Bénin : des dizaines de motos saisies par la police municipale à Cotonou

Les agents de la police municipale de Cotonou au Bénin ont saisi plusieurs dizaines de motos en début du week-end dernier pour défaut de paiement des droits taxis.

Plusieurs dizaines de motos saisies à Cotonou dans le département du Littoral sont entre les mains de la police municipale. La saisie marque l’avancée d’une opération entamée par les éléments en charge de l’ordre et de la sécurité dans la municipalité. Depuis quelques semaines, la police municipale mène une opération de recouvrement des droits-taxis. Cette opération cible les grands carrefours de la ville de Cotonou.

L’opération aboutit à l’interpellation de ces transporteurs appelés « zémidjans » en langue locale, au carrefour Bénin Marché à Mènontin. Les propriétaires sont astreints à payer lesdits droits avant de récupérer leurs motos. En rappel, l’activité de taxi-moto naît en 1970 au Bénin.  Des dizaines de motos arraisonnées à Cotonou. Et pour cause, non-paiement de droits taxis.

La reconnaissance du métier en 1989 amène la mairie de Cotonou à le réglementer entre 1992 et 1993. C’est ainsi que le droit de taxi et la taxe mensuelle d’activité équivalente à une vignette voient le jour. Par la même occasion, le port du casque, les papiers de la moto, le permis de conduire deviennent obligatoires. Les conducteurs de motos représentent un dixième de la population dans la capitale du Bénin. Au pays des Écureuils, les conducteurs de motos se comptent à plus de 25 000personnes et constituent une force politique.

Bénin : respect des droits de l’homme, Amnesty international dénonce le recul et salue les avancées

Au cours d’un café médias vendredi 10 décembre 2021 à Aïdjèdo à Cotonou, Amnesty international a présenté la situation des droits de l’homme au Bénin. Un tableau mitigé présentant des points positifs et négatifs en 2021.

La situation des droits de l’homme présente un tableau mitigé au Bénin. Selon les Amesty international, il y a des évolutions et des actions à décrier persistent. C’est ce qu’affirme Glory Hossou, coordonnateur médias et surveillance des droits humains au sein de l’organisation section Bénin.

En effet, de nombreux faits rendent ce tableau non reluisant. Il s’agit entre autres de l’interpellation, de la mise en détention des activistes et opposants politiques. L’organisation recommande à ce sujet un procès équitable pour des détenus politiques. C’est aussi le cas de l’annulation de la possibilité pour les citoyens béninois de saisir la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (Cadhp). A ce sujet, Amnesty Bénin déplore un grave recul et espère que le gouvernement permettra aux Béninois de saisir directement la Cadhp comme au Niger et en Guinée Bissau.  Cela est valable pour la violence sur les transgenres, le cadre du numérique et la vindicte populaire. Pour ce dernier cas, l’organisation préconise la criminalisation du phénomène.

Au Sujet des avancées, l’organisation non gouvernementale mentionne les évolutions légales et judiciaires. Amnesty se réjouit de l’adoption de deux lois. Celle portant sur l’interruption volontaire de grossesse. Et celle qui porte sur la répression des violences basées sur le genre. Pour ce qui est de la justice, l’organisation salue la culpabilité reconnue d’un agresseur de trois filles transgenres à Cotonou.

 

Bénin : l’opposition remet en cause l’indépendance de la Criet

Après la condamnation de Reckya Madougou à 20 ans de prison samedi le 11 décembre 2021 au Bénin, de Joël Aïvo à 10 ans de prison le 07 décembre, l’opposition dénonce la dépendance de la Cour à la volonté du système en place.

La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) condamne samedi 11 décembre l’opposante Reckya Madougou à 20 ans de prison. La cour siégeant à Porto-Novo capitale du Bénin reconnaît l’ancienne garde des sceaux du gouvernement de Boni Yayi, coupable de « complicité d’actes terroristes ».

L’auteure de « Mon combat pour la parole » est accusée d’avoir financé une opération visant à assassiner les personnalités politiques pour empêcher le déroulement de l’élection présidentielle du 11 avril 2021. Une procédure électorale au cours de laquelle la candidature de Mme Madougou a été rejetée. L’ancienne porte-parole du gouvernement, 47 ans, a plaidé non-coupable à la barre. « Cette cour a délibérément décidé de clouer au pilori une innocente. Je n’ai jamais été et je ne serai jamais une terroriste », a déclaré l’opposante. Mais la cour a prononcé contre elle la peine requise par le procureur.  

