendre leur zone d’influence.

Renforcement de la lutte contre le terrorisme

Face à cette menace grandiose, les autorités béninoises ont renforcé les dispositifs de sécurité dans la région de l’Alibori. Cependant, les forces armées des pays voisins mènent régulièrement des opérations militaires conjointes afin de traquer les groupes terroristes et de neutraliser leurs activités. Malgré tous ses efforts, des soldats continuent des tombes sur les pièges assassins des terroristes.

En somme, la mort du Sergent-Major Kora Bah Essé est une perte immense pour le Bénin. Ce drame rappelle les sacrifices consentis par les forces armées pour protéger notre pays. Face à cette menace, il est impératif de renforcer la coopération régionale, d’équiper nos forces de défense et de sécurité et de sensibiliser les populations. La vigilance de chacun est essentielle pour déjouer les plans des terroristes. Ensemble, nous parviendrons à vaincre ce fléau et à construire un meilleur avenir pour notre pays. Nos condoléances à la famille du Militaire.