Musique : Amadou et Mariam en concert à l’Institut français de Cotonou

Samedi 18 janvier 2020, le couple Amadou et Mariam a égayé le public de l’Institut de Cotonou, avec environ quinze titres tirés de son répertoire musical.

Amadou et Mariam au Bénin. C’est une chance pour les fans de ce couple d’écouter sa music en live. Au début de la soirée, l’Institut français grouille de monde. Certains ont déjà occupé les premiers sièges du Théâtre de verdure. D’autres attendent au niveau du bar en attendant le début du concert. Il faut souligner que les Français sont beaucoup plus présents sur les lieux. Cela laisse comme impression qu’il s’agit d’une vedette de la musique française qui veut jouer. Mais non, il s’agit plutôt du célèbre couple malien Amadou et Mariam, connu pour leur célébrité au plan international. Ces ambassadeurs de la musique africaine conjuguent, avec beaucoup de talent, l’amour, la joie de vivre à travers leur carrière musicale. Entre afro beat pop moderne, musiques traditionnelles et productions électroniques avec des paroles sautillantes qui mélangent bambara et français, le couple a fait voyager le public pendant plus de deux heures d’horloge. « C’est un spectacle classique. Amadou et Mariam sont des célébrités internationales. Je suis canadien et chez moi, ils sont bien connus. Moi-même, j’avais halte de les découvrir sur scène à Cotonou », déclare Mathieu Rioux, fan du couple depuis l’enfance. Sur son corps, l’on peut remarquer beaucoup de sueur. Mathieu Rioux est heureux d’avoir suivi ce spectacle et n’arrête de sourire, même en parlant. « Je me suis bien amusé. Nous avons chanté les chansons que tout le monde connaît », souligne-t-il. A l’en croire, c’est un honneur pour le Mali et l’Afrique de l’Ouest. Comme lui, Périne a aussi passé un bon moment avec beaucoup de joie et de chaleur.

Tonnerre d’applaudissements

Sur la scène, le couple est habillé en tenue traditionnelle de couleur jaune. Une tenue confectionnée avec le pagne basin (un tissu en vogue et beaucoup plus apprécié au Mali). Les lumières des projecteurs accompagnent la cadence de ses musiques et offrent un spectacle agréable. Même si certains restent tranquilles pour écouter les chansons et surtout les paroles, d’autres esquissent des pas de danse afin de vivre l’émotion du moment. Tonnerre d’applaudissements, des cris de part et d’autre et même des personnes qui répètent les paroles des chansons. Avec sa guitare, Amadou et le percussionniste font des performances agréables. Il s’agit d’un moment de démonstration de talent, de la maîtrise. On note aussi un dialogue entre les chanteurs et le public.

En dehors du public, c’est aussi la joie pour Christine Le Ligné, directrice déléguée de l’Institut français de Cotonou. « Nous sommes honorés d’accueillir Amadou et Mariam. Je pense que cette soirée a dépassé notre attente et il y a le public qui a envahi la scène. Ce qui est du jamais vu à l’Institut », explique-t-elle. Pour elle, la qualité artistique du couple, leur renommée internationale et le fait qu’ils ne sont jamais venus au Bénin, sont les raisons qui ont poussé les responsables dudit Institut a dépêché Amadou et Mariam sur scène. « Par ailleurs, ce couple incarne la modestie, la générosité et ce soir, ils l’ont encore prouvé », ajoute la directrice déléguée.

Condition féminine

Le répertoire musical de la soirée véhicule plusieurs messages. En effet, la deuxième chanson est intitulée Batoma. Elle parle d’une femme qui laisse ses enfants à la maison pour aller faire la fête. Elle ne s’inquiète pas de l’état de ces derniers. Que ses enfants pleurent ou pas, qu’ils soient en bonne santé ou non, tout ce qui compte pour Batoma (le nom de la femme) c’est la fête. C’est chaud partout est le troisième titre de la soirée. C’est un titre qui parle des personnes qui quittent leur demeure pour aller à la recherche du mieux-être ailleurs. Une fois à l’étranger, ils se rendent compte que ce n’est pas ce qu’ils avaient espéré.

Le couple Amadou et Mariam n’a pas passé sous silence la condition féminine dans la société africaine. Dans ce sens, un hommage est rendu à la femme africaine. Que ce soit dans le secteur de la santé, de l’éducation, des travaux champêtres, de l’administration, etc. la présence de la femme est primordiale.

La qualité des matériels de musique et la promptitude des techniciens ont favorisé une belle fin de soirée, comme l’ont témoigné les ovations à n’en point finir.

 

 

 

 

 

Apéro Musicaravane à l’Institut français de Cotonou

Dans le cadre de la 4ème édition du festival MusiCaravane, les responsables de l’Institut français de Cotonou ont accueilli sur scène les groupes “Les hurlements d’Léo”, “Sages comme des Sauvages” et la fanfare “Monstros brass band”. L’événement a eu lieu, samedi 11 janvier 2020, sous la paillote dudit Institut en présence de plus de 200 spectateurs.