Reckya Madougou, un cas parmi tant d’autres

Le 07 décembre 2021, la même cour créée en 2018, condamne Joël Aïvo, une autre figure de l’opposition béninoise. La juridiction spéciale inflige 10 ans de prison ferme à l’agrégé de droit public pour « blanchiment de capitaux » et « financement du terrorisme ». C’est dans une affaire de déstabilisation de l’État. Tout comme Reckya Madougou, Joël Aïvo clame son innocence.

En 2018 et 2020, la Criet condamne Sébastien Ajavon par contumace à 25 ans de prison pour trafic de drogue, « faux, usage de faux et escroquerie ». L’opposant arrivé 3è lors de la présidentielle de 2016 vit en exil. Outre ces hommes et femmes politiques, une centaine de blogueurs, militants, manifestants sont en détention au Bénin.         

La Criet instrument du pouvoir ?

Cette condamnation successive des figures politiques au Bénin suscite des réactions au sein de l’opposition. Le parti Les Démocrate s’est mobilisé depuis samedi dernier pour accorder son soutien à Reckya Madougou. Ce parti dénonce à travers les réseaux sociaux et le rassemblement le musèlement de l’opposition. Le mouvement se mobilise pour saisir le chef de l’Etat Patrice Talon le seul qui selon lui, peut modifier la décision de la Criet. Les autres détracteurs de la cour soutiennent qu’elle est l’instrument du régime en place pour neutraliser les opposants.

Bénin : plus de TD payants dans les écoles maternelles et primaires

Le ministre des Enseignements maternel et primaire Salimane Karimou met fin aux travaux dirigés payants dans des écoles au Bénin.

La décision tombe à la faveur d’une note de service datant du 08 décembre 2021. Salimane Karimou proscrit les travaux dirigés exigeant de l’argent dans des écoles primaires et maternelles. Le ministre en charge de ces ordres d’enseignement donne la raison de cette décision.

« Cette pratique dont l’expansion n’est plus à prouver est à inscrire résolument sur l’orbite de la marchandisation de l’éducation fort répréhensible au regard de la vision du gouvernement de rendre gratuite l’éducation pour tous. C’est pour cela que, pour compter de ce jour, le recours audits travaux est informellement interdit dans toutes les écoles primaires et maternelles », précise-t-il.

Par conséquent, le membre du gouvernement appelle ses collaborateurs à mettre cette décision en application.  Il invite pour cela les directeurs départementaux à mettre fin à cette activité dans les écoles de leurs territoires de compétence.

 

Championnats nationaux Triathlon au Bénin : plus de 20 athlètes face aux épreuves finales ce 10 décembre

Une vingtaine de Béninois se disputent ce vendredi 10 décembre 2021 la phase finale des championnats nationaux Triathlon. L’événement a lieu à la plage de l’hôtel El Dorado d’Aakpakpa, département du Littoral au Bénin.

La phase finale des  championnats béninois Triathlon/Duathlon se tiennent ce 10 décembre au Bénin. Sur organisation du comité exécutif de la Fédération béninoise de Triathlon (FBT), l’événement mobilise plus d’une vingtaine de participants issus de tous les départements du pays. Ces adversaires rivalisent d’ardeur pour porter la casquette de champion.

A cet effet, les athlètes affrontent plusieurs épreuves reparties selon les deux catégories masculine et féminine. Il s’agit de Duathlon U18, Duathlon +18 et Triathlon U18. Pour l’épreuve de triathlon U18, les athlètes parcourent 300 m de nage, 10km de course de vélo et 2,5km de course à pied. Les candidats au standard triathlon ont 1,5 km de nage à effectuer, 40km de course de vélo et 10 km de course à pied à parcourir.

Ainsi, pour cette édition, le président de la Fédération béninoise de Triathlon donne l’assurance sur le bon déroulement de la compétition. « Tout est fin prêt pour que la compétition puisse bien dérouler. Nous avons mis les petits plats dans les grands pour tenir le pari de cette année. C’est une édition d’expérimentation. Nous  espérons avoir le plein de partenaires les années à venir», déclare Richard Assah.

Bénin : voici les personnalités nommées ce 08 décembre 2021

A l’issue du conseil des ministres présidé ce mercredi 08 décembre 2021 par le président Patrice Talon, plusieurs personnalités ont été nommées à divers postes.

Plusieurs personnalités vont siéger à de nouveaux postes de responsabilité au Bénin. Au terme du conseil des ministres de ce mercredi 08 décembre, les nominations tombent à la Cour suprême et au sein de trois ministères.