Soirée riche en couleurs, musique et danse. Tel est l’aspect que reflète la soirée de la 4ème édition du festival MusiCaravane. C’est dans une bonne ambiance que cette soirée s’est déroulée. Musique traditionnelle béninoise, du rock français et un mélange électro-organique. Le public a eu le privilège de danser aux sons des fanfares, percussions et autres instruments musicaux. Au début de cette soirée, le groupe “Les Hurlements d’Léo” a présenté une performance musicale. Ils ont fait une présentation avec le rythme rock français dans un style java-chanson-punk-caravaning. La performance de ce groupe une réussite et appréciée du public. « Ce soir, le premier groupe était a beaucoup plus attiré mon attention. Ce sont les textes qui m’ont surtout marqué », a confié Hector Sonon, spectateur. En effet, la musique ne se limite pas aux instruments, il y a aussi le texte qui compte beaucoup. Selon Hector Sonon, il faut de la sonorité, des textes pour créer une bonne harmonie. « C’est une première fois pour moi de participer à une telle soirée. J’ai entendu parler du groupe, mais c’est la première fois que je le vois sur scène. Aujourd’hui, nous voyons les musiciens béninois qui ont de moins en moins des textes intéressants », a-t-il souligné.

De son côté, Lila Echard a apprécié la qualité de cette rencontre interculturelle.  « J’ai assisté à trois concerts de bonne qualité avec des musiciens expérimentés. J’ai beaucoup aimé la rencontre entre le Bénin et la France. Pour ma génération, ce sont des musiciens bien connus qui nous ont fait rêver lorsque nous étions à l’Université », a-t-elle martelé.

« Nous avons eu, avec les frères Ahouandjinou et “Les Ogres de Barback”, l’opportunité de rencontrer des musiciens exceptionnels dans les festivals et les concerts de différentes sortes. Ce festival a pour but de mettre en place une école de musique à Porto-Novo sur la place où la famille Ahouandjinou a appris à jouer de la musique », a souligné Christine Le Ligné, directrice de l’Institut français de Cotonou.

Sur le podium et même en dehors, les trois groupes ont présenté un bon spectacle au public. Ces groupes sont composés de jeunes musiciens dynamiques et biens expérimentés. A la fin de ce concert, Ava Carrère et Ismaël Colombani du groupe “Sages comme des Sauvages” ont fait voyager le public dans la jungle urbaine. Ils changent d’instruments comme de rythmes et chantent en créole ainsi qu’en français.

Culture : Poly-Rythmo et Bim sur scène à l’Institut français de Cotonou

Dans le cadre de la célébration de la journée internationale des droits de l’homme, la délégation de l’Union européenne au Bénin a, en collaboration avec l’Institut français de Cotonou, organisé un concert qui a eu lieu, le samedi 14 décembre, au théâtre de verdure dudit Institut. Devant plus de 500 spectateurs, l’orchestre Poly Rythmo et Bim ont offert un concert de taille avec un répertoire dansant et ambiant.

« J’ai passé une belle soirée avec de très bonnes ambiances, avec un vieux groupe que je redécouvre encore ce soir. J’écoute leur musique depuis ma naissance et je sais que c’est la génération de mes parents qui connaît bien cet orchestre », a confié une spectatrice. Pour elle, c’est une belle occasion de voir cet orchestre joué en live et ce, sur une scène pareille. Le fait de participer à une telle soirée a suscité des moments de souvenirs chez les uns et les autres. « Ce soir, beaucoup de souvenirs se sont remontés en moi. J’ai eu la chance d’écouter, en live, des chansons que je connais et dont je ne maîtrisais pas les paroles. Les voir sur scène en train de chanter est une belle découverte pour moi », a souligné Mélanie, spectatrice.

Au début de cette soirée de spectacle, l’orchestre Poly-Rythmo a cédé la première partie de la scène au groupe Bénin International Musical (Bim).

Composé de sept jeunes, ce groupe a, pendant plus d’une heure, égayé le public avec une diversité musicale du Bénin et de la sous-région. Assis, debout ou même au pied du podium, le public danse dans tous les sens. Une soirée plus conviviale et qui a permis aux uns et aux autres de savourer des chansons de l’ancienne et la nouvelle génération.

A l’occasion, le Tout-puissant Orchestre Poly-Rythmo a présenté au public un répertoire assez spécial. « Le répertoire de ce soir a été choisi par rapport aux séries de concert que nous avons donné, à l’Institut français. De façon générale, les gens se disent déçues parce qu’ils espèrent écouter un tel ou tel titre. Nous avons recensé ces besoins et nous avons essayé de les améliorer ce soir », a expliqué Vincent Ahéhéhinnou, responsable de l’Orchestre Poly-Rythmo. La joie a été pour cet orchestre de voir la jeune génération qui s’intéresse à leur style de musique.

« C’est heureux de voir des enfants qui ont choisi de faire le même métier que nous. C’est avec beaucoup de plaisir que nous avons partagé la scène avec eux et mesuré le degré du travail qu’ils sont en train d’abattre de même que le niveau qu’ils ont atteint. Ce sont des enfants qui travaillent bien », a souligné Vincent Ahéhéhinnou. Pour lui, il est important que le peuple béninois soutienne la musique béninoise et la génération montante. « Les Béninois font du bon travail dans le domaine musical. Si nous n’avons pas eu la chance que cela traverse les frontières, c’est parce que nous ne nous soutenons pas bien. Je demande au peuple de nous faire confiance davantage et je pense que nous irons très loin avec la musique », a expliqué le responsable. Cette soirée a pris fin par un duo musical entre l’orchestre Poly-Rythmo et Bim.