A la Cour suprême

Sur proposition du président de la Cour suprême et après avis du Conseil supérieur de la Magistrature,

  • Président de la Chambre administrative : Monsieur Rémy Yao KOKO
  • Conseillers
    • Madame et messieurs
    • Marie-Josée Nougbognon PATHINVOH
    • Edah KENDE-DAHOUE
    • Abdou-Moumouni S. GOMINA
    • Makponsè Gervais DEGUENON
    • Badirou Olatoundji LAWANI
    • Ismaël Anselme SANOUSSI
    • Cossi Gbédolo Bertin Millefort QUENUM

Sur proposition du Ministre de la Justice et de la Législation et après avis du Conseil supérieur de la Magistrature,

  • Avocat général : Monsieur Dassoundo Pierre AHIFFON

Dans les ministères et sur proposition des ministres :

Au ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération

  • Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Bénin près le Royaume d’Arabie Saoudite : Monsieur Adam BAGOUDOU ZAKARI
  • Ambassadeur, représentant permanent du Bénin auprès de l’Union Africaine et de la République d’Ethiopie : Monsieur Hervé D. DJOKPE

Au ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique

  • Directeur de Cabinet : Monsieur Abasse ALOSSOUMARE
  • Directeur adjoint de Cabinet : Monsieur Yafradou ADAM TAÏROU
  • Secrétaire général du ministère : Monsieur Delphin TOKPON
  • Secrétaire général adjoint du ministère : Monsieur Galbert Pascal ODELOUI
  • Conseiller technique juridique : Madame Gbossédé Géraude AHOUEHOME
  • Conseiller technique à la Sécurité : Monsieur Mouhamed Sadissou SAKE
  • Conseiller technique à la gestion des partis politiques et Affaires électorales : Monsieur Michel Victor DANGNON
  • Conseiller technique à la gestion des espaces frontaliers et à l’état civil : Monsieur Bio Jean BIO BOUGO
  • Conseiller technique à la Protection civile : Monsieur Kossi Antoine DANSOU

Au ministère de l’Industrie et du Commerce

  • Directeur de Cabinet : Monsieur Laurent G. AKPO
  • Directeur adjoint de Cabinet : Monsieur Ebo Dario SACRAMENTO
  • Conseiller technique à l’Industrie : Monsieur Elie SANTOS.

 

Bénin : les enseignants aspirants suspendent la grève

Après 48h, les aspirants au métier d’enseignant suspendent les manifestations d’une grève de 72h au Bénin. Cette décision tombe au lendemain de la menace de suspension des contrats des grévistes par le gouvernement.

La Fédération nationale des collectifs des enseignants pré-insérés du Bénin (FéNaCEPIB) annonce la reprise systématique des cours. Les aspirants au métier d’enseignant (AME) lèvent au deuxième jour, la motion de grève sensée durer trois jours. Une reprise activée suite à la menace du gouvernement de suspendre les contrats des signataires de la motion.

En effet, des enseignants aspirants signent il y a quelques jours une motion de grève. Entre autres motifs, ils revendiquent le retour au quota hebdomadaire normal. Aussi, ils réclament un contrat de 12 mois sur 12 avec les mêmes avantages que les permanents. Les grévistes demandent enfin une insertion définitive, rappelle Beninwebtv.

Face à cette pression, le gouvernement de Patrice Talon ne reste pas muet.  Par correspondance, le directeur de cabinet du ministre des Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle, instruit la suspension des contrats des aspirants concernés. Le message s’adresse aux directeurs départementaux du Mono, Ouémé et de l’Atlantique. Le motif de la suspension est la violation de l’article 12 du contrat de travail. Allant plus loin, le gouvernement prescrit l’interdiction d’accès des grévistes aux établissements.

Ainsi, au regard de cette décision du gouvernement, les aspirants procèdent par l’abandon. Ils rejoignent les salles pour dispenser les enseignements.

CAN 2021 : 04 Béninois prendront part à la compétition au Cameroun

Quatre Béninois participeront à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) au Cameroun dès le 09 janvier 2022 aux côtés des autres 215 officiels de la Confédération africaine de football (CAF).

La CAF vient de publier la liste des 219 officiels qui prendront part à la 33è édition de la CAN qui a lieu du 09 janvier au 06 février 2022 au Cameroun. Quatre Béninois figure dans la délégation de l’institution qui siège au Caire en Egypte.

Il s’agit de président de la Fédération béninoise de football (Fbf) Mathurin de Chacus. Il ira en tant que membre du Comité exécutif de la CAF. Du journaliste Félix Pépéripé Sohoundé, de l’arbitre Rosalie Ndah Tempa et de Hervé Dassoundo, le nouveau directeur marketing de la CAF.

Quant à l’équipe nationale de football du Bénin, elle est hors-jeu. Après sa défaite face à la Sierra Léone en phase éliminatoire, la formation ne sera pas de la partie. Après le tirage au sort au Palais des Congrès de Yaoundé le 17 août 2021, le Cameroun accueille le trophée de la CAN ce 07 décembre 2021. Tandis que la finition des travaux se poursuit au stade d’Olembé, la coupe entame la visite des sites de la compétition.

Pour la première fois dans l’histoire de la CAN, 24 équipes vont s’affronter au Cameroun pour conquérir le trophée. Six groupes vont évoluer dans six stades et cinq sites. Il s’agit des stades d’Olembé (groupe A) et du stade omnisports Ahmadou Ahidjo (groupe C) pour la ville de Yaoundé. Le stade de Kouekong de Bafoussam accueille le groupe B. Le stade Roumdé Adja de Garoua abrite les matchs du groupe D, le stade de Japoma à Douala réunit les équipes du groupe E et le stade de Limbe accueille les rencontres du groupe F.

Bénin : 10 ans de prison ferme pour l’opposant Joël Aïvo

La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) du Bénin  condamne Joël Aïvo à 10 ans de prison ferme ce mardi 07 décembre 2021 vers 3 heures. Deux de ses co-accusés écopent d’une condamnation de 10 ans de détention criminelle.

Le verdict est enfin là. La Criet condamne l’opposant Joël Aïvo à une peine de 10 ans de réclusion criminelle et au paiement d’une amende de 45 millions de francs Cfa. Au terme des débats et plaidoiries, Joël Aïvo est reconnu coupable de « blanchiment de capitaux » et de « déstabilisation de l’Etat ». L’audience entamée lundi 06 décembre 2021 en matinée s’achève ce mardi 07 décembre vers 03 heures du matin.

Plaidant non coupable depuis le début du procès, le constitutionnaliste ne convainc pas la Cour. Au cours du procès, l’homme politique clame son innocence. « Il n’y a pas de preuve, je suis un homme honnête », réitère-t-il. L’opposant de Patrice Talon ne reconnait pas avoir reçu de l’argent de l’homme d’affaire Arnaud Houédanou. C’est le cerveau du coup d’Etat en fuite.

Deux coaccusés condamnés

Deux coaccusés n’échappent pas à la peine. La cour condamne l’ancien militaire Boni Saré Issiakou et l’Adjudant Ibrahim Bachabi à 10 ans de détention criminelle. Ils écopent aussi d’une amende de 5 millions 700 mille francs Cfa.

Dans sa déposition, Boni Saré Issiakou déclare avoir perçu en trois tranches un montant de 1 900 000 FCFA. 400 000 FCFA pour l’achat d’une moto, 800 000 FCFA pour la location de voitures et 700 000 FCFA à partager aux militaires pour l’achat de cartes SIM du Nigeria.

Une relaxation, le cerveau en fuite

Alain Gnonlonfoun, proche de Joël Aïvo bénéficie d’une relaxation au bénéfice du doute. Selon les enquêtes, le cerveau du coup d’Etat serait est en fuite. Il s’agirait d’un homme d’affaire identifié comme Arnaud Houédanou. Son présumé complice, Gilbert Zinsou est également en cavale, rapporte Beninwebtv.

Procès de Joël Aïvo : un accusé témoigne avoir perçu 1 900 000 pour préparer un coup d’Etat

L’ancien militaire Boni Saré Issiakou accusé dans l’affaire Joël Aïvo, reconnait avoir perçu 1 900 000 francs Cfa dans le cadre de la préparation d’un coup d’Etat au Bénin.

Le procès de Joël Aïvo se poursuit à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Tandis que les accusés et témoins se succèdent  à la barre, des révélations s’amoncèlent. Parmi les plus captivants, celle de l’ancien militaire Boni Saré Issiakou.

D’abord, selon Béninwebtv, Boni Saré Issiakou reconnait que le sieur Gilbert Zinsou l’a approché pour un projet de coup d’État commandité par Arnaud Houédanou.

Ensuite, l’accusé témoigne avoir reçu de l’argent pour préparer un coup d’Etat au Bénin. L’homme en tenue déclare avoir perçu en trois tranches, un montant de 1 900 000 FCFA. 400 000 FCFA pour l’achat d’une moto, 800 000 FCFA pour la location de voitures et 700 000 FCFA à partager aux militaires pour l’achat de cartes SIM du Nigeria.

Enfin, l’ex-militaire révèle qu’il existe une « Déclaration de la junte ». C’est le document que les militaires allaient lire après avoir évincé le régime de Patrice Talon. Rapporte la même source. Ces déclarations surviennent au cours du procès de l’opposant Joël Aïvo devant la CRIET.